Better live it right + Aline

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Better live it right

Aline & Clyde

Les heures supplémentaires devenaient une habitude dans le quotidien de Clyde. En effet, depuis qu'il avait pris la décision de se ranger et d'avoir une vie un peu plus honnête, les temps étaient étrangement plus durs. Adieu l'argent facile. A présent, il devait se lever et aller au travail à des horaires précis pour un salaire bien moindre que celui qu'il pouvait toucher en travaillant dans la rue sous le radar de la police. Un prix à payer, puisqu'avec un tel travail, son espérance de vie n'était plus mise en danger chaque jour. C'est pour cette raison que le jeune tatoué se trouvait encore dans le garage à la tombée de la nuit, bossant sur une voiture amenée par un client dans la journée et qui souhaitait la réparation de cette dernière au plus vite. L'avantage de ces heures de nuit, c'est qu'il était le seul présent dans le garage et était un peu plus libre de ses mouvements que sous l'œil du patron en pleine journée. Après une bonne heure acharnée sur le capot du dit véhicule, il prit la décision de faire une pause cigarette, s'éclipsant quelques instants dans la cour du garage en passant par les vestiaires. Cigarette aux lèvres, il laissa son dos se poser contre le mur du bâtiment, tirant machinalement sur cet objet de malheur en perdant son regard sur la lune, l'air pensif. Seul un bruit dans le garage lui permit de revenir sur terre alors que sa cigarette n'était consumée qu'à moitié. Bruit suspect, puisqu'il était censé être le seul employé présent pour toute la nuit. A moins qu'un des autres mécaniciens ait soudainement décidé de se mettre à faire des heures supplémentaires pour le plaisir, chose quasiment impossible. Il jeta alors son mégot de cigarette au sol, regagnant les vestiaires dans un premier temps tout en essayant de détecter la source du bruit. Quelqu'un semblait se trouvait dans la pièce principale. L'idée d'un simple voleur semblait être plausible, bien que ce dernier fût bien trop bruyant. Un amateur, peut-être. Préférant la prudence à l'inconscience, Clyde attrapa discrètement une clé à molette qui traînait à la sortie du vestiaire, s'avançant prudemment jusqu'à la fameuse source du bruit. Chevelure blonde qui se dessinait timidement dans la faible lueur des néons à disposition sur le plafond. Chevelure loin d'être inconnue, même si pour l'heure Clyde était incapable de mettre un nom sur son visage. Il était persuadé de l'avoir déjà croisé en ville, et elle ne correspondait pas vraiment à la représentation du voleur qu'il s'était imaginé quelques minutes plus tôt. Il se raclait la gorge pour signaler sa présence, puisque l’individu ne semblait pas avoir remarquée sa présence, bien trop occupée à s'en prendre au mur de l'établissement à coup de bombes de peinture. « Le garage est fermé, tu sais. Et pour être honnête, j'ai autre chose à foutre de mes heures supp' que de nettoyer un foutu mur ». Léger sourire amusé au bord des lèvres, il fixait avec insistance la jeune demoiselle. Il n'avait, en effet, aucune envie de passer le reste de la nuit à frotter un mur pour éviter que le patron ne cherche à savoir de quelle manière une intrusion avait pu arriver sous sa surveillance.

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Better live it right

Ce soir, ce n'était pas vraiment ma soirée. J'étais pas d'humeur à sortir, ni de voir du monde. La seule chose dont j'avais envie c'était de rester sous la couette avec un chocolat. Mais le sort en a décidé autrement, ou du moins mes "amis". Il était aux alentours de vingt-deux heures, mon téléphone sonne, c'est Vaughan qui m'envoie un texto pour me rappeler qu'il ne me reste plus que 24 heures pour accomplir mon défi, défi dont j'avais autant envie de me pendre que d'accomplir. Certes j'étais d'accord pour tous ces genres de jeux, ces conneries, mais à un moment, trop c'est trop. Mais je ne recule jamais devant une épreuve et ce soir ne sera pas l'exception. Je tape rapidement une réponse pour Vaughan, lui disant que j'allais le faire ce soir mais qu'il devait me ficher la paix. J'avais fais trainer le défi autant que j'avais pu mais à présent je n'ai plus d'autres solutions que de limiter la casse. Je sors de mon lit pour enfiler un leggings et un gros pull à capuche noir, autant par sécurité que parce que mine de rien, on se les caille dehors ! J'attrape mon sac déjà prêt avec mes bombes à peinture et je sors silencieuse par la fenêtre de ma chambre, évitant d'attirer l'attention de Drew dont sa fenêtre est juste à côté de la mienne. Si se fouineur me voyait sortir il ferait tout pour m'en empêcher, autant pas prendre plus de risque. Comme je l'ai fais mille et une fois je descends avec prudence, et décide de me rendre à pied au garage que j'avais repéré quelques jours plus tôt. En général la lumière était éteinte passé les 23h, et plus un chat ne trainait aux alentours. Toute façon ce soir c'était ma dernière chance, et je ne voulais pas rater, sinon j'allais en entendre parler pendant des semaines.

Cette longue marche jusqu'au garage m'avait conforté dans mon idée principale : ce jeu, c'était de la merde. Et pourtant j'étais encore là, après des dizaines de conneries qui ne me rendais pas fière. Au moins à l'époque, lorsque je jouais avec Caleb, c'était que des trucs de gamin, jamais il ne m'aurait fait risque de me retrouver au poste pour une connerie telle qu'avoir peint sur les murs d'un lieu public ou d'une société. Je soupire en arrivant devant le local, tout était éteint. A part une lumière, mais peut-être avait-elle était oublié ? Etonnamment, j'entre plutôt facilement dans le garage, ça aurait du me mettre la puce à l'oreille, mais j'avais tellement envie de partir d'ici au plus tôt que je n'ai même pas pris soin de faire quelques repérages comme d'habitude. Je dépose mon sac par terre et en sort mes quelques bombes avant d'esquisser des trais un peu grossier sur le mur, c'était seulement le début et jamais bien commencer par quelques repères. Vaughan n'avait pas précisé ce qu'il fallait que je dessine, alors j'ai prévu de dessiner une vieille voiture, une Camaro des années 70, j'étais dégoutée déjà de devoir faire ça, alors autant faire quelque chose de beau plutôt que de simplement vandaliser une boutique. Je laisse tomber une bombe au sol, sans faire attention au bruit qu'elle produit. Trop absorbée par mon travail. « Le garage est fermé, tu sais. Et pour être honnête, j'ai autre chose à foutre de mes heures supp' que de nettoyer un foutu mur » Je sursaute, manque de me prendre les pieds dans mon sac et me retourne en sentant battre mon coeur à 10000 à l'heure. « Eh merde » Affolée, je ne le reconnais pas tout de suite et je commence à me confondre en excuse, comme si ça allait changer quoi que ce soit. Sur le coup, je pense même pas à utiliser mes charmes, ni rien. Je suis tellement gênée que je n'arrive même pas à le regarder plus de trente secondes d'affilée. « Je suis vraiment... Mais alors vraiment désolée ! Je vais vous aider, promis ! » Je range les bombes à mes pieds dans mon sac, je remets mes cheveux derrière mes oreilles pour ne pas les salir puis je me relève aussitôt vers lui, « Mais s'il vous plait, n'appelez pas la police » Bon ma réaction est peut-être un peu excessive mais je ne sais pas comment il va réagir, ni si il va appeler mes parents. Putain, si il les appellent, je suis morte. Mais vraiment, jamais mon père, notaire réputé en ville, ne laissera passer ça. Déjà que notre relation est tendue, s'il savait ça, il m'enverrait au couvent fissa. Je le regarde un peu plus précisément et je vois un sourire amusé sur ses lèvres. Mince, et en plus je le fais rire ? Je fronce les sourcils, énervée par sa réaction et croise les bras sur ma poitrine comme pour me protéger. C'est sérieux ça ? « Je rêve ou vous trouvez ça amusant ? » Il est gonflé celui là.

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Better live it right

Aline & Clyde

Clyde pensait passer une nuit entièrement tranquille, perdu dans la solitude que pouvait procurer le garage à une heure aussi tardive. Solitude qu'il appréciait particulièrement, n'étant pas du genre à faire ami-ami avec tous ses collègues. Le jeune tatoué avait toujours été très solitaire, que ce soit à l'orphelinat lorsqu'il n'était encore qu'un enfant, ou même plus tard, dans son quotidien. Certes, il avait vécu la majeure partie de sa vie en compagnie de Milton, son défunt meilleur ami et Amalia, mais c'était bien les seules personnes qu'il avait approchées, ou du moins qu'il avait laissé s'approcher. Le reste n'avait pas tellement d'importance, toutes ces règles sociales qu'il évitait. Seulement, le déroulement de la nuit fut tout autre, lorsque ce dernier fut dérangé par un bruit venant du garage, alors qu'il était en pleine pause cigarette. En arrivant sur place, il fut presque déçu de tomber sur une simple jeune fille venue taguer l'intérieur du garage. Son goût pour l'adrénaline se voyait mis à mal. Il se raclait alors la gorge pour signaler sa présence, surprenant l'inconnue par la même occasion qui ne l'avait pas entendu arriver. Aucune menace en vue, puisqu'elle semblait totalement surprise et affolée d'avoir été pris en flagrant délit. Il l'écoutait alors émettre un flot d'excuses tout en rangeant les bombes de peinture. Il se dirigerait de son côté vers l'établi le plus proche, déposant la clé à molette pour finalement se retourner vers la jeune femme. Cette dernière le supplia de ne pas appeler la police, appel qu'il n'avait de toute façon pas prévu de passer. Clyde n'avait aucune envie de composer ce numéro, mais surtout il avait encore moins envie de voir ces foutus flics en uniforme traîner dans le coin. Si sa vie était rangée depuis quelques temps, il ne portait toujours pas dans son cœur les policiers. Il gardait cependant le silence, ne la lâchant pas des yeux. Elle remarquait alors son sourire amusé de la situation, croisant les bras et fronçant les sourcils pour faire une remarque là-dessus. « C'est amusant, non ? Tu préfères que je fasse le connard et que j'appelle les flics, peut-être ? C'est pas mon garage tu sais, si tu veux le vandaliser et te retrouver en garde à vue dans la même cellule que les clochards pour la nuit, c'est ta vie, j'vais pas te faire la morale, mais par contre je refuse que tu le fasses sous ma garde. J'ai pas envie que le boss me saoule pour tes conneries ». Loin de là l'envie de faire la morale à autrui, Clyde était très mal placé pour ça. Cependant, il est vrai qu'à cet âge-là, on ne réfléchit pas toujours aux conséquences de nos actes. Clyde avait un casier judiciaire bien fourni, du moins, il aurait dû l'avoir s'il n'était pas devenu un fantôme dans le système en fuguant et en changeant de nom. De fait, il connaissait très bien les conséquences. Il était bien plus facile d'ajouter une ligne à son casier judiciaire que de la retirer. La société peut se montrer très rancunière. Il croisait alors les bras à son tour. Elle n'avait pas l'air méchante, et sa réaction lorsque Clyde avait signalé sa présence lui montrait d'une certaine façon que ce n'était pas non plus une grande habituée de ce genre de vandalismes. « Alors, c'est quoi l'histoire ? T'as perdu un pari ? Ou tu cherches juste à impressionner la galerie ? ».

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Gênée de m'être fait prendre sur le fait, je mis encore quelques instants avant de le reconnaitre sans pour autant en être sure, alors je m'abstiens, le laissant parler, j'étais sûre que j'allais me faire engueuler comme jamais par lui, puis par la police et enfin, et surtout le plus terrible mon père... Mais finalement non, et j'étais bien surprise de voir finalement, ça l'amusait en vue de son expression amusée. La tension présente dans mon coeur se dissipait lentement mais elle était toujours bien ancrée. Faire de genre de chose, c'est à dire dégrader, ça me ressemble pas, mais alors vraiment pas. « C'est amusant, non ? Tu préfères que je fasse le connard et que j'appelle les flics, peut-être ? » Je secoue la tête de gauche à droite, en même temps ma réponse n'est pas surprenante, je le laisse continuer sans l'interrompre. « C'est pas mon garage tu sais, si tu veux le vandaliser et te retrouver en garde à vue dans la même cellule que les clochards pour la nuit, c'est ta vie, j'vais pas te faire la morale, mais par contre je refuse que tu le fasses sous ma garde. J'ai pas envie que le boss me saoule pour tes conneries » Je l'observe prudemment, il me rappelle vraiment quelqu'un mais je n'arrive pas à me le remettre en mémoire « Ecoutez, je suis vraiment désolée » J'ai l'impression de l'avoir dit quarante fois en seulement quelques minutes « J'aurai pas du faire ça et je veux pas que vous ayez des ennuis par ma faute » Fallait pas pousser non plus, je pense que je me sentirais encore plus mal si ce type se faisait virer ou quelque chose comme ça. Je le regarde croiser les bras, il m'imite et je ne sais pas si il fait ça pour se foutre de ma gueule ou non, mais je ne dis rien « Alors, c'est quoi l'histoire ? T'as perdu un pari ? Ou tu cherches juste à impressionner la galerie ? » Je hausse un sourcil, il pensait vraiment que j'allais lui dire ? Après tout on ne sait jamais, il pourrait très bien me laisser seule quelques instants pour aller appeler la police, donc je décide de rester évasive, un peu parano sur les bords. Je hausse les épaules avant de lui répondre « J'avais envie de dessiner » Bon ce n’était pas le meilleur des mensonges et c'était carrément pourri mais c'est mieux que rien. Je suis pas vraiment douée non plus pour mentir, en général je me contente d'esquiver ou de rediriger les questions mais là j'ai l'impression que la conversation ne va pas tourner à mon avantage... Je mords ma lèvre inférieure et le regarde, toujours troublé par le fait qu'il me semble le connaitre, je plisse les yeux « On s'est pas déjà vu quelque part...? Votre tête me dit vraiment quelque chose » Classe Aline, j'aurais pu lui dire ça d'une autre manière... un peu plus élégante mais ça sert à rien de tourner autour du pot, surtout si ça peut le distraire.

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