une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| inopinément (zoë) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: inopinément (zoë) (#) Dim 1 Oct - 22:27 | |
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inopinément T'étais en mode joie extrême. Alors non, tu détestais plus que tout faire les courses, mais tu savais, pour une fois, que tu pouvais te faire plaisir. Dans ton chariot, plein à craquer, une dizaine de boites de céréales, de tout et un peu trop, à tel point qu'il en débordait de presque sa hauteur. Oui, tu étais tellement ravi d'avoir obtenu un chèque pour être "l'employé du mois", que tu t'étais jeté sur la corvée des courses. Forcément, tes colocs n'avaient rien trouvé à redire et s'étaient même jeté sur l'occasion pour te laisser faire sans trop que tu te débattes. En fait, tu t'étais carrément pas débattu, t'avais tout sauf une impression de victoire. La vérité, c'était que tu t'étais bien arnaqué tout seul et que t'allais bien regretter une fois qu'il allait falloir mettre tout ça dans ta toute petite voiture. Elle était pas si petite, mais tu craignais que tes courses en grand nombre ne la salisse, comme tu étais parti avec ton cousin la nettoyer. Il fallait dire que depuis la mort de sa mère, vous passiez du temps à tout faire et rien à la fois. Toi, tu avais perdu aussi, dans un sens, une mère, et ça te faisait aussi mal qu'à lui, tu l'aurais juré. C'était d'ailleurs pour ça que t'avais eu un chèque d'employé du mois. Pas par pitié, mais parce que tu t'étais noyé dans le travail et que la seule occupation que tu avais en dehors, c'était ta voiture. Une seule fois d'ailleurs, ce qui rendait cette "occupation" assez pathétique, fallait l'avouer.
En essayant de pousser ton chariot jusqu'au coin des légumes, parce que malheureusement il en fallait, tu réalisais subitement que tu ne pouvais pas le pousser sans qu'un bruit de ferraille n'intervienne. Rapidement, tu comprenais que tu venais de croiser un autre chariot, bien que tu n'avais aucune idée de la taille de celui-ci. Et, par malheur, le haut de ton chariot, tellement plein, tomba sur l'objet de ta collision... et accessoirement son conducteur. En te pressant vers la personne qui avait reçu les paquets de chips, les céréales et les pâtes sur la tête, tu te précipitais pour ramasser. « Je suis vraiment désolé, je n'avais pas vu que vous étiez là... J'espère que vous n'avez rien. » Pourtant tu ne lui prêtais aucun regard. Et sans doute avais-tu tort de ne pas le faire, tu aurais été moins surpris qu'en relevant la tête. Ton coeur faillit s'arrêter de battre. Malgré le temps qui avait un peu passé et les traits de son visage qui faisait plus adulte qu'auparavant, tu manquais de tomber à la renverse. « Z... Zoë ? »
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| Sujet: Re: inopinément (zoë) (#) Dim 8 Oct - 17:53 | |
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inopinément L’heure des courses avait sonnée. Je détestais me rendre dans les supermarché, je finissais toujours avec des choses dont je n’avais pas besoin et j’en oubliais d’autres. Le pire dans tout ça c’était que je ne pouvais même pas emmener Indiana avec moi. Je levais les yeux au ciel et me décidais enfin à me lever du canapé. Je m’y étais avachie en rentrant du sport. Indiana s’était lové dans son panier qu’il avait apporté jusqu’à mes pieds, il ronflait déjà. C’est une habitude que nous avions pris, lorsqu’il est arrivé à la maison, je le prenais avec moi pour faire des petites balades et petit à petit, celles-ci s’étaient transformés en de longues courses à pieds d’une heure et demie, voire deux. Indiana était un grand Akita et il avait besoin de beaucoup se dépenser. Une fois rentrés, on s’affalait tous les deux devant la télé avec une bouteille d’eau. Je l’entendais ronchonner un peu et il finissait par s’endormir. Je profitais toujours de ces moments pour allé me doucher et faire ce que j’avais à faire. Indi n’aimait pas être seul longtemps, mon travail était parfait pour cela puisque je pouvais le faire depuis chez moi. Je m’étais donc levée en direction de la douche. Eau chaude, gommage, tonifiant mentholé pour le corps et on rinçait à l’eau froide. Je frissonnais en sortant de la douche et m’enroulais dans mon peignoir. Je trainais un peu, je n’avais aucune honte à l’avouer. Encore une fois je détestais faire les courses, mais je n’avais pas le choix. Une fois j’avais fait confiance au Drive et j’en étais vite revenue. Les fruits étaient écrasés et quasiment pourris. Tant pis. Je m’habillais et ne prenais pas la peine de me maquiller, il n’y avait pas vraiment besoin d’être tirés à quatre épingle pour allée au supermarché. J’arrangeais seulement mes cheveux qui avaient tendances à frisoter. J’attrapais mon sac, les clefs de ma voiture et embrassais mon chien sur la tête. Celui-ci ouvrait un oeil et le refermait aussitôt, il n’aimait pas être seul trop longtemps, mais il savait qu’il n’avait pas trop le choix non plus. « Tu gardes bien la maison, je n’en ai pas pour longtemps. » Oui, je parlais à mon chien. Tout le temps à vrai dire. Il était mon seul interlocuteur.
Une fois arrivé au supermarché, je sortais ma superbe liste de course que j’avais préparé tout au long de la semaine. J’y avais fait des petits dessins dessus, pensant que cela m’aiderait à rester concentrée sur ce dont j’avais réellement besoin. Un caddie et me voilà entrée dans un monde de dépravation. J’adorais manger et tout n’était que tentation. « Bon il te faut d’abord les sopalins, papiers toilettes et produits d’entretiens. » Je soufflais pour me donner du courage et d’un pas déterminé, je me rendais dans l’allée des produits d’entretiens. J’y étais presque, j’avais évité l’allée des bonbons et chocolats et il fallait encore passer devant les légumes, mais il faudrait que j’y retourne après, tout était question d’organisation : les produits lourds dessous et les produits fragiles dessus. Je n’eu même pas le temps de passer le rayon qu’on me fonçait dessus. Je me recevais des boites de conserves, des chips et tout un tas d’autres choses sur moi. Je restais muette « Je suis vraiment désolé, je n'avais pas vu que vous étiez là... J'espère que vous n'avez rien. » Je savais de qui il s’agissait et c’est bien pour cela que rien ne sortait de ma bouche. Il s’était penché devant moi pour tout ramasser et je ne l’aidais même pas, tellement j’étais tétanisée. Ses cheveux bruns, sa peau claire empourprée par l’embarras. Je me mordais les lèvres pour me forcer à réagir et je sentis un goût métallique dans ma bouche. « Z... Zoë ? » Dit quelque chose Zoë, dit quelque chose. C’est l’information que mon cerveau envoyait, mais ma bouche ne voulait pas. Je massais mes côtes pour donner le change. « Emrys ! » Réussis-je enfin à articuler. J’avais voulu feindre la surprise mais ma voix partait trop dans les aigus. Je me raclais la gorge. « Comment vas-tu ? Ça c’est ce que l’on peut appeler des retrouvailles ! Ton caddie est plein dis donc, tu dois avoir beaucoup de bouches à nourrir. » Tais-toi bon sang, tais-toi. Je souriais, j’espérais qu’il dirait quelque chose avant que je ne me remette a débiter n’importe quoi. Je sentais mon coeur battre à cent à l’heure et je sentais une chaleur qui me montait tout le long de l’échine, me chauffant le cou. Je déglutissais. Il n’avait pas changé, enfin si, il paraissait plus grand, plus homme qu’à l’époque, mais il n’avait pas changé. Mon corps fut, tout d’un coup, parcouru d’un étrange sentiment, j’avais froid. Physiquement il n’avait pas changé, mais tout le reste avait peut-être changé. Après tout, j’étais partie pendant quatre ans, je ne lui avais donné quasiment aucunes nouvelles. Peut-être était-il marié ? Je jetais un coup d’oeil a sa main. Non, pas de bague, soulagée. Mais cela ne voulait rien dire, paniquée. Qu’est-ce qui m’était passé par la tête ? Vraiment, ce que je pouvais être débile parfois.
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| Sujet: Re: inopinément (zoë) (#) Mer 11 Oct - 22:28 | |
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inopinément Tu imaginais déjà la tête de tes trois colocataires une fois qu'ils auraient réalisé que le frigo était plein pour plusieurs semaines et qu'ils n'auraient pas à se disputer avec toi ou entre eux pour savoir à qui le tour. Et puis, t'allais pouvoir les faire chanter pour ne pas faire de tâche avec des magnifiques "ouais, mais moi, j'ai fait les courses pour plusieurs semaines, on est tranquilles grâce à moi". Bon, tu te ferais sans doute envoyer sur les roses une bonne demi dizaine de fois par jours, mais tout de même, tu savais que tu pouvais rapidement arriver à tes fins. Et puis, la corvée des courses, partout où tu étais allé dans ta vie, c'était toujours sujet de discorde. Tu te rappelais les disputes monumentales que tu avais eu avec Newt en étant petit pour ne pas être celui qui accompagnerait votre mère (enfin... SA mère) aux courses. Et là, la colocation, c'était la dispute continuelle sur toutes les corvées. Et puis, toi, tu détestais ces corvées, parce qu'à chaque fois, t'avais un pépin quoi que tu fasses.
Pour le coup, tu avais fait fort. Tu t'étais retrouvé avec un chariot si chargé de tout que tu n'avais même pas vu où tu allais et que tu étais bêtement rentré dans quelqu'un, que tu avais failli assommer. Zoë. Elle connaissait ta maladresse quand il s'agissait de tout. T'étais assez adroit comme barman, ça c'était déjà pas mal, mais quand il s'agissait des corvées ménagères, ton subconscient devait y mettre tellement de mauvaise foi, que tu finissais toujours par gaffer. Sans doute pour qu'on te force à arrêter, mais ça ne fonctionnait pas.
Elle ne semblait pas plus surprise que ça de te voir. Sans doute t'avait-elle remarqué avant que tu ne lui fasses tout tomber dessus, ou du moins, avait-elle eu le temps d'analyser la situation. Pas toi. Tu secouais la tête, comme pour reprendre tes esprits. Digne d'un bon épisode de Scooby-Doo. Tu ressemblais à Shaggy et à ses loufoqueries, sur l'instant. « Je... Ca va ! Et toi ? je... je ne savais pas que tu étais revenue à Island Bay ! » Avec un oeil piteux, tu regardais ton caddie, et les fournitures qui en étaient tombées et qui étaient restées au sol. Ouais, tu étais complètement pathétique, face à elle. « Ouais... si on veut. Mais j'ai aussi un bon estomac ! » Que croyait-elle ? toi, des bouches à nourrir ? Seulement si tu espérais continuer à rester des mois sans bouger le petit doigt vers le supermarché, oui. Mais tu avais peur qu'elle se fasse des fausses idées. Surtout qu'en quatre ans, il pouvait s'en passer des choses ! « Et puis mes colocataires aussi. » Tu la regardais. C'était fou. Tu aurais pu l'avoir quitté la veille que ça t'aurait fait le même effet. Même quatre ans auparavant, ton coeur battait toujours autant la chamade en la regardant. Ses yeux te faisaient d'ailleurs le même effet électrisant et... non non, calme-toi Emrys, il ne s'était jamais rien passé entre elle et toi, et il fallait que tu réalises qu'elle n'en avait probablement rien à faire de tes sentiments pour elle. « ... ça fait longtemps que tu es revenue ? »
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| Sujet: Re: inopinément (zoë) (#) Dim 29 Oct - 13:53 | |
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inopinément Il venait littéralement de me tomber dessus. Enfin, surtout son caddie, mais bon. Il se fondait en excuse, comme quoi, il n’avait pas vraiment changé, d’un côté, j’étais rassurées, mais d’un autre… « Je... Ca va ! Et toi ? je... je ne savais pas que tu étais revenue à Island Bay ! Ouais... si on veut. Mais j'ai aussi un bon estomac ! Et puis mes colocataires aussi. » Des colocataires donc, pas de famille, pas d’enfants, rien n’avait trop changé, je soufflais. Je sentais quand même des petites décharges dans mon corps, je sentais la nervosités dans mes membres, la chaleur qui envahissait mon corps et qui ne voulait pas partir. « ... ça fait longtemps que tu es revenue ? » Je reportais mon regard sur lui et je réfléchissais à ce que je devais lui répondre. « Non, quelques semaines. J’ai été mutée, enfin j’ai demandé ma mutation. » Parce qu’honnêtement quelles étaient les chances qu’on envoie quelqu’un pile dans une ville où elle y a vécut ? J’avais exprimé le souhait d’être muté et puis ils m’avaient trouvés un job. Je savais qu’à cette phrase, suivrait la question « Pourquoi ? » et elle était légitime et c’est là que les choses se corsaient. Pourquoi j’avais demandé ma mutation, je pourrais toujours dire que c’était pour retrouver mon père, mais celui-ci m’avait limite chassés de chez lui quatre ans auparavant. Il m’avait demandé de partir afin qu’il puisse se concentrer sur sa nouvelle relation, chose que je pouvais comprendre, je n’avais juste pas apprécier la façon dont il me l’avait annoncé. Selon lui je le freinais dans cette relation, à cause de moi il ne pouvait pas s’investir à cent pour cent. Et on s’étonnait de me voir aussi froide et sans copain fixe alors que j’avais vingt-six ans. Ma vie de famille était loin d’être un exemple. Parents divorcés quand j’étais jeune, déménagements tous les ans, chassée de la maison, retour chez ma mère et c’est là que j’ai eu l’impression d’avoir une vie normale. Vingt-et-un ans, c’est tard pour découvrir la vie. Bon, j’étais quand même restée quelques années à Island Bay, mais j’avais vraiment appris à vivre normalement en partant pour l’Australie. Emrys n’était pas débile, il saurait que je n’étais pas revenue pour mon père. « J’avais besoin de trouver un endroit où je me sentait bien. » Ce n’était pas totalement faux. De toutes les villes que j’avais faite, Island Bay avait été celle où je m’y étais le mieux sentie. « Tu sais, c’est ici que j’ai eu de véritables amis pour la première fois. Alors je me suis dit que ça me ferait du bien de revenir. Et toi ? Tu n’as jamais eu envie de partir ? » Avec ce qu’il avait vécut, il aurait pu avoir envie de tout quitter, Emrys était surement moins lâche que moi. En même temps, c’était normal, j’étais lâche, lâche parce que j’avais toujours repoussée tout le monde par peur d’être abandonnée. J’avais même repoussé Emrys. J’avais presque envie de pleurer, mais fallait que je me retienne, je pouvais pas perdre la face devant lui. Je l’avais laissé au pire moment de sa vie, sans penser à ce qu’il pourrait ressentir de cet abandon supplémentaire. J’étais une amie horrible et je le savais. Je n’avais jamais voulu m’attacher aux gens pour ne pas souffrir et au final, c’est moi qui faisait souffrir les gens.
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| Sujet: Re: inopinément (zoë) (#) Mer 1 Nov - 16:43 | |
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inopinément Tomber sur Zoë, c'était une chose. Le faire littéralement ou presque, c'en était une autre. Tu étais nerveux comme jamais, ton coeur battait la chamade si fort que c'en était presque douloureux. Tu en avais presque perdu tes moyens au point de débrouiller en te défendant d'acheter tout ça seulement pour tes colocataires. C'était un peu comme une défense automatique. Tu étais devenu incapable d'envisager une relation amoureuse depuis le départ de Zoë, alors même qu'il n'y avait véritablement rien eu entre vous. Et il te semblait essentiel de le lui souligner désormais qu'elle était devant toi. Même si, sans rien dire, tu pouvais très bien ne pas lui dire avoir une copine, sauf que c'était pas le cas. Puis devant elle tu n'avais jamais vraiment su mentir non plus. Tu retins une grimace quand elle t'annonça qu'elle était là depuis un petit moment. « Oh d'accord... » Tu étais un peu vexé de savoir qu'elle n'avait pas cherché à te rencontrer depuis son retour. Qu'elle ne t'avait pas non plus mis au courant. Toi, tu l'aurais sans doute contactée dans la seconde. Mais visiblement, il n'en était pas de même pour elle, et c'est avec un pincement au coeur que tu avais accompagné ta parole d'un hochement de tête. Et puis, tu ne pus t'en empêcher... « [color=seagreen]Pourquoi... pourquoi tu ne me l'as pas dit... ?[color] » C'était certes étonnant de la voir revenir à Island Bay après que son père l'ait faite quitter la ville des années auparavant, mais tu osais espérer qu'elle n'était pas seulement revenue avec l'excuse d'un rapprochement familial. « Eh bien... c'est cool que tu sois revenue... » Tu n'étais jamais vraiment aussi mal à l'aise mais là, tu perdais tous tes moyens. Tu bouillonnais de sentiments tous aussi paradoxaux les uns que les autres. La joie de la revoir, la déception de savoir qu'elle ne t'avait pas prévenu et de la retrouver seulement au supermarché, la surprise et, bien évidemment, un peu de gêne. Ce n'était pas comme si c'était la rencontre la plus évidente. Surtout quand c'était tes courses qui avaient failli l'assommer. Un instant, tu réfléchis à ce qu'elle venait de te dire. Avais-tu déjà imaginé partir de Island Bay ? La vérité, c'était que non. Tu aimais passer tes vacances en dehors mais voyager, tout plaquer, ça t'était impossible. Et puis, il y avait encore et toujours ta mère, tu ne pouvais pas l'effacer du tableau aussi facilement. « Non, pas vraiment. Faut dire que je n'en ai jamais eu l'opportunité, je n'y ai donc jamais vraiment pensé. Mais des vacances en dehors me suffisent amplement tu sais... » Tu eus une moue vague sur ton visage. Tant pis, c'était que tu n'en avais pas envie non plus. Et puis, si l'occasion se présentait, peut-être la saisirais-tu, peut-être pas, personne ne pouvait savoir ce qu'il se passerait le lendemain. Tu haussais les épaules. « Mais si toi ça t'a fait du bien, si c'est ce qui t'a plu, c'est sympa ! J'espère au moins que ton retour à Island Bay ne t'ennuiera pas trop ! » Un rire s'échappa. La vérité, c'était que c'était plus nerveux que sincère, mais ça n'y paraissait pas trop. Dieu merci, s'il y avait bien une chose que tu n'avais pas envie de faire c'était de blâmer Zoë et de vous froisser pour une réflexion. Le temps avait couler et tu remerciais déjà le destin de l'avoir ramenée dans le coin, c'était déjà ça.
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| Sujet: Re: inopinément (zoë) (#) Dim 5 Nov - 21:01 | |
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inopinément J’étais revenue à Island Bay pour retrouver Emrys, l’amour de ma vie, que j’avais mit quatre ans à me rendre compte à quelle point j’étais conne de l’avoir quitté. Il était devant moi et même si il tentait de le cacher, je voyais qu’il était déçu, déçu parce que je ne l’avais pas appelé à mon arrivée à Island Bay. Son « Oh d'accord... » qui avait plané pendant quelques instant voulait tout dire et je m’en mordais les doigts, j’étais une idiote. « Pourquoi... pourquoi tu ne me l'as pas dit... ? » Cette phrase sonnait comme une claque. Oui tu étais une idiote finie Zoë Ross… Je lui servais l’excuse d’avoir besoin de me ressourcer là où je m’étais sentie bien au moins une fois dans ma vie, elle était vraie, mais elle était bancale. « Eh bien... c'est cool que tu sois revenue... » là pour le coup, je n’arrivais pas à savoir si il était heureux ou au contraire, si il s’en fichait pas mal et ça, ça piquait. J’avais l’impression de m’être prit une claque, encore une fois… Quand j’avais décidé de rentrer, je m’étais dit que je l’appellerais tout de suite, que je le chercherais tout de suite, que je lui sauterais dans les bras et que je l’embrasserais, vous savez, comme ces scènes ultra romantique dans les films d’amour. Mais c’était la vraie vie et ça ne se passait pas comme ça. Déjà, je n’avais pas son numéros de téléphone, je ne savais même pas si il était encore à Island Bay et qui me dit qu’il m’aurait rattraper et rendue mon baisé ? Comme je le disais, il aurait très bien pu avoir une petite amie, qui aurait pu le blâmer pour cela ? C’était un bel homme, gentil et drôle, il pouvait se montrer courageux, parfois, il avait tout pour plaire, tout pour combler une femme. En vérité quand j’avais posé le pied à Island Bay, j’avais perdu tout espoir, tout courage, j’avais presque eu envie de retourner dans le hall de l’aéroport et de prendre un billet pour retourner à Sydney. Sauf que j’avais déjà trouvé un appartement et que mon nouveau travail m’attendait à quatorze heure. J’avais rassemblé le peu de courage qu’il me restait et j’avais prit un taxi après avoir récupéré Indiana. Deux semaines s’étaient écoulés depuis mon arrivée et il était vrai que d’être plongée dans le travail constamment m’avait bien aidé à ne pas penser à Emrys et à ce pourquoi j’étais là pour de vrai. « Non, pas vraiment. Faut dire que je n'en ai jamais eu l'opportunité, je n'y ai donc jamais vraiment pensé. Mais des vacances en dehors me suffisent amplement tu sais... » Pourquoi est-ce qu’il n’avait jamais cherché à venir à Sydney ? Bon c’était vrai que j’étais partie plus ou moins en lui faisant comprendre que je ne voulais plus entendre parler d’Island Bay. Après tout, c’était moi qui était amoureuse, pas lui, normal qu’il n’ai pas cherché à venir me chercher pour me ramener vers lui… « Mais si toi ça t'a fait du bien, si c'est ce qui t'a plu, c'est sympa ! J'espère au moins que ton retour à Island Bay ne t'ennuiera pas trop ! » Il laissa un rire s’échapper. Ce qui me surprit un peu. « Je n’avais surtout pas envie de rester près de mon père après ce qu’il m’a dit … » Il savait très bien, il savait tout, je le lui avais dit. « Sydney c’est grand, c’est dément même. Mais j’ai passé plus de temps plongé dans mes études qu’à profiter… » Oh oui, j’avais pas vraiment profiter de la vie trépidante de Sydney, un peu, mais pas beaucoup. J’avais vingt-six ans maintenant et je sentais le besoin d’être posée alors ce n’était pas Island Bay qui allait m’ennuyer, bien au contraire.« Non, je ne me suis jamais ennuyée ici, tu le sais bien, on a passé tellement de temps à faire tout et n’importe quoi… » Je me taisais, je ne savais pas si raviver des souvenirs était une bonne chose, si il apprécierait. J’avais l’impression de ne plus le connaître et c’était une impression affreuse. Avant, il pouvait lever un sourcil et je comprenais ce que cela signifiait, un simple changement sur son visage et je comprenais toujours ce qu’il lui passait par la tête, mais aujourd’hui j’avais l’impression d’avoir un inconnu en face de moi et ça me rendait tellement triste.
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| Sujet: Re: inopinément (zoë) (#) Mar 7 Nov - 22:38 | |
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inopinément Tu ne pouvais pas t'empêcher d'être vexé. C'était bête, en soi, parce qu'elle était là, ça aurait dû être tout ce qui comptait pour toi. Même si elle n'était très certainement pas revenue pour toi. Island Bay, c'était quand même là où était le reste de sa famille. Et tu n'étais pas quelqu'un qui marquait tant que ça les gens par autre chose que ta légèreté. Fallait dire que t'avais de quoi relativiser dans ta vie, aussi. Ton but ce n'était pas de mettre Zoë dans l'embarras. Pourtant tu la connaissais bien et tu pouvais donc affirmer que son visage se décomposait un peu. Mais, Zoë, c'est toujours dans la discrétion. Ceux qui ne la connaissent pas ne peuvent pas analyser toutes ses expressions. Alors, oui, tu étais heureux de la voir, mais tu ne pouvais pas t'empêcher d'avoir cette pointe d'amertume. Déjà que tu ne pouvais pas lui reprocher de ne ps avoir pris de nouvelles, elle t'avait mis au parfum au moment où vous aviez fait connaissance : elle ne gardait pas le contact avec les gens qu'elle rencontrait dans les trop nombreux endroits où elle avait été. Soit. Mais le manque n'excuse pas tout, et tu ne vis pas comme elle, sans doute la raison pour laquelle cette absence d'intervention de sa part et cette soudaine providence te faisait autant de peine. Mais tu t'en remettrais. Comme toujours d'ailleurs, tu te remettais toujours. Tu avais réussi à accepter son départ. Mais tu n'avais jamais tourné la page sur elle, et réaliser qu'autant de temps après ton coeur bat aussi fort la chamade pour elle, c'est douloureux, mais un peu rassurant aussi. Depuis que tu la connais, il n'y a jamais qu'eu elle, c'est tout. Tu aurais aimé qu'elle revienne et qu'elle sonne chez toi, à défaut de ne pas appeler ou se servir des réseaux sociaux, leur seule véritable utilité à tes yeux d'ailleurs... À sa place, tu aurais tout fait pour la retrouver, lui annoncer ta venue, et tu aurais peut-être finalement pris le temps de lui annoncer ce que tu avais sur le coeur, tes sentiments. Bref, tout. Mais elle, elle ne l'avait pas fait. En même temps, rien ne te disait qu'elle t'aimait en retour, mais elle était supposée être ta meilleure amie. Tu l'aurais suivie jusqu'au bout du monde s'il n'y avait pas eu ta mère. Tu n'aurais jamais réfléchi. Le seul endroit où tu aurais eu envie de voyager si tu l'avais pu, c'était là où elle était. Mais ce n'était pas réciproque. « Tu n'as même pas profiter des édifices culturels ? » Ca t'étonnait un peu qu'elle te dise ne pas avoir profité. Tu connaissais une Zoë qui n'aurait pas laisser passer une telle opportunité. Mais après tout, les choses pouvaient toujours changer, peut-être était-ce son cas. Tu ne comprenais pas pourquoi elle revenait ici, de tous les endroits où elle avait vécu, juste après Sydney. Et son père n'était pas vraiment une excuse, étant donné qu'il l'avait simplement exilée sous prétexte qu'il n'avait pas besoin d'elle dans ses pattes. Tu haussais les épaules. « C'est vrai... mais c'était avant. Les choses changent. » Tu savais que le risque qu'elle interprète de travers ce que tu disais étant grand. En fait, c'était très probablement pour cette raison que tu avais formulé cette phrase de la sorte. Mais la vérité, c'est que ce n'était pas toi ou votre relation qui était en cause, mais elle, et ces dernières années qu'elle avait passées loin de tout. Loin de toi. Tu soupirais et esquissais un sourire minuscule, assez blasé. « Enfin, pas trop j'espère. »
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| Sujet: Re: inopinément (zoë) (#) | |
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