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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Bad news [Anna & Brendon]

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MessageSujet: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptySam 14 Oct - 19:38


Jeudi le 21 septembre 2017
Je ne pensais pas qu’Anna se réveillerait aussi tôt. Je ne souhaitais en rien la tracasser en réalisant mon absence. Je me suis donc traité de tous les noms en recevant son message texte. Je lui ai répondu des excuses, lui expliquant que j’avais décidé de dormir chez Lexie hier soir. Je lui assure que je compte me mettre en route sous peu. Ce qui est vrai. Le truc c’est que je n’ai pas de voiture, ayant ramené celle de mon amie hier soir et laissé la mienne derrière. Et comme je ne veux pas réveiller mon assistante ou sa fille, je m’empresse de me mettre un peu plus présentable dans la salle de bain. Mes vêtements de la veille n’aident pas à me faire oublier comment je comptais me saouler dans une boîte de nuit. Je me bats avec mes cheveux, abandonnant finalement le combat en grognant. J’appelle un taxi, content qu’ils y en aient en service malgré cette heure matinale. J’attends patiemment son arrivé à l’extérieur, laissant l’air frais terminer de me réveiller. Une fois à bord, je lui indique l’adresse de la boîte de nuit. Le chauffeur hésite une seconde avant de finalement commencer à avancer. Il me dépose un peu plus loin que je ne le souhaitais de mon véhicule, mais cela va faire l’affaire. Je cours presque pour rejoindre ma voiture, content de ne pas y trouver de contraventions. On ne sait jamais. Je me glisse à l’intérieur et m’observe dans le rétroviseur. J’ai l’air d’avoir passé la nuit perdu dans une forêt. Je soupire face à mon reflet et je me décide à démarrer. Je rejoins South Bay en respectant les limites de vitesse. Je ne me fais pas suffisamment confiance en ce moment pour conduire avec mon assurance de tous les jours. Je gare finalement le véhicule dans notre entrée. Je ne perds pas plus de temps et je m’extrais de là aussitôt le moteur arrêté. Je fixe la devanture de ma maison, anxieux à l’idée qu’Anna m’observe peut-être déjà à travers une fenêtre. Je m’avance et je déverrouille la porte d’entrée comme à mon habitude. Dès que j’entre, une vague de stress vient me faire inspirer difficilement. Je voulais signaler à Anna mon arrivée, mais les mots restent coincés dans ma gorge. Je me contente donc de me débarrasser de mes souliers et de progresser dans la maison. Je trouve Anna facilement, étant dans la cuisine. Je m’approche, lui souriant dès qu’elle pose les yeux sur moi. La voir me redonne du courage. « Désolé pour mon apparence. C’est difficile à croire, mais je t’assure que je n’ai pas la gueule de bois. » Je m’approche doucement. « Par contre, je veux bien un café. » J’ajoute en pointant la machine à café qui semble avoir servie récemment. Je continue à m’approcher. Je ne m’arrête que lorsque j’atteins ses bras. Je me permets de l’y emprisonner en douceur, posant ma tête sur son épaule. Je soupire en sentant sa chaleur qui commence à s’imprégner dans mon corps. Elle m’a manqué. Cela ne fait pas si longtemps qu’on s’est vue pourtant et je dois admettre qu’elle m’a manqué. « Désolé encore de t’avoir inquiété. » Je lui répète dans un murmure. Je m’en veux de l’avoir laissé se réveiller sans moi. Je pensais vraiment parvenir à la rejoindre avant. C’était idiot de ma part de le présumer.
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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptySam 14 Oct - 23:10

Assise dans la cuisine, je bois mon café au lait avec le portable posé tout prés de moi. J’attends avec une certaine impatience le retour de mon compagnon qui, bizarrement, a découché la nuit dernière. Je me demande bien pourquoi. Cela ne lui ressemble pas. Même suite a de violentes disputes il ne m’a jamais laissé seule toute une nuit. Dois-je m’en inquiéter ? J’en ai bien peur. Depuis l’accident survenu chez la thérapeute, j’ai le sentiment qu’un fossé c’est creusé entre nous deux. Je commence à me dire qu’il est peut-être plus important que je ne voulais m’en convaincre lorsque l’on s’est vu pour la dernière fois hier. En faite, je me dis que le rendez-vous chez le docteur Cooper n’était peut-être pas une si bonne idée. Certes nous parvenons à exprimer nos douleurs mais, est-ce bien intelligent de le faire si c’est pour nous mener à une séparation ? Je l’ignore. Tout ce que je sais c’est que je n’ai pas envie de perdre Brendon. C’est donc dans cette optique que je quitte ma place pour mettre en pratique l’exercice que la thérapeute nous a donné jusqu’au prochain rendez-vous. Je m’empare de l’un des nombreux blocs notes que je laisse trainer à chaque recoin de la maison, pour inscrire sur une page vierge mes émotions de ce matin. Inquiétude, peur, tristesse. J’essaye de les détailler pour ne pas, se soir, oublier les facteurs déclencheurs de ces sentiments négatifs. J‘ajoute même soudainement : espoir. J’espère que Brendon acceptera de ce plier à cette exercice de discuter calmement des émotions qu’il a lui même ressentie tout au long de la journée. De toute façon, je ne le laisserais pas se dérober. La nuit dernière, nous avions besoin de nous retrouver seul pour réfléchir. Je ne lui reprocherais donc pas d’avoir dormie chez Lexie et Lana. Toutefois, aujourd’hui, il est hors de question que j’accepte cela. Nous avons de gros efforts à fournir autant l’un que l’autre pour retrouver notre connexion du début. Alors que je dépose le bloc ainsi que le stylo, j’entends le moteur de la voiture de mon homme se stationner. Rapidement, je cache mes notes. Je ne tiens pas que nous abordions ce sujet avant l’heure que nous a donné la thérapeute. Je préfère que la journée se passe sans source de stress à ce sujet, comme elle se déroulerait normalement d’ordinaire. Quelque peu nerveuse, je continue de boire mon café en attendant que Brendon me rejoigne dans la cuisine. Je suis déçue qu’il ne m’appelle pas mais, je chasse vite cette émotion lorsque je le vois franchir la cuisine. Il ne me fuit pas, au moins. C’est positif. Je lui rends son sourire alors qu’il se justifie sur sa tenue. Il est vrai qu’elle est débraillée mais, je me suis promis suite à mes sms de ne tirer aucune conclusion. Brendon est sortie avec sa meilleure amie, pour décompresser, c’est tout ce que j’ai à retenir. « Oui. Je t’en sers une tasse tout de suite. » Lui dis-je doucement en quittant le tabouret du bar pour joindre le geste à la parole. Alors que je m’approche de l’armoire, je suis emprisonnée dans ses bras pour une étreinte chaleureuse. Je souffle de bien-être. L’absence de petit mot doux me faisait craindre d’avoir perdu en grande partie son amour alors, ce câlin, il est une bénédiction. Il m’assure que mon homme m’aime toujours autant. Je lui rends d’ailleurs, pendant que je lui déclare avec tendresse. « Ce n’est rien. Tu vas bien c’est tout ce qui m’importe. » Le reste m’est égale. Désormais, cela sera d’ailleurs toujours ainsi. Tout ce qui n’est pas important, qui est potentiellement sujet à dispute, je le laisserais de côté. « Comment vont Lexie et Lana ? » Je lui demande sincère. Je n’ai pas la chance de les voir vraiment en dehors des moments où je dois surveiller la petite, contre rémunération pendant que sa meilleure amie travaille avec lui alors, je suis vraiment curieuse de savoir comment elles se portent toutes les deux. D’ailleurs, je ne fais pas payer sa meilleure amie par envie, hein. C’est elle qui a insisté en me disant que tout travail mérite salaire. Sinon, cela aurait été un plaisir pour moi de garder la filleule de mon compagnon à nos frais.

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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptyDim 15 Oct - 2:10


Anna répond à mon étreinte et la sensation que cela me fait est presque extatique. Je me retiens de pousser la tendresse en un geste porté par le désir. Je viens de rentrer, je ne suis quand même pas pour lui sauter dessus comme un animal. Je serre donc avec plaisir ma compagne, la gardant contre moi jalousement alors que je viens me saisir de la tasse de café qui est prête. Normalement je préfère un peu de sucre dans mon café, mais son amertume actuelle devrait de réveiller. Je bois sans mal malgré ma proximité avec Anna, merci à ma tête et demi de plus haut. Je ne la laisse pas filer, même lorsqu’elle me questionne sur mon amie et sa fille. Je sourie bien qu’elle ne puisse pas le voir. « Lexie va bien. Elle m’a aidé à avoir les idées plus claires hier après la thérapie. J’avais besoin qu’elle me secoue un peu, je crois. » Je porte la tasse à mes lèvres à nouveau et je vais la redéposer sur le comptoir pour enrober Anna de mes deux bras. « Quant à la crevette, Seigneur, elle était tellement adorable. Elle était endormie et elle a insisté pour rester dans mes bras. J’ai essayé de la convaincre d’aller dans son lit mais elle refusait. Je te jure, elle arrive toujours à me faire céder. J’ai donc du dormir moi aussi avec elle. Il va falloir que je lui achète un petit truc pour la remercier de ses câlins magiques. » J’embrasse ma compagne dans les cheveux et je la libère enfin. Je vais reprendre mon café et je vais le poser en face de la place d’Anna. Je marche jusqu’au salon où je me saisis de mon propre ordinateur portable. Nous sommes un matin de semaine et bien évidemment je vais devoir me rendre au travail d’ici les prochaines heures. Je m’installe donc en face de ma compagne et j’ouvre mon ordinateur. En attendant que toutes mes applications s’allument, je lève un regard soucieux en sa direction. « Tu as bien dormis hier ? Je n’ai pas osé te réveiller, tu avais l’air épuisée. » Oui, je suis vraiment inquiet du coup de fatigue qu’elle semble avoir eu. Des fréquents coups de fatigue qu’elle a dernièrement plutôt. Je ne l’ai encore jamais questionné à ce propos mais c’est la première fois que j’assiste à l’un d’entre eux qui semble si important. Je pense que c’est juste les émotions consécutives à la thérapie. Mais tout de même, je préfère m’en soucier au cas où elle-même en serait préoccupée. Je reprends une gorgée de mon café, observant distraitement l’écran de mon ordinateur. Je suis surtout focalisé sur Anna, ne cachant pas mon souci à son égard. Je viens à peine de coller la tasse à mes lèvres lorsque derrière moi le téléphone de maison se met à sonner. Je me lève aussitôt. « Ne te dérange pas, je m’en occupe. » Je dépose ma tasse sur la table et je pars à la recherche du téléphone. Il est sur son chargeur, sur l’une des tables du salon. Je décroche et je perds rapidement mon sourire en réalisant que je ne comprends pratiquement pas ce que mon interlocuteur raconte. Je reconnais sa langue d’expression toutefois. « Un momento. » Je lui dis donc afin qu’il attente. Je reviens à la cuisine, les traits tirés par la confusion. « Anna, je pense que tu devrais répondre. La personne au bout du fil s’exprime en italien et à son ton ça semble urgent. » C’est elle l’experte de nous deux avec cette langue. Je lui tends donc le téléphone avant que l’autre personne ne commence à s’impatienter.
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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptyDim 15 Oct - 4:30


Je me sens bien au creux des bras de Brendon. Je suis même ravie qu’il ne me lâche pas réellement pendant que je lui prépare d’une main la tasse de café qu’il m’a demandé. D’ordinaire, j’y ajouterais un peu de sucre pour le parfaire mais, mon compagnon semble s’en contenter ainsi. Alors j’estime que cela doit lui plaire malgré tout. L’avantage, c’est que ça m’évite de m’éloigner de sa chaleur si réconfortante. Ce qui est étrange puisque je n’avais pas conscience, auparavant, qu’il puisse me manquer autant. Peut-être qu’inconsciemment j’ai sentie son absence ? Je n’en sais rien. J’avoue ne pas avoir réellement de connaissance au sujet du cerveau ainsi que tout ce qui s’y rapporte. Il est préférable que je concentre sur ce que je sais, à cet instant. Que Lexie se porte bien – ce qui est une excellente chose – et qu’elle a put être d’une aide précieuse à l’homme de ma vie. Je suis véritablement heureuse pour lui. D’ailleurs, cela se sent à son intonation de voix. Autant Lexie que Lana ont fait des miracles cette nuit. Je suis ravie que passer du temps en leurs compagnie l’ait rechargé à bloc. « Il faudra également que nous les invitions à dîner prochainement pour les remercier. » Je lui suggère en complément du cadeau, charmante. Cela nous permettra de passer un bon moment ensemble ce qui en ce moment – soyons honnête – n’ait pas un luxe. Je pourrais aussi inviter notre couple d’amis Casey et Miles mais, je ne préfère pas. Comme je l’ai annoncée en SMS à ma meilleure amie, j’ai besoin de prendre un peu mes distances avec ces problèmes pour sortir complètement ma tête de l’eau. Je n’ai pas besoin actuellement d’assister en tant que spectateur à ce que j’ai vécue moi-même il y a sept ans. Je crains qu’assister à un autre désastre marital me rejette aussi vite dans les bras de mes vieux démons tenaces. J’espère que Casey ne m’en tiendra pas rigueur. Quittant à regret les bras de mon homme, après qu’il m’ait embrassé le sommet du crâne, je reprends ma place ou j’ouvre à nouveau mon bloc-notes. Je sais que Brendon n’est pas de nature curieuse. Il sait que je fais des tas de petites listes partout, pour tout. Par conséquent, je notre très calmement les dernières émotions que j’ai ressentie au cours de notre étreinte. Bonheur, soulagement, amour. Une fois encore, je détaille tout de sorte que se soir nous puissions en discuter calmement dans notre lit. Levant mon regard en sa direction lorsqu’il m’interroge sur ma nuit, je le rassure tendrement. « Oui. Dormir aussi longtemps m’a fait beaucoup de bien. » Après, j’ai conscience que dans quelques heures je serais de nouveau dans un état de fatigue préoccupant, il faudra donc vraiment que je songe à consulter pour m’assurer de n’avoir aucune carence. Toutefois, pour le moment, le plus important n’est pas mon état de santé. Ce qui l’est, c’est cet exercice que nous a demandé le docteur Cooper. Il me préoccupe vraiment au point que je ne peux pas m’empêcher plus longuement d’en toucher un mot à mon homme. « Pour en revenir à notre thérapie d’hier. Cela serait bien que tu songes à noter quelques part toutes les émotions de ta journée. Tu sais, pour qu’on puisse en discuter calmement comme elle l’a dit. Je cr… » Je suis interrompu par le téléphone qui sonne. Je m’apprête à aller le décrocher quand Brendon me devance. Je profite de son absence pour ajouter aussi à ma liste ma timidité ressentie à parler de la thérapie. J’en connais sa provenance, toutefois. Elle vient de la peur d’éveiller chez mon compagnon de mauvais souvenirs qui le replongeraient dans le même état qu’hier en fin de journée. Ça aussi, je l’inscris, bien évidemment. Je lève le nez de nouveau de mon bloc quand Brendon me tend le téléphone en m’informant qu’il s’agit d’un interlocuteur italien. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Personne en dehors de ma tante Silvia n’a ce numéro en Italie. Je pose le combiné aussitôt sur mon oreille, intrigué. « Pronto. il s’agit du service des urgences de l’hôpital où je travaillais auparavant. Il cherche à me joindre, justement. _ Sì, sono io. Ce que m’annonce l’homme au téléphone est épouvantable. Je ne peux retenir cette expression. _Oh mio Dio. Avant de m’assurer de l’état de santé de Silvia puisque, malheureusement, c’est d’elle dont il s’agit. _ Come sta facendo? Dans ma tête, j’imagine tout un tas de scénario catastrophe pendant que l’infirmer des urgences m’explique la situation. Tante Silvia souffre d’une pneumonie. _ Okay. J’apprends qu’elle a été prise en charge, et quel est déjà sous traitement à l’heure où il me parle. Bons sang quel heure est t’il dans mon pays ? Je retire mentalement onze heures à l’horloge de la cuisine. Il est plus de neuve heures du soir, là-bas. _ Okay. Bon, le verdict n’est pas si grave bien qu’il soit préoccupant. Il pense que dans quelques jours elle sera de nouveau en pleine forme. Je ne suis ensuite pas surprise d’apprendre que je suis la seule qu’elle ait autorisé le personnel médical d’appeler. Silvia n’a jamais pu pardonner qu’on me tourne le dos pour une petite erreur qui ne serait pas survenu – selon son opinion – sans le comportement déplorable de Sasha. _ Vuoi che me ne vengo? Je demande si elle désire m’avoir auprès d’elle. L’infirmier m’explique qu’elle a dit non mais je ne suis pas convaincue que cela soit judicieux de respecter cette demande. Elle va être affaiblie quelques temps, c’est évident. _ Capisco. Il dit qu’ils m’appelleront si son état viendrait à empirer. _ Grazie, sì, arrivederci. » Je coupe la communication puis dépose le téléphone sur le bar. « C’est au sujet de tante Silvia. » J’annonce à Brendon préoccupée. « Elle a été admise d’urgence il y a plusieurs heures pour une pneumonie. Le personnel hospitalier a essayé déjà de m’appeler cette nuit, heure locale, mais je n’ai pas entendu. Enfin c’est ce que j’ai compris. » Je soupire en me massant le visage brièvement.  

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptyDim 15 Oct - 14:52


Je souris face à la proposition d’Anna. « C’est une excellente idée, j’en toucherais un mot à Lex’ tout à l’heure. » Nous avons déjà eu ce genre de repas tous ensemble par le passé, mais c’était alors que Lana était plus petite, il me semble. Ça fait donc au moins un an que ce n’est pas arrivé. J’imagine donc que nos disputes régulières ont influencés cela également. Mais à présent que je fais tout pour qu’on évite d’en arriver à ce climat de tension, accueillir à nouveau mon assistante et sa fille dans notre maison pour partager un repas me semble une idée parfaite. Je libère donc ma compagne et je me montre un peu plus productif en prenant place à table après avoir récupéré mon ordinateur. Le truc c’est que je me sens toujours préoccupé par Anna et ses coups de fatigue inexpliqués. Elle me rassure à demi en m’apprenant que dormir aussi longtemps lui a fait du bien. Je hoche donc la tête et je n’insiste pas davantage, bien qu’au fond de moi mes craintes ne sont pas apaisées. Je devrais lui dire ma façon de penser, insister pour qu’elle consulte un docteur peut-être. Sauf que j’ai peur d’ainsi mettre de l’huile sur le feu et de causer la naissance d’une nouvelle dispute. C’est la dernière chose que je souhaite. Je laisse donc Anna prendre les choses en main en espérant que son passé d’infirmière suffira à l’alerter si son état venait à se détériorer. Je relève ensuite la tête sous les mots suivants de ma compagne. Il est vrai que j’avais oublié que nous avions cet exercice à débuter aujourd’hui et ce pour la semaine à venir jusqu’à notre prochain rendez-vous avec le Dre Linda. Je vois aussi aisément que cela préoccupe Anna. Elle tient à faire cet effort pour notre couple, pour rétablir la communication entre nous et je ne peux qu’être d’accord avec cela. Je me promets donc de sérieusement m’y mettre dès que j’aurais un moment seul mais avant que je puisse en informer ma conjointe ou écouter ce qu’elle a à ajouter sur le sujet, voilà que le téléphone sonne. Elle s’interrompt et initie un geste pour se lever mais je décide de la devancer, pour ne pas qu’elle se dérange. Je lui offre un sourire pour la convaincre de rester en place alors que je rejoins le combiné. Aussitôt que j’entends la langue italienne au bout du fil, je sais que je dois transmettre cet appel à Anna. Le ton de l’homme de l’autre côté me préoccupe, me poussant à le faire patienter et à donner le téléphone à quelqu’un qui pourra vraiment comprendre ce qui semble pressé. J’observe l’assistante maternelle converser avec l’autre personne en ne cachant pas mon souci. De mon point de vue, je ne peux évidemment pas comprendre ce qui est discuté, même avec les fréquentes interventions d’Anna. Je vois dans son visage une inquiétude apparaître et dans un mimétisme parfait ma propre expression change. Je ne tiens plus au moment de raccrocher et je suis sur le point de questionner l’Italienne lorsqu’elle m’avoue la situation. En entendant que l’appel concerne Silvia, je me retrouve sans mot. Mon cœur se resserre aussitôt. Je crains le pire, j’ai même en tête la peur qu’elle nous ait quitté. C’est plutôt la maladie qui l’afflige et comme si cela était un signal pour agir, je me retrouve à nouveau debout à serrer ma compagne un peu plus fort que précédemment. Je tiens également à sa tante. Je ne l’ai rencontré que quelques fois durant une courte période il y a deux ans. Mais cela a été suffisant pour me faire apprécier la femme qu’elle est. Je me sens donc tout aussi bouleversé par la nouvelle, bien que je sache que ce n’est surement pas comparable à ce que peux ressentir Anna en la sachant malade. Si la pneumonie n’avait pas été importante, je suis certain que le personnel ne se serait pas donné la peine de contacter Anna avec empressement. Je la relâche ensuite pour m’emparer de son visage entre mes deux mains. « Qu’est-ce que tu comptes faire ? » Je lui demande, en sachant qu’elle ne pourra pas rester indifférente à la nouvelle. Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas inclus dans le calcul. Peut-être parce que j’ai conscience qu’elle n’est pas de ma famille et aussi qu’il s’agit d’une période délicate de mon côté pour un voyage. Mais tout de même, nous sommes sensé être une équipe. Je devrais au moins le proposer. Je dois le proposer. « Est-ce que tu veux qu’on se rende à Palerme pour quelques jours ? Le temps qu’elle prenne du mieux. » Voilà, je l’ai dis. J’aurais du le proposer le premier coup. Mon inconscient m’a une fois de plus jouer des tours.
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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptyLun 16 Oct - 20:16



Brendon apprécie mon idée d’inviter sa meilleure amie et sa filleule pour dîner. Je suis contente. Cela fait tellement longtemps que nous n’avons plus organisé aucune soirée de ce genre à la maison, que je prends cela comme un signe que nous sommes sur la bonne voie. Pourquoi ne le faisions nous plus ? Par simple bon sens, je présume. Qui aurait véritablement envie de s’attabler avec un couple se disputant pour tout comme pour rien ? Personne, je présume. Il faut surtout savoir que la plupart de nos connaissances, même si elles n’interfèrent jamais directement dans notre couple, ont tous une sorte de partie pris. C’est à dire ? Que je sais déjà très bien qui tiendrait avec qui si nous leur demandions d’être arbitre. Par exemple : Lexie – puisque nous parlions d’elle justement – prendrait automatiquement la défense de mon compagnon. Ce qui est normal. En tant qu’assistante, meilleure amie dévouée, elle ne va pas changer de camps soudainement. Pour ce qui est de Casey, second exemple, elle tiendrait avec moi. Bref. Tu as compris le principe. Oui. Mais du coup, qui te dis que Lexie acceptera de venir diner en notre compagnie ? Je ne comprends pas. Comme tu me l’as si bien expliqué, cette jeune maman célibataire est la meilleure amie de l’homme que nous aimons pas vrai ? C’est exact. Je présume donc que – tout comme nous avec Casey – Brendon lui raconte sans cachoterie la situation que nous traversons. Oui, et ? Hé bien si elle s’est mise en tête que nous étions une connasse ne le méritant pas, ce qui est possible, il est fort probable qu’elle ne désire pas nous voir au cours d’un diner. Je ne crois pas. Si Lexie bloquait sur nous – comme tu l’avances – Brendon n’aurait pas montré autant d’enthousiasme à mon idée. Il sait qu’il n’y a aucun problème à ce sujet en m’affirmant qu’il lui en touchera un mot, et cela m’arrange bien. J’espère parvenir à me rapprocher plus de son ex-globetrotteuse d’assistante au cours de cette soirée à venir. Je n’ai pas envie de rester, comme ses nombreuses ex, une simple connaissance. Nounou de sa fille c’est déjà être plus qu’une connaissance. Effectivement. C’est une preuve de confiance qu’elle m’accorde. Or, au sujet de Brendon, je ne suis pas certaine qu’elle en fasse tout autant. C’est étonnant que nous ne soyons pas jalouse de cette femme. Je l’ai été, quelques semaines. Puis, après j’ai été obligée d’admettre que mon compagnon ne me mentait pas lorsqu’il parlait d’une relation tout ce qu’il y a plus de fraternel. Il ne regarde pas Lexie comme il me regarde. Il lui porte une grande affection, qu’elle lui rend au centuple, et j’espère bientôt pouvoir prendre une place dans cette petite famille qu’ils se sont crées depuis deux mille douze. Enfin bref. Reprenant place au comptoir après que Brendon m’ait libéré, à regret, de son étreinte. Je note scrupuleusement sur mon bloc-notes, que je sors de sa cachette, les émotions nouvelles que je viens de ressentir. Soulagement. Joie. Espoir, encore. Je suis ravie de constater que les émotions négatives ne surpassent pas les positives. Néanmoins, j’imagine que la fin de journée viendra me dire quel catégorie a le plus dominé ma journée. Alors que je détaille tout ceci, Brendon m’interroge sur les bénéfices de ma nuit sur ma fatigue préoccupante autant que constantes de ces dernières semaines. Je le rassure en lui disant que dormir plus d’heure que d’ordinaire m’a fait le plus grand bien. Toutefois, je sens qu’il est toujours un peu contrarié. Il a beau ne pas me le dire, de peur que je montre les crocs – sans doute, je le lis dans ses yeux. Il est vrai que pour l’heure je ne désire pas aborder ce sujet. Je préfère plutôt me lancer sur l’exercice que nous a donné le docteur Cooper pour la semaine prochaine. Je tiens à ce que nous le fassions sérieusement. Je suis convaincue que cela peut nous aider véritablement même si, hélas, le téléphone m’empêche de le dire à haute voix à l’homme de ma vie par le concours de sa sonnerie. J’imagine que c’est un parent d’enfant voulant s’assurer que je reprends bien le travail dés demain matin. Je me prépare donc à aller prendre l’appelle lorsque Brendon se propose à le faire. Je le remercie d’un sourire. Je reporte mon attention brièvement sur mes notes pour, consciencieusement, inscrire les sentiments éprouvés au cours des derniers instants. La timidité dû à la peur. Elle me semble commune à nous deux dés que nous abordons un sujet dit de potentiel dispute. Pourtant, il n’y autant aucune raison de nous engueuler pour ma santé que pour l’exercice que j’applique ? Pourquoi en avons nous si peur ? C’est une intéressante question que tu poseras à notre thérapeute. Très juste. Je n’aurais pas de réponse dans l’immédiat. D’ailleurs, le fait que Brendon me tende le combiné du téléphone fixe en m’assurant que l’interlocuteur est italien, me dissuade aussitôt d’y réfléchir plus longuement. Je pose celui-ci à mon oreille pour me signaler à la personne à des kilomètres d’ici. C’est un infirmier. Il me cherche personnellement. Je suis inquiète. Une seule personne en Italie à mes cordonnés en Nouvelle-Zélande, Tante Silvia. C’est d’elle qu’il s’agit, justement. J’apprends qu’elle a été admise d’urgence au cours de la nuit, heure locale néozélandaise, à l’hôpital où je travaillais durant des années pour une pneumonie. L’homme au téléphone m’annonce que le médecin est confiant quant au traitement. Selon lui, d’ici quelques jours, elle regagnera sans problème sa maison. Or, cela ne me rassure pas vraiment. En tant qu’ex-infirmière, je sais qu’il faut plusieurs jours pour trouver un bon médicament à une pneumonie. De plus, l’âge très avancé de ma mère de substitution, 73 ans, peut-être facteur a des complications plus sérieuses. Je m’enquiers donc de son désir de m’avoir à ses côtés. L’infirmier me dit qu’elle n’a exprimé qu’un désir qu’on me tienne informé, c’est tout. Hum. Je ne suis pas réellement d’accord à ce propos. Je ne peux pas rester ici à attendre un hypothétique coup de téléphone m’annonçant que son état s’est aggravé. Je vais finir dingue au point de, sans le vouloir, m’en prendre à la personne la plus proche de moi pour des conneries encore plus futiles qu’avant. Non. Il faut une solution à cela. Comme l’homme que j’aime, je tiens farouchement à rester éloigné de tout potentiels conflits. Notre couple n’y survivrait peut-être pas. Un risque trop énorme pour que je l’accepte. Je remercie l’homme au téléphone puis coupe la communication. Je dépose le téléphone devant moi pour annoncer immédiatement la situation. Je ne me voyais pas faire languir mon homme alors que je sais qu’il apprécie vraiment tante Silvia. Je me blottie d’ailleurs dans ses bras, le cœur étreint par l’inquiétude. Bon sang, que dois-je faire ? J’y réfléchie fortement lorsque Brendon redresse mon visage par le biais de ces mains en coupe sur celui-ci. Il me pose, à peu de chose prés, la même question que celle qui tourne en boucle dans mon esprit. « Je ne sais pas. » Je soupire. J’ai deux options qui s’offrent à moi et aucune ne semble me convenir. La première, faire ce que mon instinct me dicte : aller à son chevet à Palerme. La seconde, faire ce que mon cœur m’implore : rester avec Brendon en Nouvelle-Zélande. C’est à devenir chèvre. « Et ton travail ? » Je lui demande inquiète à sa proposition. Non. Je ne peux pas accepter qu’il manque son travail, comme que notre couple essaye de fuir la tempête émotionnelle que nous avons traversé dans des circonstances aussi dramatiques. S’il m’accompagne, le risque que l’on se dispute à bout de nerfs, de fatigue, est autant important qu’ici. Cela serait du suicide sentimental. Je dépose mes mains sur les siennes, en ne le lâchant pas du regard, avant de lui dire totalement bouleversé. « Tu sais combien j’aimerais accepter qu’on y aille tout les deux mon cœur mais, dans notre situation, je doute que les circonstances de ce voyage nous soit favorable. Sur place, nous serons sujet à un important stress, tout les deux – pour ne pas dire moi – , je crains que cela soit facteur de disputes qui viendront toujours plus nous fragiliser. Je soupire. _ Je tiens à ce que nous parvenions à rétablir notre communication passée, sans crainte de blesser l’autre. Seulement, comment mettre en pratique l’exercice du docteur Cooper avec des milliers de kilomètres entre nous, et onze heures de décalage ? » Je suis dans une impasse, piégé. Je ne peux autant me résoudre à laisser Silvia seule que de laisser mon homme derrière moi. C’est impossible que je fasse un choix.

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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptyMer 18 Oct - 1:54


Elle ne sait pas quoi faire. C’est sur que ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Cela implique une certaine logistique en plus d’une dépense d’argent conséquente. Car je connais très bien la solution pour lui éviter de se tracasser ainsi loin de sa tante : réduire la distance à zéro. Anna doit se rendre en Italie pour soutenir et veiller sur Silvia. Et moi alors ? Bah oui, il faut forcément que j’aie un rôle à jouer dans cette histoire. Si je m’exclue d’abord inconsciemment, je me rends rapidement compte de mon erreur. On ne peut pas prendre une décision chacun de notre côté. Il faut le faire à deux. Je me réveille donc, bien que trop tard et je propose que nous allions tous les deux à Palerme pour être auprès de la femme hospitalisée. Je ne prends pas le temps de réfléchir à ce que cela implique pour moi. À ce que ça implique vraiment. Autant je voudrais être dans cet avion pour l’Italie autant je sens que je pourrais regretter de ne pas être à mon bureau. Pourquoi ça ne peut pas être plus simple ? Je ne demande pas la Lune, mais juste la permission de m’absenter sans me sentir coupable. Je devrais avoir cette option, non ? Pour l’instant, je vois dans les yeux d’Anna qu’elle constate la même réalité et je me retiens presque de la faire taire du bout des doigts. Elle doit le dire. Elle vient de le dire. « Je peux peut-être m’arranger. » Mais mon ton est trop empli de doutes. Il est évident que faire une telle demande dans une période de l’année aussi achalandée et en plus à la dernière minute, j’ai beau être le vice-président, je doute d’avoir ce pouvoir. Dans le pire, je vais m’attirer les foudres de suffisamment de personnes pour considérer l’option de me renvoyer, tout comme en 2015. Deux fois à cause de la même femme. La vie est étrange. Ses mains viennent se poser sur les miennes, me ramenant sur Terre. Je plante mes yeux dans les siens, redoutant ce qu’elle aura à m’annoncer. Je sais déjà ce que se sera. Anna est quelqu’un de logique. Elle sait pertinemment que mon idée est irréalisable. Je suis pourtant là à attendre qu’elle m’explique. Ce qu’elle me dit n’est pourtant pas ce que j’avais en tête. Le stress ? Oui, évidemment que nous allons être stressés, tout comme si nous restons ici à attendre des développements. Je fronce les sourcils, pas très sur de comprendre où elle veut en venir. Elle continue et je commence à saisir ce qu’elle affirme. Elle craint que le voyage nous ramenant au lieu de notre rencontre achève notre couple. Je secoue la tête négativement à cette hypothèse. Il est vrai que communiquer risque d’être presque impossible aussi loin, mais on l’a déjà fait une fois. J’inspire un grand coup. « Anna, je ne vais pas laisser le stress ou la distance nous détruire. Je te l’ai dis, je suis prêts à tout faire pour qu’on sorte de la tempête. Et cette malheureuse nouvelle, je pense que c’est une épreuve pour nous tester. Si on la traverse, on va être plus fort. Je sais que tu vas t’inquiéter pour moi si tu me laisses derrière et moi je vais tourner en rond ici sans toi sauf que… la logique est contre nous. Je ne peux pas laisser la Société comme ça. Pas maintenant. Même si je veux vraiment t’accompagner, je ne peux pas. Et ça me donne envie de crier. Par contre, je tiens à ce que tu puisses y aller malgré tout. Tante Silvia a non seulement besoin de toi mais tu as aussi besoin d’elle. Pour ce qui est de la communication et de l’exercice du Dre Cooper, si tu penses que tu vas y échapper. » Je ris, à présent taquin. « On va se fixer un rendez-vous quotidien et on va se parler, lire ce qu’on a noté sur la feuille. La distance ne nous enlèvera pas ça. On va y arriver, mon amour. Je sais qu’on le peut. » Je me tais, laissant plutôt un sourire sincère venir souligner ma confiance. J’ai non seulement confiance en elle, mais en nous aussi. Je refuse que se soit la fin !
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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptyMer 18 Oct - 19:06


Je ne sais véritablement pas quoi faire. Ma tante n’a pas demandé à ce que je la rejoigne en Italie et pourtant je me demande si je ne devrais pas aller contre cette décision. Elle n’est plus toute jeune, tout de même. Si dans le meilleur des cas elle se rétablie aussi vite que ne le pense le médecin à sa charge, dont j’ai totalement oublié de demander le nom, elle aura tout de même besoin d’aide durant les jours suivant sa sortie de l’hôpital. Il y a bien des aides à domicile pour des personnes dans son cas, cela dit. Non. Non. Je ne peux pas la confier à une personne étrangère après tout ce qu’elle a fait pour moi au cours des sept dernières années. Que dis-je ? Au cours d’une grosse partie de ma vie, oui. D’ailleurs, j’apprécie la proposition de Brendon qu’on y aille ensemble. Cela serait réellement super mais, je m’inquiète pour son travail. La place de vice-président n’offre pas autant de possibilité de s’absenter à sa guise sans rendre des comptes. Au contraire. Mon compagnon est autant sur un siège éjectable que n’importe quel autre employé de la société pour laquelle il travaille. S’il n’arrive plus à faire ses preuves convenablement par ma faute, qu’il perd sa place pour moi, je ne me le pardonnerais jamais. Il dit pouvoir peut-être s’arrangeait mais je refuse d’un hochement de tête. Il faut voir la réalité en face. Les risques encourus sont trop importants. Dommage de ne pas être mariés. Hélas, oui. Si je portais le même nom de famille que lui nous aurions la raison imparable pour lui permettre de s’absenter. Seulement, Tante Silvia n’est officiellement rien pour lui donc son état de santé ne sera pas prit en compte pour excuser mon homme. Il va falloir m’y résoudre à partir seule. Je soupire. Je ne veux pas laisser mon compagnon derrière moi. Sa solitude est autant néfaste à notre couple que le stress. Bon sang. Pourquoi les choses ne peuvent t’elles pas être plus simples ? Bien évidemment je sais déjà tout ce qu’il me dit. Je n’en doute d’ailleurs même pas une seconde. Je sais que Brendon veut autant que moi faire les choses de sorte que notre couple se relève plus fort de nos soucies. Toutefois, j’ai peur que cette épreuve que nous impose la vie nous soit fatale. J’ai tellement peu de confiance en moi, en réalité. Si mon instabilité émotionnelle venait à bout de sa propre confiance ? Si ma fatigue me rendait irritable au point qu’il apprécie finalement d’être loin de moi ? Ces questions font échos au constat que me fait mon homme sur mon état lorsque je serais loin de lui. Oui je vais m’inquiéter loin de lui. Oui il va tourner en rond loin de moi. La logique est contre nous, je confirme. Dans un cas comme l’autre, je ne pourrais jamais me satisfaire du choix que je vais devoir me résoudre à prendre. Néanmoins, je sais déjà que Brendon, lui, n’ira pas à Parlerme pour Silvia. S’il y a un départ dans les heures à venir pour L’Italie, cela ne sera que le mien. J’aimerais lutter contre sa volonté de m’y faire partir mais, je n’y arrive pas. Silvia est malade. Je ne peux pas la laisser seule non plus. Je ne peux donc que lui donner raison comme me plier à cette décision qui fait totalement sens. Je rie quelques peu au fait que je n’échapperais pas aux exercices du Docteur Cooper. Comme si j’en avais eu l’intention. « D’accord. » Lui dis-je avec tendresse. « Je vais partir au chevet de ma tante le plus tôt possible et lorsque je serais sur place, tout les jours, nous prendrons le temps sur skype de faire cette exercice. J’ai confiance en nous, mon ange. » Tellement que je lui offre un baiser amoureux pour confirmer nos propos. Nous sommes plus fort que la distance, l’absence, et tout autre chose. Nous nous relèverons plus puissant de cette épreuve. « Mon Dieu ce que tu vas tellement me manquer là-bas. » Je lui souffle, lèvres contre lèvres. Rien que d’y penser, j’en ai la larme à l’œil. Je me défais à regret de notre étreinte pour commencer à préparer ce voyage. « Je vais appeler les parents des enfants que je garde pour signaler que je ne reprends pas le travail comme prévu demain à la première heure. Ensuite, je chercherais les horaires pour le prochain vol en destination de Palerme. » J’espère assez rapidement, tout de même. Je quitte la cuisine pour téléphoner sur mon portable dans le salon. Il va me falloir au moins une bonne demi-heure pour prévenir ces parents que – je pense – ne me confieront plus leurs enfants incessamment sous peu.

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MessageSujet: Re: Bad news [Anna & Brendon] (#)   Bad news [Anna & Brendon] EmptyJeu 19 Oct - 0:42


Anna accepte finalement de partir pour l’Italie et j’ai comme un poids qui s’enlève de sur mes épaules. Moi qui agis d’ordinaire égoïstement, je viens de carrément prendre une décision pour le bien de ma compagne et de sa tante et cela me… soulage ? Oui, je le confirme, je suis heureux qu’Anna puisse enfin songer un peu à elle et se mette de l’avant. Je vais survivre sans elle, bien que je souhaite en secret que son voyage ne s’éternise pas sinon je vais commencer à dépérir véritablement. La séparation temporaire ne va que nous rendre encore plus désireux de la présence de l’autre par la suite. Certes, il va probablement falloir déplacer la prochaine séance de la thérapie, mais je suis sur que dans les circonstances le Dre Linda ne nous en voudra pas. Nous agissons enfin comme un véritable couple, n’est-ce pas un progrès énorme ? Savoir se sacrifier pour l’autre, c’est presque un concept nouveau pour moi. Des deux, c’est Anna qui a le plus sacrifié en deux ans. Elle a laissé son pays, sa famille, son travail et tout ce qu’elle appréciait de Palerme pour venir s’installer avec moi à Island Bay. Non mais je n’ai absolument aucune raison de me plaindre. Je hoche la tête, d’accord pour qu’on s’organise des rendez-vous quotidien sur skype. Même si on doit le faire en pleine nuit, on va se trouver du temps pour nous deux. Le fait qu’elle ait confiance en moi me donne un élan de réconfort alors que je sens l’anxiété de la séparation future se manifester en moi. Je me laisse porter par ce baiser, y appliquant une douceur et une affection incomparable. J’ai l’impression de revivre notre baiser d’adieu d’il y a deux ans, alors que je devais rentrer à Wellington sans elle. Je viens donc la retenir contre moi de mes bras, prolongeant le baiser avec une plus grande passion. Je ne sais pas d’où je trouve la force de la laisser s’éloigner de ma bouche, mais je l’observe à présent qu’elle affirme que je vais lui manquer. Je lutte contre des larmes. Nous sommes si proches l’un de l’autre que je ne peux pas lui cacher. Je remarque également que dans ses yeux qu’il y a aussi des étincelles mouillées. Pas de doute, nous sommes en train de nous dire adieu. Nous ne sommes pas encore à l’aéroport, le billet n’ayant même pas été acheté d’ailleurs. Sauf que j’ai le sentiment que nos cœurs sont en train d’accepter de se séparer après deux ans de vie commune, afin de mieux se retrouver par la suite. « Tu vas me manquer terriblement, mon amour. Mais Silvia a besoin de toi. » Je chuchote donc à la suite de ses paroles. Nous nous défaisons complètement de notre étreinte et je lui souris pour dissimuler la boule de tristesse coincée dans ma gorge. Je hoche la tête alors qu’elle m’indique ce qu’elle compte faire ensuite. Je la suis des yeux alors qu’elle quitte la cuisine pour le salon. Je soupire à moi-même. Pendant qu’elle est occupée au téléphone, je me dirige vers notre dressing room où se cachent nos valises de voyage. Je sors celle d’Anna de derrière tout ce qui s’y trouve devant. Je vais déposer la valise sur le lit et je m’empare ensuite de mon téléphone. Je préviens rapidement mon assistante que je risque d’arriver en retard au bureau. Puis je me mets à chercher à même mon téléphone un billet d’avion pour Palerme. Au bout de cinq minutes, je trouve quelque chose d’intéressant : un vol direct dans sept heures. Je m’approche de ma compagne pour lui montrer. Même si elle est encore au téléphone, j’attends son ok avant de commander le billet. Ça y est, tout est réel. Anna va partir quelques temps en Italie et moi je vais devoir faire des efforts surhumains pour ne pas laisser la solitude me désespérer. À son retour, je sais que tout va enfin changer pour le mieux. J’en ai la certitude.

FIN
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