contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Let's tear us apart ∞ Parker&Connor (#) Jeu 7 Juil - 11:47
Let's tear us apart
La journée ne s’est pas déroulé des plus facilement. En début d’après-midi, une femme est arrivée en hélicoptère présentant de multiples contusions et fractures, son corps était tuméfié. Une aventure en montagne qui avait mal finie puisque, faisant de l’escalade avec son conjoint, elle avait chuté de vingt-trois mètres. Le genre de chose qui ne pardonne pas. Pourtant, c’est encore en vie, s’accrochant à un fil invisible, qu’elle avait traversé les portes du service des urgences. J’ai toujours eu un profond respect pour ces personnes qui s’accrochent à l’infime partie de vie qui leur reste, qui luttent, s’accrochent, débâtent avec la faucheuse, ce sont de vrais battants. Pour moi, ce sont ces personnes-là qui ont le plus de mérite de vivre, parce qu’ils n’ont pas abandonné, même dans la pire des situations envisageables. Seulement ce n’est pas moi qui détient la décision finale et malheureusement, bien souvent, l’infime particule qu’il leur restait finit par disparaître et les emporte avec elle. Ça me fait toujours un coup de blues quand ces cas arrivent, parce que nous faisons également tout ce qui est en notre pouvoir pour les en sortir, parce que sans le savoir, ils nous ont passé le relais de leurs vie, c’est à nous de réagir, mais nous ne pouvons choisir à la place de l’heure finale. Une amie m’a dit un jour ”quand ton heure est là, ton heure est là” comme si, peu importe ce que tu fais ou ne fais pas, tel jour à telle heure, c’est programmé, tu dois mourir. Je n’y crois pas, tout comme je ne crois pas en Dieu, ni au destin et encore moins au karma. C’est assez étrange et je préfère me dire que mon amie a tord, parce que cela voudrait dire que mon métier est dérisoire, que mes collègues et moi ne servons à rien, puisque c’est programmé, que les vies que nous sauvons auraient de toute façon été sauvées, même sans notre intervention. Quid de la personne se viderait de son sang alors que lorsque nous intervenons, nous pouvons arrêter cette hémorragie. N’avons-nous pas là un rôle à jouer. C’est un débat infini entre elle et moi. Aujourd’hui, la jeune femme n’aura tenu le coup que pendant quatre heures, le temps pour nous de sentir nos efforts s’en aller avec elle. Après le passage de cette femme, je suis allé me changer les idées au service pédiatrique auprès d’Avery. Les enfants m’ont toujours aidé à me détendre. J’aime ce mélange de fragilité, d’innocence et de franchise chez eux. Ils ont le don de dire la vérité sans retenue et je me demande parfois ce qu’il nous est arrivé à nous, adultes, pour abandonner cette habitude pour ne plus finir qu’à se cacher des choses et se mentir les uns aux autres.
Cette visite et courte pause me suffisent pour me remettre les idées en place et me permettre de retourner à mes propres patients. La journée se poursuit avec des fractures, coupures, brulures, maux de ventres sans explication apparentes, entorses, écorchures, et se finit par un bout de doigt coupé en faisant la cuisine. Les extrémités du corps ont toujours tendance à saigner un peu plus, ce qui panique la personne mais au fond, il suffit de deux points de suture et le tour est joué. J’abandonne ma blouse blanche au vestiaire, change ma chemise par un t-shirt et me sens aussitôt plus confortable. Je range le tout dans mon sac, garde mon badge à la main pour pointer la fin de mes heures pour la journée et descends jusqu’au parking. Une fois installé dans ma voiture, j’enclenche le contact et le son d’un signal attire mon attention sur le tableau de bord. Je dois absolument faire le plein, j’ignore les appels de détresse de ma voiture depuis deux jours déjà, je n’irai plus bien loin si je continue comme ça. Je souffle, enclenche la marche arrière, sors du sous-sol du bâtiment et m’engouffre dans la fin des bouchons de la journée. Je sors du côté Nord d’Island Bay et m’arrête à la station service où j’ai l’habitude de me fournir. Une fois le plein fait, je me rends dans le petit bâtiment pour payer la note et ne peux résister à l’appel d’un paquet de chewing-gum à la menthe, ça me détend toujours quand je roule. Je ressors de la boutique en rangeant mon portefeuille dans la poche arrière de mon jean. Je suis presque à ma voiture quand je relève le regard, ce qui m’empêche d’entrer en collision avec la conductrice de la voiture derrière moi qui sort de sa voiture pour faire le plein elle aussi. Mes neurones mettent un certain temps à se connecter, faisant était de l’improbabilité de la situation. Mon corps, lui, s’est arrêté net sous mes pas. Ma mâchoire se crispe, de même que mes poings. Je peux sentir la clé de ma voiture laisser son emprunte dans la paume de ma main. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » lâchais-je sur un ton sec et droit. Je connais cette femme. Ou plutôt je la connaissais. Elle n’est qu’un fantôme du passé qui refait surface, une personne ne faisant jusqu’alors que partie de souvenirs lointains. Parker, mon autre sœur, celle que je ne pensais même plus avoir, bien que je sache qu’elle était bien vivante quelque part. Elle est restée la même, mais avec un visage plus marqué par le temps, plus fin également. On a l’impression qu’elle a enduré plus que ce qu’elle n’aurait dû au cours des dernières années. « Qu’est-ce que tu cherches à Island Bay ? » Je l’agresse presque. Pour moi, c’est beaucoup trop gros. Notre rencontre, là, maintenant, est peut-être due au hasard, mais comment cela se fait-il qu’elle soit ici ? La Nouvelle-Zélande est déjà une coïncidence assez forte, mais alors en plus dans cette petite ville ? Ça ne peut qu’être prémédité de sa part. Et ça ne m’étonne même pas, on m’avait prévenu. Parker est du genre à profiter des autres et des situations. Si elle est là, c’est qu’elle s’est renseignée et qu’elle a quelque chose à demander. Quoi que ce soit, qu’elle le dise ou qu’elle le garde pour elle, je n’en veux pas.
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Sujet: Re: Let's tear us apart ∞ Parker&Connor (#) Jeu 7 Juil - 22:14
❝ Let's tear us apart ❞ Connor & Parker
Si j’ai appris à aimer mon boulot, il y a encore des jours où je me dis que j’aurai mieux fait de rester chez moi, à ne rien faire ou profiter de mes enfants. Non, je suis incapable de ne rien faire. Mais quand on vit une journée aussi abominable que celle-là, je vous garantis que ne rien faire semble quelque peu plus simple à envisager. « Melle Lane, un certain Ludwig Stanford au bout du fil. » Putain, pas lui. Un investisseur qui me fait du rentre dedans depuis des mois, et qui m’a fait comprendre que si je ne donnais pas suite à ses avances, il me ferait passer sous le nez sa contribution d’un demi million de dollars pour la prochaine campagne de pub. Génial. Je soupire un peu et m’adresse à mon assistante. « Je m’en charge. Merci Loïs. » Je décroche le combiné et tente de rester charmeuse bien qu’évasive à toutes ses questions personnelles. Il me propose un rendez-vous dans un restaurant et je lui refuse, préférant encore le recevoir ici dans mon bureau. Soyez certains qu’il ne recevra pas le même sort que toutes ces femmes à qui j’ai pu faire l’amour ici même sur ce bureau pendant ou en dehors de mes horaires de boulot. Je finis par raccrocher et retourne le nez dans mes papiers. J’ai enchaîné trois réunions ce matin, et je continue avec une conf call vidéo avec Pékin cet après-midi et une autre avec l’Australie un peu plus tard. Je ne m’arrête jamais. C’est sur les coups de dix neuf heures que je décide de tout lâcher, après ma dernière conférence téléphonique. Je sature. En général, je reste là jusqu’à très tard, mais ce soir, j’ai juste envie de rentrer chez moi, retrouver mes enfants et prendre un bon bain à bulles. Je préviens Loïs que je ne suis plus joignable à partir de maintenant, et que pour les cas d’urgences, j’ai toujours mon portable perso.
Je descends au parking souterrain et m’accorde une pensée à Lukas qui m’a plaquée contre le capot de ma voiture pas plus tard que la semaine dernière. Cette jeune femme qui ressurgit du passé avec une femme et une carrière toute tracée. Et pourtant, l’attirance est toujours là. C’est dingue quand on y pense. Je monte dans mon gros 4x4, dernier né de la marque que je représente, et file droit en direction de chez moi. Mais c’est sas compter le voyant de la jauge d’essence qui se manifeste à mi chemin. Quand on parle d’une journée pourrie. Je sais que je pourrai bien attendre demain, ça ne craint rien surtout que la réserve dans ce genre de bolide est assez conséquente, mais je passe devant une station et je me dis que ça m’évitera de faire un détour demain. Je fais la queue, attendant mon tour, battant la mesure de la chanson qui passe à la radio avec mon pouce sur le volant, le regard distrait, au loin. C’est enfin mon tour et j’avance, mettant le moteur au point mort avant d’éteindre le contact. A peine le temps de sortir de la voiture que je suis à deux doigts de heurter le conducteur de la voiture de devant. Je m’arrête net, ne vacillant même pas sur mes talons. J’allais pour m’excuser mais je vois le regard du jeune homme se planter sur moi, avec cette lueur étrange. Est-ce qu’on se connaît ? « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Oui, visiblement on se connaît. Je fronce un peu les sourcils face à son ton que je trouve fortement déplacé, outre le fait qu’il soit d’une froideur inqualifiable. On dirait moi. Oh merde. Oui on dirait moi ! Je plisse un peu les yeux comme pour être plus précise dans son analyse. 26 ans ont passé, 26 ans que j’ai quitté notre famille, que j’ai quitté de gamin de 7 ans. Comment voulez-vous que je le reconnaisse, comme ça, de but en blanc. avec Alyx, ça a été plus simple, je l’ai croisée à l’hôpital de New York il y a neuf ans quand j’ai été faire mon don de moelle osseuse pour sauver Nathan. Mais je n’avais pas croisé Connor, mon jeune frère. « Connor… » Je ne suis pas aussi agressive que lui, du moins, pas pour le moment. Pour l’instant, c’est juste le choc. Mon regard oscille entre ses yeux, ses beaux yeux bleus, symbole et fierté de la famille Lane. « Qu’est-ce que tu cherches à Island Bay ? » Je sens l’agression dans le ton de sa voix, et je n’aime pas ça. Réflexe défensif, je lâche un rire cynique, presque diabolique. « Oh, bien sûr. Alors si je croise mon petite frère après 25 ans par hasard dans une ville que j’habite depuis des années, c’est forcément que je cherche quelque chose ! » Je viens croiser mes bras, restant là plantée face à lui, en oubliant même ce que j’étais venue foutre là. Heureusement qu’il fait encore jour parce que ça aurait pu être fortement glauque. « Mais moi aussi je suis très contente de te voir Connor, après 25 ans, c’est de cette manière que tu t’adresses à ta soeur ? Je suis ravie de voir que tu es devenu un homme respectueux ! » Cynique, comme à mon habitude. Je pince là où ça fait mal, et ce n’est que le début. Pour le moment, ma voix a beau être cassante, elle n’est pas encore montée dans un niveau sonore qui pourrait bien être désagréable. Pour l’instant, la seule chose qui est désagréable, c’est sa présence. Si je savais qu’il était dans les parages par les dires d’Alyx, je ne pensais pas me retrouver face à lui par le plus grand des hasards.
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Sujet: Re: Let's tear us apart ∞ Parker&Connor (#) Ven 15 Juil - 11:22
Let's tear us apart
Je ne peux plus bouger. Je suis figé sur place. Ses yeux d’un bleu pourtant très clair me transpercent de toutes parts et me font ressentir le manque, l’incompréhension, l’attente, l’espoir et l’abandon de ces vingt-cinq dernières années. Je cligne des yeux alors qu’à l’intérieur de moi, je fulmine. C’est elle, il n’y a pas de doute possible. Elle me semble à la fois gracieuse, majestueuse, imposante. Sous son regard, je me sens réduit à la taille d’un insecte qu’elle pourrait écraser à tout moment si elle le voulait et je sais que je ne dois pas lui montrer cette part de moi. Je ne sais pas de quoi elle est capable. Je ne sais tout simplement rien d’elle à l’heure actuelle si ce n’est que le même sang coule dans nos veines. J’en ai des frissons. Je l’attaque le premier histoire de ne pas lui laisser une longueur d’avance. Elle a l’air surprise de me voir, mais pas autant que moi, comme si elle savait que j’étais dans les parages mais qu’elle ne pensait tout simplement pas tomber sur moi à cet instant. « Connor… » Elle lâche mon prénom mais je retiens le sien. Comme si je ne le connaissais plus. Comme si je l’avais oublié. Comme s’il faisait partie d’un vocabulaire ancien que plus personne n’utilisait aujourd’hui. Au fil des années, l’évocation de Parker s’était estompée jusqu’à être presque passé tabou. Trop d’années ont passées et pourtant… Tout d’un coup, j’ai à nouveau sept ans et je redeviens cet enfant fragile et insouciant qui attend chaque jour derrière le pas de la porte en rentrant de l’école en espérant voir sa grande sœur passer le portail. Ce même enfant qui attend inlassablement avec son autre grande sœur qui le rejoint parfois sur les marches de l’escalier pour attendre avec lui bien qu’elle soit plus consciente que ce petit que Parker ne reviendra pas. « Oh, bien sûr. Alors si je croise mon petit frère après 25 ans par hasard dans une ville que j’habite depuis des années, c’est forcément que je cherche quelque chose ! » Ses réflexions me sortent de ces souvenirs désagréables et des réponses que je n’ai jamais eues étant enfant et que je ne cherche désormais plus à avoir. Je suis surpris de l’entendre dire qu’elle habite ici mais ne distingue pas encore bien si elle est sincère ou si c’est une ruse, un discours préparé bien à l’avance. « Mais moi aussi je suis très contente de te voir Connor, après 25 ans, c’est de cette manière que tu t’adresses à ta soeur ? Je suis ravie de voir que tu es devenu un homme respectueux ! » Elle va le répéter combien de fois que cela fait vingt-cinq ans ? Je suis au courant, surtout qu’au début, je comptais les années avant de finir par m’en lasser et de ne plus espérer. Je me crispe encore plus quand elle me parle de respect. C’était donc du respect que de s’en aller comme une voleuse sans jamais revenir vers nous, sa famille. « Après 25 ans, justement, je suis supposé faire quoi ? T’accueillir avec un bouquet de fleurs ? Désolé mais ils n’en vendent pas ici. » Ma voix est amère, je me retourne pendant mon discours comme pour bien lui montrer qu’en effet, ils ne vendent pas ces effets-là. Moi aussi je regrette qu’autant de temps se soit écoulé avant qu’elle ne refasse surface, et maintenant elle voudrait que je l’accueille comme une fleur, que je la prenne dans mes bras et que je lui dise qu’elle m’a manqué ? Je porte la main à ma tempe, subjugué par la situation. Madame reste tapie dans l’ombre pendant plus de vingt ans et c’est sur moi qu’elle rejette la faute ? « Tu veux que je te dise quoi, Parker ? Que tu m’as manqué et que je suis heureux de te retrouver ? Tu serais passée il y a dix ou quinze ans ça aurait peut-être été le cas. Mais plus maintenant, ça fait trop longtemps. » Moi aussi je peux lui renvoyer le nombre d’années qui ont passées, moi aussi je peux lui faire passer ma frustration. Je peux même lui expliquer l’effet que ça m’a fait d’être séparé d’elle sans avoir de réponses de la part de personne. Parce que oui, ce départ a bien été enveloppé dans un tissu de cachoteries et en grandissant, j’ai appris que je ne devais pas chercher plus loin. Je me suis aussi toujours dit qu’elle finirait par revenir, un jour ou l’autre. C’est elle qui est partie et je n’ai pas cherché à la retrouver, parce que si c’était son choix, c’est qu’elle ne voulait plus de nous. Autrement elle aurait donné des nouvelles, n’est-ce pas ? J’avais peur d’être rejeté une seconde fois. « Et tu vas aussi me dire que c’est une coïncidence si comme par hasard tous les Lane se retrouvent dans la même ville à des milliers de kilomètres de notre ville natale ? » Je poursuis, tout en trahissant Alyx et Nathan, révélant leur présence à Island Bay. J’ai du mal à y croire. Il faut que nous soyons si loin pour nous retrouver ? Nous sommes tous les trois venu ici pour prendre un nouveau départ, pour changer d'air, et voilà que Parker ressurgit pour tout venir chambouler, comme elle en a toujours eu l'habitude.
Je ne peux m’empêcher d’être amère, parce que oui, je lui en veux. Je lui en veux de n’avoir rien vu, rien imaginé, d’avoir cru que j’étais partie comme ça, par volonté, sans rien dire, sans explication. Je lui en veux d’avoir cru tout ce que pouvaient dire nos parents, de s’être laissé embobiner, d’avoir vu grandir mon propre fils comme s’il était son frère. Je lui en veux. « Après 25 ans, justement, je suis supposé faire quoi ? T’accueillir avec un bouquet de fleurs ? Désolé mais ils n’en vendent pas ici. » Il me montre le minuscule magasin de la station service et je fronce les sourcils. « Non, mais avec un minimum de respect c’est quand même quelque chose qui se fait, je crois. » Bien sûr que je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne la bouche en coeur un bouquet de fleurs à la main. Et puis, je n’en aurai pas voulu. Malgré tout, cette situation me fait mal au coeur autant qu’elle me révolte. Je vis ici depuis quinze ans, je ne vois pas comment je n’ai pas pu être au courant qu’un Lane s’était installé ici. « Tu veux que je te dise quoi, Parker ? Que tu m’as manqué et que je suis heureux de te retrouver ? Tu serais passée il y a dix ou quinze ans ça aurait peut-être été le cas. Mais plus maintenant, ça fait trop longtemps. » Je lâche un rire cynique, hallucinée de ses paroles. « On aura tout entendu… Je vois pas pourquoi tu m’aurais accueillie il y a quinze ans mieux qu’aujourd’hui, je dis pas de conneries Connor. Et quand bien même, si j’avais voulu, je n’aurai même pas pu ! Comment tu peux te permettre de me parler de cette manière alors que tu ne sais rien, ni sur moi, ni sur ta propre famille ? » Je suis amère, je le suis parce que j’ai mal qu’il me traite comme une moins que rien alors qu’il ne sait pas tout ce qui se cache derrière mon départ. Et puis, je n’ai même pas envie de lui parler de tout ça. Je n’avais pas envie de le retrouver, et maintenant que c’est fait, je regrette d’avoir mis les pieds dans cette station service. « Et tu vas aussi me dire que c’est une coïncidence si comme par hasard tous les Lane se retrouvent dans la même ville à des milliers de kilomètres de notre ville natale ? » Mon coeur s’accélère un peu et j’en viens à me demander si Alyx et Nathan lui ont dit quelque chose à mon propos, s’il savait que j’habitais ici ou même pas. Je ne sais pas ce que je dois dire ou ne pas dire, ce que je peux dire ou ne pas dire. Cette famille a décidément beaucoup trop de secrets. « C’est plutôt à moi de me poser ce genre de question tu crois pas ? Je vis ici depuis quinze ans, alors vous, qu’est-ce que vous venez foutre ici ? » Mon regard sur lui est plus noir qu’il ne l’a jamais été, malgré le bleu puissant de mes yeux. « J’aurai préféré ne pas avoir à te croiser Connor. » Ça me fait mal à le dire autant que ça doit lui faire mal à l’entendre. « Moi qui pensais que quand je te reverrai tu aurais grandit, mais faut croire que t’as toujours 7 ans dans ta tête. Alors fais moi le plaisir de garder au moins l’innocence que t’avais à cette époque, et ne pas me foutre tous les tords sur le dos. Ne parle pas de choses que tu ne connais pas. » Je garde mes yeux posés sur lui alors que ma voix est cette fois plus posée, toujours aussi sèche et cassante, mais au moins, je n’ai plus haussé le ton. Je suis dépitée qu’il m’envoie tout ça à la gueule, s’il savait putain, s’il savait que je n’ai rien voulu de tout ça et que nos parents sont les seuls responsables. Que j’ai voulu revenir maintes et maintes fois mais que nos parents me l’ont toujours interdit. Je me suis battue pendant des années, jusqu’à ce que je tombe enceinte des jumeaux et que je décide de quitter le pays pour ne plus avoir à faire à cette famille qui pour moi n’en était plus une. Pendant toutes ces années, secrètement j’ai rêvé que l’un d’entre eux ait assez de cran pour demander clairement à nos parents ce qui s’était passé, que l’un d’entre eux ait l’envie, la volonté de connaître la vérité, de me retrouver, mais en vain. Il faut que la vie s’en mêle, que le destin nous place sur la même route, dans la même ville. Mais à quoi bon ?
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Sujet: Re: Let's tear us apart ∞ Parker&Connor (#)
Let's tear us apart ∞ Parker&Connor
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