AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous voulez vivre à center bay ? sans trop payer ?
cette colocation devrait vous ravir !

jouer de la musique est votre passion, venez rejoindre ce groupe de musique.
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide]

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyMer 27 Sep - 20:16

    Tout le monde le sait, en fin de semaine plus que jamais, boire un petit coup, c'est agréable. On célèbre le vendredi, on rend hommage au samedi... L'antique dieu grec Dionysos se complait dans les beuveries, même à l'heure actuelle.
    Depuis tout jeune, Alcide aime la bière. On ne peut pas dire qu'il ait été élevé au houblon, mais c'est un breuvage qu'il a découvert et apprécié très tôt. Aujourd'hui, l'homme apprécie toujours le savoir-faire des maîtres-brasseurs, bien que le pays ne compte pas de formidable cuvée. Heureusement que l'importation existe.

    Ce soir, bien que ce ne soit pas encore tout à fait la fin de semaine, Hackman avait envie - ou besoin ? - d'une bonne bière fraîche, histoire de s'hydrater un peu et il avait envie d'en boire une au fût, dans un café. Ce n'était ni tout à fait habituel ni tout à fait inhabituel. Mais de temps en temps, autre chose qu’une bouteille de sa propre cave, cela changeait beaucoup de choses.

    Déjà l’ambiance… dans un café, on peut aller seul, on trouvera toujours quelqu’un avec qui lier la conversation. Il suffit de demander du feu ou de s’intéresser au contenu du verre et hop, la conversation se lance d’elle-même : viennent ensuite les échanges traditionnels de prénoms, de quelques informations sur les vies respectives et puis on se retrouve finalement à s’offrir des verres mutuellement sans même savoir ce que fait l’autre dans la vie.

    Tout cela a son charme. Hackman entra dans le café en ayant déjà en tête l’image du verre qu’il allait prendre, une vraie chope d’un demi-litre, d’une bonne bière bien blonde et bien fraîche.
    Il s’installa au comptoir, passa sa commande et regarda autour de lui. Il n’était que vingt heures, peu de personnes étaient déjà de sortie. En tout cas, très peu de jeunes. Et c’était très bien comme cela : face à la jeunesse, le quinquagénaire était parfois un peu déstabilisé, lui qui n’avait pas exactement les mêmes préoccupations ni les mêmes centres d’intérêts. Cela dit, les exceptions existaient.

    Ayant reçu son verre, l’homme le porta à ses lèvres, respirant le parfum houblonné du divin liquide, puis il goûta la mousse légère. Une bière pression, vraiment, il n’y avait rien de tel. Du plaisir liquide. A l’état pur.

    A côté de lui, un type bien plus jeune était plutôt branché alcool fort, visiblement, et Alcide compte inconsciemment le nombre de verres à shot alignés devant le jeune homme. Il devait avoir commencé il y a au moins une demi-heure… et avait certainement quelque chose à oublier dans l’alcool… Alcide lui adressa la parole :


    [color:370b=teal"Hey… vous avez l’air d’avoir vachement soif !"

    Le quinquagénaire savait que son entrée en la matière n'était pas terrible, mais une petite voix au fond de lui le poussait à ne pas laisser ce jeune homme boire autant, surtout seul. Il y avait quelque chose de désespéré dans la solitude alcoolisé et Hackman n'aimait pas ça.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyJeu 28 Sep - 11:35


Où la bière coule à flots
Alcide Hackman & Spencer Cooper


Rien plus rien de va, la solution de facilité est de se réfugier dans l’alcool. L’autre fois, Casey m’avait initié au whisky. Elle avait réussi à briser la carapace que je m’étais forgé depuis tant d’années. On était devenu plus proche ce soir-là. Plus que je n’aurais cru que cela arrive un jour. Avant on se bouffait toujours le nez. Depuis rien plus n’était comme avant.

On dit que si l’on boit assez, on oublie tous ses soucis. J’avais hâte d’essayer. Ça tombait plutôt bien car je venais de toucher ma première paye décente. Mais au lieu de me chercher un appartement, je préférais me rendre dans un bar pour tester la théorie de l’amnésie. Il était à peine dix-neuf heures quand j’entrais dans le premier pub sur ma route. Vu l’heure, il aurait été plus judicieux que je me prenne à manger. Mais je n’avais pas faim. Je ne savais même plus quel jour on était et si demain je devais aller travailler ou non. Peu importe. Je m’installais au bar et commandais un premier shot… Puis un second... Un troisième… La vache ! L’alcool ça brûlait le gosier ! Et même après… Euh… Je ne compte plus mes verres, j’avais toujours autant de mal à avaler ce breuvage de barbare ! Je sentais ma tête se faire lourde comme prise dans un étau. Je regardais autour de moi. Je cherchais les toilettes. Mais bizarrement les murs avaient tendance à danser. Et ma vue se brouillait. C’était une blague ? Alors pour éviter les dégâts, j’attendais sagement sur mon tabouret que cela se passe. Je ne sais pas depuis combien de temps j’étais là. A mon arrivée, il y avait peu de monde. Là, le bar se remplissait. Et un homme d’un certain âge vint s’asseoir à mes côtés. Enfin je pense qu’il doit être plus vieux que moi. Avec ma vision qui me jouait des tours, j’étais dans l’incapacité d’évaluer. Et puis comme la prostituée de l’autre soir m’avait si bien dit, je n’y arrivais pas tout simplement.

L’homme m’adressa la parole. Enfin je crois que c’était à moi. Mais comme on était que deux au bar… « Ah vous croyez ? » Bon il n’y a pas, là je devais vraiment me rendre aux toilettes si je ne voulais pas faire dans mon pantalon. Je descendis délicatement mais pas assez le tabouret car je manquais de me tôler sur la serveuse qui fit tomber son plateau par terre. Heureusement que ce dernier était vide. «  Oh pardon ! » Elle me montra le chemin des wcs. Je tentais tant bien que mal d’aller à ma destination. Les murs dansaient toujours autant. Quelle poisse ! Et en plus de ça les tables m’en voulaient toutes. Elles me rentraient dedans. Ou c’était l’inverse ? J’avais soudainement la nausée. Je sentis quelqu’un m’aider à me vider au-dessus de la lunette. Incapable de me relever, je m’asseyais par terre et fixais mon ange gardien. Oh ils étaient plusieurs ! Et ils avaient tous la même tronche dit donc ! C’est drôle ça… « Hey mais t’es le mec du bar ! » Ah bah j’étais content d’en avoir reconnu un. « Oh vous êtes plusieurs ! Vous êtes combien là ? » J’essayais de compter mais je n’y arrivais pas. J’avais trop mal au crâne pour ça.

⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyDim 1 Oct - 15:29

    Boire... un besoin vital de l'être humain, quand il s'agit d'eau. Mais qu'en est-il de l'alcool? Cela devait rester un plaisir occasionnel, si on voulait rester soi-même et rester à peu près sain d'esprit...
    Hackman avait toujours apprécié pouvoir boire un petit verre en compagnie d'amis ou de relations diverses. Quand il était jeune et aux études, il n'était pas rare qu'il se bourre la gueule avec d'autres étudiants, et même avec l'enseignante dont il partageait le lit plutôt régulièrement à l'époque. Ensuite, quand il avait commencé à travailler, les sorties dans les bars, entre collègues, avaient lieu de temps en temps, en fin de semaine, comme pour glorifier l'arrivée du repos dominical tant attendu et mérité... c'était lors de ces soirées-là qu'il y avait les concours de conquêtes, surtout au sein de l'équipe du White Collar dans laquelle était Alcide. Ce n'était certes pas une attitude d'adulte ni une attitude respectueuse de la féminité, mais la course aux conquêtes était de loin leur sport préféré à cette époque.

    Ce soir, rien de tout cela. Juste une petite envie de houblon qui s'était soldée sur quelques mots échangés avec un jeune homme légèrement trop imbibé.
    Lorsque le quinquagénaire lui parla, on aurait dit que le type ne pensait pas que c'était lui l'interlocuteur visé. Ensuite, il manqua de faire tomber un plateau plein de consommations... avant d'en faire tomber un, vide, heureusement.
    Hackman n'eut pas vraiment l'occasion de réagir. La serveuse avait indiqué au plus jeune où se trouvaient les commodités et, au bout d'un moment, ne le voyant pas revenir, Alcide fit un signe à la serveuse avant d'aller voir lui-même ce qui était en train de se passer.

    Et grand bien lui en prit. Jamais Al n'avait vu pareil carnage. Le jeune était à peine arrivé à tituber jusqu'à une toilette. Visiblement, il avait plus que besoin d'aide.
    Le vomi rebutait Hackman. Comme la plupart des êtres humains normalement constitués, la simple odeur de la gerbe lui soulevait le coeur. Mais bon, passant outre son dégoût, le directeur de l'IGPN vint s'occuper du jeune.

    Avez-vous déjà essayé de faire vomir quelqu'un qui n'a pas l'habitude qu'on lui enfonce des doigts dans la gorge? On risque de se faire mordre, pour commencer, c'est pour cela qu'il faut les enfoncer vite et bien. Ensuite, il faut retirer sa main à temps pour ne pas être couvert de gerbe. Là, c'est plus délicat, car chaque personne ne vomit pas à la même vitesse, si vous voyez ce que je veux dire...
    Heureusement pour Alcide, il n'eut pas à titiller trop longtemps l'arrière-gorge du jeune homme avant que ce dernier ne se vide de tout l'alcool ingurgité. Et il y en avait une fameuse quantité !

    Le jeune disait pas mal de conneries. Pour un peu, il avait l'air de se prendre la première cuite de sa vie. Alcide l'aida à se relever.


    "Venez avec moi, on va vous retaper. La serveuse a sûrement de quoi faire des miracles."

    En soi, venir avec Hackman ou rester là, le jeune homme n'avait pas plus que ça le choix... mais quand le quinquagénaire décidait de prendre quelqu'un sous son aile, il était prêt à beaucoup pour son protégé. Quitte à respirer la gerbe encore un peu.
    Une fois debout, Alcide soutint l'autre pour traverser le couloir. À les voir, on aurait pu croire qu'ils se connaissaient depuis longtemps, alors qu'ils venaient de se rencontrer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyMer 4 Oct - 11:01


Où la bière coule à flots
Alcide Hackman & Spencer Cooper


Perdre Kim est une épreuve dont je ne savais pas surmonter. J’avais l’horrible impression d’être retourné treize années en arrière. Le soir où maman donna son dernier souffle dans mes bras. Avez-vous déjà perdu quelqu’un qui vous est cher ? Je ne souhaite cela à personne. A l’époque du temps des études, je n’étais qu’un garçon extrêmement timide fuyant sans cesse la populace. Pourquoi ? Parce que j’avais trop souffert au lycée. Venant d’un milieu très défavorisé, maman avait réussi à m’inscrire dans une école de New York à environ une heure et demie de transport en commun de notre appartement insalubre. Dans un établissement où si tu as les moyens de payer ton inscription, on te prend pour une personne aisée et respectable. Maman avait mis le maximum d’argent de côté pour me payer ça afin que j’aie autant de chances que n’importe quel autre jeune de mon âge dans la vie. Seulement, une fois un camarade de classe m’avait suivi sans que je me le voie dans mon long périple pour rentrer chez moi. Il m’avait vu rejoindre ma mère, déjà sur le qui-vive de la prostitution. Au début ce garçon qui ne me voulait pas du bien avait lancé la rumeur dans tout le bahut comme quoi je payais des putes pour assouvir mes besoins sexuels. Que je n’étais pas capable d'avoir une petite amie normale comme tous les jeunes de mon âge. Je n’avais jamais rien dit à maman. Mais elle avait bien vu dans mon regard de chien battu que quelque n’allait pas à l’école. La pauvre avait tenté de s’habiller le plus respectablement possible afin d’aller voir mon directeur. Mais elle n’avait que des habits courts et voyants. Cela ne l’empêcha pas pour autant de faire son devoir de mère : protéger son enfant. Tout le monde sut alors qui j’étais. A partir de ce jour on ne m’appelait plus que « le fils de pute ». Aurore, ma meilleure amie à l’époque eut si honte qu’elle décida de ne plus m’adresser la parole. De ne plus m’approcher. Des bruits circulèrent comme quoi j’avais des MST. Que les filles devaient prendre garde à elles, que je n’étais qu’un pervers. Aurore n’a jamais su que je l’aimais bien plus qu’une simple amie. Que je n’avais jamais eu de petite copine. En réalité j’étais un des rares gars à finir le lycée puceau. Et contrairement à d’autres, je n’avais jamais embrassé de fille non plus.

Vu mon échec social flamboyant au lycée, maman m’inscrivit à la faculté du coin. Là-bas, personne ne me connaissait ni m’adressait la parole. Je passais mon temps à fuir les gens. Maman fut assassinée. Je stoppais net les cours pour chercher du travail. Ne surmontant pas la perte de ma mère, je vins m’installer à Island Bay. Lieu qui était chère pour cette dernière. Pourquoi ? Là encore une question qui demeurait sans réponse. Mais j’avais appris à aimer ce lieu. Je m’étais fait quelques amies parmi les putes. Dont Kim. J’étais très proche d’elle. Il y a quelques jours elle perdit la vie. Selon Gemma, elle est morte droguée. Je ne la crois pas. Kim n’était pas de ce genre-là.

Ce soir j’avais décidé de me bourrer la gueule. Une première pour moi. Espérant vivement que quand je dessoulerais ce cauchemar serait terminé et Kim de nouveau dans le monde des vivants. Mais c’était faux toutes ces conneries comme quoi l’alcool fait oublier les problèmes ! Je pensais sans cesse à ma meilleure amie et à son décès tragique. L’homme du bar était venu me rejoindre dans les toilettes et sans trop que je comprenne ce qui venait de se passer, il m’avait soulagé l’estomac. Etait-ce un magicien ? Il se rinça les mains et moi la bouche. Il m’aida à tenir debout et seul c’était devenu une tâche compliquée. Il me parla de serveuse et de miracles. Je me laissais faire. Le suivant jusqu’où on était auparavant : au bar. J’étais dans un état pitoyable. Et ne comprenait rien à ce que cet homme me disait. Je m’accoudais sur le marbre. Ma tête était lourde. Si lourde que je n’eusse qu’une envie : dormir. Mais où ? Je ne pouvais ni aller au Magic ni chez Gemma dans cet état-là. Quand ça ira un peu mieux, j’irai peut être décuver sur un banc ou dans une ruelle.

⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyMer 4 Oct - 12:33

    Chacun sait que l’excès nuit en tout. Mais tout le monde est, tout de même, toujours dans l’excès. Que ce soit une collection de quarante paires de chaussures, un besoin incessant d’adrénaline ou l’envie de repousser ses propres limites, dans la société actuelle, on était toujours dans le trop.
    Le jeune homme qu’Alcide avait aidé à se vider les entrailles était dans l’excès, ce soir. Excès de whisky, selon toute apparence. Un alcool bien trop fort pour le boire en shots, au rythme que le type avait dû suivre pour ingurgiter une telle quantité.

    Après un mot à la serveuse, celle-ci apporta un grand verre d’eau et un plateau contenant un sandwich et un kiwi.


    "Il va vous falloir encore avaler quelques petites choses… L’eau, c’est pour vous réhydrater, le kiwi pour les vitamines et le pain, pour vous caler l’estomac et vous permettre d’éponger de l’intérieur."

    Quand il était en faculté de droit, à Washington, Alcide et ses amis finissaient souvent par se retrouver ivres morts et dans des circonstances parfois quelque peu étranges. C’était à cette époque que, tous ensemble, ils avaient essayé de trouver des remèdes à l’ivresse, histoire de pouvoir boire encore un peu plus et un peu plus longtemps.
    Ce jeune homme lui rappelait un peu cette période de sa vie, à la différence près que lui était venu là tout seul, comme s’il avait eu besoin de cette solitude.


    "Je suis Alcide. Comment vous appelez-vous ?" Puisqu’il allait être son ange gardien providentiel pour cette soirée, il était peut-être intéressant de savoir au moins le prénom de ce jeune homme.
    Pour commencer, en tout cas. Car Hackman avait en tête d’essayer de savoir où habitait ce jeune homme, afin de le reconduire à bon port. Il n’était pas tard, mais ce n’était pas humain de laisser quelqu’un d’aussi torché rentrer chez lui seul. Et comme Alcide n’avait pris qu’une bière et qu’il était désormais à la citronnade, il était tout à fait logique et normal qu’il poursuive son opération de sauvetage jusqu’au bout.


    "Vous voulez que j’appelle quelqu’un ?"

    Qu’au moins une personne soit prévenue, ce ne serait pas mal. Pour la suite, il verrait bien en fonction de l’état du jeune homme et de sa capacité à être plus ou moins clair.
    "Dites-moi ce que je peux faire pour vous."

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyMer 4 Oct - 14:32


Où la bière coule à flots
Alcide Hackman & Spencer Cooper


L’homme parlait beaucoup. Beaucoup trop. Beaucoup trop vite. Je n’arrivais pas à assimiler ne serait ce que la moitié de ce qu’il racontait. La serveuse rapporta un plateau repas. Peut être que mon voisin avait faim. Mais si c’était le cas, alors pourquoi voulait-il me le donner ? Aïe aïe aïe ! J’avais trop mal à la tête pour réfléchir à quoi que ce soit ! Etant une personne bien élevée par ma maman je voulais le remercier quand même. « M’ci ! » Je n’avais pas conscience de ne pas être très compréhensible. Heureusement que j’accompagnais le geste à la parole en levant légèrement la main sur le comptoir. Je tentais de me redresser tant bien que mal. « Aïe ! » Qu’est ce que je faisais par terre moi ? Décidément, il se passait des trucs vraiment bizarres ici. Mon interlocuteur m’aida à me rasseoir convenablement en nous installant à une table. Déjà là, nous avions plus de tabouret mais des chaises. Donc un dossier pour mieux me tenir en place. Et puis si jamais je me rétalais encore, ce serait moins haut qu’au bar.

Je scrutais le plateau un moment avant de réagir à ce qu’il y avait vraiment dessus. Ma vision me jouait encore des siennes. Je regardais l’intérieur du sandwich qui était au beurre de cacahuète. Je souriais tristement en rappelant ceux que maman me faisait et mettait dans un petit sac en papier avec une bouteille d’eau pour mes repas du midi à l’école. J’en pris une bouchée. C’était bon. Il y a longtemps que je n’en avais plus mangé. Depuis le décès de maman plus précisément.

L’homme se présentait. Il se nommait Alcide. C’était drôle comme coïncidence ! Comme mon second prénom. Ce n’était pas un prénom bien courant. Je ne pus m’empêcher de lui sourire timidement. «  Moi ‘zi » Je bus une gorgée d’eau. Enfin un truc qui ne me brûlait pas la gorge ! « Spen’cer ! » Je commençais à avoir le hoquet. C’était bien ma veine. Je repoussais le sandwich ainsi que le reste. Mais Alcide m’encourageait à poursuivre mon repas. Je faisais donc ce qu’il me demandait tant bien que mal. Je n’avais pas faim. J’avais l’estomac noué pour Kim et barbouillé par l’alcool. J’avais peur de vomir encore.

Alcide me demandait s’il devait appeler quelqu’un. Mes yeux s’humidifièrent un peu. Non. Je n’avais plus personne ici. J’arrêtais net de grignoter. A peine j’avais réussi à prendre trois bouchées que plus rien ne passait. Je n’étais vraiment pas bien. Je m’avachis donc telle une loque délabrée sur la table. Mes paupières se faisaient lourdes. J’avais une grosse envie de dormir. L’homme me demandait s’il pouvait faire quelque chose pour moi. Honnêtement je ne voyais pas. Je ne voulais pas le déranger. J’avais déjà assez usé de sa gentillesse. « Lai-moi-quile » Je voulais qu’il me laisse en paix.

⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyJeu 5 Oct - 14:12

    Quand on ne sait pas boire, il ne faut pas boire. C’est la règle de base de toute sortie dans un café. Mais certains n’appliquent pas les règles.
    Ce jeune homme était allé très loin dans la consommation d’alcool et Alcide se disait que pour se bourrer la gueule comme ça, en restant tout seul dans un bar, il fallait que le type soit très très loin moralement. Ou tellement seul dans la vie que même pour boire, il n’avait personne. Dans tous les cas, ce soir, il avait Hackman.


    "Spencer ? Ok… On va faire en sorte que tout aille bien pour toi."

    Le jeune homme consommait peu à peu ce que la serveuse avait apporté, mais ce ne semblait pas être chose facile pour lui. Il devait être encore un peu barbouillé ou avait peut-être encore un peu du goût des vomissures dans la bouche.
    Le directeur de l’IGPN ne voulait pas laisser Spencer seul. C’était pour cela qu’il avait proposé d’appeler quelqu’un… et là, il comprit que ce jeune homme était peut-être réellement très seul. Il tomba sur la table comme s’il était blessé à mort.

    Alcide soupira. Spencer essayait de le faire partir. De deux choses l’une, ou bien le quinquagénaire acceptait et partait, ou bien il insistait un peu pour permettre à Spencer de se retaper quand même un peu. Que tout soit correctement fait, c’était ce qui importait le plus. Et qu’il n’y ait aucun risque que le jeune homme ait à subir des conséquences désastreuses dues à son état déplorable de ce soir.


    "Je te laisserai tranquille quand tu auras dessaoulé ou que tu seras rentré chez toi. Pas avant."

    Le ton était ferme. Hackman utilisait clairement son âge et sa prestance pour pousser Spencer dans ses derniers retranchements. Soit il appelait quelqu’un, soit il allait falloir opter pour une autre solution afin que Spencer puisse récupérer de cette soirée lamentable.

    "Si tu me promets de ne pas gerber dans ma voiture, je peux te reconduire chez toi, Spencer."

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyVen 6 Oct - 10:40


Où la bière coule à flots
Alcide Hackman & Spencer Cooper


Décidément cet Alcide avait décidé de bien m’enquiquiner ce soir. Je n’avais qu’une envie : qu’il parte pour me laisser tranquille. Mais au lieu de ça, cet homme préférait me coller jusqu’à ce que je dessoule ou rentre chez moi !? D’abord je n’avais même pas de chez moi. Cela fait trois ans déjà que je n’ai plus de logement à mon nom. Alors de ce côté là c’était foutu ! Kim avait accepté de m’héberger le temps que je gagne suffisamment ma vie pour me trouver un petit appartement. Malheureusement, on me l’a sauvagement arraché à la vie. Cette fille là ne souhaitait que sa liberté et on le lui a retiré définitivement ! Je ne pouvais donc plus rester chez elle. Ma meilleure amie n’était plus là. Et en plus de tout ça, sa maison était devenue inaccessible le temps de l’enquête. Etait ce pour ça que Gemma m’avait arrêté l’autre soir ? Parce qu’ils avaient trouvé mes empreintes chez Kim ? Bonne question ! Faudrait que je demande à la grande sauterelle quand je la verrai. Enfin si je suis amené à la revoir. Je n’étais pas très pressé de revivre l’expérience du plaquage de tronche au sol. Menotté encore ça ne me dérangeait sans plus. Ce n’était pas la première fois. Je me serais juste bien passé de recevoir des coups à la tête et dans le ventre. J’en possédais encore une cicatrise au niveau de l’arcade droite.

J’haussais les épaules. A défaut du chez moi que je n’avais pas, il ne me restait plus que l’option de dessouler. Combien de temps cela allait il mettre ? Je n’en avais aucune idée. Je grimaçais à cet ignorance. C’était une première pour moi. Je ne mettais encore jamais mis dans cet état-là.

L’homme décida malgré moi de m’emmener avec lui. Il ne me laissa pas le choix. Je n’étais pas habitué à sa façon de se comporter avec moi. Il agissait comme s’il était mon père. Je l’observais un instant. Il pouvait avoir l’âge de l’être effectivement. Et bien étrange soit il, j’aimais que cet homme se comporte de cette façon avec moi. Cela devait être génial d’avoir un papa. Je ne connaissais pas le mien.

En entrant de sa voiture, il me donna des consignes dont celle de ne pas vomir dans sa voiture. Je me laissais tomber lourdement sur le siège. Epuisé, je ne voulais qu’une chose : dormir. Je fermais les yeux. Je ne crois même pas lui avoir répondu à ce gentil monsieur…

⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyVen 6 Oct - 15:40

    N’ayant pas eu de vraie réponse ni réaction de la part de Spencer, Alcide avait embarqué le jeune homme dans son Audi. Les sièges de cuir étaient très confortables et il semblait que l’homme ivre les trouvait à son goût puisqu’il parut bien vite s’endormir.
    Hackman n’était jamais très bavard au volant, mais pour le coup, il n’avait rien à dire. L’autre dormait et c’était ennuyeux.

    N’ayant rien de mieux à faire et n’ayant pas l’adresse du garçon, Alcide alluma son autoradio dans lequel se trouvait un album de Bruce Springsteen. Il aimait cet artiste, il aimait sa voix et son style, sa musique et les paroles.
    Streets of Philadelphia passait, à volume suffisamment audible pour le quinquagénaire, sans que ce ne soit trop fort pour le sommeil de Spencer.

    La voiture filait dans la nuit. Le conducteur roulait prudemment, mais à bonne vitesse. Il ne supportait pas de se trainer derrière un poids lourd, mais il respectait toujours les limitations de vitesse en ville.
    Arrivant dans South Bay, le quinquagénaire regarda son passager. Installé comme il l’était, le jeune homme ne semblait pas son âge, on aurait pu le prendre pour un adolescent éreinté, ayant besoin d’une épaule pour le soutenir, ainsi que d’un cadre où il puisse se sentir en confiance.

    En y réfléchissant un peu, ce jeune homme rappelait à Alcide l’époque des études, mais surtout, il lui rappelait le fait que chaque jeune devait être protégé, pour ne pas sombrer, pour ne pas arriver à des cas extrêmes.
    Hackman se gara devant le numéro 386. Sa villa.
    Il n’y ramenait pas souvent des gens, pour la simple et bonne raison que c’était chez lui et qu’il tenait à garder sa vie privée. Mais ce soir, il n’avait pas vraiment le choix.


    "Spencer… eh… réveille-toi…"

    L’homme lui mit une main sur l’épaule, afin de ne pas trop le brusquer. "Je n’ai pas de chambre d’amis, mais le canapé est confortable."

    C’était bien la première fois qu’Alcide ramenait un jeune homme chez lui. On ne dira pas qu’il ne ramenait jamais personne, mais en soirée comme cela, c’était généralement des femmes qu’il invitait pour la nuit.
    Soit. Là n’était pas la question. L’homme avait juste décidé de rentrer chez lui pour s’assurer que Spencer n’allait pas avoir de soucis sur son chemin ou chez lui. S’il n’y avait personne à appeler, cela signifiait que personne ne l’attendait. Donc, il valait mieux prévenir que guérir. Qui sait de quoi est capable un homme ivre, en pleine nuit ? Au moins, ici, Hackman connaissait le terrain et pourrait veiller au grain.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyDim 8 Oct - 21:49


Où la bière coule à flots
Alcide Hackman & Spencer Cooper


J’ai dû avoir une petite absence. Je me rappelais à peine être monté dans une voiture. Alors lorsque le conducteur s’était arrêté et venu me voir pour en descendre, je fis un petit sursaut. Il me parla de dormir dans le canapé. « Hum… D’accord… » J’étais à moitié dans les vapes. En plus de mon attitude, cela s’entendait à ma voix à peine audible. Je me frottais les yeux et suivit l’homme jusque chez lui. Il m’aida à m’asseoir dans son canapé. Wahoo ! C’est fou comme il pouvait être moelleux ! C’était bien la première fois que je m’installais dans un aussi confortable. Même « le diable », celui de mon groupe de musique que je formais avec Dean et Liv ne l’était pas à ce point ! Et dieu sait que si on le nommait comme ça c’était tellement qu’on s’y sentait bien qu’on n’avait plus envie de rien faire autre que de s’y prélasser dedans. Ne tenant plus debout, je m’allongeais donc. Alcide m’apporta une couverture et me borda. Tel un père qui le ferait avec son enfant. Je me suis rendu compte lors de cette soirée que la présence de mon papa me manquait plus que je n’aurai cru. Mais qui était il ? Le verrais je un jour ? Et si je le retrouvais, m’accepterait il enfin dans sa vie ? « M’ci… » Je crois que je me suis rendormi aussi sec. Je n’avais plus le moindre souvenir pour le restant de la nuit.

Au petit matin, afin… Plutôt vers la mi ou fin de matinée !? Je n’avais pas ma montre et mon téléphone était déchargé donc en fait je m’avais aucune idée de l’heure qu’il puisse être à mon réveil. Quoiqu’il en soit, je me levais avec une migraine horrible. Je n’ai pas su me mettre debout tout de suite tant ma tête me faisait mal. La vache ! Un homme vint s’asseoir face à moi. Je me rappelais de lui. En revanche, j’ai beau regarder tout autour de moi, j’ignorais où on était. « Bonjour. Heu... Alcide c’est bien cela ? Je peux vous appeler par votre prénom ? » Je me rappelais de ce fait. C’était mon second prénom donc cela m’avait marqué. «  Merci pour hier soir et cette nuit. Je… Je vous avoue que… » Aïe aïe aïe ma tête ! Je me la claquerais bien contre le mur ! « Je ne me rappelle plus trop ce qu’il s’est passé. » J’avais honte de lui demander de me rafraîchir la mémoire. J’avais peur qu’il m’apprenne des choses que j’aurai faites et dont j’aurai terriblement honte pour le restant de mes jours. « Vous avez des enfants ? » Pourquoi lui posais je cette question de suite ? Sans doute à sa façon d’être à mon égard, il ne pouvait être que papa. Un bon père aimant. En revanche j’ai beau observer sa décoration, je ne trouvais aucune photo. Quel genre de père ne possède pas au moins un cliqué de ses propres enfants ? Cet homme m’intriguait.

⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyDim 15 Oct - 11:33

    La nuit avait été mouvementée. Alcide n’avait pas pu dormir sur ses deux oreilles étant donné qu’il ne pouvait pas ne pas s’inquiéter pour le jeune homme qui dormait sur son canapé.
    C’était la première fois qu’Hackman accueillait comme ça un inconnu de sexe masculin. Autant il lui arrivait régulièrement de ramener des filles, autant là, il était dans le flou le plus total.
    Dans sa chambre, le quinquagénaire avait laissé la porte entrouverte, afin d’être prêt à agir si cela devait s’avérer nécessaire… mais il ne s’était rien passé. Tout au plus avait-il entendu ronfler. Ce qui, en soi, n’était pas grave du tout.

    Levé à sept heures, par habitude, l’homme était descendu en essayant de ne pas réveiller son « invité ». Après s’être douché, il avait préparé un essuie et un gant de toilette pour Spencer, puis il avait bu son café et lu le journal, à son aise, puis était allé dans son bureau pour geeker un peu. Pas de console ce matin, puisque le salon était occupé et qu’il ne voulait pas faire de bruit.

    Il était près de onze heures lorsqu’Alcide entendit du bruit au salon. Embarquant deux tasses de café, il vint s’installer dans la pièce où se trouvait Spencer et lui tendit un café.


    "Pas de souci, Spencer. Il ne s’est pas passé grand-chose. Et je ne vous ai pas violé ou forcé à quoi que ce soit, vous pouvez être rassuré."

    Il avait dit cela avec le sourire. Si le jeune homme ne se souvenait de rien, il y avait des chances de paniquer, alors autant être rassurant dès le départ, c’était bien plus sympathique pour le jeune homme… bien qu’Alcide eût sans doute apprécié jouer le jeu d’une blague idiote en faisant croire des conneries à Spencer puisqu’il avait ce qu’on appelle un trou noir au sujet de la veille… Mais non, il ne le connaissait pas, alors, il valait mieux ne pas jouer à ce petit jeu-là. On ne savait jamais comment les gens étaient capables de réagir…

    Spencer posa alors une question des plus étonnantes, dans le sens où Alcide ne s’attendait pas vraiment à être interrogé là-dessus. Il aurait plutôt pensé devoir répondre à toute une série de questions à propos de la veille… Mais non.


    "Non, je n’ai pas d’enfant. Et je suis célibataire. Mais je ne vis plus chez mes parents, comme vous pouvez vous en rendre compte. Cela dit, même si vous êtes beau garçon, je suis au regret de vous dire que je suis hétérosexuel et pas du tout attiré par la virilité. Même pas par la vôtre."

    N’ayant pas la moindre idée de là où Spencer voulait en venir, l’homme préférait donner une tournure un peu ridicule à ses propos. Une façon comme une autre de cacher le fait que le sujet des enfants était assez sensible pour lui qui ne rêvait que d’être papa un jour. Il s’était déjà souvent imaginé tenir un bébé dans les bras. Et pas n’importe quel bébé, non, il voulait le sien. Ou la sienne. Peu lui importait de donner naissance à une jolie princesse ou à un petit beau gosse… Il était prêt à inonder de son affection tout môme issu de lui.

    "Comment vous sentez-vous ? Vous voulez manger quelque chose, peut-être ? ou vous rafraichir ?"




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyLun 16 Oct - 13:28


Où la bière coule à flots
Alcide Hackman & Spencer Cooper


Je vais finir par croire en la bonne étoile. Apparemment j’avais trouvé cette nuit mon ange gardien. Alcide semblait être un homme bien sympathique et généreux. Maman me veillait de là-haut. Elle me le prouva cette nuit encore en mettant l’homme grisonnant sur mon chemin. En revanche, je devais admettre que j’avais un peu de mal à le suivre lorsqu’il me parlait. J’en restais bouche bée quand il vint à parler de viol. Mes joues s’enflammèrent. Je n’étais pas prêt à papoter sexe que cela soit avec lui ou une autre personne. Ma seule exception était ma correspondante Crazy Mermaid à qui je me confiais à cœur ouvert. Il faut dire aussi qu’être sur son téléphone ou devant un écran d’ordinateur et ne rien que pianoter les touches pour discuter m’aider grandement. Je n’avais personne face à moi. Je ne savais même pas à quoi ressemblait mon amie virtuelle. Blonde, brune ou rousse. Petite ou grande. Maigre ou rondelette. J’ignore totalement à quoi elle ressemblait réellement. « Oh ! Euh… Okay cool alors ! » J’esquivais tant bien que mal un sourire qui cachait nullement mon malaise face à l’orientation que prenait notre discussion. Mon dieu je n’avais qu’une hâte : c’était partir de là. Mais pour aller où ? J’étais à la rue depuis le décès de Kimy. Et je ne possédais pas assez d’argent encore pour pouvoir me trouver un appartement.

Cependant une question me trottait dans la tête en ne voyant nullement part des photos de cet homme. Avait il une famille ? Selon ses dires, Alcide ne possédait aucune attache. Je baissais les yeux au moment où il mentionnait le mot parent . Maman me manquait atrocement. Malheureusement je ne la verrais plus. Quant à papa… Je devais bien en avoir un. Mais où était il ? C’est fou de penser qu’un être humain dont on ignore l’identité puisse autant nous manquer. Et pourtant c’était le cas avec mon paternel. Malgré le fait qu’il nous ait abandonné maman et moi, je ne lui en voulais pas. Je voulais juste savoir pourquoi. «  Je… Euh… Je ne suis pas attiré par les hommes non plus. » Je n’étais pas à l’aise de parler de ces choses là. Je bus la tasse de café qu’il m’avait gentiment offert et me levais pour partir quand il demanda de mes nouvelles et si j’avais faim ou voulais me rafraichir. « Hum. Mal à la tête. Mais je crois que c’est normal vu les circonstances non ? » Il y a une première à tout. Ma cuite de la veille en faisait partie. J’étais totalement paumé sur ce que je devais faire : accepter ou non de prendre un truc à manger. « Si vous avez une tranche de jambon ou autre, peu importe oui. » Avant de changer finalement d’avis. « Euh non ! Je préfère prendre une douche si cela ne vous dérange pas. » Je rêvais d’une bonne douche. J’ignore quand j’aurai l’occasion d’en reprendre une. Je n’étais pas un garçon sale en temps normal. C’était juste que là, depuis la mort de ma meilleure amie, je n’avais plus accès à une salle de bains et cela me rendait malade. Mes habits sentaient le vomi. Ca me dégoûtait. Au fait, je ne voyais pas mes affaires de rechange. « Je n’avais pas un sac de sport avec moi hier soir ? » Où l’avais je mis ? Super ! Je l’avais perdu ! Je n’avais même plus un slip de rechange. Pfff !

⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyMer 18 Oct - 13:19

    Il n’y avait pas grand-chose à faire ni à dire. Le jeune homme présent chez Alcide avait la gueule de bois et c’était tout ce qu’il fallait savoir et retenir. Il avait l’air tellement perdu… Ce type avait en lui quelque chose d’attendrissant. C’était assez bizarre de ressentir ce genre de tendresse pour une autre personne qu’une femme. Mais ce n’était pas non plus la même chose, c’était une autre forme de tendresse, difficile à expliquer.
    Hackman avait comme envie d’aider ce jeune homme à se sentir mieux. Lui offrir le gîte et le couvert, c’était la moindre des choses. En plus de cela, le quinquagénaire aurait volontiers proposé d’autres aides, mais il ne savait pas bien ce qu’il pouvait proposer. Le jeune homme était, après tout, un simple inconnu ramassé ivre dans un bar. Il y avait mieux comme situation… Mais ça avait attiré l’attention d’Alcide de savoir que ce garçon n’avait personne à appeler pour venir à son secours.

    Le directeur de l’IGPN avait tenté quelques blagues, mais apparemment, son invité n’avait pas exactement le même sens de l’humour que lui. Ou alors il aurait dû montrer directement qu’il blaguait, pour ne pas laisser planer le moindre doute.


    "Ne soyez pas mal à l’aise… Il faut toujours que je dise des conneries, c’est plus fort que moi. Mais au moins on peut être sûrs l’un et l’autre qu’il n’y aura pas de dérapage. " Haussant les épaules avec un sourire innocent, il ajouta : "J’aime trop les femmes."

    Spencer avait mal au crâne. Il semblait aussi, vraiment, n’en être qu’à sa première cuite. Ça lui donnait un air encore plus jeune.

    "C’est pour éviter les maux de tête que je ne bois pas trop d’alcool fort. La bière, ça remplit plus et plus vite, du coup, on boit moins et on arrive à s’arrêter à temps pour que la tête ne soit pas comme un seau le lendemain." Il avait un peu l’impression de donner des conseils comme le ferait un grand frère, à ceci près que vu la différence d’âge, Alcide aurait plutôt pu être son père ou son oncle.

    "Allez prendre une douche. Je vais préparer un petit truc à manger."

    Histoire de ne pas laisser ce jeune homme l’estomac vide. La douche le rafraîchirait et lui ferait du bien. Pour le repas… Alcide venait d’apprendre que ce garçon n’était ni musulman ni juif, ni végétarien. Il avait donc pratiquement quartier libre pour un plat.

    "Un sac de sport ? Euh… franchement, je ne sais pas. Je peux vous déposer au café tout à l’heure, si vous voulez aller vérifier sur place."

    Spencer était de corpulence bien plus fine qu’Alcide, mais l’homme avait tout de même déposé quelques fringues dans la salle de bain. Des sous-vêtements propres, un t-shirt et un jean avec une ceinture. "Prenez votre temps. Je vais téléphoner au café pour voir si votre sac s’y trouve."

    C’était la meilleure chose à faire, sans doute. Comme ça, pas de perte de temps. Pour le repas, il ferait un truc rapide, filet de poulet, riz et ratatouille de légumes, ça serait parfait. "Je vous ai aussi laissé de quoi vous occuper de votre dentition : brosse à dents et dentifrice. " Et comme s’il devait se justifier : "Il m’arrive assez régulièrement d’avoir des invitées pour la nuit."




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyMer 18 Oct - 21:51


Où la bière coule à flots
Alcide Hackman & Spencer Cooper


Alcide était assez bizarre mais surtout gentil et agréable. Au début lorsqu’il se mit à me parler de viol, je n’avais pas compris où il voulait en venir. Puis lorsqu’il m’affirma qu’il plaisantait, malgré mon malaise assez visible aux yeux de mon interlocuteur, je fus tout de même rassuré. Je lui fis un petit sourire en coin lorsqu’il insistait sur le fait qu’il aime la gente féminine. Avec le nombre de fois qu’il me le répéta, c’était bon, j’avais bien compris. Ou était ce sa façon quelque peu maladroite de me faire croire que je ressemble à un homosexuel ? A cette pensée, je devais absolument clarifier les choses. « Hum… Moi aussi vous savez. Même si… » Je m’interrompus. Alcide devait surement se demander quelle était la fin de ma phrase. « Euh… Je… Je n’ai pas vraiment… Enfin… » Je me mis à rougir en fixant ma tasse de café. Je n’avais aucune expérience avec les filles. Eternel romantique, j’attendais tranquillement dans mon coin qu’un jour une femme veuille bien de moi en tant que petit ami, puis comme époux avant de passer à l’acte. «  Je préfère vraiment aussi les filles. » Cet homme était d’une bonne écoute. Il avait un je ne sais quoi qui me disait que je pouvais me confier facilement à lui. Mais en même temps je refusais de l’ennuyer plus longtemps avec mes problèmes. Alcide avait autre chose à faire qu’à s’occuper d’un gamin paumé comme moi. Il avait d’autres chats – ou chattes – à fouetter.

Mon aîné me donna quelques conseils sur l’alcool. Sans faire de jeu de mots, ça se voit qu’il a de la bouteille en la matière. « D’accord. Merci. Je vais tenter de me rappeler pour la prochaine fois. » Ne sachant pas où se trouvait mon sac, je partis me doucher avec dans l’optique de remettre les habits que j’avais sur moi. Même si cela ne m’enchantait guère, je préférais ça plutôt que me retrouver tout nu devant cet homme. Arrivé à la salle de bains, je vis qu’il avait préparé des vêtements à côté de sa fameuse brosse à dents et de son dentifrice. Je souris à cette attention.  Je pris donc ma douche. Je restais un petit moment sous l’eau. Profitant de l’odeur du savon sur ma peau. Ca faisait un bien fou. Je me brossais aussi soigneusement les dents après m’être essuyé. Avoir l’haleine fraîche grâce à la menthe verte, ça aussi ça faisait du bien. Et cela sera beaucoup plus agréable pour papoter avec mon ange gardien. Je me permis ensuite d’utiliser les habits qu’il avait mis à ma disposition. Heureusement qu’Alcide avait pensé à la ceinture, sinon le pantalon me tomberait sur les chevilles. Pas que mon aîné soit gros, bien au contraire. Il était seulement plus costaud que moi.

Suite à ma toilette, je revins au salon de mon hôte. «  Je vous remercie pour tout. Vous êtes mon ange gardien je crois bien. Sans vous je ne serais peut être pas sorti indemne de ce bar. »

⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] EmptyLun 23 Oct - 22:02

    Pour quiconque ne le connaissait pas, Alcide pouvait effectivement paraître un peu bizarre… ou en tout cas plutôt inhabituel. Déjà, un homme de cinquante-trois ans qui vivait parfois encore comme un adolescent attardé, ça portait à confusion… mais en plus, il avait régulièrement un humour cabotin pouvait facilement passer pour graveleux. Bref, malgré son âge, il pouvait encore mûrir pour ce qui est du caractère.
    A côté de cela, sans se l’avouer, il agissait comme il aurait voulu qu’on le fasse avec lui s’il avait été dans la situation de Spencer. Un jeune homme paumé… qui n’était jamais passé par une phase où la réalité semblait échapper totalement ?

    Hackman s’était rendu compte d’un léger malaise quant au sujet des filles. De deux choses l’une, soit ce garçon n’avait jamais approché une fille et n’en avait jamais connu « de près », soit il était en plein questionnement concernant son orientation sexuelle. Dans tous les cas, Alcide ne pouvait guère l’aider à prendre pied dans un sujet pour lequel le jeune homme ne semblait pas prêt à se lancer. Et puis Spencer de conclure par l’affirmation qu’il aimait les filles.


    "Merde ! ça fait de vous un concurrent, alors ?"

    L’homme rigolait, bien sûr, mais il cherchait à détendre un peu son invité. Après tout, il n’allait pas le mettre plus mal à l’aise qu’il n’était déjà avec cette histoire d’alcool… Pour l’instant le sujet des raisons de cette cuite mémorable. Hackman avait décidé de laisser Spencer aborder le sujet s’il le désirait.

    L’ayant conduit à la salle de bain, le quinquagénaire profita de ce petit moment pour appeler le bar et demander si le sac de sport de son protégé n’avait pas été retrouvé. Comble de chance, c’était la serveuse de la veille, la ravissante Cassidy, qui avait trouvé et mis de côté l’objet. Alcide sourit. Pour un peu, il pourrait avoir un rencard avec elle.
    Une fois le téléphone raccroché, le directeur de l’IGPN réfléchit à ce qu’il pourrait bien préparer comme en-cas pour que Spencer n’ait pas le ventre vide. Ouvrant le frigo, il analysa rapidement le contenu et décida de préparer un plat à la mode asiatique.

    Il prit son wok et le fit préchauffer doucement tandis qu’il préparait, dans un sachet de congélation, une marinade d’huile d’olives, d’ail et d’oignon émincés, avec quelques herbes aromatiques et de la sauce soja. Il coupa deux filets de poulet en fines lanières qu’il mit dans le sachet, qu’il ferma avec un clip avant de malaxer le plastique pour que chaque morceau de poulet soit imprégné de cette préparation.
    Ce mélange arriva dans le wok, bientôt rejoint par des légumes débités en fines lamelles : courgette, carottes, champignons frais. Alcide ajouta un filet de sauce soja, un autre de sauce d’huître, des épices, puis il mit un couvercle et laissa cuire. Pendant ce temps-là, il prit un sachet de mélange de riz bio et le fit cuire dans de l’eau agrémentée d’un soupçon de curry et de curcuma.

    Il finissait d’égoutter le riz lorsque Spencer revint de la salle de bain, vêtu des fringues d’Alcide. L’homme avait du mal à croire qu’il pouvait avoir ce rôle-là, mais bon…


    "Si j’étais un véritable ange gardien, je ne vous aurai pas refilé un caleçon à carreaux, c’est un peu has been, vous ne trouvez pas ?"

    Coupant la taque vitrocéramique, Alcide se lava les mains avant de venir vers Spencer.

    "J’ai une bonne nouvelle pour vous : le sac de sport est bien resté au café. La serveuse d’hier soir vous l’a gardé bien au chaud… Vous voulez que je lave vos vêtements ? Je dois faire une machine… Et je dois avouer que je n’oserais jamais vous laisser sortir vêtu comme ça." On aurait dit que chaque vêtement était au moins deux fois trop grand pour lui… Il faut dire, aussi, que le jeune homme était pratiquement filiforme. "Quand vous aurez faim, il y aura un wok au poulet et légumes. De quoi vous retaper pour de bon."


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] (#)   Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Où la bière coule à flots [Spencer & Alcide]
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
island bay ::    :: trash :: rps-
Sauter vers: