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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Aftermath [Lexie & Brendon]

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MessageSujet: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyMer 11 Oct - 3:13


Mercredi le 20 septembre 2017
« Que ne ferais-je pas pour toi. » Je relis le message texte de Lexie plusieurs fois avant de ranger mon téléphone. Je réfléchis un peu à l’impact que je peux avoir sur les autres. Je ne m’y arrête pas assez souvent et c’est peut-être là l’un de mes nombreux problèmes à résoudre dans un avenir proche. J’assume presque automatiquement que j’ai un effet positif sur les gens. Que je suis un bon ami. Un bon patron. Un bon compagnon. Je sais pourtant qu’il y a des frictions. Que les gens ne me comprennent pas parfois ou ne m’apprécie pas, sans nécessairement bien me connaître. Ce qui en soit arrive à n’importe lequel d’entre nous. Ce n’est pas nouveau comme concept d’être l’ennemi de quelqu’un sans raison. Mais ce qui m’intéresse, c’est l’impact que je peux avoir sur ces gens que je considère comme mes amis, comme ma famille. Suis-je égoïste ? Suis-je généreux ? Est-ce que j’en vaux la peine ? Je m’arrête sur l’exemple de Lexie. Mon assistante, ma complice, ma personne préférée en ce monde. Anna étant un cas à part, je ne l’inclus pas dans cette dernière affirmation. J’ai offert à Lexie beaucoup tout comme elle m’a donné énormément en retour. De son temps, de sa patience, de son amitié, etc. Sauf que je l’exaspère parfois. Souvent. Elle doit s’occuper constamment de moi, en m’écoutant entre autre. Je lui en demande beaucoup, je suis plus exigeant avec elle qu’avec les autres parce que je sais qu’elle peut me fournir la perfection si je la pousse en ce sens. Mais l’aspect professionnel à la limite ça passe. Ce qui m’embête c’est : est-ce que je m’impose à elle ? Est-ce que par exemple ce que je viens de lui demander n’est pas dépasser la limite ? J’ai insisté dans mes SMS, parce que je savais que je pouvais la faire craquer. Je viens carrément de la sortir de chez elle en plein mercredi soir, la forçant à confier Lana à sa mère et tout ça parce que j’ai besoin de me déculpabiliser dans un bar… Je sais bien qu’elle semble être prête à faire n’importe quoi pour moi mais quand même ! Elle aurait pu me dire non. Je ne suis pas si… important ? Seigneur, je pense trop. Je devrais plutôt occuper mon temps de façon judicieuse et me rendre à ce bar où nous avons rendez-vous dans deux heures. Je commence par prendre une douche puis je me change. Je mets un complet plus élégant. Tant qu’à sortir, autant bien paraître. Je fais le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Anna qui s’est écroulée sur le lit peu de temps après notre retour de la thérapeute. Elle est épuisée ces derniers temps. Je la fixe avec une pointe d’inquiétude dans le regard. Je descends les escaliers et bifurque vers la cuisine. J’y laisse un mot vite fait au cas où Anna se réveille et me cherche : « Partie avec Lexie prendre quelques verres pour décompresser. Ne m’attends pas. Je t’aime. Xxx » Je vais ensuite chercher mes clés et mon téléphone qui traîne dans le salon. Je sors dans le soir, observant un instant l’obscurité aux alentours. Je rejoins ma voiture et je conduis jusqu’à Wellington en écoutant distraitement la radio. Je me gare à une cinquantaine de mètres du bar, à défaut de trouver plus proche. Je commence à marcher vers l’endroit, levant la tête pour observer les écritures en néon. « The Devilish’Cape » semble être le nom du bar. « The Devil escape. » Je dis en souriant. En effet, le Diable s’est peut-être échappé et il entre justement dans ce bar complètement neuf de deux semaines. Il y a une file d’attente, mais mon nom ainsi qu’une généreuse compensation suffit à convaincre l’homme de nous mettre sur la liste moi et Lexie. La musique n’est pas trop forte, ce qui me permettra de parler sans mal avec ma meilleure amie. Puisqu’elle m’a formellement interdit de boire avant son arrivée, je vais m’assoir à l’une des banquettes disponibles et j’observe la vie autour de moi. Des gens habillés de manière trop sexy qui dansent ou bien boivent un peu trop socialement. Une serveuse s’approche de moi, révélant un décolleté plongeant qui me fait hausser des sourcils. « Quelque chose à boire, monsieur ? » Elle me demande en roucoulant. « J’attends quelqu’une pour cela. Merci. » Au moins, je tiens parole. La serveuse repart donc, un peu déçue. En attenant Lexie, je me saisis de mon téléphone et je commence à lui taper un nouveau message texte tout en me mettant à l’aise, les pieds à présent sur le rebord de la table. De cette position, je suis à demi couché sur le dos. Ça me rend forcément moins visible. Je dois donc permettre à ma chère assistante de ne pas me chercher inutilement.
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyMer 11 Oct - 5:30


Assise à la table de la salle a mangée, je fais du coloriage avec Lana pendant qu’elle me raconte sa petite vie. Je travaille tellement que les occasions où je la vois bien éveillé sont plutôt rare. Du coup, je profite des quelques jours de semaines où elle n’a pas école pour faire des activités en sa compagnie.  Aujourd’hui, elle me parle de sa copine de classe – Belinda. Elle m’explique qu’elle aime autant qu’elle la reine des neiges et qu’ensemble elles s’amusent à jouer chacune l’une des sœurs. Ma fille va tellement dans le détail que cela pourrait être presque un scénario pour le second film. Je rie à cette idée folle. Elle m’observe en fronçant les sourcils, curieuse. Je l’invite à poursuivre en me ressaisissant. Je ne tiens pas qu’elle pense que je me moque d’elle. Elle se mettrait à pleurer et ce n’est clairement pas ce que je désire. Se remettant à parler, j’entends mon portable vibrer sur la table. Il serait tentant de ne pas le regarder pour pouvoir profiter encore pleinement de Lana mais, si c’était une urgence au travail je ne me le pardonnerais. De ce fait, je m’empare de celui-ci pour en découvrir le message texte. Il s’agit de Brendon. Il me demande si j’ai quelque chose de prévu se soir. Hum… en dehors de faire mon rôle de maman ? Nada. Je suis tellement intriguée sur ce qu’il prévoit que je me laisse aller à faire preuve d’humour. C’est drôle d’imaginer un plan à trois avec sa belle italienne sauf que, ça n’amuse pas mon meilleur ami comme escompté. Au fur et à mesure qu’on se parle par écrit, je prends conscience que la situation est préoccupante. Brendon voulant sortir dans un bar pour boire, ce n’est pas lui. Je suis bien obligé de me résignée à l’y accompagner, à défaut de discuter tranquillement ici au loft, lorsque je découvre horrifiée qu’il a fait peur à Anna et sa thérapeute. Bordel. Quel catastrophe a t’il encore provoquée ? Honnêtement, la première fois que je l’ai appelée catastrophe ambulante, je grossissais sa maladresse pour le faire rire. Maintenant, je me dis que j’avais visée juste. Je soupire avant de lui indiquer que je le rejoins dés que Lana se trouve chez sa grand-mère paternelle. Ça, c’est quelque chose qu’il ignore. Le sujet Adriel – avec Brendon, c’est presque tabou. Je préfère donc qu’il s’imagine que je conduis ma fille chez ma mère plutôt que celle de mon ex-fiancé. Lui indiquant de ne surtout pas boire tant que je ne suis pas là, je dépose mon téléphone que lorsque je n’ai son accord. Parfait. Le plus délicat va être d’expliquer à Lana que sa maman doit s’absenter.

_ Lana ?

Dis-je doucement pour l’interrompre. Elle relève son visage de son livre de coloriage pour m’observer, intriguée.

_ Maman vient de recevoir un appel urgent ma choupette. Je vais devoir t’amener chez mamie.
_ Tu m’avais promis qu’on regarderait la reine des neiges après.

Sa moue triste me sert le cœur.

_ Je te promets qu’on se fera ça se weekend.

Ses lèvres s’affaissent pour prendre un air boudeur. Elle n’aime pas ma proposition et, vexée, elle quitte la table pour rejoindre sa chambre qui se trouve au rez de chaussée. *Rhâââ Bren j’espère que c’est vraiment urgent sinon ça va barder.* Je me lève de ma chaise en appelant ma gardienne de se soir pour l’informer de l’arrivée de Lana dans les minutes qui suivent. J’évite soigneusement d’entrer dans le détail de ce qui m’empêche de la surveiller moi-même. Une fois qu’elle raccroche, je range les crayons alors que Lana revient avec son petit sac à dos à l’effigie de sa princesse préférée.

_ Tu n’as rien oubliée ?

Ça m’emmerde de voir qu’à presque cinq ans, ma fille a autant l’habitude de mettre des jouets dans un sac, en plus de son doudou. Elle me donne celui-ci pour que je vérifie. Il ne manque rien. Je le ferme avant de prendre son manteau pendant qu’elle met ces chaussures. C’est un truc qu’elle a apprit à l’école. Avant, il fallait impérativement que je l’aide mais désormais, elle n’a plus besoin. Mettant ses bras dans les manches, je ferme son manteau puis couvre son cou de son écharpe.

_ Parfait ma choupette. Maman va faire son maximum pour rentrer tôt.

Cela ne changera rien au fait qu’elle dormira mais moi j’aurais partiellement moins mauvaise conscience. Me couvrant au passage, nous quittons le loft toute les deux pour rejoindre la voiture. Les nuits sont encore fraiche en ce début de printemps, je mets donc le chauffage. Arrivée chez la mère d’Adriel, je laisse le moteur tourner pour déposer la petite. Je l’embrasse, lui dit que je l’aime, mais n’obtient rien de plus que sa moue boudeuse en retour.

_ Ça lui passera.

J’acquiesce juste. Je n’ai pas le temps d’entrer dans un nouveau débat sur le sujet. Je sais que Lana a besoin de sa mère mais moi j’ai besoin de mon meilleur ami en pleine forme pour assurer sur tous les fronts. C’est con, hein. Mais à partir du moment où Brendon m’a offert son amitié, je me suis reposée sur lui comme si il était Adriel. Le plus drôle c’est que tout le monde à la boîte pensent qu’on couche ensemble. Pfff. Ça me fait marrer. Tout ça parce que je le prend dans mes bras, parce que j’aime bien lui faire des bisous sur la joue, ça y est il me culbute en privé. *Rires* Au bout de quelques minutes, je me stationne enfin non loin du bar dont m’a parlé Brendon. « The Devilish’Cape ». Je ne peux pas m’empêcher de glousser lorsque je pense à cette réflexion qu’il s’était faite en l’entendant. Comme quoi le diable s’était échappé. C’est tellement drôle cette idée. Sortant mon téléphone qui vibre dans la poche de mon jean, je découvre une indication à suivre pour le trouver. Je lui réponds que j’arrive vite pour le convaincre d’attendre encore de picoler, puis sort de ma voiture. Comme conseillé, je passe à coté de la file pour m’annoncer au gars de l’entrée. Sésame ouvre-toi pourrais-je presque lancer amusée lorsque le mec s’écarte pour me laisser l’accès. Je pénètre ce qui ressemble plus à une boite de nuit qu’un bar en quête de l’endroit où s’est installé mon meilleur ami. Je sors mon téléphone pour m’aider. Alors… banquette du fond, à droite des miroirs, loin des danseurs. Petit repérage visuel. Ça y est. Je l’ai trouvée. Je prends directement sa direction. A sa hauteur je lui lance, amusée

_ Dis, ça remonte à quand la dernière fois que tu as lu la définition du mot « bar » ? Parce que excuse-moi, Bren’, ça c’est une boîte de nuit. Je prends place à côté de lui. _ J’espère qu’il y a pas de stripteaseuses dans l’antre du diable car je suis une honnête mère juste venu pour réconforter son meilleur ami. Bon. Finit la déconne. Il m’a fait venir pour une urgence je compte bien la traiter immédiatement. Je me tourne vers lui pour lui demander, soucieuse, en déposant ma main sur la sienne. _ Bien, si tu me disais ce qui se passe maintenant. Pourquoi est ce que tu prétends avoir fais peur à Anna et votre thérapeute ?  

Il exagère je suis sûr. Brendon a souvent tendance à amplifier les choses les plus anodines.

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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyMer 11 Oct - 23:57


Perdu dans mes pensées, je me redresse dès que j’entends une voix familière dans mon oreille. Elle a fait vite, dis dont ! Aussitôt son message texte reçu la voilà qui apparaît à mes côtés. Je n’ai même pas eu le temps de m’ennuyer. Je ne devrais pas être surpris, son efficacité est légendaire désormais. Je prends une position plus confortable, le dos bien appuyé contre la banquette rouge et je laisse mon téléphone reposer sur la table. Je me tourne vers mon assistante qui me reproche d’avoir confondu cette boîte de nuit avec un bar. Je fronce les sourcils. Maintenant que j’y pense, elle a raison. Qu’importe. « L’important s’est qu’on y vende de l’alcool. » Je lui dis avec un sourire, l’observant s’installer sur la banquette. Je plonge mon regard chocolat dans le sien, la voyant comme la seule qui puisse véritablement m’aider à me comprendre après cette journée éprouvante et émotionnelle. Elle ne sait pas encore ce que j’ai fais, mais elle préfère me distraire un peu plus de mes soucis avec une référence à des stripteaseuses. Aussitôt, mon regard est porté au loin, comme si chercher les danseuses érotiques allaient les faire apparaître. Je pouffe de rire, revenant à Lexie. « T’inquiète, s’il y en a une qui t’attaque, je vais lui lancer un billet de cent pour la distraire. Comme ça tu vas pouvoir fuir. » Mon humour est toujours aussi mauvais, surtout quand je suis morose. Mais bref, sa main vient se poser sur la mienne et je lui offre un regard un peu plus triste que la seconde précédente. Elle veut savoir quel est le problème. Cela me gêne de le dire à quelqu’un d’autre. Sauf qu’une part de moi à besoin de l’extérioriser à une personne de confiance. Le Dre Linda Cooper a beau m’avoir surpris aujourd’hui, elle ne me comprend pas comme Lexie. J’ai plus confiance en cette dernière qu’en moi-même, pour dire ! Je soupire, déglutissant devant une soif d’alcool grandissante. Autant cracher le truc tout de suite pour avoir rapidement l’opportunité de consommer du précieux liquide ambré afin de me brûler les entrailles. Je me rapproche de Lexie pour ne pas avoir besoin de projeter ma voix afin qu’elle me comprenne. Nos genoux se cognent, mais je ne fais rien pour les séparer. J’ai besoin d’autant de soutien de sa part que possible, incluant sa présence rassurante. « Je ne prétends pas les avoir fait peur. Je leur ai vraiment foutu la trouille. » Je débute, baissant les yeux. La honte recommence à maquiller mon visage. Je ne suis pas bien avec cette partie de moi qui s’est révélée pendant la thérapie. « Pendant la séance, j’ai avoué à Anna ma dépendance envers elle. Le fait que j’étais peut-être trop accroché à elle et que c’était probablement nocif pour notre couple. Je lui ai parlé aussi de cette tendance que j’ai à l’autodestruction. J’ai soulevé l’hypothèse que j’étais peut-être la cause de plusieurs de nos disputes, parce que je m’emportais afin qu’elle me déteste. La thérapeute a dit que c’était une forme de protection. Bref, je pensais qu’Anna ignorait cette part de moi. Et là, au fil de la conversation, elle avoue qu’au final elle savait que j’agirais de façon méchante avec elle et qu’elle m’a poussé dans cette direction pour elle-même se punir de ses remords quant aux sentiments de son ex-mari, enfin je sais plus trop pourquoi elle a décidé de faire ça. Je ne m’en rappelle pas parce que j’ai perdu la carte à ce moment là. J’ai pété une crise de colère. Parce que j’ai réalisé qu’elle m’avait manipulé, même si c’était de façon inconsciente et ça m’a fait mal. J’ai tellement eu mal d’un coup que je me suis levé, que je suis partie dans mon coin et que j’ai pleuré de rage. Ça ne devait pas être beau à voir. J’ai vu leur expression, à Anna et à la thérapeute. Je leur ai fais peur. Anna l’a même avoué ensuite. Elle avait peur de poursuivre la discussion à cause de mes réactions potentielles. Juste avant de m’éloigner je tenais sa main et oui j’ai serré trop fort sans m’en rendre compte. J’ai du lui faire mal. » Je viens frotter ma tempe gauche de ma main libre, fermant les yeux. « J’ai tellement honte de moi, Lexie. Tu sais comment je déteste cette part de moi liée à mes parents. À comment ils m’ont rendu. Le fait de découvrir qu’Anna avait volontairement réveillé et entretenu cette part, ça m’a juste rendu fou, il faut croire. Mais bon, on a finit la séance de manière civilisé et la thérapeute veut nous revoir la semaine prochaine donc j’imagine que ça va, non ? » Je la regarde, peu convaincu que tout soit véritablement ok. Je soupire. « Est-ce que je peux boire, maintenant ? »
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyJeu 12 Oct - 1:09


Je n’aime pas cette fixette que fait Bren sur l’alcool. Elle dénote un sérieux besoin de boire pour oublier et, je refuse qu’il en passe par là. Il ne faut pas grand-chose pour créer une dépendance. Je n’aimerais pas le voir se noyer là-dedans à défaut de trouver une autre issue à ces problèmes. D’ailleurs, où est passé le naturel réconfortant de son italienne ? Elle ne l’a tout de même pas quittée j’espère parce que là, je peux vous assurez que je débarque là où elle se trouve pour lui dire ma façon de penser. Colérique ? Particulièrement au sujet de Bren’, oui. Je n’apprécie pas qu’on lui fasse du mal. Je sais qu’au fond de lui, derrière cet image de l’homme charmant à tout instant, il se cache un petit garçon fragile. Je refuse que l’on s’attaque à lui. Qui sait ce qu’il pourrait faire si cela se produisait ? Si demain l’enfant malheureux qui sommeil en lui se réveillait encore plus blessé par la vie ? Je préfère ne pas réfléchir à des options de réponses. Pour le moment, j’ignore totalement le cœur du problème. Une chose me rassure partiellement sur l’état avancé de sa souffrance, déjà. C’est l’humour. S’il en fait encore preuve suite à ma boutade sur les stripteaseuses, c’est que je peux réellement faire quelque chose pour lui. J’éclate d’ailleurs de rire sa proposition de faire distraction pendant que je m’échapperais.

_ C’est une excellente idée. Faisons cela.

Je le taquine encore juste un peu. Je sais que je ne suis pas prête de revoir de sitôt son sourire alors, je l’observe avec attention une dernière fois avant d’entrer dans le vif du sujet. On pourrait penser que j’agis de la sorte par soucie de tenir une parole faite à ma fille de rentrer tôt or, il n’en est rien. Je tiens surtout à savoir ce qui se passe parce que je suis inquiète. La mine triste que je lis sur le visage de mon ami, que je soutiens d’une main posée sur la sienne, n’arrange pas cet état. J’ai très envie de sauter l’étape déballage de sac pour le réconforter, soudainement. Mais je me tiens bien sagement à ma place. Du moins, je ne bouge pas surtout parce que Bren’ fait lui-même le geste de nous rapprocher. Il affirme qu’il a fait peur à sa compagne ainsi que la thérapeute, et je fronce immédiatement les sourcils. Je ne peux pas le croire. Bren’ est tout sauf un être terrifiant, même sous la colère. Ou peut-être est-ce moi qui ait connu bien pire par le passé pour me sentir passablement effrayée d’une petite crise de sa part ? C’est sûr qu’à coté de ton ex, Bren c’est rien. Qu’importe. Je l’écoute me raconter sa séance chez la professionnelle des couples à la dérive et particulièrement – selon lui, le passage qui a terrorisé les deux femmes en sa compagnie. J’hoche de la tête pour lui signifier que je suis parfaitement l’avancé de sa narration. Je retiens même les éléments qui me semblent le plus importants, notamment sa crise de rage suite a des propos d’Anna. Je comprends que celle-ci ait eu la trouille. Depuis que Bren est avec elle, il l’a met à l’écart de cette rage qui l’habite au sujet de son abandon. Comment espérais t’il qu’elle ne prenne pas peur de la découvrir aussi brutalement, alors qu’elle-même était en pleine thérapie ?

_ Je ne vais peut-être pas laisser ma main trop proche de la tienne finalement. Je lui dis taquine pour alléger la conversation. _ Je ne suis pas drôle, je sais.

Autant lui épargner cette remarque sur le fait que je ne suis pas toujours drôle. D’ailleurs, je ne sais pas rester très longtemps sérieuse. Je crois que le rire est autant chez moi un mécanisme de défense que la colère n’en est un pour Bren’. Il termine son histoire par son sempiternel couplet sur sa honte puis le fait que les choses se sont naturellement calmés pour aboutir sur un nouveau rendez-vous. C’est bien ça, non ? […] Non. Il n’en est pas convaincu.

_ Pas encore. Fais-je indiscutable au sujet de l’alcool. _ Pour le moment, si t’as soif, tu peux te commander un cocktail sans alcool.

J’ai besoin qu’il est les neurones encore parfaitement en marche pour rebondir sur ce qu’il m’a confié. C’est vrai, quoi. A quoi je sers le cas contraire ? De maman sensé le redéposer sain et sauf chez lui après qu’il se sera bien torché la tronche ? Non. Je n’ai pas sacrifiée une soirée avec ma poupée pour le chaperonner.

_ Déjà, si tu avais parlé à Anna de ce docteur Jekyll qui sort ces griffes lorsque tu te sens délaissé, nous n’en serions pas là. Je commence par un reproche. Typiquement moi. _ Je ne te l’avais pas dis dés votre rencontre ? Je ne t’avais pas conseillé d’aborder plus en profondeur le problème ? Question rhétorique. _ Si. Mais non. Toi tu as voulu que ta jolie italienne t’assimile à un prince charmant et tu as tout fait pour lui cacher au maximum. Dans cette histoire on se demande presque qui manipule l’autre. _ Maintenant, te jeter à corps perdu dans l’alcool cela ne te soulagera pas plus la conscience que cela ne rattrapera les conséquences de cette crise de colère.

Autant être honnête. Je ne suis pas venue pour l’encourager dans se sens, au contraire. Je suis là pour lui mettre – au sens figuré, un bon gros coup de pied aux fesses pour qu’il arrête de se lamenter. S’il peut exiger le meilleur de moi, je le peux également.

_ Tu devrais être auprès d’elle, là. Je soupire, exaspéré. J’ai le sentiment qu’il cherche à tout faire foirer entre eux, par honte, et ça me déplaît. _ Ecoute. Je ne sais pas comment fonctionne Anna mais, si elle est comme moi, du genre à se forger une opinion sur un moment en particulier, je peux t’assurer que votre couple part tout droit au naufrage.

Ça me fait chier autant qu’a lui. Je sais que si ça arrive il sera bon à ramasser à la petite cuillère. Je ne veux pas de ça. Je veux qu’il reste mon Bren’. L’homme au regard pétillant de bonheur lorsqu’il arrive le matin au bureau, après une nuit auprès d’elle.

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyJeu 12 Oct - 3:18


Lexie a toujours pris soin de moi. Même au tout début, alors qu’on ne se connaissait pas vraiment, elle avait des petites attentions et arrivait à me réconforter avec des sourires ou des échanges de regard encourageant. Elle a contribué à forger le vice-président que je suis, ayant été présente à mes premiers pas. Je ne m’imagine plus travailler sans elle. Envisager une autre personne à qui demander la Lune. Je sais qu’à sa manière, Lexie trouve toujours le moyen de me la décrocher. Son importance est irréfutable. La voir sortir de ma vie me ferait aussi mal que de perdre un parent (adoptif) ou un amour. Elle est ce qui me pousse à avancer avec le sourire. Mais là, je ne suis pas bien du tout. J’ai mal au plus profond de mon être. J’espère que sa présence, que ses paroles, même dures, seront suffisantes pour me sortir de cet état. Je commence à en douter lorsqu’elle suggère de retirer sa main de sur la mienne. Je sais que ce n’est qu’une blague, mais le coup m’atteint tout de même. J’écarquille les yeux et entre-ouvre la bouche sous la surprise. Je me retiens de me saisir de sa main par peur qu’elle la retire effectivement. Je me calme la seconde suivante, sentant toujours sa douce pression sur le revers de ma main. Je soupire intérieurement. Mon trouble me rend instable, difficile à saisir ou à gérer. Le moindre geste pourrait me faire craquer un peu plus. Je ne suis pas en colère présentement. Mais la douleur des émotions ressenties en thérapie comprime mes voies respiratoires d’une drôle de façon. Est-ce de la panique résiduelle secondaire à mes remords ? Je ne sais pas ce que c’est, mais c’est désagréable. La solution a été immédiatement l’alcool, étrangement. Pourquoi ? Aucune idée. Pour me détendre peut-être. Pour me rendre étourdis, susceptible d’éliminer mon anxiété agaçante. Je poursuis donc mon récit avec un peu plus d’hésitation, tentant de ne pas faire paraître que chaque respiration me brûle. J’y arrive plutôt bien jusqu'à ce que Lexie me refuse à boire. Je fronce les sourcils. Non, je ne dois pas faire ça. Pourquoi j’ai envie de faire ça ? Non. Ne fait pas ça. Ne la défi pas espèce de… Dans un parfait timing, la serveuse de tout à l’heure passe à côté de notre banquette sans me regarder. Je siffle d’un coup, après mettre subitement éloigné de Lexie. La serveuse se retourne avec un sourire alors que je suis déjà sur le bord de la banquette. Elle s’approche et se penche vers moi pour entendre ce que j’ai à dire. Je me redresse quelque peu pour atteindre son oreille et lui donner ma commande dans le secret. Elle sourit, séductrice, alors que je recule et me rassois. « Merci. » Je lui dis en la voyant partir vers le bar. Je me retourne vers Lexie. « Quoi ? Tu m’as permis un cocktail sans alcool alors j’exécute. » Je croise les bras sur ma poitrine, conservant cette distance entre nous alors que j’écoute ce qu’elle a à me dire. Elle commence par le reproche, évidemment. Elle ne serait pas la voix de ma conscience si elle n’agissait pas d’abord ainsi. Je sais qu’elle a raison. Je ne tente pas de le nier. « Pour ma défense, je ne pensais pas voir Jekyll terroriser tout le monde sans prévenir. Et puis même si elle avait su, qu’est-ce qui te garantie qu’elle n’aurait pas eu peur quand même ? » Je lui demande en baissant les yeux. Elle me fait un sermon sur l’alcool et je souris à la table, que je regarde toujours. « Je ne veux pas me jeter à corps perdu dans l’alcool, non mais ! Je veux juste me calmer les nerfs parce que là je sens que je vais exploser et j’ai pas envie de décorer l’antre du Diable avec ma cervelle. » Je lui dis avec un sourire bref, moqueur. Je me retourne en soupirant d’exaspération lorsque Lexie me dit que je devrais être auprès d’Anna. Ce qu’elle affirme est probablement vrai, mais je ne peux faire autrement que de tout nier en secouant la tête négativement. « Elle dort là. La thérapie l’a épuisée, on dirait. Je ne voulais pas la déranger en faisant trop de bruit. Et puis il n’y avait rien de bon à la télévision ce soir. Donc… » Je laisse en suspend ma conclusion, me contentant de pointer le nom de la boîte de nuit qui est accroché en lettres lumineuses juste derrière elle. La serveuse apparaît avec un plateau remplie de douze shooters qu’elle dépose les uns après les autres devant moi. Je souris à Lexie en me saisissant de l’un des petits verres toujours sur le plateau. « J’assume mon monstre intérieur. » J’affirme avant de caller l’alcool. Je sens le tout me brûler la gorge violemment mais j’avale le liquide avec avidité. J’expire un grand coup avant de retourner le verre et de le remettre sur le plateau, désormais libéré de sa commande. La serveuse est très fière de moi apparemment à voir son regard séducteur. À moins que ce ne soit autre chose. Je ne lui laisse vraiment me le prouver puisque je suis tourné vers Lexie, les doigts sur un autre verre. La serveuse quitte donc afin de nous laisser seuls. Mon assistante va être en colère. Elle va vouloir m’arracher la tête peut-être même. Tant mieux, me faire haïr est exactement ce que je recherche au fond. Parce que je ne mérite pas mieux.
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyJeu 12 Oct - 4:44


Je lui interdis de boire de l’alcool dans l’immédiat. Je ne le fais pas par quelconque besoin de jouer les moralisatrices pas tenté parce que j’ai fais une crois sur l’alcool depuis… ouhla… cinq ans déjà, mais parce que je sais que cela n’est pas une solution pour le moment. J’ai besoin de l’avoir en plein état de conscience et pas… pas enivrer par je ne sais quel boisson qu’il estimera suffisant pour noyer sa peine. Et que fait t’il ? Il me défit du regard. *Ne joue pas à ce petit jeu Bren’.* Je sais qu’il n’a pas besoin que je m’exprime verbalement pour avoir compris cette mise en garde. Il me connaît. Il a parfaitement conscience des répercussions qu’il y aura s’il s’amuse à aller à l’encontre de mes demandes. Il siffle la serveuse. Je soupire d’agacement. J’ai bon espoir d’entendre qu’il accède à me requête de se contenter d’un cocktail sans alcool mais, très honnêtement, je ne suis pas suffisamment naïve pour ne pas voir ce qu’il se trame. Mon meilleur ami. Que dis-je ? Mon frère de cœur a pour obsession de boire une substance que je lui ai interdite. C’est parce qu’il l’a bien assimilé qu’il s’éloigne de moi pour passer une commande. Je fusille des yeux la serveuse. Je serre les mâchoires pour contenir l’insulte que je crève d’envie de lui adresser. Merde. Il n’a peut-être pas de bague à son doigt mais il n’est pas libre. Alors elle remballe sa poitrine refaite, ses œillades de nymphomane, et elle va voir de l’autre côté de la boite si nous y sommes. Je soupire fortement en claquant des doigts sur la table. Je dois me faire violence pour ne pas envoyer chier cette serveuse sur le champ.

_ Ne me prends pas pour une idiote, Bren.

Me narguer en m’arguant mes propres paroles n’est pas la meilleure idée qu’il puisse avoir. Je ne suis pas son ennemie. Bien au contraire. Je ne désire que son bonheur. C’est parce que j’en fais une priorité dans ma vie que chaque jour je confie ma fille, qui a autant besoin de mon attention, pour lui décrocher la lune. N’importe quelle autre assistante aurait finit par la déposer sur son bureau la lettre de démission, parce ce n’est pas humain d’exiger autant d’une personne. Or, je ne m’y résoudrais pas comme je ne m’y résoudrais jamais. Idem pour notre amitié. Je ne la romprais pour rien au monde. Il peut pousser toutes les limites qui me sont acceptables pour le pardonner, je le pardonnerais sans hésitation. Je ne sais même pas si Bren’ a conscience a quel point l’amour que j’éprouve pour lui, qui n’a rien de comparable avec celui qu’éprouve Anna à son encontre, est autant puissant. J’en doute. Et je m’en contrefous. Je ne cherche pas à ce qu’il le comprenne, le réalise, mais juste qu’il le ressente. Certes dans le reproche c’est un peu plus délicat que dans les mots doux mais, il est hors de question que j’agisse comme sa compagne. Que je le traite comme une pauvre petite chose fragile.

_ C’était évident que Jekyll sortirait au grand-jour à un moment, Bren’. Il fait partie de toi !

Je soupire, exaspérée. C’est logique qu’il ne pouvait pas en être autrement. C’est pour cette raison que je l’encourageais à être parfaitement honnête avec l’italienne. Pour que lorsque cela arriverait, elle soit préparée à lui faire face. Or, mon entêté de catastrophe ambulante a préféré en faire qu’à son idée, comme toujours.

_ Est-ce que j’en ai peur, moi ? Je l’interroge aussitôt, très sérieusement. _ Non ! Alors pourquoi en aurait t’il été autrement avec Anna ?

Quelque fois, je me dis qu’il la couve beaucoup trop. Qu’il la croit incapable de supporter sa personnalité dans son intégralité alors que, j’en suis intimement convaincue, Anna serait tout autant que moi voir ce docteur Jekyll. D’ailleurs, il ne s’est pas tiré après la séance de thérapie. Non. Il est toujours là. Maintenant qu’il s’est libéré de ces chaînes, il tente de prendre possession de l’homme. Je refuse catégoriquement qu’il y parvienne en l’assommant d’alcool. Je tente donc de le raisonner en lui expliquant que boire n’est pas une solution au problème. Le sourire qu’il adresse à la table m’indique qu’il ne l’entend pas de cette oreille. Sa tentative d’humour pour me rassurer ne marche absolument pas. Je préfère clore le débat puisque, à partir de cet instant, je n’ai plus le contrôle sur la question. La commande est partie. Je m’attends incessamment sous peu de revoir miss gros nibards lui apporter le cocktail le plus chargé en alcool qu’ils aient en stock dans cette foutu boite de merde. J’ai bien envie de lui faire un doigt d’honneur au diable, tiens. Cela lui ferait comprendre bien mieux que des mots ce que je pense de son lieu de vacance. J’acquiesce à son explication sur le pourquoi il a quitté son domicile en bougeant nerveusement ma jambe sous la table. Je m’énerve contre moi plus que contre lui. Je n’aime pas n’avoir aucun foutu contrôle sur la situation. J’ai comme le sentiment qu’il m’échappe, que je le perds. Si je persiste à vouloir lui faire voir les choses dans le bon sens, il va aller dans l’autre de plus en plus. Je dois impérativement mener ma barque autrement pour lui ôter de l’esprit qu’il est le Diable. La serveuse revient avec pas moins de douze shooters qu’elle dépose à notre table. Je me sens davantage blessée que vexée qu’il ne m’ait pas écouté. Cela accroit cette impression de ne plus être capable, moi non plus, de l’aider. Je n’ai que les mots pour ça. Comment je peux y arriver autrement ? Je le regarde à peine lorsqu’il vide cul-sec le premier verre. Merde. Fais quelque chose ! Comme quoi ? Gifler la serveuse pour me défouler ? Pour lui ! Fait quelque chose pour lui ! Arrête de bavarder, bordel ! Agis ! D’accord. Je compte six verres mentalement dans ma tête avant de m’en emparer d’un mouvement de main pour les mettre face à moi.

_ D’accord. Dis-je en plongeant mon regard dans le sien, déterminée. _ Tu veux te saouler ? Hé bien on va se saouler ensemble.

A cette parole je vide cul-sec un premier shoot avant de claquer le verre sur la table. Ah bordel. Ça arrache. Je ne me rappelais pas que c’était si désagréable de picoler. Qu’importe. Je n’abandonnerais pas. Je m’empare d’un second verre en me tournant vers lui. Je suis prête à l’enfiler simultanément au sien.

_ Que ne ferais-je pas pour toi. Je lui rappelle. _ Ce n’est pas une parole en l’air, Bren’. Que tu sois Docteur Jekyll, mon patron, ou mon frère de cœur, je t’aime trop pour ne pas te suivre jusqu’aux tréfonds de l’antre du Diable. Alors à partir de maintenant, je boirais autant de verres que toi.

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyJeu 12 Oct - 6:12


Oh mais je ne la prends pas pour une idiote. Elle sait même déjà pourquoi je fais tout ça. Elle ne me le dit pas, mais je la sens bouillir face à mon attitude. J’obtiens d’elle la réaction souhaitée, me poussant à poursuivre dans la direction que j’ai choisie pour ce soir. Je veux m’éloigner de Brendon. Je sais que ça parait stupide dit comme ça. Mais ce que je suis est visiblement imparfait, problématique, terrifiant. Hors, je n’en veux pas de tous ces qualificatifs déplaisant. J’avoue que devenir le gars que je suis en train de créer sous les yeux de ma meilleure amie est un choix plus qu’illogique. Mais la logique m’a mené à quoi jusque là ? Elle m’a conduit en thérapie et là je n’arrive même plus à me regarder en face. Il y a une raison pour laquelle je suis assis dos au mur de miroirs de cette boîte de nuit. Il y a une raison pour laquelle c’est Lexie qui doit être assise en face de moi en ce moment de crise existentielle et pas Anna. Parce que là où ma compagne m’enflamme, mon assistante m’apaise. Du moins en théorie. Je n’ai jamais encore poussé les limites aussi loin avec Lexie. C’est une première. Ses réactions seront donc nouvelles. Je suis curieux de les découvrir. Alors que je commande de l’alcool malgré son interdiction, je lui offre un minuscule sourire lorsqu’elle me dit ne pas la prendre pour une idiote. Comme j’ai déjà dis, s’il y a bien une chose que cette femme n’est pas, c’est idiote. Elle n’a pas besoin que je lui rappelle ce fait. Le truc c’est qu’elle pousse dans la mauvaise direction. Je voudrais bien lui donner des indices pour qu’elle rétablisse sa trajectoire mais ça ne serait pas du jeu. Je contiens une réplique lorsqu’elle affirme que ce Jekyll fait partie de moi. Je voudrais le nier, mais c’est pourtant la triste vérité. Même si je ne veux pas de lui, ce monstre m’habite véritablement. Comme c’est agréable ! Lexie tente de me convaincre que parce qu’elle n’a pas peur de moi, qu’Anna l’aurait forcément imitée. J’en doute. Anna est plus sensible que Lexie. Mais il y a un autre détail, beaucoup plus important et qu’elle semble négliger. « Moi j’en ai peur, Lex’. » Comme si ça allait la surprendre. Je suis un trouillard, non ? Si j’ai envie de boire c’est pour fuir la réalité, n’est-ce pas ? Je continue mon petit jeu pour la repousser et jusque là elle ne mord pas complètement. Cela me laisse un goût d’insatisfaction. Voilà justement le plat de résistance qui arrive. Cette serveuse a le meilleur timing de l’histoire de l’humanité ! Elle me dépose ma commande, que je commence déjà à consommer avant même qu’elle ait finit. Dès que la serveuse quitte notre compagnie, j’entends un bruit de verres glissant sur la table et je me retourne surpris vers Lexie. Qu’est-ce qu’elle fout avec la moitié de mes shooters ? Avant que j’ai le temps de réagir, elle en engloutie un. Je suis bouche bée. Mais… elle a arrêté de boire depuis sa grossesse. Je l’ai toujours connu dans l’abstinence, y compris durant les soirées et les party de bureau. Ses paroles terminent de me chambouler. Elle veut me suivre ? Elle n’est pas sérieuse ? Je ne la crois pas. Tout ce qu’elle veut c’est de me faire décrocher de mon idée de boire. Je laisse donc un grand sourire malicieux fendre mes lèvres et je soulève mon second verre. Je l’observe très attentivement, pour déterminer si c’était des paroles en l’air ou si elle est game. J’approche mon verre dans sa direction et je ris alors qu’elle accepte de les faire s’entrechoquer. Je calle le shooter, faisant claquer le verre vide sur la table. Mes doigts sont déjà sur le troisième. Je la défis toujours des yeux. Elle va arrêter, c’est sur. Je porte donc sans plus de cérémonie ce shooter à mes lèvres. J’expire une haleine alcoolisée en la fixant. Il ne nous en reste que trois chacun. Le bout de mes doigts frôle le quatrième verre. Elle m’a suivit jusque là. Comme promis. Je me mets à réfléchir, gardant la main prête à agir pour satisfaire ma soif. Alors c’est vrai. Elle ferait n’importe quoi pour moi. « Pourquoi ? » Je demande sans le moindre contexte pour l’aider. Je veux savoir ce qui la pousse à faire autant pour moi. Elle a déjà dit qu’elle m’aimait, mais ça n’a plus de poids puisque je l’entends tellement souvent. Je calle le quatrième verre. Ma tête commence à tourner à cause de l’émotion qui revient et de l’alcool qui se mêle à cette belle petite fête. Ma main est sur la surface plane de la table, mais n’a pas atteinte aucun autre verre. Il nous en reste deux chacun. Mais avant, je dois savoir. Je la fixe donc, tentant de cacher que ma tête est instable et cherche à tomber vers la gauche. Je l’observe avec un regard soudain embrouillé. Je ravale mes larmes en me concentrant. Pas maintenant, allez-vous-en ! J’étire mon bras pour toucher le cinquième verre, toujours le regard dans celui de Lexie. Au lieu de m’en saisir, je pousse encore et le verre se renverse. Mes doigts se mouillent d’alcool. Je baisse les yeux, coupant le contact avec les prunelles de Lexie. Sans que je ne puisse rien y faire, les larmes tombent en silence alors que l’alcool se répand en une forme irrégulière toujours plus large sur la table. Quel gâchis.
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyJeu 12 Oct - 18:24


Je fais fausse route. Carrément. Je n’emploi pas la bonne méthode et je perds de plus en plus Bren’. C’est un constat que je ne peux nier. Or, c’est la première fois que je le vois aussi malheureux, je n’ai donc jamais eu d’expérience précédente pour m’aider. Tout ce que je vais faire ce soir sera totalement inédit. Je me dois donc de vite me reprendre sinon je serais autant impuissante qu’Anna. Ce que je refuse. Il est inenvisageable que j’échoue. Il est impensable que je quitte cette putain de boite de nuit sur un échec. Bren’ a peur du docteur Jekyll qui sommeille en lui et c’est évident ! Comment ai-je pu ne pas le comprendre immédiatement ? Mon meilleur ami ne veut pas se saouler pour foutre en l’air d’avantage sa vie, non. Il veut se rendre ivre pour oublier le foutoir que sa colère a mis dans son couple. Je suis vraiment une merde se soir. Il est temps que j’arrête les conneries, que j’agisse pour le mieux. Mais pas pour le mieux pour moi personnellement. Pour le mieux pour lui. Je m’empare donc de six de ces shooters que je mets devant moi. Le deal que je lui impose est plutôt simple : il se saoule, je me saoule. Je rattrape cul-sec mon retard en vidant le premier verre qui me tombe sous la main. Rhââ putain ce que c’est désagréable. Ça brûle la gorge au passage, et je sens le liquide jusque dans mon œsophage. Boire ne m’avait pas manqué. Sauf que ce n’est pas le moment de s’en plaindre. Je reprendrais mes saines habitudes lorsque tout ceci appartiendra au passé. Attrapant le second verre, j’annonce à Bren’ que je le suivrais dans sa descente aux enfers. Je n’hésite même pas. Qu’importe sous quel titre il m’y emmène, je descendrais chaque shots simultanément aux siens pour toucher toujours plus le fond. Bren’ m’offre un sourire malicieux auquel je réponds. Je sais qu’il pense que je vais me dégonfler parce qu’il est vrai que ne plus toucher une goutte d’alcool c’est important pour moi. J’ai un foutu besoin de tout contrôler depuis quelques années. Seulement, cette nuit, la donne a changé. Je trinque avec lui avant d’engloutir le contenu du second verre qui claque sur la table. Toujours autant désagréable mais je ne lâche pas. Je me saisie du troisième shot immédiatement. Bren’ me défit du regard. Je n’abandonnerais pas. A nouveau j’ingère le contenu sans plus de cérémonie avant d’abandonner son contenant vide aux côtés des autres. Mes yeux suivent le mouvement de sa main qui frôle le quatrième. Je l’imite. Je frôle mon shooter suivant des doigts, prête à m’en saisir quand il le fera. Puis soudain, sa question me laisse sur le cul. Réellement. Pourquoi. Je ricane à cause de l’alcool qui fait déjà son effet dans mon sang. Comme s’il me fallait une putain de raison pour faire ce que je fais, et qui ne serait pas de prés ou de loin relié à l’amour que je lui porte. Il me semblait avoir été explicite quand j’étais encore sobre, non ? Il faut croire que cela n’est pas suffisant pour Bren’. L’amour que je lui voue, inconditionnel, ne justifie pas que je cale un quatrième verre par mimétisme. Non. Ne justifie mes actes irréfléchis parce que, dites-moi, comment je vais rentrée maintenant hein ? Comment je vais aller récupérer ma gamine chez sa grand-mère ? En taxi ? Pfff. Si mon ex-belle-mère me voit ronde comme une queue de pelle, elle va se faire un plaisir de croire que j’ai fais ça pour son fils qui croupit dans une cellule de prison. Pire. Elle me mettra dans la tête que je connais la solution à mon chagrin. Ouais c’est ça. Comme si aller à un parloir pour revoir Adriel me simplifierait la vie. Que dalle, ouais. Avec le père de Lana sur le dos, ma vie sera encore plus ingérable qu’elle ne l’est maintenant. Hé oui. J’avoue. J’ai beau tout bien inscrire sur différents carnets de couleurs pour ne pas m’emmêler les pinceaux, ma vie reste un bordel sans nom. Je ne pense d’ailleurs pas exagérée en affirmant que j’ai raté en grande partie les objectifs que je m’étais fixé. Certes j’ai un beau loft, un bon travail, Lana ne manque de rien, mais niveau éducation c’est un beau zéro pointé. Je suis une mauvaise mère. Une mauvaise amie aussi, peut-être. Hum. J’ai le vin triste, on dirait. Ah moins que ça ne soit la souffrance de Bren’ qui se propage dans mes veines. Possible. Malgré que j’aie le tournis, à cause du nombre  de shots que je viens de picoler à la suite, je me glisse sur le siège pour m’approcher de mon meilleur ami. Je penche ma tête en avant pour croiser son regard.

_ Parce que t’es l’une des meilleurs choses qui me soient arrivés dans toute ma vie… Je lui prend la main imbibé de l’alcool qu’il a renversé _ Tu m’as offert plus qu’un travail et un salaire quand j’en avais besoin. Tu m’as offert une nouvelle famille sur qui m’appuyer ainsi qu’une figure paternelle pour Lana. Rien que pour ça. Jamais je ne t’abandonnerais. Jamais je ne laisserais personne dire de toi que tu es un monstre. T’es pas un monstre. T’en seras jamais un. Je me colle à lui pour l’enrouler d’un bras protecteur. Je lui intime de ma main de poser sa tête contre la mienne. _ Tu sais quoi ? Docteur Jekyll on va lui faire la peau. Anna et moi on va tellement t’aimer si fort, sans condition, qu’il n'aura bientôt plus de raison de te faire peur.

Je suis sincère. Je crois en nous deux pour le sortir définitivement de cette peur irrationnel de finir seul, mal aimé. Je devrais toutefois m’entretenir en tête à tête avec sa compagne. Il me semble important de lui éclairer quelques lanternes que Bren’ lui garde éteintes.  

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyJeu 12 Oct - 20:31


Voir Lexie mettre de côté ses principes et son abstinence envers l’alcool pour moi est plus que déconcertant. Je ne pensais pas qu’elle irait jusque là. Je tente une dernière fois de la pousser, de déterminer si elle est vraiment prête à aller au bout de ses paroles. Son absence d’hésitation et ses regards qui soutiennent les miens ne sont que des preuves supplémentaires. Je réalise au fil des verres que je n’ai pas vraiment envie de boire. Que cela me lève même le cœur. Pourtant, j’ai bien eu cette soif tenace tout à l’heure qui m’a conduit vers la désobéissance, je ne l’ai pas inventé. Qu’est-ce que ça pouvait bien être au fond ? Et si une fois de plus j’avais compris tout de travers ? Que cette soudaine impulsion était destinée uniquement à déstabiliser mon entourage. Lexie dans le cas présent. Un appel de détresse quoi. L’envie n’a été insoutenable que lorsque mon assistante a connu la vérité. À présent, j’ai toujours un vide, mais dépourvu de l’autodestruction à coup de shooters. Qu’est-ce que ce vide ? Je ne le comprends pas. Je n’ai même pas de mot pour le décrire. Il semble profond, il m’en donne l’impression du moins. Dans ma confusion, je provoque la chute de l’un des verres. Mes doigts mouillés me rappellent que cette solution n’en ait pas vraiment une. Alors quoi ? Qu’est-ce que je peux faire pour cesser de me culpabiliser et de me détester ? Il y a du mouvement près de moi et je révèle quelque peu le regard pour découvrir Lexie. Elle a effacé la distance que j’avais mise entre nous. Je ne tente pas de me sauver, je ne sais plus quoi faire tout court pour être honnête. Elle commence à parler avant de sortir ma main de la flaque d’alcool et d’appliquer une douce pression contre ma paume. Par réflexion, je viens refermer ma main autour de la sienne. Je suis l’une des meilleures choses qui lui soient arrivés dans la vie… Je ne peux m’empêcher d’en douter. C’est instantané, involontaire. Je ne m’accorde plus assez de valeur en ce moment pour me convaincre de ses propos. Elle recommence donc à parler alors que je l’observe tristement. Ce qu’elle dit est sincère, significatif à mon esprit. Je laisse donc les mots faire leur effet et considérer chaque impact positif que j’ai eu sur la vie de Lexie. J’ai fais des trucs biens. Me prenant par mon insécurité la plus profonde, ma meilleure amie affirme qu’elle ne m’abandonnera jamais. Ah, c’est donc au fond pour cela qu’elle m’a suivi dans mon désastre comportemental. Parce que me priver de cette solution imaginaire m’aurait forcément braqué encore plus. Alors qu’en buvant avec moi, elle m’a prouvé que même dans l’erreur elle était à mes côtés. Tout semble s’éclairer lentement. Je commence à voir à travers l’ombre de mon mal. Son bras enrobe mes omoplates, sa main allant se poser contre mon bras. Je me sens attiré vers elle de façon magnétique, posant doucement ma tête contre la sienne. Ce geste réconfortant, protecteur, me garde de retomber dans mes pensées négatives. Je souris enfin alors que Lexie m’assure que son amour pour moi ainsi que celui d’Anna seront assez forts pour éradiquer le mauvais qui s’est incrusté dans mon être. « J’espère. » Je dis dans ce qui me semble être un chuchotement destiné à la seule oreille de Lexie. J’espère sincèrement que cela suffira. Il faut que ça le soit. Jamais auparavant je ne me suis senti autant aimé. Cette constante insatisfaction affective en moi me pousse à croire que ce n’est toujours pas assez. Existe-t-il seulement un moyen de combler ce manque ? J’en doute. Je me contente donc de me laisser réchauffer par l’amour que je sais authentique en Lexie. Mais aussi par celui d’Anna, que je ne souhaite pour rien au monde voir disparaître. Je soupire doucement, apaisé par la présence de mon assistante. « Désolé pour l’alcool. » Je dis, vraiment navré de lui avoir fait briser sa promesse envers elle-même. « Je ne recommencerais plus, promis. » Je souris. « J’adore quand tu te bats pour moi, Lex’. Merci. » Je dis en allant porter mon propre bras dans son dos et en resserrant notre étreinte. « C’est con, mais j’avais besoin que tu le fasses encore une fois pour moi ce soir. C’est notre truc, il faut croire. On se bat coûte que coûte pour l’autre. » Je me remémore nos premiers mois à travailler ensemble. Comment je me suis démené pour la garder comme mon assistante en faisant changer les opinions de tous ceux qui doutait d’elle. Comment j’ai été son plus un le jour de Noël 2012. Les infirmières étaient même convaincues que j’étais le père de Lana. J’ai été là pour elle tout comme elle a été présente pour moi. Et j’espère que cette collaboration privilégiée ne prendra jamais fin.
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyVen 13 Oct - 5:27


Très sincèrement, je n’en peux plus. Les quatre shots que je viens de m’enfiler à la suite font déjà largement effet sur moi. J’espère donc silencieusement que la raison que je viens de fournir à Bren’, qui a plus l’habitude de boire que moi, sera suffisante pour qu’il accepte qu’on arrête notre périple dans son autodestruction. Je ne veux pas aller trop loin. Je ne veux pas qu’on soit totalement ivre au point de ne plus avoir conscience de rien. Je sais que cela lui ferait du bien mais, ce n’est pas ce dont il a réellement besoin, et ce n’est pas non plus ce que j’ai besoin. Ma vie ennuyante de femme sobre, je l’apprécie. J’ai pris goût au fait de tout contrôler. Par conséquent, j’aimerais cette nuit pouvoir encore avoir conscience de mes faits et gestes, même s’ils seront plus qu’imprécis vu la valse des éléments autour de moi. Je ferme les yeux pour éviter que cela n’encourage mon estomac à se croire sur une mer agitée. Je reste tête contre tête à mon frère de cœur qui me chuchote qu’il espère que je dis vrai. C’est agréable ce retour progressif du calme émotionnel Bren’. Je sais qu’il doute que j’arrive avec Anna a chasser se Docteur Jekyll pour ne conserver que le Mister Hyde en lui, mais moi pas une seconde. C’est l’avantage d’être aussi proche de lui. Je connais tout de sa vie sentimentale sans y assister réellement. J’ai donc connaissance d’une alliée de taille dans ce combat dans lequel je me suis engagé sous les effets de l’alcool. Et je peux vous dire qu’Anna est la femme parfaite. Bren’ a tendance à l’imaginer fragile, il lui cache tous ces mauvais côtés que j’apprivoise encore ce soir par peur qu’elle fuie, or je peux affirmer que ça n’arrivera pas. Jamais. C’est évident ! Si sa compagne avait déjà du faire sa valise, elle n’aurait pas proposé une thérapie de couple. Hé oui, même ça, je suis au courant.

_ Moi, j’en suis certaine.

Je lui chuchote à mon tour. Je suis une battante. Je ne lâche rien tant que je n’ai pas atteint le but que je me suis fixé. Je réussirais donc cette mission tôt ou tard. Auparavant, je tiens juste à prendre le temps de discuter avec sa compagne. Je pense que lorsque j’aurais les idées plus clairs, je trouverais un moyen de l’éloigner de chez lui pour m’assurer notre tête-à-tête féminin. Il est temps que les deux femmes de sa vie s’unissent pour qu’on n’ait plus jamais, ni l’une ni l’autre, à affronter une telle situation de crise. D’ailleurs, je ne jette pas la pierre à l’italienne, loin de là. Elle ignorait que ces mots pouvaient être dévastateurs et je la crois tout autant que lui sincère lorsqu’elle a annoncé qu’elle a agit inconsciemment. Néanmoins, je n’omets pas qu’elle est tout de même responsable de tout ceci.

_ Ce n’est pas grave.

Dis-je pour le rassurer au sujet de l’alcool en serrant un peu plus sa main. Il aurait pu faire bien pire, s’il avait voulu. Je lui pardonne donc de m’avoir obligée de boire pour lui faire prendre conscience de l’erreur monumentale qu’il commettait. Je souris à la promesse qu’il me fait. Elle est plaisante à l’oreille.

_ T’es un amour.

Lui confis-je tendrement. Je le préfère de loin comme ça. Je rie quelque peu à l’aveu qui suit, avant de lui déclarer avec sincérité.

_ Ne me remercie pas, Bren’. Le plaisir était pour moi.

Mouais. Il faut vite le dire quand même. Ce n’est pas totalement vrai comme totalement faux. A quand remonte la dernière fois où je me suis bourrée la tronche dans une boite de nuit ? Presque six ans ? Mon dieu quand j’y pense. Il est loin le temps où j’étais une femme libre indomptable.

_ Et cela ne changera jamais. Nous nous battrons toujours l’un pour l’autre, quoi qu’il arrive.

Je n’exagère pas. Qu’importent les situations qui nous attendent, nous continuerons à nous battre mutuellement pour le bien-être de l’autre. Je resserre légèrement mon étreinte lorsque je lui demande, avec douceur.

_ Si nous rentrions à la maison, maintenant. Je parle de chez moi, bien évidemment. _ Je connais une petite demoiselle qui a plein d’amour en stock pour son parrain chéri, et qui aimerait tellement lui faire plein de câlin au lieu de rester seule avec ces jouets chez sa grand-mère.

Je n’y avais pas pensé mais Lana aussi est une alliée. Elle aime énormément Bren’. Elle ne sera donc pas de trop cette nuit pour m’aider à remettre sur pieds ce papa de substitution. Enfin, s’il accepte enfin de quitter l’antre du démon. Ce que j’espère de tout cœur.  

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyVen 13 Oct - 15:51


Lexie me pardonne. Évidemment qu’elle le fait. Il n’y a même pas de doute à avoir à propos de cela. Je me sens soulagé tout de même de l’entendre. Je sais que je ne suis pas encore sortie entièrement de mon état morose. Cela va probablement me prendre plusieurs jours, beaucoup d’encouragements et une réelle volonté de ma part pour reprendre sur moi. Le choc que j’ai eu aujourd’hui résonne encore dans mes entrailles. Je suis facilement influencé par mes émotions, par les choses que je ne peux pas contrôler. J’ai donc été une fois de plus mon pire ennemi dans cette histoire. Au fond, je n’en veux pas réellement à Anna pour ce qui est arrivé. Je m’en veux simplement à moi pour être ce que je suis. Une âme imparfaite, depuis longtemps brisée en morceaux. Mais ces derniers se sont presque tous recollés depuis le temps. Principalement grâce à l’aide de Lexie et à celle un peu plus récente d’Anna. Elles m’ont appuyé. Elles vont poursuivre dans cette voie. Il est difficile de changer. Sauf que si on le veut vraiment, on peut redéfinir notre attitude face à ce qu’on ne peut pas modifier en nous. Mon insécurité sera toujours là au fond. Toutefois c’est à moi d’à l’avenir l’empêcher d’avoir de l’emprise sur mes paroles et mes gestes. J’aimerais tellement que cela puisse se régler d’un claquement de doigt. Tout simplement parce que s’est épuisant à combattre, démoralisant quelques fois. On voudrait abandonner et laisser les vieilles habitudes revenir uniquement parce que c’est plus facile. Dans ces moments là, je sais que je peux compter sur ma meilleure amie. Ne m’en a-t-elle pas donné la preuve à cet instant ? Franchement, je ne la mérite pas. Sauf que je l’aime trop pour la laisser s’éloigner de moi. Appelez cela de la possessivité, c’est surtout une question de survie. Imaginez un instant la merde que j’aurais fait ce soir si j’avais été seul dans cette boîte de nuit. Je ne veux même pas y penser. Les paroles de Lexie poursuivent leur effet bénéfique sur moi. Je me sens plus calme, presque serein. Elle propose de partir pour retrouver Lana. À cela, je ne peux que sourire un peu plus grand. En réalité, je ne suis pas légalement le parrain de sa fille. Sauf que pour mon assistante, ce titre m’a toujours revenu depuis la naissance de son petit rayon de soleil. J’agis avec l’enfant comme si elle était véritablement ma filleule. Il est donc évident que je ne peux pas refuser de voir la petite, surtout si c’est pour avoir en récompense un câlin de sa part. « Bonne idée. Sauf que tu me laisses conduire ta voiture. Parce qu’honnêtement, on dirait que tu vas t’écrouler sur la table si je te lâche. » Je dis avec une voix plus inquiète que je ne le voulais. Je souhaitais user d’humour et au final ça n’a pas sortie de cette manière. J’irai chercher ma propre voiture demain matin, cela ne devrait pas poser de problème. Je frictionne donc avec affection le dos de Lexie et je m’éloigne ensuite afin de rejoindre le rebord de la banquette. Je jette un coup d’œil autour de nous, à la recherche de la serveuse. Je la trouve finalement penché près d’un autre client et lui fait ensuite signe de s’approcher dès qu’elle relève la tête. Je lui paye ce que je lui dois, incluant un pourboire plus grand que nécessaire et je lui souhaite bonne soirée. Elle n’insiste pas d’avantage, car ma main est déjà levée en direction de Lexie. Je la guide jusqu’à la sortie en me montrant particulière insistant sur le fait qu’elle doit prendre appuis sur moi. Dès que nous sommes à l’extérieur, je passe un bras autour de sa taille en soutien. « Où est stationné ta voiture ? » Je lui demande, me penchant afin de croiser son regard. La marche pour la rejoindre est lente, mais cela me donne l’opportunité de poursuivre mes réflexions. Je sais que je n’ai pas agis de la bonne façon ce soir. Que le plus logique aurait été de parler de mon mal avec Anna. Sauf que son état de fatigue m’en a dissuadé. J’ai eu le sentiment que si je revenais sur le sujet, qu’elle allait se mettre à trembler de peur à nouveau. J’ai donc fuis comme un lâche, ayant la brillante idée d’au moins appeler du renfort. Par chance que je l’ai fais. Arrivé à la voiture, je subtilise les clés de Lexie et je la laisse prendre place d’elle-même sur le siège passager. Après tout, elle n’est pas non plus saoule, juste un peu étourdis par le manque d’habitude de consommation. Je sais où habite la grand-mère de Lana, je n’ai donc pas besoin de davantage d’indication au moment de démarrer la voiture.
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyVen 13 Oct - 21:42


Il accepte qu’on rentre chez moi. Ouf. Je pourrais presque remercier le bon Dieu de ce miracle. Ce que je ne ferais pas puisque, comme vous le savez déjà, je ne crois pas en un être tout puissant. D’ailleurs, j’acquiesce à sa proposition de prendre le volant à ma place. Bren’ tient véritablement bien mieux l’alcool que moi, à cause de l’habitude que je n’ai plus j’imagine, et je ne tiens pas personnellement à nous envoyer tout les deux dans le décor. Que deviendrais Lana ? Ce n’est pas sa vieille grand-mère paternelle qui pourrait en assurer la garde ! Quant à sa maternelle, je ne pense pas qu’elle aimerait réellement. Pas qu’elle n’éprouve pas une grande affection pour sa petite fille qu’elle ne voit plus qu’en visioconférence qu’en chair et en os mais, je sais qu’elle n’a jamais réellement acceptée que j’envisage de me marier sérieusement à son père. Hé oui. Épouser un ex-dealeur de drogues comme d’armes, ce n’est pas réellement ce que mes parents espéraient pour moi. Au contraire. Ils auraient aimés que j’épouse à l’âge de vingt ans mon meilleur ami d’époque – Jamie. *Rires* Quand j’y pense, je me dis que je lui ai fais un sacré cadeau en le quittant sans un mot d’adieu. Je n’étais pas une femme pour lui. J’aimais trop les plaisirs de la vie, les voyages, pour lui offrir un avenir à la hauteur de ces rêves. Pourtant, quand on me voit maintenant, il serait tentant de croire qu’il aurait suffit qu’il attend pour obtenir sa magnifique histoire d’amour mais, en vérité, je suis persuadé que seul un bad-boy au grand cœur pouvait dompter la lionne en moi. Et il a merdé. Il a merdé, oui. Il faut croire que la vie que je lui offrais ne suffisait pas à faire son bonheur où que je n’étais plus suffisamment intrigante pour le détourner de ces vices profonds. Qu’importe. Adriel c’est de l’histoire ancienne, maintenant.

_ T’as pas tort. Dis-je en riant quelque peu. _ Si tu me lâches, je crois que je vais m’écrouler.

Cela me fait rire plus qu’autre chose à vrai dire. Je pense qu’il n’est pas exagéré de croire que j’absorbe les émotions de Bren’ plus que je ne le pensais. Je suis triste quand il l’est, je suis joyeuse dés qu’il le devient, c’est presque flippant. Libérant Bren’ de mon étreinte, je me laisse mollement retomber sur le dossier de la banquette pendant qu’il payent nos consommations. J’observe les quelques verres encore plein avec amusement. Et dire que j’ai vidée quatre shots culs secs juste pour lui. Je dois être sacrément barje, en faite. Mais je m’en fou. Voir son regard briller d’espoir suffit à me dire que c’est une excellente folie. Je m’empare de sa main dés qu’il me la tend pour me remettre sur mes jambes. Oups. Je suis très instable. Heureusement que Bren’ insiste pour me soutenir sinon je pense que je galérerais à me frayer un chemin dans la foule qui m’insupporte. Regagnant enfin la rue, je lui confie.

_ Il faudrait que je mange.

Je ne vois que ça pour aider mon métabolisme à mieux accepter l’alcool que j’ai dans le sang. Seulement, il n’y a aucun distributeur à la ronde. Je vais devoir m’en passer jusqu’à chez moi. J’indique de l’index la direction de la voiture à mon meilleure ami à sa demande. Heureusement que l’air frais commence à me faire du bien, je pourrais cacher ma petite incartade à mon ex-belle-mère autant qu’à ma fille. Enfin, si je chasse l’haleine chargée que je dois dégager. Je monte rapidement dans le véhicule, côté passager, où je fouille ma boite à gant à la recherche d’un chewing-gum. J’en trouve au bout de deux minutes. M’attachant, j’en gobe deux avant d’en tendre à mon meilleur ami.

_ Tiens. J’aimerais bien que Lana ne sache pas que je l’ai laissé chez sa grand-mère pour picoler.

Elle est très intuitive pour son âge. Je ne laisse donc pas le choix à son parrain que de mâcher cela tout en nous conduisant chez sa gardienne. En quelques minutes, nous y sommes déjà.

_ Laisse le moteur tourner, je fais vite.

Je quitte la voiture pour rejoindre l’entrée de la maison. Mollie ne met pas longtemps à venir m’ouvrir. Je la salue poliment avant de lui demander où se trouve Lana. Elle m’indique sa chambre au rez-de-chaussée. Je la remercie tout en m’y rendant.

_ Toutes ces affaires sont rangées dans le sac ?
_ Oui. Excepté son ours puisqu’elle dort avec.
_ Parfait.

J’ai toujours mon ex-belle-mère sur les talons lorsque je suis chez elle. Elle me suit partout. Je pense que c’est pour s’assurer que je n’oublie rien, ou profiter de ma présence toujours trop brève à son goût. Je ne quitte la chambre que lorsque j’ai ma princesse bien emmitoufler dans une couverture dans le creux de mes bras, ainsi que son sac-à-dos sur l’épaule. Je remercie sa gardienne qui l’embrasse brièvement sur son front, puis rejoins l’extérieur ou Bren’ ouvre la portière arrière pour m’aider. Je lui souris alors que je lui tends mon épaule pour qu’il me soulage du sac à dos princesse. J’installe ensuite ma fille dans son siège auto alors qu’elle s’éveille tout doucement. Je la rassure pour éviter les larmes.

_ C’est maman poupette.

Elle est un peu déboussolée mais lorsque ses prunelles voit Bren’, elle s’illuminent de bonheur.

_ Parrain.
_Oui parrain est avec moi mon chat. Tu pourras lui faire pleins de câlins à la maison, d’accord ?

Elle hoche de la tête frénétiquement. Je sourie.

_ Est ce que… est-ce qu’il pourra me détacher à la maison ? Me demande t’elle d’une toute petite voix.
_ Oui je le laisserais s’en occuper.

Elle sait le faire toute seule mais quand elle est ensommeillée, elle aime bien qu’on la chouchoute comme un bébé. Lui calant son doudou dans ses bras, je m’assure que la ceinture soit bien enclenchée, puis la couvre de la couverture. La portière refermée, je regagne ma place aux cotés de Bren’ pour qu’il puisse nous ramener à la maison.

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptyVen 13 Oct - 23:00


Mâchant le chewing-gum à la menthe, je fixe Lexie alors qu’elle sort de la voiture pour aller chercher sa fille. J’expire un grand coup, puis je m’extrais du véhicule à mon tour. J’en fais le tour lentement, jetant des coups d’œil fréquent à la maison puis je m’arrête au niveau de la portière arrière avant de retourner à la contemplation du vide. Lexie sort peu de temps après avec une Lana endormie contre sa poitrine. Je les observe avec un sourire dissimulé par la nuit et j’ouvre la portière pour mon assistante. Je me saisis du sac de Lana que je vais ranger de l’autre côté avant de reprendre ma place de conducteur. Je me retourne lorsque la petite semble s’éveiller, la saluant d’un geste de la main et d’un grand sourire. Je laisse ensuite sa mère terminer d’attacher l’enfant, mon sourire toujours présent sur mon visage. Dès que Lexie est retournée sur le siège passager, je jette un coup d’œil dans le rétroviseur pour constater que Lana est déjà replongée dans le sommeil. Je nous conduis donc à travers la nuit vers le loft situé à Center Bay où habite ma meilleure amie. Ce n’est pas si loin que cela d’ici, mais avec la présence de Lana derrière moi, je me sens naturellement porté à avoir le pied moins pesant sur l’accélérateur. J’ai beau ne présenter aucun symptôme, j’ai consommé de l’alcool également. Je ne tiens donc pas à causer un accident suite à une seconde d’inattention. Une fois arrivée, je gare la voiture dans la place réservée à Lexie et j’éteins le moteur. Je lui redonne ses clés avant de quitter l’habitacle. Je presse un peu le pas afin d’atteindre la porte arrière et de me pencher pour libérer l’enfant de son siège de voiture. Elle remue à mon contact, mais somnole encore. Je la soulève dans mes bras, sentant sa chaleur se répandre dans mon torse alors qu’elle se blottie instinctivement contre moi. Je viens caresser l’arrière de sa tête pour qu’elle reste endormie et je suis ensuite Lexie tout en profitant de l’étreinte de la petite. Je me sens bien avec Lana dans les bras. Je viens frictionner son dos pour l’apaiser alors qu’elle réagit à l’ouverture de la porte d’entrée. J’entre en second, hésitant avant de progresser dans le foyer de mon amie. « Est-ce que tu veux que je l’amène dans sa chambre ? » Je lui demande en chuchotant. Évidemment, avec la petite si près de ma bouche, elle s’agite encore plus dans mes bras comme pour protester. « Lana, il est tard, tu devrais dormir dans ton lit. » Je lui dis doucement pour qu’elle cesse de remuer. « Non, je veux rester avec toi, parrain. » Sa petite voix est étouffée par mon torse et par la couverture mais nous l’entendons tous les deux. J’ai déjà suffisamment chamboulé ses habitudes pour lui imposer en plus de rester réveiller parce que je suis là. J’ouvre la bouche pour insister mais ses petits bras et petites jambes s’agrippent plus fort autour de moi et son corps se raidis. « Maman. » La petite pleurniche presque. J’échange un regard avec cette dernière. Je ne sais pas si Lana agit de la sorte parce que je lui ai manqué à ce point ou parce qu’elle sent que j’ai besoin de réconfort. Je décide finalement de céder à ce caprice et à ramener mon bras contre son dos. Le geste la fait se détendre d’un coup et je m’avance vers le salon où je vais finalement prendre place sur le sofa. Je jette un coup d’œil à Lexie. « Ta tactique de réconfort fonctionne. » Comme si elle ne le savait pas déjà. Je penche la tête afin de me plonger dans la couverture et j’embrasse les cheveux de l’enfant qui me semble à nouveau endormie. Je garde une joue posée sur cette petite tête malicieuse et je me redresse ensuite dans un long soupire. « Je ne sais pas comment demain va être, Lex’. » J’avoue dans un murmure à mon assistante. « J’ai peur d’avoir brisé un truc entre Anna et moi. Je ne sais même pas quoi lui dire quand je vais rentrer. » Parce qu’il va bien falloir que je le fasse.
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptySam 14 Oct - 1:22


Le trajet jusqu’à la maison se fait dans le calme. C’est apaisant. Après tout ce que nous venons de vivre émotionnellement dans un temps relativement très courts, cela ne nous fait pas de mal. Au contraire. Cela nous permets à chacun – peut-être – de réfléchir de façon posé à tout ce qui a pu se passer dans cette boite de nuit. Aux paroles qui ont été dite, aussi. Jamais je n’aurais imaginée qu’un jour sa compagne puisse se servir, même inconsciemment, de sa peur contre lui. C’est tellement à l’opposée même de sa personnalité ! Je ne comprends pas. Enfin, j’imagine que j’obtiendrais plus d’explication en lui en touchant un mot directement ? Hum. Oui. Il n’y a que de cette façon que je pourrais réellement me faire une idée de ce qu’il s’est produit au cours de la thérapie. Je décide donc de cesser d’y réfléchir pour le moment. je sors plutôt du véhicule lorsque Bren’ l’a stationné sur ma place de parking, avant de le remercier en récupérant mes clefs. Je n’aurais moi-même plus eu la force de prendre le volant pour aller chercher ma fille, ou encore pour nous ramener chez nous alors, je suis soulagée d’un grand poids. Récupérant le sac à dos de Lana, je me dirige vers la porte d’entrée que je déverrouille pour l’ouvrir. Je cède vite le passage à Bren’ qui tient sa filleule dans ses bras. Je referme la porte que lorsque j’ai enclenchée la sécurité du véhicule à distance. Je ne tiens pas à ce l’on me la vole, même si j’aurais les moyens de la remplacer dans un délai bref. La question de mon meilleur ami demande réflexion. En pratique, Lana devrait regagner son lit pour poursuivre sa nuit. En théorie, il a besoin d’elle pour recharger ses batteries d’amour. Je suis donc mitigé jusqu’à ce qu’une petite miss m’aide à faire un choix. Je ne suis pas du genre à céder facilement au caprice de ma fille mais, dans les situations d’urgences, je fais des exceptions. Bien sûr, je laisse le soin à Lana de convaincre son parrain de ne pas la lâcher. C’est important que cela soit elle qui exprime un besoin d’être en sa compagnie, pas moi en parlant de lui. Je m’exclue donc des négociations être eux deux, en n’ouvrant pas une seule fois la bouche. Je me permets juste d’hausser les épaules en souriant lorsque Bren’ m’appelle au secours d’un regard. Il a mon feu vert. A lui de décider s’il veut imposer un chagrin à sa petite princesse, ou s’il n’est pas contre de la garder quelques minutes encore auprès de lui. C’est un mouvement de son bras qui m’apporte la réponse. Il calme instantanément ma fille qui doit, je suppose, se rendormir en toute confiance pendant que nous prenons place dans le salon. Bien évidemment, Bren’ ne m’apprends rien. Ma tactique de réconfort fonctionne. Elle aurait-même fonctionnée bien plus tôt s’il n’avait pas voulu à ce point aller dans cette boite de nuit. Toutefois, je suis contente qu’elle agisse maintenant. Je sourie même attendrie à la vision qu’ils me donnent ensemble. Ils sont tellement mignons. Dommage que Bren’ ne savoure pas l’instant sans se poser de question. Car après tout, qui peut dire de quoi sera fait demain ? Personne ! Notre avenir s’écrit au jour le jour, en fonction de nos décisions. Bien sûr, les meilleurs sont les plus conseillés. C’est donc dans l’optique de l’aider à faire les bons choix que je lui réponds, sur le même ton que lui pour ne pas réveiller la petite.

_ La chose la plus importante : que tu l’aimes.

Il n’y rien à dire d’autre que ça. Je le pense très sincèrement.

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: Aftermath [Lexie & Brendon] (#)   Aftermath [Lexie & Brendon] EmptySam 14 Oct - 2:27


Ainsi assis avec ma filleule dans les bras, je me sens serein. Je ne songe plus à mes pensées négatives nées de cet incident lors de la séance de thérapie de couple avec Anna. La seule chose qui vient toujours polluer ce moment de quiétude, c’est justement ce qui va arriver après. Comment je dois agir avec ma conjointe et surtout comment je ne dois pas agir pour accentuer cette peur qu’elle a ressentie à mon égard. C’est difficile de réfléchir à autre chose, du coup je me laisse finalement avoir par cette angoisse que j’expose dans un chuchotement à ma meilleure amie. Même avec plusieurs verres d’alcool dans le corps, je suis toujours assez lucide pour m’en faire. Comme quoi si j’avais voulu me débarrasser de ces soucis un bref instant, il aurait vraiment fallu que j’engloutisse à moi seul ces douze shooters. Voir même plus. Je pense simplement que la blessure est trop fraîche pour m’offrir un répit ce soir. La réponse de Lexie me fait sourire. Oui, si je ne l’aimais pas, je ne serais pas autant bouleversé par ce qui est arrivé. Le truc c’est que justement je l’aime à la folie. Je l’aime trop. Je ne peux pas faire autrement ou même l’aimer moins. Je viens naturellement serrer doucement Lana un peu plus contre moi. « Elle n’est pas la seule que j’aime. » La petite ne répond pas, profondément endormie j’imagine. Je me mets donc à frictionner son dos tout doucement. La présence d’un enfant m’a fait peur au début. N’ayant jamais vraiment pris l’habitude d’en côtoyer avant de connaître Lexie, je me sentais mal à l’aise face à eux, démunie presque. J’avais la sensation de ne pas savoir quoi faire de mes dix doigts avec eux et forcément à chaque fois que je perds le contrôle j’ai la fâcheuse habitude de paniquer. Ayant assisté à la naissance de Lana et ayant fait partie de sa vie depuis, je n’ai plus aussi peur de ces petits êtres qu’au début. Je suis même reconnaissant à mon assistante de me laisser avoir autant de moments privilégiés avec sa fille, comme en cet instant. Je reviens à Lexie avec un petit regard illuminé de joie. Je lui souris un petit moment avant de m’installer plus confortablement sur le sofa et de fermer les paupières. « Je sais que c’est peut-être une mauvaise idée, mais est-ce que je peux rester ici cette nuit ? » Je demande toujours en chuchotant. Il va évidemment falloir que je dorme sur ce même sofa et puisque je refuse de quitter Lana, cela ne sera pas évident. Ce n’est pas comme si je pouvais aller dans son petit lit. À la grandeur que j’ai, je pense que j’aurais les jambes complètement dans le vide. J’ouvre finalement les yeux dans un soupire afin de voir la réaction de mon assistante. Je pense que j’abuse vraiment de son hospitalité là en proposant de rester ici. Ce n’est pas la première fois que nous allons dormir sous le même toit, mais disons que la dernière fois il y avait une bonne raison et cette raison se trouve présentement à dormir dans mes bras. « Je serais partie aux petites heures du matin. Tu sais que je ne ronfle pas déjà, c’est un gros plus. » Je continue, presque suppliant. Je ne me sens pas encore la force de rentrer. J’ai besoin de me sentir réconforter encore un peu pour me résoudre à tourner la page sur ce monumental écart de conduite dans la boîte de nuit.
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