a fortunate meeting (ft. Bart)

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a fortunate meeting

Bart Danvers & Abby Llewellyn

U n week-end en montagne. Du sport, de l’air frais, de quoi se défouler et se changer un peu les idées. C’était tout ce dont Abby avait besoin, ces temps-ci. C’était d’ailleurs elle qui avait proposé l’idée à ses amis et si le temps en avait fait hésiter quelques uns, ils avaient fini par se laisser tenter. Grimper en intérieur c’est bien. C’est sécurisant, et surtout il y a du chauffage, mais en montagne, la vue était bien plus agréable. De toute façon, ni le temps frais, ni le plein air n’impressionnaient Abby. Son Pays de Galles natal était loin d’avoir un climat très clément et puis Abby, c’était une fille des montagnes. Sa petite ville natale était nichée au cœur du massif de Snowdonia et là bas, et si elle en était toujours revenue à l’escalade, elle avait testé à peu près tous les sports possibles, hiver comme été. Il fallait donc plus qu’un temps frais ou des risques d’averse pour impressionner Abby.

La première journée s’était passée à merveille et pour la première fois depuis un bon moment, elle avait réussi à se vider la tête. Dire qu’elle en avait oublié son satané ex qui la rendait marteau serait exagéré, mais elle l’avait au moins chassé temporairement de son esprit et était de meilleure humeur qu’elle ne l’avait été depuis quelques semaines. Le temps ne leur avait pas posé de problèmes non plus, et leur petit groupe s’était finalement agrandit lorsqu’ils avaient croisé le chemin d’autres amateurs de sports de montagnes, avec qui ils avaient finalement décidé de passer la soirée. Une fois tout le monde douché et changé, les traces de leur journée effacées, ils s’étaient donc retrouvés autour d’un feu de camp, chacun apportant de quoi boire et manger pour un petit festin improvisé – qui tournait, pour certain, plus en beuverie qu’en festin. Pas qu’Abby leur reproche, elle-même s’était récemment mis la tête tellement à l’envers qu’il lui avait fallu un moment pour remettre en ordre les événements d’une soirée rocambolesque, mais elle ne voyait pas ce week-end comme une opportunité de se prendre une nouvelle cuite. Elle comptait bien profiter de la journée du lendemain, autrement qu’en paressant sous la couette avec une gueule de bois. Et puis si Abby aimait bien boire, elle aimait encore plus manger. Pour une sportive de son niveau, elle avait d’ailleurs un régime alimentaire pour le moins inadapté mais jusque là ça lui avait réussi alors celui qui lui ferait changer ses mauvaises habitudes n’était pas encore né.

Une canette de bière dans une main, un paquet de marshmallow dans l’autre, Abby vint se laisser tomber près du feu tandis que d’autres vaquaient à leurs occupations. Certains étaient déjà couchés, seuls ou accompagnés, délaissant ainsi leur feu de camp et donnant à Abby tout loisir de venir se faire un encas nocturne. Elle piqua donc consciencieusement un marshmallow au bout d’une branche pas trop dégueulasse qu’elle avait trouvée, et entreprit de le faire griller, parfaitement indifférente aux allées et venues de ceux que Morphée n’avait pas encore capturé.

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(feat. bart & abby)

Quoi de mieux que de partir en plein air et de s'aventurer dans les montagnes ? La fin de semaine s'annonçait déjà remplie, et lui, il avait hâte de se changer les idées, de se remplir les poumons d'air frais, loin de la pollution et des bruits inutiles. Son seul véritable problème, c'est concernant son métier, de trouver un nouveau manager, pas facile dans cette petite ville. Alors, se retrouver ici, entouré d'arbres, ça l'aidera peut-être à oublier ce problème. Ils étaient une petite bande, tous prêt à s'éloigner de la ville et enfin se détendre. Oui, enfin, détendre, un bien gros mot. Bart ne comptait pas chômer, le kayak l'attend déjà de pied ferme. Pour l'heure, il avait passé la journée à marcher, à prendre des photos, enfin, pour certains d'entre eux, les moins habitués, c'est un peu un musée pour eux, une découverte, quelque chose qu'ils ne font pas très souvent, voir jamais. Durant leur expédition, ils ont fait la connaissance d'autres personnes, un peu comme eux, aventureux, voulant s’aérer l'esprit et dépenser de l'énergie en faisant de la montagne et autres sports. La soirée avait déjà bien débuté plusieurs d'entre eux, il n'avait pas réussi à retrouver certains de ses potes lui disant qu'ils allaient revenir. Il avait haussé les épaules, sûrement occupé à faire ce que Bart ne veut pas s'imaginer. Bière à la main, il marcha vers le feu de camp, quelqu'un d'autre y était déjà. Il s'assoit sur une bûche d'arbre et boit quelques gorgées. « C'est meilleur quand ce n'est pas trop brûlé. » Faisant référence au fait que la guimauve brûle assez rapidement sous le feu, il en avait tellement fait brûlé, qu'il était devenu expert dans cette matière, les marshmallows brûlés de Bart. Il lui sourit avant de prendre une grande respiration, rien que pour respirer le bon air, l'air légèrement frais, mais pas assez pour grelotter ou se couvrir totalement. Il jette un coup d’œil alentour de lui, il fait noir, mais il se sent tellement bien dans ce genre d'ambiance, à écouter la braise du feu, les hiboux huer dans la noirceur. Quoi de demander de mieux. Il se lève et il attrape une branche pas très loin, il prend son canif et arrache le bout de bois afin d'en faire un piquet, il s'installe à côté d'Abby et il lui prend un marshmallow. Bart commence à le mettre au feu, bière entre ses cuisses, il la regarde. « Vous faites souvent ce genre d'expédition ? » En tout cas, ils ne semblaient pas débutants, mais il était tout de même curieux de savoir si c'était monnaie dans leur groupe. C'est toujours agréable de se retrouver en bande en pleine nature, loin des fêtes et de la musique assourdissante.

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Bart Danvers & Abby Llewellyn

A bby était capable d’avaler n’importe quoi. Littéralement. Enfin, presque. Elle était surtout très douée dans l’art de maintenir un régime alimentaire bordélique, sans queue ni tête, et absolument pas adapté à la vie qu’elle avait choisi de mener. Certes, en tant que grimpeuse, on ne lui demandait pas d’avoir un corps de mannequin. Mais on lui demandait d’être en bonne condition physique, et les céréales en guise de diner, les pizzas à répétition, et autre malbouffe, ce n’était clairement pas conseillé. Les marshmallows grillés ne devaient pas l’être non plus mais comme tout le reste, ça lui était bien égal. Tant qu’elle se régalait, elle se moquait bien de savoir si un diététicien approuverait ou non son intention de s’enfiler un paquet entier en l’espace d’une soirée. Si ça l’intéressait… Eh bien si ça l’intéressait, elle aurait un diététicien, déjà ! Ca constituerait un bon point de départ.

Alors elle était là, face à son feu de camp, le derrière posé sur un rondin qui faisait office de banc, à enfoncer méticuleusement ses cochonneries à l’extrémité d’une branche pas trop sale ou biscornue qu’elle avait trouvée. Elle en salivait d’avance, comme une gamine. Mais dans le fond, Abby, c’était une grande gamine. A bientôt trente ans, c’était à se demander si elle avait dépassé le cap de l’adolescence. Elle ne remarqua qu’on l’avait rejointe que lorsqu’une voix attira son attention. C'est meilleur quand ce n'est pas trop brûlé. Abby, qui venait de placer sa guimauve au dessus du feu de camp, Abby leva le nez de sa tâche pour porter son regard sur le jeune homme qui venait de la rejoindre, assis un peu plus loin sur une buche. Peut être que j’aime les guimauves brûlées, qu’est-ce que t’en sais ? demanda-t-elle avec un sourire en coin, avant de jeter un œil au bout de sa branche pour vérifier l’avancement de ses travaux culinaires. Parce que non, Abby n’aimait pas les guimauves brûlées. Elle n’aimait pas les trucs brûlés, en règle générales, d’ailleurs.

Visiblement, elle avait dû lui donner envie puisque l’homme – Barry… ou Bart… elle n’était plus sûre - se leva s’empara lui aussi d’un morceau de bois, avant de la rejoindre. A croire qu’elle ne pourrait pas finir son paquet toute seule comme une grande. Ce n’était peut être pas plus mal, quelque part. Vous faites souvent ce genre d'expédition ? lui demanda-t-il. Abby récupéra son marshmallow et entrepris de le manger, s’en collant au passage plein les doigts. Ca dépend. répondit-elle avant de se lécher les doigts pour les débarrasser des restes de guimauve qui y étaient collés. Ca doit être la… Troisième fois seulement que Clara vient. Moi je ne compte plus. Une nouvelle guimauve alla trouver sa place au dessus des flammes. J’ai grandit dans une petite ville au milieu de Snowdonia, alors je me sens bien plus à l’aise ici qu’à Wellington. Et vous, vous venez souvent ? Il me semble pas avoir déjà croisé tes amis. Elle ne pris pas le temps de préciser où Snowdonia pouvait bien se trouver. S’il avait été néo-zélandais, elle se serait peut être donné cette peine, mais son accent était résolument anglais alors s’il était un tant soit peu renseigné sur le Royaume qui l’avait vu grandit, il saurait tout seul où se trouvait ce massif montagneux. Je suis Abby, au fait. Et toi c’est… Barry ? Barney ? Bart ? Je sais plus, mais ça commence par un B. Je suis pas douée avec les prénoms, désolée. Pour preuve, elle n’avait toujours pas retenu le prénom de celui qu’elle appelait Speedy. Quoique dans son cas, c’était surement plus dû au fait qu’elle n’avait pas envie de savoir comment il s’appelait. Mémoire sélective.

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a fortunate meeting
(feat. bart & abby)

Même si sa petite bande aurait décidé de rester en ville, Bart aurait quand même fait cette expédition. Mine de rien, mais les gens apprécient encore la nature, plutôt que de rester cloîtrer derrière un ordinateur et se couper du reste du monde. Il savait qu'il aurait sûrement rencontré d'autres gens, parce qu'ils ont tous plus ou moins le même but, se changer les idées et aussi vivre de nouvelles expériences. Concernant Bart, il avait déjà vécu tout cela, mais c'est une chose qu'il apprécie grandement, la nature, les sports extrêmes, l'adrénaline et vivre sans instrument électronique. Non pas qu'il jetterait son portable en haut d'une montagne, parce qu'aujourd'hui, c'est le seul moyen de communication ou presque, mais bon, pas loin ouais. En tout cas, il était bien content d'avoir croisé le chemin d'une autre bande. Il s'était rendu au feu, où il y avait déjà quelqu'un, une blonde, Abby, ouais, c'est exactement ça. Il hausse les épaules. « Aucune idée, mais ça goûte assez mauvais. » Dit-il pour en rajouter une petite couche. C'est vrai que c'est chacun ses goûts, il n'allait pas la juger pour cela quand même.

Il fait attention pour sa part que ça ne calcine pas, pendant qu'elle l'informe que ce n'est pas sa première fois, ni même sa deuxième d'ailleurs. Elle s'y sent bien apparemment, un peu comme Bart, excepté que lui, il a vécu dans la grande ville qui se nomme Londres et qu'il n'a exploré les montagnes que bien plus tard. Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment le temps, entre ça et l'éducation de ses sœurs, son angoisse de rester à Londres après l'accident. « On se réunit une fois ou deux par année pour ce genre d'expérience et on part en expédition. Pour ma part, je le fais plus souvent, mais j'essaye de varier les endroits, histoire d'explorer de nouveaux coins. Ils sont juste moins à fond dans le truc. » Il ne les voit pas une fois par année, mais plutôt pour ce genre d'excursion. Ses amis ne sont pas à fond dans cela, mais ils aiment bien sortir de leur zone de confort, alors une fois ou deux par année, ils font cela, sortir de la ville. Bart retire son marshmallow du feu, pas loin d'être brûlé, mais ça passe encore. Il souffle dessus avant de l’engloutir, ça pique un peu dans le fond de sa gorge, à cause de la chaleur, mais il arrive à l'avaler, encore mieux avec une gorgée de bière qui fait passer le tout. Il lève un sourcil en la voyant chercher son prénom et il se met un peu à rire. « Ouais, c'est ça, Barry, ou Barney.. comme tu veux. Ravie de faire ta connaissance, Abby. » Il continue de rire avant de poser sa boisson entre ses jambes. Il pique un nouveau marshmallow et le fout au feu. « C'est Bart, tu l'as eu après ton troisième essai. » C'est Bartholomew, mais ça, il se tient bien de lui dire, parce qu'il trouve ça un peu long, lourd aussi, ça fait un peu prétentieux également. « Tu as une raison de vouloir t'évader de Wellington ? Peut-être que je me trompe sur le fait que tu fuis peut-être quelque chose ? » C'est le genre indiscret, il ne tourne pas alentour du pot et puis, même s'ils se connaissent pas vraiment, des fois, c'est plus facile de se confier à un inconnu qu'à un proche. Son but n'est pas qu'elle s'ouvre, c'est surtout de la curiosité, mais il reste à l'écoute.

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Bart Danvers & Abby Llewellyn

C ombien de fois l’ancien entraîneur d’Abby lui avait-il reproché ses habitudes alimentaires ? Surement trop pour les compter. Et s’il la voyait ce soir, assise auprès d’un feu avec un paquet de guimauves, il ferait certainement des bonds. Mais Abby, elle n’était pas du genre à se priver. Certes, le sport avait une place primordiale dans sa vie. Elle en avait fait sa carrière, et avec succès. Mais à quoi bon si une fois débarrassée de son baudrier, elle ne pouvait plus profiter des bonnes choses de la vie ? Et puis peu importe le nombre de calories et de cochonneries qu’elle ingèrerait ce soir, elle ne doutait pas une seule seconde que la journée du lendemain lui permettrait d’en éliminer une grande partie. Aussi feignante puisse-t-elle être dans la vie de tous les jours, quand il s’agissait de crapahuter en montagne, d’escalader ou de faire n’importe quel autre sport qui pouvait se pratiquer dans le coin, elle ne faisait pas les choses à moitié. De toute façon, il n’y avait pas grand-chose qu’elle fasse à moitié, en y réfléchissant. Avec Abby, c’était tout ou rien.

Et puis, cette escapade et ces nouvelles rencontres lui faisaient le plus grand bien. Elle en avait besoin et ne regrettait pas d’avoir poussé le reste de ses camarades à l’accompagner même si visiblement, vu les activités nocturnes de certains, ils n’avaient pas tous les même priorités. Boire à n’en plus savoir comment elle s’appelle ne l’intéressait pas. Enfin, c’était surtout la gueule de bois qui s’ensuivrait qui ne l’intéressait pas parce qu’oublier un peu le nom d’un certain casse pieds blond qui la rentait totalement marteau ça, elle ne dirait pas non. L’un dans l’autre les guimauves, c’était une bonne alternative. Elle serait en état de profiter de sa journée du lendemain. On se réunit une fois ou deux par année pour ce genre d'expérience et on part en expédition. Pour ma part, je le fais plus souvent, mais j'essaye de varier les endroits, histoire d'explorer de nouveaux coins. Ils sont juste moins à fond dans le truc. lui répondit son compagnon de goûter nocturne. A croire qu’elle n’était pas la seule à avoir dû un peu pousser ses camarades un peu moins enthousiastes puisqu’à en croire le jeune homme, ses amis étaient moins adeptes de ce genre de séjour qu’il ne l’était. Ca fait tellement longtemps que je suis partie à l’autre bout du monde, n’importe où, pour grimper, juste pour le plaisir… répondit-elle, pensive, presque plus pour elle-même que pour son interlocuteur. Fut un temps où ils s’organisaient ça avec son frère aîné, dès que l’occasion se présentait. Ils choisissaient une destination, un billet d’avion, et partaient explorer. Et puis son frère était mort, et l’idée de poursuivre ces aventures en solitaire l’avait déprimée plus qu’elle ne l’avait enthousiasmée. Mais ça lui manquait. Nouveau pays, nouveaux paysages… Aujourd’hui, elle voyageait surtout pour ses compétitions et se contentait d’explorer les reliefs néo-zélandais dès que l’occasion se présentait.

Entre deux marshmallows vinrent les présentations. L’incapacité d’Abby à ressortir son prénom du premier coup eut au moins le mérite de faire rire le dénommé Bart –pas Barry ou Barney, Bart, il fallait qu’elle s’en rappelle, maintenant qu’il avait levé ses doutes. Hey, je l’ai peut être eu qu’au troisième essai, mais au moins je l’ai eu. C’est pas le cas de tout le monde ! Il y en avait bien un qui ne pouvait se vanter d’avoir réussi à faire entrer son prénom dans son crane mais Abby doutait franchement qu’il en ait quelque chose à faire. S’il avait aussi peu de considération pour elle qu’elle n’en avait pour lui, il ne devait pas non plus avoir imprimé son prénom. Tu as une raison de vouloir t'évader de Wellington ? Peut-être que je me trompe sur le fait que tu fuis peut-être quelque chose ? lui demanda alors Bart, tandis qu’elle était occupée à manger une nouvelle guimauve, cuite à point. Je devine que subtilité, c’est pas ton deuxième prénom, commenta-t-elle, lui jetant un coup d’œil avant de se reconcentrer sur la sucrerie au bout de son pic de bois. Mais elle serait bien mal placée pour le lui reprocher. A défaut d’être subtil, t’es perspicace au moins. Qu’elle veuille l’admettre ou non, il avait vu juste et elle ne voyait pas vraiment l’intérêt de mentir sur le sujet. Disons simplement que… la situation est plutôt compliquée avec mon ex et qu’au moins, ici, je ne risque pas de le croiser. A l’heure qu’il est il doit être noyé au fond d’une bouteille ou… ou dans les bras de son nain de jardin de douze ans et demi. Non, ça, elle ne voulait pas l’imaginer. Elle secoua la tête pour chasser cette pensée de son esprit. Bref, je vais pas te raconter ma vie. En résumé l’amour, ça craint. Et je suis toujours mieux à camper ici que dans ma chambre d’hôtel à déprimer devant la télé avec ma bestiole. Ce n’était pas un hasard si l’amour, ça ne l’avait jamais intéressée. Mais ça lui était tombé dessus sans prévenir et maintenant, elle se retrouvait comme une de ces filles incapables de rester célibataire qui lui donnaient des envies de meurtre.

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(feat. bart & abby)

On veut parfois être seul pour se changer les idées, pour pouvoir respirer l'air frais et se sentir mieux, être seul avec ses propres pensées. Mais être en bande, c'est tout aussi bien, le but est le même, se changer les idées, respirer l'air frais, la seule différence, c'est que l'on partage avec les siens. Il a toujours apprécié cela, entraîné ses potes dans l'aventure, il a toujours eu le goût du plein air, loin d'être le cas de tout le monde. Ce soir, on en avait un peu la preuve, il n'y a qu'eux à l'extérieur, près d'un feu à manger des marshmallows et à profiter du léger vent qui frôle à peine la peau. Le sport, il a toujours été adepte de cela, depuis son jeune âge, il commençait déjà à grimper les clôtures et à faire de la petite compétition de gamin entre potes ou rivaux, c'était plaisant. En grandissant, l'adrénaline est beaucoup plus présente et le niveau est différent. Pour le moment, il était en train de profiter de l'instant présent, mais surtout, des friandises et de la bière.

Elle semblait avoir du mal à se souvenir de son prénom, passant de Barney à Barry, ce qui le fit rire. Il s'en a amusant même. Il tape des mains pour la taquiner. « Félicitations, tu as le droit à un autre marshmallow. » Il se met à rire de nouveau avant de manger le sien, collant ses bouts de doigts par la même occasion. Il essaye de les nettoyer avec sa bouche, mais ça reste collant. Bart était rentré dans le vif du sujet, parce qu'il n'aime pas tourner alentour du pot et qu'il aime bien connaître les histoires des autres par simple curiosité. C'est un peu le problème avec lui, il aime savoir les problèmes des autres, mais quand il vient le tour de parler des siens, il se referme rapidement et il n'est pas question de s'aventurer sur ce terrain.

« Comment tu as deviné ? » Dit-il, avec le sourire sur le visage. Il se tourne vers les flammes qui brûlent devant eux, il ne s'attend pas à ce qu'elle se dévoile à lui, libre à elle, ses questions peuvent bien rester en suspect. Bart ne serait même pas le premier à répondre, il mentirait sûrement, ou il éviterait tout simplement le sujet, comme il a tendance à le faire avec ses sœurs au sujet des parents, ou encore de son accident à New York. Il boit quelques gorgées, alors qu'elle commence à lui parler de son ex. Des ex, il n'en connaît pas beaucoup, mais une certaine a su le faire souffrir, elle a su partir au mauvais moment, elle a juste été égoïste, c'est un peu grâce à elle, qu'il boude à l'amour. « Il ne sait pas ce qu'il rate. Une jolie blonde sportive, on ne trouve pas cela à tous les coins de rue. » Parce qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer parfois. Il ignore complètement l'histoire de ses deux-là et il ne cherche pas à savoir, mais peut-être que c'est pour le mieux, enfin, il paraît. Quand elle l'avait laissé, cela l'avait surtout motivé à faire son chemin, réaliser son rêve et vivre sa vie, après avoir tout démoli dans l'appartement, c'est une autre histoire ça. Bart pose sa bière et il lève sa main pour un high five. « Bienvenue au club de l'amour ça craint. » C'est la vérité, il n'a jamais cherché à se remettre en couple, pas de façon sérieuse, pas en croyant que cela irait loin un jour, jamais. Peut-être qu'un jour, ça va lui tomber dessus, mais il ne veut pas y croire. « On n'a pas besoin de l'amour pour avancer dans la vie. Parfois, ça nous empêche d'avancer et c'est un sentiment instable, qui à tout moment peut nous briser. » Il en savait quelque chose, aujourd'hui, il est difficile d'y croire, parce que très peu de gens ont connu Bart l'amoureux, alors, le voir à nouveau dans cet état, ça va relever du miracle. Il secoue la tête. « Enfin bref.. Quel est le programme de demain ? Dis-moi tout. » Il change de sujet quand ça devient un peu trop lourd, un peu trop profond avec les sentiments et des souvenirs oubliés, mais qui au fond, reste gravé à tout jamais.

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Bart Danvers & Abby Llewellyn

T out ce qu’Abby retenait de ses mésaventures avec Cade pouvait se résumer en quatre petits mots très simples : l’amour, ça craint. Abby n’avait jamais été une grande romantique. Les films à l’eau de rose la faisaient rire plus qu’autre chose, quand elle ne finissait pas par s’endormir devant. Même enfant, elle n’avait jamais rêvé de trouver l’homme de sa vie, d’un beau mariage dans une belle robe blanche. Elle n’avait pourtant pas grandi avec pour modèle des parents à l’histoire tourmentée. Cinq enfants et bien des années plus tard, ils étaient toujours ensemble. Mais ça n’avait pas suffit à éveiller en elle le rêve illusoire d’une âme sœur, d’un coup de foudre, d’années passées enchaînée à une seule et même personne. Elle aimait trop sa liberté et son indépendance pour rêver de tout ça. Et pourtant, elle avait passé deux ans avec Cade. Dans leur entourage, beaucoup les trouvaient bizarres, tous les deux. Un couple infernal, deux casse-pieds qui ne vivaient que pour se rendre chèvre l’un et l’autre. Pas de romantisme à outrance, pas de grandes paroles ou de grandes promesses. Ils n’en avaient pas eu besoin, ce n’était leur genre ni à l’un, ni à l’autre. Mais c’était une affaire qui marchait comme sur des roulettes, en tout cas jusqu’à ce maudit accident.

Chaque confrontation avec Cade, depuis, avait été éprouvante. D’une manière différente à chaque fois, mais éprouvante malgré tout. Ce petit tour en montagne s’était imposé comme une évidence. Le remède à son esprit trop préoccupé. De l’air frais, des amis et du sport. Et puis, un peu d’alcool et de sucreries, bien sûr, mais ça elle aurait tout aussi bien pu les trouver en ville sans avoir à traîner ses guêtres jusqu’ici. Il ne sait pas ce qu'il rate. Une jolie blonde sportive, on ne trouve pas cela à tous les coins de rue. Abby esquissa un sourire en coin, le regard rivé sur le feu, et laissa échapper un léger rire, même s’il n’y avait pas grand-chose de drôle dans toute cette situation. Apparemment, les jolies blondes sportives c’est pas trop son truc en ce moment. Les filles non plus, d’ailleurs. A moins que l’autre Speedy ne soit pas équipé comme elle le pensait, allez savoir. Plus rien ne l’étonnait.

Bienvenue au club de l'amour ça craint, conclu Bart, qui devait lui aussi avoir vécu son lot de peines de cœur pour approuver ses dires. Abby ne comprenait décidément pas ceux qui courraient après l’amour. Sérieusement. C’était à croire que le monde était bourré de masochistes. Tomber amoureux, c’était tendre le bâton pour se faire battre. On n'a pas besoin de l'amour pour avancer dans la vie. Parfois, ça nous empêche d'avancer et c'est un sentiment instable, qui à tout moment peut nous briser. Abby n’aurait pas dit mieux elle-même. L’éloquence, ce n’était pas vraiment l’une de ses qualités principales et elle avait souvent du mal à placer des mots sur les choses. Elle préférait râler, ronchonner, bougonner, et autres actions du même ton. Tu lis dans mes pensées ! lança-t-elle pour exprimer son accord, soulevant sa bière comme pour trinquer à ses paroles, avant d’en avaler quelques gorgées puis, finalement, de se reconcentrer sur ses guimauves. Parce que s’il y a bien une chose qui ne vous déçoit jamais, contrairement à l’amour, c’est un bon chamallow grillé. Ca, c’est une valeur sûre !

Enfin bref.. Quel est le programme de demain ? Dis-moi tout. lui demanda finalement Bart, réorientant la conversation vers un sujet bien moins déprimant que leurs vies amoureuses apparemment aussi désastreuses l’une que l’autre. Demain, hum… Je vais me lever de bonne heure. Prendre un bon petit déjeuner, le repas le plus important de la journée. Si ça, c’est pas une information capitale… Et ensuite, je vais très certainement grimper jusqu’à ce que mes mains saignent. Elle baissa le regard vers la paume de sa main libre, déjà marquée de nombreuses cicatrices, témoignage de toutes ces années passées à jouer les singes sur tout ce qu’elle pouvait escalader, de ses blessures, de ses victoires. C’était comme une carte de son histoire en tant que grimpeuse. Les hauts et les bas. Et ensuite je vais rentrer à l’hôtel, me faire livrer une bonne pizza, m’écrouler sous la couette et hiberner. Yep. Voilà qui résumait bien de quoi serait fait la journée du lendemain. Après viendraient les courbatures, qui la feraient souffrir plusieurs jours sans pour autant la clouer au lit. Avec les années, c’était devenu la routine. Et toi, vous avez prévu quoi de beau demain du coup ? Tu fais du kayak, c’est ça ? Il lui avait semblé entendre certain de ses amis en parler. Si l’escalade était sa spécialité, Abby s’était adonnée à de nombreux sports de montagne, été comme hiver, et le kayak n’y avait pas échappé.

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(feat. bart & abby)

Bart avait plaisanté sur le fait qu'il ne savait pas ce qu'il ratait, en tout cas, il venait de perdre quelqu'un qui semble en valoir la peine. Il ne connaît pas Abby, mais à première vue, elle a l'air un peu parfaite à ses yeux, une femme sportive, ce n'est pas partout que tu trouves cela. Une femme qui aime les montagnes, la nature, encore moins. Il rit légèrement à cette révélation. Il ne s'y attendait pas vraiment, il n'ajoute rien, parce que bon, il n'a pas à se mêler de sa vie, il reste un inconnu, un type qu'il vient tout juste de rencontrer. Mais il reste sur ses paroles. Il ne tarde pas à lui souhaiter la bienvenue dans le club qui vient de créer sur mesure et dans l'immédiat. L'amour, ce n'est pas un truc dont il a besoin, il a survécu jusqu'à aujourd'hui, alors qu'avec ses deux véritables relations amoureuses, ça s'est mal terminé. Il ne certainement pas y avoir une troisième, deux c'est bien suffisant à ses yeux. Il sourit en coin, si elle pense pareil, c'est qu'ils sont sur la même longueur d'onde, de quoi lui plaire davantage. Il mange sa dernière sucrerie et il dépose le bâton de bois à côté. Terminé pour lui, c'est délicieux, mais ça reste collant et il préfère les chips, mais ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas mangé. Bart aurait bien voulu continuer de l'amour et de ses inconvénients, mais honnêtement, ce n'est pas ce qu'il y a mieux dans une conversation entre deux personnes qui ne semblent pas vénérer les relations amoureuses, autant changer de sujet. Bart boit les dernières gorgées de sa bière tout en l'écoutant lui parler de son horaire de demain, ce qu'elle allait faire, ce qu'elle avait prévu seule ou avec ses amis. Il sourit. « Le plus important, le petit déjeuner. » Il sourit de nouveau, étant d'accord avec cela, et ça aide à avoir de l'énergie, surtout quand tu es sportif, c'est important d'avoir quelque chose qui remplit l'estomac. « Tu ne serais pas un maso sur les bords ? » À vrai dire, ce n'est pas tellement une question. Bart est un peu comme cela, il se donne à fond, il peut arriver de se faire mal, mais qu'importe, il poursuit. Concernant le kayak, il est plus susceptible de se noyer qu'autre chose. Bart suit ses yeux du regard, les posant sur sa paume, il fronce un peu les sourcils, mais il ne va certainement pas la juger. Il a déjà frôlé quelques fois la mort, car il a tendance à boucher parfois le bouchon un peu trop loin, comme s'il cherchait à atteindre le ciel, sans vraiment le vouloir, ce n'est que pour ressentir les sensations, l'adrénaline. « À l’hôtel ? Tu es genre à bouger de ville en ville ? Ou c'est seulement temporaire ? » C'est peut-être à cause de la rupture, qu'elle y vit, il ne sait depuis combien de temps, mais ça l'intrigue. Il finit par lui répondre concernant ses propres plans. « Je fais du kayak, en effet, je vais sûrement me lever un peu plus tôt, pour les vagues. Je vais rentrer chez moi vers la fin de la journée ou sûrement avant. Je les entraîne avec moi, ils n'ont pas vraiment le choix. » Il se met à rire. Seul, c'est bien, mais à plusieurs, c'est encore mieux, surtout sachant qu'ils ne sont pas si enthousiastes et que dès qu'il y a quelques vagues, ça panique un peu, sauf Bart, qui reste calme. Il croise les bras en la regardant. « Si jamais tu en as marre de l'hôtel, j'ai une chambre de libre, si ça t'intéresse. » Il n'est pas du genre à proposer cela à la première venue, mais étonnamment, le courant passe plutôt bien entre eux. L'appartement est plutôt vide, ça lui fera du bien d'avoir un peu de compagnie, d'avoir une ambiance.

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Bart Danvers & Abby Llewellyn

A bby n’avait pas proposé cette virée en montagne à ses amis avec l’intention de se prendre la tête. Elle était là pour se détendre. Pour se défouler plus qu’elle ne pouvait le faire en intérieur. Rien d’étonnant à ce que le programme de la journée à venir soit assez similaire à celui de celle qui s’achevait près de ce feu de camp. Du sport. Du sport. Et du sport, aussi. C’était paradoxal d’ailleurs, qu’une telle flemmarde puisse avoir autant de détermination face à une falaise de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Mais paresseuse ou non, elle aimait le défi. Elle aimait se surpasser, trouver des pistes qui lui poseraient problèmes, sur lesquelles elle en baverait bien comme il faut. Et il n’y avait rien de tel que ce genre de casse-tête pour lui éviter de penser à autre chose. Alors le programme du lendemain ne serait pas compliqué à suivre. Comme le fit remarquer Bart, le petit déjeune était le repas le plus important de la journée. Un incontournable. Tu ne serais pas un maso sur les bords ? lui demanda-t-il lorsqu’elle lui fit part de son intention de grimper jusqu’à ce que ses mains saignent. C’était une façon de parler… Enfin, à peu près. Les blessures aux mains étaient fréquentes, en escalade. Il suffisait de voir les siennes pour s’en rendre compte. Elles en ont vu d’autres. Je ne connais pas un seul grimpeur qui ne se soit pas déjà blessé. Encore moins à haut niveau. Abby ne disait pas ça dans le but de se vanter discrètement. Elle était douée, c’était un fait. Son palmarès en était la preuve. Mais Abby avait aussi la fâcheuse tendance à pousser un peu trop loin, parce qu’elle faisait les choses à fond, ou ne les faisait pas du tout. C’était encore pire lorsqu’elle traversait une mauvaise passe et avait besoin de se changer les idées. Le sport, c’était son refuge. Un moyen d’oublier et de se défouler. Combien de fois son entraîneur avait-il dû la virer du gymnase pour ne pas qu’elle se surmène, après la mort de son frère ? Sûrement trop pour les compter.

J’habitais chez l’autre crétin. Faut que je me retrouve un appart’, mais pour l’instant j’ai eu la flemme, expliqua-t-elle avec un haussement d’épaules, lorsque Bart la questionna sur les raisons de sa vie à l’hôtel. Elle y était habituée, mais il y avait plus pratique quand même. Seulement, Abby détestait les déménagements et finissait toujours par se décourager face à la perspective d’une recherche d’appart’. Après être partie de chez Cade à chez Avery, sa meilleure amie, et de chez Avery jusqu’à l’hôtel, elle avait eu sa dose. C’était dans ces cas là que sa haine du shopping avait des avantages : son armoire ne débordait pas de vêtements inutiles qu’il lui faudrait trimballer sans cesse d’un endroit à un autre.

Je fais du kayak, en effet, je vais sûrement me lever un peu plus tôt, pour les vagues. Je vais rentrer chez moi vers la fin de la journée ou sûrement avant. Je les entraîne avec moi, ils n'ont pas vraiment le choix. annonça Bart, lorsqu’elle lui demanda de quoi serait fait sa journée du lendemain. A l’en croire, ses amis ne partageaient pas tous son enthousiasme pour le kayak matinal. Abby rit légèrement et répondit Je vois pas l’intérêt de faire du kayak si y a pas de vagues, de toute façon. Ca n’a rien de drôle. A quoi bon, franchement ? Abby, elle aimait quand ça secouait. Elle préférait nettement finir trempée jusqu’au os après un bon bain imprévu que de s’ennuyer sur une eau calme. C’était un peu comme pour l’escalade, en fait. Si c’était trop simple, ce n’était pas drôle.

Semblant avoir une idée soudaine, Bart reprit la parole. Si jamais tu en as marre de l'hôtel, j'ai une chambre de libre, si ça t'intéresse, proposa-t-il en l’observant les bras croisés. Abby arqua les sourcils dans une interrogation silencieuse. Etait-il sérieux ? Il en avait l’air, en tout cas. Tu me proposes ça après avoir bavardé cinq minutes ? Ca se trouve, je suis une grosse psychopathe, en plus d’être maso, plaisanta-t-elle. Abby n’avait pas la réputation d’être très normale. Beaucoup diraient même qu’elle était un peu cinglée. Psychopathe ? Peut être pas quand même, c’était aller un peu loin. Je sais pas si t’es sérieux – t’en as l’air, mais on sait jamais – mais tu dois savoir que je suis tarée, que je suis fâchée avec le ménage et le rangement, que je ne sais pas cuisiner, et que j’ai un chien qui est aussi cinglé qu’il est petit. Par contre, j’ai aussi une console et une jolie collection de jeu vidéos, auxquels je serais ravie de te mettre une raclée. Bah oui, il fallait bien qu’elle ait quelques points positifs, non ? Cade avait vu ça comme un point positif, lui. Pas de fanfreluches et de trucs de filles dans sa garçonnière.

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a fortunate meeting
(feat. bart & abby)

Bart n'avait rien contre le fait qu'elle se surpasse, au point d’abîmer sa propre peau. Il serait mal placé pour la juger, pour lui faire des critiques. Lui, il a plus tendance à s’écorcher l'esprit plus qu'autre chose, à se mettre une pression de fou, pour se dépasser, à se dire qu'il est capable de le faire, qu'il n'y a rien à craindre. Bart, ce n'est pas un peureux, un lâche, il fonce, comme semblait le faire la blonde. À ses paroles, il comprend mieux pourquoi elle vit dans une chambre d’hôtel, plutôt que chez elle, enfin, chez lui. Bart est habitué des hôtels, d'être loin de la maison, le Grand Prix se fait à chaque coin de la planète, il n'a pas le temps de se poser, de faire son petit nid, ça ne dure qu'une fin de semaine. Maintenant, il est un peu plus posé, il a trouvé refuge dans une petite ville, ville que Nova lui avait tant parlée, et il avait fini par la rejoindre, rejoindre la Nouvelle-Zélande. Il avait dû parcourir les lieux les plus reclus du pays, pour trouver les endroits où il serait à l'aise de faire du kayak, du parachute, et même du vélo de montagne. C'est ce qu'il comptait faire demain, du kayak, mais pas pour les débutants, pas pour les trouillards, qui ne souhaitent pas se mouiller, qui ne souhaitent pas plonger dans les profondeurs. « Je ne vois pas l’intérêt non plus. Je préfère rajouter des obstacles. » Dit-il avec un sourire en coin. Il n'a jamais vraiment compris pourquoi les gens n'aiment pas prendre le risque, essayer quelque chose qui fait monter l'adrénaline, l'excitation. Bart n'a pas beaucoup d'amis de la sorte, mais tant pis, il n'attend pas, il fonce, il fait ce qu'il aime, ça ne fait pas mal à personne d'être seul et de mettre du piment dans le quotidien. Il vient à lui proposer de venir chez lui, si jamais elle souhaite se poser, quand elle en aura marre de vivre dans un hôtel. Plutôt inhabituel, parce qu'il n'aura jamais demandé cela a la première venue, okay, il venait un peu de le faire, mais elle lui plaît bien Abby, elle a quelque chose qui l'attire, sa passion pour le sport, en autre, sa façon d'être. Il baisse la tête en riant, il la relève pour la regarder, il hausse les épaules. « Ben écoute, au moins, je ne vais pas m'ennuyer. Je vais prendre le risque. » Pourquoi pas après tout ? Il n'a rien à perdre. Ça va animer ses journées. Il croise les bras en lui souriant, alors, qu'elle lui décrit comment elle est en appartement. « Ça alors, je viens de trouver ma jumelle. » Plaisante le brun. C'est presque ça. Ce n'est pas un grand cuisiner, ce n'est clairement pas un homme à ménage, à vérifier si tout est en ordre, savoir s'il manque de bouffe ou non dans le frigo, loin de là. « J'ai une femme de ménage, parce que je ne suis pas du genre à mettre mes vêtements sales dans le panier, ni même ma vaisselle dans le lave-vaisselle. On va bien s'entendre je pense. » Heureusement, que l'employée est là, sinon, ouais, ça risquerait de devenir un vrai dépotoir. Son sourire s'élargit face aux derniers mots. « Hm, ne sois pas si sûr de pouvoir me battre, surtout concernant les jeux à courses. Tu vas te retrouver en dernière assez rapidement. » Sinon, il serait vraiment nul comme pilote, si en plus, il n'arrive pas à battre les gens sur jeux vidéo. Il a joué toute sa vie à ses petits jeux, même Mario Karting. Il ramasse sa bière vide, ce n'est pas chez lui, mais ça serait bête de tomber à cause d'une bouteille vide demain. « T'es la bienvenue Abby. Je te laisse mon numéro, si tu veux venir visiter l'appartement avant de t'installer. Tu peux venir direct avec tes valises aussi. » Il lui laisse son numéro de portable, ça sera utile pour rentrer en contact. Son offre est sérieuse, et il aime bien les imprévus, parce qu'à la base, il ne cherche pas vraiment de coloc, mais c'est vide chez lui, c'est grand, il reste de la place, il y a une chambre de libre. Il sourit en coin. « Pas que je ne veux pas rester, mais si je veux être en forme pour demain matin, je vais rentrer à l'intérieur dormir. On se voit demain, si tu as le temps. » Il se lève de sa bûche, mine de rien, mais ce n'est pas très confortable pour les fesses ce truc en bois. Il rejoint sa couche, pour pouvoir commencer une nouvelle journée demain, une journée plus dynamique, il l'espérait, tout il espérait qu'Abby pense sérieusement à venir s'installer chez lui.

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Bart Danvers & Abby Llewellyn

L es déménagements, c’était chiant. Parce que déjà, il fallait trouver l’appartement. Se déplacer, visiter, se coltiner les agents immobiliers, rois du baratins, capables de faire passer un placard à balai pour un hôtel particulier tout confort. Une fois la perle rare trouvée, il fallait commencer par tout ranger. Tout. Littéralement. Et puis il fallait charrier tout d’un endroit à un autre. Et ensuite, il fallait tout déballer et tout ranger dans un nouvel endroit. En plus de ça, ça faisait de la paperasse et il n’y a rien de plus chiant que de se prendre la tête avec les administrations. Pays de Galles, Nouvelle Zélande, même combat. Il ne devait pas exister un pays sur Terre où l’administration ne soit pas une véritable plaie. Alors non, Abby n’aimait pas les déménagements. Rien que le mot lui donnait une flemme phénoménale. Mais bon, elle ne pouvait pas non plus vivre indéfiniment à l’hôtel. Pas très économique, comme mode de vie.

Alors oui, il fallait reconnaître que la proposition de Bart était intéressante. Bon, ils ne se connaissaient pas tous les deux, mais le courant semblait plutôt bien passer. Il n’avait pas l’air particulièrement casse-pruneaux, il partageait sa passion du sport, et s’il s’avérait être un psychopathe, elle pourrait toujours l’assommer et l’enfermer dans le congélateur. De toute façon, Abby avait toujours été impulsive. Elle prenait des décisions sur un coup de tête et ensuite, elle avisait. Un jour après l’autre. Et puis, il avait une femme de ménage… Ca, c’était un argument de vente digne du meilleur agent immobilier : pas de ménage à faire. C’était ça, le luxe selon Abby. Selon Bart aussi, à l’en croire, puisqu’à l’entendre, il partageait la même passion d’Abby pour la lessive, l’aspirateur et le lavage de la vaisselle. Ils étaient faits pour s’entendre.

T'es la bienvenue Abby. Je te laisse mon numéro, si tu veux venir visiter l'appartement avant de t'installer. Tu peux venir direct avec tes valises aussi. Et c’est ainsi qu’il lui laissa son numéro, confirmant ainsi que son offre était bel et bien sérieux. Je vais y réfléchir, promis Abby, même si honnêtement, elle n’allait certainement pas passer la nuit à tergiverser. Sa décision serait sûrement vite prise. C’était peut être même déjà le cas. Pas que je ne veux pas rester, mais si je veux être en forme pour demain matin, je vais rentrer à l'intérieur dormir. On se voit demain, si tu as le temps. annonça-t-il avant de se lever. On se croisera sûrement demain. Bonne nuit. Et merci, lui répondit Abby avec un sourire, qui n’était pas encore décidée à aller se coucher. Ca viendrait sûrement bientôt mais avant, elle voulait profiter d’un peu de tranquillité. La solitude, de temps en temps, ça fait du bien aussi.

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