contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Cette nuit vous allez devenir de vrais rats de bibliothèque, je suis sûr que ça va en cultiver certains. Les livres ont parfois la réponse à tous les mystères, peut-être celui ci ? Tentez, vous verrez bien, c'est votre seul solution pour sortir d'ici : résoudre l'affaire.
Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Mar 17 Oct - 16:53
Capucine adorait cette période de l'année ! Elle pouvait s'habiller comme elle le voulait sans qu'on la regarde de façon étrange puisqu'il n'était pas rare de croiser dans la rue des gens encore plus exentrique qu'elle, allant ou revenant d'un des nombreux évènements déguisé qui émaillait cette saison.
Cette année elle avait décidé de participer à la soirée qui était organisé au manoir des Blake et qui serait le point d'orgue des festivités. Ils avaient organisé un Cluedo à taille réelle. Bien sûr ça lui rappelait un peu le boulot, mais bon, l'ambiance était quand même plus festive.
Dés son arrivé on lui avait assigné un lieu, la bibliothèque et une liste avec le nom de ses partenaires de jeux. Elle avait sourit en découvrant un nom familier, même si finalement, effectivement, cette soirée risquait fort de ressembler à une journée de travail. Mais elle était heureuse de faire équipe avec Gemma. C'était une très bonne enquêtrice, ce qui leur donnait de bonnes chance pour le jeu, même si cette fois sa supérieure ne pourrait pas compter sur les talents informatique de Capucine.
Lorsqu'elle poussa la lourde porte de la bibliothèque et qu'elle découvrit l'endroit, elle en eut le souffle coupé. La pièce était magnifique, couverte de livres du sol au plafond, avec des échelles montées sur rail pour pouvoir atteindre les ouvrages placés sur les rayonnages les plus élevés.
Elle regarda autour d'elle, cherchant ses compagnons de jeu dans la pièce, mais elle ne vit personne. Peut être qu'elle était la première arrivée ? Il faut dire qu'elle était souvent un peu en avance, craignant toujours de passer pour quelqu'un d'impoli si elle avait quelques minutes de retards, et surtout ça lui éviter de devoir entrer dans une pièce déjà pleine de monde... mais là, pour le coup, elle se sentait mal à l'aise, seule dans cette grande pièce à l'aspect gothique.
« Coucou ! » lança-t-elle à la pièce vide, se disant que peut être quelqu'un était assis dans un des grands fauteuil qui lui tournait le dos devant la cheminée « Alors, vous êtes prêts pour cette soirée d'Halloween ? »
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Jeu 19 Oct - 3:55
Envie de rien. Rien. Avec un grand R. Le Néant. Grand N tant qu’à faire pas de jaloux.
"Et il ne connait pas cette écoeurante soif Qui vient sabler la gorge alors que l’on attend Que glisse dans la porte à double capiton L’exécuteur avec ses gants de jardinier, Qui vous ligotera de trois courroies de cuir Si bien que plus jamais la gorge n’aura soif."
Parlez-moi de mort, bouquins de merde. Je jette le livre par dessus mon épaule. Par dessus le dossier du fauteuil. Rien à foutre qu’il se fracasse, se déglingue, s’écrase reliure et se plient/supplient pages. Rien avec un grand R.
Assise en tailleur sur ce fauteuil qui n’accueille que lecteur sagement merveilleux. Le respect des mots ! De la matière imprimée ! De l’ouvrage relié ! Moi ? Mes chaussures ont mis la boue sur l’accoudoir. Baptisé par la terre. L’eau, il l’a dit le monsieur, c’est dans la soif qu’on la supplie. Anathème sur le cuir d’une vache qu’on a sacrifiée au bien-être du lecteur merveilleux. Toute une bibliothèque pour lui. Petit veinard. Nous, pauvres petits malveillants, nous nous partageons la B.U.
Chut ! Silence ! Ne réveillez pas les mots ! Ils dorment sagement dans leurs livres. Merveilleux livres qui forment tapisserie sur les murs de la bibliothèque.
Envie de Rien. La meilleure façon d’être ignorée est de nager dans le sens du courant. Est-ce que je sais le faire ? La question est plutôt, est-ce que j’ai envie de le faire ?
Un fauteuil assez grand pour vous ensevelir, vous faire disparaitre de la surface de la pièce. Théâtre, regarde-nous, tes pantins sont là. Bordel, qu’est-ce que je fais là ? Quand j’entends cette voix dire «Alors, vous êtes prêts pour cette soirée d'Halloween ?» je comprends que j’ai raté l’instant précis où il était nécessaire de faire demi-tour devant la porte de cette bâtisse pour sauver ce Rien et ce Néant.
Qu’est-ce que je fais là, bordel ?
"Il était là fixant le soleil, simplement, Et il buvait l’air du matin."
C’est lui qui le dit, c’est pas moi. Ce que je dis se résume à un mot :
— Non.
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Jeu 19 Oct - 22:50
Caïn avait besoin de se distraire. Il était sur les nerfs avec l'histoire autour de sa fille, Murphy. Kenny, son petit ami, même si personne n'était au courant, n'arrêtait pas de lui conseiller d'aller se distraire un peu, de lâcher ses transactions boursières, ses post-it et d'aller faire un tour. Assigné à une affaire, Kenny ne pouvait pas le rejoindre. Dire que Gallagher était venu en trainant les pieds, c'était un euphémisme. Sa seule envie du moment restait de gueuler après le premier être humain venu pour défouler ses nerfs. Ce soir, le trader se trouvait au Manoir Blake. Même s'il se montrait assez imperméable à la distraction, il devait bien admettre que cette petite surprise, sur fond de jeu d'enquête lui convenait. Bon, bien sûr, il pensait que les indices seraient ridicules et qu'il n'y aurait guère trop de challenge. Comme d'habitude, il entra dans la bibliothèque, non pas avec le sourire, mais avec un air froid et peu aimable, ainsi que des milliers d'à-priori. Il ne prit pas la peine de saluer les deux jeunes femmes présentes et envoya un texto bien cinglant à Kenny, en ne manquant pas de le remercier pour sa si "brillante" idée !
Evidemment, il jouait de mauvaise foi, parce que personne ne l'avait contraint à venir. Il rangea son smartphone dernier cri et jeta enfin un coup d'oeil aux personnes présentes. Il observa Capucine et son intuition se contenta d'en dresser un portrait. Vu l'accoutrement, elle était probablement du genre geek, repliée sur elle-même avec les gens qu'elle ne connaissait pas mais vite volubile avec ceux qui intégraient son cercle d'ami. Elle devait avoir la quarantaine, à la louche. Probablement informaticienne ou programmeuse. L'autre jeune fille était sur le fauteuil. Elle donnait l'impression d'être là en retenue. Il lui donnait à peine la majorité, 18 ans, sans plus. Une gamine qui n'avait probablement pas trop avancé sur sa vie. Etudiante, sans nul doute possible. Caïn la regarda brièvement et ne put s'empêcher de dire à voie haute :
- La joie.
Son ton était posé, calme, mais néanmoins tranchant. Il promena ses yeux sur le reste de la pièce et notamment la magnifique bibliothèque. Caïn remarqua des livres de Dickens, de Christie et même l'Enfer de Dante, avec ses dorures et sa reliure soignée. Il fit une moue admirative.
- Beaux livres ! Si un jour le propriétaire finit sur la paille, il pourra toujours solder ses dettes en les vendant.
Il prit l'Enfer de Dante entre ses mains et le parcourut, en ajoutant :
- Faites-moi signe quand ça commence. En attendant, je vais essayer de ne pas trop m'endormir.
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Sam 21 Oct - 17:31
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Je me présente, je suis le majordome de ce manoir, mais appelez-moi William. Je suis le premier à avoir découvert le corps de notre servante slovaque, le corps inerte étalé sur le billard. Cette mort reste un mystère, mais j'espère que vous réussirez à le résoudre notamment grâce à quelques indices dissimulés ! Peut-être que les plus malins d’entre vous arriveront à mettre la main sur eux. Dans tous les cas, vous êtes les seuls maitres de votre avancée !
○ indice : une cravate tâchée de sang se trouve dans un recoin de votre pièce, à vous d'ouvrir les yeux !
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Mar 31 Oct - 18:13
indice
Un petit rusé a réussi à mettre la main sur le premier indice ? Cette cravate tâchée de sang ne peut qu'appartenir à un homme. D'ailleurs, le sang s'est imprégné dans le tissu et par conséquent a séché. Seriez-vous entrain de tenir dans vos mains un objet du meurtrier ? Je suis sûr qu'un autre indice pourrait nous en apprendre plus.
○ indice : une lettre d'amour froissée et écrite à la main par une femme en voyant l'écriture soignée. Cette lettre est destinée à un certain Harry. Celle-ci parle de dévoiler au grand jour leur amour.
conseil : n'attendez pas après vos partenaires de rp pour avancer dans le jeu, au risque d'attendre longtemps.
Un jeu ! C’est fait pour se divertir. Ils sont là pour cela. Mais le grand type parle déjà de s’endormir ! Et je ne suis pas particulièrement motivée. Qu’est-ce que je fais là ? J’ai suivi le mouvement, la pub qu’en a fait des amis, “C’est l’événement à ne pas manquer”. Mon oeil ! En l’espace d’un rien de temps, mon équipe avait tourné la tête vers l’amoncellement de livres. La voilà la quête au final, trouver LE bouquin qui le passionnerait, trouver celui qu’il cherche depuis des années sans parvenir à mettre la main dessus. L’objet rare. L’objet convoité. L’objet fascinant.
Je me redresse sur mon fauteuil pour un tour d’horizon. Les petites boites remplies de mots ne manquent pas. Une librairie n’en a pas autant. Ou peut-être que si, j’ai du mal à me rendre compte. La différence tient à la taille de la salle remplie du sol au plafond. Vaste mais pas démesurée comme la bibliothèque universitaire qui parfois surprend par le décalage entre la format du bâtiment et le vide de certains rayons. A qui la faute ? A l’utilisateur trop exigent ? Ici l’univers est complètement différent. Une personne, plusieurs sur des générations ont accumulé l’ouvrage qu’ils considéraient comme indispensable à conserver.
Je me rends compte de mon impolitesse et mon manque de respect, effet de l’ennui que je traine. Je me lève et ramasse le livre que j’avais jeté négligemment. Je déplie les pages qui ont souffert dans la chute et le referme m’assurant qu’elles ont repris leur place. Un coup de fer à repasser ne leur ferait pas de mal ! Elles devront se contenter d’un pressage par les ouvrages voisins. Je m’empresse donc de remettre en place le désordre que j’ai causé.
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Ven 3 Nov - 10:08
Capucine fit une petite grimace. Les deux personnes déjà présentes ne semblaient pas super motivées, et Gemma n'était pas encore arrivée. Elle se demandait ce que son amie pouvait bien faire. Elle ne se sentait pas très à l'aise entre la gamine boudeuse qui semblait être là de force et le bellâtre qui ne semblait pas beaucoup plus passionnée.
Même si elle savait qu'elle n'était pas responsable de leur humeur, elle devait bien reconnaitre que le "Non" claquant que la jeune femme lui avait assené quand elle avait demandé si elle était motivée, lui avait fait l'impression d'une claque, dégonflant instantanément son humeur joyeuse.
Elle les regarda l'un et l'autre, ne trouvant rien à rajouter. Le beau gosse attrapa un livre leur demandant de le prévenir quand le jeu commencerait.
Capucine se demanda vraiment ce qu'elle faisait là, avec ses étrangers. Elle fini par se glisser vers un fauteuil un peu à l'écart et s'y laissa tomber. Un bruit de papier froissé attira son attention et elle se releva un peu pour repêcher un morceau de papier coincé entre le dossier et un coussin. Pour s'occuper, elle le défroissa et commença à lire ce qui y était écrit. Elle s'attendait à trouver une liste de course ou une petit message du genre de celui qu'on laisse sur le frigo.
Au fur et à mesure de sa lecture, elle sentit ses yeux s'écarquiller et retrouva son sourire.
"Et bien mon cher, ne vous endormez pas trop vite, je crois que le jeu à déjà commencé" déclara-t-elle au jeune homme en secouant légèrement la missive qu'elle tenait à la main.
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Dim 5 Nov - 22:11
Partir en quête ! Partir à la recherche de... Et bien soyons ce que le lieu nous offre. Partir en quête de l’ouvrage sacré qui va changer ma vie.
Quel rayon ? Bonne question. Encyclopédies. Histoire. Sociologie. Ethnographie. Romans. Je choisis un livre. Au hasard. Parce que ça m’amuse de déplacer l’échelle et d’aller en ponctionner un sur la dernière étagère du haut. Je reste perchée en bout de l’échelle, un bras passé entre deux relons pour ne pas tomber. D’un livre à l’autre, je picore des bouts de récits. J’ouvre les couvertures. Portes de carton épais ou de cuir. Je visite, aléatoire des pages feuilletées.
Voyage. Elle, aux confins de l’Indonésie, vient à la rencontre des coupeurs de têtes.
Voyage. Lui sur un boutre en Mer Rouge transporte une cargaison de contre-bande, d’armes et de haschich.
Voyage. Elle transperce l’Himalaya pour atteindre le Tibet.
Voyage. Moi, aggrippée au mat, en haut, à la vigie, scrutant les étendues océaniques...
Ouais enfin presque ! Moi en haut d’une échelle, faisant de l’équilbre pour feuilleter des livres dans la bibliothèque d’un manoir. Je sais, dis comme ça, c’est tout à coup moins excitant. On fait avec ce qu’on a !
La femme qui avait lancé son euphorique envie de jouer, relance tout à coup l’activité. Je lève le nez de l’ouvrage pour la chercher du regard. Elle agite un papier à l’intention de l'homme.
Voyages Lui. Ailleurs. Elle. Si haut. Elle. Si loin. Nous. Enfermés entre quatre murs, pour quelle aventure ? Murder Party. Halloween aime les morts. Pas moi. J’en ai vu un de trop. Un de trop près. Un meurtre même fictif, ça me gonfle. Non, ça me donne envie de vomir. Alors je m'invite, de gré ou de force, tant pis pour le type s'il voulait acquiescer à la découverte importante de la brave dame.
— Est-ce que c’est une carte aux trésors ? Je veux bien être un pirate et chercher un trésor. C’est plus marrant qu’un assassin qu’on ne trouve pas.
Vérité glaçante de mon vécu.
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Dim 5 Nov - 23:29
- C'est pas le carnaval. C'est Halloween. Il n'y a pas de pirate, ni de trésor. Il n'y a que des morts-vivants, des fantômes, des monstres... ça ne peut pas être une carte au trésor.
Caïn ferma sèchement le livre à la fin de sa phrase. Il ne masqua pas son agacement. En réalité, il n'avait rien contre les jeunes femmes, Noa particulièrement. C'était dans son caractère, d'être sec, hautain et froid. Il n'allait pas changer de personnalité juste pour un évènement mondain, dont plus personne ne parlerait demain. Encore moins en présence d'inconnus, qu'il ne reverrait surement jamais de sa vie ! Il posa le livre là où il l'avait trouvé et s'avança vers Capucine. Il lui prit la lettre des mains, d'un geste net et précis. Au lieu d'en lire le contenu, il fut intrigué par l'odeur. Il la renifla doucement et son visage parut se radoucir. Pas besoin de rentrer plus dans le détail pour savoir qu'elle avait été écrite par une femme. Ce parfum, il le connaissait. C'était celui que portait la mère de sa fille. Les images revinrent en mémoire. Les sourires, les regards complices. Il avait essayé de croire en l'avenir de leur relation mais à un moment, il ne réussissait plus à faire semblant. Certes, il aurait du trouver une autre façon d'agir, ne pas l'abandonner avec le bébé, assumer son rôle de père, tout en lui avouant son homosexualité. Encore fallait-il qu'il parvienne à l'assumer. Même après 14 ans, il n'arrivait toujours pas à le dire, c'est à peine s'il acceptait l'idée d'avoir un petit ami. Il rouvrit les yeux, qu'il avait fermé sans s'en rendre compte et beaucoup moins abrupt il reprit :
- C'est le parfum d'une femme... Et l'écriture aussi...
Tout à sa réfléxion, il commença à lire et comme Capucine, il afficha une lueur d'intérêt pour cette enquête, ce qui le surprit lui-même.
- Intéressant... c'est une lettre de menaces, envoyé par une femme à un certain Harry. Qui était-ce ? La servante elle même ? Harry l'aurait tué pour la faire taire ? Est-ce que ça a un rapport avec la cravate tâchée de sang que j'ai vu accrochée au porte manteau, là-bas ? Je ne pensais pas que ça serait un indice, juste un détail de très mauvais goût du décorateur... Mais ces deux éléments sont peut-être liés... Il nous faudrait d'autres indices.
Nonchalemment, il donna la lettre à Noa.
- Nous avons un mobile, en tout cas. Ou alors, si ce Harry avait déjà une femme, c'est peut-être bien elle qui a assassiné la servante, après avoir appris l'adultère.
Etonnante transformation. Lui qui quelques instants auparavant n'avait manifesté aucun intérêt pour cette énigme, voilà qu'il en était complètement absorbé... et qu'il sociabilisait. Comme quoi, un simple détail pouvait tout changer.
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Mar 7 Nov - 16:55
Capucine faillit avoir un mouvement de recul quand le bellâtre blond s'avança d'un pas décidé vers elle pour lui prendre la lettre des mains après avoir sèchement refermé l'ouvrage qu'il examinait. Il se dégageait de lui une autorité vaguement dédaigneuse. La jeune femme se fit la réflexion qu'elle aurait mieux fait de s'abstenir de venir et qu'on ne l'y reprendrait plus.
Pour elle, cette soirée était sensée être festive. Elle s'attendait à tomber sur des gens partageant cette idée, venus pour passer un bon moment et s'amuser, pas sur une gamine qui semblait aussi heureuse d'être que là que si on venait de lui apprendre qu'elle était condamné à la prison à vie, et à un homme qui semblait déjà penser que tout le monde devait être à ses pieds et obéir à ses moindres ordres.
Elle leva quand même un sourcil dubitatif quand elle vit le comportement de son interlocuteur changer du tout au tout quand il lut la missive. D'un coup, il paru beaucoup moins distant et froid, se lançant dans des suppositions et des théories par rapport à la missive et aux relations qui pouvaient avoir lié la femme qui l'avait écrite et l'homme à qui elle était destinée.
Ce fut lui qui attira l'attention des deux femmes sur la cravate souillée, négligemment suspendu au porte-manteau. Effectivement, Capucine dut reconnaitre qu'elle n'avait pas non plus relevé ce détail, pensant comme lui qu'il ne s'agissait que d'un élément du décors et non d'un indice pour leur "murder party".
"J'avoue que je n'avais pas remarqué la cravate. Effectivement, elle doit être là pour une bonne raison, mais ce qu'il serait intéressant de savoir dans un premier temps, ce serait à qui appartient le sang qui la souille. Si la jeune femme à été étranglé, il est peu probable que ce soit le sien, par contre, il peut s'agir de celui de l'assassin, s'il a serré avec trop de hargne, il a pu se blesser les doigts."
Elle reprit la lettre des mains du jeune homme et l'observa à nouveau. L'écriture était indubitablement féminine mais laissait apparaitre une certaines tension, elle paraissait nerveuse et sèche. Son auteure devait être particulièrement remontée contre le fameux "Harry" lorsqu'elle l'avait écrite.
"Je me demande comment s'appelle le majordome... " dit-elle d'un ton rêveur "Avec ses gants blancs, il lui serait facile de dissimuler des blessures sur ses phalanges. Et il doit connaitre la maison comme ça poche, il lui aurait été facile de commettre son forfait avant de disparaitre dans les couloirs ni vu ni connu." Elle fit la moue avant d'ajouter "En plus, j'imagine qu'être mis en cause par une femme faisant un scandale après qu'il l'eut contrarié ne serait pas forcément bon pour le déroulement de sa carrière. Certains tuent pour moins que ça."
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Mer 8 Nov - 12:49
indice
Cette lettre ne me dit absolument rien, sauf peut-être son destinataire possédant le même prénom que le propriétaire du manoir, à savoir Harry Blake, étonnant ! Je doute vraiment que Monsieur Blake soit infidèle à sa femme, mais que ferait une telle lettre dans le manoir ? D'autant plus froissée. En espérant que le prochain et dernier indice nous fera avancer !
○ indice : une photo cachée dans un livre où une femme et un homme ont l'air d'être très proche. Sur ladite photo, nous pouvons reconnaître le propriétaire du manoir, Harry Blake, mais qui est cette femme qui se trouve à ses côtés, de manière aussi proche ?
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Ven 10 Nov - 1:45
Le matou reprend du poil de la bête pour annoncer la couleur : c’est Halloween ! Pas de pirate qu’il dit, n’empêche qu’il enfile le déguisement de Sherlock Holmes aussi vite et se la joue super détective. Si c’est pas carnaval ça ! Parfum de femme ! Ecriture de femme ! Il nous sort même une cravate tachée de sang en prime. Pfff ! Vas-y, chante nous la Traviata à l’envers en beuglant comme un metaleux pendant que tu y es.
L’homme tend la lettre dans ma direction. Pourquoi ? J’en sais rien, mais je fais l’effort de m’y intéresser. Sans descendre de mon perchoir et sans réfléchir si l’échelle est bien accrochée, je me penche dans le vide pour la récupérer. Mes doigts parviennent à l’effleurer, pas plus, car la petite dame qui l’avait déjà tripotée s’en saisit de nouveau et y va de son opinion. Ouais. Pâle copie de l’agent Carter.
Il avait beau dire ce qu’il veut, monsieur je sais tout, du haut de ma vigie, j’ai une vue d’ensemble sur la bibliothèque. L’idée de chercher des indices je l’accouple avec chercher l’intru. Et y’en a un. J’avais remarqué un truc qui m’avait paru bizarre. Un bouquin à la reliure jaune au milieu de livres portant du noble cuir sur leur dos. Un égaré, mal rangé. Ce qui m’avait amusé tout à l’heure, je le trouve maintenant dans le ton.
— Poussin à tribord cap’tain’
Ils tendent à peine l’oreille, lèvent à peine la tête. Je dois me résoudre à y aller moi-même si je veux assouvir ma curiosité. Me voilà partie pour un déplacement d’échelle pour aller cueillir le citron. En main. Ouvert. Feuilletage. Les pages ont décidé de réduire l’espace entre la vingt-et-un et la cinquante-huit. Elles veulent que je me rende directement ici. Elles me forcent à libérer ce qui se trouve entre la cinquante-huit et la cinquante-neuf. Une photo.
— Si ça peut donner du carburant à vos neurones, y’a ceci.
Je me contente de leur montrer le portrait d’un couple.
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Lun 13 Nov - 11:51
Pendant que Capucine et Caïn examinait la lettre et la cravate en se perdant en conjectures sur l'auteure de l'une et le propriétaire de l'autre, la jeune fille s'était perchée sur une des échelles permettant d'atteindre les rayonnages les plus hautes de la bibliothèque, furetant d'un livre à l'autre.
Soudain son exclamation fait le lever le nez de Capucine de la lettre. La jeune fille a découvert un livre qui n'a clairement pas le style des autres, un ouvrage recouvert d'une jaquette d'un jaune éclatant au milieu des vénérables ouvrages reliés en cuir précieux.
Après l'avoir ouvert, elle leur montra le cliché qu'elle venait de découvrir soigneusement dissimulé entre les pages. Il s'agissait d'une photo d'un couple d'amoureux, en tout cas, c'est ce que l'attitude des deux personnes laissaient penser. Il fallut à Capucine quelques secondes pour remettre un nom sur le visage de l'homme. Il s'agissait du maître des lieux, par contre, la jeune femme qui l'accompagnait n'était clairement pas son épouse officielle.
"Bien Joué !" s'exclama-t-elle "Est-ce que l'un de vous reconnais la jeune femme de la photo ? Est-ce que c'est la victime ?" demanda-t-elle soudaine à nouveau excitée par le jeu. "Pensez-vous que notre hôte pourrait être le fameux Harry de la lettre ? En tout cas, vu l'évidente proximité entre ces deux là, si "Madame" a découvert le pot aux roses, elle n'a pas du apprécier. Est-ce que le meurtrier pourrait être une meurtrière ?"
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Sujet: Re: ○ la bibliothèque (#) Jeu 16 Nov - 1:49
Automne 2017. Le Manoir Blake. Une servante slovaque a été assassinée. Le célébrissime détective, Hercule Poirot, n’étant pas disponible, il fut convier en la demeure où le crime fut perpétré, une bande d’enquêteurs amateurs. Après une recherche méticuleuse d’indices, le dénouement était proche. Alors que je descends de l’échelle pour me retrouver sur le plancher de la bibliothèque, une première théorie s’esquisse. L’épouse du maître des lieux. Mouais. J’ose me lancer dans mon propre récit du meurtre.
— C’est Monsieur Persil, avec le couteau de cuisine, dans la serre. Explications... Le Majordome avait décidé de servir un porcelet au réveillon de Noël, farci de persil dans les naseaux. Le cuisinier avait confié à la servante, munie du couteau de cuisine, la tâche d’aller à la serre lui couper la plante adéquate.
En même temps, je me lance dans une scène théâtrale, mimant les actions à venir...
— Mais c’était sans compter sur ce perfide Persil qui ne pouvait concevoir qu’on outrage son corps pour un porcelet. On ne sert jamais de porcelet pour Noël ! Alors, osant l’incroyable rébellion, d’un revers de tige, il s’empara du couteau et le planta dans le corps de la malheureuse.
Ouais, c’est pas crédible ! On n’est pas à Noël et Monsieur Persil est une plante. Après, il y a bien des poupées tueuses, pourquoi pas un pied de persil ? Je pars dans un fou rire. Tant pis s’ils me prennent pour une débile ou une emmerdeuse. Il était dit au départ qu’on allait s’amuser, alors je me décide à m’amuser. Eux ont beaucoup moins le sourire face à ma prestation. Je hausse les épaules en faisant une moue.
— L’épouse si vous voulez. Par contre j’ai rien compris à l’histoire de la cravate. Sauf si...
Et je me relance dans une nouvelle explication...
— C’est le mari qui entretient une relation adultère. La servante veut révéler au grand jour leur liaison et l’existence du bébé logé dans son ventre. Lui, impossible ! Pour la faire taire, il lui plante un couteau dans le bide. Elle tente de retenir ce sang qui s’échappe d’elle emportant deux vies avec lui. Dans un dernier accès d’énergie, elle se retient à la cravate de l’homme et le supplie, mais il la rejette. Elle tombe. Elle meurt.
Sans conteste, je préfère l’histoire de Monsieur Persil et du cochounnet.