Une sombre affaire de poulet. | Gemma & Nathan.

Une sombre affaire de poulet.  

Gemma & Nathan.

Nathan avait en quelque sorte établi son QG dans l'endroit où il travaillait depuis un peu plus de six ans maintenant. Déjà, parce qu'il était en sous sol et surtout parce qu'il était loin de tous les flics du dessus. C'est pas qu'il ne les appréciait pas mais je vais pas vous mentir, il avait confiance dans presque aucun. Certains sont de bons flics mais des fois, il pose quelques questions comme pour son cas actuel. Il avait devant lui sur la table d'autopsie, Marvin, vingt ans.Les causes de son décès était plutôt suspecte et c'est bien pour cela qu'il se retrouvait ici aujourd'hui, entre les mains de Nathan.

Parfois, il se demandait pourquoi il avait choisi ce métier plutôt qu'un autre. Après tout, il était docteur et ça avait été même un très bon docteur durant son internat mais quand il voyait des gamins de vingt ans à peine dans sa morgue, alors il savait pourquoi il avait choisi ce métier plus qu'un autre. Réparer les injustices et surtout aider les incompétents du dessus à clore une enquête. Pour Marvin, il avait pu se rendre sur le lieu où le corps avait été retrouver. C'était dans le centre-ville, dans une ruelle plutôt étroite et sans issus. A première vue, rien d'alarmant parce que des jeunes qui se défonçaient au cracks, ça existait encore et plus qu'on ne peut le croire. L’incohérence dans tout ça était que l'endroit était normalement surveillé par la police mais ce soir là, il n'y avait eu personne ou alors quelqu'un qui avait tout simplement regarder ailleurs. En haut, ils se lançaient la balle et au final, ça n'avancer pas comme souvent.

Après avoir fini son expertise Nathan avait remit le corps dans le frigidaire mortuaire avant de se rendre dans son bureau qui était juste à coté pour en faire le compte rendu. C'était un bureau dans le genre aquarium histoire de voir les va et viens dans son QG. Plutôt pratique pour surveiller tout en travaillant. Enfin, il était rarement déranger. Quelques fois par le mec qui apportait les corps, rarement les flics du haut. Mais ils savaient toujours où le trouver en cas de besoin, ça c'était sûr. Nathan renseignait donc toutes les informations qu'il avait pu collecter soigneusement car il était fort possible qu'on l'appelle à témoigner au tribunal pour cette affaire, donc autant faire son boulot correctement. Quelques minutes après avoir commencer, il la vit à l'entrée de son QG, l'agent Andersson…? Nathan soupira en roulant des yeux et continua son travail en espérant qu'elle cherchait juste un chemin pour se rendre chez un nutritionniste parce que bon les donuts à la longue, ça vous file le cholestérol !

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 nathan peñali & Gemma

 Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire

Je passais plus de temps au boulot qu’être à la maison, à essayer d’arranger la situation avec mon époux. En réalité, je le fuyais. Je ne voulais pas affronter la vérité en face, et pourtant, une partie de moi savait éperdument que notre couple se dirigeait vers un échec. L’amour n’y était plus, la passion n’y était non plus, et je ne sais pas vous dire si notre amitié y était toujours. Notre conversation se limitait à : bonjour du matin, et le bonsoir du soir. On ne partageait plus rien ensemble, ni même le dîner, ni le souper. Nous prenons peut-être encore le déjeuner ensemble, mais ce n’était pas pour autant qu’on avait une discussion. Alors oui, vous comprenez pourquoi, je me refuge ici et que je préfère courir auprès des méchants garçons ? Mon boulot me permettait de l’oublier, et de penser à autre chose.

Ce matin, nous avions eu une petite intervention – qui s’est malheureusement mal terminé – un petit dealer au nom de Marvin était décédé. Ce gamin n’avait que vingt ans, il avait encore toute sa vie devant lui, il avait tellement d’opportunité, et lui, tout ce qu’il avait trouvé de bon à faire, c’était de se plonger dans la drogue. Je ne savais pas l’aider, et je ne cherchais pas à l’aider pour autant. Il était une proie, un objectif qui était désormais neutralisé.

Sa mort était suspecte ? Peut-être ou peut-être pas. Je ne l’ai pas tué volontairement, si c’est ça que vous cherchez à savoir. J’aurais pu, car mon arme était pointée sur lui, mais ce n’est pas moi qui lui avais tiré dessus.

Son regard m’avait obnubilée. Il savait qu’il allait mourir, que c’était sa dernière heure, et j’ose imaginer ce qu’il lui avait traversé l'esprit pendant qu'il se vidait de son sang. Savait-il qu'il allait amour ? Regrettait-il son choix? Ouais, je crois qu'ouais. Il avait eu ce regard, un regard totalement apeuré, un regard qui suppliait de l’aider et ça, je n'arrivais pas à m'en défaire de cette image. Il s’était vidé de son sang et j’avais donné l’ordre de poursuivre cette intervention. J’aurais pu faire quelque chose, j’aurais pu lui porter les premiers soins, mais son heure était arrivée. Puis, il ne se trouvait pas là à tout hasard... Il aurait pu nous descendre, alors, c'était soit lui, ou soit un membre de mon équipe. Alors franchement, devons-nous pleurer pour son sort ? Non. C’est lui seul qui avait décidé de son sort alors, maintenant, il n’avait qu’a, en subir les conséquences, lui et sa famille. Car oui, annoncer à des parents que leur fils unique est mort n'a jamais été une partie de plaisir. Perdre un enfant, devait être la pire des choses qui puisse arriver à des parents.

Exceptionnellement, je m’y rendais au sous-sol où se trouvait la morgue. Ce n’était pas dans mes habitudes d’aller fouiner là-bas, mais il fallait que je sache le pronostique de ce raté.

Une fois au sous-sol, je pouvais déjà apercevoir les tables mortuaires, et les frigidaires. Je m’avançais vers le médecin qui n’était qu’autre que Nathan. Lui, aussi, il n’avait pas l’air de tellement m’apprécier, et vous savez quoi ? Je m’en foutais royalement.

GEMMA _ « Bonjour, peñali » vu son regard, ma présence n’était pas la bienvenue, mais étonnamment, nous étions ici pour la même chose : le boulot alors nous n’avons pas le choix d’essayer de nous supporter « Je souhaiterais voir le dossier du jeune garçon qu’on t’a amené ce matin : Nathan Harman. » Sa blessure, lui avait-il été fatal dans tous les cas ou alors, aurait-il pu être sauvé si on lui avait porté les premiers secours ? On l’avait ignoré pendant plus d'une bonne vingtaine de minutes avant qu'on autorise les ambulanciers a accédé au bâtiment, une fois tout sécurisé. « C’est moi ou tu as pris un sacré coup de vieux ? » Il ne se gênait jamais pour nous rabaisser alors, oui, à la moindre occasion, je lui lançais également des pics. « Tu devrais sortir de ta grotte de temps à autre, ça te ferait du bien. »

 

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Gemma & Nathan.

Nathan ne savait pas trop pourquoi ça ne passait pas avec certains flics. Il ne les sentait pas, c'était un truc qu'il avait développé en médecine. Il arrivait à dire aux urgences qui passeraient la nuit après un accident et qui ne se réveilleraient pas. C'était horrible mais c'était aussi une sorte de don, comme les personnes qui avaient un détecteur de mensonges intégrer. Et soyons honnête, des flics pourris y en avait partout et Nathan se réjouissait d'être un médecin, qui n'avait aucun supérieur portant une insigne. Il aidait la police à faire une enquête, il étudiait le corps, rendait son verdict au juge et il passait à l'affaire suivante. Il redressa la tête lorsque Gemma passa la sienne dans son bureau.

- Capitaine Andersson… Que me vaut ce plaisir ?

Oh oui, c'était toujours un réel plaisir de voir un flic descendre ici et se la raconter comme si Nathan était un simple civil à qui ils pourraient tous faire peur. Il échappa un léger rire lorsqu'elle se remit à parler. C'était plutôt un rire moqueur fallait l'admettre mais elle était complètement à coté de la plaque.

- Tu devrais t'asseoir, je suis entrains de bosser dessus. Par contre, ce gamin c'est Marvin Harman et non Nathan. Je ne savais pas que tu faisais une fixette sur mon prénom, intéressant.

Il lui fit un clin d'oeil mais ce n'était surtout pas pour la draguer ou autre bien au contraire. Gemma faisait parti de sa liste des flics à se méfier et au final, n'avait-il pas raison ? A sa réplique sur le fait qu'il avait soit disant prit un coup de vieux, il répliqua tout de suite en la regardant dans les yeux.

- C'est moi ou un de tes hommes à décharger son flingue sur un gamin de vingt ans ? Marvin a mit exactement seize minutes à agoniser avant de mourir, juste pour information.

Nathan le marquait également sur le dossier. Effectivement les premiers secours auraient pu le sauver. Enfin si Nathan avait pu par exemple être sur les lieux ou n'importe quelle autre personne faisant parti d'un corps médical. La balle était rentrée dans sa poitrine puis elle était ressorti derrière son dos, compresser la plaie aurait pu aider, en tous les cas, il ne l'aurait jamais regardé mourir. Il lui sourit ensuite en relavant la tête de son dossier.

- Tu t'inquiètes pour moi maintenant ? C'est vraiment nouveau. J'ai peur de faire du diabète rien qu'en remontant les escaliers.

Les pics de Nathan étaient piquantes mais il n'en restait pas moins un bon élément. Si Gemma était amené à l'appeler pour venir sur une scène de crime et bien il irait et peut-être même qu'il travaillerait avec elle sans que ça pose aucun soucis mais là, elle était dans son QG alors c'était un peu différent. Et puis, ça devait lui changer de tous ces flics qui devaient lui lécher les bottes à longueur de journée. Faut un peu de challenge dans la vie, amadouer Nathan en était un très bon.

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 nathan peñali & Gemma

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« Tu devrais t'asseoir, je suis en train de bosser dessus. Par contre, ce gamin c'est Marvin Harman et non Nathan. Je ne savais pas que tu faisais une fixette sur mon prénom, intéressant. » Oh la blonde. Oh la conne. Mon dieu, j’y pouvais rien, cet homme envahissait tellement mes pensées qu’il m’était tout bonnement impossible de prononcer autre chose que son joli petit prénom. Cet homme m’excitait à un tel point que j’étais à deux doigts de bondir par-dessus son bureau pour lui sauter dessus, lui arracher ses vêtements, et le violer sauvagement. Non, je plaisante… Jamais je ne serais capable de le violer, ni même de l’embrasser. Il n’était pas mon genre et puis nous étions tous les deux mariés. Cependant, était-il fidèle pour autant ? Je n’en ai aucune idée, et cela ne me regardait pas.

Je devrais arrêter de consommer de la marijuana, surtout avant le boulot, et avant d’aller chez lui. Cela me faisait perdre mes moyens, d’où le pourquoi, j’avais confondu les prénoms.

Miracle, enfin quelqu’un de galant et qui m’invitait à m’asseoir parce que la plupart de mes chefs ou d’autres abrutis de ce genre, ils avaient plutôt hâte de me voir partir, que de me voir m’asseoir devant eux.

De ce pas, je m’asseyais, et je l’écoutais.

GEMMA _ « Excuse-moi, je suis fatiguée, et ce mal de tête, n’arrange en rien. »

Bonne excuse, non ? Mais, l’excuse était vraie. Je dormais peu ses derniers temps, et l’accumulation des enquêtes n’était pas prête à se réduire. Nous avons énormément de boulot, et Nathan ne pouvait que confirmer cette surcharge de boulot.

GEMMA _ « Ce gamin était armé, nous n’avons pas eu le choix de l’abattre. » Un coup aurait suffi pour le désarmer, certes, mais il devait savoir que je ne pouvais pas gérer les pulsions de mes collègues. J’ignorais totalement pourquoi le bleu a décidé de s’exciter sur la détente, mais le mal était fait. « Je n’avais pas le temps de m’occuper de son état de santé, vois-tu et puis, ce n’est pas mon boulot de rassurer un petit caïd… Il l'a mérité ce qu'il lui ai arrivé. »

Je penchais vers son bureau pour prendre le fameux dossier Il fallait que je lise ce qu’il avait mis  surtout que je n'avais pas envie qu'’il nous foute dans la merde pour un petit con qui méritait de crever.

GEMMA _ « je m’inquiète surtout pour mon équipe. » lui disais-je en lisant le dossier « T’es obligé de mettre qu’il a agonisé pendant plus de 16 minutes ? tant que tu y es, met les secondes aussi » JE soupirais, et je lui balançais son dossier sur le bureau « S’il te plait, change-moi ça et je t’offrirai une boite de bons gros Donuts bien gras »


 

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Gemma & Nathan.

Nathan était à deux doigts de lui rétorquer que c'était sûrement la ménopause qui la travailler mais en relevant la tête et en observant Gemma, il eu l'impression qu'elle disait la vérité. En tous les cas, elle avait le visage d'une personne fatiguée alors il se ravisa, il ne fallait pas abuser des bonnes choses après tout. Nathan continuait d'écrire lorsqu'il se remit à parler.

- Tu devrais prendre quelque chose ou faire une pause. Tu imagines si je confondais deux patients à la morgue ?

C'était l'erreur à ne surtout pas faire et qu'il n'avait surtout jamais fait. Lorsque Gemma se remit à parler, il eu un léger soupire. Comme si abattre quelqu'un était la réponse à tout. Au moins c'est sûr, il n'y avait pas de témoin et l'enquête était parfois vite bâcler et ranger dans les dossiers qu'on ne souhaite jamais ré-ouvrir.

- En temps que médecin, je peux te donner au moins trois endroits sur le corps à toucher et qui neutralise mais ne tue pas. L'épaule, le genou et entre le poumon et le cœur. Mais pour le dernier, il faut être plutôt bon tireur. Bon, je vais pas t'apprendre ton boulot, t'es quand même flic et moi médecin. C'est normal que je puisse réfléchir comme ça.

Il faut dire que même si son métier le passionner et bien parfois c'était plutôt dur de voir défiler des gamins sans vies. Quelque part ça le réconforter de ne pas avoir d'enfants même si c'était de courte durée. Au moins, il n'avait pas besoin de s'inquiéter pour cet enfant qu'il n'aurait jamais. Nathan ne préféra pas répondre à Gemma parce qu'il était loin de penser que ce gosse l'avait mérité. Il n'avait certainement pas mériter de mourir, il n'avait pas non plus mériter qu'on lui montre le mauvais chemin à prendre, ni même qu'on lui dise que la contre bande lui rapporterait soi-disant « gros ». Bref, les mauvais choix on en faisait tous et Nathan pensait très clairement que Gemma était mal placé pour parler de ça. Nathan l'observa prendre le dossier, quoi qu'elle dise, ça ne changerait rien, enfin il ne changerait rien à son rapport. A la limite il n'y a que Hackman qui pourrait dire quelque chose et encore Nathan avait le dernier mot lorsqu'il était convoqué au tribunal.

- Pourquoi tu t'inquiètes pour eux ? Ils ont quelque chose à se reprocher ? Et oui, je suis obligé. D'ailleurs, d'ici quelques années, je suis persuadé que je pourrais y mettre les secondes.

Et oui, la technologie avançait et Nathan appréciait fortement le fait d'être de plus en plus précis dans ses expertises. Bien sûr, les secondes ici n'avaient aucune importance mais bon, elle n'avait l'air de pas trop apprécier alors forcément, ça le faisait jubiler. Nathan fit une grimace.

- Tu m'as pris pour un des ripoux d'en haut ? Je peux mettre vingt minutes mais j'aime la précision. Est-ce qu'on sait d'où provenait son arme ? Ce gamin n'avait sûrement pas de permis pour en avoir une.

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« Tu devrais prendre quelque chose ou faire une pause. Tu imagines si je confondais deux patients à la morgue ? » Genre, comme si, il s’en inquiétait de mon état actuel. De toute manière, ce n’est pas moi qui gère les patients de la morgue, alors, comment réussirais-je à confondre deux patients ? Le seul risque que j’en courais, c’était sur le terrain, et cela se limitait à ça. Vous savez, il est rare que je sorte mon arme de mon étui, sauf dans des cas d'extrêmes d'urgences comme cette fois-ci, mais, des imprévus, ils pouvaient en avoir. C’était la première fois – depuis son affectation – que le bleu s’est servi de son arme. Est-ce le stress, est-ce la peur qui l’a fait agir de manière assez impulsive ? Nous savions que tirer sur une personne pouvait avoir de graves conséquences. Cette personne est morte, et mon bleu allait devoir vivre avec ça.

Donc, oui, il avait beau m’expliquer les endroits où tirer, mais sur le terrain, tu n’as pas réellement le temps de réfléchir, et parfois nous devons agir rapidement. Ce bleu manquait d’expérience, et il est vrai que je n’aurais pas agi comme il l’avait fait. J'aurais utilisé mon arme, certes, mais je ne l’aurais pas tué. Car comme il le disait bien, j’aurais visé pour le neutraliser, pas dans le but de le tuer.

J’ai fait une erreur en pensant qu’il était prêt, qu’il était apte à nous suivre pour cette mission. Alors oui, j’étais tout autant fautive que mon bleu, l'agent Cell.  

GEMMA _ « Nous sommes en manque d’effectif, et toi, tu oses me dire d'aller  faire une pause ? Va-t'en dire ça au responsable, tu verras comment il va t’envoyer sur les roses. »

Je me voyais mal aller auprès de mon chef pour lui réclamer mes jours de récupérations. Il allait vite m’envoyer boulet, ça, je vous le dis.

GEMMA _ « Justement, tu n’as rien à m’apprendre. » lui répondais-je sur un ton un peu plus ferme. Je déteste qu’on mette en cause mon travail. Je n’ai jamais critiqué le sien ou osé dire, ce qu’il devait ou non faire. « Je sais tout ça, mais visiblement, ce n’était pas le cas pour le bleu. » Disais-je en soupirant. Par son manquement, j’allais me faire taper sur les doigts et rien que ça, cela m'énervait.

Un chef d’équipe qui ne s’inquiète pas pour son équipe n’est un bon chef. Je tenais à mon équipe, et je les protégerais. Cependant, l’erreur du bleu, je ne pourrais pas laisser passer un tel manquement… J’allais devoir l’écarter de l’équipe, et cela ne m’enchantait pas. C’était un bon agent malgré tout, mais la moindre erreur, je ne pouvais pas tolérer surtout qu’à cause de lui, j’allais avoir de grave ennui. ET, j’allais certainement être convoquée au bureau des affaires internes.

GEMMA _ « Notre équipe est une équipe soudée. L’agent Cell n’aurait pas dû le tuer, j’en ai conscience de la gravité de la situation, mais si je peux essayer de sauver sa carrière, alors, je le ferais. Il est jeune, il a encore énormément de choses à comprendre, je le sais ... Mais, je te fais remarquer que toi et moi, nous n’avons pas commencé notre carrière en ayant la science infuse. Nous avons tous commis des erreurs de débutant, toi compris » la perfection n’existait pas. Encore aujourd’hui, j’apprends des choses sur les terrains … « Je ne te demande pas de nous aimer, ou de devenir notre ami, tout ce que je te demande, c’est de te mettre deux secondes à la place de cet agent. Il va devoir vivre avec ça, … Je crois qu’il a compris la leçon, alors, je te demande, en tant que collègue, de ne pas bousiller sa vie plus qu’il ne l’est déjà. »

Les apparences sont souvent trompeuses. Certains me détestaient pour ma façon d’agir, mais ça, ce sont des collègues qui n’ont jamais bossé avec moi, mais autrement, mon équipe savait que je ferais n’importe quoi pour sauver leurs fesses. Des erreurs, j’en avais camouflé, et pour eux, j’avais été de nombreuses fois  me justifier devant les affaires internes, et jamais, je les avais laissés tomber. Alors quoi qu’on dise sur moi, je savais éperdument que j’étais un bon chef, et un bon capitaine de police.

GEMMA _ « Qu’est-ce que tu veux ? De l’argent, une part de notre bénéfice ? Arrête de nous envier, et de nous traiter de ripou. » Je me levais, et toujours en le fixant, j’ajoutais « Et pour info, la plupart des criminels, quand ils sont obstinés de notre abattre comme des chiens, tu crois vraiment qu’ils vont perdre leur temps à faire une demande de permis d’arme ? » qu'est-ce qu’il croyait qu’on distribuait les d'autorisations de détentions d'armes à feu à qui le souhaite ? Pour obtenir un permis d’arme, il y a des critères à suivre, une enquête et tout qui s’en suit. « Je savais que tu étais malin, mais pas à ce point. »
 

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Gemma & Nathan.

Nathan appréciait guère le ton que prenait Gemma avec lui. Jusqu'à présent, il lui parlait de façon calme et elle commençait à lui courir sur le système. Après tout, il ne lui avait pas demandé de descendre ici pour lui parler donc d'où elle se permettait de lui parler de la sorte ? Pour une fois qu'il ne voulait pas la rembarrer… En fait il aurait mieux fait de le faire et de ne pas être sympa pour une fois. Comme quoi, il s'en souviendrait. Il la regarda dans les yeux.

- C'est de ma faute peut-être ? Si vous êtes en manque d'effectif ? C'est pas moi qui recrute et vas-y continues donc à faire n'importe quoi, tu iras te reposer le jour où tu finiras par tuer un civil.

Parce que c'était déjà arrivé. Qu'un criminel pousse la faute sur un civil qui était au final prit pour cible. Des erreurs qui s'évitent quand on ne fait pas n'importe quoi. De toute manière, à l'hôpital s'était pareil. Combien de médecins enchaînaient les gardes et finissaient par se faire virer après « une erreur médical » ? Il y avait beau avoir peu d'effectif lorsqu'on ne peut plus, il faut dire « stop » avant de faire une faute professionnel, tiens, comme le bleu de madame. L'agent Cell, Nathan nota ce nom dans un coin de sa tête pour sa propre enquête sur les ripoux qui travaillaient ici et qu'il finirait par démasquer. Les erreurs de Nathan… Il en avait commise en internat mais il n'avait jamais tué personne sur la table puisqu'il préférait passer son temps avec les morts, là où l'erreur n'est pas de risquer une vie. Par contre, certaines preuves lui avaient cependant échapper à quelques reprises et c'était fâcheux pour lui. Il fronça les sourcils en regardant Gemma.

- Bousiller sa vie ? Tu veux quoi ? Que je falsifie un dossier ? Je fais mon rapport en toute neutralité. Je rapporte les faits et un point c'est tout. C'est quoi ton problème au juste ? Plaide la légitime défense et laisse moi faire mon boulot correctement veux-tu ? De plus, je ne crois pas te laisser sur la touche lorsqu'on bosse sur une enquête ensemble alors dire  que je ne vous aime pas où je sais quoi, s'il te plaît, évite les dramas.

En plus, la légitime défense pour un flic ? Ça fonctionnait presque à chaque fois alors c'était quoi son problème ? Sauf si bien sûr le gamin en face ne pointait aucune arme vers eux, là par contre son bleu était foutu. De plus, il s'entendait plutôt bien avec quelques flics mais il n'irait pas dire lesquels surtout pas à Gemma. A tous les coups, elle se servirait d'eux pour l'atteindre le lui et il en était hors de question. Lorsqu'elle se leva en s'énervant il ne pu s'empêcher de rire. La pousser à bout pour avoir des aveux, en voilà une bonne idée.

- De l'argent et puis quoi encore ? Tu sais combien je me fais en tant que légiste pour la crime ? Je n'ai certainement pas besoin d'argent salit venant de toi ou de quelqu'un d'autre. Justement Gemma ! Où ils trouvent ces armes ? Tu as déjà remonté une piste et serrer le mec qui fournis les armes à tous ces gosses dans la rue ? Et moi je savais que tu comprends que ce qui t'arrange.

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 Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire

Mon dieu, le médecin légiste en avait un de ses caractères. Je restais même scotchée par ses répliques, et son répondant. Et entre nous, je le trouvais horriblement mignon quand il s’énervait de la sorte, et je ne pouvais m’empêcher d’avoir le sourire au coin de mes lèvres. Je pense qu’avec lui, j’étais mal barrée pour lui demander quoi que ce soit, et encore moins falsifier une enquête.

Je me levais, et toujours en gardant mon sourire, je lui répondais :

GEMMA _ « Chuuuut » disais-je en déposant mon index sur ma bouche… J’en avais marre de l’entendre râler, et de faire son bon samaritain. J’avais compris le message, je ne pourrais pas compter sur lui. « Tu ne devrais pas t’énerver pour si peu, mon beau. Mais dis-toi que le jour où tu auras un problème ne compte pas sur nous pour te tendre la main. » Je le regardais droit dans les yeux, et non, ceci n’était aucunement une menace. Mais en tout cas, j’espérais pour lui, qu’il n’aura jamais affaire à un dingue qui lui veut du mal, ou alors, sur sa pauvre petite femme parce que là, croyez-moi, je ferais en sorte que la patrouille traîne pour intervenir.

Son baratin me donnait l’envie de lâcher un grand soupir. J’ignorais combien il touchait par mois, mais, entre nous, je voudrais bien son salaire contre ma misérable paie. Cherchez la logique, un homme qui glande toute la journée derrière un bureau gagne bien plus qu’une pauvre fliquette qui – chaque jour – met sa vie en danger. Chaque intervention, chaque arrestation, à chaque moment, je pouvais me faire exploser la cervelle, mais ce n’était pas pour autant que je vivais sur l’or. Au contraire, j’avais énormément de problèmes financiers, alors oui, j’étais peut-être une sale corrompue, mais, grâce à cet argent, cela me permettait de souffler un peu.

GEMMA _ « Pourquoi le ferais-je ? » Je fonçais les sourcils. « Ce gamin. » je pointais du doigt ce pauvre petit gamin « c’est grâce au marchant d’arme que tu l’as eu, et que tu as un peu plus de boulot alors, les arrêter serait complètement dingues…. Sans que tu demandes quoi quoi que ce soit, ils pimentent notre vie et c’est CA qui est excitant » Je lui tournais le dos pour diriger vers la sortie. Avant que je disparaisse et que je prenne la porte, je me retournais, et je terminais par « Un jour, tu me remercieras et une dernière chose, ta femme est merveilleuse belle, ce serait tellement dommage qu’il lui arrive quelques choses » Je lui faisais un clin d’œil toujours en gardant ce sourire diabolique.

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Gemma & Nathan.

Nathan ferma la bouche en haussant les sourcils l'air surpris lorsque Gemma posa son index sur sa bouche. C'était quoi la prochaine étape ? Elle faisait tout voler de son bureau pour qu'ils puissent s'y allonger ? Non, elle n'était quand même pas au point de le soudoyer avec une partie de jambes en l'air ? Lorsqu'elle se mit à parler, Nathan balaya sa main pour poser les deux siennes sur son bureau tout ne détournant pas son regard du sien bien au contraire.

- Je serais toi avant de parler, je me demanderai s'il n'y pas ici des caméras car là ce que tu viens de dire, c'est pas vraiment digne d'un bon flic. Tu sais, je n'ai pas besoin que tu me tendes la main d'ailleurs je me demande assez où tu as mit le doigt que tu as posé sur ma bouche et ça me laisse perplexe.

Il lâcha un sourire, c'était plus fort que lui et honnêtement il espérait que si un jour il avait un problème et bien ça ne serait pas elle qui serait en charge de l'affaire, car il n'avait pas confiance en elle. Mais depuis le temps où il travaillait pour la police il savait que si jamais il avait besoin et bien il pourrait tout simplement mettre qui il voulait sur l'affaire, comme Mia et il ferait tomber Gemma si elle lui cherchait trop des noises. Pour ce qui était du montant de sa paye et bien il estimait que c'était mérité. Après tout, il avait fait de nombreuses années d'études. Il était un médecin à part entière. D'ailleurs, si Gemma se vidait de son sang devant lui, il savait exactement comment la sauver. Est-ce qu'on pouvait autant en dire d'elle ? Pas vraiment. Le truc, c'est que les légistes étaient un peu trop comparer à des bêtes de foire mais ils étaient simplement plus intelligent que la moyenne et ça la dépasser sûrement. Nathan fronça ensuite le visage, plus elle parlait et plus il l'a trouvé complètement folle.

- Quoi ? Tu es entrains de dire que des gens qui meurent c'est bien pour pimenter ta vie ? T'es vraiment sérieuse ? J'aurais largement préféré faire carrière dans un hôpital bien tranquillement au chaud, tu vois.

C'était officiel, cette femme le dépassait complètement. C'est lui qui allait finir dingue si elle ne quittait pas tout de suite son bureau. Et hop, la voilà qui tourne le dos débitant encore un débit de bêtises mais cette fois Nathan ne rigolait plus.

- Continus tes menaces autant que tu voudras, le jour où ton corps se retrouvera sur une de ses tables, je me ferais un plaisir de te disséquer pour prouver ta culpabilité. Au fait, avant que tu partes, ton mari sait qu'il a épousé une dingue ? Je serais pas étonné qu'il aille voir ailleurs pendant que tu passes ton temps à jouer les flics ripou.

Nathan se rassit à son bureau plutôt fier de lui. Il n'avait absolument aucune idée de ce qui pouvait se passer dans son couple et il s'en fichait comme de son premier biberon mais si elle pouvait faire mal pourquoi ne le pourrait-il pas en retour ?  

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 nathan peñali & Gemma

 Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire

Qu’il y ait des caméras ou non, qu’est-ce que cela changeait ? Je n’étais pas en train de l’agresser physiquement, et je doute que les caméras soient dotées de micro alors, devais-je m’en inquiéter de sa petite menace ? Non, aucunement. Peu importe ce qu’il me disait, ou ce qu’il comptait faire, je n’avais aucune craindre à ce niveau-là. La caméra pouvait filmer tout, et n'importe quoi, car de toute manière, j’avais la possibilité de traficoter cette fameuse caméra, alors que lui ? Que pouvait-il faire ? Il ne connaissait rien du monde qui nous entourait, et encore moins, à qui, il avait à faire.

Je souriais, en fait,  je n’arrivais pas à m’en défaire de mon sourire. Cette situation m’amusait au plus haut point.

GEMMA _ «  ouais, et quoi ? Ce n’est pas des caméras que tu devrais poser petit malin, mais des micros. »

Je lui faisais un clin d’œil. Voulait-il absolument savoir où j’avais mis mon doigt ? Et puis, c’était quoi cette réflexion ? Étais-je en train de sucer mon doigt ? Je ne pense pas. Je lui avais juste fait un chut comme on le faisait pour un enfant de cinq ans.

Qui le retenait ? Personne. Alors qu’il y aille dans un hôpital bien tranquillos, et ainsi, j’aurais la paix. En fait, je n’attendais que ça, qu’il dégage et qu’il laisse un moins que rien gérer ce service.

GEMMA _ «  non, non, non, rectification … Ce n’est pas pour pimenter MA vie, mais LA nôtre mon cher. » Tourner le dos à quelqu’un, c’était impoli et d’ailleurs, on ne tourne jamais le dos à une proie. Je pourrais lui sauter dessus, et lui arracher les nerfs du cou avec mes dents «  Tu devrais démissionner et faire carrière dans un hôpital bien tranquillement au chaud, comme tu le dis si bien parce qu’ici, tu risquerais de te faire plus d’ennemis, que tu ne le crois. »

Je n’avais pas peur de lui, et encore moins de ses petites menaces à deux balles. Bien évidemment, le fait qu’il me traitait de dingue, et qu’il osait faire allusion que mon époux allait voir ailleurs, me déplaisait, mais ce n’était pas pour autant que je lui montrais le moindre signe de faiblesse.

GEMMA  _ «  Hummm, rien qu’à l’idée que tu pourrais me toucher, m’excite déjà. » Lui disais-je en faisant semblant de trembler mes mains… Il avait  l’air d'être fier de lui, mais  rapidement, je reprenais le commandement, en lui prouvant que ses dires ne me touchaient pas.  «  ooooh non, mon mari me trompe ? » disais-je en jouant la pauvre petite femme malheureuse et pleurnicheuse. «  Désolée, je dois y aller, c’est … oh … non c’est trop ….  Mon mari est un salaud ….  Oh mon dieu » Je sais, j’aurais dû faire carrière dans la comédie… J’avais un don pour tout ça… Bref, je lui tournais les talons, mais avant ça, j’apercevais une pile de dossiers qui étaient certainement classés, et archivés alors d’un geste vicieux, je les faisais tomber. «  A très bientôt, Nathan et prends bien soin de ta petite Joséphine … une perle précieuse est vite perdue »  comment ai-je su que sa petite femme se prénommerait Joséphine ? La question est pourtant si simple à répondre. J’étais flic, un flic qui n’hésitait pas à fouiner dans la vie des gens pour mieux les atteindre par la suite. Tout en partant, je chicanais : «  TIC TAC TIC TAC .... » Le compte à rebours était enclenché ...

Oui, j'étais complètement à la masse.

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Une sombre affaire de poulet.  

Gemma & Nathan.

Gemma ne tournait pas rond et Nathan était convaincu qu'elle avait des problèmes bien plus grave qu'elle ne le laissait paraître. Peut-être qu'il avait vu juste et qu'elle avait des problèmes de couple. Peut-être que c'était trop dur d'être flic et trafiquante en même temps ? Peut-être qu'elle sentait également que la balance pour elle était sur le point de se renverser. Quelque part, c'était triste pour elle mais elle n'était pas obligée de gonfler Nathan avec ça. Jamais il ne falsifierait un dossier, point à la ligne. Il acquiesça lorsqu'elle parla de micro, il était lasse de lui répondre. A ce moment précis, il ne voulait qu'une chose qu'elle quitte son bureau et qu'elle aille pleurer ailleurs.

- Hélas, je suis le meilleur dans mon domaine et je ne pense pas que tu sois la meilleure dans le tient. Tu devrais aller demander à ton chef de brigade lequel de nous deux et le plus important.

Parce que oui, ça serait difficile de le remplacer. Peu de gens acceptaient ou voulaient tout simplement se taper encore six ans d'étude après les dix obligatoires pour devenir docteur. En plus tout ça pour s'occuper de cadavres. Non, c'était une vocation et rien d'autre. De plus, au fil des années, Nathan avait acquis une certaine expérience, les enquêtes étaient en général rapide lorsqu'il mettait son nez dedans. Alors il n'avait vraiment aucune crainte de se coté là, à moins qu'elle se tape le boss et quelque part, ça ne l'étonnerait même pas que ce soit le cas. En plus, vu sa réponse lorsqu'il évoqua les pseudos tromperies de son mari ne faisait que confirmer cette théorie.

- Tu es désespérante, j'ai presque pitié de toi.

Gemma fit tomber une pile de dossier et Nathan commençait à sentir l'énervement être omniprésent dans la totalité de son corps et pour sûr cela n'annoncer rien de bon pour elle, pour lui, pour toute la brigade. Lorsqu'elle prononça le prénom de sa femme s'était trop pour lui et il frappa son poing avec une certaine violence sur son bureau avant de se mettre à jurer en espagnol, sa langue natale. Si elle n'avait pas été une femme, il l'aurait frappé. Certainement en plein visage, ça ne lui arriver pas souvent mais sa femme était un sujet plutôt sensible à ne pas aborder. Alors qu'elle quittait son bureau il continua de parler en espagnol lui jurant que si elle revenait remettre les pieds ici, il la ferait coffrer pour de bon cette garce. Il se fichait bien qu'elle ne le comprenne pas. Il se fichait en général de savoir si les gens le comprenaient ou non, ce n'était pas son problème.   

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