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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Un roman doit toujours contenir un secret

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MessageSujet: Un roman doit toujours contenir un secret (#)   Un roman doit toujours contenir un secret EmptySam 30 Sep - 13:49

Un roman doit toujours contenir un secret
Dans la matinée, Finlay avait eu sa mère au téléphone. Celle-ci était dans un état de tristesse intense car elle repensait au décès de Marsailli. Cette discussion fit plonger Finlay dans un état de nostalgie mêlée à de la tristesse. Il essayait au maximum de ne pas penser à sa soeur car il ne s’était pas encore remis de sa disparition. Il ne s’en remettrait sûrement jamais. Mais ça, il le gardait pour lui.

Finlay soupira. Il allait enfin pouvoir fermer la librairie. Les derniers clients étaient enfin partis. Au moment où il s’avança vers l’entrée pour verrouiller les portes, Liv fit son apparition. Il sourit et la laissa entrer. « Tu me déranges dans l’exercice de mes fonctions, j’allais fermer. » lui dit-il en souriant. Ils se dirigèrent tous les deux vers le comptoir caisse où le jeune écossais avait mis des livres de côté pour son amie. « Tient, tout ce que tu m’as demandé, j’ai tout reçu aujourd’hui, tu es chanceuse. » dit-il en étouffant un bâillement de fatigue. Il cligna plusieurs fois des yeux, comme un enfant exténué. «Comment ça va?»  lui demanda t-il finalement.

Finlay et Liv s’était rencontrés à la librairie. L’Ecossais commençait à réaliser que le fait de travailler içi le faisait rencontrer un tas de jolies filles toutes aussi sympathiques les une que les autres. En fait, Finlay n’avait que des amies filles… Mais c’était une bonne chose, ça lui évitait de retomber dans ses travers du temps où il vivait toujours à Stornoway. Liv et lui avait assez rapidement sympathisé car elle venait souvent. De plus, elle avait des goûts littéraires presque similaires à ceux de Finlay. Ils se retrouvaient parfois à discuter d’un bouquin au détriment des autres clients qui avaient besoin de l’avis de Finlay. Bien sûr, aucun des deux ne savaient encore qu’un lien plus fort les liait.  

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MessageSujet: Re: Un roman doit toujours contenir un secret (#)   Un roman doit toujours contenir un secret EmptyMar 3 Oct - 14:21


❝ Un roman doit toujours contenir un secret ❞
- Finlay & Liv -
“L'homme sage se gardera bien surtout de confier son secret à trois sortes de personnes : à un babillard, à un enfant, à une femme. Rarement la confidence reste dans ces sortes de mains, mais jamais elle n'y demeure, quand elle est sollicitée par une suite d'instances pressantes.”
Fin de journée, je pressais tellement le pas que je courrais presque alors que je me dirigeais hâtivement vers la librairie. Finlay avait passé commande de quelques livres pour moi et j’étais comme une gamine à ne pas pouvoir patienter jusqu’à demain pour voir s’ils étaient arrivés ! Alors que j’arrivais enfin devant la porte je voyais mon ami retourner la pancarte qui indiquait maintenant « fermé ». J’affichais un air de chien battu alors qu’il me regardait amusé de l’autre côté. La porte s’ouvrit enfin et il s’effaça pour me laisser rentrer. J’étais à deux doigts de lui sautes dans les bras tellement j’étais contente ! Bien sûr je ne l’aurais pas fait car j’étais peut démonstrative à part avec les gens qui me tenait extrêmement à cœur… Finlay n’était pas loin d’en faire vraiment partie car je l’appréciais énormément lui et son petit bout ! Heu… Je parle bien entendu de sa fille ! Je ne suis franchement pas très à l’aise avec les enfants d’ordinaire pourtant, quand elle me regarde avec ses grands yeux je fonds littéralement. Même si je ne suis pas toujours adroite avec elle, elle ne m’en veut jamais et sa tendresse est si pure que cela me touche toujours… Pour en revenir à son paternel, pour dire vrai, je le trouve on ne peut plus séduisant et c’est peut-être pour cela que même si je l’adore, je ne me montre pas très tactile avec lui. Toujours est-il que je me retrouvais fasse à lui, excitée comme une puce. Il me charia sur le fait que je le dérangeais alors qu’il allait fermer. Un petit grognement comique sorti de ma bouche avant que je lui lance un regard de biche. Je ne sais pas si cela avait marché mais toujours est-il qu’il nous conduisait maintenant vers le comptoir. Inutile de préciser que je le suivais avec la plus grande joie !

- Tu es tout simplement le meilleur !

Lui dis-je quand il m’affirma qu’il avait trouvé tout ce que je lui avais demandé. Ce n’était pas un compliment lancé en l’air pour flatter son égo. Je le pensais vraiment ! Ce n’était pas la première fois que je lui avais passé commande et bien souvent il s’agissait de pièce difficile à trouver mais il y arrivait toujours ! Alors oui c’était le meilleur !

Je lui fis une petite moue compatissante en le voyant bailler alors qu’il prenait des nouvelles sur ma personne. Je le retardais. Il devait surement avoir hâte de rentrer chez lui et de retrouver sa fille… Je me rendais compte que je me montrais vraiment égoïste sans le vouloir.

- Pardonne-moi de débarquer aussi tard. Je n’ai vraiment pas pu venir plus tôt et après la journée noire que j’ai passée j’avais hâte de trouver un peu de réconfort…

Dis-je en secouant légèrement l’ouvrage que je tenais dans la main pour exprimer la source de réconfort dont je parlais… Je le reposais tristement sur le comptoir. « Comment ça va ? » m’avait-il demandé… Si j’avais éludé la question c’est que ce soir je n’avais pas la force de mentir comme je l’avais toujours fait. Non, ça n’allait pas. J’avais retrouvé un ami aujourd’hui et j’avais appris qu’il était devenu amnésique… déjà cela m’avait mis un coup au moral… Mais pire encore, nous avions un peu parlé de la disparition de Caleb et cela avait fini de m’achever. Aussi, quand je m’étais retrouvé seule l’après-midi, après avoir essayé de faire bonne figure en sa compagnie, je m’étais totalement effondrée. A l’abri des regards comme toujours. J’avais beau dire que j’avais pris un nouveau départ et que j’essayais d’avancer pas à pas malgré tout, mon frère était un trou béant qui demeurait dans ma poitrine. Sans lui je ne faisais que survivre. Mais je n’allais pas raconter tout ça à Fin, déjà parce que ce n’était pas mon genre de m’épancher sur ma vie et surtout parce qu’il avait mieux à faire !

Je sortais ma carte bancaire pour lui régler mon dû. Ma joie et mon excitation avait disparu tout comme mon sourire.

- Je ne veux pas te retarder plus longtemps, tu dois te languir de rentrer et de retrouver ta fille.

Je fuyais son regard de peur qu’il y voie ce que je ressentais vraiment à ce moment précis.






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MessageSujet: Re: Un roman doit toujours contenir un secret (#)   Un roman doit toujours contenir un secret EmptyLun 16 Oct - 18:23

Un roman doit toujours contenir un secret
FIn analysa son amie du regard. On ne la faisait pas à lui. Le jeune écossais savait détecter quand quelqu'un allait bien et quand quelqu'un broyait un peu du noir. Il avait compris que quelque chose n'allait pas chez Liv, d'autant plus qu'elle avait passée une journée "noire" avait-elle dit. Il pencha un peu la tête et lui sourit. "Mairead est avec ma mère pour la soirée, donc ne t'en fais pas."

La mère de Finlay était arrivée deux jours avant. Elle avait décidé de venir voir son fils et sa petite fille. Malheureusement, Moyra était d'une humeur triste. Elle avait appelé Finlay à son travail le matin même car elle pensait à Marsailli. Mais bon, être avec sa rouquine lui redonnait du baume au coeur. Et puis cela faisait du bien à Finlay qu'on s'occupe un de lui aussi, qu'on lui prépare son petit-déjeuner, qu'on lui fasse chauffer son thé, qu'on vienne le chercher au travail quelques fois...

Il encaissa son amie pour les livres qu'elle avait acheté. Un silence pesant régnait dans la pièce. Une fois l'encaissement fini, L'écossais alla dans la pièce située derrière le comptoir et ouvrit la porte. Peu de gens connaissait cet endroit. Il s'agissait d'une petite chambre pour Mairead quand Finlay n'avait pas d'autre choix que de l'emmener avec lui au travail. Il pouvait ainsi garder un oeil sur elle. Il envoya un sourire malicieux à Liv avant de dire "Entre donc dans mon sanctuaire."

Les deux entrèrent dans la pièce. Elle avait été décorée par Fin et Aoline. Un berceau, des jeux, un tapis étaient installés. Fin avait même pris soin d'installer un petit réfrigérateur dans un coin afin de mettre de quoi grignoter. "J'ai du thé glacé, du Coca cola, du jus de d'orange ou...de la bière, sinon j'ai de la compote de pomme pour bébé." Il attendit la réponse de son amie avant de la rejoindre sur le tapis.

" Je vois bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Parfois ça fait du bien d'en parler tu sais. Je peux rester assis là a t'écouter pendant des heures s'il le faut, crois moi." dixit celui qui n'avait jamais abordé le sujet du décès de sa soeur! Mais il était sincère. Finlay n'avait que des amies filles, et les filles ça parle beaucoup. Alors il avait appris à écouter calmement, patiemment. Avec une pointe de tristesse, il réalisa qu'il avait aussi besoin d'une oreille attentive et rassurante. " On peut faire chacun notre tour si tu veux." ajouta t-il.

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MessageSujet: Re: Un roman doit toujours contenir un secret (#)   Un roman doit toujours contenir un secret EmptyDim 22 Oct - 18:21


❝ Un roman doit toujours contenir un secret ❞
- Finlay & Liv -
“L'homme sage se gardera bien surtout de confier son secret à trois sortes de personnes : à un babillard, à un enfant, à une femme. Rarement la confidence reste dans ces sortes de mains, mais jamais elle n'y demeure, quand elle est sollicitée par une suite d'instances pressantes.”
Fin me révéla que sa fille était chez sa mère pour la soirée. Me laissant sous-entendre qu’il avait donc tout son temps. Une fois ma commande réglé je me pressais de la rassembler dans mes bras pour pouvoir fuir le plus vite possible. Pourtant ? Avant que je ne puisse faire le moindre pas hâtif en avant, il ouvrit une porte derrière le comptoir et m’invita à entrer dans une sorte de repère secret. Cela m’arracha malgré moi un petit sourire. J’avais l’impression que Batman m’invitait à entrer dans sa Batcave. Mon sourire s’effaça tout aussi vite qu’il était apparu quand je compris que ma fuite était compromise. Je ne pouvais décemment pas lui refuser son hospitalité, lui qui était resté plus tard pour me donner ce que je lui avais demandé… Ainsi donc j’entrais à sa suite dans cette fameuse pièce inconnue.

Mes yeux s’illuminèrent de surprise alors que j’eus l’impression de faire mon entrée dans une petite maison de poupée à échelle humaine. C’était décoré avec le plus grand goût. Une pièce aménagée spécialement pour sa petite Mairead. Fin ne proposa quelque chose à boire alors que je m’asseyais au sol, sur le tapis délicieusement moelleux et confortable. On avait presque envie de s’y rouler d’aise.

- Je ne dirais pas non à une petite bière…

Avouais-je. Je ne sais pourquoi, mais j’avais l’impression que j’en aurais bien besoin. Plus que je n’en avais déjà besoin.

- Pour la compote, peut-être plus tard… j’essaye d’arrêter tu sais…

Je laissais s’échapper un petit rire léger qui mourut dans ma gorge alors que Fin prenait place en face de moi, spécifiant qu’il n’était pas dupe et qu’il avait très bien remarqué que je n’étais pas comme d’habitude. Il faut bien avouer qu’en temps normal j’étais un peu plus douée que cela pour dissimuler ce que je ressentais.

Quand il m’incita à me confier je sentis mon corps se raidir douloureusement. Je serrais tellement fort ma bière qu’il m’avait offerte que la jointure de mes doigts blanchissait à vue d’œil. Si j’insistais à serrer d’avantage, le verre aurait certainement explosé dans ma main… J’essayais de desserrer mon étreinte et bu une longue gorgée alors qu’il proposait de se confier après moi. Pour écouter j’étais vraiment douée. Mon empathie me permettait de me montrer présente, à l’écoute et d’être une épaule réconfortante pour mes amis, mes proches… Mais pour ce qui était de me confier…

- Tu sais Fin, je ne suis pas vraiment douée pour ça…

Initialement assise en tailleur, je me reculais pour poser mon dos contre le mur et rabattis mes genoux sur ma poitrine. Je posais le regard honteusement sur mon ami et remarquais enfin qu’il avait le teint grisâtre. Lui non plus n’était pas dans son assiette. Comment n’avais-je pus le remarqué avant. Bien trop obnubilée par mon mal être je n’avais pas discerné le sien… Serait-il possible qu’il est besoin de parler mais qu’il soit aussi peut douée que moi pour le faire. N’étais-je pas une sorte de tremplin pour qu’il se libère lui aussi… Je voyais qu’il en avait des plus besoin. Devais-je me montrer égoïste et faire comme à mon habitude. Me taire et le priver d’une confession qui lui aurait fait le plus grand bien. Qui étais-je pour l’en priver… Je prenais une grande inspiration.

- Je ne sais pas si j’aurais la force d’aller jusqu’au bout. Je ne suis pas du genre à m’attarder sur mes problème, à parler de moi ou à partager ce qui me fait souffrir tu vois…

Je lui posais la question alors que je fuyais de nouveau son regard. Le posant sur une poupée dont je me saisissais pour attirer toute mon attention sur elle.





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MessageSujet: Re: Un roman doit toujours contenir un secret (#)   Un roman doit toujours contenir un secret EmptyMar 28 Nov - 17:26

Un roman doit toujours contenir un secret

Je ne sais pas si j’aurais la force d’aller jusqu’au bout. Je ne suis pas du genre à m’attarder sur mes problème, à parler de moi ou à partager ce qui me fait souffrir tu vois…

Lui dit-elle. Finlay pensa la même chose. Serait-il capable d'aller jusqu'au bout s'il commençait à se confesser. Il avait toujours eu du mal à aborder ce sujet douloureux, cette phase noires de sa vie. Il resta silencieux un moments. Le silence n'était pas pesant. Du moins, pas pour Finlay. Il prenait le temps d'inspirer lentement. A chaque bouffée d'air il se motivait un peu plus. Il trouvait le courage. Il regarda autour de lui, les jouets de Mairead, les poupées, les lettres accrochées au mur formant son doux prénom.

"Je vais commencer alors." dit-il en déglutissant.

Il prit une profonde inspiration et se tourna vers son amie. Il fallait qu'il vide son sac, il fallait qu'il parle. Il fallait qu'il se libère même si ça faisait un mal de chien. il se mordit la lèvre mais quand Liv posa la main sur la sienne il retrouva la force.

"Avant de vivre ici, je vivais en Ecosse, sur l'ile de Lewis. Une île où quasiment tout le monde se connait. Là-bas, le vent souffle tellement fort parfois,que quand il pleut, il pleut à l'horizontal." dit-il en souriant, nostalgique d'un temps et d'un lieu qui lui manquait.
"J'étais un petit con avant. Je ne faisais pas grand chose de ma vie si ce n'est trainer avec mes amis, boire des bières et hacker les ordinateurs des flics de l'île. Ma grande soeur, Marsailli, était toujours là pour me ramener sur les railles. Elle était toujours là pour moi et c'était réciproque. J'aurais tout fait pour elle. Je l'aimais énormément. Mais la vie me l'a prise. Elle a eu un accident de voiture à cause de la pluie et du vent. Elle conduisait une vieille voiture et elle a perdu el contrôle. Elle est morte peu de temps après à l'hôpital. J'étais effondré. Inconsolable, fou de rage et de tristesse. Je ne comprenais pas pourquoi la vie me prenait ma meilleure amie, mon ange gardien." Il dégluti et poursuivit son récit. "Le plus dur c'est que ma soeur avait eu un enfant quelque semaines avant l'accident. Son copain, cette enflure " cracha t-il, "cette enflure l'à quittée au moment où il a su qu'elle était enceinte. Du coup, quand Marsailli est...quand ma soeur est morte... La petite s'est retrouvé orpheline."

Il s'arrêta et bu sa bière d'une traite avant de poursuivre. Il était ému. "Je me rappelle la première fois où j'ai pris Mairead dans mes bras. Le monde a changé autour de moi. J'ai vu la vie d'une autre couleur. Le monde était plus beau avec cette beauté rousse dans mes bras. Mairead n'est pas ma fille, elle est en réalité ma nièce." dit-il en laissant échapper une sanglot. "Marsailli m'avait désigné parrain au cas où il lui arriverait quelque chose. Elle m'avait choisi, moi, une pauvre merde à l'époque... Du jour au lendemain je suis devenu père. Ma vie a été chamboulée. J'ai hésité à élever Mairead comme ma nièce, mais j'ai décidé que cela n'avait pas de sens. C'est mon bébé. C'est l'amour de ma vie. Je lui dirai la vérité quand elle sera en âge de comprendre."

Il s'essuya le visage. "Personne ne sait cela a propos de Mairead et moi, et ce n'est pas plus mal. Mairead est et restera ma fille. Je me donne corps et âme pour son bonheur car je ne veux pas décevoir ma soeur. Je dois prendre soin du cadeau qu'elle m'a fait." Il se mordit la lèvre. "Voilà, tu sais tout. S'il te plaît, ne me juge pas."

Il se senti soudain déchargé d'un poids lourd qui pesait sur son coeur depuis bien trop longtemps. Il sourit en imaginant le visage de sa fille. C'était sa fille, son bébé et personne ne pourrait dire le contraire.

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MessageSujet: Re: Un roman doit toujours contenir un secret (#)   Un roman doit toujours contenir un secret EmptyVen 8 Déc - 16:17


❝ Un roman doit toujours contenir un secret ❞
- Finlay & Liv -
“L'homme sage se gardera bien surtout de confier son secret à trois sortes de personnes : à un babillard, à un enfant, à une femme. Rarement la confidence reste dans ces sortes de mains, mais jamais elle n'y demeure, quand elle est sollicitée par une suite d'instances pressantes.”


Un silence c’était installé. Je passais une main nerveuse sur les cheveux de la poupée pour les lisser un peu. Je réfléchissais pour savoir par où commencer… Pour faire un tri sur ce que je pouvais dire ou non… J’avais peur que certains aveux en viennent à étioler l’amitié qu’il avait pour moi. Ne me prendrait-il pas pour une folle nocive à sa vie… Mon côté auto destructeur ne l’aurait-il pas fait reculer… J’étais pensive, indécise, perdue…

Sa voix qui s’éleva, incertaine, dans la pièce me sortit de mon intense réflexion. Il allait donc parler le premier. J’étais à la fois soulagé mais aussi anxieuse de ce qu’il allait bien pouvoir me dire. Quelle était la nature de son mal être. Qu’avait-il à confesser pour le salut de son âme. Qu’est-ce qui pouvait bien le ronger intérieurement. Ce n’était pas une curiosité malsaine de ma part mais de l’inquiétude pure et simple. Le fait qu’il puisse se sentir aussi mal me brisait sincèrement le cœur.

Je le regardais prendre une profonde inspiration pour se donner du courage. Je le voyais fixant le vide du regard comme pour trouver la réponse pour son début de récit. Je ne savais que trop bien ce qu’il ressentait. J’aurais voulu me lever et le prendre dans mes bras. Lui dire que tout irait bien. Que j’étais là pour lui. Mais je n’arrivais pas à formuler tout ça. Je parvins cependant à me pencher et à me saisir de sa main. Je plongeais un regard compatissant dans le sien. Cela sembla l’aider à finir de trouver la force et ainsi donc sa voix s’éleva de nouveau.

Silencieusement je l’écoutais. Je savais qu’il venait d’Écosse mais sans plus de précision. Ainsi donc c’était l’île de Lewis. Magnifique lieu soit dit en passant pour ce que j’en avais vu sur des photos de vacance d’une connaissance. Son sourire nostalgique me serra quelque peu la gorge. Son passé semblait lui manquer. Ma bouche se tordit de désapprobation quand il critiqua sa jeunesse. Il n’avait pas à se discréditer de la sorte. Il avait été jeune et insouciant qui aurait pu lui en vouloir de cela à par lui-même visiblement. Quand il commença à parler de sa sœur qui le ramenait constamment vers le droit chemin, je ne pus m’empêcher de penser à Caleb. Il avait toujours veillé sur moi avec la même ferveur. Tout comme Marsailli pour Fin, il avait toujours été présent.

«  Je l’aimais énormément »… C’est là que je sentis mon corps se raidir. Je venais de comprendre que ce n’était pas une erreur de grammaire ni de conjugaison… Il avait décidé de parler de cet amour au passé ce qui n’engageait rien de bon pour la suite. En effet quand il parla de son accident à cause de cette putain d’intempérie, la scène de la disparition de mon frère se rejoua funestement dans ma tête. Je resserrais machinalement mes doigts sur les siens alors que les larmes me montaient aux yeux. Je n’étais pas adepte de laisser paraitre ainsi mes émotions. Mais son récit ne m’était que trop familier. Je ressentais la même douleur que celle qui le tenaillait. Pour la première fois j’étais en présence d’une personne qui ressentait exactement la même agonie. «  Effondré », « inconsolable », « fou de rage et de tristesse » des adjectifs qui me décrivaient parfaitement ! Alors qu’une larme roula sur ma joue et qu’il déglutissait avec peine, je glissais agilement sur le sol pour venir en position assise juste tout contre lui. Je posais ma tête sur son épaule sans pour autant lâcher sa main. Cette position me permettait de le réconforter un peu tout en cachant ma tristesse. Ainsi donc je l’écoutais poursuivre en essayant de faire mes larmes les plus discrètes possibles.

Quand il parla alors d’un enfant j’écarquillais les yeux. Ma surprise s’intensifia au fur et à mesure qu’il me donnait des précisions. Mes soupçons s’avérèrent fondés quand il me révéla enfin que Mairead était en réalité sa nièce. Je levais le regard pour le voir descendre sa bière en un clin d’œil. Il en avait bien besoin. Quand il laissa échapper un sanglot je m’accrochais à son bras. J’aurais voulu pouvoir trouver les mots pour le calmer mais il n’avait pas besoin d’entendre quoi que ce soit. Ce dont il avait besoin avant tout c’était que tout cela sorte. Ainsi je le laissais poursuivre j’étais aussi émue que lui. Quand il m’avoua que personne n’était au courant de son secret je fus profondément touchée de la confiance qu’il m’accordait en me le confiant à moi…

Quand je vis un sourire illuminer son visage je ne puis retenir ma main qui vint se poser sur sa joue, finissant de la sécher du bout de mes doigts… Moi ? Le juger ? Déjà j’étais bien mal passé pour le faire et de plus c’était vraiment mal me connaitre. Je le trouvais vraiment courageux. De par son passé, son présent, son aveu…

- Tu es bien sévère avec toi-même… Ta sœur avait déjà vu à l’époque l’homme merveilleux que tu deviendrais et que tu étais déjà sans même le savoir à cette époque-là. Crois-tu vraiment qu’elle aurait confié son enfant à… « une pauvre merde » pour reprendre tes mots. Elle est ta sœur, elle était fière de toi et le sera toujours…

Je lui tendais ma bière pour qu’il s’en abreuve.

- Je ne te jugerais jamais… Fin j’ai un profond respect pour toi et il ne s’est qu’accentué avec tout ce que tu viens de me dire. Tu es un papa merveilleux tu sais !

Dis-je en tapotant d’une façon complice ma main sur sa joue avant de la retirer et de regarder en face de moi.

- Je sais ce que s’est d’aimer profondément son ainé et de voir la vie vous l’arracher. Quand il est tout pour soi que nous reste-t-il après son départ… J’aurais aimé avoir la chance d’avoir un repère après la disparition de mon jumeau… quelque chose qui me permette de me raccrocher aux branches mais je n’avais plus rien.

Une grimace de douleur déforma mon visage.

- Nos parents sont morts par ma faute alors que nous fêtions nos 11 ans. Par mon égoïsme ils ont dû retourner chez nous pour aller chercher le cadeau de Caleb qu’ils avaient oubliés. Ils ne sont jamais revenus… Depuis ce jour mon jumeau est devenu la seule famille qui me restait malgré une tante qui nous accueilla chez elle mais brillait de son absence. Le choc de ce meurtre par procuration m’a rendu muette comme pour me punir d’avoir osé prendre une parole qui les ont conduit à la mort…Depuis ce moment-là, je n’ai cessé d’être auto destructrice. Plus j’en bavais plus j’avais l’impression d’obtenir justice… Je me suis même mise en couple avec un homme qui souffrait du même handicape que moi et qui me battait. Je voyais en ça un échange de bon procédé et de service mutuel… Il se soulageait en faisant souffrir son mutisme qu’il matérialisait sous ma forme et moi j’expiais mes fautes sous ses coups. C’était ma punition… Cela aurait pu être bien pire si je n’avais pas eu Caleb qui m’obligeait à m’accrocher à la vie même si par cela je lui gâchais la sienne… Il a toujours lutté pour me garder la tête hors de l’eau et si aujourd’hui je suis toujours là à survivre c’est uniquement pour ne pas gâcher tous ses efforts…

Des soubresauts agitaient mes épaulent alors que j’essayais de poursuivre malgré les sanglots qui me rendaient la tache bien difficile.

- Un jour que nous surfions ensemble comme nous le faisions souvent, Caleb m’a ordonné de retourner sur le rivage pour rassembler nos affaires avant que l’orage qui nous menaçait ne s’abatte sur nous. Lui profiterais de ce temps pour prendre une dernière vague. J’avais un mauvais pressentiment, j’aurais dû le contraindre à venir avec moi mais j’imaginais mon frère invincible… Pourtant l’océan s’agita plus rapidement qu’on ne l’aurait cru et il me prit la seule chose à laquelle je tenais en ce monde… Je suis littéralement morte avec lui ce jour-là… C’est ce jour où j’ai retrouvé ma voix en hurlant son prénom désespérément pour qu’il me revienne…

Ma voix était de moins en moins claire alors que ma gorge se serrait de plus en plus m’empêchant presque de respirer.

- J’aurais donné n’importe quoi pour que ce soit-moi… C’est moi qui aurais dû mourir ce jour-là ! C’est moi qui le méritais… Ce n’est pas juste Fin…

Pour la première fois de ma vie je me jetais contre quelqu’un pour le noyer de mes larmes. Avec toute la bonne volonté du monde je n’aurais pas réussi ni à retenir mes larmes ni à fermer les vannes…

- Je suis un monstre je me dégoute… Il me manque tellement…

Si le début de ma phrase était plein de haine la fin suintait de désespoir. Ma vie n’avait plus de sens sans Caleb… Je ne faisais que traverser ce monde sans en jouir pleinement. Même si je ne l’avais plus fait depuis mes 11 ans au moins en présence de mon jumeau je voyais encore la beauté et la bonté que ce monde contenait. A ce moment précis j’ignorais les rencontres que j’allais faire et qui me chambouleraient… Je ne comprenais même pas encore combien ce moment précis me changeait déjà car depuis gamine je ne m’étais jamais confié. Fin était le seul, pour le moment dû moins. Je savais qu’il pouvait comprendre ma peine. Cela me faisait alors du bien de me sentir comprise. C’était la première fois que je n’avais pas honte de me donner à ce point en spectacle. J’avais l’impression que Fin était le reflet de ce qu’il restait de bon en moi. Une sorte de lueur d'espoir. Sa présence et cette confession que je venais de lui faire me faisait le plus grand bien. Pourtant il n'était pas suffisamment salutaire. Même si la présence de Fin me faisait le plus grand bien ce n'est pas grâce à lui que je me relèverais tout à fait... Je ne connaissais pas encore cette personne mais elle ne tarderait pas à apparaitre même si j'étais bien loin de m'en douter à ce moment là.

Je me mordais l’intérieur de ma joue pour me ressaisir, je m’étais suffisamment laissé aller. D’une façon hachurée, essayant de reprendre mon souffle tout en hoquetant, je pus enfin lui faire une promesse.

- Je ne dirais rien Finlay… ton secret sera le mien !

Concluais-je enfin tout en épongeant mon visage d’un revers de la manche.

- Et ne dis jamais que tu m’as vu dans un état aussi pitoyable ! Je fais toujours en sorte de paraitre enjouée, sûr de moi et forte alors qu’au font je ne suis qu’une gamine écorchée qui n’assume pas sa faiblesse… Alors tu vois… Crois-tu vraiment que moi je pourrais te juger…

Dis-je enfin avant de reprendre ma bière et de la finir d’un trait.



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