contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: We can own the night # Mum/Son (#) Ven 8 Juil - 19:46
Concentré sur mon écran, mes yeux ne quittaient pas d'une seconde les objectifs de la partie, passant de la carte aux compétences. Je me devais d'être précis et ambitieux, si je voulais que ma team ait une chance d'évoluer et d'atteindre les enjeux de la mission. Je ne pouvais pas dire depuis combien de temps j'étais dessus, tout ce que je savais, c'était que certains de mes cours avaient été annulés aujourd'hui et que je m'étais rapidement éclipsé pour revenir à la maison. Le pire, c'était que je me souvenais même pas si j'avais mangé ou pas ce midi. Bref, j'étais pris dans le jeu, quand un message d'un des membres de mon équipe mentionna l'heure qu'il était. Non pas l'heure du jeu mais l'heure réelle. 19h. Et là, j'eus un flash d'une conversation avec ma mère datant d'hier. Oh putain. Je laissais tomber le jeu, prenant à peine le temps de dire aux autres que je ne pouvais pas rester, et je me levai d'un bond de mon fauteuil. Descendant en trombe l'escalier menant à l'étage inférieur de la villa, je me précipitai dans le salon. Par chance, ma mère n'était pas encore là. Après tout, je lui avais promis qu'on passerait la soirée ensemble, juste tous les deux. Noa passait la soirée chez une amie alors oui, pour une fois, ce serait rien que tous les deux. C'était une bonne occasion pour affirmer notre complicité mais aussi et surtout pour discuter. De tout et de rien. De filles et de mecs. Surtout de filles en fait. Après avoir commandé vite fait des pizzas -il n'était pas question que je fasse la cuisine, je n'étais pas suicidaire- je m'occupais de nous préparer un nid douillet devant la télé. Plaid et bons coussins, pop-corn, et un bon film, voilà ce qui nous attendait. D'ailleurs, je fis une petite sélection de films qui ne manquerait pas de faire soupirer ma gorgeous de mère. Star Wars (of course), Avengers, Dragons, l'age de glace... Je me fichais de passer pour un hypersensible, de toute façon, ma mère me connaissait trop bien. On verrait bien ce qui nous fait envie sur le coup. Soudain, le bruit caractéristique de la porte d'entrée qui claque me sort de ma rêverie. Je me dirigeai vers l'entrée pour tomber nez à nez avec la jolie Parker Lane. Quand je pensais que cette femme était ma mère, je me disais que j'avais bien de la chance. C'était une vraie bombe! Un sourire tendre s'afficha sur mon visage tandis que je venais chercher le confort de ses bras quelques secondes. Il n'était pas rare pour nous de se prendre dans les bras, parfois j'en avais même besoin pour me sentir mieux, comme un môme qui a besoin de se rassurer dans les bras de sa mère. Je me décollais d'elle avant de lui lancer: "Ta réunion a fini plus tard que prévu? Tu sais que je n'aime pas quand tu rentres plus tard..." Ce n'était pas un reproche, plutôt un constat. Etre seul dans cette villa n'était pas pour me mettre à l'aise. Bon, très honnêtement, je n'étais pas sûr que je me serai aperçu de son absence si j'étais resté sur mon jeu... Attendant qu'elle enlève son manteau et qu'elle pose ses affaires, je finis par lui prendre la main pour l'amener au salon. "Regarde ce que j'ai préparé! Et sans même casser un verre, un exploit! Bienvenue dans notre petit cocon pour ce soir..." Deux verres étaient posés sur la table basse juste devant le canapé, des coussins et le plaid étaient installés de telle sorte que nos places étaient bien définies. J'étais assez fier de ce que j'avais fait. Oui, la soirée s'annonçait très bonne!
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Lun 11 Juil - 19:46
❝ We can own the night ❞ Parker & Kenzo
Encore une journée pleine de rebondissements, et après un déjeuner avec ma jeune soeur Alyx, j’ai fini la journée entre rendez-vous et réunions toutes plus ennuyeuses les unes que les autres. C’est sur les coups de dix-huit heures que Pauline frappe à la porte de mon bureau. Je suis concentrée sur un dossier et relève tout juste les yeux vers la jolie blonde. « Melle Lane, votre réunion aura un peu de retard, Mr Keiser a eu quelques soucis pour arriver, mais il ne devrait plus tarder. » « Très bien, venez me chercher une fois qu’il sera dans les bureaux. Merci Pauline. » Je jette un coup d’oeil à ma montre et espère simplement que je ne rentrerai pas trop tard à la maison, j’avais promis à Kenzo qu’on passerait une soirée rien que tous les deux? Noa dort chez une de ses meilleures amies. Je file finalement en réunion, un peu en retard comme m’a annoncé mon assistante personnelle, et je fais au mieux pour être rapide et efficace, écourter le moment et rentrer au plus tôt chez moi. Mais c’est sans compter la pipelette qui se trouve en face de moi. Je garde assez de distance, continuant de jouer de mon statut de reine des glaces, et ce dernier finit par se taire pour que je puisse clôturer - enfin - cette foutue réunion. Je repasse rapidement par mon bureau, laissant la porte ouverte, le temps de récupérer mes affaires. Perchée sur mes hauts talons, je me déplace comme si je marchais avec ces choses là depuis ma naissance. Je me retourne et tombe nez à nez avec ma charmante assistante. « Je peux faire quelque chose pour vous Pauline ? » Mon regard glisse jusqu’à son décolleté, je me demande comment je n’ai pas pu le voir de la journée, il est quand même très… attrayant. J’arque un sourcil et relève mon regard jusque dans ses yeux. « Oui, j’ai juste besoin d’une signature pour la commande du nouveau matériel informatique. » Je hoche la tête et récupère le stylo qu’elle me tend pour venir apposer ma signature. « Je passe la soirée avec mon fils, veillez à ce que personne ne me dérange. Bonne soirée Pauline. » Je la dépasse et ne me gêne pas pour me retourner, juste de quoi regarder ses magnifiques petites fesses moulées dans ce tailleur qui lui va à ravir.
C’est une trentaine de minutes plus tard que j’arrive enfin à la maison, quelque peu en retard, mais Kenzo a l’habitude. Il ne m’en voudra pas, du moins je l’espère. A peine le temps de claquer la porte de la maison que mon fils arrive à mon niveau, faisant naître au coin de mes lèvres un large sourire. « Salut mon coeur. » Je sais, il a 22 ans et je lui parle encore parfois comme à un enfant, mais j’y peux rien. Il restera toujours mon bébé. Je le sens approcher pour réclamer une tendre étreinte que je lui donne sans rechigner. Mes bras autour de son corps, je viens finalement déposer un baiser sur sa tempe. « Ta réunion a fini plus tard que prévu? Tu sais que je n'aime pas quand tu rentres plus tard… » Je mets fin à notre étreinte tout en restant près de lui et je lui souris, passant une main dans ses cheveux fins, dont les mèches glissent entre mes doigts. « Oui, ça s’est un peu éternisé mais ça aurait pu être pire. Et j’ai prévenu mon assistante que personne ne devait me déranger ce soir ! » Je dépose à nouveau un baiser, cette fois sur sa joue, et me défais de ma veste avant de descendre de mes échasses en soupirant légèrement. Mon fils vient chercher ma main et il m’amène jusqu’au salon où il a tout préparé pour notre soirée en tête à tête. « Regarde ce que j'ai préparé! Et sans même casser un verre, un exploit! Bienvenue dans notre petit cocon pour ce soir… » Je ris de sa bêtise. « Arrête, tu n’es pas tant une catastrophe que ça. D’ailleurs ça me fait penser qu’on devrait prendre des cours de cuisine tous les deux, je suis sûre que ce serait marrant ! » Je lui souris, ne sachant pas vraiment quand je pourrai trouver les temps pour faire ça, mais je pourrai bien m’arranger. Quand il s’agit de passer du temps avec mes enfants, je trouve toujours une alternative. « Tu me laisses 5 minutes que je me change ? J’arrive, je fais vite ! » Je lâche sa main et monte à l’étage, dans ma chambre, pour aller enfiler une tenue plus adéquate pour un squattage dans le canapé. Un legging en coton et un t-shirt feront l’affaire. Je passe me démaquille et passer de la crème sur mon visage quelque peu fatigué et descends rejoindre Kenzo. « Alors ce soir c’est Pizza c’est ça ? Tu as commandé chez notre ami qui fait les pizzas végétariennes ? » Si je suis végétarienne depuis quasiment toujours, je n’ai jamais forcé mes enfants à le devenir, et d’ailleurs, je sais qu’ils aiment manger de la viande. Généralement quand je cuisine pour eux, je m’arrange pour faire deux plats différents. Kenzo acquiesce et je me laisse tomber dans le canapé en soupirant. « Ah… ça fait du bien d’être à la maison. Merci d’avoir tout préparé chéri. Ça a été ta journée toi ? »
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Jeu 14 Juil - 23:27
L'arrivée de ma mère sonna le début de notre soirée cocooning à deux. Je ne cherchais pas forcément à m'approprier ma mère, mais Noa n'avait jamais été aussi démonstrative avec elle et c'est avec plaisir qu'elle était partie faire la fête chez un de nos amis pour que je passe la soirée seul avec Maman. J'esquissais à peine un air boudeur lorsque je lui annonçais qu'elle était en retard. « Oui, ça s’est un peu éternisé mais ça aurait pu être pire. Et j’ai prévenu mon assistante que personne ne devait me déranger ce soir ! » Un sourire s'illumina sur mon visage en entendant ses mots. On ne serait pas dérangés par son travail, et en soi, c'était une très bonne nouvelle. J'avais horreur qu'on vienne gâcher nos moments à deux. Alors que je l'emmenais vers notre vaisseau spatial pour la soirée, je ne pouvais me départir de mon sourire ravi. Mon coeur était ravi, je me sentais dans mon élément, en sécurité dans la villa. « Arrête, tu n’es pas tant une catastrophe que ça. D’ailleurs ça me fait penser qu’on devrait prendre des cours de cuisine tous les deux, je suis sûre que ce serait marrant ! » Je manquais de m'étouffer avant de lui jeter un regard mi-paniqué, mi-amusé. "Sérieux? Je te rappelle qu'il y a deux jours, je me suis coupé en épluchant une pomme... Mais bon, je suppose qu'on a une bonne assurance vie alors... pourquoi pas!" Lui lançant un clin d'oeil complice, je la laissais s'éclipser quelques minutes à l'étage, pour se mettre en tenue de combat de soirée. Quand j'y réfléchissais bien, je me disais qu'avec Noa, on devait être les seules personnes à voir notre mère en tenue décontractée... Les tenues sexy, c'était quand même son rayon. Et être désirable en legging ou pyjama sans maquillage... Yeurk. Mais moi, je n'étais pas l'une de ses amantes, j'étais son fils, son bébé, je l'aimais pour ce qu'elle était, et je l'aimerais toujours, inconditionnellement. Alors oui, à mes yeux, elle était aussi belle en tailleur élégant qu'en pyjama. Préparant la monnaie pour le livreur de pizza, j'attendis patiemment qu'elle redescende de sa tour de crystal. Je lui offris à nouveau l'un de mes précieux sourires. « Alors ce soir c’est Pizza c’est ça ? Tu as commandé chez notre ami qui fait les pizzas végétariennes ? » Venant déposer un baiser sur sa joue, je pris un air faussement outré avant de répondre: "Bien sûr! Je pense toujours à ma petite "veggie Mum"... Et puis, ils commencent à tellement bien nous connaître qu'ils savaient déjà ce que j'allais commander! Le livreur devrait pas tarder..." Elle se laissa alors tomber sur le canapé, testant par là-même ma petite installation dont j'étais très fier. M'installant à mon tour sur le canapé, je vins me lover contre elle, posant ma tête sur son épaule, me nourrissant de la chaleur de son corps. Il n'y avait pas plus reposant et apaisant que la présence d'une mère. Personne au monde ne me ferait penser le contraire. « Ah… ça fait du bien d’être à la maison. Merci d’avoir tout préparé chéri. Ça a été ta journée toi ? » Je soupirais doucement. Ma journée n'avait vraiment rien eu d'excitant. "Mes cours ont été annulés... Bref, tu me connais, j'ai passé ma journée sur mes jeux en ligne. Je devais voir Evie mais elle avait autre chose de prévu..." Depuis que sa demi-soeur était entrée dans sa vie, Evie était plus stressée et même si je n'étais pas d'un naturel jaloux, je sentais qu'en ce moment, elle avait d'autres préoccupations que de simplement me tenir compagnie -même si je ne doutais pas une seconde qu'elle vienne si je le lui demandais... La sonnette de la porte me tira de mes pensées et je me décollais de ma mère à contre-coeur. "J'y vais!" Je filais en direction de l'entrée. Après avoir récupéré les pizzas et payé le livreur, je revenais dans le salon, déposant les pizzas devant nos yeux. L'odeur était tout simplement irrésistible. "Hé voilà, Madame est servie. C'est pas beau tout ça? Au fait, t'as une envie particulière pour notre petite séance cinéma?" Je commençais alors à ouvrir les boites à pizza, séparant les parts pour que ce soit plus simple à manger. Reportant mon regard bleu sur ma mère, je lui retournais alors la question: "Et toi, ta journée? Tu sais, j'ai rencontré Pauline y'a deux jours, quand je voulais récupérer tes clés de maison... Elle est différente des anciennes, au moins elle n'a pas essayé de me lécher les bottes dès qu'elle a su qui j'étais. Et puis.... c'est quand même la première à oser me demander pourquoi on t'appelait le Dragon! Bref, je l'aime bien." Je savais que ma mère ne m'aurait pas posé la question, mais je savais aussi qu'elle aimait bien avoir mon avis parfois. Et trouver une bonne assistante personnelle, c'était difficile, surtout pour Parker Lane. C'était la première fois que je disais apprécier son assistante personnelle, et j'espérais vraiment que ça colle avec ma mère. Me replaçant sur le canapé contre elle, j'ajoutais sur un ton taquin: "Et puis... c'est une très belle femme, tu ne penses pas?" Oh j'étais sûr que c'était la première chose que ma mère avait repéré chez Pauline. Il n'y avait pas plus séductrice qu'elle. Autant dire que quand elle jouait dans la catégorie pro, j'étais encore chez les poussins. Lové contre elle, je soupirais doucement, enfin détendu. Une question me taraudait pourtant et après quelques secondes d'hésitation, je me lançais enfin. "Dis-moi, comment tu fais pour les faire tomber comme des mouches? Sérieux, c'est quoi ton secret?" On ne pourra pas dire que j'ai pas essayé de savoir comment on fait...
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Lun 18 Juil - 12:22
❝ We can own the night ❞ Parker & Kenzo
Je propose à Kenzo de nous prévoir des cours de cuisine et voilà sa réponse. « Sérieux? Je te rappelle qu'il y a deux jours, je me suis coupé en épluchant une pomme... Mais bon, je suppose qu'on a une bonne assurance vie alors... pourquoi pas! » Je ris à ses bêtises, ressentant à nouveau la légèreté de ma vie. Il est vraiment mon bonheur au quotidien. « Comment tu veux arriver à séduire une fille si tu ne sais pas cuisiner ? » Je lui souris, complice, amusée. Je sais que les femmes ne s’arrêtent pas à ça, pas toutes en tout cas, mais surtout j’ai toujours fait en sorte que mes enfants ne soient pas élevés dans les carcans que la société nous infligent. Un homme ne doit pas nécessairement bosser et laisser sa femme s’occuper des enfants. L’égalité homme-femme. En même temps, avoir une mère comme moi, qui est chef d’entreprise - ou presque - une femme qui gère une équipe essentiellement composée d’hommes, une femme qui élève seule ses enfants du mieux qu’elle peut. Je ne suis pas sûre d’être réellement un modèle mais je fais comme je pense être le mieux pour eux en tout cas. Je demande à mon fils s’il a commandé chez notre pizzaiolo préféré. « Bien sûr! Je pense toujours à ma petite "veggie Mum"... Et puis, ils commencent à tellement bien nous connaître qu'ils savaient déjà ce que j'allais commander! Le livreur devrait pas tarder… » Je souris et viens passer une main dans ses cheveux fins. Décidément, mon fils est vraiment parfait. A mes yeux en tout cas. Je m’éclipse pour me changer et je reviens rapidement auprès de lui, me laissant tomber dans le canapé en soupirant. Je suis contente d’avoir réussi à me libérer et ne pas avoir laissé traîner ma réunion. J’aime ces soirées avec mon fils. Je les aime aussi avec Noa, mais elle me ressemble plus, bien malgré moi. Elle est plus sauvage, plus rebelle, alors que Kenzo est plus calme, plus sensible. « Mes cours ont été annulés... Bref, tu me connais, j'ai passé ma journée sur mes jeux en ligne. Je devais voir Evie mais elle avait autre chose de prévu… » Je grimace un peu quant à la fin de sa phrase. Je sais que ces deux là sont très proches, et j’aime beaucoup cette gamine. Elle ressemble beaucoup à mon fils dans sa manière d’être, c’est quelqu’un comme ça qu’il lui faudrait, mais loin de moi l’idée de m’immiscer dans sa vie sentimentale sans son accord. « Dommage pour Evie. Elle ne sait pas ce qu’elle perd ! » Je lui adresse un sourire complice et rempli de bienveillance. Les pizza arrivent et Kenzo se lève en quatrième vitesse pour aller ouvrir et récupérer notre repas. « Hé voilà, Madame est servie. C'est pas beau tout ça? Au fait, t'as une envie particulière pour notre petite séance cinéma? » « Je vais regarder. » Je me lève difficilement du canapé et attrape la télécommande pour allumer télé et box apple sur laquelle figure Netflix. A la pointe de la technologie chez les Lane. Je farfouille dans les nouveautés et tombe sur une comédie. Exactement ce qu’il me faut. « Ah tiens regarde celui-là on voulait aller le voir au ciné mais on l’a loupé ! » Comme beaucoup de films, faut dire qu’avec mon emploi du temps de ministre, ce n’est pas très pratique de s’arranger.
« Et toi, ta journée? Tu sais, j'ai rencontré Pauline y'a deux jours, quand je voulais récupérer tes clés de maison... Elle est différente des anciennes, au moins elle n'a pas essayé de me lécher les bottes dès qu'elle a su qui j'étais. Et puis.... c'est quand même la première à oser me demander pourquoi on t'appelait le Dragon! Bref, je l'aime bien. » Je le regarde, croquant dans ma part de pizza, et je lève un sourcil à la fin de sa phrase, manquant de m’étouffer. « Elle t’a vraiment demandé ça ? La garce… » Je dis ça, mais je l’aime bien cette Pauline. Elle me change un peu de toutes ces cruches que j’ai eu avant elle. « Et puis... c'est une très belle femme, tu ne penses pas? » Je regarde mon fils avec un petit sourire amusé, avant de secouer la tête. « Oui, elle est jolie mais c’est pas pour cette raison que je l’ai embauchée ! » Quoi que. A bien y réfléchir, il y a sans doute eu un peu de ça. « Mais je l’aime bien aussi. Enfin comme on peut bien aimer une assistante. Mais elle est différente des autres tu as raison. Elle restera peut-être un peu plus longtemps que les autres si elle se tient à carreaux ! » Je ris légèrement. Il est vrai que je suis une toute autre personne quand je suis au boulot. Ici, je suis la mère tendre et attentive, là bas, je suis la femme d’affaires intransigeante. Les deux faces de la médaille. Je m’installe un peu mieux et passe un bras dans son dos pour qu’il se cale tout contre moi. Je l’entends soupirer alors que je le câline. « Dis-moi, comment tu fais pour les faire tomber comme des mouches? Sérieux, c'est quoi ton secret? » Je ris à nouveau de sa manière de demander les choses, toujours les deux pieds dans le plat. « Je n’en ai pas la moindre idée. Je pensais que c’était une question de confiance en soi mais pas sûr que ça suffise. A mon avis, c’est plus une question de volonté. Tu sais, quand on veut quelque chose très fort, qu’on s’en donne les moyens, il y a de fortes chances pour que ça se produise. Si tu n’essaies pas, tu ne sauras jamais si tu peux réussir ou non… Ne crois pas que ça marche à chaque fois, même Parker Lane se prend des râteaux ! » Je ris et dépose un baiser sur son front. « Pourquoi, y’a une fille que tu convoites et que tu ne sais pas trop comment approcher ? » Je le regarde avec toute mon attention. « Allez, raconte ! C’est Evie c’est ça ? » Je souris en coin, espérant qu’il ait envie de m’en parler, mais je ne le forcerai pas.
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Dim 24 Juil - 23:21
Une fois les pizzas arrivées, je laissais ma mère choisir le programme cinématographique de la soirée. A vrai dire, je me fichais un peu de ce qu'on allait regarder, du moment que cela lui plaisait et qu'on passait un bon moment ensemble. La box s'alluma et les nouveautés défilèrent devant nos yeux, avant que le choix ne s'arrête sur une comédie. « Ah tiens regarde celui-là on voulait aller le voir au ciné mais on l’a loupé ! » Grignotant une part de pizza, je relevai les yeux et souris à ma mère. "Oh oui, je me rappelle du trailer, il avait l'air vraiment chouette!" Je n'allais pas souvent au cinéma. Je préférais me promener sur la plage ou passer du temps sur mes jeux vidéos. Les salles obscures ne m'accueillaient que lorsqu'on y allait en famille ou avec des amis. Exception faite pour Star Wars où j'étais à l'avant-première avec Evie. Alors que j'engageais la conversation sur Pauline Seiter, sa nouvelle assistante, je vis ma mère manquer de s'étouffer. « Elle t’a vraiment demandé ça ? La garce… » J'eus un sourire amusé. Pour le bien de Pauline, je me demandais si j'avais bien fait d'en parler... Bah, j'étais sûr que la jeune femme trouverait comment se faire pardonner. Et puis, après tout, elle avait seulement fait preuve de curiosité, elle n'avait pas elle-même traité de Dragon ma PDG de mère. « Oui, elle est jolie mais c’est pas pour cette raison que je l’ai embauchée ! » Vraiment? J'échangeais un regard complice avec elle, bien conscient que le physique de la jeune assistante avait forcément compté pour son embauche. Oh elle avait apparemment bien d'autres qualités sinon elle n'aurait pas satifait aux exigences de la grande Parker Lane. « Mais je l’aime bien aussi. Enfin comme on peut bien aimer une assistante. Mais elle est différente des autres tu as raison. Elle restera peut-être un peu plus longtemps que les autres si elle se tient à carreaux ! » Je l'accompagnais dans son rire. "Je suis certain qu'elle y arrivera. Elle a le caractère pour en tout cas..." Après avoir mangé un autre morceau de pizza, je me calais de nouveau sur elle, la laissant mettre un bras dans mon dos.
Ces intants calins étaient importants pour moi. Importants pour mon bien-être, pour son bien-être. C'était comme si on se nourrissait mutuellement du contact de l'autre. J'en avais besoin pour me sentir plus fort et affronter la vraie vie. Alors que je suis tranquillement dans ses bras, je pose enfin la question qui me taraudait l'esprit. Bien sûr, cela l'amuse beaucoup. Je n'ai jamais été ni subtile, ni très doué pour parler de toutes ces choses-là. Alors bizarrement, j'avais tendance à demander franchement ce qui me passait par la tête. Pas de filtre avec ma mère. Juste un besoin irrépressible de conseils et d'amour maternel. « Je n’en ai pas la moindre idée. Je pensais que c’était une question de confiance en soi mais pas sûr que ça suffise. A mon avis, c’est plus une question de volonté. Tu sais, quand on veut quelque chose très fort, qu’on s’en donne les moyens, il y a de fortes chances pour que ça se produise. Si tu n’essaies pas, tu ne sauras jamais si tu peux réussir ou non… Ne crois pas que ça marche à chaque fois, même Parker Lane se prend des râteaux ! » Je ris à mon tour en échangeant un regard complice avec elle. L'imaginer se prendre un rateau relevait du concept presque irréel. Comment pouvait-on résister à ses yeux hypnotiques et son corps de déesse? "De la volonté... Oui, je vois ce que tu veux dire. C'est juste que parfois les relations me semblent si compliquées à gérer..." Je la laissais déposer un baiser sur mon front, soupirant à nouveau. « Pourquoi, y’a une fille que tu convoites et que tu ne sais pas trop comment approcher ? » Aïe. Je n'aurais peut-être pas du lancer la conversation sur ça après tout. Me voilà pris à mon propre piège. « Allez, raconte ! C’est Evie c’est ça ? » Je me tendis presque instantanément en l'entendant évoquer ma meilleure amie. Ah Evie. Elle était un peu le soleil de ma vie. La seule réellement capable de me sortir de ma caverne et de me réconcilier avec la vie réelle. Je grimaçais légèrement, fuyant le regard de ma mère quelques secondes. Je n'étais pas très à l'aise avec cette question. Mais d'un autre côté, elle était peut-être bien la seule à qui je pouvais en parler... "Non... Enfin si. Peut-être. J'en sais rien en fait... On se connaît tellement bien tous les deux. J'ai juste l'impression que je ne ressens plus la même chose pour elle. C'est... autre chose que de l'amitié. Plus fort... plus confus. Je ne sais pas... En tout cas, ça me perturbe beaucoup. Tu crois que je devrais lui en parler?" Ma plus grande peur était évidemment de perdre son amitié, donc de tout perdre. Et si je l'effrayais avec mes doutes? Et si elle décidait que je devenais trop pressant? Je n'étais de toute façon même pas capable de mettre des mots sur ce que je ressentais. De l'amour? C'était tellement abstrait pour moi que je doutais même de savoir le reconnaître si je le croisais. Je soupirais une nouvelle fois. "Mais je ne veux pas t'embêter avec mes histoires... Et puis, on est là pour passer une bonne soirée, non? Si on commençait le film?" Je me lovais un peu plus contre elle, cherchant le réconfort de sa douce chaleur.
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Mar 26 Juil - 18:54
❝ We can own the night ❞ Parker & Kenzo
Ce qui est plaisant avec Kenzo, c’est qu’on peur parler de tout, ou presque tout. Bien sûr, il a son jardin secret et j’ai le mien, ce qui est normal, mais nous avons un large choix de sujets de conversation, et il est très rare que nous ne trouvions rien à nous dire. après avoir choisi le film qui commence déjà à défiler, nous continuons de parler tout en mangeant notre pizza. Le sujet arrive rapidement sur Pauline, ma nouvelle assistante. « Je suis certain qu'elle y arrivera. Elle a le caractère pour en tout cas… » Je hoche vivement la tête. « Oui, j’en ai bien peur. Faut juste qu’elle fasse attention à ne pas être insolente… » Il sait bien que ça a tendance à me mettre hors de moi, il suffit de voir avec Noa. Si elle n’avait pas été ma fille, il y a longtemps que je lui aurait dit le fond de ma pensée. Mais Noa est et restera toujours mon petit bébé, malgré tout. Elle a beau vouloir grandir trop vite, elle n’en est pas moins ma fille, la chair de ma chair, tout comme Kenzo. Mon fils vient se lover contre moi et je le câline tendrement, comme je le fais depuis qu’il est tout petit. Si j’au toujours eu moins de tendresse envers Noa - pas parce que je ne le voulais pas, mais simplement parce qu’elle est moins câline que son frère - j’en ai toujours beaucoup profité avec Kenzo. C’est quelque chose d’important pour nous deux. Nous en avons besoin. Sa nouvelle question semble importante et j’essaie du mieux que je peux d’y répondre en étant le plus précise possible. Ce n’est pas simple, je surveille tous mes mots parce que je sais que ce gosse analyse tout, souvent même un peu trop. A croire qu’il a hérité de mon Q.I. au dessus de la moyenne. « De la volonté... Oui, je vois ce que tu veux dire. C'est juste que parfois les relations me semblent si compliquées à gérer… » Je lâche un grand et long soupir. « Oh oui, et ce n’est pas fini mon chéri… » Je souris un peu, loin de moi l’envie d’être défaitiste, mais les choses sont ce qu’elles sont, les relations entre les êtres humains ne sont pas toujours faciles, surtout pour les Lane !
Après un court instant, j’hésite, mais finis par lui demander si tous ces questionnements sont en rapport avec Evie, sa meilleure amie. « Non... Enfin si. Peut-être. J'en sais rien en fait... On se connaît tellement bien tous les deux. J'ai juste l'impression que je ne ressens plus la même chose pour elle. C'est... autre chose que de l'amitié. Plus fort... plus confus. Je ne sais pas... En tout cas, ça me perturbe beaucoup. Tu crois que je devrais lui en parler? » Je souris, un peu plus que tout à l’heure, amusée par la manière dont il aborde les choses. Lui et Noa sont vraiment le jour et la nuit. Elle a eu ses premiers copains très tôt, alors que Kenzo semble avoir plus de mal à se décider à franchir le pas. « Il y a eu quelque chose qui a déclenché ce changement en toi ? Un rapprochement particulier ? Un signal qui serait venu d’elle qui t’aurait fait penser que quelque chose était possible ? » Ils se connaissent depuis si longtemps, ça m’étonne même qu’il ne se soit pas posé la question plus tôt. Evie est une jeune femme aussi gentille que jolie, et bien sûr que je me serai posé la question à sa place. « Ce serait peut-être bien que lui tu parles de tes doutes, pour voir la manière dont elle réagit. Si il faut elle ressent la même chose et a peur de t’en parler elle aussi ? Et si jamais ce n’est pas le cas, les filles sont bien assez intelligentes pour faire la part des choses et ne pas vouloir perdre leur meilleur ami. Surtout quand il s’agit de Kenzo Lane ! » Je ris un peu et plaque un nouveau baiser sur sa joue. « Mais je ne veux pas t'embêter avec mes histoires... Et puis, on est là pour passer une bonne soirée, non? Si on commençait le film? » Je secoue un peu la tête de gauche à droite. « N’importe quoi ! Depuis quand tu m’embêtes avec tes histoires ? Au contraire, j’adore quand tu me racontes tout ce qui fait ton quotidien ! » J’avale une nouvelle part de Pizza et m’installe un peu mieux dans le canapé pour être encore plus à l’aise. Sa préparation est vraiment super agréable et si j’avais été seule, je pense que je me serai endormie mollement.
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Dim 31 Juil - 12:20
Mon réel problème avec toutes ces histoires de relations humaines était que je réfléchissais trop. Beaucoup trop. On me l'avait souvent dit, mais c'était clairement plus fort que moi. Je pouvais encore entendre Noa me répéter pour la énième fois sur un ton désespéré "Ne réfléchis pas, fonce!"... Parfois, j'aimerais simplement pouvoir mettre mon cerveau sur pause et me laissait aller sur le vagues de la vie. Seul l'alcool pouvait me déshiniber un peu, malheureusement au détriment de ma santé. C'était un constat triste, cependant je n'étais jamais seul et j'avais la chance d'avoir une famille en or et des amis toujours là pour essayer de me sortir de ma léthargie de gamer. Lové contre ma mère, je me posais beaucoup de question. Heureusement pour moi, elle trouvait toujours les mots justes pour m'apaiser et m'empêcher de m'engluer dans des réflexions qui ne feraient que me pourir de l'intérieur. « Il y a eu quelque chose qui a déclenché ce changement en toi ? Un rapprochement particulier ? Un signal qui serait venu d’elle qui t’aurait fait penser que quelque chose était possible ? » Un signal? Alors là je ne voyais pas du tout de quoi elle pouvait bien parler. Déjà, je ne savais pas qu'on pouvait s'envoyer des "signaux". "Je ne crois pas... qu'il y ait eu un rapprochement particulier. On a toujours été proches et les contacts physiques entre nous sont loin d'être rares... C'est juste... Je pense que ça vient plutôt de moi. Parfois, j'ai envie d'être autre chose que le meilleur ami. Même si je suis incapable de définir cet autre chose..." C'était vraiment difficile à expliquer. Je ne doutais pas que ma mère arrive à voir à travers moi. Il y avait même des moments où elle semblait mieux me comprendre que moi-même, perturbant non? Je lui lançais un regard dépité, sans pour autant me départir de mon mince sourire. « Ce serait peut-être bien que lui tu parles de tes doutes, pour voir la manière dont elle réagit. Si il faut elle ressent la même chose et a peur de t’en parler elle aussi ? Et si jamais ce n’est pas le cas, les filles sont bien assez intelligentes pour faire la part des choses et ne pas vouloir perdre leur meilleur ami. Surtout quand il s’agit de Kenzo Lane ! » Mon sourire s'agrandit à nouveau alors qu'elle plaquait un baiser sur ma joue. Elle avait raison. Bien sûr qu'elle avait raison. Si seulement ses paroles pouvaient être prophétiques et qu'Evie ressente la même chose, j'en serais soulagé d'avance. Je savais au fond de moi qu'il fallait que je me lance, que je lui dise ce que j'avais sur le coeur... J'attrapai une part de pizza, tout en répondant que je ne voulais pas l'embêter avec mes histoires. Après tout, elle avait déjà sûrement beaucoup de soucis plus sérieux en tête, je ne voulais pas lui en rajouter. Surtout pas des soucis aussi futiles... « N’importe quoi ! Depuis quand tu m’embêtes avec tes histoires ? Au contraire, j’adore quand tu me racontes tout ce qui fait ton quotidien ! » Avalant ma part de pizza, mon regard se fit reconnaissant et je me replaçais tout contre elle. Nouveau soupir. "Tu ne peux pas savoir combien ça me terrifie. De lui parler. Elle a toujours été là pour moi, en tant qu'amie et j'ai l'impression... je ne sais pas, j'ai l'impression de trahir notre amitié en éprouvant d'autres sentiments pour elle. Quelque part, je sais que tu as raison et qu'elle le prendra surement très bien, dans un sens comme dans l'autre, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur. C'est stupide, non?" Puis soudain, je me relevais doucement, pris d'une certaine illumination. Mes yeux bleus affichèrent un profond désarroi tandis que je les posais sur ma mère. "Tu crois que je suis amoureux d'elle? Comment sait-on qu'on est amoureux?" L'amour, chose étrange et qui me parassait tellement inaccessible. Je ne savais pas ce que cela voulait dire, être amoureux. La preuve en était que je posais la question à une personne extérieure. C'était inattendu, surement un peu naïf aussi, de penser que quelqu'un d'autre pouvait décrypter les fluctuations de mon coeur...
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Mar 9 Aoû - 9:38
❝ We can own the night ❞ Parker & Kenzo
Kenzo me semble assez perdu dans ses sentiments pour sa meilleure amie. Et c’est tout à fait normal, c’est de son âge après tout. Nous sommes tous passés par cette période, ce moment où la limite entre amitié et amour semble si mince qu’elle en devient étrange. Les questions sont légitimes, et c’est pour cette raison que j’essaie de comprendre ce qu’il se passe dans la tête de mon fils. Y a-t-il eu un rapprochement récent, des signes ? Quelque chose ? « Je ne crois pas... qu'il y ait eu un rapprochement particulier. On a toujours été proches et les contacts physiques entre nous sont loin d'être rares... C'est juste... Je pense que ça vient plutôt de moi. Parfois, j'ai envie d'être autre chose que le meilleur ami. Même si je suis incapable de définir cet autre chose.. » Je ne peux m’empêcher de sourire, parce que le chemin qu’il est en train d’emprunter est encore une fois tout à fait normal, rien ne m’étonne là dedans. J’essaie de l’orienter du mieux que je peux même si je crois ne pas être la personne la plus psychologue du monde, mais pour lui, je peux essayer. J’essaie de le conseiller, de l’orienter sans jamais lui dire quoi faire. Il est assez grand pour prendre ses décisions, et même si la chute est inévitable en amour, elle est aussi annonciatrice de changement, et d’avancement. Chaque fois qu’on se relève d’une chute, on en ressort grandit. « Tu ne peux pas savoir combien ça me terrifie. De lui parler. Elle a toujours été là pour moi, en tant qu'amie et j'ai l'impression... je ne sais pas, j'ai l'impression de trahir notre amitié en éprouvant d'autres sentiments pour elle. Quelque part, je sais que tu as raison et qu'elle le prendra surement très bien, dans un sens comme dans l'autre, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur. C'est stupide, non? » Je secoue vivement la tête et continue de le câliner comme pour essayer de le rassurer. « Non chéri, c’est tout à fait légitime d’avoir peur. Et s’il n’y avait pas la peur, il n’y aurait pas le frisson qui donne envie de se lancer non plus. L’inconnu c’est toujours effrayant, se jeter dans le vide, ce n’est pas donné à tout le monde, mais une fois que tu l’as fait, tu peux être fier de toi, peu importe le résultat. Ce ne sera jamais une fin en toi. Dis-toi qu’il y a seulement 2 alternatives. Soit elle ressent la même chose que toi et dans ce cas, c’est génial, soit elle ne ressent pas la même chose, et elle saura être douce avec toi. Tu en ressortira grandi quoi qu’il arrive, peu importe l’issue. Evie est une chouette fille, elle est gentille, elle ne te fera pas de mal volontairement, j’en suis persuadée. » Je ne suis pas le genre de mère à me mêler des histoires de mes enfants. Je n’irai pas voir la jeune femmes pour me renseigner, c’est à Kenzo de savoir ce qu’il veut faire.
Soudain, Kenzo se relève, posant son regard dans le mien, comme piqué par une mouche. « Tu crois que je suis amoureux d'elle? Comment sait-on qu'on est amoureux? » Je ne peux réprimer un léger rire amusé. « Oulà ! La grande question ! » Je soupire un peu et bouge un peu de ma position, comme si j’allais lui faire un long discours solennel. « Bon, alors déjà, je pense que c’est propre à chacun, à mon avis, tout le monde ne ressent pas la même chose, et puis, je pense que le vrai amour, la moitié de la population ne l’a pas vécu… » Je grimace un peu et bien entendu, je pense immédiatement à Lukas. Je n’aurai jamais pensé pouvoir le penser un jour, parce que je savais que j’avais eu des sentiments très forts pour elle. Mais en la retrouvant récemment, j’ai compris. J’ai compris à quel point les sentiments que je lui portais étaient plus forts que ce que j’imaginais. Cette nuit passée en sa compagnie ont pu me confirmer à quel point elle était, est et sera l’unique amour de ma vie. Je me racle un peu la gorge et garde mon regard plongé dans celui de mon fils. « Déjà, tu dois le sentir là. » Je pose ma main sur son torse, juste au dessus de son coeur. « Si tu sens que ton coeur s’accélère, c’est déjà un signe important. Parfois tu peux ressentir des picotements dans les extrémités de ton corps, le bout des doigts, des pieds. Sentir tes joues rougir, trembler même un peu. Il se peut aussi que tu sentes une chaleur étrange dans ton ventre, comme plein de papillons qui s’affolent. Bon… ça ça peut aussi vouloir dire autre chose… » Je lui souris, de manière complice. « Et puis il y a les pensées. Si tu penses à elle jour et nuit, le matin quand tu te lèves, la journée quand tu fais tout et n’importe quoi, si tout te fait penser à elle, même le moindre petit geste du quotidien, si tu rêves d’elle la nuit… il se pourrait bien qu’elle ne soit plus seulement ta meilleure amie dans ton coeur et ton esprit. » Je penche un peu la tête sur le côté et lui souris pour le rassurer. « Mais toutes ces questions sont normales tu sais. Demande à Noa, y’a quelques années elle pensait être amoureuse de Jim. Et pourtant non ! » Jim était le meilleur ami de Noa, et pourtant, il ne s’est jamais rien passé.
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Ven 26 Aoû - 18:44
Oui, j'étais terrifié. Parce que malgré les paroles rassurantes de ma mère, je savais qu'une fois que j'aurais parlé de tout ça à Evie, je ne pourrais plus retourner en arrière. Cette amitié comptait tellement à mes yeux... Bien sûr, Evie était une fille fantastique, attentionnée, gentille et qui ne laissait jamais tomber ses amis. Mais toute extraordinaire qu'elle était, elle était avant tout un être humain avec ses réactions propres. Et à mes yeux, il y avait trop d'incertitudes pour que je sois pleinement rassuré. Se voiler la face et refuser d'affronter la réalité était bien plus facile, surtout quand mon deuxième prénom était "émotivité". Quoi que je faisais, je n'arrivais jamais à construire une carapace suffisamment solide pour me prémunir de tout ascenseur émotionnel... Mon regard était fixé sur ma mère, espérant peut-être récupérer un peu de son courage, un peu de sa force. Grandir me semblait si compliqué quand on en venait aux grands sentiments. En parlant de sentiment... me voilà en train de parler amour avec ma mère. L'amour, ce grand mystère de la vie. Un grand mystère pour moi aussi. Trop abstrait pour mon esprit si cartésien. Je sentis ma mère prête à faire un discours et je me concentrais, bien décidé à comprendre. « Bon, alors déjà, je pense que c’est propre à chacun, à mon avis, tout le monde ne ressent pas la même chose, et puis, je pense que le vrai amour, la moitié de la population ne l’a pas vécu… » AH. Bon, bah ça allait être plus dur que prévu... Si seulement 50% des personnes du monde entier ne l'avaient jamais connu, qui étais-je pour prétendre le connaitre? "Oh... Je trouve ça plutôt triste moi..." Je fis la moue, plus perturbé que rassuré par ces mots. Il fallait faire mieux Mama Lane! Quant à ne pas ressentir la même chose que tout le monde, je supposais que c'était logique, bien qu'il devenait alors difficile de pouvoir décrypter mes propres sentiments.
Un vrai casse-tête! Mon regard restait néanmoins fixé sur ma mère. « Déjà, tu dois le sentir là. » Je sursautais avant d'opiner. Ok, le coeur. Oui, c'était vrai que traditionnellement on associait le coeur à l'amour. « Si tu sens que ton coeur s’accélère, c’est déjà un signe important. Parfois tu peux ressentir des picotements dans les extrémités de ton corps, le bout des doigts, des pieds. Sentir tes joues rougir, trembler même un peu. Il se peut aussi que tu sentes une chaleur étrange dans ton ventre, comme plein de papillons qui s’affolent. Bon… ça ça peut aussi vouloir dire autre chose… » Je soupirais doucement, essayant d'analyser en même temps ce que je ressentais pour Evie. Le problème étant de réussir à déméler mes sentiments profonds d'amitié pour elle, et ce qui pourrait être différent. « Et puis il y a les pensées. Si tu penses à elle jour et nuit, le matin quand tu te lèves, la journée quand tu fais tout et n’importe quoi, si tout te fait penser à elle, même le moindre petit geste du quotidien, si tu rêves d’elle la nuit… il se pourrait bien qu’elle ne soit plus seulement ta meilleure amie dans ton coeur et ton esprit. » Et alors qu'elle continuait à énoncer ce qui pouvait m'aider à comprendre les sentiments amoureux, ce n'était pas le visage d'Evie qui apparaissait... Non, c'était un visage disparu depuis quelques années. Vickie... Quand je repensais à elle, j'en avais encore le coeur serré. Et pourtant, j'étais à peu près sûr que la description faite par ma mère correspondait totalement à ce que j'avais ressenti à l'époque. Cherchant à chasser cette vision du passé, je secouais distraitement la tête. Evie. J'étais en train de parler d'Evie. "C'est vrai que... que je ressens beaucoup de choses pour elle. Je me sens toujours différent quand je suis avec elle et je ne peux pas empêcher mon coeur de battre la chamade quand elle me prend dans ses bras. Je pense souvent à elle, mais c'est ma meilleure amie, c'est aussi normal je pense..." Aaaaah, tout était confus dans mon esprit. Evie, Vickie, mes sentiments contradictoires. J'allais finir par me rendre dingue à force de trop réfléchir à tout ça. « Mais toutes ces questions sont normales tu sais. Demande à Noa, y’a quelques années elle pensait être amoureuse de Jim. Et pourtant non ! » Un sourire amusé retrouva le chemin de mes lèvres. "Ah oui, Jim! Je ne l'aimais pas beaucoup celui-là... Mais bon, c'est vrai que Noa l'aimait bien à l'époque." Si je ne l'aimais, c'était d'abord parce qu'il y a quelques années, j'étais encore plus fusionnel avec Noa, et donc que je voyais d'un mauvais oeil tous ceux qui voulaient me la "voler". Je devais simplement reconnaître que ma mère avait raison. Je me souvenais encore de ses yeux qui papillonnaient en parlant de lui et de ses soupirs plein de mélancholie qui suivaient toute rencontre avec ce cher Jim. Reportant mon attention sur ma mère, j'hésitais avant de poser une nouvelle question: "Et toi, maman, tu as déjà été amoureuse? Ou est-ce que tu l'es en ce moment?" C'était une question légèrement intrusive et curieuse mais pas totalement innocente. Si je savais qu'elle n'avait pas aimé mon père -ou très peu de temps-, elle devait sûrement avoir des sentiments pour quelqu'un d'autre. J'avais bien un nom et un visage en tête... Pourtant, je voulais que ce soit elle qui m'en parle, et ne pas la forcer à parler d'une personne qu'elle n'a peut-être plus envie de voir...
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Sujet: Re: We can own the night # Mum/Son (#) Sam 27 Aoû - 21:40
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« Oh... Je trouve ça plutôt triste moi… » Il a raison, ce n’est pas très glorieux que de voir la vie de cette manière, mais en même temps, je suis assez persuadée de ce que j’avance. Je hausse d’ailleurs un peu les épaules en plissant mes lèvres comme pour arborer une petite moue désolée. Je ne voudrais pas non plus que mon fils arrête d’espérer. L’amour existe, pour chacun de nous, du moins je suppose, et j’espère de tout mon coeur qu’il le trouvera, qu’il trouvera quelqu’un qui remplacera Vickie dans son coeur. Alors j’essaie de lui expliquer comment on se sent quand on est amoureux. Je me base sur ce que je ressens pour Lukas, tous les ‘symptomes’ qui peuvent traduire d’un amour réel. « C'est vrai que... que je ressens beaucoup de choses pour elle. Je me sens toujours différent quand je suis avec elle et je ne peux pas empêcher mon coeur de battre la chamade quand elle me prend dans ses bras. Je pense souvent à elle, mais c'est ma meilleure amie, c'est aussi normal je pense… » Je hoche un peu la tête, je pense qu’il peut trouver la réponse en lui, en y réfléchissant. Mais c’est un travail que je ne peux pas faire pour lui, il doit le faire seul, je peux juste l’aiguiller du mieux que je peux, ce que je pense être en train de faire. Je détourne à peine le sujet pour parler de Noa et son ancien meilleur ami, ce qui fait rire Kenzo, juste un peu, et ça me fait du bien. Son rire est comme un thermos de café de 10 litres. Une bouffée d’oxygène. Je bois un peu d’eau en laissant Kenzo avec ses pensées, quand il revient à la charge, avec une question qui me concerne cette fois. « Et toi, maman, tu as déjà été amoureuse? Ou est-ce que tu l'es en ce moment? » Je baisse un peu les yeux et je mords la lèvre inférieure avant de lâcher un rire un peu gêné. C’est mon fils, merde, si j’arrive à l’évoquer avec ma soeur, je peux bien en parler avec mon fils. « Oui, enfin, je crois. » Je soupire un peu à la manière d’une adolescente et appuie mon bras sur le dossier du canapé, posant ma tête dan la paume de ma main. « Tu te rappelles de Lukas ? J’étais rentrée un soir avec elle et tu étais ici. » Il hoche vivement la tête, et je poursuis. « Bon, et bien je l’ai rencontrée il y a treize ans, c’était ici à Island Bay, on venait tout juste d’arriver tous les trois, mamie était encore là pour vous garder, et j’avais plusieurs petits boulots. On était très différentes et puis, on avait quand même pas mal d’années de différence. Mais ça nous a pas empêchées de vivre quelque chose de très fort. Juste le temps d’un été. Et puis on ne s’est jamais revues, jusqu’à il y a deux mois, quand j’ai appris qu’elle était mariée… » Je grimace un peu et me pince les lèvres, essayant de cacher ma déception et cette émotion palpable, mais c’est mon fils, et je sais qu’il me connaît sûrement mieux encore que je ne l’imagine. « C’est… compliqué. Mais je me suis rendue compte en la retrouvant que je n’avais jamais aimé personne d’autre, à part elle. » Je garde mon regard au loin, perdue dans mes pensées, avant de reposer sur mon fils mon regard et d’esquisser un mince sourire. Et puis, mon téléphone sonne. Je le récupère sur la table basse et lis le sms de Lukas justement. J’hésite un instant. « C’est elle. Je suis désolée chéri je dois aller la voir. Elle a besoin de moi. Tu m’en veux pas ? » Il secoue la tête et je ne peux m’empêcher de venir lui faire un gros bisou. « Je t’aime. J’essaie de ne pas être longue, et si tu veux quand je rentre, tu pourras me laminer à un de tes jeux vidéos ! » Je ris et me lève pour aller me rhabiller pour aller chercher Lukas.