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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Un repas au petits oignons... ou presque.

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MessageSujet: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyMar 19 Sep - 19:19


❝ Un repas aux petits oignons... ou pas! ❞
- Liv & Angus -
La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur.  
 - Et merde ! Putain de bordel de mmmmm….

Le Juron qui était sorti de ma bouche fini en grognement exaspéré… Je venais de me bruler pour la énième fois. Mais qu’est-ce qui m’avais pris de dire à Angus que pour une fois on ne commanderait pas… Je cuisinerais pour lui… Comme si j’allais me coucher la nuit et me réveiller le lendemain matin en ayant les capacités d’un parfait cordon bleu ! Je ne savais pas cuisiner, c’est un fait ! Je n’avais jamais essayé plus que ça et sur le coup, je m’étais imaginée qu’avec un livre de recette ou un tuto youtube, je ferais des merveilles… Alors pourquoi le riz pour mon riz au lait au caramel beurre salé ne cuisait pas… mon cheesecake oréo avait cramé et j’avais l’impression que mon rosbif me répondait quand je lui parlais. Oui bon d’accord j’exagérais mais la vache, il était sec comme la semelle de mes boots… Je n’avais pas trop mal réussi la sauce au vin rouge et les pommes de terre sautées… mais pour le reste… Au moins Angus n’aurais pas le temps de voir la catastrophe avant de la porter à sa bouche…

Je jetais un rapide coup d’œil à l’heure. 19h04 bien il me restait vingt-six minutes pour finir de me préparer. Je trainais encore, enroulée de ma serviette. C’est l’odeur de brulé qui m’avait sortie de ma douche et c’est vêtu ainsi que je m’étais précipitée à la cuisine pour sortir le gâteau du four… En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire j’étais maquillée et habillée. Oui je savais que mon invité n’allait pas vraiment profiter de mon attention délicate de me faire un minimum jolie car il ne l’aurait pas franchement vu mais tout de même. Monsieur Abercrombie était un homme absolument charmant. Avant qu’il ne devienne l’ami sur qui je peux compter aujourd’hui, je ne peux nier que je le trouvais à mon goût. Même encore aujourd’hui je le trouve irrésistible je ne peux pas dire le contraire. Pourtant, lui comme moi nous sommes ce qu’on peut qualifier de très compliqué dans tout ce qui tourne autour des sentiments. C’est un handicapé sentimental et moi je suis de celles qui ne veulent s’engager… J’ai bien trop peur. J’ai dût dire adieu à mes parents, à mon frère… J’ai comme l’impression que quand les gens sont trop proches de moi, ils finissent par disparaitre d’une manière ou d’une autre… C’est pourquoi quand je me suis sentie beaucoup trop attiré par cet homme, je me suis reprise en main. Je ne devais pas succomber. Ce n’est pas ce qu’il voulait je pense, et je ne le voulais pas non plus. Je ne suis pas encore prête à prendre ce risque. On peut dire que l’on s’aide un peu sur ce point-là maintenant.

J’enfilais mes talons et courrait dans le salon pour allumer une bougie parfumée après avoir mis un peu de musique. La bougie n’étais pas vraiment pour l’ambiance mais surtout pour essayer de camoufler un peu l’odeur de cramé. Je me fis la promesse de prendre des cours. C’est ce que faisait une amie avec un super chef, il faudrait vraiment que je me renseigne avant d’empoisonner définitivement mes convives. Pauvre Angus, s’il savait ce qui l’attendais… A cette idée un sourire amusé se peignit sur mes lèvres.

Je filais en cuisine pour couper le rosbif en tranches aussi fines que possible pour éviter qu’il ne se meurtrisse trop les dents. Je plaçais ma viande et mes légumes dans un plat que j’installais sur la table de la salle à manger n’oubliant pas la saucière. Il en aurait besoin pour faire couler tout ça… Je disposais le couvert et ouvris une bonne bouteille de vin rouge que je laissais un peu s’aérer avant le service. Il n’allait plus tarder maintenant. Je me jetais un dernier regard dans le miroir. Mes cheveux encore humide me donnait un peu l’air d’une lionne. J’avais l’impression que mon sale caractère c’était personnifié dans mes cheveux. A cette idée je ne pus retenir un rire léger. Oui, je l’avoue, je le savais que j’avais un caractère des plus explosif… Mais c’était moi… Je préférais être détestée pour qui j’étais plutôt qu’aimée en étant pas moi-même…

Ce qui me faisait apprécier Angus c’était que j’aimais aussi sa franchise. Il n’avait pas peur de me dire "merde", ou "tu me fais chier"… Certes il ne le disait pas de cette façon… j’avais le langage beaucoup plus « fleuri » que lui mais l’idée était là. Il était l’une des rares personnes qui puissent me dire mes quatre vérités sans que je ne l’assassine. J’aime la franchise mais je dois avouer que je suis susceptible et rancunière quand il s’agit de sujet qui me tienne à cœur. Pourtant cet homme je l’écoute. Nous adorons nous envoyer des vannes tous les deux. Bien des gens pourraient mal le prendre mais nous savons que ce n’est jamais méchant. Comme quand je lui envoie des boutades sur sa cécité… ou lui sur la mienne. Après tout il y a encore deux ans j’étais muette… mieux vaut en rire qu’en pleurer.

Je sursautais quand la marche impériale raisonna dans ma demeure. Oui ma sonnerie de maison était la marche impérial de Star Wars… on est geek ou on ne l’est pas… Avouez que c’est classe de rentrer dans un lieu sur cette musique. C’est très magistral. Enfin bref, je me précipitais à la porte et l’ouvris.

- Et bah te voilà enfin !! Je t’attendais moi ! Qu’est-ce qui s’est passé ?! Tu ne trouvais pas le bouton de la sonnette ou quoi ?

Je ne pus m’empêcher de rire à ma boutade en le voyant sur le pas de ma porte. Toujours élégant celui-là. Un habit mettait en valeur une personne en général… lui c’était le contraire !

- Entre je t’en prie…

Je m’effaçais pour le laisser s’avancer. J’étais de merveilleuse humeur car je savais déjà que j’allais passer une excellente soirée, comme toujours en sa compagnie.



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Dernière édition par Liv Hope le Jeu 28 Sep - 16:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyDim 24 Sep - 19:10

Un repas au petits oignons... ou presque.
Liv&Angus

tu avais mené une fois encore ta double vie et tu allais entamer la troisième, manger en compagnie de Liv une amie. Tu avais dans la matinée, travaillé les corps en les massages, ayant un certain nombre de clients. Tu avais ensuite retrouvé Siloë pour travailler le livre. Tu avais toujours énormément de mal à gérer tout ça, en réalité, lire et réécrire ton livre était une expérience peu agréable pour toi et tu ne savais si tout cela était bénéfique ou non. L'avantage, c'est que tu t'entendais bien avec elle et que tu pouvais passer un bon moment. Désormais, douché et habillé, tu comptais retrouver Liv chez elle, pour un repas. C'était simple et agréable et tu appréciais sa présence, simple et efficace. Tu décidais de passer par la cave à vin du centre ville pour prendre une bouteille. Venir les mains vide n'était pas dans tes intentions. Tu fus tout de même pris par le temps, ayant des soucis au niveau de la circulation et c'était avec un peu de retard que tu sonnais chez elle. Tu avais toujours trouvé cela drôle, la marche funèbre comme sonnette, Liv était unique et elle le prouvait toujours un peu plus chaque jour. Tu levais les yeux au ciel, à ses mots. Liv était ce genre de femme qui avait un humour bien particulier. Au vu de ta condition, tu aurais pu te vexer de tels propos, mais elle était comme cela et tu ne pouvais clairement pas la changer en tous les cas. Tu n'en voyais pas l'intérêt d'ailleurs. Tu te contentais juste de lui indiquer, le plus naturellement possible. « Ils les ont changés de place, je ne retrouvais plus le bon. » Tu l'entendis se décaler afin de te laisser entrer. Tu fis comme à ton accoutumé quand tu allais chez elle, tu pliais ta canne blanche, avant de la glisser dans la poche de ton manteau. Tu retirais ce dernier espérant qu'elle n'est pas changé d'endroit le porte manteau. tu te tournais vers elle, lui montrant une bouteille de vin, afin de passer une agréable soirée en sa compagnie. « Tu sembles être de très bonne humeur Liv. C'est de préparer un repas qui te met dans cet état ? » Lui demandais-tu curieusement.

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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyJeu 28 Sep - 16:54


❝ Un repas aux petits oignons... ou pas! ❞
- Liv & Angus -
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 M’effaçant pour le laisser passer je ne pouvais me priver d’apprécier son élégance. De toute façon je n’allais gêner personne puisque personne ne me voyait faire, surtout pas lui. J’étais toujours impressionné par son aisance chez moi. Il n’était pas venu souvent pourtant mais une seule fois il avait gardé sa canne avec lui puis il avait savamment compté pour se déplacer et depuis il se évoluait sans son aide. Il posa son manteau tout naturellement, sans tâtonner. Je ne l’aidais pas. Non pas que j’étais une mauvaise hôtesse, mais que je mettais un point d’honneur à ne pas être sur son dos. Beaucoup trop de gens veulent se montrer gentils en faisant tout le nez de personnes qui ont un handicap.

Je me souviens que lorsque que j’étais muette c’était tout ou rien. Soit on se moquait ouvertement de moi ou on avait pitié, je pense que la deuxième réaction était pour moi la pire. Tant que je voyais qu’il n’était pas en réel difficulté je le laissais faire, il n’était pas manchot !! En revanche je veillais à ne pas trop déplacer de choses. Même s’il ne venait pas tous les jours, il avait ses repères. Ils étaient précieux pour lui alors ce n’était rien de laisser les choses comme elles étaient. Déjà que la demeure était immense, si en plus je m’amusais à lui tendre ce genre de piège, il ne reviendrait plus…

Une fois débarrassé de sa veste, il se retourna fièrement vers moi en me présentant une bouteille de vin. Mince je venais d’en déboucher une… Angus était plein de valeurs et de principes et je savais pertinemment qu’il n’aurait pas supporté de venir les mains vides. Délicate attention que je ne voulais pas gâcher. Je me saisis de la bouteille.

- Hum, tu as vraiment de très bon gout, cher ami, heureusement que tu es là pour égayer notre gosier pour ce diner, j’avais complètement oublié ce détail.

Oui, bon… Un petit mensonge mais il était tellement chou avec sa bouteille de vin que je n’avais pas le cœur à lui dire quoi que ce soit. De plus il avait fait un excellent choix de breuvage ! Je me précipitais pour enlever la bouteille déjà ouverte avant qu’il n’en perçoive l’odeur. Un seul de ses sens était déficient pour le reste ils étaient décuplés pour compenser celui-ci.

- Je suis toujours de bonne humeur quand je te vois surtout que cela faisait un petit moment. Avoue tu m’évitais ?! Tu n’en peux plus de me voir !!!

Lui lançais-je de la cuisine alors que je regardais dédaigneusement mes fonds de casseroles à moitié brulés… S’il savait, il s’enfilerait la bouteille de vin en entière pour supporter le repas… J’apportais deux nouveaux verres pour faire vraiment comme si je n’avais vraiment rien préparé d’avance. Je les posais sur la table basse du salon que je venais de rejoindre.

- assis-toi je t’en prie.

Dis-je en prenant place moi-même et commençant à verser le doux breuvage dans nos verres.

- Je te mets ton verre en face de toi.

Lui indiquais-je en le posant.




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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyDim 22 Oct - 18:21

Un repas au petits oignons... ou presque.
Liv&Angus

Liv était ce genre de personne au naturel, ce genre à vous faire oublier les soucis. Elle parlait comme si elle t’appréciait. Au fond, tu savais que c’était le cas mais elle avait cette intonation dans la voix qui indiquait qu’elle était du genre, à se satisfaire des petits détails de la vie, c’était une présence agréable. Tu te promettais de la voir un peu plus souvent et de mieux jouer le rôle d’ami. Tu devais faire cela, oh que oui. « Tu as tout compris, j’essayais de t’éviter, te voir me donne de l’acné même à 35 ans. » Tu riais légèrement n’étant pas choqué de son humour particulier en ce qui concernait ton handicape. Elle ne te prenait pas en pitié, elle faisait partie de ces personnes là, une bonne chose en quelques sorte. Tu plissais les yeux un instant.  « Ne serais-tu pas en train de me cacher quelque chose ? » Tu tentais de te repérer dans un tel endroit, parce que c’était grand, parce que tu n’avais pas l’habitude d’y aller tous les jours et plus que tout tu espérais que ce serait simple. Oui, tu espérais que les choses puissent être simple et passer une agréable soirée en sa compagnie. Elle était une amie et tu devais profiter de ces moments-là avec tes amis. Tu passais une main nerveuse dans ton cou, avant de te redresser et de tenter de la regarder, en tout cas tourner la tête en sa direction. « Tu aurais du garder la bouteille de vin pour une autre occasion et ne pas l’ouvrir pour moi. » Tu savais qu’elle allait dire quelque chose, alors tu ajoutais immédiatement. « Je reconnais les vins, tu sais bien que dans ce domaine tu ne peux rien me cacher. » Installé sur le canapé, tu tendais la main pour prendre le verre de vin qu’elle avait proposé. Tu le dirigeas vers elle, avec un sourire. « A toi ! » Tu attendais qu’elle trinque avec ton verre avant de porter ce vin à tes lèvres. Il n’était vraiment pas mauvais et tu avais fait là un très bon choix. Tu gardais ton verre dans la main avant de te tourner vers elle, lui demandant. « Comment vas-tu depuis la dernière fois ? » Tu savais que ça faisait un bout de temps que tu n’avais pas passé du temps avec elle et tu étais curieux de savoir comment elle se comportait. Curieux, tu penchais la tête légèrement sur le côté comme si tu pouvais la voir, comme si tu pouvais lire les expressions qui se lisaient sur son visage. Non bien sur que non tu ne pouvais pas, mais en tous les cas, tu pouvais essayer de comprendre comment elle se sentait. Et parler avec elle. C’était bien le but de cette soirée, non ?

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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyMer 25 Oct - 11:19


❝ Un repas aux petits oignons... ou pas! ❞
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La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur.  
 

Quand il me demanda, d’un air suspicieux, si je n’étais pas en train de lui cacher quelque chose, je me figeais. Mais il m’énervait avec son sixième sens. Je posais un regard interrogatif sur lui. Avait-il tout de même détecté l’odeur de brulé malgré mes efforts ? Non pire encore, il avait détecté mon autre bouteille.

- Mais tu es exaspérant à la fin ! Tu as le flaire d’un chien flic ! Tu as pensé à postuler ? je suis sûr que tu serais pris ! Je te vois fort bien paré d’une laisse en plus !

Je ris à ma propre boutade alors que je ponctuais mes rires d’un « ouaf » coquin. Je trinquais enfin avec lui.

- A nous chaton !

Je préférais trinquer à notre amitié car il n’y avait pas à dire, je n’avais aucun autre ami comme lui. Il était unique en son genre ! Je portais mes lèvres à mon verre et laissais entrer le liquide dans ma bouche me noyant ainsi subtilement la langue. J’en savourais toutes les saveurs.  Il était très fruité comme je les aimais. C’est sans doute pour cela qu’Angus l’avais choisi d’ailleurs. Il avait un gout certain je devais bien l’admettre !

Angus brisa mon silence gustatif pour me demander de mes nouvelles. Il est vrai qu’on ne s’était pas vu depuis un petit moment tous les deux.

- A vrai dire je ne sais pas par où commencer…

Ces derniers temps avaient été chargés en nouveautés et émotions.

- J’ai « retrouvé » un ami que je n’avais pas vu depuis presque deux ans et demi. Malgré mes tentatives pour le recontacter je n’avais pas de réponses. Jusqu’à ce mail il y a peu où il me disait qu’il avait beaucoup à me raconter et que nous devions nous voir. Il s’avère qu’il avait eu un accident et qu’il était tombé dans le coma… C’est à ce moment précis que je me suis dit que depuis la disparition de Caleb…

J’avais toujours du mal à dire ce mot.

- J’avais beaucoup trop laissé ma vie en suspens. Je m’étais trop éloigné de mes amis et je passais à côté de ma vie.

Même si, pour la plus part des gens je remontais la pente, il n’en était rien. J’étais toujours désespérément  perdu sans Caleb. Mon côté autodestructrice c’était amoindrit mais je n’étais pas franchement stable et épanouie. Mais n’étais pas de nature à m’épancher sur ma vie privé et mes sentiments, personnes ne le savait. D’ailleurs je commençais un peu trop à le faire en ce moment précis. Je changeais rapidement de sujet…

- Ah, oui… Un homme m’a offert un chocolat chaud.

Annonçais-je avant de partir dans un petit fou rire.

- Je suis tombée en panne devant chez lui. Il est venu à ma rencontre et pour m’aider à patienter afin d’attendre que le moteur refroidisse pour pouvoir regarder sous le capot, il m’a proposé un chocolat chaud. C’est bien la première fois qu’on me la faisait celle-là.

Certes, cette anecdote n’avait pas franchement la moindre importance mais je la trouvais rigolote… Et puis c’était une parfaite diversion à mes propos précédents.

- Tu as également devant toi la membre d’un nouveau groupe fraichement formé.

Ça, j’en étais plutôt fière. Même si j’allais devoir travailler aux corps mes deux camarades pour nous produire sur scène. Ils se sous estimaient et avaient beaucoup de mal à jouer en public. Comme moi avant en fait… Mais j’arriverais à les bouger un peu !

J’éludais complètement sa véritable question. Il voulait surtout savoir comment j’allais moi. Mais il ne me connaissait que trop bien. Il devrait me tirer subtilement les vers du nez pour que je ne dise quoi que ce soit.

- Et toi ? Dis-moi tout !




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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyVen 3 Nov - 17:47

Un repas au petits oignons... ou presque.
Liv&Angus

Tu ne savais comment était Liv, physiquement parlant bien sur mais tu connaissais le son de sa voix, et quand quelque chose n’allait pas. Ou en tous les cas, lorsqu’elle essayait de te cacher quelque chose. Tu avais pris l’habitude de cerner ce genre de choses, tu faisais en sorte de voir chaque détail… enfin voir n’était pas en soit un terme adéquate, mais bref. Tu souriais à ses mots, c’était la première fois qu’on te comparait à un chien de flic. Tu tentais de te calmer, pour ne pas trop rire. Non, clairement ce n’était pas le bon moment. « C’est une première… chien de flic, non, je vais me contenter de faire des massages et réparer les corps. »  Oui, ça c’était quelque chose que tu étais capable de faire. Puis la laisse, ça c’était vraiment quelque chose de bizarre que tu ne pouvais accepter. Tu fronçais les yeux avant de tinter ton verre auprès du sien. « A la tienne. » Lui avouais-tu avant de porter ton verre au niveau de tes lèvres. Tu buvais lentement le vin qui glissait dans ta gorge. Chaud, sucré et délicieux. Tu l’écoutais attentivement, profitant de ces aveux quand à sa vie du moment. Pour ta part tu étais attentif à chaque détail, une respiration, un soupire, une hésitation, tu faisais attention vraiment à tout, parce que tout était important à tes yeux, absolument tout. D’un mouvement de la main tu l’encourageais à parler, à t’expliquer la suite. Tu l’écoutais parler et cela te rappelait sournoisement ta propre expérience. Depuis que Gwen t’avait laissé à l’autel, comme le pauvre idiot que tu étais, tu avais refermé toute forme d’ouverture avec les femmes, refusant qu’elles viennent tout foutre en l’air comme elle l’avait fait par le passé. Puis tu écoutais son revirement de situation, comme si trop pudique elle avait voulu se préserver de ses pensées concernant cet ami. Tu l’écoutais attentivement, appréciant un monde où des hommes pouvaient encore offrir un chocolat à une jeune femme en détresse. C’était plutôt chevaleresque et tu appréciais cela. Tu bus une nouvelle gorgée avant d’assimiler sa dernière révélation. Trop d’un seul coup et elle allait être déçu, ta vie était loin d’être aussi mouvementé que la sienne. Tu étais plus dans la routine et cela te convenait. Même si dernièrement l’arrivée de Siloë avait bousculé pas mal de tes repères. « Attends une seconde, que je récapitule. » Tu posais le verre de vin sur la table basse avant de tourner vers elle tu tentais d’analyser tout, sans porter aucun jugement, tu n’étais pas là pour cela. « Cet ami, était plus qu’un ami j’imagine… Tu te sens comment vis à vis de cette rencontre fortuite ? » Tu réfléchissais un moment avant d’ajouter. « Je suis heureux d’apprendre qu’il y a toujours de bonnes personnes sur cette terre, qui offre un chocolat chaud. Et raconte moi cette nouvelle, un groupe ? Raconte. » Puis tu te mis à rire à sa dernière question, par où commencer, il y avait si peu à dire à vrai dire. « Ma vie est beaucoup moins mouvementé que la tienne. J’ai mon meilleur ami qui a cru bon de faire parler mes écrits à une maison d’édition, je suis en train de travailler sur une publication. Et sa petite sœur est en colocation avec nous. » Tu souriais en pensant à Siloë et les changements survenus à l’appartement. « Il va s’en dire que sa présence change pas mal de chose dans mon quotidien. » Des chaussures dans le salon, de la crème de jour à la place de mon dentifrice, tout ça.

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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyLun 13 Nov - 10:21


❝ Un repas aux petits oignons... ou pas! ❞
- Liv & Angus -
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Ainsi donc je me laissais aller à quelques confidences résumant les derniers évènements anecdotiques me concernant ces derniers jours. Et encore, je ne lui avais pas encore tout dis ! Mais cela faisait déjà pas mal de choses à assimiler ! Je le regardais poser son verre sur la table alors qu’il essayait de récapituler tout ça. Je le laissais faire sans l’interrompre pour pouvoir reprendre chacune des interrogations qui le taraudaient…

- Oui en effet c’est un ami proche. J’ai perdu le contact avec lui suite à la… disparition de Caleb…

Rien à faire, je n’arrivais toujours pas à utiliser ce terrible mot funeste « mort »… Cela rendait la chose beaucoup trop réelle, indéniable… Angus savait tout pour la mort de mes parents et celle de mon frère. C’était l’un des rares qui se comptaient sur les doigts de la main, Sasha s’étant tout fraichement rajouté sur celle-ci…

- J’avais pris pas mal de recule avec tout le monde d’ailleurs… Lui et moi travaillons sur un projet de jeu vidéo pour enfant. Après la tragédie, il s’était montré compréhensif et m’avait conseillé de prendre du temps pour moi, de faire une pause pour me reconstruire car j’étais dévasté… Même si je le suis toujours finalement, crois moi j’étais une vrai loque humaine à ce moment-là… Toujours est-il que quand je me suis senti d’attaque je lui ai envoyé un mail. C’était notre moyen de communiquer à l’époque à cause de mon mutisme, quand j’ai retrouvé l’usage de la parole j’ai mis pas mal de temps à avoir le réflexe d’appeler… encore aujourd’hui ce n’est pas toujours évident…

C’est vrai qu’encore aujourd’hui je privilégie les moyens de communications écrit.

- Bref… je n’avais pas de réponses. A force je m’étais dit qu’il devait m’en vouloir d’être resté si longtemps silencieuse. C’est vrai que j’avais littéralement coupé le contact pour qu’on ne me voit pas dans un état déplorable… Tu sais que je n’aime pas m’afficher aux yeux des gens, faibles, désemparée… Je fais toujours en sorte de paraitre sans failles alors que c’est tout le contraire.

Je m’autorisais cependant à me laisser aller devant Angus et à apparaitre tel que j’étais car je savais maintenant qu’il ne me jugerait pas. Il était une écoute présente, attentive et de précieux conseils pour moi. Même s’il n’en avait pas à me prodiguer, sa présence était à elle seule rassurante et elle avait le don de me détendre.

- Quoi qu’il en soit je recevais il y a quelque jour enfin de ses nouvelles en me disant qu’il y avait eu des bouleversements dans sa vie mais qu’il préférait qu’on se voit pour en parler… J’étais loin de m’imaginer des révélations qu’il allait me faire. Entre autre que la raison pour laquelle il ne me répondait pas c’est qu’il était dans le coma… Un alibi sommes toute très efficace…

J’échappais un rire léger.

- Oui enfin j’en ris maintenant mais je te pris de me croire que quand il me l’a annoncé je ne faisais pas la maline !

J’affichais sur mes lèvres une grimace humoristique.

- Pour mon héro au chocolat chaud, cela c’est fini en orgie de jeux vidéo ! On doit d’ailleurs se revoir bientôt pour remettre ça ! Une rencontre absolument improbable… J’en suis devenue heureuse d’être tombée en panne c’est fou !

Un nouveau rire… Mais c’est vrai Alcide était devenu mon Dandi-Geek !

- Pour ce qui est du groupe, voici encore un dénouement auquel je ne m’attendais pas… Après mettre produit sur une scène ouverte, un jeune homme vient me voir et me dit qu’une de mes chansons pourrait être encore mieux si je modifie la rythmique… Tu sais à quel point je suis…et si tu me répondis chiante je crache dans ton verre… sanguine… J’ai failli lui coller mon pied dans la bouche. J’ai bien fait de l’écouter car sommes toute si l’approche était mauvaise, il avait tout de même raison même si ça me fait mal de l’admettre… Toujours est-il qu’on a fini par se faire mettre dehors du bar tellement nous n’arrêtions plus de parler. On a fini chez moi pour jouer ensemble…

Voyant que ma phrase pouvait être à double sens, et comme Angus connaissait ma façon de « jouir » des bras qui passe sans m’y attarder, je m’empressais de préciser.

- Heu… jouer de la musique hein… Il finit par me proposer de venir au local ou il répète avec son pote. Chose que je fais et on se met à partager un super moment musical et il me propose de « travailler » tous les trois mes musiques et les leurs pour finir par m’intégrer dans leur groupe… La scène n’est pas pour tout de suite… Je n’ai jamais vu deux personnes aussi peu sûr de leurs talents… ok, si on ne m’avait pas poussé, peut-être que je n’oserais pas les scènes ouvertes aujourd’hui… Enfin voilà, si tu es sage on te signera un autographe.

Après un énième rire et un clin d’œil inutile à son égard je me rendis compte que je bavassais et monopolisais la conversation aussi lui demandais-je ce qu’il avait à me raconter à son tour. Il me révéla que son meilleur ami avait partagé ses écris.

- Mais tu plaisantes ou quoi ! Je l’aurais sous la main je crois que je lui ferais un gros bisous… et pourtant je ne suis pas du genre démonstrative avec les personnes qui ne me sont pas proches ! Il a eu raison ! J’ai eu la chance de lire un peu de ce que tu faisais et ton travail ne mérite pas de rester dans l’ombre !

Se dessina alors un sourire attendri sur mes lèvres.

- Oui j’imagine que de vivre avec une femme doit bouleverser tes habitudes de loup solitaire du coup… Même si j’imagine que ça doit faire un changement radical, je pense que c’est un « mal » pour un bien… J’espère qu’elle cuisine mieux que moi…

Mes derniers mots c’était fait presque murmure… Alors que je l’invitais à passer à table avec un faux entrain… Le diner, ou du moins ce qui y ressemblait allait refroidir…

- Je t’ai mis ton couvert à la chaise de droite, je reviens je vais chercher ce qui manque.

Dis-je avant de disparaitre dans la cuisine et de finir de garnir la table. Effectivement c’était déjà tiède… Je me raclais délicatement la gorge d’un air gêné en voyant mon pitoyable repas…

- On peut toujours commander une pizza cela-dit…

J’avais vraiment pitié pour ses papilles ! C’est décidé, j’allais prendre quelques cours ! Pour le bien être de mes amis !





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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyDim 26 Nov - 16:59

Un repas au petits oignons... ou presque.
Liv&Angus

Si ta vie te paraissait plutôt mouvementée ces derniers temps c’était clairement à des années lumières de la vie de Liv. Tu l’écoutais raconter les aléas qui pimentaient sa vie et tu te rendais compte qu’effectivement sa vie était remplie de surprise et de choses complètement folles. Tu essayais de résumer cela même si c’était clairement compliqué. Sa vie était chargée très. Tu affirmais d’un mouvement de la tête ses mots, comprenant qu’à peine ce qu’elle pouvait supporter. Tu étais mal placé pour comprendre tout ça, toi, et bien ta vie, tu n’avais pas vécu une chose pareille. Elle semblait particulièrement bouleversé par tout cela. Tu fronçais les yeux à ses mots, assimilant peu à peu ses confidences. « ça reste à prouver. » Tu faisais également une pointe d’humour dans l’espoir de l’accompagner même si tu te doutais forcément qu’un coma était un motif assez important pour expliquer un mutisme. Ce fut impressionnant, tu n’avais jamais rencontré ce genre de chose, c’était incroyable et Liv vivait tout cela. Epoustouflant. « Normal, ce n’est pas un argument que l’on sort à tout bout de champ en même temps. C’est assez surprenant. » Tu grimaçais en disant cela te demandant si la vie était donc comme cela, faite de surprise du genre. Incroyable. « C’est incroyable effectivement et quelle est la probabilité de tomber sur ce genre de chose. » tu trouvais cela amusant et tu avais toujours vu des signes dans ce genre de rencontre comme si le destin mettait sur son chemin des personnes, des rencontres plus folle les unes que les autres. Tu trouvais cela incroyable et tu appréciais cela, tu étais heureux que Live puisse rencontrer ce genre de personne, sincèrement. Tu ris de sa précision, voyant bien Liv et sa façon de voir le monde. Il est vrai que c’était un peu à double tranchant ses mots et qu’elle aurait très bien pu effectivement subir cela. Tu souriais à ses mots. « L’un n’empêche pas l’autre, jouer de la musique et autre chose. » Tu la taquinais bien évidemment elle le savait parfaitement mais c’était en quelque sorte ta marque de fabrique qui devait au final jouer en ta faveur ou absolument pas. « Me voilà très honoré. » Lui avouais-tu même si tu ne recherchais absolument pas ce genre de choses, tu préférais entendre de la belle musique, te nourrir de cet enrichissement que tout autre chose. Tu te prenais le visage entre tes mains, mal à l’aise face à cette révélation. Ton meilleur ami avait lu tes écrits et tu trouvais cela très gênant mais alors qu’il le diffuse de la sorte sans ménagement c’était encore plus frustrant, à croire que tu avais affaire à une partie de ta vie où le filet de protection n’existait absolument pas. « C’est loin d’être fabuleux, je ne suis pas certain d’être prêt à me jeter de la sorte dans le grand bain, mais bon… c’est trop tard. » Tu grimaçais à cette pensée ne sachant si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Tu fronçais les yeux à ses mots, elle n’y était pas du tout. « Ce n’est pas un problème. Femme ou pas, ce serait la même chose. Elle ne sait pas vivre avec un aveugle, elle laisse trainer ses affaires, une mine pour moi. Je n’ai pas eu le plaisir de gouter un repas préparé par ses soins. » tu te levais et venais à t’installer à l’endroit qu’elle avait préparé pour toi, tu fronçais les yeux à l’intonation de sa voix. « Pourquoi ? Je suis persuadé que c’est très bon. » Toujours positif, tu prenais ta fourchette et tu te servais du plat qui se trouvait devant toi. Tu piquas ta fourchette avec enthousiasme avant de manger son contenu. Tu ne pu réprimander une grimace de dégout en découvrant un plat froid et peu ragoutant. Tu relevais la tête vers elle. « Où est ton prospectus pour les pizzas ? » Tu souriais avant de dire. « C’est culturel la pizza, souvent on la mange pour la partager avec les gens qu’on apprécie, ce serait une véritable déclaration et ça évitera en tous les cas, que je me retrouve à l’hôpital. » Une nouvelle fois tu la taquinais mais tu savais qu’elle comprenait cela, elle te connaissait plutôt bien d’ailleurs.

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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyVen 8 Déc - 11:49


❝ Un repas aux petits oignons... ou pas! ❞
- Liv & Angus -
La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur.  
 

Un sourire se peignit sur mes lèvres quand il précisa d’un air fripon que la musique n’empêchait pas de faire autre chose. Il est vrai… Mais là-dessus il y avait eu aussi bon nombre de rebondissement dont je lui parlerais un peu plus tard. Pour l’heure j’essayais de faire dans un ordre plus ou moins fidèle à la chronologie des évènements et surtout je gardais le plus surprenant pour la fin.

Quand je lui avouais que j’étais très heureuse que son ami ait partagé ses écrits, un air gêné et timide se peignit sur son visage qu’il finit par cacher dans ses mains. Il savait très bien que je n’étais pas du genre à parsemer des compliments dans le vent en gambadant dans la prairie, des pâquerettes pleins les cheveux… J’étais quelqu’un de franc. Si quelque chose ne me plaisait pas je n’allais pas faire d’éloges, tout au mieux je me tairais pour ne pas risquer de blesser la personne avec mon ressentit. Aussi, si je lui disais qu’il avait du talent, c’est parce que je le pensais !

Un rictus passa brièvement sur les lèvres.

- Des fois on se sous-estime, on ne se pense pas prêt et finalement on ne se jette jamais à l’eau. Je peux comprendre que tu sois contrarié de ne pas avoir pris la décision toi-même… Mais prend du recul et examine la situation. Aurais-tu vraiment fini par le faire de ton propre chef ? Je pense que tu avais besoin de cette intervention ! Tu te sous estimes cruellement Angus !

Alors qu’il sortait le visage de ses mains, j’en profitais pour lui pincer tendrement le bout de son nez en l’agitant délicatement.

- Met l’énergie que tu utilises pour alimenter tes doutes pour dépasser tout ça à la place. Nous on croit en toi, fais en de même !

Il aurait très bien pu me dire les mêmes mots ! Mais c’était tellement plus facile quand on était du côté de celui qui les prononce. C’était la poêle qui se fichait du chaudron. Il n’y avait pas plus peu sur de soi que moi. Mais je commençais à prendre des risques. Je n’avais pourtant pas prévu de le faire, c’est la vie dans son imprévisibilité qui m’avait aidé en ce sens.

Nous venions à parler de sa nouvelle colocataire. Un rire léger s’échappa de ma gorge quand il la compara à une mine… Ce qui était drôle c’est qu’il ronchonnait mais quelque chose clochait dans sa voix. J’avais l’impression qu’elle lui pourrissait la vie mais qu’il adorait cela au fond de lui, sans vraiment l’admettre. Ni même à lui. Que s’était fort intéressant. Je taisais cependant mes soupçons, si je les avais évoqué je savais déjà par avance sa réaction…

- Tu as tout dis. Elle ne sait pas vivre avec un aveugle, laisse-la apprendre. A tout bien réfléchir c’est peut-être justement ce dont tu as besoin… de changements, de surprises… de marcher sur une brosse à cheveux le matin au réveil…

Voyant la scène dans mon esprit je ne pus retenir mon hilarité ! J’essayais de reprendre mon sérieux alors que je l’invitais à rejoindre la table. Alors que je dénigrais, non sans justifications, mes plats. Il m’assura qu’il était persuadé que ce serait très bon. Sans ne plus rien dire je le regardais se servir généreusement. Optimiste le petit… Ce n’est pas toujours bon de l’être trop… Assise en face de lui, pour ma part, je n’avais rien mis dans mon assiette et mon regard était suspendu à sa fourchette qui entrait maintenant dans sa bouche… La même grimace que lui s’afficha sur mon visage. Un rire franc s’échappa de ma bouche quand il me demanda où était mon prospectus de pizzas et à la précision qui s’en suivie.

- Je suis réellement navrée ! Je t’assure que j’avais tout préparé avec bonne volonté et amour… Mais il faut se rendre à l’évidence, ne s’improvise pas chef qui veut ! Même avec de bonnes recettes !

J’étais profondément déçue. Je voulais faire quelque chose que je n’avais jamais fait pour un ami qui m’était cher. Je voulais lui faire plaisir, pour le coup, c’était raté !

- Si tu ne sais pas quoi m’offrir pour noël… des cours de cuisine seraient vivement apprécier ! Ce serait de l’investissement pour ta propre survie…

Je cachais ma déception par l’humour. A vrai dire je cachais pratiquement toutes mes émotions profondes et gênantes par l’humour. Je me levais pour aller chercher le dit prospectus. Je lui fis la lecture des variétés proposées.

- On en prend deux différentes ? Avec le fromage dans la croute ?

Dis-je avant de me passer une langue gourmande sur les lèvres. Je le laissais faire son choix après mettre assurée que les deux seraient à notre goût à tous les deux. J’appelais ensuite. Fort heureusement le pizzaiolo étant en bas de la rue, notre repas nous serait livré dans seulement une petite demi-heure.

- Il faudra encore patienter avant de manger je suis désolée. Je te ressers du vin ?

Dis-je alors que je remplissais mon propre verre…

- Je ne t’ai pas tout dis… j’ai fait une autre rencontre !

Ma voix trahissait ma nervosité.

- Mon ami Shana m’a inscrite avec elle pour un speed dating. Lui devant une faveur j’ai dû accepter. Tu sais à quel point je déteste ce genre de chose alors tu imagines bien dans l’état ou j’étais sur place. Je n’avais qu’une envie s’était de m’enfuir en courant et puis, alors que le roulement continuait il est venu s’asseoir à ma table.

Un sourire se dessina malgré moi sur mes lèvres alors que le moment se rejouait dans ma tête.

- Il était différent…

D’un geste rapide, je virais mes talons pour m’avachir dans le canapé où j’étais retournée.

- Angus j’ai dérogé à tous mes principes… J’ai l’impression de foncer droit dans le mur et d’accélérer malgré tout !

Je passais une main lasse sur mon visage. Je n’avais pas cessé de penser à cet homme depuis que je l’avais quitté précipitamment pour aider Shana qui était en mauvaise posture à ce moment-là… Jusqu’à maintenant, un homme était une compagnie charnelle temporairement utile… Pas d’attache, jamais… Une personne qu’on ne revoyait plus… Je n’en n’avais jamais eu l’envie… Cette fois tout était diffèrent. Comme si tout avait été fait à l’envers… pas de sexe,de la tendresse et des sentiments, des aveux,  cette envie irréfutable d’apprendre à le connaitre et surtout ce besoin de le revoir…

Je ne sais pas vraiment ce que j'attendais de mon ami. Le besoin qu'il me secoue les puces pour me dire que je faisais n'importe quoi afin que je me ressaisisse ou si j'avais besoin de l'entendre me rassurer... Mais ce qui était sur, c'est que j'avais besoin que ça sorte, tel une confession.






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MessageSujet: Re: Un repas au petits oignons... ou presque. (#)   Un repas au petits oignons... ou presque. EmptyMer 27 Déc - 19:10

Un repas au petits oignons... ou presque.
Liv&Angus

S’il y avait bien un domaine où tu excellais c’était bien dans l’art d’écouter les gens. C’était facile, et agréable pour toi de le faire. Ecouter, conseiller, aider… Mais parfois, rarement d’ailleurs, tu pouvais te montrer las de cela. Ce n’était pas le cas avec Liv. C’était une personne que tu appréciais et il était agréable de l’écouter, à toute heure de la journée même lorsque vous vous voyez lors d’un repas entre amis. Parler de toi était plus complexe parce que tu ne te trouvais pas assez intéressant pour perdre du temps à cela. Mais ça n’avait pas tellement d’importance puisque tu évitais soigneusement, de trop parler de toi, un réflexe qui finalement ne fonctionnait pas trop mal. Sauf là, où tu parlais de ton ressenti face aux livres, et tout ce que cela voulait dire. « Je n’aurai pas été malheureux si ça n’avait pas été le cas. C’est s’ouvrir, sincèrement et je ne pense pas être capable de faire une chose pareille. C’était quelque chose d’intime, de personnel. » De très personnel à tes yeux. Tu n’en voulais plus autant à ton meilleur ami, mais tu ressentais tout de même cette frustration, ce sentiment étrange, ce quelque chose en plus qui faisait que tu avais peur. Peur était un étrange sentiment mais une réalité quand même. Les gens croyaient en toi, quand toi tu ne voyais où pouvait se situer cette croyance étrange et farfelue. Elle pinça affectueusement ton nez. Tu te contentais juste de lui dire. « Vous êtes complètement fous ! » Ils l’étaient tous à tes yeux, absolument tous. Tu repensais à ta vie en colocation avec Siloë et tu ne pouvais pas t’empêcher de penser à elle affectueusement. Car malgré le fait qu’elle ne savait pas vivre avec toi, sa présence était très agréable et tu savais qu’elle ne faisait rien de son plein grès, même si tu avais à plusieurs reprises faillis frôler la catastrophe. « Je ne te conseille pas cela… ni les bouts de verre dans la main et les sacs au sol. » Mais elle avait raison, tu n’avais pas à te plaindre, Siloë était d’une nature douce et qui ne voulait pas déranger. Tu te souvenais de ses excuses et tu trouvais cela touchant, touchant parce qu’elle voulait vraiment faire des efforts. Des efforts que tu appréciais bien évidemment. Tu ne pouvais cacher ton amusement lorsque le repas fut particulièrement raté. Elle tentait de se rattraper, et c’était adorable, mais malgré la recette et la bonne volonté elle n’avait pas réussi son cou. Ce n’était pas grave, il y avait toujours un plan B. Les pizzas étaient le plan b. « Je vais noter cela, attend. » Lui avouais-tu en souriant avant qu’elle ne parle de pizza. Elle avait raison, vous pouviez en prendre deux différentes, et vous pourrez les partager. Puis après tout, toi, tant qu’il s’agissait de la pizza, tu étais toujours partant. Tu n’étais pas si compliqué que cela. « Je te fais confiance, et oui s’il te plait. » Tu tendais la main afin de tendre ton verre afin qu’elle le remplisse comme il se doit alors que tu l’écoutais attentivement. Il se passait beaucoup de choses dans sa vie et c’était une excellente chose. Les vies remplies, on n’avait pas le droit de se plaindre. Tu sentis au son de sa voix qu’elle était vraiment perdue et qu’elle ne savait pas quoi penser. Tu avais très peu de bons conseils dans ce domaine, pour avoir subi pas mal de revers dans ta vie, mais tu savais donner les conseils aux autres et tu comptais le faire, une nouvelle fois avec Liv. Elle n’attendait que cela. « Et ? Comment tu te sens ? » Tu ne voyais pas vraiment où résidait le problème, si c’était chouette elle avait le droit de foncer tête baissé. Il n’y a que mort, qu’on regrette ses choix, et encore. Tu tentais de trouver sa main, pour la prendre et la serrer tendrement afin qu’elle puisse ressentir ce que tu comptais lui dire le plus naturellement possible. « Je veux dire par là… Différent, il a été différent, tu t’es senti bien j’imagine sinon tu ne serais pas perdue et ensuite… qu’est ce que tu risques Liv ? Tu sais surmonter les épreuves et si tu ne fonces pas tu auras des regrets. Les regrets ne servent à rien du tout. » Absolument pas. « Alors de quoi as-tu peur en réalité ? » Lui demandais-tu curieux comme jamais et là pour l’écouter et l’aider.
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