i don't want to lose control. (cosdi)

c'est silencieux, ce soir, quand tu rentres dans votre chez-vous. c'est silencieux, conrad est probablement déjà parti parce que tout est plongé dans le noir. tu lâches un soupir soulagé, parce que tu fais tout pour l'éviter depuis ce matin horrible. tu fais tout pour pas le voir, tu l'ignores, même ses petites intentions pour se rattraper, ses petits mots doux dont il pense pas une miette qu'il te murmure à l'oreille pour pouvoir mieux te sauter. tu l'as laissé volontairement de côté, même si étonnamment y'a eu des nuits où il est resté à tes côtés.
pis c'est progressivement redevenu normal, le normal d'aujourd'hui, celui où il est pas là pour toi. tu t'es senti d'trop, chez cosmo, alors t'es rentré, parce que tu comprends qu'il te veuille, tout aussi tu t'es veux comme pas permis. ce soir, le premier truc que tu repères en rentrant, qui attire ton attention, c'est son portable qui s'allume. bordel, il est là ou il l'a oublié ? tu hausses les épaules, tu saisis l'objet, tu fais le tour, il est pas là. vide, personne. alors.. alors la tentation est trop forte, tu déverrouilles le smartphone, tu sais que c'est mal mais merde, ça répondra au moins aux questions qu'tu te poses depuis trop d'temps. tu repères rien d'fou, jusqu'au moment où une seule conversation retient ton attention. bébé ❤.
bébé ❤ blonde plantureuse, bébé ❤ qui demande à son amour quand est-ce qu'il arrive, tu remontes un peu plus, la colère qui monte, les larmes qui montent, ton estomac noué. c'est une blague ou pas ?
ce connard qui dit qu'il travaille tard, qu'il a trouvé un boulot d'nuit, il va fourrer des culs ailleurs pendant au tu l'attends patiemment à la maison comme le plus idéal et naïf des petits copains ? tu t'mords la lèvre, larmes de rage, hedi, tu t'prives pas pour répondre que son amour a oublié son téléphone chez son désormais ex fiancé et qu'il retrouvera celui-ci et ses affaires sur l'palier. parce qu'il est pu le bienvenu, ici. et pour la première fois, tu prends la décision seul. tu vas dans votre chambre, tu fourres ses affaires dans un sac poubelle, tu fais pas la différence, tu agis peut-être un peu vite mais merde, il le mérite. tu traines l'cadeau empoisonné derrière toi, tu fourres le téléphone dedans, tu prends tes clefs et ton propre téléphone, tu prends même la clef du verrons de la porte dont vous vous servez jamais. il passera la nuit dehors contre son gré cette fois.
t'ouvres la porte, personne. pour l'instant. tu fous le sac dehors, tu sors à ton tour, tu fermes tout derrière toi et tu t'tires. tu veux pas l'voir, pas l'entendre. tu vas faire des choses que tu veux pas, parce que la colère se dissipe peu à peu et tu sais que tu vas t'faire mal. alors, t'es monté dans ta voiture, t'as démarré et inconsciemment tu t'es retrouvé dans la rue menant à l'immeuble où cosmo vit.
merde. tu fais quoi, là ? il doit en avoir marre, d'supporter un poids comme toi. pourquoi tu vas encore l'emmerder ? pourquoi tu coupes le contact après t'être garé devant ? pourquoi tu montes les marches quatre à quatre ? pourquoi tu toques chez lui ? et surtout, pourquoi tu chiales, encore, hedi ? bordel, on t'avait prévenu, sol t'avait prévenu.
t'es vraiment trop con.

tu regardes ton visage dans la glace, lâchant un soupir. ton oeil commence enfin à dégonfler, mais c'est loin d'être beau à voir. tu n'es pas sorti de chez toi depuis ce qu'il s'est passé chez hedi. tu as tellement travaillé dur ses derniers temps au garage que quand tu as appelé le patron pour lui expliquer la situation - sans lui mentir, il t'a autorisé à ce que tu prennes tes congés pour te reposer. alors tu restes chez toi, veillant sur alan, t'es devenu encore plus protecteur que tu ne l'es déjà en temps normal. t'es ridicule ; parce qu'il n'a rien eu, qu'il est en bonne santé. mais c'est toi, tu stresses bien trop. tu ne l'as pas revu non plus hedi, tu sais pas trop comment il va parce qu'après la haine que tu as eu contre son copain ; après la colère que tu as eu contre hedi, tu t'es rendu compte que tu n'as même pas été capable d'être là pour lui et de le soutenir quand son copain l'a frappé. tu as simplement libéré hedi du sort de ce con, mais tu t'es jamais inquiété non plus. parce que tes pensées se tournaient que vers alan. tu as eu peur que malgré l'avoir protéger, il ai été blesser. tout comme le baiser que tu lui as offert, tout comme ton ventre qui se contracte à chaque fois que tes pensées se tournent vers lui. bon sang. alan dort, il est en train de faire la sieste quand tu entends qu'on toque. tu fronces les sourcils, parce que tu n'attends personne, vraiment pas. tu vas directement ouvrir, et quand tu es face à un hedi en pleure, tu te décomposes immédiatement. tu l'attires directement dans tes bras. tu n'as pas été un bon ami la dernière fois, il est temps que tu rattrapes les choses. « il t'a fait mal ? » que tu demandes immédiatement, fermant la porte en le forçant à entrer et en l'installant sur ton canapé. immédiatement, tu prends le plaid et tu l'enroules autour de ses épaules ; il fait froid dehors, et sa peau est congelée. tu veux pas qu'il pleure, tu aimes quand il sourit toi, tu supportes pas d'voir des larmes sur son beau visage.

tu sais pas pourquoi t'es venu jusqu'à chez cosmo, tu sais pas trop. c'est vrai, il t'en voulait tellement qu'il t'a pas adressé la parole durant le peu de jours que t'as passé ici, avec lui, avec eux, après l'altercation avec celui que tu as décidé qui est maintenant ton ex-fiancé. ton ex tout court. tu sais même pas si tu tiendras cette décision, mais merde, tant pis, ça lui fera les pattes. il ira dormir chez bébé ❤ même si tu doutes du fait que ça l'dérange. oh et puis, qu'il aille se faire foutre, parce que lui a collé son poing à cosmo et failli blesser alan pour une nuit dans ses bras, mais lui, combien en a-t-il passé avec elle ? ça te donne envie d'vomir, hedi. t'es écœuré. mais t'es devant chez cosmo, devant sa porte à laquelle tu frappes, pas très fort parce que tu veux pas non plus l'embêter mais.. mais tu sais pas trop.
la porte s'ouvre quasiment aussitôt, et il t'attire tout de suite contre lui en te demandant s'il t'a fait mal, il ferme la porte, tu hausses les épaules. il t'a pas fait mal physiquement cette fois, non, il a réussi à te bousiller moralement.
il t'installe sur son canapé, il t'enroule d'un plaid sur tes épaules gelées et bordel, ça te fait du bien, tu sais que tu le remercieras bientôt dès que tu seras en état de le fait. t'y manqueras pas. t'as pas réfléchi, en partant. t'es parti en simple t-shirt et c'est vrai que vu les températures actuelles, c'est pas l'idéal.
tu le regardes pas, cosmo. tu t'sens con, honteux, débile. tu t'mords la lèvre, tu cogites tout seul. pis au seul moment où tu relèves les yeux, pour croiser l'regard inquiet de ton ami, j'l'ai foutu dehors pour qu'il dégage avec sa pétasse, tu sais pas s'il va comprendre tes piètres explication mais c'est la seule chose qui sort, c'est un méli-mélo d'choses, et tu fixes à nouveau le sol, tu pleure plus. t'as plus la force d'pleurer pour lui. qu'il aille au diable, et on en parle plus. connard.

il y a des choses qu'on ne peut pas enlever. tu lui en as voulu, et maintenant qu'il est là, face à toi, tu te trouves con d'avoir eu une réaction aussi débile que ça. ton fils n'a rien, ce sombre fils de pute ne connaît pas ton adresse, vous n'êtes que tous les deux ; alors tu ne dois pas penser à quelque chose de négatif. désormais, hedi a mal, parce que tu es loin d'être con et qu'aux simples mots de ton ami, tu comprends l’ampleur des dégâts. il en avait rien à foutre, peut-être qu'hedi n'était qu'une passe aux yeux de ce type, trop de peut-être d'ailleurs. tu sais qu'il regarde le sol, tu cherches simplement sa main pour que vos doigts se lient ensembles. « je suis désolé pour toi hedi. » tu murmures. tu sens la bague de fiançaille qu'il porte, ça te brise le coeur tout ça. il mérite de connaître le bonheur, le véritable bonheur, et pas quelque chose comme ça. pas un type comme lui. alors tu enroules ses épaules de tes bras, tu l'attires directement contre toi par la suite, ta main qui se pose dans son dos. « il ne te mérite pas hedi. t'es tellement beau, t'es tellement gentil et doux et lui... lui c'est pas toi. » tu parles peut-être un peu trop ; tu parles peut-être sans connaître la véritable histoire. « il t'a frappé, et j'sais pas comment tu as fait pour rester avec lui mais c'est terminé maintenant. c'est moi, qui va prendre soin de toi. j'vais te protéger contre lui, c'est promis. » tes doigts qui se déposent sur son menton, et vos regards qui se croisent.