why do i feel this feeling? (julieth #5)

why do i feel this feeling?
Julian & Leeth

presque deux semaines. deux semaines après que tu es volontairement touché un mineur. tu sais que julian ne dira rien. tu le crois. tu veux le croire. parce que ta liberté en dépend. tu retiens un soupir. tout est presque redevenu normal ces derniers temps. enfin, presque. toi t'as continué de vivre normalement. t'as continué de sortir, de baiser la première personne qui passe. pour penser à autre chose. tu retiens un soupir en passant la porte du disquaire. t'as pas beaucoup dormis et t'es p'être encore alcoolisé. tu passes une main sur ton visage et dans tes cheveux, déposant tes affaires. tu récupères une bouteille d'eau qui traîne et la vide en quelques gorgées, soupirant doucement en jetant la bouteille à la poubelle. tu installes la caisse pour la journée et passes une main sur tes tempes en entendant du bruit. salut. tu marmonnes, à cette heure, il ne peut s'agir que de julian. tu ne redresses pas la tête de suite, tenant cette dernière entre tes mains. t'as eu beau prendre de l'aspirine avant de partir, t'as toujours un léger mal de crâne. et puis merde. tu ouvres le premier tiroir du bureau pour attraper un médicament et l'avaler. tant pis si tu dépasses les doses. tu retiens un soupir. tu relèves enfin la tête vers julian, fronçant légèrement les sourcils. ça va mec ? tu souffles en te mordant la lèvre, ne manquant pas la teinte bleutée d'une partie du visage du jeune adolescent. tu passes une main dans tes cheveux, t'appuyant contre le comptoir de l'endroit. tu sais pas pourquoi tu t'inquiètes autant, pourtant t'as envie de rendre les coups à la personne qui visiblement, s'est prise à julian. putain, une partie de toi se trouve dégoûtée et l'autre est totalement indifférente. tu sais pas du tout comment réagir, ça te fou en rogne contre toi-même.

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Julian & Leeth

Ç'a été la catastrophe. Tout simplement. J'avais littéralement l'ouragan Harvey qui secouait ma tête. J'ai réfléchi longuement. Un peu trop, même. Les nuits d'insomnie se sont cumulées comme les millimètres de pluie pendant la tempête. Avouer tout à Murphy ou fermer ma gueule comme le pire connard qui soit. Je réalisais que ce que je faisais avec Nolan devait arrêter. Que j'peux pas faire ça. Putain... ma soeur dans tout ça! J'ai tout révélé à Edwy. J'en pouvais plus de garder mes actions secrètes alors j'ai tout balancé à mon grand frère. Il ne faut pas un doctorat pour deviner la réaction qu'il a eue. Bien sûr qu'il n'a pas été très heureux d'entendre que je couchais avec le petit-ami de notre soeur. Je n'ai pas dormi pendant la nuit qui a suivi parce que je savais que je devrais tout dire à Murphy aussi vite que possible. Et le lendemain, tout était exposé. Des cris, des larmes, des insultes... Putain que je m'en suis voulu. Et une fois à l'école, ce fut la confrontation avec Nolan. Bien évidemment qu'elle l'avait contacté avant même que je ne puisse lui dire. Certes, je l'avais prévenu par texto qu'elle serait mise au courant. Évidemment, il m'a dit de fermer ma grande gueule, mais je ne l'ai pas fait. Et c'est sa frustration que j'ai reçue ce matin-là, avec raison. Je l'ai trahi lui aussi, en un sens. Cette confiance que nous avions l'un envers l'autre était détruite, au même titre que j'ai détruit celle que ma soeur avait en moi. J'ai perdu deux personnes en l'espace de quelques heures, si ce n'est pas plus. Que pensent désormais mes frères et soeurs de moi? Je sais qu'ils sont tous et toutes dégoûtés, mais il n'y a plus rien que je puisse faire, si ce n'est que de me faire petit et espérer que le temps calme les choses. Et pour ce qui est de Nolan, il me déteste. Nous nous sommes confrontés de façon plutôt violente lui et moi. Il m'a frappé et je l'ai laissé faire parce que je savais que tout ceci était de ma faute. J'lui ai dit aussi que c'était fini, qu'il mérite mieux que le connard qui trahit sa propre soeur, son propre sang.. enfin, demi-sang. Mais nous avons été élevés comme frère et soeur. Et je n'aurais jamais dû faire ça. Jamais. Même pas y penser. Alors c'est mieux que je ne le revois plus et que je me tienne loin d'elle pour le moment. Je sais qu'elle me déteste et elle a tous les droits. Alors le mieux que je puisse faire, c'est de lui laisser l'espace dont elle a besoin.

L'oeil au beurre noir est apparu au courant de la journée. L'enflure est désormais bien visible et on m'a littéralement envoyé voir le psychiatre de l'école parce que mon comportement était hors de l'ordinaire. J'avais pas envie de parler, putain. Juste envie de quitter cette école de merde. J'ai même préparé mon sac ce matin, car je sais que je ne dormirai pas chez moi. Je ne sais pas encore où... Peut-être chez Doryan ou Joshua? Je l'ignore. Peut-être chez Tess? Probablement pas. Mon sac de sport rempli de mes effets personnels avec moi, j'entre dans la boutique. J'ai heureusement un quart de travail de soir qui me permettra de me changer les idées. Je n'ai même pas pensé à emprunter du maquillage à une meuf pour cacher ma boursouflure, alors évidemment que j'ai le droit à un coup d'oeil de Leeth. Je soupire et dépose mon sac dans l'arrière-boutique. J'lui dis même pas bonsoir. J'ai juste envie de m'écraser sur le fauteuil et de dormir. "J'ai tout dit à ma soeur. J'me suis engueulé avec Nolan. Voilà." J'arrête la conversation là et vais me cacher dans les rangées pour faire du facing. J'espère disparaître un peu pour les quatre prochaines heures.

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Julian & Leeth

tu passes une bonne partie de la journée seul. enfin, au disquaire. comme souvent en faite, julian travaille et ne te rejoins qu'après ses cours. tu aimes bien ces moments de solitude, ça te laisse le temps de réfléchir et de t'occuper de ton petit commerce. c'est un peu comme ton bébé en réalité. tu ne t'attaches pas aux gens, tu tiens plus à ta petite boutique qu'à certaines personnes de ton entourage. tu retiens un soupir. p'être que tu devrais retourner voir le psy que t'as vu à une ou deux reprise quand t'étais gosse. ou peut être pas. nah, c'est définitivement une mauvaise idée d'aller voir un psy avec tout ce qu'il s'passe dans ta vie. les psys, c'est ce genre de mec qui te fixe jusqu'à ce que tu balances tes secrets les plus profonds avec un regard à faire flipper n'importe qui. t'as pas vraiment envie d'avouer certains trucs que t'as pu faire au cours de ces dernières semaines. tu retiens un soupir et passe une main sur ton visage alors que l'heure avance et que julian te rejoins après ses cours. tu ne manques pas son visage tuméfié et son regard totalement fatigué. il part déposer son sac avant de revenir dans la boutique. j'ai tout dit à ma sœur. j'me suis engueulé avec nolan. voilà. wow. tu fronces légèrement les sourcils, le laissant s'échapper. tu passes une main sur ton visage. il t'avait expliqué en deux-trois mots la situation avec sa sœur et ça te revient à l'esprit. tu te mords l'intérieur de la joue avant de te diriger vers l'arrière-boutique, récupérant un pack de glace dans la congélateur qui traîne. tu l'enroules dans une serviette avant de revenir vers julian et lui tendre le paquet. ça fera dégonfler ton œil. tu souffles simplement. tu retournes vaquer à tes occupations, comprenant sans mal qu'il n'a pas envie de parler. tu peux le comprendre d'ailleurs, tu ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé, mais bon, à voir l'état de son visage ... tu retiens un soupir et le laisse tranquille quelque temps. tu comptes dormir ou ce soir ? tu demandes finalement en arquant un sourcil. tu laisses un très faible sourire étirer le coin de tes lèvres. enfin. ça m'étonnerait que t'ai envie de rentrer chez toi, après p'être que je me trompe. tu hausses les épaules en commençant à compter la caisse, sachant très bien qu'il n'y aura plus de clients jusqu'à la fermeture, d'ici quarante-cinq minutes. ou peut-être encore une ou deux personnes, mais pas grand monde. tu te frottes doucement les yeux, retenant un soupir alors que tu extirpes ta paire de lunettes d'un des tiroirs du bureau. sans commentaire. tu marmonnes en te pinçant l'arête du nez. parce que ce sont des lunettes de repos que tu mets pour ainsi dire jamais, sauf quand t'as dormis trois heures au maximum dans la nuit et que t'arrives plus à compter sans.

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Julian & Leeth

Ma gueule éclatée doit littéralement faire peur aux clients, car j'ai l'impression que la boutique est encore plus déserte qu'à l'habitude. Non pas qu'elle soit généralement déserte - il nous arrive quand même d'avoir des rush -, mais j'ai l'impression que personne n'ose y mettre les pieds ce soir. Je demeure pourtant bien caché dans les rangées en faisant du facing pour remettre de l'ordre dans les CDs, films et autres babioles que nous vendons. J'aime quand tout est bien placé et je crois que Leeth apprécie mon travail relatif au ménage. Je m'assure toujours que le magasin soit propre et accueillant. J'essaie également de demeurer silencieux, me contentant de donner une explication suffisante quoiqu'évasive expliquant l'état lamentable de mon visage. Je n'ai pas particulièrement envie de m'étaler sur ce qui m'est arrivé, d'autant plus que je ne cesse de m'imaginer ce qui se produira lorsque je mettrai mes pieds à la maison. Que dira le reste de ma fratrie? Ce que j'ai fait n'est pas négligeable, et je sais conscient que j'en payerai le prix. C'est la raison pour laquelle j'ai préparé un sac avec mes effets personnels et des vêtements de rechange, n'ayant pas une folle envie de rentrer chez moi ce soir. Je ne sais toutefois pas où je dormirai, ni où je logerai pour les prochains jours. Leeth émerge de l'arrière-boutique et me rejoint avec un sac de glace qu'il me tend. Je le remercie faiblement et le prends dans mes mains pour ensuite le déposer sur mon oeil boursouflé. Il semble avoir remarqué mon gros sac dans l'arrière-boutique. Je pousse un long soupir et baisse les yeux quelques instants, n'ayant moi-même pas la réponse à cette question. Conséquemment, je ne fais qu'hausser les épaules. Je me retourne ensuite vers lui lorsqu'il continue de parler. "Non, en effet. Et je ne compte pas y retourner." Ma voix est plutôt lasse et détachée, comme si mes émotions étaient absentes. Trop absentes. Je ne sais plus où me placer ni quoi penser. Il faut croire que j'ai été piqué par une vilaine bestiole, car jamais je ne me montre aussi déprimé. Je le suis des yeux lorsqu'il se rend jusqu'au comptoir-caisse et l'observe mettre ses lunettes. Je me mords la lèvre et ne peux m'empêcher de l'épier. S'il semble être embarrassé par son look studieux, moi je le trouve tout à fait mignon.

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Julian & Leeth

tu as la bonté d'esprit de laisser julian tranquille pendant quelque temps, lui tendant simplement une poche de glace pour faire dégonfler son œil. et sans doute atténuer la douleur, ça, tu peux pas vraiment savoir, mais bon. tu retiens un soupir et continue de vaquer à tes occupations, jetant un coup d'oeil à l'adolescent de temps à autre. tu termines par tenter de faire la conversation. enfin, t'es pas trop doué pour ça en général, et tu as bien remarqué son sac dans lequel il a sans doute embarqué des fringues pour les prochaines nuits. ce n'est pas compliqué de déduire qu'il ne compte pas rentrer chez lui. tu passes une main sur ton visage, récupérant tes lunettes pour réussir à te concentrer sur des petits chiffres ou une écriture quelconque. non, en effet. et je ne compte pas y retourner. tu te pinces les lèvres et réajustes tes lunettes sur ton nez. faudrait que tu penses à faire resserrer les branches, mais, pour les trois fois dans l'année ou tu portes ta paire de lunettes ... tu retiens un soupir et te tournes vers julian. tu passes une main dans tes cheveux et tu ne sais pas trop comment réagir face à un ado dans une crise un peu particulière. oh et puis merde. tu peux venir chez moi si tu veux. tu balances sans trop réfléchir. et oui, sans doute que tu aurais du réfléchir. j'ai qu'une chambre, mais ça me donnera l'occasion de tester mon canapé. tu ris presque nerveusement, glissant ta main dans ta nuque que tu frottes doucement. julian est mineur. tu ne devrais pas le pousser à se barrer de chez lui, mais quel adolescent n'a jamais voulu découché pour une raison quelconque ? et puis, honnêtement, tu préfères ça que de le savoir dans la rue. au pire des cas. tu termines de compter la caisse avant de refermer cette dernière, notant le montant dans un coin, au cas ou un client de dernier minute ne débarque.

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Julian & Leeth

J'ai envie de disparaître à travers les allées et de ne plus exister jusqu'à ce que les choses se calment. J'aimerais mettre la main sur une manette qui me permettrait de faire accélérer le temps pour ne plus me sentir ainsi. Je n'ai jamais commis quelque chose d'aussi horrible et irréparable. Mon comportement a toujours été irréprochable. Mes enseignants, tout comme mon entourage, ont toujours chanté mes louanges et vanté mon savoir-faire de même que ma douceur. Mon enthousiasme ainsi que ma joie de vivre les ont toujours marqués, et je suis maintenant confronté à une tristesse et un sentiment de culpabilité sans précédent. Certes, j'ai perdu ma mère il y a moins d'un an. Je me suis senti seul et triste lorsqu'elle nous a quittés, mais jamais je ne me suis senti responsable pour son décès. Et maintenant, non seulement suis-je responsable de mes actes atroces mais également triste d'avoir perdu Nolan. Je me suis non seulement mis ma famille à dos, mais j'ai également perdu le mec à qui je tiens le plus. À ce moment-ci, j'ai le sentiment de n'avoir rien si ce n'est que ce foutu job qui m'offre une opportunité de m'évader un peu. Mais outre cela, je n'ai rien. Je n'ose même pas me confier à ma meilleure amie, même si celle-ci apprendra tôt ou tard ce qui s'est passé entre Nolan et moi. Et j'ai peur que, comme mes frères et soeurs, elle me tourne le dos elle aussi. Et la perdre serait la chose la plus horrible qui puisse m'arriver. Je ne pourrais supporter ne plus l'avoir dans ma vie. Elle est ma meilleure amie mais aussi la femme que j'aime. J'ai donc terriblement peur qu'elle me rejette et ne veuille plus me revoir. Alors oui, j'aimerais disparaître. Il me semble que les choses seraient plus faciles si je pouvais observer ceux que j'aime sans me sentir détesté.

Le silence se poursuit. Je continue de me promener à travers le magasin pour m'assurer que tout est en ordre. Je nettoie les tablettes à l'aide de produits nettoyants et ne dis rien. Il n'y a rien à dire, de toute façon. Je jette un coup d'oeil vers Leeth qui continue de compter sa caisse et de s'attarder aux tâches relatives à la caisse tandis que je poursuis ma besogne. Je le trouve très séduisant avec ses lunettes qui glissent doucement sur le bout de son nez, mais ne me permets pas de lui faire le compliment. Alors que je m'apprête à récupérer le balais, il m'invite chez lui. Sa proposition me surprend considérant ce que nous avons fait il y a deux semaines. Je lève les yeux vers lui, comme si je doute avoir bien compris. Et pourtant si, il me l'a bel et bien proposé. J'hésite quelques instants. Je n'ai personne chez qui rester. Alors... alors je serais vraiment idiot de refuser. "Ce... c'est très gentil de ta part." Je lui souris légèrement. "Par contre, ton canapé me suffira. Je ne veux pas déranger." Il n'est pas question qu'il s'embête pour moi. Je dormirai très bien sur le canapé; pas mal plus que sur le béton de la rue gelée par les nuits glaciales.

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Julian & Leeth

Tu as toi aussi été un adolescent. Tu en as fait des conneries. T'as découché un bon nombre de fois durant ces années et tu n'as jamais hésité à te barrer de la maison en claquant la porte derrière toi. C'est dans ton caractère après tout. Tu as toujours aimé qu'on te remarques. Que les gens fassent attention à toi d'une manière ou d'une autre, alors tu as fais ton intéressant. Tu rentrais tard ou tu ne rentrais pas. Tu ne comptes plus les fois ou ton père ou Tom ont du venir te chercher en garde à vue parce que t'étais ivre ou défoncé. Quoique ton père n'a jamais su pour ce deuxième fait et, tant mieux. Ce n'est pas quelque chose dont tu es particulièrement fier alors autant qu'il ne le sache jamais. Enfin. Tu penses pouvoir comprendre une petite partie de la situation de Julian. C'est pour ça que tu lui proposes de dormir chez toi une nuit ou deux, même si c'est sans doute la pire idée que tu as pu avoir ces derniers jours. Après l'avoir volontairement touché. Ce... C'est très gentil de ta part. Par contre, ton canapé me suffira. Je ne veux pas déranger. Tu lèves les yeux au ciel et laisse un sourire taquin se dessiner sur le coin de tes lèvres. Tu retiens un faible rire et passe tes doigts dans tes cheveux, remettant une nouvelle fois tes lunettes en place. Julian, mets toi dans le crâne que si tu me dérangeait d'une manière ou d'une autre, l'idée de pouvoir t'heberger pour une nuit ou deux ne m'aurait même pas effleurée l'esprit. Tu retiens un soupir en frottant ton visage. On va fermer plus tôt. Il n'y aura plus personne de toute manière. Tu souffles en tournant la tête vers l'extérieur. La rue est calme, il fait encore froid et les gens préfèrent rentrer chez eux plutôt que de s'attarder dehors. Et puis je pense qu'un peu de repos et une bonne douche te ferra du bien. Par contre compte pas sur mes talents de cuisinier, ils existent pas vraiment. Tu ajoutes en riant, refermant la caisse et éteignant l'ordinateur. Tu récupères rapidement tes affaires, invitant Julian a en faire de même.

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Julian & Leeth

Je ne peux qu'être reconnaissant vis-à-vis son invitation qui m'empêche d'être avalé par une série de reproches qui risquent de s'abattre sur moi dès l'instant où je mettrais les pieds dans ma maison. En faisant mon sac ce matin, j'avais espoir de me trouver un endroit où passer la nuit pour éviter les réactions explosives de mes frères et soeurs. Je me réjouis d'être tombé sur l'hospitalité de Leeth, quoique je me sente quand même de trop étant donné son manque de place. Néanmoins, dormir sur son canapé me semble mieux que de rentrer chez moi, alors j'accepte son offre sans hésitation, insistant quand même pour hériter de son fauteuil. Je ne veux tout de même pas abuser de sa générosité. J'hausse les épaules à sa remarque et dessine un léger sourire sur mes lèvres. "Justement, tu en fais déjà pas mal en m'hébergeant. J'peux prendre le canapé sans problème", lui dis-je en insistant sur les derniers mots pour lui faire comprendre qu'il n'aura pas le dernier mot.

À mon grand bonheur, il décide de fermer le magasin plus tôt ce soir. Cela veut donc dire que je pourrai aller me coucher plus tôt et ainsi ne plus à me sentir comme une merde. Je m'active ainsi pour l'aider à fermer la boutique, sachant qu'il n'aura certainement pas de clients étant donné la température plutôt merdique. "Je ne risque pas de manger grand-chose, de toute façon", lui dis-je en ricanant légèrement tandis que j'attrape le balais pour nettoyer le plancher. Mon appétit se veut plutôt petite, ces derniers jours. Une fois la boutique nettoyée, rangée et fin prête à être fermée, je récupère mes choses d'un pas pressé, question que nous arrivions le plus rapidement possible chez lui. Je rêve d'une bonne douche chaude et d'une nuit de sommeil réparatrice. Oh oui!

FIN