Hey!!! Help me, please. feat.Capucine James

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Capucine & Carron

Début de soirée. La ville sors ses plus beau luminaires pour éclairer les rues de notre cher Island Bay. Moi, glissé dans un jean usée gris, t-shirt noir et all-star aux pieds, je me prépare pour une petite rencontre que j’espère sympa. Mon intuition me dit que c'est une connerie, mais d'un autre côtés, j'ai besoin de rencontrer de nouvelle tête. Les mains dans les poches, je pousse du pied la porte du bar dans lequel j'ai rendez vous...

Putain, mais qu'est ce que je fous là? Je regarde, dépitée, la jeune femme aux allures de Bimbo qui se tient face à moi, poitrine et nez refait. Maquillé à la pelleteuse, je suis étonné que son maquillage n'ai pas encore dégouliné sur la table. Je baisse le regard sur mon verre de vodka , le fait tourner entre mes doigts, écoutant à moitié le discours dénuée de toute intelligence que la blonde me crache au visage de sa voix trop aigue. Non contente de pester sur la qualité de sa manucure, elle rit comme une pie quand elle me raconte sa dernière sortie avec son amie. J'hoche la tête, sans vraiment comprendre ce qu'elle me raconte. Je savais que les rencontre sur internet n'étais pas de bonnes idées en général, mais d'en arriver à ce point…

Je jette un œil sur ma montre. 20 minutes. J'ai perdu 20 minutes avec cette bimbo surfaite qui me casse plus que les pieds. Mais qu'est ce qui m'a pris de chercher un rendez vous sur internet? Je savais que c'était une mauvaise idée, je le savais !! Et je fais comment maintenant, pour me sortir de ce pétrin? Je suis pas un goujat non plus, je vais pas lui dire que c'est une pouffe sans cervelle et qu'elle me saoule… Si? Alors qu'elle se lance sur un long et ennuyant monologue sur la nécessité des faux cils, je vois une jeune femme blonde rentrée dans le bar. Je la regarde un instant passé derrière les tables, et nos regards se croisent. Ça y est, je sais comment me débarrasser de cette imbécile. Je regarde la jeune femme avancé vers moi, et une fois qu'elle se trouve à notre hauteur je me lève brusquement de la chaise en écartant grand les bras:

-C'est pas vrai? Toi!! Ici!

Je repousse la chaise en profitant de l'effet de surprise et me jette a son cou en la serrant dans mes bras. Elle sent bon, un mélange de sucre et de bonbon à la violette. Je la relâche brièvement et souris légèrement en la tenant par les épaules, je continue sur ma lancé :

-Ca fait tellement longtemps qu'on ne c'est pas vue! Au moins… Pfff… 3 ans! T'as changée! J'aurais eu du mal à te reconnaître!!

Je la regarde droit dans les yeux, la suppliant silencieusement de m'aider en jetant un léger signe de la tête à la bimbo assis à la même table que moi. Je serre cette inconnue dans mes bras de nouveau et lui murmure à l'oreille:

-Sortez moi de cette impasse, je vous en prie…

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Capucine avait décidé de se forcer à sortir un peu. Ça faisait parti de sa thérapie. Sa thérapeute lui avait demandé de s'obliger de temps à autre, à la sortie du boulot, à aller boire un verre dans un lieu public, qu'elle soit seule ou accompagnée si elle le préférait. Elle ne lui avait pas imposé de « genre d'endroit », bar, salon de thé, restauration rapide, mais au moins de s'obliger de temps en temps à aller se confronter à du monde, pour se rendre compte que les autres n'étaient pas forcément un danger.

Depuis quelques semaines elle s'y astreignait. Quelques jours par semaine, quand elle ne sortait pas trop tard du travail, elle s'obligeait à aller boire un café ou un thé dans un petit café pas très loin de chez elle.

Finalement, elle y avait pris ses habitudes, et maintenant y allait même avec plaisir. Elle s'y sentait bien. Les consomateurs étaient principalements des jeunes relativements calmes, des couples, et visiblement, l'établissement servait souvent de lieu de rendez vous pour les « premières rencontres ». Elle s'en était rendu compte assez rapidement en réalisant qu'elle y voyant souvent les mêmes têtes, mais rarement accompagnés des mêmes personnes.

Ce soir là, elle avait envie de quelque chose de plus fort qu'un café ou un thé, la journée avait été un peu éprouvante. Elle aurait pu rentrer chez elle et boire un verre chez elle, mais elle savait qu'ici au moins, elle se tiendrait un peu. Parfois, quand la pression devenait trop forte, elle aimait boire un verre pour se détendre, mais seule, chez elle, il lui était parfois arrivé de dépasser la dose maximum, ce qui, dans un lieu public ne lui arrivait jamais.

Elle venait d'entrer dans l'établissement et commençait déjà à sourire au serveur quand un ouragan parfumé et babillant lui sauta dessus, la serrant dans ses bras en s'extasiant sur sa présence ici. La surprise lui évita une réaction trop vive, et puis, elle devait bien reconnaître que pour autant qu'elle le sache, elle aurait pu le connaître, vu qu'elle n'avait même pas eu le temps de le voir avant de se retrouver écrasée dans ses bras.

Il s'éloigna un peu, la tenant toujours par les épaules, lui souriant, continuant à babiller, même si le regard qu'il plantait dans ses yeux avait quelque chose de suppliant. Elle suivit son regard quand il désigna imperceptiblement d'un mouvement de ses prunelles la jeune femme assise à sa table, qui avait profité de l'interruption pour sortir son portable et y pianoter d'un air dégagé.

Capucine profita de l'occasion pour le détailler un peu plus. Non, elle était sure qu'elle ne le connaissait pas. Et encore moins trois ans plus tôt. Il était jeune. Charmant, mais vraiment très jeune, environ 15 ans de moins qu'elle à vu de nez. Elle se demanda où il était trois ans plus tôt, probablement encore en train de faire ses études.

Sans même qu'elle s'en rende compte, et avant même qu'il ne la supplie, ses neurones s'étaient déjà mise en branle pour trouver une histoire cohérente. Elle avait compris que le charmant jeune homme rencontrait pour la première fois la jeune femme à sa table, et que visiblement, ça ne collait pas du tout, mais qu'il ne voulait pas se comporter comme un goujat et la planter là.

Elle trouva que c'était élégant de sa part, même vis à vis d'un « canard sans tête » telle que semblait l'être la jeune femme. Capucine connaissait ce genre de fille, et finalement, parfois, elle se demandait si elle en était très éloignée. Elle aussi prenait soins de son apparence, portait des vêtements qui mettaient en valeur ses atouts, tout en tentant de cacher ses défauts, se maquillait... bon... ok, peut être avec plus subtilité que cette jeune femme.

Le jeune homme la serra à nouveau dans ses bras à glissant à son oreille une supplique. Capucine se mordit les lèvres pour ne pas éclater de rire. Encore un qui s'était fait piéger par un profil attirant sur le net. Capucine avait bon cœur, et le jeune homme lui fit pitié. Elle décida d'entrer dans son jeu !

« Et bien ! Je ne sais pas si je dois prendre ça pour un compliment ! » répondit-elle en éclatant de rire. « Ceci étant dit, toi aussi tu as beaucoup changé ! Je ne t'aurais pas reconnu ! »

Elle fit glisser sa main sur sa nuque rasée, jusqu'à venir ébouriffer le haut de son crane en riant.

« On verra comment je prend ta réflexion quand tu auras précisé ta pensé et que tu m'auras dit si mon changement est en mieux ou en pire ! »

A son tour elle le serra dans ses bras et glissa à son oreille d'un ton moqueur

« Avant d'accepter un rendez vous avec quelqu'un rencontrer sur internet, faut papoter un peu avec... Quand tu auras plus d'expérience tu verras de suite si ça vaut le coup ou pas. » lui glissa-t-elle à l'oreille en riant « Mais du coup ? Maintenant ? On fait quoi ? Je te demande si c'est ta compagne et tu me dit non avant de venir prendre un verre avec moi ? »

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Capucine & Carron

CRÉDIT - CSS

Je ne sais pas comment elle va réagir. Je suis dans un moment de suspens immense, pris entre l'envie de m'enfuir a toute jambe et le désir de ne pas paraître mal élevé. Mon père m'a toujours appris à être galant et charmant, qu'importe comment se comporte la femme face à moi. Une femme est une jolie rose, on a le droit de l'admirer, de prendre soin d'elle, de la cueillir lorsqu'elle se sent prête mais en aucun cas nous devons la piétiner, au risque de se retrouver avec des aiguilles dans les pieds. Jolie métaphore, n'est ce pas? Alors, bien élevé, j'ai toujours appris a respecter les femmes. Même les plus idiotes, comme c'est le cas en ce moment même à ma table. Elle est stupide, surfaite et vulgaire, mais en aucun cas je dois la traiter plus bas que moi.

Je reste donc en suspens, attendant de voir comment la jeune femme a l'odeur de bonbon que je serre dans mes bras va réagir. En vrai, je ne sais pas vraiment ce qui m'a pousser a aller vers elle. Peut être parce qu'elle a un jolie visage, que j'aime bien ses boucles blondes ou parce qu'elle a l'air tout simplement sympathique. En tout cas, c'est la premiére fois que je me jette au coup de quelqu'un dans l'espoir de sortir d'un rendez vous foireux. Un énorme soulagement m'envahie lorsque je l'entend rentrer dans mon jeu. Dieu merci, je suis sauvé de cet enfer! Son rire sonne comme une délivrance à mon oreille et je ne peux m'empêcher de rire avec elle. Je m'écarte doucement pour la regarder et réponds :

-J'ai fait beaucoup de tatouage ses derniers temps… Et j'ai des nouveaux piercings, aussi. Je crois que c'est pour ça. Et c'est en bien, tu as changé en bien. Tu es ravissante

Je ne connais pas du tout cette fille, ni même son nom, mais elle vient de me sauver la mise, et je ne peux être que sincère avec elle. Elle est vraiment très jolie. Quand j'y pense, je ne sais même pas ce que j'aurais fais si elle m'avait repousser ou autre. J'aurais eu l'air bien bête et je serais passer pour un fou. Je ne peux réprimer un long frisson lorsqu'elle caresse ma nuque et mes cheveux (pas de ma faute, j'ai toujours adoré ça!) Je lâche un petit rire a sa seconde réflexions et la laisse me prendre de nouveau dans ses bras, jetant un œil a ma table. L'autre s'en fiche, plus que royalement. Elle pianote inlassablement sur son téléphone de ses longs doigts manucuré sans même me jeter un regard. Je reconnais sans mal le son distinctif d'un match sur Tinder. Elle se fiche royalement de moi de toute manière, et moi je tente de trouver un moyen de m'éclipser loin d'elle avec galanterie. Je suis bien con.

Je ris doucement à ce qu'elle me glisse a l'oreille. C'est bien vrai ça, comment je me sors de la maintenant? Surtout qu'elle est dans le même trip que moi maintenant, et que je me vois mal la planter la en feignant que c'est une erreur. Elle aurait l'air bête et moi aussi. Je réfléchis à toutes vitesse avant qu'une idée ne germe dans mon esprit. Je lui murmure à mon tour dans le creux de l'oreille :

-J'espérais rencontrer de nouvelle tête en fait… C'est louper. Promis, je vous offre un verre. Voir même deux. Et laissez faire, j'ai une idée.

Je me redresse en lui faisant un clin d'œil et me tourne vers la blonde encore assise a table :

-Je suis désolé Stephanie…

-Typhanie. Moi c'est Typhanie.

Sa voix aigue me fais frissonner d'horreur. Il est temps que je mette fin a ce rendez avant que je ne sois grossier avec elle:

-Oui pardon, Typhanie, mais tu vois, c'est une vieille amie et elle est rarement dans le coin… Je voudrais profiter du temps qu'elle soit la. Ca ne te dérange pas si on se voit plus tard?

Elle me regarde de haut en bas, me jauge, avant de jauger ma sauveuse d'un coup d'œil rapide. Je la regarde se lever de table, attraper son micro sac (j'suis même pas sur que son téléphone rentre dedans, ça lui sert a quoi?) avant de venir m'embrasser sur la joue et partir, roulant des fesses, ses talons claquant sur le sol. Je grimace et m'essuie la joue pour tenter de retirer le rose de ses lévres qui me colle a la peau. Je me tourne vers la jeune femme et soupire :

-Vous n'avez pas idée de ce que vous avez fait pour moi… J'ai bien cru qu'elle comptait me transformer en Ken en me faisant liquéfier la cervelle a coup d'idiotie.. Je me passe une main dans les cheveux avant de reprendre: Du coup, je vous invite à boire un verre. Que voulez vous boire? Je suis a la vodka orange, perso.

Je l'invite a s'assoir à ma table, m'assied face à elle et me rend compte d'une chose:

-Oh, au fait, je m'appelle Carron. Carron MacArthur. Et vous? Vous étes censé être une amie de longue date et je ne connais même pas votre nom…

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Le jeune homme enfonça un peu le clou des retrouvailles après des années, expliquant qu'il avait de nouveaux tatouages et de nouveaux piercing. Capucine se sentit sourire. Elle espérait qu'il avait bien choisi les derniers motifs, parce que ce ce qu'elle pouvait voir de lui, il ne devait pas lui rester beaucoup de place pour en faire de nouveaux.

Elle n'avait pas résisté à l'envie de le taquiner un peu quand il lui avait dit qu'elle avait changé, mais elle se sentit un peu rosir de plaisir quand il lui dit qu'elle était ravissante.

Après avoir échangé quelques mots à haute vois pour accréditer le scenario des retrouvailles auprès de la bimbo, ils reprirent leurs conversation privée, en se serrant à nouveau dans leur bras.

Il y avait quelque chose d'assez étrange dans cette situation. Être ainsi enlacée par un beau et jeune inconnu, même si c'était pour une farce était très agréable finalement. Elle rit doucement quand il lui expliqua avoir voulu connaître de nouvelles têtes et lui promis un verre ou deux pour la remercier dés qu'il aurait réussit à se débarrasser de son embarrassante compagne.

Typhanie se décida à lever les yeux de son portable pour jeter un coup d’œil au jeune homme, comme si elle se demandait si ça valait le coup de s'acharner, puis elle jeta un coup d’œil vaguement dédaigneux à Capucine. Dans son rapide regard la quadra devina tout le mépris de la jeune blonde pour son age, pour sa silhouette et pour son style vestimentaire. En retour de son expression boudeuse savamment étudiée, Capucine lui offrit un sourire éclatant.

Elle s'effaça légèrement pour laisser la jeune femme venir claquer une bise d'adieu au jeune homme avant de partir d'une démarche chaloupée.

Capucine pouffa en voyant la grimace de dégoût du jeune homme se frottant la joue pour se débarrasser du gloss et des traces de fond de teint que la jeune femme y avait laisser. Elle ouvrit sa besace jaune canaris et en sortit une lingette qu'elle lui tendit pendant qu'il l'invitait à s'installer à sa table.

« Tiens, ça sera plus efficace avec ça, et ça t’évitera de t'en mettre pleins les mains » le taquina-t-elle.

Elle s'assit en riant, remarquant qu'il était repassé au vouvoiement.

« Hmmm, je pense qu'elle aurait eu du mal à te débarrasser de tous tes tatouages pour faire de toi un Ken idéal. Quand à te liquéfier la cervelle, je dirais que du peux que j'ai entendu, rien que ça voix de crécelle aurait suffit.. » Elle fit une pause pour le regarder.

Il était jeune... Bien plus jeune qu'elle, mais elle aimait beaucoup son style décalé. Sur certains, les tatouages et les piercings donnait un air négligé ou inquiétant, ce n'était pas son cas. Lui se qui lui donnait un air vaguement inquiétant, c'était certains de ses regards et ses yeux aux reflets de glacier.

« Ma fois, j'étais venu dans l'idée de boire un café, mais, une Vodka orange sera très bien. » répondit-elle « Carron ? C'est un joli prénom, plutôt original. Alors mon cher Carron, sache que ta vieille amie s'appelle Capucine James, et n'est pas assez vieille pour que tu la vouvoies ! » répondit-elle en riant. « Alors ? Si tu m'expliquais comment tu as fais pour te retrouver dans cette situation ? »

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