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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 we need to be united [Parker&Noa#2]

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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyMer 7 Fév - 2:47

Les dernières questions de ma mère me font rire. — Justement. Oui justement. — On a discuté de ce sujet avec Gaby. Petite moue espiègle. — On se posait sérieusement la question. D’où ma demande de le préparer à l’éventualité. Tu vois ce que je veux dire ? Je me sentais pas de faire un cours à Kenzo. Il me semblait qu’entre hommes c’était plus... J’hausse les épaules. Quoique, mon frère ce n’est pas moi. Il ne couchera pas au premier rendez-vous, ni au deuxième ou alors il aura choisi une nymphomane qui va se jeter sur lui et... et il me passe d’horribles choses en tête... mon frère tentant de fuir la folle qui le ligote à un lit et... et... — Ça ne peut être que quelqu’un de bien ? Question-affirmation pour me rassurer et m’enlever l’image de mon frère en mauvaise situation, martyriser et pire encore. Non, surtout pas, les mauvaises situations c’est pour moi, pas pour lui. Jamais pour lui. S’il le faut, je me sacrifierai sans hésitation. Je prendrai toutes les merdes qui passent pour qu’il reste heureux, naïf aussi, cette naïveté pur que j’aime en lui. Je ne parle pas d’imbécilité mais d’un doux idéalisme, de ce qui anime un enfant que la vie n’a pas encore violenté. — Je ne l’imagine pas avec une femme qui ne soit pas sensible et attentionnée. Je fronce les sourcils. Je sens mes muscles se contracter sans que je le veuille. — Toute façon, si elle ne l’est pas, je lui arrache les yeux avec une petite cuillère. Et je lui fais bouffer crus. Que mon frère se trouve dans une situation similaire à celle que j’ai vécu... je serai capable de meurtre. Sans aucun remord. Je passe ma main dans les cheveux en secouant la tête pour me décontracter. — Oui enfin... C’est pour dire qu’on ne le laissera pas en compagnie d’une mauvaise personne. Je regarde ma mère. J’appelle son approbation. Je suis sûre qu’elle non plus n’accepterait pas une telle situation. — Ce serait bien pour lui, de pouvoir tenir la main d’une jolie jeune femme. Je souris. — Ce serait cool si pour la Saint Valentin... T’imagines ton fils débarquer ici avec elle, main dans la main et te dire « Maman, je te présente la femme de ma vie. » Waouh ! Là, je rêve, mais il reste encore quelques mois, alors pourquoi pas. Qui sait.
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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyDim 11 Fév - 12:21

« On se posait sérieusement la question. D’où ma demande de le préparer à l’éventualité. Tu vois ce que je veux dire ? Je me sentais pas de faire un cours à Kenzo. Il me semblait qu’entre hommes c’était plus… » Je hoche la tête, comprenant bien que Noa n’ait pas eu envie de faire un cours à son frère pour lui expliquer comment on doit faire avec une fille lorsque ça le titille. Rien que d’y penser je…brr… « Ça ne peut être que quelqu’un de bien ? » « J’aime à le croire ! » J’ai toujours eu peur qu’il tomber amoureux d’une fille qui lui ferait tourner la tête mais pas du bon côté de la chose, une fille qui le manipule, il est tellement gentil qu’il se ferait avoir pour des beaux yeux, je le sais. « Je ne l’imagine pas avec une femme qui ne soit pas sensible et attentionnée. » Je hoche la tête et souris. « Je suis sûre qu’il y a des filles qui aiment la douceur et le romantisme, tout comme d’autres aiment plutôt les bad boys, comme toi et moi… » Je ris légèrement, parce que c’est vrai qu’à l’époque quand je sortais avec des mecs, j’aimais plutôt le côté dangereux, ce que Noa semble apprécier aussi je crois. Même si ce n’est pas non plus le sujet qui revient entre elle et moi. Faudrait-il encore que nous prenions le temps de parler comme ce soir un peu plus souvent pour que je puisse être au courant de sa vie. « Toute façon, si elle ne l’est pas, je lui arrache les yeux avec une petite cuillère. Et je lui fais bouffer crus. » Je regarde ma fille en ouvrant un peu plus les yeux, par surprise. « Ah oui quand même ! » Je me mets à rire un peu et m’approche d’elle pour murmurer comme un secret. « Je viendrai avec toi et je lui pèterai les genoux ! » J’essaie de la détendre un peu parce que je sens que ça l’a un peu énervée de penser que son double puisse se faire avoir par une jeune femme. « Et en même temps, les erreurs forment la jeunesse… » Je reprends mon verre pour en boire une gorgée avant que Noa ne reprenne la parole, faisant un bref résumé de la discussion, ce à quoi je hoche vivement la tête. « Même à 50 balais on continuera de le couver comme un bébé, pauvre gosse ! » Je ris à nouveau, j’ai besoin de me détendre en compagnie de ma fille, de la voit sourire aussi. « Ce serait bien pour lui, de pouvoir tenir la main d’une jolie jeune femme. Ce serait cool si pour la Saint Valentin... T’imagines ton fils débarquer ici avec elle, main dans la main et te dire « Maman, je te présente la femme de ma vie. » Waouh ! » Je manque de m’étouffer avec ma gorgée de vin. « Arrête, il a encore le temps pour ça ! Mais je lui souhaite en tout cas, peut-être pas pour cette saint valentin là mais pour les prochaines… » Je reste pensive un moment et laisse échapper un long soupir. Hésitante, je regarde Noa et, posant mon coude sur le dossier du canapé et ma tête dans ma main, je lui demande finalement. « Et toi, il y a un garçon qui a une place particulière dans ta vie ? » Un léger sourire bienveillant accompagne mes paroles, pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas obligée de répondre à cette question si elle la trouve trop intrusive.
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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyMar 13 Fév - 4:25

Il fallait que je m’y attende après Kenzo, la question me revient comme un boomerang. — Oh ! Un garçon... Un homme. L’homme de ma vie... A une époque lointaine, il avait un prénom. Sa question fait remonter des images et surtout la brûlure des sentiments. J’esquisse un sourire douloureux. — Peut-être que j’aurais pu... il y a longtemps... te faire le coup du... J’ai un petit rire. — De la Saint Valentin, « Maman j’te présente... » Il s’éteint rapidement. Je regarde ma mère. Lukas et elle sont passées au travers du temps qui les sépare, elles ont su avancer dans un avenir, volontairement ou non, elles l’ont fait, à coup de séparations et de retrouvailles. Connor et moi, on n’a pas su. Je soupire. — Les sentiments, j’évite. Haussement d’épaules. — Mais j’pense qu’ils vont rattraper un de ces jours. Je souris. — On verra à ce moment-là. Pas de projet. Surtout pas de projet. On verra... Ma voix déraille, je murmure. — On verra si je parviens à conjurer le mauvais sort... avec le prochain... J’ai loupé la plus belle histoire d’amour qui aurait pu exister. J’ai trainé avec des mecs, loin d’être de ceux qu’on ramène chez soi, qu’on présente à sa famille, mais plus facile de jouer avec eux, les prendre le soir et les jeter le matin. Ne pas laisser le temps aux sentiments de s'installer. Je fronce les sourcils, je tente de ravaler tout ce qui monte. Un garçon. Un de trop. Il y en a eu un de trop. Je ferme les yeux, mais c’est impossible de retenir. Quand je les ouvre, que je pose mon regard sur ma mère, les larmes sont impossibles à retenir. J’en tremble. J’en suffoque. J’ai tellement de mal à aligner les mots. Le morceau de l'histoire qui me fait souffrir, qui me détruit depuis l’enlèvement. — J’é... j’étais avec un homme... quand ils... ils... Je me jette dans les bras de ma mère. Je la serre de toutes mes forces, mes bras autour de son cou. — Ils l’ont tué... Y’avait du sang partout... partout... Mes sanglots se répandent dans la maison comme un tsunami. — Ils l’ont tué... j’ai rien entendu... trop bu... trop ivre... il est mort tout seul... parce qu... j’étais... j’l’ai tué... Contenir sa souffrance, sourire et lui dire « Oui, j’ai rencontré un homme, l’autre nuit », mais je n’aurais pas pu lui expliquer ce que je faisais dans ce bar, ce que j’étais venu chercher, je n’aurai pas pu lui dire l’angoisse du petit matin, si je ne lui dis pas qu’un homme est mort à cause de moi. A cause de moi, parce que j’ai été incapable de l’entendre crier, supplier, gémir, souffrir, mourrir.
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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyJeu 22 Fév - 17:19

Elle n’y coupera pas, la question me brûle les lèvres depuis trop longtemps. La curiosité est insoutenable et au delà de ça, elle est importante lorsqu’il s’agit de mes enfants, tant qu’elle n’est pas intrusive, tant qu’elle ne les met pas mal à l’aise, tant qu’ils ont le droit de se dévoiler ou ne pas le faire. Alors je tente le tout pour le tout, sourire aux lèvres comme pour essayer de ne pas me sentir mère intrusive. Je m’attends à n’avoir aucune réponse, ma fille est comme moi à son âge, secrète. « Peut-être que j’aurais pu... il y a longtemps... te faire le coup du… De la Saint Valentin, « Maman j’te présente... » » Je souris avec elle mais mon sourire s’éteint en même temps que le sien, je comprends immédiatement qu’il y a eu un garçon, un garçon qui a eu de l’importance, mais qui visiblement ne fait plus partie de sa vie. Je suis bien placée pour savoir que les relations passées ne sont pas toujours éteintes, pour autant, je n’ai pas envie de laisser courir l’espoir dans la tête de ma fille. « Les sentiments, j’évite. Mais j’pense qu’ils vont rattraper un de ces jours. On verra à ce moment-là. Pas de projet. Surtout pas de projet. On verra… On verra si je parviens à conjurer le mauvais sort... avec le prochain… » J’esquisse un sourire à son murmure, mais j’ai bien assez compris à quel point c’est un sujet sensible en ce qui la concerne. Elle ne m’a jamais présenté aucun jeune homme, je sais qu’elle est encore jeune, qu’elle a bien le temps. « Je suis sûre qu’un jour viendra le temps où tu trouveras le bon. Tu as encore largement le temps de t’y préparer. » Je lui adresse un sourire mais rapidement elle baisse les yeux et je comprends que quelque chose ne va pas. Fronçant les sourcils, je penche un peu la tête sur le côté, dubitative. « Chérie ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » Elle relève vers moi son regard azur noyé sous les larmes. « J’é... j’étais avec un homme... quand ils... ils… » Je fronce à nouveau les sourcils, perdue dans le flots de questionnement qui se bousculent jusqu’à ce que Noa se jette dans mes bras. Je la garde contre moi, la serre délicatement alors qu’elle semble avoir besoin de se raccrocher à quelque chose, à quelqu’un. « Je suis là… » ça ne changera peut-être pas grand chose, mais ces quelques mots murmurés à son oreille alors que ma main caressent ses cheveux ébène sont comme un moyen de lui signifier qu’elle peut tout me dire. « Ils l’ont tué... Y’avait du sang partout... partout… » Je serre les mâchoires et silencieuse, je la laisse continuer, à me parler entre ses soubresauts et ses sanglots qui me fendent le coeur. « Ils l’ont tué... j’ai rien entendu... trop bu... trop ivre... il est mort tout seul... parce qu... j’étais... j’l’ai tué… » Je resserre un peu plus mon étreinte et ferme les yeux, la gorge serrée. « Ne dis pas ça chérie, ne dis pas ça… » Je ne connais pas vraiment les circonstances, je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé mais je ne peux pas croire qu’elle soit responsable de quoi que ce soit. « Vous étiez juste au mauvais endroit au mauvais moment, tu n’y es pour rien, ne crois pas que c’est de ta faute je t’en prie… » La sentir aussi mal, aussi meurtrie me broie le coeur en mille morceau, presque autant que si j’avais eu à vivre cet épisode de vie à travers elle. Elle est mon sang ma chair, et savoir qu’elle est aussi mal me foudroie totalement. « Ils vont le retrouver, il paiera, je t’en fais la promesse. » Je serai presque prête à faire justice moi-même. « Tu n’y es pour rien… »
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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyLun 26 Fév - 2:48

La tendresse de ma mère dans ses gestes, dans ses paroles, c’est le meilleur réconfort. Je suis blottie dans un cocon d’amour entre ses bras. Je crois que l’enfant en gestation dans le ventre est ainsi dans la douce chaleur, comme moi avec elle. Je l’ai été il y a plus de vingt ans et les distances ce sont creusées. Je maudis ces années où nous nous sommes perdues. Là je suis en sécurité. Je peux me libérer des tourments. — Il s’appelait Jack. Je suis allée le voir à la morgue. J’en avais besoin. Le voir une dernière fois. Des confidences qui me soulagent. Cet instant complice avec ma mère me donne la force de lui parler, d’aborder le présent. — Je dois conjurer le mauvais sort. Tu vois ? Tu comprends ? Elle m’a posé une question tout à l’heure, s’il y avait quelqu’un. Conjurer le mauvais sort des pertes de celui aimé, de celui qui aurait pu l’être. Conjurer aussi en rompant le silence. En reniflant, même si les larmes diminuent, c’est pas top. En lui expliquant dans quoi j’avance, en aveugle. — Il y a un homme. J’l’ai rencontré l’autre nuit. Je suis allée dans un bar. J’étais prête à ramasser n’importe qui. Mais non. Pas n’importe qui. Je sais pas pourquoi lui. Peut-être parce que ramasser le poivrot qui s’accrochait au comptoir, ça aurait fait trop pute. Ou l’autre qui noyait son chagrin en voulant absolument de la compagnie parce que sa femme l’avait largué, je voulais pas faire l’assistante sociale toute la nuit. Alors lui... J’arrive à sourire et même à rire un peu. — Lui, c’était le seul blond dans ce bar. C’était comme un rayon de soleil tombé au milieu des égouts. Un ange au milieu de la cour des miracles. J’avais besoin de savoir. J’avais besoin de le regarder. Je l’ai regardé dormir toute la nuit. Veiller sur sa respiration. Veiller qu’il n’est pas froid. Il fait tellement froid dans la morgue. Est-ce que tu savais qu’il faisait si froid que ça ? J’lui avait pas dit au revoir. Il fallait que je le fasse, que j’lui demande pardon. Je parle de Leeth. Lui dormant et moi étendue à ses côtés, bravant l’obscurité pour voir le contour de son visage. Je parle de Jack dans l’immobilité permanente et glacé de la mort. Je parle de Leeth... — Je suis partie avant qu’il se réveille. Il était vivant. Mais c’est pas suffisant. J’ai besoin de le revoir. J’ai besoin de savoir qu’il est toujours en vie. Je peux pas me pointer chez lui, me planter devant sa porte, pas comme ça. Ce serait bizarre, une folle dingue qui mate dans la rue ! J’esquisse un sourire, pied de nez à cette détresse qui m’a collée à la peau depuis l’enlèvement jusqu’à aujourd’hui. — Je pense que je retournerai dans ce bar, dans un autre, ailleurs, j’attendrai si la vie veut bien me faire ce cadeau, le croiser de nouveau. Après tout ce qu’elle a pris, c’est pas trop demandé.
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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyLun 5 Mar - 17:49

Je crois, en fait je suis certaine de ne l’avoir jamais vue dans un état pareil. Et pour cause, ce qu’elle me raconte me foudroie, je n’arrive pas à imaginer qu’elle ait pu vivre tout ça, c’est tout bonnement abominable. Je l’écoute attentivement, elle a besoin que ça sorte, et je suis là. J’en viens à me demander si elle n’aurait pas besoin de parler avec un professionnel, un psychologue sans doute, parce que je ne suis pas certaine d’avoir les épaules assez solides pour endurer ça. C’est ma fille, savoir tout ce qu’elle a vécu me chamboule plus encore que je ne l’aurai imaginé. « Je dois conjurer le mauvais sort. Tu vois ? Tu comprends ? » « Je comprends. » que je lui réponds dans un murmure, la voix légèrement étouffée par l’émotion. Elle se calme, légèrement, et continue de me parler, il est certain que tout garder pour elle n’est pas la meilleure solution, alors je l’écoute, encore. Elle me parle d’un homme qu’elle a rencontré dans un bar, un homme avec qui elle a passé la nuit, une histoire assez jolie vu comme elle la raconte, elle arrive même à sourire, et ce sourire trouve écho sur mes lèvres. Elle est en train de me perdre totalement dans son discours, je ne comprends plus vraiment la différence entre l’homme dont elle parle et celui qu’elle a perdu cette fameuse nuit. « Je pense que je retournerai dans ce bar, dans un autre, ailleurs, j’attendrai si la vie veut bien me faire ce cadeau, le croiser de nouveau. Après tout ce qu’elle a pris, c’est pas trop demandé. » Je caresse tendrement son visage et lui souris, comme pour lui donner le peu de force que je puise au fond de moi, pour elle. « La roue tourne mon ange, je suis sûre que tu seras heureuse, que tu trouveras quelqu’un avec qui l’être. Peut-être lui, peut-être un autre. » Je parle en connaissance de cause, j’ai attendu d’avoir passé la barre des quarante ans pour être sûre de qui était mon âme soeur, il n’est jamais trop tard. « Mais fais attention à toi je t’en supplie, protège de toi de ces hommes qui peuvent s’avérer dangereux… » J’ai tellement peur pour elle maintenant. Bien sûr que je voudrais qu’elle remonte la pente, qu’elle soit heureuse à nouveau, évidemment. Mais qu’elle se protège aussi. Je viens la serrer à nouveau dans mes bras et respire l’odeur de ses cheveux. « J’ai hâte de t’entendre rire à nouveau… » Rire comme elle riait avec son frère avant, qu’ils m’empêchaient de dormir mais que je me sentais bercée par ces sons divins. Elle avait une telle joie de vivre qu’elle a aujourd’hui perdue. J’ai hâte de la roue tourne, et qu’elle ait à nouveau droit, elle aussi, au bonheur qu’elle mérite.
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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyMar 20 Mar - 0:47

Je me rends compte que cette soirée est spéciale. Elle aurait du se passer entre un petit diner simple et une overdose d’épisodes d’une série tout aussi simple. Au fil des heures, j’en ai fait tout autre chose sans le vouloir. Je me rends compte combien j’avais besoin d’exprimer tout ce que j’ai accumulé. Ma mère. Pour elle autant que pour moi, il me semble que je devais le faire, que c’est bien de l’avoir fait. Pour qu’elle sache qu’elle compte pour moi et que parler avec elle comme ceci, librement, je ne suis pas sûre qu’avant tout ça j’aurais eu de telles confidences. Elle me réconforte en me disant que la roue tourne. Je veux le croire. Je hoche la tête quand elle me dit de me protéger. Bien sûr mais comment savoir qui peut s’avérer dangereux derrière une gueule d’ange. Rire, cela me manque, terriblement. L’insouciance. L’enfance. Même mes conneries à la limite de l’inconscience. Tout ça était rempli de rire. Ça ne pourra pas être reconstruit à l’identique, il faudra faire du neuf. — Ils reviendront, mes rires. Je pourrais le faire maintenant uniquement pour la rassurer, mais j’ai autre chose pour elle. Une chose étrange. La vie est une chose étrange. Ses méandres. Maintenant que je suis en sécurité avec elle, maintenant qu’elle n’a pas à craindre de voir débarquer un flic à sa porte pour une mauvaise nouvelle parce que je suis en sécurité avec elle. — Maman... C’est loin d’être évident à formuler pourtant ça me semble important, pour nous, pour tous les différents qu’on a eu. — C’est étrange, si je n’avais pas eu la présence d’esprit de contacter Lukas, tout aurais été différent. Si tu ne t’étais pas effondrée après le départ de Lukas, si tu avais répondu au téléphone aux ravisseurs, si tu avais payé la rançon, ils m’auraient tuée. Je t’ai reproché ta maladie, ta rupture avec elle et c’est cela qui m’a sauvé la vie. Ironie du sort, n’est-ce pas ? Je dépose un baiser sur sa joue. — Je vais pas te remercier d’être malade, ce serait trop tordu. Mais je peux te remercier d’être ma mère avec le bon et le mauvais... A défaut de rire, j’ai un sourire tendre en la regardant. — Et j’t’aime.
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MessageSujet: Re: we need to be united [Parker&Noa#2] (#)   we need to be united [Parker&Noa#2] - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 19:30

« Ils reviendront, mes rires. » Je garde mon regard ancré au sien en hochant sensiblement la tête, je veux y croire, et je veux qu’elle y croit elle aussi. C’est important pour essayer de faire revenir une certaine normalité dans son quotidien. Retrouver ce qui a été oublié. Je continue de passer tendrement ma main dans ses cheveux comme lorsqu’elle était enfant, pour la rassurer, la calmer, lui faire comprendre que je suis là. Et voilà qu’elle reprend la parole et je lui montre être attentive à ce qu’elle a à me dire. La situation semble avoir été retournée dans sa tête après y avoir réfléchi. Elle me dit que si je n’avais pas été malade, si j’avais répondu au téléphone lorsqu’ils m’ont appelée, ils l’auraient sûrement tuée. Ce simple mot me tend immédiatement et je sens mes entrailles se retourner. « Je t’ai reproché ta maladie, ta rupture avec elle et c’est cela qui m’a sauvé la vie. Ironie du sort, n’est-ce pas ? » J’esquisse un sourire un peu triste, un peu mal à l’aise. Au fond, je suis heureuse qu’elle voit les choses de cette manière, mais ça me fend quand même le coeur. Je la laisse embrasser ma joue et je soupire, juste un peu. « Je vais pas te remercier d’être malade, ce serait trop tordu. Mais je peux te remercier d’être ma mère avec le bon et le mauvais… Et j’t’aime. » Mon regard s’emplit d’une émotion incomparable à tout ce que j’ai pu vivre ces derniers mois. « Je t’aime aussi chérie. » Je viens la chercher pour la serrer contre moi, plus fort qu’il y a bien longtemps. C’est comme si nous avions perdu ce lien si fort qui nous unissait, et que nous ne le retrouvions que maintenant. Je suis heureuse de pouvoir enfin serrer ma fille dans mes bras, en sachant ce qu’elle vient de me dire. Elle ne m’en veut plus, elle s’est livrée à moi, et elle m’aime. Une larme coule le long de ma joue mais je l’essuie avant de rompre notre étreinte. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour ne plus jamais laisser quelqu’un te faire de mal. Je t’en fais la promesse. » Un baiser sur son front, et je prends l’initiative de stopper ce moment aussi lourd qu’empli d’émotions, pour reprendre notre soirée plus légère là où nous l’avions laissée. Et je profite de chaque seconde en sa compagnie, avec au fond de mes pensées cette petite voix qui me rappelle que j’ai bien failli la perdre définitivement, et qu’il n’est plus question, jamais, que je la laisse s’éloigner de moi.
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