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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 Listen to me, I know she would like you to - Phoebe

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MessageSujet: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptyMar 3 Oct - 23:51

« Putain, mais arrêtez avec vos photos de merde ! Elle a cramé, c’est fini ! » Je balançai mon portable vers le fond de mon lit, avant de me lever et de faire les cents pas avec énervement. Ce monde me dégoûtait. Ces idiots ne cessaient de poster des photos d’elle en vacances, en soirée, toujours le sourire aux lèvres. Sans parler des dix milles anecdotes toutes plus mielleuses les unes que les autres. Non mais comme si ça allait aider ceux en deuil ! Elle était morte et ils étaient assez cons pour continuer de rappeler qu’elle était bien trop jeune pour que cela n’arrive. « Raah ! » Je tapai violemment contre le mur le plus proche, poing serré. Un cadre fut délogé de son attache et vint se briser contre la moquette. Je ne lui jetai même pas un seul coup d’œil, mon attention se tourna immédiatement vers mon portable et je traversai la pièce pour le récupérer. Passant outre les messages de souvenirs, je tentai de remonter dans le fil d’actualité pour retrouver des postes pertinents. Rien n’était dit explicitement, mais ce n’était pas ça qui allait m’arrêter, je parvins à faire rapidement les liens entre photos et commentaires pleins de sous-entendus. Une fois le prénom retrouvée, il me suffit de faire une petite recherche sur internet pour savoir le plus important sur elle. Aussitôt fait, j’attrapai ma veste, rangeai mon portable dans la poche intérieure et quittai d’un pas vif mon logement. J’étais allé tellement souvent à l’hôpital pour vérifier la santé de ma sœur en début d’année que le trajet n’avait plus de secret pour moi. Je ne lâchai pas l’accélérateur une seule seconde, à tel point que j’avais dû battre mon record de vitesse sans même m’en rendre compte. Dans un dérapage réussi, je me garai juste devant le commissariat de Wellington. « Bonjour toi. Jolie maquillage. Je sais, ma sœur n’est pas là. » Je fis un clin d’œil à la secrétaire en service et filai droit vers les bureaux des capitaines. J’eus le droit à quelques regards intrigués, mais ce n’avait plus rien à voir avec les yeux noirs que me lançaient les officiers quelques semaines auparavant. Après tout, je venais principalement pour surveiller que Lukas n’en faisait pas trop et, donc, qu’elle n’avait pas son caractère de cochon. En bref, je les sauvais d’engueulades en faisant en sorte qu’elle se remette à sourire et qu’elle arrête avec son stress inutile. Seulement, aujourd’hui, ce n’était pas elle que je venais voir, ce n’était pas non plus son équipe ou son capitaine. A la place, je toquai au bureau suivant et entrai sans vraiment attendre de réponse. Je m’étais assez souvent incrusté durant leurs pauses café pour savoir que ce capitaine allait m’accueillir avec le sourire. Et ce fut effectivement le cas. Je refermai derrière moi pour plus de discrétion et commençai mon petit numéro. Quelques minutes plus tard, il sortit de son bureau avec un air sérieux sur le visage. « Andersson ! Vous allez prendre le reste de votre journée et accompagnez Mr. Antonelli. Pas de protestation, vous faites ce qu’il vous dit, c’est un ordre. » Je sortis à mon tour pour apercevoir une jeune femme qui ne semblait pas apprécier la décision de son supérieur. « Merci Capitaine. Je reviendrai en fin de semaine pour en reparler. Bonne soirée. » Je lui donnai une petite tape dans son dos et m’avançai vers la sortie. Je ne m’attendais pas à ce que Phoebe me suive immédiatement, il fallait bien qu’elle récupère ses affaires, alors j’allai me poser contre ma voiture. Lorsque je la vis enfin sortir du commissariat, je m’en éloignai et me postai devant elle. « Théo Antonelli. Je suis un ami… new-yorkais. » Je n’avais pas osé prononcer son prénom. C’était trop tôt, trop compliqué. Elle ferait bien le lien par elle-même, c’était mieux ainsi. « Qu’as-tu envie de faire ? En dehors de retourner travailler ou de t’enfermer chez toi, qu’as-tu envie de faire ? »
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MessageSujet: Re: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptyVen 6 Oct - 11:12

Depuis que Maggie n’est plus, mes journées se ressemblent toutes. Mes semaines également, la routine est la même. Les au revoir à Tawny le dimanche soir quand elle retourne sur la base où je m’empêche de pleurer le temps qu’elle est là, puis la soirée où je m’effondre de son absence. Le lundi qui sonne mal, jour de la semaine maudit. Le soir où je m’effondre encore. Puis le mardi, jour où je suis sur le terrain. Le mercredi, aujourd’hui, dans les bureaux toute la journée, un ennuie intenable. Assise devant mon ordinateur, je tente de rester le plus joyeuse possible face à mes collègues mais ce n’est pas simple, ils sont au courant de la mort de Maggie, il faut dire que ça en a touché plus d’un ici. Moi en premier temps, forcément, mais aussi Kenny qui était son colocataire et meilleur ami. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir, et c’est idiot en soit, nous devrions nous serrer les coudes ensembles. Ma pudeur et mon intimité est en jeu, alors je n’ose pas partir à la rencontre du jeune homme. J’imagine que nous en serons bien obligés un jour à un autre. Je suis sur un dossier compliqué, et ça m’évite de trop y penser. Un cas rare sur lequel je consacre ma journée, c’est une adolescente qui a appelé d’elle même, les violences ne la concernerait pas elle mais sa meilleure amie. C’est une situation singulière comme nous en voyons peu, les adolescents n’osent jamais nous contacter, alors on s’inquiète forcément. L’appel a retenti hier dans la soirée, alors nous devons pour le moment mener notre enquête uniquement. Je ne prend pas la peine de sortir manger à la cafétéria à midi, et me contente d’un sandwich du distributeur et d’un paquet de granola, c’est très peu, mais je n’ai pas forcément d’appétit en ce moment. Forcément, je perd du poids, et je sais très bien que le jour où Tawny s’en rendra compte, ça ne va pas être la joie.

Je suis occupée dans mes papiers quand soudain, le capitaine sort de son bureau en trombe, et je sursaute quand il s’adresse à moi. « Andersson ! Vous allez prendre le reste de votre journée et accompagnez Mr. Antonelli. Pas de protestation, vous faites ce qu’il vous dit, c’est un ordre. » Je déglutis et hoche la tête avant de soupirer en éteignant mon ordinateur, et je glisse mon dossier dans mon sac histoire de travailler dessus ce soir. Je regarde cet Antonelli, c’est pas la première fois que je le vois par ici. Sa femme bosse ici. Ou sa soeur, je sais plus. L’homme s’éloigne, et je jette un coup d’oeil de détresse à Samuel qui semble se moquer de moi, c’est quoi leur délire ? Ce gars c’est un psychiatre ou quoi ? Je soupire et envoie rapidement un message à ma meilleure amie pour lui indiquer que je quitte le travail, il est quatre heures, elle va sans doute être surprise mais bon. Pas le choix. Je rejoins Antonelli à l’extérieur, sans mon sourire habituel. « Théo Antonelli. Je suis un ami… new-yorkais. » Je fronce les sourcils, ne comprenant pas immédiatement à quoi il fait allusion. Puis un flash. New-York, Maggie. Je déglutis un peu et n’ose pas le regarder, un ami à Maggie donc. Et il fait quoi ici ? « Qu’as-tu envie de faire ? En dehors de retourner travailler ou de t’enfermer chez toi, qu’as-tu envie de faire ? » Je fronce les sourcils, merde, ouais, j’ai envie de ça. Bon, tant pis, je décide de m’intéresser un peu à lui, mais je suis quand même froide. « J’ai envie de savoir qui est l’homme qui se trouve en face de moi. Et d’un café aussi. » Je soupire. « T’es… ou t’étais… enfin un ami de ? » J’espère qu’il va comprendre, prononcer son prénom me fait encore beaucoup trop souffrir.
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MessageSujet: Re: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptyMar 10 Oct - 13:56

Je ne la quittai pas des yeux alors qu’elle faisait en sorte de toujours éviter mon regard. Elle devait avoir compris, c’était pour ça qu’elle ne me faisait pas face. Peut-être que j’avais eu tort de penser pouvoir l’aider, peut-être qu’elle faisait tout pour ne pas penser à elle et j’étais un obstacle à ce besoin. Qu’importe ! Ce n’était pas en fuyant sa peine qu’elle allait s’en remettre. Et si elle ne parvenait pas à faire face seule, je l’y pousserais moi. C’était une promesse que je faisais à Maggie. « J’ai envie de savoir qui est l’homme qui se trouve en face de moi. Et d’un café aussi. » « Un café dans un premier temps ? Après vous. » Je me tournai pour me diriger vers ma voiture quand j’entendis un soupir. Je m’arrêtai aussitôt et observai Phoebe. « T’es… ou t’étais… enfin un ami de ? » Son visage était encore plus triste qu’à sa sortie du commissariat. Si je répondais à la négative, il était certain qu’elle m’enverrait balader et que je n’aurais plus aucune influence sur elle. En même temps, je ne pouvais pas non plus dire que j’étais un de ses amis, c’était beaucoup plus compliqué que cela. « On peut dire ça, mais elle t’aurait dit le contraire. Selon elle, je suis un riche arrogant et égoïste qui ne vit que pour l’emmerder. Dans un sens, c’est pas faux, c’était tellement drôle de la voir me faire les yeux noirs alors que je glissais des sous-entendus assez explicites à côté de ses parents. Et ça, ce n’était que lors de galas, je ne te parle même pas des dîners. En même temps, quelle idée de vouloir se fiancer avec un homo pour satisfaire ses parents. » Je levai les yeux au ciel avant de reprendre ma marche vers ma voiture et ouvrir la porte côté passager pour la brune. « Quand elle a fui New-York et que je l’ai croisée ici, la surprise a été totale. Elle a agi comme peu de personnes n’oseraient le faire dans notre monde. » Je me tus, repensant à la jeune femme pleine d’énergie que j’avais croisé dans un bar. Ce soir-là, elle ressemblait tellement à ma sœur. Une rebelle qui savait ce qu’elle souhaitait et que personne ne pouvait arrêter. Quoique, rebelle n’était pas le bon mot, elle avait juste arrêté de faire le mouton pour vivre comme elle le souhaitait. Pas que j’étais un mouton, mais je restais tout de même dépendant à l’argent et ses bénéfices, me piégeant dans ce monde infect. N’étant pas nécessaire de décrire ces pensées à Phoebe, je me contentai de faire le tour de la voiture et de reprendre place devant le volant. Après quelques minutes de conduite en silence, je me garai plus précautionneusement devant un bar. Tel le gentleman que je suis, j’allais de nouveau ouvrir la portière à ma passagère et la guidai à l’intérieur du bar jusqu’à une table près du comptoir. « Peux-tu nous faire deux cafés spéciaux, s’il te plaît ? » Je fis un sourire à la patronne sans chercher à être séducteur. Je n’allais pas m’épuiser à la charmer alors que je savais pertinemment qu’aucune femme ici ne craquerait. Oh non, je n’avais pas perdu mon jeu, loin de là, mais je n’étais pas dans le bon endroit pour le mettre en pratique. Et je n’avais pas l’objectif de rentrer avec une conquête ce soir. Par contre, je pouvais peut-être aider Phoebe à se divertir un peu, ça ne pourrait pas lui faire du mal. « Connaissais-tu ce bar avant ? Ma sœur a eu la bonne idée de m’emmener ici pour que j’évite de l’abandonner au bout de quelques minutes. Dommage pour elle, j’aime bien parler juste pour parler. Généralement, les clientes sont très sympathiques. » Je fis un sourire à la jeune femme et pris une des tasses que venait de poser la patronne. Décidément, aucun café de New-York ne pouvait battre celui-ci. L’alcool qui le parfumait était un délice pour la gorge.
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MessageSujet: Re: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptyJeu 26 Oct - 14:24

Je ne m’attendais pas à être foutue dehors de cette manière par mon collègue. J’ai l’impression d’être obligée de suivre cet homme que je connais à peine, et je n’aime pas ça. Nous sortons, et je n’ai qu’une envie, c’est fuir. Je comprend bien que je n’ai pas le choix, alors je préfère lui dire que j’aimerais savoir qui il est, avec un café. « Un café dans un premier temps ? Après vous. »  J’hoche la tête, et nous reprenons notre marche. Tout à coup, tout fait écho dans mon esprit. New York, Maggie. Lui et Maggie. Je tente d’être légèrement curieuse, mais je suis encore incapable de prononcer le prénom de ma petite-amie, qui n’est plus de ce monde. « On peut dire ça, mais elle t’aurait dit le contraire. Selon elle, je suis un riche arrogant et égoïste qui ne vit que pour l’emmerder. Dans un sens, c’est pas faux, c’était tellement drôle de la voir me faire les yeux noirs alors que je glissais des sous-entendus assez explicites à côté de ses parents. Et ça, ce n’était que lors de galas, je ne te parle même pas des dîners. En même temps, quelle idée de vouloir se fiancer avec un homo pour satisfaire ses parents. » Je déglutis légèrement, je peine à comprendre véritablement le lien entre les deux personnes. Maggie aimait-elle Théo ? Ou bien c’était l’inverse ? Je n’en sais rien, et je risque de ne jamais le savoir. Si ça se trouve, cet homme est horrible et je me laisse embarquer dans une histoire sans fin. « Quand elle a fui New-York et que je l’ai croisée ici, la surprise a été totale. Elle a agi comme peu de personnes n’oseraient le faire dans notre monde. » Les larmes ne tardent pas à me monter aux yeux, alors je me contente d’hausser les épaules. Il est vrai que j’aurai été incapable de quitter toute ma vie pour partir la retrouver. Je l’ai fait, quelques fois, mais sans succès puisque je ne savais pas où elle se trouvait. Et maintenant que nous sommes réunies, la vie nous sépare à nouveau. Définitivement cette fois-ci. Nous grimpons dans la voiture, et je ne dis pas un mot. Je me concentre sur la route, légèrement méfiante quant à l’homme se trouvant à mes côtés. J’ai du mal à lui faire confiance, et j’imagine que ça ne va pas être facile de m’enfuir ce soir. Il se gare devant un bar, et vient m’ouvrir ma portière, alors je souris légèrement en sortant. « Merci. » Il m’adresse un léger sourire, et nous pénétrons à l’intérieur du bar, jusqu’à nous asseoir à une table près du comptoir. Je n’ai pas le temps de dire ouf, qu’il commande déjà. « Peux-tu nous faire deux cafés spéciaux, s’il te plaît ? » J’hausse légèrement un sourcil. Un café spécial ? Qu’est-ce que c’est que ça encore ? Le nom courant des cafés avec la drogue du violeur ? Je suis méfiante, je n’y peux rien. Mais je ne cesse de penser que si le capitaine me confit à lui, c’est qu’il est de bonne réputation.  « Connaissais-tu ce bar avant ? Ma sœur a eu la bonne idée de m’emmener ici pour que j’évite de l’abandonner au bout de quelques minutes. Dommage pour elle, j’aime bien parler juste pour parler. Généralement, les clientes sont très sympathiques. » Je secoue la tête. « Non, c’est la première fois que je viens ici. Enfin je crois, pour être honnête, j’ai grandi ici alors je connais pas mal d’endroit. » Je souris, et attrape une des tasses se trouvant devant nous pour en déguster une gorgée, avant de faire une légère grimace. Il y a de l’alcool, et avec moi, ça fait jamais bon ménage. La dernière fois, j’ai failli coucher avec Tawny, nous avions dix-sept ans et c’était n’importe quoi. Une autre fois, c’était la catastrophe. « De l’alcool, hum, très bien. » Je ris un peu, nerveusement sans doute. « Je pourrais savoir vous voulez quoi exactement ? Plus nous avançons, et plus je ne comprend pas. Vous avez quelque chose en particulier à me dire ? Je n’ai pas que ça à faire, et je ne suis pas certaine d’avoir envie d’être dragué par l’homme le plus séducteur de la ville. » Je le pointe du menton. « J’ai compris, je ne suis pas idiote non plus. Vous voulez quoi à la fin ? » Je soupire.
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MessageSujet: Re: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptyJeu 26 Oct - 17:06

Je sentais bien que Phoebe n’était pas à l’aise à mes côtés, mais je ne le prenais pas personnellement. Il était certain qu’elle n’était à l’aise avec personne en ce moment, voulant seulement s’enfermer dans une pièce seule à pleurer Maggie. Ce qui était hors de question. J’allais lui réapprendre à vivre, à profiter de chaque instant comme si c’était son dernier. Paroles d’Antonelli. Première condition pour cela : gagner sa confiance. Solution : aller dans un endroit agréable pour elle et s’assurer que c’était bien le cas. « Non, c’est la première fois que je viens ici. Enfin je crois, pour être honnête, j’ai grandi ici alors je connais pas mal d’endroit. » « Si tu as envie de changer à un moment donné, dis-le-moi. Mais je pense que tu vas te plaire ici. » Moi, m’avancer ? Peut-être bien, mais je savais être très convaincant. Et , en toute modestie, je savais deviner les envies des demoiselles à qui je m’adressais. Dans ce cas particulier, je savais ce dont avait besoin la jeune femme, qu’elle s’en rende compte ou non. « De l’alcool, hum, très bien. » Elle semblait étonnée, comme si ça ne lui serait jamais venu à l’esprit de se détendre un peu avec une dose d’alcool bien mesurée. Décidément, il était temps que j’intervienne. Comment pouvait-elle espérer s’en remettre dans un état de sobriété total ? Certes, il ne fallait pas qu’elle sombre comme avait pu le faire ma sœur, mais c’était pour cela que j’étais là, pour l’arrêter au bon moment, avant qu’elle ne regrette ses faits et gestes. « Je pourrais savoir vous voulez quoi exactement ? Plus nous avançons, et plus je ne comprend pas. Vous avez quelque chose en particulier à me dire ? Je n’ai pas que ça à faire, et je ne suis pas certaine d’avoir envie d’être dragué par l’homme le plus séducteur de la ville. » Je levai un sourcil étonné, un petit sourire au coin des lèvres. C’était qu’elle avait du caractère la demoiselle. Digne de Maggie. « J’ai compris, je ne suis pas idiote non plus. Vous voulez quoi à la fin ? » Mon sourire s’agrandit un peu plus, malgré mes efforts pour ne pas la brusquer. Elle allait finir par rugir comme une lionne si elle continuait ainsi. « Ce n’est pas mon souhait de te traiter comme une idiote, loin de là. Par contre, ne pense pas que tu m’as cerné dès le premier regard, tu viens de prouver par toi-même que ce n’est pas le cas. Je ne suis pas là pour te séduire, je ne suis pas plus idiot que toi. » J’étais peut-être un séducteur, mais je respectais les attirances des autres. Pour Maggie, c’était différent, elle ne m’avait jamais fait réellement comprendre ce qu’elle souhaitait. Elle ne devait pas le savoir elle-même. Surtout, j’étais humain, je n’allais pas dire non quand une magnifique jeune femme me voulait pour la nuit. Par contre, une fois qu’elle m’avait fait comprendre ses sentiments, plus jamais je ne l’avais touchée ou approchée avec une idée derrière la tête. Au contraire, je voulais juste la protéger. « Regarde autour de toi, observe la pièce. Penses-tu vraiment que je t’aurais amenée ici si je souhaitais te séduire ? Maintenant, bois un peu plus, ça te réchauffera autant le corps que le cœur. » Je l’observai alors que son regard se baladait autour d’elle. J’espérais que le drapeau arc-en-ciel bien affiché au fond de la salle serait assez convaincant pour elle. « Si tu veux tout savoir, je veux juste t’aider à surmonter ta perte. Mag… » Un nœud dans la gorge m’arrêta dans mon explication. Je croisai les bras contre mon torse, comme une protection contre la colère qui voulait m’envahir. « Elle est… était comme ma sœur. Je veux dire, elle ressemblait à ma sœur, surtout dans son mode de vie. Même s’il lui a fallu plus de temps pour l’assumer. J’avais énormément de respect pour elle. Et ce que je ne peux plus faire pour elle, je veux le faire pour toi. Enfin, pas te protéger de notre monde et de leurs conséquences, ils ne te connaissent pas. Mais t’aider à aller mieux. »
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MessageSujet: Re: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptyJeu 2 Nov - 11:55

Nous arrivons dans le fameux café, et je décide d’être honnête avec Antonelli. Je ne connaissais pas cet endroit, et pourtant, je ne suis pas une étrangère ici. Pour le moment, ça me plait, mais je ne suis pas à l’abri d’une grande déception. « Si tu as envie de changer à un moment donné, dis-le-moi. Mais je pense que tu vas te plaire ici. » Je souris légèrement, et la commande qu’a fait Théo arrive face à nous, et je suis surprise de découvrir de l’alcool dans mon café. Je ne sais pas ce que veut cet homme, mais quoi qu’il en soit, je décide d’être honnête une bonne fois pour toute, et je lui demande ce qu’il veut exactement de moi. Je n’ai pas envie d’être draguée, encore moins par lui, et je ne peux m’empêcher de penser qu’il ne veut qu’une chose : me mettre dans son lit. Avec moi, il en est loin, je ne suis certainement pas une fille facile, et il risque d’attendre un long moment. Son sourire témoigne de la véracité de mes paroles, mais je décide de m’arrêter là afin d’éviter de hurler à la terre entière que je n’avais pas besoin d’une baise sur l’oreiller pour oublier le décès de ma petite amie. Ce n’est pas si simple. Et avant tout, je ne suis pas Tawny. Bien sûr, je ne pense pas cela d’elle, mais je suis loin d’être elle et je sais que le sexe n’arrangera pas les choses. C’est fou quand même comme de nos jours, le sexe semble vouloir arranger le plus affreux des maux. Peu importe. « Ce n’est pas mon souhait de te traiter comme une idiote, loin de là. Par contre, ne pense pas que tu m’as cerné dès le premier regard, tu viens de prouver par toi-même que ce n’est pas le cas. Je ne suis pas là pour te séduire, je ne suis pas plus idiot que toi. » Je fronce les sourcils, il a l’air d’avoir un sacré caractère, et je comprend ainsi que je ne suis pas sortie de l’auberge. Nous verrons bien. « Regarde autour de toi, observe la pièce. Penses-tu vraiment que je t’aurais amenée ici si je souhaitais te séduire ? Maintenant, bois un peu plus, ça te réchauffera autant le corps que le cœur. » Je soupire légèrement, et décide de regarder autour de moi, jusqu’à ce que mon regard soit attiré par le célèbre drapeau affiché au fond de la salle. Forcément, je ne l’avais pas remarqué avant. « Si tu veux tout savoir, je veux juste t’aider à surmonter ta perte. Mag… » Je ferme légèrement les yeux à l’entente du début du prénom de la femme de ma vie, et soupire un peu. « Elle est… était comme ma sœur. Je veux dire, elle ressemblait à ma sœur, surtout dans son mode de vie. Même s’il lui a fallu plus de temps pour l’assumer. J’avais énormément de respect pour elle. Et ce que je ne peux plus faire pour elle, je veux le faire pour toi. Enfin, pas te protéger de notre monde et de leurs conséquences, ils ne te connaissent pas. Mais t’aider à aller mieux. » C’est à ce moment là que je décide d’ouvrir à nouveau les yeux, humides par les larmes inondant désormais mes joues, il n’aurait pas dû me parler ainsi. Parler au passé d’un être que j’aime encore plus que tout est sans doute la chose la plus horrible que j’ai été obligé de traverser jusqu’alors. Plus horrible que ma fausse couche encore. Car Maggie était réelle, notre amour était réel, physique, et je m’autorise à penser qu’il sera éternel. J’aimais Maggie, et je ne peux me résoudre à penser qu’un jour, une autre femme kidnappera mon coeur. Je n’en ai pas vraiment l’envie il faut dire, c’est trop tôt, trop… c’est impossible. Je reste silencieuse quelques minutes avant de passer mes mains sur mes yeux afin d’essuyer les dernières larmes, et je bois le café d’une traite. Au moins, j’y fait honneur. « Tu sais, Maggie et moi avons une histoire compliqué. Je ne sais même pas si tu es au courant de la moitié des choses, mais le fait est que je n’arrive pas à me dire que je ne pourrais plus jamais la serrer contre moi, plus jamais l’embrasser. » Je déglutis. « Plus jamais lui parler, lui dire que je l’aime et qu’elle me réponde ‘moi aussi’, plus jamais l’entourer de mes bras, plus jamais m’endormir au même rythme que sa respiration, plus jamais l’entendre m’expliquer à quel point elle tient à moi, plus jamais… Juste plus jamais. Comme si elle n’avait été qu’un souvenir, et qu’elle n’avait jamais existé. » Je déglutis, les mots sont difficiles, mais ils sont la preuve d’un amour qui semblait si fort qu’imaginaire.
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MessageSujet: Re: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptyVen 24 Nov - 12:32

Je n’étais pas le seul à réagir à l’évocation de Maggie, Phoebe aussi semblait être à cran à son sujet. Pourtant, je ne m’arrêtais pas pour autant. Elle avait besoin de réaliser ce qu’il s’était passé. Si elle commençait à nier, elle ne pourrait jamais passer à autre chose et ce n’était pas une vie. Le simple exemple que représentait mon père me poussait d’autant plus à intervenir. Refuser la vérité ne ferait que la transformer en un monstre cruel, une personne qui ne ferait que repousser ses proches, qui rejetterait la responsabilité sur des innocents. Elle se retrouverait seule avec ses démons. Maggie n’aurait pas voulu cela pour elle. Elle aurait voulu qu’elle profite de tous les instants, qu’elle vive avec autant de joie et d’énergie qu’avant, voire plus. Et si ça devait passer par des journées de larmes pour qu’elle s’en remette, j’étais prêt à les provoquer et rester à ses côtés jusqu’à ce qu’elle retrouve le sourire. « Tu sais, Maggie et moi avons une histoire compliqué. Je ne sais même pas si tu es au courant de la moitié des choses, mais le fait est que je n’arrive pas à me dire que je ne pourrais plus jamais la serrer contre moi, plus jamais l’embrasser. » Pourquoi parlait-elle d’elle au présent ? Ce n’était que reculer pour mieux sauter. C’était un comportement que je ne comprenais définitivement pas. Certes, je m’étais également trompé au départ, je n’avais pas encore l’habitude, mais j’avais rectifié mes propos aussitôt. Je l’avais appris à mes dépends très jeune. Ma première mission allait donc être de l’aider à parler d’elle au passé. « Plus jamais lui parler, lui dire que je l’aime et qu’elle me réponde ‘moi aussi’, plus jamais l’entourer de mes bras, plus jamais m’endormir au même rythme que sa respiration, plus jamais l’entendre m’expliquer à quel point elle tient à moi, plus jamais… Juste plus jamais. Comme si elle n’avait été qu’un souvenir, et qu’elle n’avait jamais existé. » Alors que la brune parlait, je détournai le regard. Je décroisai mes bras et me penchai au-dessus de ma tasse de café, le touillant avec la cuillère qu’on m’avait donnée avec la tasse. Je finis par relever la tête lorsque je l’entendis sous-entendre qu’elle pourrait n’avoir jamais existé. Mon visage était plus grave que jamais. « Elle était réelle. Ce n’est pas un mauvais un cauchemar que tu es en train de faire. Tu préférerais sans doute, ce serait plus simple de te dire qu’elle était une personne imaginaire et de pouvoir la supprimer aussi facilement que si tu l’avais créée. Mais, si ça avait été le cas, est-ce que tu serais comme tu es aujourd’hui ? Si elle n’avait jamais existé, si tu ne l’avais pas connue adolescente, serais-tu la même ? Surtout, apprécierais-tu la personne que tu serais devenue sans elle ? » Je pris ma tasse et bus une longue gorgée du café alcoolisé. En levant de nouveau la tête, j’observai attentivement Phoebe. Une légère hésitation m’envahit m’obligeant à me refréner avant de parler trop vite. Cette situation, je la connaissais par cœur avec Lukas, mais je n’avais pas ma sœur en face de moi et je ne pouvais pas agir de la même façon. Pourtant, une pensée était identique et c’était peut-être ma faille. « Je ne suis pas là pour te dire que tu vas l’oublier parce que j’espère bien que tu ne l’oublieras jamais. Je ne suis pas non plus là pour te dire que la douleur va s’effacer avec le temps. Il y aura toujours des moments où elle reviendra et tu ne pourras rien faire d’autres que de la subir. Par contre, même si tu ne pourras plus lui parler, l’embrasser, lui avouer tes sentiments, tu peux encore faire une chose. Quand tu as des doutes, quand tu n’es pas sûre de ce que tu dois faire ou ne pas faire, tu peux encore penser à elle et te demander ce qu’elle te dirait. Qu’est-ce qu’elle te dirait maintenant ? »
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MessageSujet: Re: Listen to me, I know she would like you to - Phoebe (#)   Listen to me, I know she would like you to - Phoebe EmptySam 2 Déc - 18:39

Théo m’invite dans un café, et je peine à comprendre ce qu’il veut vraiment. Il semble dragueur comme gars, et sa réputation n’est pas à refaire j’imagine. Simplement, je comprend vite que je me trompe quand il me parle de Maggie. Il veut m’aider à surmonter sa perte, elle était apparemment comme sa soeur et je sens la sincérité et la douleur dans son regard. Je me laisse pleurer en silence, je n’ai pas assez craqué depuis la perte de la femme de ma vie, et ça fait toujours du bien. Quand enfin j’arrive à reprendre la parole, je tente de lui expliquer notre histoire. C’est difficile de me dire que nous sommes à nouveau séparée, à jamais cette fois-ci, que je ne pourrais plus jamais la sentir contre moi, écouter le bruit des palpitations de son coeur. Comme si elle s’était envolée, et était irréelle. « Elle était réelle. Ce n’est pas un mauvais un cauchemar que tu es en train de faire. Tu préférerais sans doute, ce serait plus simple de te dire qu’elle était une personne imaginaire et de pouvoir la supprimer aussi facilement que si tu l’avais créée. Mais, si ça avait été le cas, est-ce que tu serais comme tu es aujourd’hui ? Si elle n’avait jamais existé, si tu ne l’avais pas connue adolescente, serais-tu la même ? Surtout, apprécierais-tu la personne que tu serais devenue sans elle ? » Je peine à assimiler ce qu’il me dit. Il a raison. Maggie est la personne qui m’a permis d’être celle que je suis, tolérante, amoureuse, sans doute ma fragilité vient d’elle également. Je m’essuie les larmes avec mon bras avant de terminer mon café d’un seul coup, je n’ose rien répondre aux questions du jeune homme alors je me contente de secouer la tête. « Je ne suis pas là pour te dire que tu vas l’oublier parce que j’espère bien que tu ne l’oublieras jamais. Je ne suis pas non plus là pour te dire que la douleur va s’effacer avec le temps. Il y aura toujours des moments où elle reviendra et tu ne pourras rien faire d’autres que de la subir. Par contre, même si tu ne pourras plus lui parler, l’embrasser, lui avouer tes sentiments, tu peux encore faire une chose. Quand tu as des doutes, quand tu n’es pas sûre de ce que tu dois faire ou ne pas faire, tu peux encore penser à elle et te demander ce qu’elle te dirait. Qu’est-ce qu’elle te dirait maintenant ? » Je déglutis, les paroles de Théo se bousculent dans ma tête de manière trop rapide et j’ai du mal à comprendre ce qu’il insinue. Je comprend peu à peu, et me plonge dans mes souvenirs amoureux. Maggie me dirait de vivre. Maggie me dirait de respirer. Maggie me dirait d’aimer. Maggie me dirait de survivre. Maggie me dirait de ne pas l’oublier. Maggie me dirait de m’aimer. De l’aimer. « Je… » Mes larmes se remettent à couler, moins fortes malgré tout, mais présentes. Maggie me dirait de ne pas pleurer, et de me ressaisir. Maggie me dirait d’être forte. Maggie me dirait d’affronter. Maggie me dirait simplement de ne pas sombrer dans un abîme profond dû à sa perte. De vivre pour elle. Avec elle. Présente dans mon coeur et dans mon esprit. Ne jamais l’oublier. Toujours y penser. Me remémorer. Apprendre à vivre sans elle. Pour la seconde fois. Mais est-ce véritablement une vie ? Elle me répondait que oui, que c’est ainsi. La force du destin comme on dit. Elle me dirait de m’écouter, et de vaquer à mes envies les plus belles, les plus magnifiques. « Elle me dirait d’aimer la vie, et de profiter. De ne pas l’oublier. De vivre pour elle. De lui rendre hommage chaque jour, chaque seconde, de respirer à sa place, de… » Je déglutis, soupire plus profondément avant de reprendre la parole. « Elle me dirait d’apprendre à te connaître. Je crois. » Un souffle, un vent glisse dans mon cou, et je me fige sur ma chaise. C’est comme si elle était là. Elle est là. Dans mon coeur. A jamais.
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