une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| A very special day [Lexie & Brendon] | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Jeu 12 Oct - 22:27 | |
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Maison de Brendon Elder, 25 décembre 2012
« Lex’, ça va, tu t’en sort là-haut ? » Je demande au pied des escaliers, affublé de ce stupide pull de Noël, un biscuit en pain d’épice à moitié mangé dans une main et mon téléphone de l’autre. Je baisse les yeux sur ce dernier, intéressé par des données statiques sur le rendement du mois de novembre. Les chiffres ne sont disponibles que presque un mois après et c’est justement mon cadeau de Noël du boulot, apparemment. Qui travaille un 25 décembre et s’est trouvé suffisamment marrant pour m’envoyer ça en sachant pertinemment que j’allais y consacrer des heures d’analyse ? Je viens déposer mon téléphone sur la table du salon, juste à côté de l’immense sapin de Noël qui brille dans toute sa gloire. Ce n’est pas mon idée de décorer la maison et de « célébrer » cette journée. La coupable m’a pourtant fait croire qu’elle détestait chaque fête commerciale ou religieuse. Cela vient bel et bien de mon assistante, qui doit se trouver marrante d’ainsi pouvoir me faire faire ce qu’elle veut alors que je suis à son service cette fois. Oui oui, les rôles se sont bien inversés, ce n’est pas une erreur. La femme enceinte de quarante semaines que j’appelle mon assistante n’est plus aussi mobile et indépendante qu’elle l’était. La crevette oblige. Elle a donc passé les trois dernières semaines chez moi, afin de faciliter la fin de sa grossesse. Et moi bah je suis un peu comme le père, il faut croire. Je l’aide à se relever du lit le matin, je garde un œil sur elle en permanence au cas où et je suis aussi la personne référence qui a été désignée pour être présente lors de l’accouchement. Je n’ai pas eu mon mot à dire. Pas que j’aurais refusé, mais disons que quand les infirmières du service de néonatalogie vont apprendre que je suis son patron, je ne donne pas longtemps aux commères pour se faire plaisir. Je commence à avoir l’habitude de ce genre de remarque à propos de nous deux. Les gens sont tellement prompt a immédiatement nous désigner comme un couple. Je ne les blâme pas, en apparence ça y ressemble beaucoup. Même les gens du bureau ont ce genre d’opinion de nous. Ça commence à faire beaucoup. Par chance que Lexie soit toujours là pour me rappeler qu’elle ne coucherait jamais avec moi et pour repousser presque d’un revers de la main ceux qui questionnent sur notre « liaison ». Lexie est devenue tellement importante pour moi au fil des derniers mois que je ne m’en fait plus vraiment à propos de notre image. Je sais ce que nous sommes et c’est tout ce qui importe. Terminant de manger mon pain d’épice, je grimpe les escaliers en m’essuyant les mains directement sur le pull du petit renne au nez rouge. De un, je n’ai jamais voulu porter cette horreur. De deux, on crève de chaud là-dedans alors autant me venger sur Rudolphe. Je me retrouve à l’étage, cherchant Lexie à des endroits stratégiques. Pas dans sa chambre. Pas dans la salle de lavage. Je m’arrête en face de la porte fermée de la salle de bain. Bingo ! J’écoute un instant, au cas où un bruit d’eau m’indiquerait qu’elle se douche. Comme il n’y a rien, je toque deux coups. « Lexie, tu es anormalement silencieuse et mystérieuse. Est-ce qu’il y a un problème ? » Je commence aussitôt à m’inquiéter. Nous sommes le jour J, après tout. Certes elle aurait pu accoucher bien avant et elle peut toujours accoucher après aussi. Mais le vingt-cinq est la prédiction de son gynécologue, tout comme la mienne en plus de celle de certains employés participant au pool organisé avant le départ de Lexie en maternité. Je ne sais pas il y a combien d’argent en tout dans la cagnotte, mais j’ai personnellement parié vingt dollars sur un accouchement ce soir à 20h. J’ai peut-être raison au final. Je cogne à nouveau, toujours inquiet. « Tu sais qu’il n’y a pas de verrou à cette porte, si tu ne m’ouvres pas je vais entrer à tes risques et périls. » Il y a des bruits de mouvement à l’intérieur. Ouf, j’avais eu peur qu’elle se soit évanouie. Mon inquiétude ne s’envole que partiellement. J’ai comme le pressentiment qu’un cadeau de Noël de dernière minute est en route.
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Ven 13 Oct - 20:41 | |
| Cela fait trois semaines que j’habite chez Brendon désormais. Cela fait également trois semaines que j’attends impatiemment d’expulser la crevette de sous mon abdomen. Pour quelles raisons ? Pas par envie de subir l’accouchement, non. C’est plus parce que je n’en peux plus d’être enceinte. J’aimerais avoir de nouveau la possibilité de me mouvoir toute seule sans l’aide de mon meilleur ami qui, en ce jour de noël, ne peut pas m’aider comme d’ordinaire. Je veux lui montrer que pour cette journée spéciale, j’ai fais l’effort de me choisir une tenue moins confortable – pour ne pas dire plus présentable – que d’ordinaire. Or, je galère juste à enfiler la robe que j’ai achetée la veille tant que m’épuise du moindres efforts que je peux fournir. Je pourrais me fier à mon reflet dans le miroir pour m’aider à fermer ma fermeture éclair mais, je préfère m’en passer. Je ressemble à une grosse baleine échouée sur une plage, vêtue d’une robe noire à paillette. Je ne tiens pas à me mettre en rogne pour si peu. D’ailleurs, je vous ai déjà dit que j’avais en sainte horreur des fêtes telles qu’elles soient ? Hé bien cela ce confirme. Je déteste Noël. Pourquoi tenir à le fêter cette année avec Brendon dans ce cas ? Parce qu’au delà du commerce qui s’est crée autour de la religion, de mes petits tracas vestimentaire, et de l’histoire du gros bonhomme vêtue de rouge, Noël est une fête qui prône la famille. J’ai envie d’officialiser ma nouvelle famille de cette manière. Car oui, Bren’ est devenue au fil des mois bien plus qu’un patron ou encore un ami. Il est devenu comme mon frère. C’est donc important pour moi qu’on s’applique à faire comme des milliers de personnes feront aujourd’hui. Qu’on partage un moment d’amour autour d’une table remplie de plein de bonnes choses. Pour l’occasion, j’ai même convaincue Bren’ d’investir dans tout un tas de décorations brillantes. Il n’a pas trop apprécier, je crois, mais il a finit par le faire. Que ne ferais t’il pas pour toi ? Sans doute rien. Il a même été jusqu’à accepter d’être mon plus un pour le jour de la naissance de Lana. Ça veut bien dire ce que ça veut dire, non ? Alors que je soupire de désespoir de ne pas parvenir à m’habiller, j’entends Bren’ s’impatienter à l’étage inférieur. Il est vrai que je cela fait un moment que je traine dans la salle de bain. Je suis prête à lui dire que tout ce passe bien lorsqu’une contraction m’interrompt. Je m’appuie sur le rebord de la baignoire pour respirer calmement, comme la sage-femme me l’a enseigné. Ce n’est pas la première de la journée. Je commence à maitriser l’exercice même si je sais que je devrais en alerter le futur parrain. Pourquoi ne le fais-tu pas ? Parce que je suis certaine que c’est encore une fausse alerte. Lana est du genre taquine. Comme sa maman Je suis persuadée que la maternité va encore nous renvoyer chez nous comme les deux fois précédentes. Et si c’était la bonne, cette fois ? Tu es à terme ! Beaucoup de bébés ont des retards. Dis plutôt que tu as la frousse. Et comment. Je sais que ça fait très mal de mettre au monde un enfant, qu’on peut même en mourir – parfois, alors je veux passer noël avant d’affronter tout ça. Ah, enfin, ça s’est passé. Je me sens déjà nettement mieux. Je vais pouvoir reprendre mon combat contre la robe. Je m’apprête à me relever mais une nouvelle contraction m’assaille. Merde. Je serre les mâchoires pendant que Bren’ m’informe au travers de la porte qu’il me trouve anormalement silencieuse. C’est vrai. Je suis une nana très expressive d’ordinaire. Je comprends donc son inquiétude. Toutefois, je ne peux pas lui répondre sans trahir mon état. Je préfère donc me concentrer sur ma respiration pour vite passer ce moment douloureux. Je ferme les yeux puis inspire profondément l’air que je relâche de la même façon. Encore quelques secondes et tout ira parfaitement. Oui, sauf que des secondes j’en ai plus quand Bren’ m’annonce sérieusement qu’il compte entrer. Je me décide à me lever, malgré la souffrance qui me scie en deux, pour approcher la porte. Je me tiens à tout en continuant mes exercices respiratoires.
_ J’ouvre. Je l’informe en refermant ma main sur la poignée qui tourne aussitôt. Une main posée sur mon ventre, je lui dis mi amusée mi triste. _ Bren’, je crois bien que nous allons passer noël à la maternité. Mes contractions sont de plus en plus rapprochées. Je grimace de souffrance. _ Et douloureuses.
@Brendon Elder |
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Ven 13 Oct - 21:44 | |
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Enfin sa voix se manifeste. Je ne suis toutefois pas rassuré plus que cela. Elle s’exprime comme si elle était essoufflée et en me rapprochant de la porte j’entends sa démarche bruyante. Je me recule juste au moment où la porte s’ouvre, surpris de la voir habillée d’une robe noire à paillettes pas complètement refermée à l’arrière à première vue. Je vois surtout la main sur son ventre et son visage en souffrance. Elle n’a pas besoin de me faire un dessin pour que je comprenne. « Ok, hum… suis-moi. » Je dis en tentant de rester calme. Je me saisis de sa taille avec précaution et je recule lentement, l’entraînant avec moi afin qu’elle puisse me suivre malgré la douleur. Je la ramène à sa chambre et je l’aide à s’assoir sur son lit. Aussitôt que je suis sur qu’elle tient le coup, je me dirige vers la penderie où j’en sors une grande valise. Tout est prêt depuis bien avant le jour J, Lexie étant ce qu’elle est. Je me saisis aussi de vêtements plus confortables pour les remettre à mon amie. Je me penche à son niveau en me saisissant de sa main. « Cette fois ce n’est pas une fausse alerte, Lex’. Tu te sens capable de changer de tenue pendant que vais porter ce truc gigantesque dans la voiture ? » Je lui demande en tapotant la valise de ma main libre. « Je serais de retour dans deux secondes. » Je lui promets. Avant de partir, je l’aide à baisser complètement la fermeture éclaire de la robe et je me précipite dans les escaliers avec la valise. Ce truc est vraiment lourd, même après trois fois à le descendre. Je fais au plus vite, me souvenant alors que je me sens mourir de chaleur que j’ai encore ce pull sur le dos. Je grogne tout en plaçant la valise dans le coffre de la voiture. Une fois à l’intérieur, je me débarrasse du pull que je jette négligemment le plus loin possible dans le salon. Je reprends mon souffle, replace ma chemise qui se cachait sous Rudolphe et remonte les marches quatre à quatre. Je m’arrête avant d’entrer dans la chambre. Je cogne contre le mur à défaut d’être assez près de la porte. « Est-ce que je peux entrer ? » J’attends patiemment qu’elle m’en donne la confirmation avant de revenir vers mon assistante. La suite sera pénible. Il faut descendre les escaliers. Ce n’était encore jamais arrivé lors de nos deux « pratiques ». Je profite donc du fait qu’elle semble libre de contraction pour la conduire à travers le couloir jusqu’en haut des escaliers. Je la tiens fermement au moment d’engager la descente. Nous prenons le temps nécessaire. Jusqu’à ce qu’évidemment une contraction se pointe à mi-chemin. Je sens son corps se tendre et je m’arrête instinctivement. Je lui frictionne le bas du dos pour l’apaiser alors que celle-là semble encore plus forte à en voir son expression. Je ne dis rien, je la laisse gérer cela dans sa bulle. La sage-femme de Lexie m’a donné quelques conseils une fois. Dont celui que la femme en travail ne devait pas être déconcentrée au risque de se prendre un coup de poing. Elle n’a pas tort, je sens que si je venais à me mêler de ce moment que j’allais me retrouver à débouler les marches. J’attends que Lexie me donne le ok pour resserrer ma prise sur sa taille et l’aider à finir la descente. Une fois en bas, je fais le tour du rez-de-chaussée pour être sur de ne rien oublier. Je me saisis de mon téléphone et de mes clés. Nous voilà donc partie. Nous ne rencontrons pas d’autres contractions en chemin vers la voiture. J’expire mon stress une fois derrière le volant. L’hôpital est à une quinzaine de minutes d’ici si je ne respecte pas les limites de vitesse. Ce qui est mon intention. Je sais que Lexie n’aime pas me voir ainsi faire de la vitesse, mais la situation est un peu exceptionnelle pour faire autrement. Je me tourne vers la jeune femme lorsque nous arrêtons à un feu de signalisation. « Tu tiens le coup ? » Je m’informe, soucieux. « On est presque arrivée. Plus que deux minutes. » Je dis ça surtout pour me rassurer moi-même. Je suis sur le pilote automatique, incapable de réaliser que c’est la bonne cette fois. Je ne fais que bouger, réagir, soutenir mon amie. Je suis portée par l’adrénaline. Nouvel arrêt à un feu rouge. Plus qu’une minute.
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Sam 14 Oct - 0:37 | |
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J’aurais aimé tenir bien plus longtemps, faire croire à Bren’ que tout va bien mais hélas, Lana ne semble plus me laisser le choix. Elle a décidé d’être notre cadeau de noël comme l’estimait la gynécologue et, si je ne me décide pas à me bouger de cette salle de bain, c’est dans la baignoire qu’elle va pousser ses premiers cries. C’est une chose a laquelle je ne tiens pas. Je suis loin d’être aussi courageuse que ne l’était ma mère à ma naissance. Par conséquent, je me traîne jusqu’à la porte pour annoncer la grande nouvelle à l’homme qui s’inquiète derrière celle-ci. A son air, je constate qu’il avait déjà deviné l’objet de mon silence. Le travail a commencé. Depuis un moment, même. N’importe qui d’autre céderait à la panique la plus totale en cet instant précis mais pas mon meilleur ami. Il m’invite à le suivre, calmement, en me soutenant par la taille. Je me laisse entraîner jusqu’à ma chambre où je m’assois aussitôt sur le lit sans discuter. Je pensais que cette position soulagerait mon mal-être mais je me suis trompée. C’est toujours autant pénible malgré les exercices de respirations que j’applique méthodiquement. J’ai de plus en plus peur. Je n’ai pas envie d’accoucher. Quoi ? Je ne veux pas en passer par là. Tu n’as pas le choix ! C’est bien dommage. Je sens des larmes se former sur le rebord de mes yeux. Est-ce que ça va être pire ensuite ? Comment veux-tu que je le sache ? Je suis autant novice que toi sur le sujet ! C’est vrai. Est-ce que Bren’ le saurait ? Un regard en sa direction alors qu’il sort ma valise de maternité m’affirme que non. Il est aussi paumé que moi si ce n’est plus. Il fait des efforts pour ne pas le faire sentir, au moins. Il faut croire que les fausses alertes ont été d’excellentes leçons. En parlant de ça, mon meilleur ami m’annonce que nous ne sommes pas confrontés à l’une d’entre elle, justement. Je le sais. Et si je ne le savais pas, Lana se charge bien de me signaler qu’elle compte sérieusement sortir pour voir de l’extérieur à quoi je ressemble.
_ Je vais essayer.
Est-ce que j’ai d’autre choix que de parvenir à me changer de tenue pour quitter cette robe ? Non. Je n’ai pas dans l’intention d’aller à la maternité en sapin de noël gothique lumineux. Tu l’adorais cette robe hier. Je ne l’aime plus aujourd’hui. Que veux-tu ? Je suis Lexie. Une fille totalement instable dont les goûts fluctue en fonction des évènements que je rencontre.
_ Fais vite. Dis-je à Bren’ qui quitte déjà la chambre.
Je sens que je vais mieux mais, je suis réaliste, cette trêve ne sera que de courte durée. J’en profite donc pour me débarrasser de cette robe pour enfiler à la place les vêtements que m’a donné mon meilleur ami. J’en suis à mon tee-shirt lorsque qu’il toque au mur pour signaler son retour.
_ Oui. Je l’observe un peu déboussolée. _ C’est toi qui vas anormalement vite ou c’est moi qui vais anormalement lentement ?
Il me semble qu’il m’a laissé il y a peine dix secondes. Me cacherais t’il des superpouvoirs ? Arrête de déblatérer tes inepties et bouge toi ! On a un enfant à expulser ! Euh... oui d’accord. Toujours avec le soutien de Bren’, je me relève de mon lit pour prendre la direction des escaliers. Oh putain. Je ne suis pas du tout rassurée de les descendre en sachant que je n’ai pas eu de contractions depuis un petit moment. Toutefois, je descends les marches une à une en tenant fermement mon meilleur ami. Nous sommes à mi-chemin quand la crevette refait des siennes. Je pousse un crie de douleur en me penchant en avant pour surmonter cette nouvelle contraction de mon abdomen. Inspire ! J’inspire. Expire. J’expire. Je prends le temps de bien faire le vide dans mon esprit pour me focaliser sur la douleur qui s’atténue au bout d’une petite minute. C’est l’occasion rêvée pour parcourir le reste des marches. J’en informe Bren’ qui me sécurise pour rejoindre le rez-de-chaussée. Je me soutiens au mur de l’entrée le temps qu’il s’assure qu’il a tout prit, puis nous quittons la maison pour rejoindre sa voiture. Je me claque la tête en allant trop vite pour m’asseoir sur le siège. Rhâââ putain. Je me retiens de grogner un juron contre moi-même tout en attachant ma ceinture de sécurité. Bren’ fait de la vitesse mais – exceptionnellement – je ne lui en tiens pas rigueur. Au contraire. J’ai hâte d’être à l’hôpital pour qu’on me prenne en charge. A un feu rouge, je sens une nouvelle contraction m’ôtant la possibilité de répondre. Ce n’est qu’au suivant, quand la douleur s’atténue, que je lui souffle les larmes aux yeux.
_ J’ai peur, Bren’.
C’est la première fois que j’ose lui confier ma frousse bleue d’aller en salle d’accouchement. Je me sens presque honteuse. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Sam 14 Oct - 1:39 | |
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Alors que je fixe l’hôpital qui apparaît désormais devant nous, je reçois de la part de Lexie une confession à laquelle je ne m’attendais pas. Alors que je m’arrête pour prendre un billet pour le stationnement, je remonte ma vitre électrique tout en la fixant. « C’est normal d’avoir peur. Mais Lex’, tu es la femme la plus forte que je connaisse. Tu vas gérer, j’en suis certain. Je ne suis même pas inquiet pour toi ! » Je fais mon possible pour lui remonter le moral alors que visiblement le stress s’empare d’elle. Je stationne la voiture dans un emplacement réservé aux urgences et je sors en vitesse de la voiture. Je vais ouvrir à Lexie et je supporte tout son poids ainsi que celui de Lana alors que je la tire lentement pour qu’elle se relève. Je la guide ensuite vers l’urgence. La première infirmière que nous croisons comprend la situation et lance des ordres à une autre. On apporte une chaise roulante pour ma meilleure amie qui est ensuite conduite vers l’étage de la maternité, lui tenant la main tout du long. Je dois toutefois la lâcher à regret lorsque nous arrivons à une chambre d’accouchement. Deux infirmières s’occupent de changer et d’installer Lexie pour qu’elle soit confortable alors qu’une troisième m’amène à l’autre bout du couloir pour procéder à l’enregistrement de mon assistante. Comme je l’anticipais, j’ai droit à un bref regard en lui apprenant que je ne suis pas le père de l’enfant mais que je suis là à titre de plus un. On me remet un bracelet pour m’identifier comme tel auprès de la nouvelle occupante de la chambre 230. Dès que les formalités administratives sont complétées, je m’éloigne de l’infirmière alors qu’elle contacte le médecin obstétricien pour lui signaler l’admission d’une nouvelle patiente. Je marche d’un pas rapide afin de rejoindre Lexie. Une infirmière est toujours à côté d’elle. Ouf, j’avais craint qu’elle n’ait été laissé seule en mon absence. Je m’approche, remarquant qu’on lui a installé un bracelet de la même couleur et du même numéro que moi. « Regarde, on est pareil ! » Je dis en agitant mon poignet près du sien. Je la taquine afin de la détendre un peu. L’infirmière nous donne quelques indications sur où trouver certains objets de la chambre si besoin. Puis elle ajuste le bouton d’appel pour qu’il soit facile d’accès pour Lexie. Elle nous apprend que le médecin obstétricien ne devrait pas tarder à venir évaluer l’avancement du travail. « Vous n’êtes pas la seule à accoucher en ce moment, madame Storm. Nous avons également deux autres mères en travail présentement. » J’inspire un grand coup. Est-ce que cela signifie que le médecin va alterner entre les trois et forcément passer moins de temps avec nous ? L’infirmière nous souris et elle nous laisse seuls. Bon bah il ne reste plus qu’à attendre l’arrivée de ce fameux médecin. J’approche une chaise à côté du lit de Lexie et j’y prends place avant de me saisir de sa main. Au moins, les infirmières ont accepté de nous garder cette fois. Ça doit être parce que c’est véritablement en train d’arriver. N’ayant jamais vécu ce genre de chose, je ne sais pas comment me rendre utile. L’attente va forcément être longue, mais ce n’est pas moi qui souffre donc je n’ai absolument aucune raison de me plaindre. Je me souviens que la valise est demeurée dans la voiture, forcément, ma priorité ayant été la mère. Sauf que je n’ose pas la quitter une seconde fois. Je tais donc ce détail. Une fois l’accouchement complétée, je pourrais me permettre de vagabonder dans l’hôpital et à l’extérieur. Pour le moment, je prends ma responsabilité de plus un très au sérieux. Si par malheur quelque chose devait arriver à Lexie pendant l’accouchement, c’est vers moi que le médecin va se tourner pour prendre une décision. J’espère ne pas en arriver là, c’est probablement ce qui me stresse le plus en ce jour de Noël.
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Sam 14 Oct - 5:20 | |
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Bren’ a tellement foi en ma force – qui me semble aux abonnés absentes depuis qu’Adriel est entré dans ma vie – que je me demande s’il est possible qu’il parvienne à me convaincre moi-même de ce qu’il dit. Hum. Pas sûr. Je suis tellement nerveuse quant à ce que je m’apprête à faire, donner la vie, que je n’arrive pas à trouver un soupçon de réconfort dans les paroles de mon meilleur ami. D’ailleurs, s’il n’est pas inquiet pour moi, moi je suis excessivement inquiète pour ma petite personne. C’est tout de même moi qui vais faire sortir un bébé de plusieurs kilos par un passage ridiculement minuscule ! Il ne faudrait pas l’oublier ! Crois-moi, personne dans cet hôpital ne l’oublieras. Il y a intérêt. J’espère que le personnel médical a qui je vais avoir affaire ne va pas être désagréable parce que je peux t’assurer que je leur ferais savoir ma façon de penser. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Exact. A cet instant précis, ma préoccupation première, c’est déjà de parvenir à me sortir de la voiture de Bren’ qui est stationné aux urgences de l’hôpital. Je lui tiens les mains alors que – comme depuis les trois dernières semaines – il tire de toutes ces forces sur moi pour parvenir à sortir la baleine que je suis. Pour quelqu’un qui prétendait ne pas faire une fixette sur son poids. Épargne moi tes sarcasmes, je te prie. Dans mon état on a le droit de geindre pour tout ce qui nous fait plaisir. En l’occurrence, en ce moment, c’est mon poids. Du moins, je préfère me focaliser sur ça plutôt que le grand absent de cette journée : le père de Lana. S’il n’avait pas fait ces conneries de replonger dans ces trafiques de merde, se serait lui qui m’accompagnerait pour accoucher. C’est grâce à lui tout de même que Bren’ est là en cette journée de noël. J’en ai parfaitement conscience. Pour rien au monde je ne regrette ce qu’il m’est arrivé puisque cela m’a permis de faire la connaissance de cet homme formidable qui m’accorde toute son attention. Néanmoins, cela ne m’empêche d’être furieuse contre mon ex-fiancé qui croupit en prison pour payer ses petites virées hors du droit chemin. Rhââ putain. Tu m’entends ? J’ai perdu tout ce qui me caractérisait. Je suis devenue une vraie coincée. T’es surtout le joujou de tes hormones. Détends-toi. Plus facile à dire qu’à faire. Surtout lorsque l’on oblige mon meilleur ami à me laisser seule pour remplir des paperasses à l’accueil.
_ On ne peut pas faire ça plus tard ? Je demande outrée à l’infirmière. _ Calmez-vous madame. Votre mari vous rejoindra dés qu’il aura terminé. _ Mais ce n’est pas…
Je me tais. Je n’ai pas envie qu’on lui interdise l’accès en salle d’accouchement dés que son statut de patron sera dévoilé. Non. J’ai besoin de sa présence à mes côtés. Je veux qu’il soit là pour la naissance de sa filleule. Sujette à une nouvelle contraction dés mon arrivée en salle d’accouchement, comme si Lana sentait que c’est le bon endroit pour faire son arrivée dans le monde, je suis invitée à respirer calmement pour la faire passer. Je me contiens de grogner à l’infirmière que je n’ai pas attendu après elle les précédentes fois pour me plier à cette exercice. Loin de là. Toutefois, maintenant je comprends pourquoi la sage-femme avait conseillé à Brendon de ne surtout pas m’aborder ou me toucher durant celles-ci. Il aurait eu affaire à un monstre par intermittence.
_ Vous allez mieux ?
J’hoche de la tête pour donner le feu vert à l’infirmière qui me lève de ma chaise roulante pour m’installer. Ensuite, toute une batterie de questions me sont posées pendant qu’elle installe la ceinture de monitoring sur mon abdomen. Bonne nouvelle : Lana va bien. Ses battements sont normaux, et tout semble se dérouler à merveille. Parfait. Pour ce qui est du reste, j’imagine que c’est le médecin obstétricien qui donnera son verdict. Je la remercie lorsque Bren’ surgit dans la chambre. Je ne peux m’empêcher de rire pour les bracelets. Quel pitre celui-là.
_ Tu ne veux pas aussi mettre au monde un beau bébé par hasard, pour compéter la liste des ressemblances ?
Je lui demande, taquine, pour lui assurer que en dehors des contractions je n’ai pas perdu mon sens de l’humour. Bon, je flippe beaucoup mais, je suis toujours sa Lexie rigolote. Ça dépend des moments. Ça va. Ça va. L’infirmière nous annonce que nous sommes trois à être en salle de travail.
_ Chouette. J’ironise aussitôt avant de suggérer à Bren’. _ Si on invitait ces dames à partager un bout de dinde avec nous le temps que les crevettes pointent le bout de leurs nez ? T’en penses quoi ?
C’est une blague, bien entendu. Quoique. Je pense que je serais plus rassurée en compagnie de femmes dans ma situation. Alors que l’infirmière nous quitte, je regarde Bren’ prendre une chaise pour s’installer tout à côté de moi. Sa main dans la mienne me fait énormément de bien. Je suis contente qu’il soit à mes côtés pour cette journée si spéciale. Lui souriant, je lui confie.
_ Je voulais t’offrir un noël parfait. Désolé que la crevette soit venue tout gâcher.
J’aurais aimée qu’elle attende demain. Qu’est-ce que c’était qu’une journée de plus ? @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Sam 14 Oct - 18:59 | |
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Moi ? Mettre un bébé au monde ? Je pense que je serais le pire. Je n’ai pas un haut seuil de tolérance à la douleur. Je fais des ecchymoses au moindre contact accidentel. Je ne veux même pas savoir ce qu’endure Lexie en ce moment, sinon je vais être celui des deux qui va s’évanouir. Ouais, je pense être une mauviette, il faut croire. Je ris toutefois à cette remarque de Lexie, posant mes deux mains sur mon ventre plat. « Comment tu as deviné ? » Je cesse mes blagues douteuses pour me concentrer sur l’infirmière qui est toujours présente. Lexie est plus mordante lorsqu’elle est stressée et je la sens particulièrement à cran alors que nous apprenons qu’elle n’est pas la seule en travail actuellement. J’hausse les sourcils à sa blague et je rapporte mon attention à l’infirmière qui se contente de sourire. Elle doit avoir l’habitude des femmes en panique et en souffrance donc il faut croire qu’elle a développé une grande patience à ce niveau. Elle ne nous embête d’ailleurs pas plus longtemps et je ris alors qu’elle quitte la chambre. « J’avoue qu’un groupe de femmes en travail doit être la définition d’un party de Noël réussit. » Je lui dis alors que je m’installe en tirant une chaise près de son lit. Je jette un bref coup d’œil aux tracés du monitoring qui enregistre deux cœurs : celui de ma meilleure amie et celui de Lana. Je ne suis pas exprès à ce niveau, donc j’ignore si tout est normal, mais la main chaude de mon amie est ce qui me permet de croire que tout se passe pour le mieux jusqu’à présent. Je viens m’appuyer contre le rebord du lit, ma tête pas si loin de la sienne alors que des excuses parviennent à mes oreilles. Je me tourne vers mon assistante. « Ne dit pas ça. Je ne voudrais être ailleurs pour rien au monde. Je t’ai promis d’être là et le fait qu’on soit Noël ne change rien à cette promesse. Des Noël parfaits on en aura d’autres, mais des crevettes pressées, c’est une denrée rare. » Je dis cela si calmement que je me surprends. Je me sais encore stressé, mais le fait d’être à l’hôpital, de savoir que Lexie est prise en charge par des gens compétents, on dirait que cela a un effet positif sur moi. Je me mets à caresser sa main et à lui sourire. Je n’ai pas l’intention de la laisser tomber. Pas alors que je la sens si effrayée par rapport à ce qui va suivre. Je ne suis peut-être pas le père de cet enfant, mais je suis le meilleur ami de sa mère. Et aujourd’hui, Lexie a besoin de moi plus que jamais. Une nouvelle contraction se manifeste. Je me tourne vers l’écran de monitoring, voyant facilement les changements dans les tracées suite à l’effort. Je fronce les sourcils, observant les deux lignes grimper simultanément. « Madame Storm ! » Je me retourne pour apercevoir un homme dans la cinquantaine qui doit avoir à peu près ma grandeur. À son sarrau blanc, je devine que c’est notre fameux médecin. « Je suis le Dr Stevens, le médecin obstétricien de garde. » Donc pas celui qui a suivi Lexie durant sa grossesse, super. Il s’approche du lit et vient poser une main sur le rebord, un sourire chaleureux sur le visage. « On m’a dit que c’était votre première fois. Je vais donc avoir besoin de vérifier où vous en êtes et ensuite on pourra discuter de ce qui va suivre, est-ce que ça vous va ? » Il est tellement gentil dans sa façon de s’exprimer que je souris lorsqu’il croise mon regard. Il s’installe donc après avoir mis des gants et je regarde ailleurs, gêné. Dès qu’il a terminé, il se redresse avec toujours ce sourire apaisant. « Quatre centimètres pile. Le col commence déjà à s’effacer ce qui est très bien. Les membranes sont intactes, ce qui ne pose pas de problème pour le moment. Le cœur du bébé réagit bien aux contractions. Vous vous débrouillez très bien, je vous assure. Est-ce que vous avez des questions avant que je vous laisse ? » Je n’ai rien compris de ce qu’il nous a dit mais je me tourne vers Lexie puisque ce n’est certainement pas moi qui peut répondre à sa place. D’après ce que je saisis, tout est ok. Ce qui est un véritable soulagement.
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Sam 14 Oct - 21:31 | |
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C’est drôle d’imaginer Bren’ avec un ventre aussi gros que le mien. Non. C’est hilarant de l’imaginer dans la même position que moi, prêt à donner la vie également. C’est étrange mais cette pensée m’aide à me détendre ne serait-ce qu’un peu. C’est d’ailleurs fou les détails qui s’imposent à mon esprit à partir de cette boutade. Toutefois, je ne doute pas que Bren’ n’aimerait pas particulièrement être dans cette situation. Loin de moi l’idée de le juger en tant que mauviette, même si je suis certaine que c’est l’image qu’il a de sa personne, mais j’ai parfaitement conscience que je serais obligée de le rassurer alors que j’aurais autant la frousse que lui. Par conséquent, je suis bien contente que sa taquinerie ne puisse pas être vraie. Je n’aimerais pas inverser nos rôles dans un avenir proche.
_ Instinct féminin.
Je réponds avec amusement alors que je reporte mon attention sur l’infirmière. Elle semble sensible à notre humour. C’est parfait. Je n’aurais pas aimé avoir quelqu’un roulant des yeux devant la hauteur des débilités qui peuvent franchir nos bouches. Celle-ci nous informe que nous sommes trois à accoucher en même temps. J’ironise sur le fait que cela m’enchante. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas envie d’être traité vite fait bien fait parce que deux autres patientes attendent aussi les mêmes soins. Du coup, à la blague, je propose à Bren’ qu’on les invite à partager un bout de dinde en attendant que nos bébés pointent le bout de leur nez. Une idée qui ne fait sourire que l’infirmière. Bah merde. Aurais-je paumée mon sens de l’humour en quelques minutes ? Je le crains. Enfin, jusqu’à ce que Bren’ me rassure suite au départ de la professionnelle. Je ne retiens pas mon rire à sa définition d’une fête de noël réussie.
_ On passerait sur toutes les chaines infos, tu te rends compte ? Réponds-je hilare. _ J’imagine déjà les gros titres. Trois femmes, sur le point de mettre au monde leurs enfants, décident de partager un repas de fête en salle de travail. Je rie sans retenue aux images qui s’imposent à mon esprit. _ Ça ferait un buzz de malade, j’en suis sûre.
Les gens ils leur faut tellement peu de nos jours pour être extasiés, que je tiens l’idée du siècle. Dommage que cela ne soit pas réalisable. T’es sérieuse ? Très. Je suis certaine que cela serait sympa. Nous pourrions toutes trois échangés sur nos ressenties, nos craintes, et ça serait une bonne thérapie je crois. Enfin, je vais me contenter de mon meilleur ami qui fait largement l’affaire en compensation. Je lui serre d’ailleurs tendrement la main lorsque je vois son regard s’attarder sur le monitoring.
_ Nous allons bien.
Je le rassure avec douceur. Nos cœurs battent toutes les deux à un rythme parfaitement normale. Il n’a aucune raison de se faire de soucie à ce propos. Ce qui me perturbe d’avantage à ce moment précis, alors qu’il dépose la tête sur le lit, c’est d’avoir gâchée notre noël avec l’arrivée impromptu de Lana. Bon, je mens un peu. Le docteur obstétricien qui m’a suivit a toujours dit que mon terme serait aujourd’hui. Toutefois, j’aurais aimée avoir ne serait-ce qu’un petit retard. Qu’est-ce que c’était vingt quatre heures de plus à attendre ? vingt quatre heure de trop. D’accord. Je m’excuse tout de même auprès de Bren’. Ce n’était pas ce que je prévoyais pour notre journée. Compréhensif, Il m’assure que ce n’est rien, qu’il n’aimerait être nulle part ailleurs, et que nous aurons d’autres noëls parfaits. Cette dernière partie me réchauffe le cœur.
_ Tu as raison. Dis-je avec tendresse. _ Nous aurons encore pleins d’autres noël parfaits avec Lana en plus.
Et sa compagne, s’il en a une. Depuis quelques temps, je ne m’intéresse plus suffisamment à sa vie sentimentale. Il va falloir que je remédie à cela dés que je serais remise sur pieds. Ce qui – je le sais – ne sera pas pour aujourd’hui. Je suis assaillie par une nouvelle contraction qui me rappelle la raison de ma présence dans cet hôpital, d’ailleurs. Je ferme les yeux en grognant de douleurs. Je ne dirais pas que c’est insupportable mais, ce n’est pas non plus une partie de plaisir. A nouveau, je fais mes exercices respiratoires pour la passer dans la meilleure condition possible. C’est pile à ce moment là que le médecin décide de faire son entré. C’est à peine si j’ai le cœur à le saluer, là. D’ailleurs, j’ouvre promptement les yeux lorsque je me rends compte que sa voix m’est inconnu. Docteur Stevens ? Ce n’est pas mon docteur obstétricien qui m’a suivit qui va mettre au monde ma fille ? Je… Je n’ai pas envie que cela soit lui qui s’occupe de moi ! Tu n’as pas l’air d’avoir le choix, hélas. Je soupire de contrariété.
_ Il ne me semble pas avoir le choix.
Je me montre dur avec lui. C’est totalement normal. Je ne suis jamais très agréable aux premiers abords, sauf si c’est dans mon intérêt. Là, ça devrait l’être puisque il va t’aider à mettre au monde ta fille donc, si tu ne veux pas qu’il se venge à l’instant « i », tu devrais dés maintenant changer maintenant ton fusil d’épaule. Très juste. Je soupire fortement pour chasser toute l’animosité que j’avais pour le médecin pendant que celui-ci m’ausculte. Je ne suis pas stupide. Je n’ai pas envie qu’il perde sa gentillesse au moment le plus important parce que j’aurais été une vraie sorcière. Une chance que Bren’ soit là pour adoucir l’ambiance. Il m’aide à redevenir agréable. Bon, par contre, je ne comprends rien à ce que me raconte ce brave docteur. J’hoche donc de la tête – en parfaite imbécile – pour ne retenir qu’une chose : Lana réagit bien aux contractions. C’est parfait.
_ Oui, une petite. Fais-je plus agréablement que précédemment. _ Dans combien de temps mettrais-je au monde mon bébé ? _ Cela dépend de nombreux facteurs mais, vu que c’est votre premier accouchement, je pense que ce ne sera pas avant plusieurs heures.
Ah. Génial. Tu n’es pas prête de voir le bout du tunnel. On dirait, oui. Ce n’est pas grave, nous allons passés le temps comme nous le pouvons.
_ Si vous avez un soucie ou une autre question, n’hésitez pas à nous appeler. _ Oui merci docteur.
Il s’en va aussitôt, visiblement ravie que la femme ait reprit la place du monstre que j’étais.
_ Plusieurs heures. Je soupire à Bren’, déçue. _ Cela nous laisse le temps de discuter. Oui. Mais de quoi ? Je sais ! Le regard plein de malice je lui demande. _ Dis-moi. Il y a un baille qu’on n’a pas parlés de tes amours. Où en es tu en ce moment ? Toujours avec cette… Je ne me rappelle plus son prénom. _ Comment s’appelle t’elle déjà ? Clara ? Ou Sarah peut-être ?
Je suis certaine que ça se termine par un « A ». @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Dim 15 Oct - 1:25 | |
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Je secoue la tête alors que Lexie se laisse aller à s’imaginer faire le buzz à cause de son idée de réunir les femmes en travail pour un repas de Noël. « Ça va finir en bataille de bouffe ton truc. Ça s’est plus susceptible de faire la une, crois-moi. » Oui parce que sous la douleur, la patience s’envole bien souvent. Si Lexie s’en sort bien jusqu’à présent, j’imagine que ce n’est peut-être pas le cas pour les autres femmes présentent sur l’étage. Je pourrais même parier qu’il y a un père en ce moment qui se fait broyer la main dans une autre chambre. Ou hurler « c’est de ta faute », ça aussi c’est une possibilité. Pauvre homme. Ma priorité reste mon assistante qui remarque ma contemplation des tracés du monitoring. Je lui souris, pour lui signaler que je suis convaincu de ce fait. Si Lexie ou Lana n’irait pas bien, on ne nous aurait pas laissé seuls à attendre la progression du travail. Les excuses de ma meilleure amie me poussent à la rassurer et je suis content de la voir être d’accord avec le fait qu’elle ne m’a pas gâcher mon Noël et qu’on en aura d’autres pour nous rattraper. Je demeure silencieux par la suite alors qu’une nouvelle contraction s’impose. Je suis probablement autant surpris que mon amie de voir apparaître le médecin à ce moment délicat. Il se présente et le fait qu’il soit de garde me m’est immédiatement la puce à l’oreille, ce n’est pas celui qui connaît Lexie et qui l’a suivi. Je me mords la lèvre inférieure, sentant immédiatement la tension naître alors que mon assistante réalise la même chose. Je lui serre la main pour tenter de la calmer. Nous n’avons pas vraiment le choix, en effet, mais ce médecin n’en fait pas de cas et il garde son air chaleureux. Je ne pensais pas qu’un docteur pouvait être aussi sympathique et empathique en fait, même si en théorie ça fait partie de la définition de tâches. La plupart ne sont pas ainsi, ça je peux le certifier. Du coup j’évite de regarder pendant l’examen de Lexie, puisque cela me gêne tout simplement. Il n’y a pas d’autre raison. Si je suis embarrassé maintenant, je ne sais pas ce que je vais faire quand il sera temps de pousser. Par respect pour mon amie, je pense qu’il serait plus approprié que je sorte de la chambre à ce moment là afin de lui laisser son intimité. Je suis sur qu’elle ne m’en voudra pas. Le médecin termine et je relève la tête pour l’observer alors qu’il nous donne quelques infos sur l’état du travail. Je ne comprends pas vraiment, mais si quelque chose clochait il nous en aurait surement touché un mot. Lexie semble n’avoir qu’une question et elle est assez pertinente car je me la pose aussi. La réponse me fait retenir un commentaire. Plusieurs heures de la sorte. Forcément ça va devenir épuisant à la longue pour mon amie. Le médecin nous quitte et je le salue simultanément à Lexie. Je soupire ensuite et je souris à la future maman. Je sens que le délai d’attente la contrarie et qui ne le serait pas. À présent que nous sommes seuls, Lexie décide que nous devons tuer le temps et je ne dis pas non, si cela peut la distraire. Elle me questionne sur ma vie amoureuse et je ne peux retenir une expression amusée. Regardez qui est en train de refaire surface et de se mêler de ma vie sentimentale. C’est bon de la revoir, tiens. « Tu parles de l’actrice, Nina ? » Je sais qu’elle fait référence à elle mais je pose tout de même la question. J’inspire en tournant la tête un instant vers la fenêtre de la chambre. « Bah ça fait presque un mois que c’est finit. C’était devenue une relation à distance à cause de son contrat en Australie donc on a préféré mettre un terme à notre relation. Je ne m’y suis pas opposé puisque j’avais une certaine femme enceinte sur qui veiller. Donc disons que ta présence m’a permis de ne pas trop penser à ce monumental échec. Ne t’inquiète pas pour moi, je compte me remettre dispo dès demain. » Je lui souris avec malice, juste pour la faire réagir. Mon choix de rester célibataire pour m’occuper de Lexie n’en a pas vraiment été un. C’est juste que je n’aie pas rencontré d’autres femmes durant cette période. La présence de mon amie dans ma maison n’aurait pas influencé ma vie amoureuse, puisque nous n’étions que colocataire. Disons que c’est plutôt une coïncidence ayant bien tombée, m’ayant permis de vraiment être présent à 100% pour mon assistante préférée. « D’ailleurs, tu savais que Carlos des relations publiques s’est engagé une assistante lui aussi dernièrement. Il parait qu’elle est à tomber par terre. » Je tente de la distraire encore plus en lui lançant cette info, surtout en sachant qu’elle ne peut pas être au courant car elle a été hors de la Société depuis plusieurs semaines déjà.
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Dim 15 Oct - 4:24 | |
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J'éclate de rire à la remarque de Bren'. Je ne lui donne pas tort. Trois femmes en plein travail cela favorise plus les batailles de nourritures que les conversations civilisées. Surtout que j'ai un tempérament de merde alors, raisonnablement, je vais me ranger à son avis. Evitons de faire parler de nous en des termes peux élogieux. D'ailleurs, je me demande sérieusement si l'image de la société en prendrait un sacré coup. Peut-être. Une chose est certaine, si nous étions demain à la une des informations, pour n'importe quel sujet, ce serait surtout notre image à nous qui seraient encore tâchés. Car oui, vu que l'on nous prête déjà une liaison qui ne manque pas de nous faire rire, je ne doute pas un instant que savoir qu'il a assisté à mon accouchement amplifierait fois mille les rumeurs. La plus drôle est celle comme quoi, tenez-vous bien, il serait réellement le papa de Lana. Oui oui, je ne plaisante pas. Selon les bruits de couloirs, que j'ai pu entendre, Bren' m'aurait embauché pour pouvoir assister à toute la grossesse tout en travaillant. Mieux. Il m'aurait prit à son service pour sauver son image d'homme d'affaire charmant. Ça, c'est la meilleure. Si je connais bien quelqu'un qui se fiche totalement des apparences, c'est bien lui. Certes il est toujours habillé élégamment, me faisant souvent passer pour une souillon quand nous sommes côte à côte, mais intérieurement c'est plus par goût qu'autre chose. Du moins, ce n'est que ma propre conclusion à force de le côtoyer. Je ne lui ai jamais réellement posée cette question. Peur d'un licenciement à la clef ? Il y a bien longtemps que je n'ai plus peur de perdre ma place d'assistante. Entre Bren' et moi, c'est pour la vie. Comme une famille, en résumé. On ne vire pas un membre de sa famille. Quoique. J'ai bien l'impression que la mienne ne me désire plus tant que ça parmi elle depuis qu'elle a découvert que j'allais épouser un trafiquant. Pourtant, quand elle a su qu'il purgeait une peine de plusieurs années en prison, elle semblait plus encline à me rendre ma place de cadette mais, ce n’était qu’une illusion apparemment. Qu'est-ce qui a changé ? Lana. Oui. Ma famille atypique a énormément de valeurs conservatrices, mine de rien. Ça leur passera, je pense. J'espère, du moins. Pour le moment ce n'est pas le plus important. Ce qu'il l'est c'est que je vais mettre au monde un bébé. D'ailleurs, en parlant de ça, j'ai le droit à une nouvelle contraction. Je fais un gros effort pour ne pas broyer la main de mon meilleur ami comme il serait tentant de le faire. Je préfère directement me renfermer dans ma bulle pour maitriser ma respiration. C'est assez efficace. Dommage que le médecin ait décidé pile à ce moment là d'intervenir car, rien que d'entendre son nom, je ne maitrise plus grand-chose. Je suis à la fois victime de la contraction que de la colère de ne pas avoir MON docteur obstétricien. Bon sang. On ne m'en avait jamais parlés de cette possibilité ! Ou alors je n'ai pas écouté, c'est probable. N'ayant pas d'autre choix que de l'accepter, je me concentre sur le calme olympien de Bren' pour retrouver mon calme. Il ne faut vraiment pas être pudique pour mettre au monde un enfant. Sans mentir, c'est déjà le deuxième inconnu qui va admirer mon intimité en moins de soixante minutes. Dans toute ma vie sexuelle passée, je n’ai jamais réussie à battre un tel record. Bon, je vous l’accorde, admirer n’est pas le terme approprié actuellement. Toutefois, cela ne change rien à l’acte. Nous sommes pudique, maintenant ? Non. Il y a énormément de choses qui ont changés dans ma vie, c’est un fait indiscutable, mais pas ce détail. Je suis rassurée d’apprendre que tout va bien. Néanmoins, j’ai une petite question à ce bon docteur que j’ai décidé d’apprécier, par intérêt. Quand vais-je expulser ma crevette ? Selon lui, dans plusieurs heures. C’est formidable. Je soupire de déception en réfléchissant à comment tuer le temps. Je sais ! En m’intéressant à la vie sentimentale de mon meilleur ami ci-présent. Je ne perds pas de temps, d’ailleurs. Je l’interroge immédiatement sur sa relation avec cette Clara. Non. Sarah peut-être. Ah oui. Nina. Je savais bien que cela se terminer par un « A ». J’hoche de la tête pour bien affirmer que j’évoque cette actrice, oui. Actrice que je déteste officiellement maintenant que j’apprends qu’elle a préféré privilégiée son travail à son histoire amoureuse. Certes, c’est bien d’être ambitieux, de vouloir réussir mais, pourquoi au prix d’une histoire d’amour ? Demande celle qui a largué son meilleur-ami d’enfance pour faire le tour du monde. Pour ma défense – si défense il doit y avoir à ce propos – j’étais une adolescente. J’ai grandie, depuis.
_ Je suis désolé de l’apprendre, Bren’. Dis-je tout de même sincère. _ Je suis certaine que tu vas trouver bien mieux qu’elle. Beau gosse que tu es.
Je lui rends son sourire malicieux bien que je sois sincère. Je trouve véritablement que mon meilleur ami a énormément de charme.
_ Et je te promets dés à présent de vite plier bagage après la naissance de la petite. Comme ça, je suis certaine de ne pas casser la baraque avec tes prétendantes. Il ne faudrait pas qu’elles s’imaginent que tu héberges la mère de ta fille comme Ross dans « Friends ».
J’éclate de rire à cette association. Le pauvre Ross, tout de même. Non seulement il n’aura pas eu beaucoup de chance avec sa Rachel, mais il n’en aura pas eu d’avantage avec ces prétendantes. Ah et, au cas où la question se poserait, je suis devenue une vraie accro aux séries depuis le début de ma grossesse. Ça m’a bien tenu compagnie les quelques nuits d’insomnies.
_ Noooon. Sérieux ? Fais-je surprise a propos de Carlos. _ La pauvre. Je la plains. Il n’a pas ton charisme légendaire.
Je lui confie avec un clin d’œil. Car, mine de rien, ce n’est pas totalement faux. Carlos est très loin d’être aussi charismatique que notre séduisant vice-président. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Dim 15 Oct - 15:33 | |
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Tout en posant à nouveau ma tête sur le rebord du lit, je fixe ma meilleure amie alors qu’elle apprend que je suis célibataire à nouveau. Depuis qu’on se connait c’est la première fois qu’elle est face à un patron avec une telle place de libre dans sa vie. La fin de sa grossesse m’a permit de ne pas faire paraître les signes de solitude que je ressens d’ordinaire en de telles situations. Je pense même que la compagnie de Lexie au quotidien m’a empêché de me sentir seul et abandonné, de tourner en rond dans ma maison. Ça m’a aussi retenu de sortir afin de me trouver une nouvelle amoureuse mais ça ce n’est pas très grave. Je ne souhaitais pas délaisser mon assistante alors que sa grossesse la limitait de plus en plus. Je souhaitais être présent à ses côtés. Tout comme je souhaite être là aujourd’hui alors que nous en sommes à la toute fin. Je lui souris donc lorsqu’elle m’affirme que je vais trouver mieux. Peut-être bien. Ce n’est pas la première fois qu’elle me qualifie de « beau gosse ». Sauf que dans sa bouche ça sonne presque comme une blague, surtout avec la tête qu’elle me fait juste après. Je ne m’en fais pas trop avec cela, sachant qu’elle a besoin de cette distraction pour oublier qu’elle doit attendre des heures avant de mettre au monde Lana. Alors qu’elle éclate de rire je me redresse quelque peu et je viens m’emparer de sa main avec les deux miennes à présent. L’idée qu’elle quitte ma demeure me donne comme un coup et je me sens aussitôt préoccupé par la solitude nouvelle que cela implique, autant pour elle que pour moi. « Non mais attend, je ne te vire pas ! Tu vas avoir un bébé naissant à ta charge dès ce soir. Tu peux au moins rester encore quelques jours voir quelques semaines le temps de t’habituer à cette nouvelle routine. Je ne vais pas te laisser toute seule alors que tu vas à peine avoir accouché. » Je me calme un peu, réalisant que je sonne désespéré. « Sérieusement, réfléchis à mon offre. Tu es chez toi dans ma maison. Tu peux rester aussi longtemps que nécessaire. Tu ne m’embêtes pas, je t’assure. » Je lui offre un doux sourire pour tenter de paraître convainquant bien qu’une part de moi vibre toujours sous la panique de me retrouver seul demain. « Et puis en cas de besoin, je peux toujours allez chez mes prétendantes. Je ne suis pas difficile. » Oui, une blague de sexe, idéale pour faire valoir son point de vue à une femme en train d’accoucher. Je vous jure. Je tente donc de changer de sujet en usant de Carlos et cela semble fonctionner. Lexie mord immédiatement à l’hameçon et je ne peux que rire face à sa sympathie pour cette assistante. Je ris alors qu’elle me fait un clin d’œil. « C’est peu dire. C’est à croire qu’on engage vraiment n’importe qui pour diriger cette entreprise. » Je reste volontairement vague, juste pour la faire réagir encore une fois. « Carlos et les relations publiques, ça fait huit. Mais bon, juste au cas où, tu crois que je devrais envoyer une invitation pour discuter « relation publique » avec cette assistante ? » Ok, il faut vraiment que j’arrête avec les sous-entendus sexuels, ça détone peut-être un manque chez moi et je sais que Lexie va en profiter pour me le faire remarquer. Tant pis, ça pourra l’occuper durant les cinq prochaines heures au moins alors qu’elle aura LE sujet pour se moquer de moi. Une infirmière réapparaît dans la chambre, me poussant à me redresser. Elle nous demande si tout va bien et elle commence à prendre les signes vitaux de Lexie et de Lana. J’ai l’impression que même si nous avons tout ce temps à tuer, que nous ne serons jamais bien seuls très longtemps. Ce qui se comprend puisqu’en théorie nous ne sommes pas là pour papoter mais plutôt pour voir enfin la binette de la crevette.
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Lun 16 Oct - 19:03 | |
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Je plaisante sans plaisanter quand je lui dis qu’il est un beau gosse. Car en réalité, je le pense sincèrement. Je trouve que Bren’ est l’un des plus bels hommes que j’ai eu le plaisir de rencontrer. Par conséquent, je ne doute vraiment pas qu’il parvienne à se retrouver rapidement une nouvelle petite amie. Néanmoins, cette fois, j’aimerais qu’il mette la main sur une demoiselle réellement faite pour lui. Nina – pour ne citer qu’elle, n’entrait absolument pas dans cette catégorie. C’était une belle fille et… c’est tout. On pourrait croire que je dis ça parce que j’en pince secrètement pour lui, que je ne suis donc plus objective sur ce sujet mais, je peux vous assurez qu’il n’en est rien. Bren’, je le vois véritablement comme un grand frère. De ce fait, comme tel, j’exige le meilleur pour lui. Particulièrement en amour, d’ailleurs, puisque s’il y a bien une chose que j’ai découverte sur lui depuis le début de notre collaboration professionnelle, c’est qu’il a un énorme besoin affectif. Je pense même plus immense qu’une grande partie de la population réunie. J’émets donc rapidement l’idée, sous la blague, de débarrasser le plancher de sa jolie maison face à la mer. Je m’en voudrais que ces prétendantes s’imaginent, comme quasiment tout le personnel de la société où nous travaillons, qu’il m’héberge parce que Lana est sa fille. Enfin, d’un certain point de vue, adopter le rôle de parrain – même non officiel – lui donne se statut de papa que tout le monde voit en lui pour la petite. Néanmoins, ce n’est qu’un titre. Il n’a rien à voir dans sa conception. Non mais écoutez moi. *Rires* Je dis ça comme si j’avais besoin de convaincre un auditoire alors que ce n’est pas le cas. Je sais qui était là au moment de la conception du bébé. Par conséquent, il est plus qu’inutile que je continue de me justifier pour… Bah pour moi, en faite. Non. Ce qui devrait plus me préoccuper est la réaction de Bren’ à cette plaisanterie. Il s’empare à deux mains de la mienne pour me confier promptement qu’il ne me vire pas, ce que je sais, avant de m’énoncer un fait auquel je n’avais pas totalement réfléchie moi-même. Dés ma sortie de la maternité, je ne serais plus toute seule. J’aurais à ma charge ma petite fille et, il a raison, je vais mettre quelques semaines à m’adapter à mon vrai rôle de maman. Seulement, ai-je véritablement le droit de lui imposer les premières semaines difficiles en compagnie d’un nourrisson ? Hum. Je m’interroge. Il y a peu de chance que Lana soit un bébé parfait. Dans le comportement, j’entends. Je vais être amenée à me lever plusieurs fois en pleine nuit pour lui donner à manger, la changer, la réconforter. Mes allers retours entre les étages risquent de le réveiller lui également. Cela ne serait t’il pas gênant ? Hum. Je ne crois pas. Son désespoir d’être seul sonne tellement fort dans ses paroles que je ne crois pas me tromper en me disant qu’il aimerait cette agitation nocturne à un déménagement rapide. Je pourrais prendre le temps de réfléchir à cette offre qu’il me fait, de vivre encore maximum quelques semaines chez lui mais, je ne tiens pas à le contrarier outre mesure. Il essaye de me donner le change en faisant de l’humour sur l’idée d’aller faire ces petites affaires chez ces prétendantes, toutefois cela ne prend pas avec moi. Je lui rends son doux sourire immédiatement, puis lui dit très sérieusement.
_ Comment refuser quand c’est proposé si gentiment. Je lui fais un clin d’œil complice. _ Je reste encore un petit mois, d’accord ? Ensuite, je rentre chez moi. Je lui propose. _ Il faut bien que j’apprenne ce que c’est réellement la vie de mère célibataire, non ?
J’en rie quelque peu pour dissimuler ma tristesse. J’ai toujours su que ce moment viendrait. En neuf mois j’ai eu le temps. Cependant, il y a des choses auxquelles on ne se fait jamais malgré la préparation mentale. Celle de finir ma vie seule avec ma fille en fait partie. Enfin. Bren’ se donne du mal pour m’amuser alors il est hors de question que je me tracasse pour ça maintenant. J’aurais d’autre moment pour me morfondre. D’ailleurs, quelque chose me dit que le baby blues va m’y aider grandement. Je fronce les sourcils à la boutade de Bren’. Je sais qu’il me charrie. Cela ne m’empêche pas pour autant d’entrer dans son jeu en lui demandant, faussement vexée.
_ Comment ça, on n’engage vraiment n’importe qui dans cette entreprise ? Qu’est que cela sous-entends ? Que tu regrettes mes dévoués services aux nombreux postes que tu m’as confié ? Je pourrais presque tourner ma tête à l’opposé de lui, de manière théâtrale. Or, j’ai bien mieux. Je préfère défendre ma place. _ Je ne connais personne d’aussi disposée que moi à être sur tous les fronts, et tu le sais tout autant que moi si ce n’est plus. Je lui offre un sourire affectueux. Je lui assure avoir ainsi comprit que ce n’était que de l’humour. _ Si tu n’as pas peur que Carlos fasse courir la rumeur que tu sautes toutes les assistantes de cette boite, fais, je t’en prie.
C’est lui à la tête de celle concernant notre liaison. Je l’ai su quelques jours avant mon départ pour congé maternité. Quand j’y réfléchie, je me dis que c’est peut-être à cause de moi que cela ait venue. Un jour, alors que j’étais seule dans le bureau de Bren’, il est venu pour le voir. Il m’a proposé qu’on dine ensemble. J’ai refusé au vu de mon état que je cachais encore, à l’époque, mais lui ne l’a pas entendu de cette oreille. Ma fatigue, réelle, ainsi que mon désir de rester seule, tout aussi vrai, l’ont convaincue que je me réservais à Bren’ que – soit disant – je bouffais du regard aux réunions. Je l’observais, nuance. J’ai toujours fais ça avec tout le monde sans qu’il y ait – pour autant – un désir latent. Enfin bref, je suis rappelée à la réalité par l’arrivée d’une nouvelle infirmière. Je lui assure que tout va bien, dans ma situation, avant qu’elle ne prenne les signes vitaux de ma fille comme les miens.
_ Il y a un soucie ? Lui demandé-je intriguée. _ Aucun. Tout est parfaitement normale rassurez-vous madame Storm.
Je lui rends son sourire avant qu’elle ne parte.
_ Oh. J’y pense ! Fais-je soudainement. _ Tu voudrais bien prévenir mes parents et ma sœur que je vais accoucher ? Même si nos rapports sont distants depuis des années, nous nous tenons informés de tout les faits importants de nos vies. _ Mon téléphone est… Merde ! Je l’ai oubliée, quelle cruche ! _ A la maison.
Je soupire. Je me mettrais bien des claques, par moment. L’infirmière revient dans l’entrebâillement de la porte.
_ Hum… Madame Storm ? _ Oui ? _ On me signale que vous n’avez pas amené la valise de maternité que nous vous avions demandé. L’auriez-vous oubliée chez vous ?
Je fronce les sourcils, interrogative.
_ Tu ne l’avais pas mis dans la voiture, Bren’ ?
Je ne m’en rappelle plus. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Mar 17 Oct - 3:18 | |
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Je n’ai pas envie que Lexie se sente forcer de partir de ma maison juste parce que je lui ai avoué que je comptais de remettre à la recherche de l’amour. Je refuse même assez promptement cette idée qu’elle plie bagage dès le lendemain. Je me suis fait à sa présence autour de moi, à ses remarques qui au fond me faisait sourire ou rire même quand je ne le voulais pas. Nous étions des colocataires et nous pouvons le demeurer aussi longtemps que nécessaire. Lorsque je lui ai offert de terminer sa grossesse dans ma maison, je n’ai volontairement jamais mis de date de fin. Tout simplement parce que je savais que ça ne serait pas aussi simple une fois l’arrivée de Lana. Nous n’en n’avons pas vraiment parlé de cela, sauf que sa situation de mère célibataire me préoccupe. Je ne doute en rien de ses compétences, mais cela n’enlève rien au fait que la tâche sera très difficile. Donc si par ma simple présence je peux l’aider à prendre le dessus, alors pourquoi changer ça ? Sa proposition me rassure donc et me convainc que nous sommes sur la bonne voie afin de nous entendre. « Oui, tu as raison. Commençons par un mois et si jamais tu as besoin de plus, ce sera avec plaisir. Lex’ tu es peut-être une mère célibataire, mais tu n’es pas seule. » Je lui souris pour qu’elle se laisse tenter par une bonification à sa proposition. Un mois oui, mais avec une possibilité de prolongement si nécessaire. Que je l’a vois tenter de se pousser en douce ! Cette maison n’est pas une prison, mais elle a déjà beaucoup plus de commodités pour prendre soin d’un nouveau-né. Il ne faut pas cracher là-dessus. J’obtiens ensuite la réaction que j’escomptais et la voir argumenter ne peux que me faire rire. Elle a besoin de ces distractions pour ne pas penser à la douleur et à l’insécurité à venir. Je vais donc être le clown de service, l’oreille des confessions, le bouc émissaire et même l’objet des moqueries si nécessaire. Tout ça pour l’aider, parce que franchement, je ne peux pas avoir d’autres réelles utilités que le support. Je souris à celui qu’elle me fait. « Ah mais carrément. Je devrais te donner une promotion sur le champ. Je pourrais te nommer « directrice des assistantes ». Ça sonne bien ça. Qu’en penses-tu ? » Je grimace un instant. « En autant que tu ne sois pas vendu aux syndicalistes, tu seras top en directrice. Ouais, la plus top des top. » Je beurre épais, mais c’est volontaire. Surtout que le meilleur reste à venir. Lexie affirme que je risque d’aggraver les rumeurs me concernant si je touche à la nouvelle assistante de Carlos puisqu’il est la pire des commères. Franchement, elle n’a pas tort. Mais je ne suis quand même pas pour lui dire ça ! « Si par sauter tu fais référence à cette danse traditionnelle du Pilou-Pilou que tu as tenté de m’enseigner après m’avoir montré certaines de tes photos de voyage en Nouvelle-Calédonie, alors oui je veux bien la sauter comme ça. Pourquoi pas ! Comme ça elle aussi elle va pouvoir se moquer de moi alors que je tente de reproduire les satanés mouvements de cette danse étrange. » Je m’abstiens de toute démonstration, croisant même mes bras sur ma poitrine. Je la regarde toutefois avec malice. « Oh et si nécessaire, je vais personnellement t’envoyer Carlos pour que tu lui apprennes le Pilou-Pilou et si tu veux je peux même être celui qui tient la caméra. L’avantage d’être un big boss s’est d’avoir les adresses email de chaque employé en un clic » Ok, je ne compte pas vraiment exécuter ce genre de vengeance sur Carlos, mais ça peut être fun de se l’imaginer, non ? Si ça peut lui faire fermer sa grande trappe, quoi de mieux ? Une infirmière arrive et je contiens aussitôt mes manigances. J’observe la nouvelle venue alors qu’elle fait son travail puis je me retourne vers Lexie alors qu’une conversation entre les deux s’initie. Lexie songe d’un coup à prévenir sa famille et avant que je puisse ajouter une remarque, elle réalise qu’elle a laissé son téléphone à la maison. « T’inquiète, on peut se servir du mien. Ça va nous permettre de tuer le temps de toute manière. » Alors que je porte ma main à la poche de ma veste pour en sortir mon téléphone, l’infirmière questionne sur la valise de maternité. Et voilà, on a remarqué mon erreur. Je me tourne vers mon assistante. « Oui elle y est. Encore, je veux dire. Je ne voulais pas t’abandonner une seconde fois donc je ne suis finalement pas allé la chercher après ton admission. Mais tu n’as qu’à me donner le ok et je vais vite fait la monter à ta chambre. » J’ai encore une fois peur que si je la laisse seule que quelque chose va arriver. Ce que je peux être parano quelque fois !
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Mar 17 Oct - 23:32 | |
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Je suis d’accord. Au moment où Bren’ et moi avons discutés de notre colocation, pour la fin de ma grossesse, nous n’avons pas soulevé la question de la durée du séjour. Seulement, je pensais que ce n’était qu’uniquement parce que nous ne pouvions pas la définir réellement. Jamais je n’aurais imaginé qu’il tienne autant à ce que je revienne suite à la naissance de Lana. Enfin, je savais bien que Bren’ ne me mettrait pas à la porte aussitôt l’accouchement passé non plus mais, je ne sais pas, je m’étais faite à l’idée que mon départ surviendrait les jours suivants. Ce qui serait normal. Bien que m’imaginant encore fatiguer des contrecoups de l’accouchement, j’aurais de nouveau pleine possession de mon corps. C’était ça, également, la raison de mon emménagement chez mon meilleur ami. Je ne savais plus rien faire toute seule. Vivre chez lui, lui assurait de pouvoir m’aider sans avoir affaire deux cent fois par jour l’allers retour jusqu’à mon pitoyable petit studio. Parlons en de mon petit studio, d’ailleurs. Quand Bren’ la vue pour la première fois, je crois qu’il ne s’attendait pas à ce que je vive dans un si petit trou de sourie. C’est bien simple, même un lit parapluie pour ma fille n’y passerait pas. Néanmoins, il faudra bien qu’un jour j’y retourne. Voir investir dans plus grand. J’y songe. Néanmoins, cela ne sera que lorsque j’aurais pris un rythme avec Lana. Je suis une jeune maman n’oublions pas. Je ne suis pas encore très familière des habitudes d’un nourrisson. Par conséquent, je songerais à l’aspect immobilier lorsque ma situation sera plus stable. Enfin, lorsque j’arriverais aussi à convaincre mon frère de cœur que nous ne pouvons pas éternellement vivre ensemble. Cela serait génial, je ne dis pas le contraire. Cependant, avec moi dans la maison, je sais que sa vie sentimentale va prendre du plomb dans l’aile alors, je nous fixe un délai d’un mois. C’est raisonnable comme période, non ? […] Non. Bren’ parle de commencement dans sa réponse. Cela sous-entends donc clairement qu’il aimerait un peu plus. D’ailleurs, Bren’ me retourne ma fausse boutade contre moi pour finir de me convaincre d’être moins rigide à ce propos. C’est déloyale. Non. Mignon. Il dit exactement les mots que j’ai besoin d’entendre de sa bouche. Que j’ai beau être une mère célibataire, je ne suis pas seule au monde avec le bout ‘chou à venir. Je lui sourie tendrement en serrant doucement sa main.
_ Ne fixons aucun délai, si tu veux. Nous aviserons au fur et à mesure en fonction de comment je m’en sors avec la petite. Lui dis-je avec tendresse. _ Et,… Merci d’être là pour moi. Je sais que je te l’ai déjà dit de nombreuses fois mais je t’aime énormément Bren’. J’ai beaucoup de chance de t’avoir à mes côtés.
Cet homme rendra heureuse la femme digne de lui. Je n’en doute pas. Lorsqu’il aura le bonheur de la rencontrer, bien entendu, car là-dessus, comme Carlos, c’est souvent de beau fiasco. Dans le cas de Carlos, ça se comprend. Ce type n’a aucun charisme, aucun humour, et beaucoup trop de bide. Mais dans le cas de Bren’, c’est injustifiable. Il est le romantisme incarné. Ce même romantisme que j’ai longtemps vomi avant… Non. Interdiction de penser a lui. Surtout lorsque mes raisons d’embauches sont remises en question même avec humour. Je sais que je fais plaisir à Bren’ en entrant dans son jeu mais c’est plus fort que moi. J’ai autant le besoin de l’amuser que lui de m’amuser. C’est sans doute pour ça que nous sommes si complémentaires, si proches.
_ Je pense qu’une promotion en plus de la naissance de ma fille, c’est synonyme d’un super noël, ça. En plus je pourrais donner à mon tour des ordres. Le pied total ! Je plaisante mais, quelque part au fond de moi, j’aimerais bien réellement avoir ce statut de petit chef. _ Syndicalistes, tu dis ? Je lui demande en feintant de ne pas savoir ce que c’est. _ Jamais entendu ce mot là de toute ma vie.
En vrai, je sais que je serais top en directrice. Toutefois, vu les responsabilités que cela demande, je préfère conserver mon petit poste d’assistante. C’est déjà bien suffisamment de travail avec un futur bébé physiquement à charge. J’éclate de rire au souvenir qu’évoque Bren’ au sujet de cette danse : le pilou-pilou. Impossible de parvenir à lui faire retenir les pas comme les faire reproduire convenablement. J’en ai fais pipi tellement j’étais morte de rire devant le ridicule de cette leçon improvisée de danse. Honnêtement, je ne me souviens plus ce qui a fait qu’on en est arrivé à ça mais, c’est sans doute l’un de mes meilleurs souvenirs. J’en rigole toujours autant, si ce n’est plus.
_ Ça, c’est une chose qui m’est réservé : le droit de me moquer de toi lorsque tu danses le pilou-pilou. Donc, désolé, j’annule immédiatement les leçons à venir avec cette assistante. Dis-je toujours hilare. _ Quant à Carlos, pourquoi ce n’est pas toi qui lui apprendrais et moi qui filmerait ? Cela serait nettement plus drôle !
Oh oui. J’imagine déjà les vues sur Youtube, le buzz qui va avec, etc… Non. Attendez. Vous avez crus réellement que je tournerai au ridicule Bren’ ? Impossible. Cela serait juste Carlos pour lui apprendre à ne pas lancer des rumeurs à tout vent. Quoique. Il ne serait peut-être pas fichu de comprendre le pourquoi de mon geste, donc. Je laisse cette drôle d’idée au placard. Surtout que j’ai plus préoccupant à penser avec l’arrivée de l’infirmière. Je crains qu’elle trouve quelque chose d’anormale à nos signes vitaux à moi ainsi que Lana alors que, d’un sourire, elle m’assure que non. Je souffle de soulagement. Puis soudain, je pense à ma famille. Je ne leur ai pas encore annoncée la grande nouvelle ! Je demande à Bren’ de le faire quand je me rappelle avoir oubliée mon téléphone. Hé merde. Je suis déçue jusqu’à ce que mon meilleur trouve la solution : son téléphone.
_ Oui, c’est une bonne idée. Une chance que je connais les numéros par cœur. Je m’apprête à lui donner celui de mes parents tandis que nous sommes de nouveau interrompu par l’infirmière. Elle me demande où est ma valise. Je la croyais dans le coffre de la voiture, avec nous. Bren’ l’aurait t’il oublié ? Il m’assure que non puisqu’elle est toujours dans celui-ci. Il n’a juste pas été la chercher pour ne pas me laisser seule. C’est tellement adorable. Je lui sourie avec douceur. _ Tu peux y aller, rassures-toi. Nous appellerons ma famille à ton retour.
Je sais qu’il n’est pas loin. Je saurais affronter ces quelques minutes de solitudes. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: A very special day [Lexie & Brendon] (#) Mer 18 Oct - 3:14 | |
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Je hoche la tête en signe d’accord. Ne fixons pas de délai, c’est une meilleure idée que de nous imposer des choses et d’anticiper ensuite leurs fins. Lexie doit prendre le temps nécessaire et moi je dois réapprendre à vivre seul. Le temps de me trouver une nouvelle partenaire de vie, quoi. Ce qui normalement ne pose pas trop de problème. Il suffit d’une fois pour briser le sort, toutefois. Bref, pour l’instant, je me concentre sur la femme la plus importante dans ma vie. L’entendre me dire qu’elle m’aime me réchauffe le cœur au plus haut point, tellement que je me sens rougir légèrement. Que ceux qui veulent repartir leurs rumeurs le fassent ! Ce que je ressens pour Lexie n’est pas ce que tout le monde croit. Je l’adore comme la sœur que je n’ai jamais eue. Et je sais que c’est la même chose pour elle. Je viens donc poser un baiser sur sa tempe couverte par ses cheveux. « Je t’aime aussi. Tu es la meilleure assistante que je n’ai jamais eue. » Elle est la seule et elle le sait mais je ne pouvais pas résister à lâcher cette phrase. Je m’éloigne donc de son visage afin de ne pas être un obstacle à l’apparition toujours plus rapprochée de contractions. Lui tenir la main sera suffisant pour ce rôle de soutien que j’ai aujourd’hui. Lorsqu’elle se scandalise quand à ma remarque sur ceux qui sont engagés dans la Société financière, je ne peux pas être plus heureux de la voir autant mordre à l’hameçon. J’alimente donc le tout au point de lui proposer une promotion, celle de la faire directrice des autres assistantes de la boîte alors que techniquement c’est impossible comme poste puisque chaque demoiselle répond à son propre patron et département. Lexie fait partie de la direction générale et l’assistante de Carlos des relations publiques. Même si on voulait les mettre ensemble, les ressources humaines vont nous péter une de ces crises. Surtout parce que ce n’est pas le même salaire, les mêmes avantages sociaux et… pourquoi j’explique tout ça, moi ? Lexie, je dois me concentrer sur Lexie ! Je lui fais un grand geste de la main, très théâtral mais pourtant parfaitement indiqué. « Tu vois, tu es faites pour ça ! » Je l’encourage encore et toujours, poussant nos plaisanteries jusqu’à leur limite. Il le faut si l’on veut tuer le temps et faire passer cette attente et cette douleur en second plan. En parlant de rire, voilà que j’arrive à raviver ce genre de souvenirs agréables en Lexie. L’un des moments les plus embarrassants de ma vie, je dois dire. Mais si ça peut faire partie du plan pour se venger de Carlos et de ses rumeurs déplaisantes, alors pourquoi pas ! Le truc c’est que Lexie décide d’inverser les rôles et que je sois celui qui danse encore et elle qui filme alors que Carlos tente de me suivre. L’idée me fait vivement remuer de la tête en désaccord. « Alors là non, plus personne ne va me faire danser ce truc ! » Pour le bien de tous, il vaut mieux bannir à jamais le Pilou-Pilou de nos vies même si je l’ai évoqué comme un moyen de séduire l’autre assistante. Je ne le pensais pas, alors là vraiment pas ! Je voulais juste faire rire mon amie et au moins ça a fonctionné. Je me laisse distraire par l’arrivée de l’infirmière. Il faut croire que tous ceux qui vont venir nous visiter aujourd’hui ne vont pas s’annoncer. Lexie réalise qu’elle a oublié son téléphone à la maison mais je n’y vois pas là de problème puisque j’ai le mien. Je le sors et le dépose même sur la table à côté, facile d’accès pour la future mère. Comme elle connait mon NIP en bonne assistante qu’elle est, elle n’a qu’à le prendre et appeler qui elle veut bien que je suis d’accord pour être celui qui communique avec sa famille. Nous n’avons pas le temps d’en discuter plus que la même infirmière nous dérange à nouveau. La valise de maternité est toujours dans la voiture, oui je sais. Je ne souhaite toutefois pas réellement partir du chevet de ma meilleure amie. Ce n’est que lorsqu’elle me le demande que je me lève en retenant un soupire. Je lâche sa main. « Ne fait pas de bêtises en mon absence. Je fais au plus vite. » Je lui dis en plaisantant afin de cacher mon inquiétude. Je me décide à partir et je marche rapidement vers l’ascenseur, appuyant trois fois plutôt qu’une sur la flèche qui pointe vers le bas. J’attends en soupirant fortement. Dès que je suis dehors, je me mets à courir vers la voiture. Je sors la valise de là et je la tire en me remémorant son poids. Je fais le chemin contraire avec encore plus d’impatience. De retour dans la chambre de Lexie, je suis soulagé de la retrouver dans l’exacte position que je l’avais laissé. Je vais mettre la valise dans un coin et je reprends ma place, me saisissant de mon téléphone. J’écoute le premier numéro qu’a à me donner Lexie, le composant en simultané. Celui de ses parents. Je pose le téléphone sur mon oreille. Quelqu’un répond après quatre coups de la sonnerie. Un homme.
– Monsieur Storm, c’est Brendon Elder, le patron de votre fille. –Est-ce qu’elle va bien ? Il me demande, soudainement inquiet. –Oui, elle va très bien. Elle est en train d’accoucher. Lana devrait arriver dans quelques heures. Tout va très bien pour le moment. Je l’entends appeler des gens. Je me souviens alors que c’est Noël. Si ça se trouve, toute la famille Storm est réunie en ce moment même. –Passez-la moi, s’il-vous-plaît. Me demande une voix que j’assume comme étant la mère de Lexie. Je regarde cette dernière avec un sourire et je lui passe le téléphone.
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