Sisters are the perfect best friend (Cam')

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Sisters are the perfect best friend

EXORDIUM.

« Au revoir Madame Grayson. Et n’oubliez pas, pas de susucres pour Stanou!» dis-je, en fermant la porte derrière ma dernière cliente. Il était un peu plus de 20 heures et j’étais déjà supposé sortir du cabinet une heure plus tôt. Seulement dans ce métier, les heures ne se comptent plus et les urgences me retiennent parfois plus longtemps. J’envoie un message à Camilla, pour la prévenir de mon retard. J’ai encore deux, trois trucs à faire. Tant pis pour le resto, on se contentera de commander une bonne pizza à la maison. De toute façon, c’est la famille, pas la peine de se confondre en tas d’excuses pour un retard, elle avait l’habitude. Et puis c’est pour une bonne cause, ce chien était diabétique et sa maitresse le récompenser en sucres, ce qui expliquait que le pauvre animal pissait partout. Il était également au bord de la déshydratation pourtant sa maitresse ne se rendait pas compte du mal qu’elle avait bien pu lui faire. Il me fallut une bonne demi heure pour la consoler et lui expliquer le nouveau régime strict que devait suivre Stan. Elle l’avait appelé ainsi en hommage à son défunt amant, une histoire sordide que j’avais écouté attentivement malgré moi. Elle avait passé quarante ans avec le même homme qu’elle avait trompé pendant presque trente ans avec son voisin. A la mort de son voisin, elle était tellement chagriné qu’elle a quitté son mari et est venu s’installer en Nouvelle Zélande du haut de ses soixante-dix ans, elle pétait la forme et surtout elle continuait à faire de l’oeil à d’autre papi en salle d’attente. Elle racontait sa vie à qui veut l’entendre et mon professionnalisme me forçait à garder le sourire à chaque fois qu’elle pointait le bout de son nez dans mon cabinet. Et puis Stan était un animal très attachant. Il se faisait vieux également et adorait les câlins.

Il me faut nourrir, un couple de python royal que je gardais en observation quelques jours et vérifier que leur aquarium était bien fermé. J’avais également des vaccins pour le lendemain à préparer. Il commençait à se faire tard, je décidais donc de rejoindre finalement Cam’ directement chez elle. Je monte dans ma petite camionnette pour traverser la moitié de la ville avant de me retrouver devant chez elle. Je sonne plusieurs fois, parce que je sais qu’il lui arrive d’avoir ses écouteurs à l’oreilles. A vrai dire, je suis très heureuse de pouvoir enfin la voir, notre dernière rencontre remonte à des mois. Entre les vacances d’été et le boulot on a pas eu le temps de se croiser. Je la considère comme ma petite soeur, n’ayant pas eu l’occasion d’en avoir une, j’ai toujours été très proche de sa mère et à sa venue au monde je me suis promis à mon tour de veiller sur Camilla. « Hey Baby. » dis-je en la serrant dans les bras, contente de la revoir. Je lui tend le pack de bière que j’ai pris sur la route, ne sait-on jamais, la soirée ne fait que commencer et on a chacune un tas de trucs à se raconter.

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❝sisters are the perfect best friend❞
Emna & Camilla

Alors que j'étais assise sur ma chaise de bureau avec ma mariée indécise qui n'arrive pas à se décider sur la couleur des rubans qu'elle veut pour son mariage, et encore on n'a pas encore parlé des nappes, mais aussi de la décoration de la salle. On est passé par toutes les couleurs, sauf celle qu'elle veut réellement. « Je peux vous proposer un bleu, bleu nuit ou un bleu ciel. » je viens lui montrer sur ma plaquette de quelle bleue je lui parle. Au bout de quelques secondes de réflexion elle a une révélation : un bleu vert. C'est bon on a réussi à trouver un terrain d'entente, le bleu vert, je souffle intérieurement en me disant qu'elle a enfin trouvé sa couleur principale mais surtout elle m'explique que sur sa robe de mariée elle a exactement le même bleu et que ça refléterait bien avec les décorations. Je prends rapidement note pour que mon binôme demain puisse me faire la décoration mais aussi avec l'installation de la salle qu'elle m'a décrite. J'espère juste qu'elle ne va pas me rappeler en catastrophe demain pour vouloir tout changer mais aussi me dire que ça ne lui plaît plus. Je pense que là, je serais capable de l'insulté mais aussi de lui dire que c'est une personne pénible qui ne sait pas ce qu'elle veut. Je veux bien que pour son mariage on ait des doutes sur des couleurs, sur la disposition mais au point de tout nous faire changer sept fois. Non c'est bon, c'est de trop pour moi. Alors que je viens lui montrer les cartes de vœux; blanc avec une bordure type calligraphie en or mais aussi une belle écriture que mon binôme c'est tuer à faire à la main avant de la faire sur l'ordinateur pour que ça rende super bien. Je la laisse la prendre en main, je me pince doucement les lèvres en espérant que ça lui plaise à nouveau, la voyant tourner la tête de gauche à droite. Je viens coller mon dos contre mon siège de bureau et regarde discrètement ma montre pour voir l'heure. Moi aussi je serais en retard mais je ne peux pas te prévenir malheureusement. Quand elle pose la carte sur le bureau elle me demande juste de change un petit détail qu'elle seule a remarqué, mais ça, ce n'est pas bien grave, un sourire aux lèvres je viens alors le noter au crayon à papier pour le modifier mais heureusement qu'on en a pas fait des copies immenses. Quand ma patronne entre dans mon bureau pour venir expliquer à ma cliente que les heures de bureau sont fermées depuis longtemps je prends l'excuse que c'est moi qui la retarder, mais non, c'est elle en réalité. Des fois, faut passer la faute sur nous-mêmes. Quand la cliente me salue pour partir, je peux souffler, souffler tranquillement. Je passe mes mains dans mes cheveux pour les attachés, puis je viens alors mettre le dossier sur le bureau de mon binôme, il a de la chance avec moi j'écris toujours tout pour que ça soit clair surtout s'il arrive avant moi. Je prends ma veste, salue ma patronne puis je me dépêche de rentrer chez moi. Je savais que l'on devait se voir et oui, oui je suis pressé de te voir enfin, de pouvoir enfin te parler de tout et n'importe quoi mais surtout, surtout d'être en ta présence. Ça fait tellement longtemps que nous ne nous sommes pas vue j'ai l'impression que ça fait une éternité ! Je viens alors retiré mes chaussures une fois chez moi, je prends le temps de nourrir mes deux chiens, puis je viens m'installer dans mon canapé, oubliant que j'ai ma musique sur les oreilles je souffle un coup mais un drôle de bruit qui n'est pas dans mes écouteurs me fait revenir à la réalité. Je me lève rapidement en posant mon téléphone et mes écouteurs sur la table. Je viens t'ouvrir un immense sourire aux lèvres. « Hey baby. » Je garde mon sourire aux lèvres et je te prends à mon tour dans mes bras. On est peut-être cousines sur les papiers mais pour moi tu es bien plus que ça, tu es comme une sœur, une grande sœur. Pas celle que j'ai toujours voulu avoir vu que je l'ai mais on a une relation tellement différente que, ouais pour moi tu es comme une sœur. J'aime tellement parler avec toi, de toute et n'importe quoi mais aussi ont c'est très bien que nous sommes là l'une pour l'autre quoi qu'il arrive. « Emmmnnnaaa chééérie ! » je dis enjoué que tu sois là. Une fois notre étreinte desserrée, je viens prendre les bières que tu me tends en riant doucement. « Merci, mais rassure toi, je suis tout aussi en retard que toi, donc ça va. » je te dis en souriant et je te fais un signe de la tête pour que tu entres, une fois fais, je referme derrière toi. Azraël mon berger allemand t'accueille comme il se doit avec mon petit teckel, Uriel. Je viens déposer les bières sur la table pour j'ouvre le paquet pour en sortir deux et les décapsuler. « Pizza, chinois ou Italien ce soir ? » je te dis en me retournant vers toi pour te tendre ta bière. « Je serais plus Italien pour ma part t'en dis quoi ? » ouais on n'a pas le temps d'aller au restaurant puis une soirée entre fille n'a jamais fais de mal à personne surtout pas a nous deux.

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Sisters are the perfect best friend

EXORDIUM.

En même temps, j’ai l’habitude d’être en retard au point que m’excuser ne fait que partie des formalités. Tout mon entourage ne prend plus en compte mes horaires. La seule fois où j’arrivais à l’heure ou en avance c’était pour les repas de famille. Mon ventre n’attendait pas, passer l’heure du déjeuner et je me transformais râleuse professionnelle. Camilla était bien informée, nous avions grandi ensemble, c’était un peu comme ma petite soeur. Une fois notre longue accolade finie et les bières misent au frais, je prend place sur un matelas en face d’elle. Je hausse les épaules, à vrai dire tant que je mange, je m’en fous un peu du contenant. Quoi que, j’ai mangé chinois presque toute la semaine, un peu de changement ne me fera pas de mal. Camilla me devance en avouant qu’elle serait plus partante pour manger italien, je lui adresse un large sourire et essaye maladroitement de prendre un accent italien : « Ma Che si, Bello ragazzo, pizza de la mamma. » en hochant la tête pour adhérer au menu, avant de pouffer un petit rire débile qui réveilla celui de ma cousine : « ça tombe bien, j’en connais un de bien, qui livre en plus. » me rappelais-je, en buvant une grosse gorgée de ma boisson. C’est une cliente qui m’en a parlé et à l’entendre c’est le meilleur du patelin. Je ne demande qu’à voir et je prends le risque de tester ce soir, sans donner plus de détail à Camilla de peur qu’elle ne veuille jouer la carte de la sureté avec un autre resto que nous ne connaissons que trop bien. Une fois la commande passé, je me lève pour me changer. Évidemment, je fais comme chez moi lorsque je suis chez Camilla. Nous avons quasiment été élevé ensemble et l’échange de culotte chez nous se fait naturellement. C’est ainsi, que j’ouvre son placard pour enfiler quelque chose de plus confortable. Nous n’avons pas les mêmes gouts mais j’opte pour un pyjama licorne que je renifle avant pour vérifier qu’il est propre. Familiarité que je ne me permets bien évidemment qu’avec les personnes qui partagent mon sang. « Sérieusement, j’ai l’air de quoi? » dis-je en réapparaissant dans l’encadré de la pièce. « T’arrive à b*iser avec ça? » plaisantais-je sans langue de bois. Mon franc parler ne choque plus personne et Camilla a toujours eu un gout très prononcé pour les couleurs, là où moi je suis plutôt passer par une période black-is-my-life. Souvent, je ne comprenais pas son look vestimentaire coloré et son besoin de toujours changer de tête. Et puis parfois, je me dis que finalement c’est peut être moi le problème, incapable de me démarquer, achetant mes fringues au rayon basique de chez H&M et toujours les cheveux ramassé en chignon ou en queue de cheval à l’arrière. Le besoin constant de ne pas être vue ou remarquer par un style quasi-inexistant. Seule ma voiture me permet de me différencier de la populace. « En parlant de baiser… je me tapes un ex-homme marié. Je ne te dis pas le coup! » lui avouais-je en prenant place à ses côtés. J’ai l’habitude de lui parler de mes relations sans lendemain, après tout pourquoi en faire un secret de polichinelle. Seul mon père croit encore au fait que sa fille ne fait rien à 32 ans et je le laisse croire au père Noel. « Tu t’en fous surement, mais je devais te le dire… Bref et toi? » demandais-je, sans plus m’étaler sur ma vie amoureuse inexistante. La mère de Camilla, qui était également ma tata chérie préférée, parlait d’un manque affective suite à la perte d’un être aimé. Le fait est que j’étais incapable de tomber amoureuse, venait selon d’elle, du fait que ma mère était partie trop tôt et que malgré que mon père avait tout fait pour combler cette absence, j’avais grandi avec une frustration. Dans le fond, elle n’avait pas tord mais je refusais d’être sujette à un son analyse psychologique. « Du nouveau avec l’autre? » sous entendu Aaron. Prononcé son nom pour le moment été hors de question, il se contenterait de pauvre pronom pour être qualifié. N’ayant pour le moment aucune légitimité à mes yeux puisque je suis au courant de son passé avec ma petite soeur de coeur. L’idée qu’il puisse lui briser le coeur une seconde fois me laisse méfiante qu’importe ses intentions. Camilla a toujours été plus fleur de peau que moi, la voir souffrir pour un garçon me rend dingue.

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