une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] | |
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Invité Invité
| Sujet: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Mer 4 Oct - 4:27 | |
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Chambre d’hôtel de Palerme, début septembre 2015
Voilà une semaine que je partage mon quotidien avec Anna. Une semaine que je prolonge mon séjour et retarde mon départ, que j’ignore les appels téléphoniques de la Société financière pour laquelle je travaille. On me réclame. On me demande de rentrer, de m’éloigner à jamais de cette femme qui j’aime. Nous avons tous les deux décidés de nous fréquenter malgré l’inévitable réalité. J’ai tenté de ne pas le rappeler à Anna durant cette semaine commune, mais à présent il est difficile de dépasser encore plus les limites que l’on m’a accordées. Car s’il n’en tenait qu’à moi, je passerai le reste de ma vie à marcher dans les rues de Palerme, Anna a mon bras. On m’a toutefois fait comprendre que si lundi matin je n’étais pas présent à mon bureau que s’en était finit de mes privilèges et de ma place. Je ne souhaite en rien de retomber en bas de l’échelle ou bien de me faire carrément renvoyer de la Société. On ne m’a pas explicitement menacé de me sanctionner, mais je sais lire entre les lignes. Je pourrais tout lâcher. Ignorer que j’ai des responsabilités. Sauf que je sais que ce n’est pas raisonnable. Je sais aussi qu’Anna désapprouverait. Elle est d’ailleurs celle qui m’a convaincu que je devais rentrer. Ironique puisqu’elle est celle qui désire le plus que je reste tout comme je souhaite tellement demeurer à ses côtés. La vie semble nous avoir poussés contre le mur, forcés de nous séparer au risque de tout perdre. Je déteste sentir qu’on me force la main, qu’on cherche à me priver de mon bonheur. Que puis-je faire d’autre toutefois que de plier bagages et de rentrer en Nouvelle-Zélande ?
Aujourd’hui est notre dernière journée ensemble. Pour ce faire, Anna est venue cogner à ma porte de bonne heure ce matin. Ses coups sont discrets, j’imagine qu’elle croyait me réveiller. Sauf que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, beaucoup trop préoccupé par la séparation. Aussitôt que je lui ouvre, elle vient trouver la chaleur de mes bras que je referme sur elle afin de la garder jalousement pour moi. Nous faisons l’amour une dernière fois, la passion décuplée par la sensation de perte imminente. Je reste longtemps allongé près d’elle, ma tête sur son ventre, une main caressant machinalement son bras. Je suis distrait, pensif. Je le suis depuis plusieurs heures même. Je finis par me relever à contre cœur, voyant l’heure sur le cadran de la table de chevet. Je me rhabille sans me hâter, tentant de garder sur mon visage un sourire apaisant pour ma compagne. Mais je vois bien qu’elle est trop bouleversée pour que le moindre de mes actes y change quelque chose. Mon cœur se serre alors que je commence à faire ma valises, réunissant chacun de mes effets personnels et commençant à les ranger soigneusement un par un. J’évite de regarder en direction du lit, ne souhaitant pas y voir une Anna brisée, en larmes. Je finis toutefois par m’arrêter et par soupirer. Je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas l’abandonner. Même si c’est la chose « logique » à faire, je ne peux me résoudre à ainsi lui faire mal. Mais alors que faire ? Il y a forcément une solution. Je ferme les yeux, l’impuissance ayant finis par me rendre triste à mon tour. Un mélange de tristesse et de colère en fait, ce qui me rend du coup parfaitement illogique. Impulsif. Amoureux. L’idée me frappe d’un coup. Me corrompt. Je ne peux bientôt plus y résister et je me tourne enfin vers Anna, une lueur d’espoir au fond des yeux. « Et si tu venais avec moi à Wellington ? » Les mots sont prononcés comme une ultimement tentative de nous préserver. Parce que je suis beaucoup trop rationnel pour croire en l’amour à distance. De toute façon, privé de son contact, je serais semblable à une épave humaine, donc il est inutile de croire le contraire. Sans Anna, je ne peux tout simplement plus exister sainement. Individuellement. J’en suis à ce point de non retour. Je retiens mon souffle, comme pour anticiper un refus. Et si au fond, l’infirmière ne souhaitait pas être avec moi au prix de son pays. Ce que je peux comprendre. Cela ne fait qu’une semaine. Une semaine. Sept jours. Cent-soixante-huit heures. Une poussière dans la vie de quelqu’un. Pourtant, ce court temps a tout changé. Nous avons visité Palerme, comme deux touristes modèles. Nous avons même été au-delà, justes pour qu’Anna puisse me montrer les autres merveilles d’architectures environnantes. Elle m’a présenté sa tante Silvia, avec qui nous avons partagé un repas et une soirée. Une femme charmante, gentille, aimante. La mère que j’aurais voulu avoir. Et d’après ce que j’ai compris, elle m’aime bien aussi. Silvia ne me l’a pas dit directement, mais je le sens dans ses mots et dans cette main qu’elle pose régulièrement sur mon épaule. Elle approuve notre amour de fou. Parce qu’il faut être cinglé pour ne s’accorder qu’une semaine d’amour. Une semaine s’est trop court. Je veux plus. Je veux qu’elle partage ma vie. Je veux garder mon boulot aussi, ayant travaillé si fort pour l’obtenir. Je veux décidément beaucoup trop choses. Il va falloir faire des sacrifices. Du moins, c’est ce qu’une personne qui n’est pas amoureuse dirait. Ce qui n’est pas mon cas. J’ai besoin de tout et surtout d’elle. Il n’y a que cela qui pourra me rendre véritablement heureux. C’est peut-être aussi ce qui va causer ma perte. À tout vouloir, on finit par tout perdre. Sauf qu’à cet instant, l’espoir me rend aveugle.
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Mer 4 Oct - 20:33 | |
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Ça y est. Nous y sommes. Ce jour que je redoutais tant s’offre à moi et, les yeux gonflés d’avoir trop pleurer cette nuit, je ne peux me résoudre à attendre l’heure que nous avions fixés avec Brendon. Promptement, je quitte mon lit pour me doucher, avant de me vêtir de la première tenue qui me tombe sous la main. Je n’ai pas besoin de me pouponner pour lui être séduisante autant qu’attirante. Je n’ai besoin que d’être moi-même. Authentique. De ce fait, vêtue le plus simplement du monde, je quitte la maison de tante Silvia pour le rejoindre à son hôtel. Cette nuit, c’était la première fois depuis une semaine que nous dormions l’un sans l’autre. Notre temps était court. Notre temps était précieux. Nous voulions profiter pleinement de chaque heure que la vie nous accordait, entre mes services à l’hôpital, et c’est ce que nous avons fais. Nous avons passés nos nuits à nous aimer, quand la journée nous sortions à chaque recoin de Palerme. Je ne voulais pas que Brendon parte uniquement avec le souvenir d’une chambre d’hôtel, ou encore d’une salle d’auscultation d’hôpital. Je voulais qu’il parte avec en mémoire tout les plus beaux paysages, lieux, que propose ma ville d’adoption. Non. Je voulais qu’il parte avec en mémoire tout nos instants d’amour dans les plus beaux cadres qu’offre l’Italie. Quand j’arrive dans le hall de l’hôtel, je ne prends pas la peine de saluer le réceptionniste qui commence à me connaître par cœur. Je grimpe directement, quatre à quatre, les marches des escaliers pour rejoindre son étage. Je n’ai pas la patience d’attendre un ascenseur, et encore moins de le partager avec une personne qui se demandera ce que je fais là. Je ne désire qu’une chose : le rejoindre au plus vite pour me saouler de tout son être. Lorsque j’arrive à sa porte, je toque quelques coups discrets. Je crains qu’il ne m’ait pas entendu, jusqu’à ce que la porte s’ouvre. Immédiatement, je me blottie dans ses bras réconfortant qu’il referme sur moi. Le plaisir de se retrouver est le même et, guidés par cette passion aveugle de l’autre, nous faisons l’amour. La passion qui nous anime est violente. Elle est teintée de la séparation à venir, douloureuse. Elle nous laisse épuisé, mais comblé, sur son lit où silencieusement nous partageons un ultime moment de douceur. Lui la tête posée sur mon abdomen en me caressant le bras, pendant que moi je caresse son crâne en ne lâchant pas le plafond du regard. Je sens une boule de tristesse – identique à celle d’hier soir, se former dans le creux de ma gorge mais je me retiens pourtant de pleurer. Je m’interdis de rendre la situation encore plus éprouvante qu’elle ne l’est déjà. Je ne tiens pas à rendre d’avantage pénible ce départ que nous refusons tous deux. C’est moi qui l’en aie convaincue, d’ailleurs. Je sentais son inquiétude quant à son travail, important à ses yeux, et j’ai déclaré qu’il était temps qu’il rentre chez lui. Les vacances ne peuvent pas être éternelles, hélas. Quant à lui demander de quitter ce qui le passionne – pour moi, il en était hors de question. Alors que je songe à cela, je sens que Brendon m’échappe déjà. Il quitte le lit pour se rhabiller et, le cœur meurtri, je me tourne pour ne pas le regarder. Cette vision m’est douloureuse. Que dis-je ? Rien que l’entendre m’est épouvantable. J’aimerais me convaincre que d’y avoir été préparer peut m’aider à surmonter le chagrin qui m’étreint mais, aucune préparation psychologique ne peut rien contre ça. Je l’aime – plus que ma vie, et je dois dés à présent apprendre à vivre sans lui. C’est tellement injuste. Je n’y tiens plus. Je recommence à pleurer sous les draps devenant de plus en plus froid. J’essaye de me faire la plus discrète possible, pour ne pas le perturber alors qu’il rassemble ces affaires mais, je sais bien que c’est un échec. Je sais bien qu’il n’entend que ça. Le bruit de mes larmes. Je songe d’ailleurs à cette promesse que m’a fait faire tante Silvia, après qu’elle l’ait rencontré. Celle de ne pas retomber dans mes vieux travers dépressifs suite à son départ. Je me demande si je serais en mesure de la tenir. J’ai déjà tant envie de sombrer dans l’alcool pour oublier mon cœur qui agonise, que j’ignore bien comment je pourrais reprendre mon existence comme si cet aparté n’avait jamais existé. En vérité, j’en suis incapable. Je vais redevenir la loque humaine que j’étais en deux mille dix, après mon divorce, sauf que cette fois là mon désespoir portera le nom de Brendon. Enfouissant mon visage dans l’oreiller, j’entends la voix de l’homme que j’aime résonner dans la chambre. Immédiatement, je tourne vers lui en lui demandant d’une petite voix : « Quoi ? » Je peine à croire ce que j’ai entendu. Il me demande de le suivre à Wellington ? C’est… C’est impossible ! Pourquoi ? Parce que c’est trop beau pour être vrai ! Ce genre de chose n’arrive que dans les films, dans les livres, pas dans le monde réel ! Dans la réalité les amours de vacances en demeurent éternellement. Ils prennent fin lorsque l’heure de rentrer chez soi à sonner. Je ne peux donc pas croire qu’il m’ait sincèrement proposé de l’accompagner. J’ai dû l’halluciner. Oui. Très vite Brendon va me répéter ce qu’il a dit et – j’en suis certaine, cela n’aura rien à voir avec cette question qui résonne dans ma tête. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Jeu 5 Oct - 2:16 | |
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L’idée prend rapidement toute la place disponible, écrasant tout le reste. Plus rien ne compte. Une sorte d’égoïsme pure m’anime désormais. Je ne réfléchis pas aux conséquences, à ce que cela implique qu’elle m’accompagne dans un autre pays sur un autre continent. Il n’y a que cette image d’elle se réveillant à mes côtés dans mon lit lundi matin qui me fait perdre tout ce qu’il y a pu y avoir de rationnel en moi. Sa réaction ne m’arrête pas. Elle semble confuse suite à ma question. Mais la vision de ses joues humides me pousse à poursuivre sur ma lancée. Je délaisse ma valise et je m’avance vers elle, d’une démarque lente et prudente. Je viens me mettre à genoux sur le matelas, m’emparant de son visage. Mes yeux pétillent suite à tellement d’émotions contradictoire, unies pourtant par cette idée devenue une obsession. Mes pupilles se dilatent même sous la puissance de ce sentiment. Je me sens euphorique, ayant dans mon esprit trouvé la solution à notre problème. Si seulement je pouvais réfléchir au-delà et comprendre que ce n’est pas aussi simple. Sauf que je suis sur mon petit nuage, me persuadant que cet espoir se transformera en réalité. Et plus les secondes passent et plus mon état s’aggrave. Plus des symptômes physiques de cette nécessité de l’avoir à mes côtés se font sentir. Mon cœur s’accélère brusquement. Ma respiration devient plus importante. Une pression épouvantable apparaît dans ma poitrine. Je suis en train de paniquer. La seule chose qui me retient de m’en laisser pleinement envahir est cette stupide idée encore. La perdre me fait déjà tellement mal et elle est pourtant encore là, la touchant à cet instant précis. Je ne vais pas survivre à la séparation. Du moins, c’est ce que mon corps m’envoi comme signal. Alors, il n’y a qu’une solution qui naît et qui fait sens dans mon esprit à deux doigts de craquer. Mes mains la rapprochent de mon visage et nos fronts viennent s’appuyer l’un contre l’autre. Je ferme les yeux, tentant de calmer ma respiration pour arriver à articuler à nouveau. Au bout d’un quinzaine de secondes, j’inspire un bon coup et j’ouvre des yeux plus calmes, mais toujours aussi empoisonnés par cette obsession. « Mon amour… » Je commence, sentant les émotions revenir au galop. Pour m’aider, je fixe mes prunelles dans les siennes. Je pourrais presque la transpercer tellement je m’y attache. « J’ai besoin que tu viennes habiter avec moi. J’ai besoin de toi. De ta présence au quotidien. Aujourd’hui comme demain. Je ne veux pas te perdre… » Je m’arrête à nouveau, ne pouvant cette fois plus contenir des larmes qui glissent en silence de mon regard fixe. « Alors viens avec moi à Wellington. » Je me tais, ne laissant qu’un sourire magnifique. Je ferme les yeux, permettant à mes larmes de couler à l’unisson. Je m’autorise à pleurer momentanément surtout afin de me libérer de cette peine qui reste coincée dans ma gorge. Les larmes ne feront qu’en amener d’autres, je dois les chasser en vitesse. J’inspire donc profondément et je me ressaisis sans savoir comment. Je me rattache au fait qu’elle va accepter, alors que je n’en sais toujours rien. Dans mon esprit rongé par l’illusion, elle habite déjà avec moi. Tout est déjà fait. L’avion, le déménagement, tout. Je n’arrive pas à voir au-delà du résultat et cela dérange mon jugement. Mes mains sont toujours sur son visage, ne pouvant faire autrement que de la toucher. Je caresse ses joues brûlantes. Protecteur, j’empêche la formation de nouvelles larmes. Je suis tellement convaincu que mon idée va fonctionner. Tellement certain que je souris même un peu plus grand. Je suis en train de m’élever si haut, sans avoir réfléchit à un moyen de redescendre. Il est trop tard pour faire marche arrière. Du coup, si par malheur le parachute ne devait pas s’ouvrir la chute sera longue et douloureuse. Tout simplement parce que la pensée d’un refus ne m’effleure même pas l’esprit alors que je la fixe toujours. Anna Castelli. Belle et indispensable à mon futur.
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Jeu 5 Oct - 19:52 | |
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Aussi aberrant soit t’il, je n’arrive pas à accepter ce que mes oreilles ont entendu. Pire. Interdite, je me convaincs que j’ai été victime d’une illusion auditive, juste parce que cela me semble trop beau que Brendon puisse me désirer quotidiennement dans sa vie néozélandaise. C’est idiot, je le sais. Surtout lorsque l’on fait le compte rendu de la semaine que nous venons de vivre – magnifique au possible, qui nous a largement démontré que nous serions un couple heureux si nos vies restaient étroitement liées mais, une part de moi m’affirme qu’il est impossible que nous ayons cette chance. Nous sommes le fruit d’un amour de vacances. Comment pouvons nous être certains que les engagements que nous prendrons, qu’implique une telle décision, ne nous serons pas fatale ? Le quotidien sur des années, je le connais. Je sais que le temps aime crée une forme de routine mortelle pour les sentiments. Là-bas, en Nouvelle-Zélande, plus rien ne sera comme ici. Brendon ira travailler pendant que moi… Et bien moi… Je n’en sais rien. Je suis persuadé que l’homme que j’aime est définitivement trop réfléchi pour m’avoir inviter à le suivre au bout du monde. Il a très certainement du m’informer de tout autre chose, genre son vol à venir, et mon esprit torturé par son départ c’est amusé à me faire divaguer sur le sens même des mots qu’il m’adressait. Et son regard, tu en fais quoi ? Il est vrai qu’en l’observant avec attention, en prenant une position assise sous les draps qui me couvre, je lis une lueur d’espoir dans ses prunelles. Je ne parviens pas à comprendre d’où elle provient. S’agirait t’il de son travail ? Aurait t’il une solution pour gratter encore quelques jours de repos sans risque de perdre son poste de directeur financier ? C’est ce que j’imagine alors qu’il me rejoint à genoux sur le matelas, pour s’emparer de mon visage dans un geste tendre. Intriguée, je ne cesse de l’observer. Il m’apparaît étrangement euphorique, me faisant douter d’avoir mal entendu. Brendon ne pourrait pas être heureux pour autre chose que l’idée de rester avec moi, non ? La question ne se pose même pas. Effectivement. Durant ces sept derniers jours j’ai eu plus que la preuve que ma seule présence suffisait à faire le bonheur de cet homme. Or, m’emmener avec lui c’est une forme d’engagement. Notre relation ne sera plus aussi futile, légère, qu’elle ne l’est présentement. Elle va passer à l’étape supérieure – comme on dit. J’ai peur que cela vienne à tout gâcher. Pourquoi ? Parce que l’intensité de nos sentiments viennent justement de cette séparation à venir. Nous nous sommes aimés si passionnément en prévoyance de cet adieu. S’il n’y en a plus, jamais, qui dit que nous serons toujours autant amoureux de l’autre ? Pour en connaître la réponse, Anna, il faut le vivre. Très juste. Je m’inquiète d’ailleurs de l’état de Brendon tout d’un coup. Il semble être la proie d’une crise de panique et je crains d’en connaître la raison. Qui est ? Un refus. Si je préfère jouer la carte de la sécurité, déchirante, j’ai peur qu’il n’arrive pas à l’accepter. Qui sait ce qu’il pourrait faire, et moi aussi, si nous nous en tenions à nous dire adieu dans ce hall d’aéroport. Déposant mes mains en coupe sur son visage, alors que nos fronts se déposent l’un contre l’autre, je lui intime avec tendresse.
_ Shhhhht. Calme toi mon ange.
Il faut qu’il se détende. Un tel stress pourrait provoquer un arrêt cardiaque. Aussi jeune ? Il n’y a pas d’âge pour mourir de ça. Une vie trop stressante suffit amplement à convaincre un cœur – même jeune, de s’arrêter de battre sous la fatigue. Je n’ai pas envie que notre histoire prenne une tournure aussi dramatique. Je crois que – à l’instar de Juliette, je ne manquerais pas de me suicider juste après. Encore faudrait t’il que tu y parviennes, cette fois-ci. J’ai appris de mes erreurs passés. Je sais que le fait que personne ne sache que je suis là, m’assurerait d’y parvenir sans soucie. Néanmoins, là n’est pas le propos. Je n’ai pas l’intention de mettre fin à mes jours. Je n’ai pas de motif valable pour le faire, pour l’heure. J’ajouterais même qu’actuellement, ma seule préoccupation c’est Brendon a qui je caresse les joues pour l’aider à se relaxer totalement. Je suis contente de voir rapidement une nette amélioration dans son état. Il retrouve en semblant de calme, et – ouvrant ces paupières, Brendon s’adresse enfin à nouveau à moi.
_ Mon amour. J’ai besoin que tu viennes habiter avec moi. J’ai besoin de toi. De ta présence au quotidien. Aujourd’hui comme demain. Je ne veux pas te perdre… Je suis bouleversée par les mots que j’entends, mais plus encore le voir pleurer. Ses larmes appellent les miennes. _ Alors viens avec moi à Wellington.
Puis-je avoir encore seulement envie d’écouter mes peurs après une telle déclaration ? Non, bien-sûr. J’aime cet homme plus que tout au monde. Lui refuser de le suivre, alors qu’un magnifique sourire m’invite à accepter, serait contre ma nature.
_ C’est totalement fou, dis-je autant émue que euphorique, mais j’accepte. Je viens avec toi.
Tu ne le prends pas le temps d’y réfléchir ? Je n’ai pas besoin de réfléchir. Je veux passer ma vie auprès de lui. Et ta tante ? Ton travail ? Tu y as pensé ? Ma tante comprendra et quant à mon boulot… Hé bien je trouverais un poste d’infirmière en Nouvelle-Zélande. J’ai une expérience de treize ans dans le domaine. Je suis un excellent élément. Je ne doute pas que ma candidature sera accueillit favorablement dans un nouvel hôpital sur place. Lui souriant à mon tour, folle de joie, je dépose mes lèvres sur les siennes pour lui offrir un baiser passionné. Un baiser remplit de tout l’amour que je lui porte. Ce n’est que lorsque nos lèvres se désunissent à nouveau que je lui murmure, sincère.
_ Je t’aime tellement Brendon. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Ven 6 Oct - 2:34 | |
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Mon ange. Je ne sais pas d’où elle tient ça. Ce qui a pu lui inspirer ce doux surnom qu’elle m’offre à l’occasion au creux de l’oreille ou bien aujourd’hui afin de m’apaiser. Je ne sais surtout pas comment elle fait pour toujours arriver à me sortir des pires douleurs qui peuvent m’accabler. Comme ce soir-là, le troisième commun il me semble, où je me suis complètement ouvert à propos de mon passé. Où je lui ai parlé de ma mère et de mon père, de la misère que j’ai vécu, de ma maigreur de l’époque. J’ai mis beaucoup de temps à tout lui raconter dans les détails, ne lui cachant rien. Elle m’a écouté et même si ça devait être difficile pour elle, je sais qu’elle s’est montrée forte pour nous deux. Le passé ne peut être changé, il faut simplement apprendre à vivre avec. Depuis ce fameux soir, le pouvoir apaisant d’Anna sur moi a décuplé. Elle n’a qu’à caresser mon visage pour que ma tristesse s’envole. Aujourd’hui, c’est un peu différent. L’idée de la séparation est plus angoissante que tout ce que j’ai eu à affronter. Je ne veux pas me retrouver sans Anna pour affronter le monde. Du coup, je me raccroche à cette idée avec ténacité, au point de risquer de briser ce qui existe entre elle et moi. Parce que je n’ai plus la capacité de raisonner, de comprendre que la vie n’est pas un conte de fée. On ne peut pas changer de pays comme ça. Mais tous ces détails logiques, je suis incapable de les entendre dans mon esprit surchargé par l’émotion. Je ne vois plus clair. La seule chose qui n’est pas flou en fait c’est son visage. Je la laisse donc me toucher, opérer sa magie. Elle me transmet une force à présent familière, mais toujours aussi surprenante. Alors, je me lance à l’eau. Ou plutôt, dans le vide. Peu importe la métaphore, le résultat sera le même. Soit je meurs, soit elle me sauve. Je ne parle pas ici de suicide. Mais de quelque chose de bien pire, si seulement ça existe. L’abandon. Le rejet. Je connais ça. Sauf que de tous ceux qui ont pu me décevoir dans ma vie, elle est la seule pour laquelle je voue un amour sans limite. Comment je peux donc prévoir mon état si on me sépare de son contact, de sa voix, de son rire, de son parfum, d’absolument tout ce que j’aime chez elle ? Je vais probablement survivre, mais pour me retrouver dans quel état ? Ça je l’ignore. Je n’ai pas le temps de me faire énormément de scénarios. Car sa réponse résonne à mes oreilles, presque dans un bourdonnement inintelligible tellement mon cœur bas fort désormais. Sauf que j’entends ses mots. Je sens ses lèvres venir caresser les miennes et me faire perdre complètement mes moyens. Je suis figé l’espace de quelques secondes avant de soudainement me réveiller et de lui répondre. Je me saisis de sa taille et je la colle contre moi, nous déséquilibrant. Je nous sens tomber, mais je n’ai pas peur de l’impact. Je me retrouve le dos contre le matelas, ma compagne allongée sur moi, provoquant la fin de notre baiser passionnée. Je lâche un petit rire taquin comme seul j’en ai le secret. Contre mon visage, Anna me murmure une nouvelle déclaration de son amour. Ce n’est pas la première fois qu’elle me dit ces mots. Peu importe le nombre de fois qu’elle me l’a affirmé, j’en suis toujours surpris. Non que je doute de ses sentiments, mais comme je lui ai avoué en parlant de ma famille, j’ai du mal à croire que j’en vaux la peine. Sauf que cette fois, alors que je sens son cœur battre à l’unisson du mien, je sais que j’y crois. Je crois en elle. J’ai confiance en cette femme. Elle ne me laissera jamais tomber. Je peux lui donner mon cœur, je sais qu’elle va en prendre soin. J’entre-ouvre donc la bouche, comme pour parler, ne me contentant que d’inspirer son haleine délicieuse. Je la fixe avec des yeux amoureux, vulnérables. Lentement, mes lèvres se joignent puis former un sourire. Un autre, je sais. Mais je ne peux pas faire autrement devant cette femme. « Pas autant que moi. » Je la taquine, avant de l’embrasser et de la garder contre mon torse à l’aide de mes bras. Ainsi étendu à fixer le plafond, je peux y remarquer les quelques défauts dans la peinture. Est-ce que c’est possible d’être si heureux qu’on ne sent plus son cœur tellement il est brûlant d’amour ? Je tourne mon regard en direction d’Anna ou plutôt de ses cheveux puisque son visage n’est pas orienté vers moi. Je vais donc y poser l’une de mes mains avant de me mettre à rire doucement, provoquant des petites secousses rythmées. Je croise enfin ses prunelles. Je ris à nouveau. Ce qui me fait ainsi rigoler c’est que le calme que j’ai retrouvé m’a enfin lancé au visage les fameux détails rationnels que j’avais perdu au moment de lui proposer de partir avec moi. « Je n’ai pas la moindre idée de comment il faut faire pour faire immigrer quelqu’un, mais je ne te laisserais pas derrière. Pas question ! » Je retrouve mon sérieux, me montrant soudainement très positif. À présent que je sais qu’elle m’aime suffisamment pour me suivre, qu’est-ce qu’il y a d’assez négatif pour gâcher ma vision de la vie ? « On va trouver un moyen. L’argent n’est pas un problème. J’ai une maison pour t’accueillir. Pas très loin de l’hôpital, d’ailleurs. Ça va marcher ! » Je lui caresse à nouveau les cheveux, inspiré par ce futur commun qui se dessine tranquillement.
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Ven 6 Oct - 19:50 | |
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D’où me vient l’idée de l’appeler mon ange ? *Rires* Hé bien du fait qu’il me plaît à imaginer qu’il en est un, tout simplement. Alors, je vous rassure tout de suite, je ne crois pas qu’il me cache une paire d’ailes scintillantes de lumière ainsi qu’une jolie auréole en or massif, non. Ni d’ailleurs qu’il est descendu de son paradis pour faire mon bonheur, loin de là. J’ai juste plaisir à croire que quelqu’un de bienveillant, là-haut, l’a mit sur mon chemin pour… Pour ? Me rappeler que l’amour est le plus beau trésor que l’on puisse posséder en ce bas monde et que, j’ai eu tort de croire que Sasha était le seul homme sur terre à pouvoir m’en offrir. Non. Je dirais même pour m’apprendre que j’ai eu tort de me convaincre que je ne pourrais jamais faire le bonheur d’un autre homme que mon ex-mari. C’est pour tout ça également que j’accepte de le suivre à Wellington. Je ne peux pas – comme par le passé, rejeter les évidences par peur. Elles ne guériront pas si je les nourris donc, je me jette autant à corps perdu vers l’inconnu qu’a cœur perdu à ses lèvres. Je lui offre un baiser passionné, empli de toute la joie comme l’amour que je lui porte, alors que Brendon semble soudainement figé. La réponse que j’ai fournie me semblait être la bonne, celle qu’il espérait. Est-ce que l’entendre l’aurait fait prendre conscience de l’importance d’une telle proposition ? C’est bien ce que je crains lorsque – enfin, il me rassure en répondant à mon baiser. Intérieurement je soupire de soulagement pendant que de ses bras s’enroulent autour de ma taille pour m’emprisonner contre lui. Il n’en faut pas plus pour que nous perdions l’équilibre, ainsi que nous tombions sur le matelas. Je glousse à son rire taquin. Un rien l’amuse, vraiment. Je dois reconnaître que c’est également mon cas depuis que je le connais. Lui murmurant l’intensité de mes sentiments pour lui, je ne le lâche pas du regard. Je veux qu’il puisse lire dans mes prunelles toute la sincérité de cette déclaration, comme celles qu’ils l’ont précédés. Je l’aime plus que tout, réellement. Je suis heureuse qu’il m’ait demandé de l’accompagner car ma vie sans lui aurait été pire que l’enfer.
_ Pas autant que moi.
A cette surenchère taquine de sa part, je lui offre un immense sourire malicieux en hochant imperceptiblement de la tête. Un peu comme pour lui dire : arrête tes bêtises. Car objectivement, Brendon ne peut pas savoir si ses sentiments sont plus forts que les miens. Il n’existe rien pour les quantifier. Ce n’est pas comme s’il s’agissait d’une compétition de toute façon. Très juste. C’est pourquoi je lui rends son baiser, sans relever sur le sujet, avant de profiter pleinement de l’étreinte que nous échangeons toujours l’un au dessus de l’autre. Maintenant que nous sommes d’accord sur le fait que je parte vivre avec lui en Nouvelle-Zélande, il ne reste plus qu’à réfléchir à la partie pratique. Or, j’ignore totalement comment faire. Je n’ai pas prêté attention aux démarches de mon père lorsque j’avais treize ans, et il n’est plus là pour me les expliquer lui-même. Ce qui est bien dommage. Contrarié à ce propos, je ne parviens plus à rire comme je le faisais l’instant précédent. Au contraire. Très sérieuse, j’observe mon compagnon qui accroche nos prunelles, avec l’espoir fou qu’il va me fournir une solution radicale à ce « problème ».
_ Je n’ai pas la moindre idée de comment il faut faire pour faire immigrer quelqu’un, mais je ne te laisserais pas derrière. Pas question ! Je lui sourie, toujours soucieuse. Cela aurait été trop beau qu’il le sache. _ On va trouver un moyen. L’argent n’est pas un problème. J’ai une maison pour t’accueillir. Pas très loin de l’hôpital, d’ailleurs. Ça va marcher !
Sa positivité est plaisante à voir mais, hélas, elle ne déteint pas sur moi. Je doute sincèrement que cela soit aussi simple qu’il le dit. Je sais que c’est possible, puisque mon père a quitté l’Italie pour l’Amérique à l’âge de 21 ans, mais cela remonte à cinquante ans désormais. Les démarches administratives ont dû énormément changées et – vu que je n’ai plus voyagé depuis mon départ des Etats-Unis, je crains qu’elles prennent des semaines pour ne pas dire des mois.
_ Oui, ça va marcher mais… dans combien de temps ? Je ne lui cache pas mon inquiétude à ce propos. _ L’administration n’est pas aussi pressée que nous le sommes de nous garder réunis dans un même pays. Combien de semaines, de mois – même, allons nous devoir attendre avant de pouvoir enfin vivre ensemble en Nouvelle-Zélande ?
Sans compter que mon passeport ne doit plus être valable. Et les lois là-bas sur les immigrants, quelles sont t’elles ? Dois-je remplir des conditions particulières pour pouvoir m’installer comme travailler là-bas ? De toute évidence, vous ne trouverez pas ses réponses en restant couchés dans ce lit. Effectivement, l’embrassant une dernière fois avec tendresse sur la bouche, je lui déclare.
_ Internet va peut-être pouvoir nous aider dans l’immédiat.
A ces mots, je me défais de son étreinte pour quitter le lit – entièrement nu. Je me dirige vers mon jean pour en sortir mon téléphone que je connecte à la Wifi de l’hôtel.
_ Je pense que je ne pourrais pas partir aujourd’hui. Poursuis-je préoccupée par l’écran du portable. _ Mon passeport est vieux de plus de quinze ans, je dois démissionner de mon poste de l’hôpital et… enfin il faut vraiment que je voie si ton pays a des conditions spécifiques à respecter. Je relève mon visage vers lui pour lui demander soudainement. _ Tu ne connaitrais pas dans ton entourage un avocat spécialisé dans le domaine par hasard ?
Car internet c’est bien mignon mais, une fois sur dix, les auteurs de sites donnent des informations erronés par manque de connaissance personnelle. Je ne peux pas prévoir notre avenir ensemble sur des lois mal retranscrites. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 18:13 | |
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La terrible réalité me rattrape enfin. Ce que nous nous apprêtons à faire ne sera pas facile, administrativement parlant. Mais aussi, émotionnellement. Mon empressement à l’avoir à mes côtés va me tuer à petit feu alors que je vais devoir attendre que mon pays lui accorde le droit de résidence. Je ne connais rien dans ce domaine, ce qui est d’autant plus frustrant. Mon cerveau se met donc automatiquement à réfléchir. Et plus j’y consacre mes pensées, plus des obstacles se dresse entre ma volonté d’une vie commune et la réalisation de cette rêverie. De ce fantasme même. Je ne dois pas me laisser déstabiliser par la difficulté, nous devons prendre les choses une à la fois et surtout faire les démarches correctement pour ne pas risquer de nous faire surprendre par une expulsion ou tout autre séparation violente une fois ensemble en Nouvelle-Zélande. Je tiens à ce que lorsqu’elle mettra les pieds à Wellington, qu’aucun nuage menaçant ne plane au dessus d’elle et puisse gâcher cette nouvelle vie. Les mots de l’infirmière sont comme une gifle au visage. Dans combien de temps ? Je ne sais pas. Mais pas des mois. Je ne peux même pas supporter l’idée de quelques jours. J’évite son regard, retenant avec force une nouvelle vague de panique de se manifester en moi. Je parviens à l’avaler difficilement, soupirant à la place. Le nouveau baiser qu’elle m’offre m’aide à ne pas me laisser perdre dans mon esprit déstabilisé. Je lui offre même un sourire pour la rassurer sur mon état alors que dans ma poitrine mon cœur bat vigoureusement sous le stress. Il y a forcément un moyen de ne pas être prisonnier des démarches administratives durant trop longtemps. J’ai encore un peu de mal à véritablement rationaliser la situation. Il faut croire que je ne suis pas encore complètement revenu sur Terre, qu’une partie de moi vogue toujours dans l’illusion. Je me secoue donc la tête, après qu’elle quitte ma chaleur. Je me redresse par la suite, la suivant alors qu’elle s’empare de quelque chose dans la poche de son jeans. Son téléphone. Internet est notre allié, effectivement. Je m’étire donc dans la direction opposée à ma compagne afin de saisir mon ordinateur portable qui est tranquillement à se faire charger à même le sol. Je le ramène sur le lit et l’ouvre, me retournant vers Anna lorsqu’elle parle à nouveau. Je baisse les yeux alors qu’elle m’avoue qu’elle ne pourra probablement pas partir avec moi aujourd’hui. Je m’en doutais, le réaliser me faisant tout de même énormément souffrir. Je retourne à mon ordi qui me signale son ouverture dans une mélodie caractéristique pour lui cacher ma douleur. Elle n’a pas besoin de le savoir, même si elle doit s’en douter. Renouveler un passeport n’est pas si compliqué que cela, mais cela nécessite au moins quelques jours pour le faire faire. En plus de tout le reste, de toutes les démarches, le délai avant de pouvoir me rejoindre commence à devenir trop long et je finis par fermer les yeux. Une nouvelle fois je fais mon possible pour chasser la panique qui tente de s’emparer de moi. Cela ne servira à rien de me laisser submerger par elle de toute façon. Je rouvre les paupières et je commence par chercher sur internet l’adresse du site du gouvernement néozélandais. Les démarches d’immigration doivent si trouver. Alors que la page du site apparaît sous mes yeux, Anna me pose une question qui me redonne soudainement espoir. Je me retourne vers elle, le visage illuminé. « Attend, mais des avocats j’en connais plein ! J’ai des dîners-conférence avec eux à chaque fin de mois. Il y en a deux ou trois qui me doivent des services même ! » Je dis en riant. Je m’étire à nouveau, cette fois pour la table de chevet où repose mon téléphone portable. Je le déverrouille et commence à chercher dans mes contacts, un énorme sourire aux lèvres. « Il ne faut pas jouer au poker avec moi, je suis un petit chanceux. Ils se font tous prendre au dépourvu. » Je ricane. Je trouve le nom de l’un des avocats et au moment de cliquer pour l’appeler, je me rappelle soudain du décalage horaire. Je mets le téléphone sur mon oreille, portant mon attention à la montre accrochée à mon poignet afin de faire le calcul mental de l’heure en Nouvelle-Zélande. Je doute qu’il me réponde. Justement, je tombe sur sa boîte vocale. « Hey Gary, c’est moi ! J’ai besoin que tu me rendes service et c’est assez urgent. Il va nous falloir user de tes talents de beau-parleur pour une petite situation délicate. Je t’expliquerai tout ça de vive voix, mais rappelle-moi dès que tu as ce message. Je compte sur toi, mon vieux. » Je raccroche et je soupire. Je porte mon regard vers ma compagne. « Gary est le meilleur dans son domaine, je sais qu’il pourra nous trouver une solution. Mais je pense que le mieux en attendant c’est de nous informer un peu de notre côté et que tu ailles dès aujourd’hui renouveler ton passeport. Je ne sais pas quand il va pouvoir me rappeler. Probablement pas avant plusieurs heures. » Et dans ces quelques heures je vais être dans un avion. Je retiens un nouveau soupire, me tournant plutôt vers l’écran de mon ordinateur.
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 19:43 | |
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La réalité nous rattrape, hélas. Partir dans un autre pays c’est formidable or, beaucoup de démarches font que cela ne sera pas pour aujourd’hui malheureusement. Et cette idée, elle me déchire le cœur. Au même titre que Brendon qui tente de me le dissimuler. J’apprécie cet effort, vraiment. Néanmoins, a t’il seulement conscience que l’amour que je lui porte me rend plus attentive à la lueur qui brille dans son regard que les traits de son beau visage ? J’en doute. Ou alors ce n’est qu’aujourd’hui qu’il l’oublie. Il faut dire que nos cerveaux sont bien plus préoccupés par mon voyage a venir que tout autre chose. Nous avons besoin mutuellement de savoir ce qu’il nous attend administrativement parlant. Voilà pourquoi, mettant fin à notre étreinte, nous nous mettons en quête chacun de notre côté de trouver les réponses à nos questions. Pour ma part, je n’ai que mon Iphone pour chercher les procédures. Je le connecte donc au wifi de l’hôtel, entièrement nue tant cela me semble plus important que tout le reste, avant d’ouvrir safari pour taper l’objet de ma recherche. Parallèlement, je lui énonce une vérité qui est que – quoiqu’il arrive, je ne pourrais pas partir aujourd’hui avec lui. Je dois impérativement donner ma démission à l’hôpital si je ne veux pas me fermer les portes des néozélandaises, avant d’aller à la préfecture remplir une demande de passeport. Il faudra d’ailleurs bien au minimum une quinzaine de jours pour l’obtenir. Et encore, t’es gentille. Oui. Les bureaucrates il ne faut pas les pousser aux fesses. Ou si, justement. Je ne pense pas qu’une belle histoire d’amour soit un motif suffisant pour que mon dossier soit traitée en priorité, hélas. Nous allons devoir nous faire à l’idée que la séparation, même momentané, est inévitable. Cela en est presque démoralisant. Mais je refuse de baisser les bras. Plus vite j’aurais enclenché le processus, plus vite je pourrais le retrouver. Il faut d’ailleurs que tu en touches un mot à tante Silvia. Effectivement. Je vis chez elle depuis tant d’années qu’il va falloir rapidement que je l’informe que je quitte non seulement sa maison, mais également le pays qui m’a vu devenir une femme. Mais ce n’est pas une priorité. J’ai encore du temps devant moi pour lui annoncer que Brendon et moi avons décidés d’un commun accord d’offrir une chance à notre histoire de perdurer dans le temps. Alors que je cherche les démarches pour le passeport, j’interroge Brendon sur ses connaissances. Vu son statut de directeur financier, il doit bien avoir dans ces contacts un avocat spécialisé dans le domaine de l’immigration néozélandaise, non ? La joie que je vois sur son visage m’informe que j’ai vu juste. Il connaît effectivement quelqu’un qui puisse nous aider.
_ Attend, mais des avocats j’en connais plein ! J’ai des dîners-conférence avec eux à chaque fin de mois. Il y en a deux ou trois qui me doivent des services même !
Je rie à l’unisson avec lui. Cette réponse m’ôte un énorme poids sur le cœur. Je n’aurais pas à me débrouiller toute seule au sujet des lois néozélandaises. Parce que tu crois qu’il ne t’aurais pas aidé, peut-être ? Oh si. Je n’en doute pas. Seulement, vu notre incompétence dans le domaine, je doute que nous serions parvenu à un résultat plus concret que l’avocat qu’il a en tête.
_ Il ne faut pas jouer au poker avec moi, je suis un petit chanceux. Ils se font tous prendre au dépourvu.
Je ne peux m’empêcher de rire alors qu’il cherche dans les contacts de son téléphone l’heureux élu. Cet homme est véritablement incroyable. Il arrive à dominer son petit monde avec une telle aisance que – je confirme, il n’aurait pu avoir meilleur poste que celui de directeur. Il est né pour être un patron. Pour être charmant, également. Oui. Je crois que chaque jour je tombe à nouveau amoureuse de lui. Pendant qu’il l’appelle l’avocat, je me décide à me revêtir. Je dépose donc mon portable sur le lit, avant de retrouver une tenue plus appropriée à l’instant. Je vais même rapidement dans l’immense salle de bain me rafraichir le visage pendant qu’il laisse un message sur le répondeur d’un certain Gary. J’ai les yeux désespérément gonflés. Je vais devoir opter pour le port de lunettes de soleil sinon les gens vont s’imaginer que je souffre qu’une grave allergie. De retour dans la chambre, Brendon m’explique.
_ Gary est le meilleur dans son domaine, je sais qu’il pourra nous trouver une solution. Mais je pense que le mieux en attendant c’est de nous informer un peu de notre côté et que tu ailles dès aujourd’hui renouveler ton passeport. _ C’est dans mes projets, justement. Lui confis-je en récupérant mon mobile sur le matelas. _ Je ne sais pas quand il va pouvoir me rappeler. Probablement pas avant plusieurs heures.
Je sens bien sa déception. Je la comprends puisque – moi-même, j’aimerais pouvoir tout obtenir immédiatement pour n’avoir que le soucie de préparer une valise. Or, les choses sont telles qu’elles le sont et il faut voir l’aspect positif : notre séparation ne sera que temporaire. Contournant le lit pour le rejoindre de l’autre côté, je l’invite à détourner le regard de son ordinateur de mon index sous son menton.
_ Regarde moi mon ange. Dis-je doucement pour qu’il ne lutte pas. _ Je sais que tu aimerais que je parte aujourd’hui avec toi, et moi aussi je le voudrais, seulement ce n’est pas possible. C’est sensé le réconforter ? Laisse moi en venir aux faits, veux-tu. Je prends son visage en coupe dans mes mains pour lui déclarer, tendrement. _ Il va falloir nous montrer patients mais, qu’est ce que c’est quelques jours de séparation en comparaison d’une vie entière ensemble ? Rien. Alors fais-moi plaisir mon amour. Ne songe qu’à cela. Au plaisir que tu éprouveras de m’accueillir à l’aéroport néozélandais dans quelques jours. Si ce n’est pas plus. Lui offrant un sourire amoureux, je l’embrasse brièvement sur la bouche avant de déclarer très sérieusement en jetant un œil sur l’écran de son ordinateur. _ Il est encore tôt. Les bureaux de la préfecture doivent être encore ouvert au public à cette heure-ci. Je vais m’y rendre. Pendant ce temps, finit de préparer tes affaires.
Il doit rendre la chambre dans quelques minutes. Cela serait dommage qu’on lui facture une nuit de plus dans ce palace pour rien. L’embrassant une ultime fois, je me dirige vers la porte de sa chambre en lui disant.
_ On se retrouve au restaurant de l’aéroport, le Territori d’Italia, aux environs de 12h30.
Sortant de la chambre, je lui dis avant de refermer la porte sur moi, large sourire aux lèvres.
_ Ti amo con tutto il cuore, il mio angelo. A tra poco.* *Je t’aime de tout mon cœur, mon ange. A tout à l’heure.@Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 23:22 | |
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Parcourant le site du gouvernement néozélandais avec anxiété, je laisse détourner mon attention de l’écran au simple contact d’Anna sur mon menton. Je la regarde dans les yeux, ne pouvant m’empêcher de me dire que bientôt je ne pourrais plus le faire. Temporairement. C’est cela que je dois me rappeler. C’est ce qu’Anna tente de me faire comprendre. Voilà que ses mains glissent contre ma barbe de trois jours, que je devais couper justement ce matin si ma mémoire est bonne. Je me saisis de ses poignets, pour que son contact demeure en place. Je ferme les yeux, songeant à l’image de son arrivée à l’aéroport. Cela ne réussit pas à me faire ignorer son absence à venir. Mais je me sers du contact de sa peau sur la mienne pour me transmettre la force d’accepter l’inévitable. « Tu as raison. » Je dis doucement, ouvrant les paupières pour lui offrir des prunelles plus assurées. Elle m’embrasse, caressant à peine mes lèvres. Elle a quelque chose derrière la tête. Je n’ai pas longtemps à attendre avant de comprendre qu’elle souhaite immédiatement s’occuper de son passeport et que moi je dois toujours prendre cet avion. Je dois finir mes bagages. Je suis surpris de la voir ainsi se diriger vers la porte après un autre baiser. J’entre-ouvre la bouche en l’observant, me contentant d’hocher la tête pour lui signaler que je vais la rejoindre sans problème au restaurant de l’aéroport. L’infirmière s’exprime en italien, réussissant à m’arracher un sourire à travers ma confusion. Je peux donc ainsi la voir sortir de la chambre sans perdre davantage de temps. J’ai besoin de quelques minutes par la suite pour me remettre de mes émotions et enfin trouver la motivation pour me lever du lit. Je continue donc à faire mes valises, distrait. Je dois faire le tour de la chambre une dizaine de fois au moins pour être sur de ne rien laisser derrière. Je termine par mon ordinateur portable, parcourant au passage mes emails au cas où Gary m’aurait envoyé quelque chose pour une raison X. Il ne sait pas ce dont j’ai besoin alors cela rend mon geste inutile, mais on ne sait jamais. Je me résous ensuite à fermer l’ordinateur en constatant que les instructions d’immigration sur le site de mon gouvernement me donnent le tournis. Je saute ensuite sur mon téléphone, aucun appel manqué. Juste un message texte d’Anna pour me dire qu’elle est à la préfecture. Il est temps que je dise adieu à cette chambre qui m’a accueillit durant presque un mois. Je traîne mes deux valises sur leurs roulettes et je soupire en me rendant à l’ascenseur. Je m’arrête à la réception pour remettre ma clé et régler les modalités de paiement. Une fois à l’extérieur, je soupire à nouveau, attendant un taxi pour la direction de l’aéroport. C’est à mi-chemin que mon téléphone se met à vibrer dans ma poche. Je m’empresse de le sortir. C’est Gary ! Je me retiens de lever les bras en l’air en signe de victoire. Je réponds :
–Gary, mon sauveur ! –Qu’est-ce que je peux faire pour toi, Brendy ? –Je sais que s’est complètement fou, mais j’ai rencontré cette fille et… j’ai besoin de connaître les procédures pour la faire immigrer en Nouvelle-Zélande le plus rapidement possible. –Une fille ? Gary se met à rire. –Écoute, je l’aime comme je n’ai jamais aimé personne. S’il-te-plaît, j’ai besoin de ton aide. Il y a un silence. –Tu as un papier et un crayon ?
Soulagé, je m’empresse de me saisir de ce qu’il me demande et je commence à écrire dans le détail chaque étape qu’il me donne. Je suis tellement concentré que je ne remarque pas que nous sommes arrivés depuis de nombreuses minutes lorsque je raccroche avec Gary. Le chauffeur de taxi a bien évidemment gardé son compteur actif pendant ce temps, mais je m’en fiche. Je le paye sans rouspéter et je le quitte pour pénétrer dans l’édifice de l’aéroport. Je me sers des panneaux traduit en plusieurs langues au-dessus de nos têtes pour trouver le restaurant. Une fois sur place, je ne vois Anna nulle part. Je suis arrivé le premier alors. Il est encore trop tôt pour m’enregistrer alors je profite de ce temps d’attente pour m’installer à l’une des tables et à sortir mon ordinateur. Le wi-fi de l’aéroport me permet d’avoir accès à mes emails. Tel que promis, Gary m’a envoyé les formulaires nécessaires pour compléter la demande d’immigration. Je n’ai pas d’imprimante sous la main, mais leur format PDF me permet de les envoyer à qui je le souhaite. Je suis juste content de les avoir. Un regard distrait au loin me fait remarquer la silhouette d’Anna qui se dirige vers moi. Je me lève aussitôt, l’accueillant dans mes bras. « Gary m’a rappelé ! » Je m’empresse de glisser à son oreille, la gardant contre moi. « Il m’a donné la procédure à suivre et m’a envoyé les formulaires à remplir par email, donc je vais pouvoir te les transmettre avant de partir. Tu devras tout de même faire une demande de permis de travail ultérieurement, mais tu pourras résider sans problème au pays. Le truc c’est que… » Je me recule afin de croiser son regard, à présent infiniment triste. « Gary m’a dit qu’une demande d’immigration est traité en un mois minimum. Il peut faire pression pour écourter le délai. Mais il pense seulement arriver à le réduire à trois semaines. »
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Dim 8 Oct - 0:44 | |
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_ Tu as raison.
Je préfère cela. Je préfère qu’il se focalise sur l’aspect positif de notre situation, plutôt que la négative. D’ailleurs, en y réfléchissant, elle est déjà bien moins terrible que celle d’origine. Nous ne sommes plus sur le point de nous dire adieu. Au contraire. Tout à l’heure, à l’aéroport, nous nous dirons à bientôt. Alors, même si l’absence de l’autre nous sera éprouvante, elle le sera bien moins que celle a laquelle nous aurions du faire face s’il ne m’avait pas proposé de le rejoindre en Nouvelle-Zélande. L’embrassant furtivement en guise de récompense a cette bonne parole, je m’assure de l’heure qu’il est avant de lui annoncer que je file immédiatement à la préfecture pendant qu’il finit ces bagages. Il est inutile que je reste là à le regarder. Cela n’arrangerait pas la mélancolie qui l’accapare. De ce fait, sans attendre son approbation, je quitte sa chambre – après un ultime baiser, sur une dernière déclaration d’amour en italien. Je suis contente de partir sur un beau sourire de sa part. Il me porte jusque dans le hall où – cette fois-ci, je salue le réceptionniste toute guillerette. Il va te prendre pour une barje. Je m’en contrefiche. Je me contrefiche également totalement du regard des autres clients qui me dévisagent pour ma tenue. La simple idée de me préparer à partir vivre avec Brendon en Nouvelle Zélande me donne des ailes, rien ne saurait entacher mon bonheur. Pas même les au revoirs de tout à l’heure ? Je préfère ne pas y songer. Je me focalise plutôt sur mon application « plans », que je viens d’ouvrir, pour me diriger dans les rues de Palerme en direction de la préfecture. Au bout de quelques minutes, j’y arrive alors que la femme de l’accueil s’apprête à fermer les portes. Je ne sais par quel miracle je parviens à la convaincre de s’occuper de moi, mais par chance elle accepte. Je profite qu’elle cherche le formulaire adéquat dans ses dossiers pour envoyer un texto à Brendon. < Je suis bien arrivée à la préfecture. Je t’aime. > Une bonne demi-heure plus tard, l’ensemble du dossier est remplis. Il ne manque que quelques papiers, ainsi qu’une photo d’identité, pour le boucler. J’assure à la fonctionnaire que je passerais le lendemain matin lui fournir. Elle plaisante sur le fait de venir plus tôt qu’aujourd’hui. C’est promis. Lorsque je quitte le bâtiment public, il est presque midi et demi à mon téléphone. Merda. Je vais être en retard. J’attrape rapidement un taxi en direction de l’aéroport. En chemin, je croise les doigts pour que Brendon ne s’imagine pas que je lui ai posé un lapin. Arrivé à bon port, je paye la course – qui me coute une petite fortune, avant de rejoindre l’enceinte de l’aéroport. Rapidement, je me dirige grace aux panneaux vers le restaurant où j’aperçois au loin Brendon sur son ordinateur portable. Je croise les doigts pour qu’il ait de bonnes nouvelles à m’annoncer. Du genre ? Que son Gary a rappelé, éventuellement. Et qu’il a une solution miracle pour m’aider à le rejoindre dans les plus brefs délais, aussi. Tu en demandes peut-être un peu trop. J’en ai conscience. Me blottissant dans les bras accueillant de l’homme que j’aime, je l’écoute avec attention me murmurer ces mots que j’attendais.
_ Gary m’a rappelé ! _ Alors ? Fais-je avec empressement, anxieuse de connaître le verdict de cet appel. _ Il m’a donné la procédure à suivre et m’a envoyé les formulaires à remplir par email, donc je vais pouvoir te les transmettre avant de partir. C’est génial ! Mon visage s’illumine d’un radieux sourire à cette annonce. _ Tu devras tout de même faire une demande de permis de travail ultérieurement, mais tu pourras résider sans problème au pays. Parfait. C’est un tracas en moins. _ Le truc c’est que…
Que ? Je m’inquiète de l’air triste qu’il porte au visage alors qu’il se recule pour croiser mon regard.
_ Que se passe t’il ? _ Gary m’a dit qu’une demande d’immigration est traité en un mois minimum. Il peut faire pression pour écourter le délai. Mais il pense seulement arriver à le réduire à trois semaines. _ Oh. Fais-je passablement déçue.
En même temps, cela aurait été trop beau que cet avocat puisse faire un véritable miracle. De plus, pour le passeport, le délai peut-être aussi long alors, dans un cas comme dans l’autre, je n’aurais pas pu partir avant la fin du mois de septembre. Retrouvant mon sourire, je lui assure.
_ Ce n’est pas grave. La femme à la préfecture m’a dit que mon dossier pour le passeport pourrait prendre également quatre semaines maximum alors, c’est déjà génial ce que Gary fait pour moi.
Grâce à lui j’ai déjà théoriquement les formulaires de demande d’immigration en ma possession, et nous gagnons une semaine d’attente. C’est déjà fantastique.
_ Cela me laisse également le temps de préparer mes affaires. Poursuis-je toujours dans le but de conserver mon optimisme. _ Si nous allions mangés ? Je meurs de faim.
Je fais mon maximum pour apporter de la joie à mon compagnon. Je veux qu’il en fasse le plein avant que nous soyons contraints de nous contenter de conversation à distance à défaut d’étreintes réelles.
@Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Dim 8 Oct - 1:51 | |
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Je l’observe en silence. Elle est déçue également du délai nécessaire pour compléter les procédures administratives. Sauf que maintenant nous avons toutes les cartes en mains. Il n’y a plus de zones floues, ayant la feuille de procédures à suivre de Gary. Lorsque je vais quitter, je sais qu’Anna va pouvoir se débrouiller et qu’en cas de besoin je serais sur place pour faire le lien avec le service d’immigration néozélandais. Trois semaines, ce n’est pas si long que ça. Le fait que l’Italienne retrouve d’un coup le sourire me pousse à lui offrir un regard incertain. Qu’est-ce qui la met de si bonne humeur après avoir appris ma mauvaise nouvelle ? Elle m’informe du délai nécessaire au renouvellement de son passeport et je comprends qu’effectivement ça tombe bien. Elle apprécie ce que l’un des avocats de ma boîte, donc l’un de mes employés, mais surtout un ami, à fait pour elle. Je ne peux que ravaler ma tristesse et lui sourire très grand en signe d’approbation. « Je vais te le présenter à ton arrivée, si tu veux. Il est dans la cinquantaine, il a la main un peu baladeuse, mais il n’est pas méchant. Il adore donner des surnoms à tout le monde d’ailleurs, je serais curieux de découvrir ce qu’il te donnerait. » Je lui dis en retrouvant ma malice si caractéristique dans le regard. À présent que nous avons un plan solide, même s’il n’est pas infaillible et que d’autres délais peuvent s’ajouter, nous avons de fortes chances de réussir notre folie. Anna fait écho à mes pensées en ajouter qu’elle va ainsi disposer de temps pour tout préparer mais aussi pour dire au revoir à sa tante. Justement, j’ai besoin de lui dire quelque chose par rapport à cette dernière. « Je regrette de ne pas avoir pu visiter Silvia une dernière fois pour lui dire au revoir en personne. Est-ce que tu pourras lui dire pour moi ? » C’est probablement le plus grand sacrifice que s’apprête à faire Anna pour moi. La moindre des choses est de souligner que je pense à sa tante et que je reconnais son importance. De plus, je suis sincère, je pensais avoir le temps de passer chez sa tante pour lui dire au revoir. Mais avec ce soudain revirement de situation, me voilà déjà à l’aéroport. Anna me propose de manger un truc et je ne peux pas dire non à un dernier repas ensemble. Je ne sais pas ce que serve ce petit restaurant comme je n’ai pas prêté attention au menu. J’imagine des trucs simples afin de dépanner les voyageurs, genre des sandwichs. Qu’importe, la compagnie d’Anna est tout ce que je recherche. « Bonne idée. Je t’invite. » Je dis sans lui laisser le choix. Ça me fait rire même de la voir parfois protester parce que j’insiste toujours pour payer. Je ne pourrais pas le faire durant trois semaines donc j’en profite. Et en parlant de cela, je compte lui payer aussi le billet du vol en Nouvelle-Zélande. Je ne lui ai pas encore dit, parce qu’elle ne pourra pas négocier avec cela non plus. Ce sera mon cadeau pour elle. Sa présence à mes côtés n’a pas de prix. Je me tourne donc vers le comptoir du restaurant. Il y a une file d’environ une dizaine de personnes. Je lui demande de m’attendre à la table pour surveiller mes affaires. « Si tu veux lire, la procédure de Gary est à côté de mon ordi. Il va me falloir ton adresse email d’ailleurs pour t’envoyer les formulaires. Je reviens. » Je me dirige après un baiser tentateur vers la file pour prendre nos commandes. Le restaurant offre des plats italiens déjà tout prêts. Il suffit de choisir et de payer. Je regarde les choix, heureux que la personne au comptoir parle anglais. Je lui pointe le plat santé et végétarien pour Anna, ayant réalisé qu’elle a tendance à éviter ce qui est trop calorique. Pour moi, je prends des pâtes, n’étant pas vraiment difficile. Je ramène ensuite le tout à notre table, ainsi que deux bouteilles d’eau. « Alors, tu arrives à lire mon écriture ? » Je plaisante, tournant mon ordi vers moi afin de pouvoir faire le transfert d’email à Anna. Une fois fait, je ferme l’écran et je commence à manger, à présent plus serein. Je tente de ne pas penser à mon départ imminent dans un peu plus d’une heure. Je vais d’ailleurs devoir m’enregistrer après avoir terminé de manger pour ne pas me faire surprendre par le temps. Je ne peux malheureusement pas me permettre de manquer ce vol. Je me concentre à la place sur la dégustation des pâtes. Je me tourne vers Anna. « Est-ce que j’ai bien choisis ? » Je lui demande, fière de moi.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Dim 8 Oct - 3:15 | |
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Bien. Finalement les choses se dégoupillent plutôt bien. Même beaucoup mieux que nous le pensions. Les procédures vont être lancés dés demain au plus tôt et, dans trois semaines minimum, je serais sur le sol néozélandais. Tout est parfait. Oui. Alors, pourquoi ne suis-je pas à 2000% heureuse ? Parce que maintenant que l’adrénaline a redescendu, tu prends conscience de la séparation à venir. Temporaire. Certes, mais cela n’y change rien. Dans un peu plus d’une heure tu devras te plier aux au-revoirs déchirant et… Stop. Je n’ai pas besoin que tu gâches le peu de temps qu’il nous reste ensemble. C’est déjà bien compliqué de rester positive dans une telle situation, que je n’ai pas besoin que tu me rappelles comment va s’achever ma journée. A ta guise.
_ Je vais te le présenter à ton arrivée, si tu veux. Il est dans la cinquantaine, il a la main un peu baladeuse, mais il n’est pas méchant. J’éclate de rire à ce détail. Il n’y a que Brendon pour m’annoncer cela comme si c’était parfaitement normal. _ Il adore donner des surnoms à tout le monde d’ailleurs, je serais curieux de découvrir ce qu’il te donnerait. _ Je suis curieuse aussi de le découvrir. Dis-je charmante, en cessant de rire, avant de préciser avec humour. _ Par contre, je le suis beaucoup moins quant au fait qu’il me tripote discrètement.
Tu imagines sérieusement que Brendon le laisserait faire ? Pas du tout. je ne doute pas un instant que mon compagnon lui ferait regretter son geste, s’il ne l’informe pas directement de ne pas me toucher. Le plus amusant c’est que – moi-même, je trouve ça parfaitement répugnant cette idée qu’un homme d’une cinquantaine d’années s’amuse à me tripoter discrètement. Tu aimes pourtant les hommes plus âgés. Il y a une différence entre un homme ayant quelques rides et un autre prés de la retraite. Si tu le dis. je le confirme, même. J’ai beau avoir eu par le passé des coups de cœurs pour des hommes bien plus vieux que moi, notamment Antonio, ce n’est plus le cas à présent. Mais plus sérieusement, je vois un réel avantage à l’idée de patienter avant mon voyage. Cela va me permettre de préparer mes affaires ainsi que d’informer Silvia qu’elle va retrouver sa solitude. J’espère qu’elle tiendra le choc.
_ Je regrette de ne pas avoir pu visiter Silvia une dernière fois pour lui dire au revoir en personne. Est-ce que tu pourras lui dire pour moi ?
Ow. Il est vraiment adorable. Comment ne pas l’aimer toujours plus. Lui souriant amoureusement, je suis certifie.
_ Je n’y manquerais pas.
Il m’apparaît évident qu’il va beaucoup manquer à tante Silvia. Depuis qu’elle l’a rencontré, elle n’a eut de cesse de me parler de lui dés qu’on se croisait plus de dix minutes. Cela ne m’étonnerait qu’à moitié que cette incorrigible romantique soit tombée en amour devant notre histoire. C’est mignon. Oui. Lui proposant que l’on partage un dernier repas ensemble, puisque j’ai faim, Brendon m’informe immédiatement.
_ Bonne idée. Je t’invite. _ Tu exagères. Tu ne me laisses presque jamais payé.
Je lui reproche sur le ton de l’humour. Cela ne manque pas de le faire rire. Je pense qu’à force c’est devenu une sorte de jeu, ça. Me faire ronchonner pour sa trop grande galanterie. Tu ne vas pas te plaindre tout de même. Oh non je ne me plains pas. Je suis heureuse d’être avec un homme aussi attentionné. Me demandant de garder la table ainsi que ses affaires pendant qu’il va commander, Brendon m’indique.
_ Si tu veux lire, la procédure de Gary est à côté de mon ordi. Il va me falloir ton adresse email d’ailleurs pour t’envoyer les formulaires. Je reviens. _ Je vais faire ça, oui. Dis-je en zieutant le papier brièvement avant de l’informer. _ Tu me donneras un bout de papier et je te l’inscrirai.
Je suis déstabilisé par le baiser qu’il m’offre. Il me faut me rappeler à l’ordre pour prendre place à table en attendant qu’il revienne avec nos menus. Comme Brendon me la conseillé, je lis la procédure avec attention. Dans l’ensemble, ce n’est pas bien compliqué. Cela va nécessitait juste une foule de paperasse. Je m’en occuperais cette après-midi. Peut-être que ça suffira pour me consoler suite à son départ ? J’en doute. Si ça n’est pas le cas, ça m’aidera tout de même à rêver à notre avenir sur le sol néozélandais. Sortant de mes pensées à l’arriver de mon compagnon, je l’entends me demander avec humour.
_ Alors, tu arrives à lire mon écriture ? _ Hum…. Je fais semblant de réfléchir avant d’annoncer. _ Oui. Ça va.
J’aime toujours autant le taquiner. Débarrassant la table pour qu’il puisse déposer nos plats ainsi que les bouteilles d’eau, je découvre avec plaisir qu’il m’a choisit un repas équilibré. Toutefois, avant de commencer à manger, je lui donne mon adresse email comme convenu pour qu’il puisse m’envoyer les documents que lui a fait parvenir Gary. Une fois que ceci est fait, son ordinateur rejoint ses affaires, et nous commençons à nous sustenter.
_ Est-ce que j’ai bien choisis ? Me demande t’il avec fierté alors que je me régale. _ Oui c’est parfait. Je dépose brièvement ma main sur la sienne avec un sourire charmant.
Cela fait plaisir de voir qu’il a prit le temps de m’observer à ce propos. Le repas se terminant dans le silence, nous quittons le restaurant après avoir nettoyer notre table. Il est temps de se dire au-revoir, malheureusement. Le cœur serré, je l’accompagne jusqu’à la sécurité où je ne pourrais pas passer puisque je n’ai pas de billet d’avion. Me blottissant dans ses bras pour la dernière fois, aujourd’hui, je lui offre un baiser langoureux avant de lui murmurer.
_ Tu me manques déjà… Il n’imagine pas a quel point. _ Fais bon voyage. Je t’aime.
Je fais un effort surhumain pour ne pas pleurer alors que nos mains se désunissent à regret. Ce n’est que lorsque je ne le vois plus qu’une larme trace un sillon sur ma joue, alors que je prends la direction de la sortie de l’aéroport. Dans trois semaines, j’espère, nous nous retrouverons. Je croise les doigts. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I'm not ready to say goodbye [Anna & Brendon] (#) Dim 8 Oct - 4:27 | |
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Je ris en voyant qu’Anna s’est laissé inquiéter par la tendance un peu dégoutante de Gary. Je secoue la tête en la voyant réagir, ayant volontairement oublié de lui préciser un détail justement pour obtenir d’elle ce genre de réaction. « En autant que tu ne lui offres pas un scotch, il ne va pas te toucher. Il ne fait ça que lorsqu’il est saoul. » Je souris à Anna. Elle n’a visiblement jamais été à un party de Noël d’avocats. Je note mentalement de l’amener avec moi lors du prochain party. Cette possibilité me fait tellement plaisir que mon sourire s’agrandit. Le fait de me dire qu’elle est désormais ma conjointe. C’est aussi réconfortant que d’entendre son rire résonner dans mes oreilles. Je redeviens sérieux et je tiens ensuite à ce qu’elle donne également mes adieux à sa tante Silvia que je ne pourrai malheureusement pas revoir avant mon départ. Je suis content qu’elle accepte de transmettre le message pour moi. « Merci. » Je lui dis en souriant. Il nous faut ensuite manger, ayant tous les deux faim désormais. Je la laisse protester en riant alors que j’invite une fois de plus. Je ne dis rien, me contentant de lui indiquer qu’elle peut lire la procédure en attendant. Je fais glisser vers elle un calepin de notes afin qu’elle puisse y inscrire son adresse email pour moi. Je me sauve ensuite vers le comptoir du restaurant après un baiser volontairement déstabilisant. L’embrasser va me manquer. Commander ne me prend pas très longtemps, mais suffisamment pour regarder au moins deux fois derrière moi si Anna est toujours à la table. Elle ne va pas se volatiliser, je sais bien. Mais j’ai terriblement besoin de l’observer et de me dire qu’elle est encore présente près de moi. Je soupire en donnant l’argent à l’homme qui m’a servie. Je laisse tomber quelques euros en pourboire, un peu dans la Lune. Je reviens avec la nourriture et je ricane en la voyant hésiter volontairement face à mon écriture parfaitement lisible. Je vais m’assoir à côté d’elle et je découvre son adresse email inscrite sur le calepin. Je prends le temps de lui écrire un petit mot et de joindre la pièce jointe dans mon email d’affaire que je lui envoie. Elle n’a pas mon adresse personnelle, mais puisqu’il est plus simple de me joindre sur celle du boulot, c’est celle là que je préfère qu’elle connaisse. « Voilà ! » Je dis avant de ranger mon ordinateur. Heureux qu’elle apprécie mon choix de plat, je mange distraitement. Je glisse éventuellement vers elle la feuille de procédure afin qu’elle la range précieusement sur elle. Il ne faudra pas qu’elle la perde. En cas de besoin, je sors de ma poche un stylo et je commence à écrire des numéros de téléphone et des noms sur une nouvelle feuille du calepin. « Tiens, je te donne le numéro de Gary si jamais tu as des questions ou des soucis. Juste en dessous c’est mon numéro au bureau. N’hésite pas à t’en servir. Tu ne me dérangeras jamais. Tu as déjà mon numéro privé. Si je ne réponds pas à aucun des deux numéros, c’est probablement que je suis en réunion donc que j’ai mon ordi. Alors tu peux m’envoyer un email et je vais voir la notification. » Je retourne à mes pâtes, le temps commençant à être contre moi. Dès que je termine, je m’occupe d’aller jeter nos plats de plastiques et je reviens, sentant le stress revenir. Ma respiration est plus importante, le départ est proche et mon anxiété revient de plus belle. J’espérais arriver à m’en tirer à présent que je savais qu’Anna connaissait exactement quoi faire. Je dois me rendre à l’évidence que la séparation sera difficile peu importe le reste. Nous nous approchons lentement vers l’enregistrement. Nous nous arrêtons dès que la limite est à un pas. Je ferme les yeux, l’attire à moi et la serre en luttant pour ne pas pleurer. Si je pleure même d’une larme, je vais craquer. Je la garde le plus longtemps possible contre moi, craignant même de trop serrer à un moment donné. Mais je sens que cela lui fait au contraire un grand bien. Finalement, nous nous embrassons et j’ai du mal à quitter la douceur de ses lèvres. Je me retrouve donc à sans cesse renouveler le baiser. Jusqu’à ce que mon vol soit annoncé dans les hauts parleurs. Je la regarde, caressant son visage. « Je t’aime plus que tout. » Je dépose un dernier baiser sur ses lèvres avant de prendre mon courage à deux mains et de m’éloigner. Je passe la sécurité, incapable de me retourner. Je sens un sanglot remonter mais je parviens à le coincer dans ma gorge. Je dois me racler cette dernière au moment de parler pour mon enregistrement. Je laisse mes bagages pour qu’ils soient pris en charge et je me dirige vers l’avion. Il n’y a pas beaucoup d’attente, comme le vol est vraiment sur le point de décoller. Je suis resté avec Anna aussi longtemps que je le pouvais. Je sors mon billet et me laisse donc guider vers mon siège. Une fois assis, j’expire un bon coup. Je parviens à me contenir plutôt bien. Jusqu’à ce que l’avion commence à avancer. Paniqué, je me tourne vers le hublot à ma gauche. Je laisse mes larmes coulées en silence. Une hôtesse de l’air le remarque d’ailleurs dès que nous sommes autorisés à nous déplacer. Je lui souris et la rassure afin qu’elle ne pose pas trop de questions. Déposant ma tête contre le fond de mon siège, je laisse mon regard se perdre dans la contemplation de ce que m’offre le hublot. Je m’éloigne d’elle. Mon voyage à Palerme est donc véritablement terminé. Mais ce n’est que le début pour nous deux.
FIN
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