contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Mar 5 Sep - 22:46
The past returns
Ce soir, alors que je rentre des cours et que je rejoins Kath au centre, je suis attiré par le bruit de la musique. Pas n'importe laquelle, non. Celle que je ne connais que trop bien. Celle sur laquelle je dansais. Avant même que mes souvenirs remontent à la surface, mes jambes cherchent le chemin. La musique semble provenir du parc, un endroit que j'apprécie d'ordinaire pour l’effervescence qui y règne. Aujourd'hui ne fait pas exception à la règle. Je pénètre dans le parc et passe devant un petit étang avant d'enfin trouver la source de ce que je cherche. Devant moi, sur une musique de rue, des enfants de différents âges dansent avec sérieux. Un groupe de spectateurs s'est assis dans l'herbe, juste devant les jeunes danseurs et profite de la bonne humeur générale. Je ne m'attendais pas à ça. Je suis captivée par leurs mouvements et ne peux détourner les yeux. Si je me concentre assez, je peux presque sentir le vent que procurent ces gestes sur la peau. Je suis tentée de les rejoindre, de laisser parler mon corps et de me défouler comme je savais le faire. Je savAIS. Au passé. La réalité me rattrape de plein fouet et je recule de quelques pas. Je ne peux cependant pas quitter les lieux, je suis trop submergée par le spectacle qui se déroule sous mes yeux. Mes jambes butent alors sur un banc et sans trop réfléchir, je m'y assis. Certains enfants sont clairement là pour s'amuser, mais je repère déjà quelques futurs pros, quelques talents certains. La musique se termine enfin et les gens applaudissent franchement. J'aperçois alors une silhouette se lever des spectateurs et j'écarquille les yeux. Je pourrais le reconnaître entre mille. Sky. Mais que fait-il ici ? Mon pouls accélère à l'idée qu'il ne m'ait vu, mais ce n'est visiblement pas le cas. Je reste là, assise quelques minutes, à l'observer discrètement lui et cette bande de jeunes. Au bout de je ne sais combien de temps, je finis par chercher mon téléphone portable dans mon sac afin de connaître l'heure. 18 heures 30. Je suis en retard au centre et Kath va encore me faire la leçon. Quand je relève la tête, il ne reste plus que quelques gamins et Sky porte un bébé dans les bras. Ses gestes tendres et délicats envers ce bébé ne peuvent signifier qu'une chose : c'est forcément le sien. Il est plus que temps que je rentre. Et vite. Je dois partir d'ici et faire comme si je ne l'avais jamais vu. Je quitte le banc plus vivement que je ne le veux et pendant une seconde et demie, j'ai l'impression que nos yeux se croisent de loin. Impossible. Non, non, non. Essayant de garder mon calme, je me dirige vers la sortie de ce maudit parc mais quand je l'ai presque atteinte, je sens une main se plaquer sur mon épaule. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit. Mais je me retourne quand même et j'ai l'impression que ses yeux me transpercent. «Salut Sky. Ça fait un bail..»
Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Mer 6 Sep - 0:27
Ava & Skyler
The past returns
Moins de deux semaines se sont écoulées depuis que j'ai reposé un pied sur le sol néo-zélandais et j'ai encore un peu de mal à reprendre mes marques. Non pas que la France me manque, quoi qu'un petit peu quand même, mais il faut dire qu'après autant d'années d'absences, ça me fait tout drôle de retourner à mes sources. Je n'ai pas pour autant perdu de temps pour me remettre au boulot et j'ai accepté, sans me poser de questions, d'animer trois séances de danse en plein air pour ma toute première école de danse. De quoi me rappeler mes débuts en danse et me permettre de quitter le domicile familial où j'avais bien l'intention de me laisser dépérir à petit feu. Il faut dire que les premiers jours n'ont pas été facile. Ni pour ma famille, ni pour moi. Il a fallut que je me réhabitue à vivre sous le toit de ma mère et de mon beau-père, que j'accepte, de nouveau, l'autorité parental et que je m'adapte aux emplois du temps de mes deux sœurs cadettes pour espérer avoir de l'eau chaude pour me laver. Quant à eux, ils ont dû se faire à l'idée qu'un bébé de cinq mois, ce n'est pas seulement des moments de tendresses et de câlins, mais aussi des gros chagrins certains soirs et une vigilance extrême. Bien que ma mère et son conjoint connaissent les couches et les biberons, il faut toujours un temps de réadaptation quand on n'a plus élevé de nourrissons depuis plus de quinze ans. Alors forcément, tous ces chamboulements ont crée des tensions dans le nid familial et quand on ajoute à ça mon coup de blues du retour, on a vécu dans une belle cacophonie pendant plusieurs jours. Maintenant, je dirais que la tempête est passée et même si on n'est pas à l’abri que des orages éclatent, les éclaircies sont enfin de retours. Et moi, malgré tous les souvenirs que j'ai ici, avec elle, je commence enfin à retrouver le goût de la vie. Il faut dire que ma mère est une championne dans sa catégorie quand il s'agit de me secouer un peu. Elle n'y va pas de main morte et je la soupçonne même de prendre un malin plaisir à le faire. Je secoue la tête en souriant pour faire fuir mes pensées et me concentre de nouveau sur le cours que je suis en train de donner. Les enfants sont âgés entre six et douze ans et maintenant que la troisième séance touche à sa fin, je me rend compte que je suis vraiment attaché à ses petits bouts. L'enseignement m'avait manqué, bien qu'habituellement, mes élèves soient un peu plus vieux que ceux qui se trouvent actuellement en face de moi. Les parents commencent à arriver et nous répétons une dernière fois la petite chorégraphie que nous avons mit en place tous au long des sessions avant le spectacle final. Rien n'est parfait, tout est même plutôt bancal, mais je ne suis pas ici pour en mettre plein les yeux aux spectateurs, je suis là pour transmettre ma passion pour la danse, faire découvrir aux enfants un sport qui, peut-être, jusqu'à présent ne les avait jamais vraiment attiré et surtout pour voir leurs yeux briller de mille éclats d'amusement. Alors quand je m'installe dans le public, assis dans l'herbe, pour leur laisser leur moment de gloire, la seule chose sur laquelle je me focalise, c'est leur immense sourire. Ils se déchaînent et se déhanchent sur la piste de danse sous les applaudissements de leur famille et sous les miens.
La représentation terminée, je discute avec des parents qui me posent quelques questions sur mon parcours ou sur la danse en général. D'autres me remercient, certains me confirment qu'ils partent de ce pas inscrire leur fille ou leur fils et pour moi, c'est pari gagné. Parmi les enfants, certains ont déjà énormément de talents et iront sans doute loin. Mais comme je ne cesse de le répéter, il suffit parfois de simplement vouloir pour toucher les étoiles. « Sky ! » Je m'excuse auprès des parents avec qui je discutais et me tourne vers la voix qui vient de m'interpeller. Ma mère s'approche de moi et me serre doucement dans ses bras. Juste à côté d'elle, ma plus jeune sœur me tend Tiana qui gazouille en battant des bras quand elle me voit. « La plus belle... » murmuré-je à l'intention de ma fille tandis que ma sœur me répond, en riant, que je suis vraiment un père gâteau. Fort possible, mais je préfère ne pas l'avouer alors je détourne le regard en haussant les épaules. C'est là que je la vois. Je n'ai aucun doute sur son identité. Je pourrais la reconnaître entre mille. « Ava… » dis-je dans un souffle. Nos regards se croisent un court instant avant qu'elle prenne la fuite. Je reste stupéfait quelques secondes, sans vraiment savoir comment réagir. Je pose Tiana dans sa poussette, demande à ma mère de la surveiller et me lance à sa poursuite. Je sais qu'elle se dirige vers la sortie du parc alors je décide de prendre un raccourci et je me mets à courir. Tant pis si je passe pour un frappadingue. Je la rattrape sans trop de mal et avant qu'elle ne m'échappe, je l'arrête en posant une main sur son épaule. Elle sait que c'est moi et je sais qu'elle sait. Elle se tourne lentement dans ma direction et je croise les bras sur mon torse, plongeant mon regard dans le sien. Elle prend la parole, mais je ne cesse pas pour autant de la fixer. Elle a changé. Extrêmement changé. Elle n'a plus rien de la fille que j'ai connu quand nous dansions ensemble et ça me fait tout drôle de la voir se tenir en face de moi. Elle prend la parole et je hoche la tête silencieusement. « Un bail, comme tu dis. » Ma voix est trop sèche, du moins, plus que ce que j'aurais aimé qu'elle soit. Il faut dire que malgré le temps, je n'ai pas oublié qu'elle m'a laissé tomber du jour au lendemain, qu'elle nous à tous fait sortir de sa vie. Elle n'a pas seulement tiré une croix sur la danse, elle a tiré une croix sur tous ses amis. Je croyais avoir passer l'éponge, tourner la page, mais maintenant qu'elle est devant moi, j'ai la confirmation que oui, je lui en veux encore. Je pousse un léger soupir et passe une main dans mes cheveux. Ce n'est pas une situation agréable pour moi, mais j'imagine que c'est la même chose pour elle alors, avec beaucoup de mal, je laisse de côté mon amertume. « Qu'est-ce que tu deviens ? » Je serais presque tenté de rajouter ''depuis tout ce temps'' mais je crois que nous avons tous les deux compris que ça faisait une éternité que nous nous étions pas vu. Inutile de remuer le couteau dans la plaie.
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Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Mer 6 Sep - 21:06
The past returns
Il me fixe avec un air étrange et je reste immobile, n'osant plus bouger. Je suis tellement choquée de le voir en face de moi, après autant d'années, que j'ai l'impression qu'il fait soudain très froid. Ou alors, ce sont les premiers mots qu'il m'adresse qui me font cet effet-là. Il a changé, je le vois bien. Il a l'air... différent. Je ne vois plus la lumière qui avait dans ses yeux à l'époque où nous dansions ensemble. Que lui est-il arrivé pour que son regard change à ce point ? Lorsque j'ai eu ma blessure, j'ai arrêté la danse et les soirées entre potes. Je l'ai abandonné. Et j'avoue qu'à l'époque, je ne me suis pas souciée de lui. La seule chose qui comptait pour moi, c'était que je ne danserais plus jamais. Au fur et à mesure des jours qui passaient, voir Sky et les autres était toujours plus difficile. Ils me rappelaient sans arrêt ce que j'avais perdu. Nous étions vraiment proches lui et moi, et je comprends qu'il m'en veuille. Je ne suis pas étonnée. Peut-être qu'il me semble différent parce qu'il est en colère. Contre moi. Et c'est précisément ce que je redoutais, ce que je ne voulais jamais voir. Il me demande ce que je deviens et je reste quelques secondes sans répondre. Je cherche mes mots. Que lui dire? «Rien de particulier...» Je n'ai jamais rien dit d'aussi vrai. J'ai peur d'avoir dit ce qu'il ne fallait pas que je dise, alors pour me rattraper, j'ajoute «Enfin, si. Je suis en médecine maintenant..» C'est sans doute la seule chose dont je suis réellement fière dans ma vie. «Tu sais, après mon accident... J'ai dû trouver autre chose à faire..» Je ne sais pas pourquoi j'aborde ce sujet, je sais pourtant qu'il est délicat. Tant pour lui que pour moi. Je décide de changer de sujet «Et toi? Je vois que tu t’intéresses toujours à la danse» Ça n'a absolument rien d'étonnant. Sky a toujours été fait pour ça. Il me parle, mais je suis plutôt mal à l'aise et je gigote sur mes jambes comme une enfant de trois ans qui ne sait pas rester en place. Quand je croise son regard, je détourne immédiatement le mien car je ne veux pas avoir à affronter sa rancœur. Il m'en veut peut-être encore, mais moi aussi. J'ai été égoïste et cruelle avec lui. C'est maintenant que je paie l'addition.
Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Mer 6 Sep - 22:05
Ava & Skyler
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Pendant un court instant je me demande si j'ai bien fait de lui poser cette question et son silence me confirme que j'aurais peut-être mieux fait de me taire. Mais qu'aurais-je pu faire d'autre ? Rester là, planter devant elle et attendre bien gentiment qu'elle me parle ? Impossible. J'aurais mit ma main à coupé qu'elle serait partie. Encore. Et ça, je ne l'aurais pas supporter, pas une seconde fois. Je le regarde avec la plus grande des intentions et je peux lire dans ses yeux que son absence de réponse est dû au fait qu'elle chercher ses mots. Sa réponse me fait froncer les sourcils, ce qu'elle remarque rapidement avant d'enchaîner. Alors comme ça, elle est en médecine maintenant. Je ne sais pas si je suis étonné, surpris ou si je trouve ça totalement normal. Ai-je imaginé, ne serait-ce pendant qu'une seule seconde, à l'époque, qu'Ava puisse être à l'université ? Certainement pas. Cette fille, je l'ai toujours connu avec une fougue et une énergie débordante. La savoir assise dans un amphithéâtre à écouter des cours de biologie me semble être à des années lumières de la fille que je connais. Ou plutôt connaissais. Et pourtant, j'ai l'impression que cette nouvelle sonne comme une évidence dans mon esprit. Ma maladresse m'a amené à être blessé plus d'une fois et la jeune femme se faisait toujours une joie de m’ausculter. Évidemment, son avis ne valait jamais celui d'un professionnel, mais malgré tout, elle m'a plus d'une fois sauvé la mise. Elle était notre petite infirmière du groupe. Toujours a donné de bon conseil, toujours à prendre soin de nous. Comme je reste silencieux, elle reprend la parole, orientant le sujet de discussion sur son accident. Je ne dis rien et me contente d'hocher la tête. « Si tes études te plaisent, c'est le principal. » fini-je par dire. Mais je n'en suis pas convaincu. J'ai dû mal à comprendre et surtout à accepter le fait qu'elle ne se soit pas battu pour reprendre la danse et surtout pour réaliser son rêve. La Ava que je connaissais était une battante et n'aurait jamais laissé tomber au moindre obstacle. Et pourtant, c'est ce qu'elle a fait. Ou alors je me suis bercé d'illusions pendant toutes ces années à la côtoyé. Peut-être que je ne l'ai jamais vraiment connu. Un climat plein de tension règne en maître tout autour de nous et je me demande vivement pourquoi je lui ai couru après. Elle a changé. J'ai changé. Est-il seulement possible que nous ayons encore un point commun ? Je soupir intérieurement et pour mon plus grand soulagement, elle réengage une fois de plus la conversation. Et au moins, sur un sujet que je maîtrise. « Et pour toujours. » Je ne pourrais pas imaginer ma vie sans la danse. Quoi qu'il puisse m'arriver, je ne pourrais jamais abandonner et je trouverais toujours un moyen pour exercer ma passion. « Mais je ne suis visiblement pas le seul. » dis-je d'un sourire espiègle. « Sinon tu ne serais pas là, n'est-ce pas ? » Elle pourra dire tout ce qu'elle veut, même si elle s'est retrouvée ici par hasard, je sais qu'elle a observé ces enfants. Et je suis prêt à mettre ma main au feu qu'elle a apprécié ce qu'elle voyait. J'aimerais lui dire le fond de ma pensée, lui demander pourquoi elle ne s'est pas battu pour reprendre la danse, mais je préfère me taire et changer de sujet. Celui-ci est bien trop dangereux pour qu'on s'y attarde après autant de temps de séparation. « Mais ça fait seulement trois jours que j'ai vraiment reprit la danse. » Devant son regard interrogateur, je m'empresse de poursuivre. « J'ai eu des mois difficiles et j'ai, en quelques sortes, dû arrêter… » L'image de Safiya apparaît devant mes yeux et mon visage s'assombrit. Je m'étais juré de ne plus me laisser atteindre par son visage, mais c'est trop dur. De jour comme de nuit, elle continue de hanter mon esprit. « Avec Tiana, on est de retour en Nouvelle-Zélande que depuis deux semaines. » J'ignore pourquoi je lui raconte tout ça. Et j'ignore encore plus si elle est seulement au courant de mon absence de trois ans. De toute façon, je suis persuadé qu'elle s'en fiche… Après tout, si le contraire avait été le cas, elle ne m'aurait pas abandonné il y a de ça des années, si ?
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Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Mer 6 Sep - 23:52
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Lorsque je lui parle de mes études en médecine, je crois voir un éclair de surprise dans ses yeux. Comme s'il avait oublié celle que j'étais avant. À croire qu'il ne se souvient de moi qu'en tant que danseuse. Il va être sacrément déçu. Il a la délicate attention de ne pas répondre au sujet de mon accident, et ça me convient parfaitement. «C'est certain. Au moins, quand j'aurais terminé mes études, je...» je m'arrête net et réfléchis une seconde. J'allais dire ''je pourrais aider des tas de gens et me sentir utile''. Mais je ne veux pas ressembler à une princesse mielleuse qui croit aux contes de fées. Alors, je poursuis «...gagnerais un max de tunes.» C'est un bon argument, bien que ce soit le dernier qui me motive. Une fois le sujet passé, je réengage la conversation et sa réponse me laisse perplexe. «Ouais. C'est jamais pour toujours» Pour le coup, j'ai l'impression de passer pour une vielle mémère complètement aigrie, mais je ne dis que ce que je pense. Il faut être réaliste.. Bien que j'aurais pu garder cette remarque pour moi. Il me dit alors ne pas être le seul à s’intéresser encore à la danse. Ses sous-entendus ont le don de me braquer directement. «Je ne sais pas ce que tu penses savoir, mais c'est non. La danse ne veut plus rien dire pour moi.» Ces mots me coûtent, mais peut-être qu'à force de les répéter à tout le monde, je finirais par y croire moi-même. Et alors, peut-être que j'aurais moins mal. Il me dit ensuite que ça ne fait que trois jours qu'il a repris la danse. Je le regarde d'un air interrogateur sans oser poser plus de questions. Mais il achève quand même. Des mois difficiles ? Que veut-il dire par là ? «Ah, bon? Que s'est-il passé?» Bon d'accord, je n'ai pas tenu ma langue bien longtemps. Je suis peut-être un peu trop curieuse, mais je suis impatiente de connaître la réponse. J'ai hâte de savoir ce qu'il a fait pendant ces longues années. «Enfin, si tu ne veux pas m'en parler...» Il me parle alors d'une certaine Tiana et je me fige un peu plus encore. Je me suis souvent demandé le nom de celle qui le rendrait heureux. Déjà quand nous dansions, j'avais compris que ça ne serait pas moi. «Oh, c'est ta.... petite-amie?» Avant même qu'il ne réponde à la question, un stress m'envahit. Et si elle était ici? Après tout, ça serait logique. Les amoureux passent du temps ensemble et si elle s’intéresse à ce qu'il fait, elle est peut-être ici. Mais ce n'est pas parce que je me demandais qui elle était que j'ai forcément envie de tomber en face d'elle. Je préfère ne pas la voir. «Ouais, enfin bref. Ça ne me regarde pas.» Et de toute façon, je ne vois pas pourquoi il aurait envie de me confier ce genre de choses. Il me déteste. Je devrais partir, quitter le parc et ne pas me retourner. Mais mes pieds restent collés au sol et je suis incapable de bouger. Je ne sais plus quoi lui dire. Un silence gêné s'installe et mon portable sonne à nouveau. Je fouille mon sac et en sort mon téléphone sur lequel le nom de ma jumelle s'affiche. Je n'aurais jamais pensé que Kath me sauve la mise un jour. «Excuse-moi, je dois décrocher. C'est Kath.. Tu l'as connaît, elle va encore...» Clairement, non. Il ne l'a connaît pas. Ou plus. Je fais quelques petits pas sur le côté en m'excusant une nouvelle fois et me détourne. Ces petits mots m'écorchent presque la bouche. Je n'ai pas l'habitude de les prononcer.
Je décroche enfin, même si l'envie de l'ignorer est là. Kath m'annonce que je suis en retard. Tu parles d'un scoop. «J'ai été retenue Kath, ne fait pas une montagne pour si peu.» Mais elle insiste et comme à mon habitude, je perds rapidement patience. «Putain Kitten, tu fais vraiment chier. Va te faire foutre ! Débrouilles-toi toute seule.» J'ai élevé la voix un peu trop fort, mais elle me sort littéralement de mon gongs. Dès que j'adresse la parole à ma sœur, elle me rend dingue. Je suis excédée. Lorsque je me retourne vers Sky, je prends enfin conscience qu'il a peut-être entendu cette conversation. Et le regard qu'il me lance le prouve. Je déteste ce regard. Pitié ? Jugement ? Je ne saurais le dire. «Quoi ? Il y a un problème ?»
Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Jeu 7 Sep - 0:46
Ava & Skyler
The past returns
Je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel et ce malgré le petit ricanement qui s'échappe de ma bouche. Tu parles. Je suis sûre que la vérité est ailleurs et que dans l'idée, elle fait ses études exactement pour les mêmes raisons que les autres. Sauver des vies, aider des gens. On connaît tous le refrain. Mais je la laisse dire et surtout, je la laisse croire qu'elle a réussi à me faire gober ce mensonge dix fois plus gros qu'elle. Je lui avoue, sans surprise, que je compte bien danser éternellement, mais rabat-joie comme elle est, elle me contredit. Mon cœur rate un battement et je serre les poings. Pourquoi faut-elle qu'elle prenne sa réalité pour celle des autres ? Ce n'est pas parce que Madame a décidé qu'elle ne pouvait plus danser que c'est le cas de tout le monde. Je m'apprête à lui faire part de mon avis, mais me ravise. Pourquoi discuter avec quelqu'un qui n'entendra jamais raison ? Je n'ai pas envie de me lancer dans un débat sans fin et encore moins avec une fille telle qu'Ava. Elle a toujours aimé avoir le dernier mot et même si à une époque ça m'aurait amusé, aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Je peux comprendre énormément de choses. Comme par exemple, je peux comprendre que son accident lui ait énormément fait mal. Je peux comprendre qu'elle ait eu besoin de s'éloigner de la danse et de nous. Je peux aussi comprendre qu'il lui ait fallut du temps pour accepter qu'elle ne pourrait sans doute jamais devenir une pro. Mais ce que je ne comprends pas et que je comprendrais sans doute jamais, c'est qu'elle ait pu renier sa passion. Ça non, ça me dépasse. Elle aurait été capable de décrocher la lune si elle l'avait voulu. Mais peut-être que sa volonté s'est envolée en même temps que ses rêves. Je détourne le regard, mais je tente tout de même de lui faire prendre conscience que la danse l'attire toujours, mais encore une fois, elle me remballe et son ton est loin de me plaire. « Tu as peut-être raison Ava. » dis-je durement. « Je ne sais rien et je me plante sur toute la ligne. Je ne sais rien sur toi, du moins sur celle que tu es devenue et peut-être même que je ne le saurais jamais. Mais il y a une chose que je peux affirmer ; tu es sans doute capable de faire croire à n'importe qui que la danse ne signifie plus rien. Peut-être même qu'un jour, tu arriveras à te le faire croire. Mais moi, tu ne m'auras pas. Et je sais que tu sais que j'ai raison. » Et là, je peux assurer que malgré les températures plutôt douces, j'ai l'impression de me retrouver au Groenland. Je sais que j'ai lancé un froid entre nous. En fait, on le sait tous les deux. Un long silence gênant s'installe entre-nous. Je ne saurais même plus dire si elle m'a répondu ou non. Alors dans un soupir, je m'excuse pour mes mots sans doute un peu trop durs. Je ne lui laisse pas le temps de répondre, lui avouant que j'ai repris la danse il y a peu après plusieurs mois d'arrêt. Honnêtement, je ne m'attends pas à ce qu'elle s'intéresse à la cause, je suis même prêt à la laisser partir, mais contre toute attente, elle me demande des explications. Je hoche la tête, lui affirmant que oui, je veux bien en parler, seulement, j'ignore comment. Je cherche mes mots, mais rien ne me semble assez fort et je n'ai pas vraiment envie de lui expliquer ma situation. Pas dans ces conditions. « Urgence familiale, va-t-on dire. » Et ça me semble être la réponse la plus logique face à ma situation. Je lui explique que ça fait seulement deux semaines que je suis de retour avec Tiana et j'ai l'impression qu'elle se liquéfie devant moi à l'entente de se prénom. Elle ose me demande s'il s'agit de ma petite-amie avant de se raviser en m'annonçant que ça ne la regarde pas. Je secoue la tête de droite à gauche et prend une grande respiration. « Je n'ai pas de petite-amie. Tiana, c'est ma fille. » Je ne sais pas si elle m'a entendu et si c'est le cas, je ne connaîtrais jamais sa réaction puisque son téléphone décide de sonner à ce moment bien précis. Je maudis intérieurement la personne qui nous dérange et lui souris légèrement lorsqu'elle m'explique qu'il s'agit de sa sœur et qu'elle doit répondre. Elle s'éloigne légèrement et très vite, le ton s'élève. Aucun doute, elles sont en train de se chamailler. Je n'ai qu'un faible souvenir de sa sœur jumelle, Kathleen. Pour tout dire, presque pas. Elle venait voir sa sœur au studio de temps à autre, mais son truc à elle, c'était les chevaux. Je ne pense pas me tromper en me disant que nous étions tous les deux habités par notre passion. Quoi qu'il en soit, dans mes souvenirs, les deux sœurs étaient proches, très proches. Mais à entendre la voix d'Ava, je me demande si je n'ai pas rêvé tout ça. Et les derniers mots que la rouquine prononce me laisse sans voix. Je la dévisage, presque choqué et ma surprise s'agrandit quand elle me demande si moi, j'ai un problème. Là, c'est la goutte de trop, celle qui fait déborder le vase. « Oui, je crois qu'il y a un problème. Et un gros ! » J'explose. « Je ne sais pas ce que je t'ai fait pour mériter autant de froideur de ta part, pour devoir supporter ton pessimiste et je ne sais pas ce qui s'est passé dans ta vie pour que tu deviennes la personne que tu es aujourd'hui, mais sache que la Ava que j'ai en face de moi ne me plaît pas. » Et encore, je pèse mes mots. Si je lui disais le véritable fond de ma pensée, je crois que la phrase correcte serait qu'elle me dégoûte. Ou me répugne. « Mon amie n'avait rien à voir avec toi. Elle était toujours souriante, pleine de vie et surtout elle était forte et ne se cachait pas derrière un pseudo caractère de merde. Je ne pensais pas qu'on pouvait autant changer, mais il faut croire que j'avais tord. Tu n'es plus la même Ava et même si mon avis ne t'importe peu, parce qu'après tout, je devais être suffisamment insignifiant pour que tu partes sans te retourner, je tiens à te dire que si tu avais été comme ça quand on s'est connu, je ne serais jamais devenu ton ami. Et j'imagine que pour Dan, ce serait pareil. » J'ai l'impression d'être le pire homme de tout l'univers. Cinq ans qu'on ne sait pas vu et je suis simplement capable de lui hurler dessus. En plus de l'avoir cherché, je sais que je suis tendu ces jours-ci, alors malheureusement, c'est elle qui prend. Je tourne les talons, incapable de rester plus longtemps et commence à m'éloigner. Après quelques pas, je m'arrête et me tourne de nouveau vers elle. « Pendant toutes ces années, je n'ai pas arrêté de me demander ce que j'avais pu faire de mal pour que tu nous oublies si vite, si facilement. On aurait été là pour toi. On t'aurait écouté et on ne t'aurait jamais lâché. Parce qu'on était ami. Les années nous ont changées. En bien ou en mal, je ne sais pas. Mais Ava, répond-moi sérieusement, est-ce que tu crois que notre amitié passée mérite d'être sauvée ? »
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Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Jeu 7 Sep - 3:02
The past returns
Apparemment, il ne me croit pas quand je dis que la danse n'est plus rien pour moi. Pourquoi est-ce si difficile à croire ? «Crois ce que tu veux, Sky. Mais j'en ai terminé avec toutes ces conneries.» Jamais je n'aurais imaginé nos retrouvailles comme ça. Nous ne sommes plus que deux étrangers mal à l'aise et ça me fait bien plus mal que je le pensais. Je lui demande alors ce qui s'est passé pour ces mois difficiles, et il me répond que c'était une simple urgence familiale. Il me croit idiote ? Je n'insiste cependant pas. Mais quand il m'annonce ne pas avoir de petite-amie, je ne sais pas pourquoi, mon corps se détend légèrement. Avant de se retendre en entendant que Sky est à présent papa. Je ne sais quoi répondre à ça, et de toute façon, mon portable vibre à ce moment-là.
En lui demandant s'il y avait un souci, j'y ai peut-être été un peu fort. Mais c'est son regard et ma presque honte qui m'ont poussé à parler aussi sèchement. Je ne voulais pas lui parler sur ce ton, surtout pas à lui, mais je l'ai fait. Et sa réponse ne se fait pas attendre. Il prononce des mots durs et froids, plus encore que les miens. On dirait que son discours couve depuis d'interminables années de haine et de rancœur. Je pensais qu'il me détestait. J'étais loin du compte. J'essaye difficilement de garder mon calme, même si ce n'est pas dans mes habitudes de faire un effort pour ce genre de truc. J'y arrive toutefois. Parce que c'est lui et que je l'ai bien cherché. Sa dernière phrase me pique cependant en plein cœur. La Ava d'aujourd'hui ne lui plaît pas. Face à des propos aussi blessants, je ne peux m'empêcher de riposter. Je garde un ton bas malgré mon énervement. «Waouh. Visiblement, je ne suis pas la seule à avoir changé. Tu veux que je te dise? J'ai l'habitude de ne pas te plaire, et ça tombe bien : je n'en ai pas envie.» Mais alors que je pense qu'il a enfin terminé de se défouler, il recommence de plus bel. Et plus il parle, plus je me sens m'enfoncer. Je voudrais qu'il se taise. «Sky, arrête..» Mais il ne le fait pas et continue de décharger tous ses reproches. À l'entendre, on dirait que je suis un monstre. J'ai déjà eu cette conversation avec ma sœur Kath. Mais j'ai toujours pensé qu'elle disait ce genre de choses pour me faire mal, pour enfoncer le clou. Mais Sky n'est pas comme ça. Enfin, il n'était pas comme ça. J'ai l'impression que ses mots bourdonnent dans mes oreilles et que j'étouffe sous la colère que je tente de dissimuler. Je l'entends de très loin me dire qu'il n'aurait jamais été mon ami si j'avais été comme ça avant. Et là, c'est plus que je ne peux en supporter. Ma main se lève et frappe rapidement les airs pour s'abattre sur sa joue. Je regrette aussitôt mon geste, et le regarde avec effroi. «Sky... je..» Je porte ma main devant la bouche mais je refuse de laisser couler les larmes. «Excuse-moi, je ne voulais pas...» Mais il s'en va et s'éloigne de moi. Il se retourne toutefois et me parle enfin posément. Je fais quelques pas vers lui pour le rejoindre «Ça n'a pas été facile de faire ce choix. Mais.. c'était trop dur pour moi. Vous me manquiez à chaque seconde. La danse me manquait à chaque seconde. Et.. tu me manquais aussi. Mais j'avais besoin de temps. Et quand j'ai enfin été capable de sortir de mon lit, quand enfin, je commençais à reprendre goût à la vie, le premier endroit où j'ai été, c'était au studio de danse. Et tu sais ce que j'y ai vu Sky?» Ses yeux me scrutent, il attend la réponse. «J'y ai vu mon ami heureux et amoureux d'une magnifique jeune femme. Je suis rentré chez moi, je me suis recouchée et quelques semaines après, tu partais pour la France. Donc oui, j'ai laissé tomber. Mais toi aussi, tu m'as abandonné. Alors, tu gardes tes leçons de morale à deux balles pour toi.» Et merde, merde merde. Qu'est ce que je fous, là ? Je m'étais juré de ne jamais reparler de tout ça. Mais il m'y oblige. Et mon cœur ne cesse d'arrêter de respirer. «Tout ce que je sais, c'est que malgré cette conversation peu aimable, je suis heureuse de savoir ce que tu es devenu et je suis sure que cette petite Tiana a de la chance de t'avoir comme exemple. Du moins, quand tu ne te montres pas cruel.» J'essaye de me montrer gentille, surtout après cette gifle. Mais je ne sais même plus comment faire. Je pose ma main sur son bras et la retire quand je le sens se crisper. «Que tu n'aimes pas celle que je suis devenue est une chose. Mais ne me déteste pas s'il te plaît.» Et je lui fais les yeux de chiens battus, comme au bon vieux temps. Au temps où Ava et Sky faisaient la paire.
Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Jeu 7 Sep - 14:38
Ava & Skyler
The past returns
Je la hais. Voilà, c'est pensé, c'est dit. Je la hais pour être devenue celle qu'elle est et surtout pour réussir à me mettre en rogne alors que je suis habituellement quelqu'un de calme, réfléchi et qui ne s'énerve pas aussi facilement que maintenant. Et pourtant, elle, en quoi, quinze minutes, elle a réussi à me faire sortir de mes gonds. Et sa réflexion ne fait que d'enfoncer le couteau dans la plaie qu'elle vient d'ouvrir. « Parce que c'est ce que tu crois ? » Murmuré-je. « Tu crois vraiment ce que tu dis ? En fait, tu sais quoi, je m'en fout. Pense ce que tu veux Ava. » J'essaie de contrôler ma voix pour que ma déception ne soit pas perceptible. Tout ce qu'elle retient de notre ancienne amitié, c'est qu'elle ne m'a jamais plu. Bon sang ! Je ris jaune avant de me ressaisir. De toute façon, si elle le pense, c'est qu'elle ne m'a jamais assez observé, alors je laisse tomber. J'ai mieux à faire que de me préoccuper de ses enfantillages, mais c'est plus fort que moi, je me sens obligé de lui dire tout ce que je ressens, tout ce que je gardais enfoui depuis des années. Je ne maîtrise même plus mes paroles tant je suis énervé. Je ne l'entends même pas me supplier d'arrêter. Parce que je suis rendu à un stade où je me fiche de savoir qu'elle souffre par ma faute, que mes mots la blessent. J'ai juste besoin d'évacuer, de passer mes nerfs et toute ma colère sur quelqu'un. Et ce qui se produit ensuite, je pense l'avoir mérité. Sa main claque sur ma joue et me coupe net dans mes paroles. J'ai l'impression que le ciel me tombe sur la tête, que le sol s'ouvre sous mes pieds. Je ne réagi pas, je suis comme figé dans le temps, incapable de comprendre ce qui viens réellement de se passer. Ava semble choquée de son geste et moi, j'ai le regard vidé de tous sentiments. Oui, je l'ai mérité. Elle s'excuse, mais je n'en ai rien à faire, ses paroles me glissent dessus avant de s'effondrer sur le sol. Ma respiration est saccadée et la seule chose dont je suis capable de faire, c'est de tourner les talons pour fuir. Loin. Loin de cette honte qui commence à me gagner. J'avance de quelques pas, comme un robot et soudain, je reviens à moi. Je m'arrête et je me tourne vers elle. Je lui demande son avis, si elle croit que notre amitié mérite d'être sauvée ou si elle est déjà vouée à l'échec. Elle se rapproche de moi et quand elle m'avoue tout, j'ai l'impression qu'une centaine de petits couteaux aiguisés viennent se planter dans mon cœur. Parce que je sais ce qu'elle a vu. Et je crois que je l'ai toujours su. Je me voilais seulement la face. Toutefois, j'ai besoin qu'elle me le dise, je dois l'entendre de sa bouche, alors du regard, je l'invite à poursuivre. Mais cette fois-ci, quand ses mots passent la barrière de sa bouche, c'est mon corps tout entier qui subit l'attaque de ces lames acérées. « Donc pour toi, le fait que je sois tombé amoureux de Safiya est un acte de lâcheté ? » Prononcer son prénom me demande un effort incroyable. Je retiens mes larmes et détourne mes yeux. « Lequel de nous deux à abandonné l'autre en premier Ava ? Tu es partie. Tu nous as laissé dans le silence pendant presque 2 ans. Tu aurais voulu que je pleure tous les jours ton départ ? Tu aurais souhaité que je continue de m'en vouloir, que je continue de penser que tout ça est de ma faute, que j'aurais pu l'éviter ? Si c'est vraiment ce que tu veux, alors je m'excuse d'avoir continuer de vivre ma vie sans t'inclure dedans. » Je pousse un profond soupir et l'écoute sans rechigner jusqu'à ce que mon sang ne fasse qu'un tour. Je me tends légèrement quand je l'entends parler de Tiana et une nouvelle fois quand elle pose sa main, qu'elle retire aussitôt, sur mon bras. Je lève les yeux vers le ciel, mi-amusé, mi-agacé. « Disons qu'elle, au moins, n'a pas pour habitude de m'énerver. » Faut dire qu'à à peine cinq mois, c'est surtout une bouille d'amour. Enfin, quand elle ne se réveille pas en pleine nuit en pleurant, mais sinon, je n'ai pas à me plaindre. « Je ne te déteste pas Ava. Même si, honnêtement, tu étais vraiment sur la bonne voix. » Je n'ai pas le temps d'en dire plus que ma mère arrive avec ma fille qui dort dans sa poussette. « Sky, mon chéri, ta sœur m'attend dans la voiture et on va être en retard pour son rendez-vous… Oh. » Elle prend soudainement conscience que je ne suis pas seul et s'excuse de nous déranger. « Ce n'est rien maman. » Elle me regarde avec un petit sourire en coin avant de claquer un baiser sur ma joue. Ça change de la gifle que j'ai prit il y a quelques minutes. « À tout à l'heure ! » Ma mère s'éclipse sans attendre ma réponse et je passe une main gênée dans mes cheveux. « Bon. Et bien. Euh… je te présente Tiana, ma fille… »
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Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Jeu 7 Sep - 16:49
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D'habitude, je suis plutôt fière de mon talent. Celui d'énerver les gens en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Mais cette fois, c'est un peu différent. Parce qu'il s'agit de Sky. Et que même après autant d'années, le revoir ne me laisse pas indifférente comme j'essaie de le faire croire. C'est comme si mon passé me revenait en pleine gueule. Et mes réflexions acerbes sortent de ma bouche avant même que je me morde la langue. «Ce n'est pas ce que je crois, c'est ce que je sais. Bref.» Mais il n'en a pas fini. Il poursuit son flot incessant de méchancetés. Et moi, la seule chose que j'ai trouvé à faire, c'est de le gifler. Je suis lamentable. Je viens à peine de le retrouver, et déjà, je foire tout. Je suis une catastrophe. J'ai soudain peur de l'avoir perdu à jamais ou pire, qu'il me déteste pour toujours. Je décide alors de lui avouer tout ce qu'il ne sait pas. Je lui raconte que oui je suis revenue, que je l'ai vu avec elle, heureux. Et sa réponse me cloue sur place un peu plus. Je reste un petit moment sans pouvoir prononcer le moindre mot à haute voix. Mais mes pensées se bousculent. J'aimerais lui répondre que oui, il a été lâche. Que j'aurais préféré qu'il se batte pour moi, mais qu'il ne l'a pas fait. Qu'il est parti sans même un au revoir, et qu'il m'a simplement oublié. Il a baissé les bras. Mais après tout... je l'avais cherché. Et si cette Safiya a su le rendre heureux.. Je n'ai aucun droit d'être si injuste envers lui. «Oublie tout ce que je viens de dire. C'est le passé et ça ne mènera à rien d'en parler vingt ans. On ne peut pas changer les événements.» J'essaie ensuite de rendre l'atmosphère plus légère en lui faisant une boutade et il lève les yeux au ciel. Je me rends seulement compte à quel point il m'a manqué pendant toutes ces années. Ensuite, il me répond qu'il ne me déteste pas et je peux enfin reprendre une respiration presque normale. Sur un ton taquin, je m'adresse à lui «Toi aussi tu étais bien parti. Tu as un sacré caractère !» Et je ris légèrement. Je ne sais pas depuis combien de temps ça ne m'est plus arrivé. Mais je ravale rapidement mon rire lorsque j'aperçois une dame se diriger vers nous avec une poussette. Je pense d'abord qu'elle va nous contourner, mais elle s'adresse alors à Sky. Elle le regarde avec un sourire plein de sous-entendus et je me détourne en baissant la tête, gênée. Je ne sais pas ce qu'elle croit, mais elle se trompe. Elle disparaît ensuite de notre champ de vision, et Sky me présente sa fille. Je ne sais pas trop comment je dois réagir. Je jette un léger coup d’œil à la petite, ça dure moins d'une seconde, et je regarde ensuite son papa. Ça me fait tout drôle de dire ça. «Elle est mignonne. Même si elle bave. Elle a quel âge ?» Je n'ai pas vraiment l'habitude avec les bébés. Les enfants, oui, bien sur. Mais les bébés, c'est une autre histoire. Et je dois dire que malgré sa taille minuscule, cette gamine m’impressionne. Alors j'essaie de ne pas trop m'y attarder, mais mes yeux se reposent sans arrêt sur elle. «C'est quoi son nom, déjà?» Oui bon, en réalité, je le sais très bien. C'est juste que je ne sais pas quoi dire. Je fais mine de me rapprocher de la poussette où Tiana est endormie, mais j'ai un doute. «Euh.. Je peux?» Je me rapproche alors doucement pour mieux voir la petite mais je reste quand même un peu en retrait. Sa ressemblance avec Sky me frappe de plein fouet. Aucun doute, c'est bien la sienne. «C'est incroyable comme elle te ressemble.» Malheureusement pour moi, elle se réveille au même moment et je retourne vite fait quelques pas en arrière. Je l'entends gazouiller, et déjà, je me sens fondre. Non, non, non Ava. Ce n'était pas prévu, tu dois rester de marbre. Ne rien ressentir. Avec un sourire pincé, je regarde Sky et lui dis «Je vais vous laisser entre vous, vous devez avoir des choses à faire.»
Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Ven 8 Sep - 18:04
Ava & Skyler
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Je le regarde ou plutôt la dévisage. Je m'apprête à la contredire une fois de plus, mais je me ravise. Qu'elle reste donc dans ses idées et son ignorance. Finalement, je ne la connais pas et elle ne me connaît pas plus. Un comble pour des anciens meilleurs amis. Elle me demande alors d'oublier tout ce qui vient de se passer, préférant laisser le passé au passé et je suis plutôt d'accord avec ça alors j’acquiesce. Enfin, je ne suis pas sûr de pouvoir tout laisser au passé, mais dans l'immédiat, j'en ai marre de me disputer avec elle, d'autant plus que ma mère nous rejoint pour me confier Tiana et m'annoncer qu'elles s'en vont avec ma sœur. Son intervention nous a tous les deux mit mal à l'aise et en même temps a eu le don de nous calmer immédiatement. En revanche, le petit sourire en coin de ma mère me donne envie de vomir. Je ne sais pas ce qu'elle s'imagine, mais elle fait fausse route. C'est quand même dingue qu'elle puisse croire que je vais si facilement tourner la page. Je pourrais, mais pas après toute l'histoire qu'il y a eu entre Safiya et moi. Ce n'est pas qu'une simple amourette qu'on peut oublier en claquant des doigts. Un peu hésitant, je présente ma fille à Ava. Je n'ai pas l'impression qu'elle soit vraiment à l'aise avec les enfants ou du moins les bébés. De toute façon, qui l'est réellement ? C'est tellement fragile que même moi, aujourd'hui encore, j'ai peur de la casser. Elle la complimente avant de m'annoncer qu'elle bave. Je ricane légèrement. « Elle commence à faire ses dents, c'est pour ça… » Elle me demande ensuite quel âge elle a et toute ma fierté de père prend le dessus. « Elle a cinq mois. » Un silence s'installe et elle le brise en me demandant comment elle s'appelle. Je penche la tête sur le côté et m'appuie doucement sur la poussette pour l'observer. Je suis prêt à parier qu'elle a posé cette question dans l'unique but de dire quelque chose et qu'au fond, elle se souvient très bien de son prénom. Mais je préfère rien dire alors je lui réponds, un sourire en coin. « Tiana. Ça veut dire fée en slave. » Elle se rapproche de la petite et fini par me demande l'autorisation. Je trouve ça assez comique. Et même mignon. Je hoche la tête en silence et ses paroles me font comme l'effet d'une claque. « Merci… Mais je crois qu'elle ressemble plus à sa mère. » Je prononce ces mots comme s'il s'agissait d'une fatalité. Quoi que, ça en est peut-être une. Quand je regarde ma fille, j'ai l'impression de voir le visage de Safiya. De toute façon, j'ai l'impression de la voir partout alors j'imagine que mon jugement est faussé. Et même si c'est le cas, Ava ne pourra ni approuver, ni me contredire puisqu'elle l'a vu une fois et sans doute de loin. C'est à ce moment-là que Tiana décide de se réveiller. Ses deux grands yeux noirs s'ouvrent et elle regarde autour d'elle avant de gazouiller. Ava recule et me regarde. Je sais ce qu'elle va me dire et même si je n'en ai pas vraiment envie, j'hoche la tête. Pas qu'on ait quoi que ce soit de prévu, loin de là, mais je pense qu'il est mieux que nous en restions là pour aujourd'hui. Toutefois, je n'ai pas l'intention de la reperdre de vue, pas encore, hors de question. Je sors un stylo et un papier de mon sac de sport et lui écrit mon numéro de téléphone avant de lui tendre. « Tiens. J'ai changé de numéro en rentrant donc si tu as encore l'ancien, il n'est plus bon. » Je lui souris timidement, prend une grande respiration et me lance. « Je vais reprendre l’entraînement aux studios tous les après midi, mais si l'envie t'en dit, tu pourrais passer vers 17h et on ira… boire un verre ? » Je baisse les yeux pour regarder mes pieds en espérant sincèrement qu'elle ne va pas m'envoyer pètre.
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Sujet: Re: > The Past Returns || Skyva#1 (#) Sam 9 Sep - 18:40
The past returns
Même en voyant la gamine devant moi, j'ai encore des difficultés à y croire, je reste sous le choc. Pendant toutes ces années, je me suis imaginé tellement de choses. Il m'arrivait souvent de me demander ce qu'il devenait, où il en était dans sa vie. Et j'ai eu un tas d'hypothèse. Mais jamais celle-là. Pourtant, c'est bien le cas : Sky est papa. Sans l'avoir réellement regardé, je lui dis que sa fille est mignonne. De toute façon, puisque c'est sa fille, elle ne peut qu'être chou. Il me répond alors qu'elle fait ses dents, et je me rends compte à quel point son monde est à l'exact opposé du mien. Je peux voir la fierté dans ses yeux lorsqu'il me dit que sa fille a cinq mois. La question que je ravale depuis le début de notre conversation me revient soudain en tête. Où est la maman ? Pourquoi n'est-elle pas là avec eux ? Ça me semble bizarre, d'autant plus que Sky m'a avoué ne pas avoir de petite amie. Soit il m'a menti, soit il a joué sur les mots et il n'a effectivement pas de petite amie mais une femme. Je ne vois cependant pas d'anneau à son doigt.. Je ne comprends pas grand-chose à la situation, mais je ne veux pas poser de questions. Pas maintenant. Nous avons abordé assez de sujets sensibles pour aujourd'hui. «C'est joli. Vous avez bien choisi son prénom, ça lui va très bien.» Après que Sky ait accepté, je me rapproche de la petite et reste sans voix devant sa ressemblance avec son père. Je ne peux m'empêcher de lui faire la remarque. «Mais n'importe quoi ! Je ne vois pas comment cette merveille pourrait ressembler plus à sa mère qu'à toi, c'est ton portrait craché !» Ensuite, Tiana se réveille et je commence à paniquer. Je recule en trouvant un prétexte pour m'enfuir rapidement. Mais Sky sort un stylo de son sac, et griffonne quelque chose sur un morceau de papier. Quand il a terminé, il me tend et m'annonce que c'est son nouveau numéro de téléphone. Je me retiens de lui dire qu' évidemment, j'ai gardé l'autre. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis resté devant mon portable, à fixer ce fameux numéro et à me retenir de l'appeler. La dernière fois, ça devait être il y a moins de deux mois. «Oh.. euh.. Merci. Je vais le garder précieusement celui-là.» Je suis réellement étonné de son geste, je pensais qu'il n'aurait plus jamais envie de me parler. Rapidement, je prends mon portable et tape un SMS que j'envoie au numéro inscrit. «Comme ça, tu auras le mien aussi.» Il fait alors une chose à laquelle je ne m'attends absolument pas. Apparemment, il est doué pour me surprendre.. «Oui, ça me ferait vraiment plaisir. Mais on aura qu'à se rejoindre directement là où tu veux qu'on aille. Le studio.. n'est pas vraiment sur mon chemin.» Le studio n'est pas sur mon chemin ? Je n'avais pas mieux comme excuse ? Sans lui laisser le temps de répondre (on aura tout le temps d'arranger les détails plus tard), je m'avance et lui fait un bisou sur la joue. «Au revoir Sky, prends soin de toi.» Je commence à m'éloigner, mais rebrousse chemin afin de faire ce qui me tente depuis tout à l'heure. Je pose le dos de ma main sur la joue de Tiana et la lui caresse délicatement pendant à peine trois secondes. «Salut petite Princesse. Tu es belle à croquer, tu sais ça ?» et je tourne les talons aussi vite pour rejoindre Kath au centre. J'ai des excuses à présenter.