une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Not part of the plan [Anna & Brendon] | |
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Invité Invité
| Sujet: Not part of the plan [Anna & Brendon] (#) Ven 20 Oct - 18:02 | |
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Auckland (Nouvelle-Zélande), 1er janvier 2017, 02:34
Il n’y a pas à dire, c’est un désastre. Ma demande en mariage a été un désastre. Un souper dans un restaurant italien de la ville pour souligner notre première rencontre. Un truc simple, même pas de genou posé à terre, puisque le restaurant était bondé de gens en ce nouvel an et que les serveurs me l’ont catégoriquement refusé. Donc juste une demande comme ça, presque comme une question banale. Et là, le fameux désastre. Pas de oui, pas de non. Juste un profond agacement de la part d’Anna comme si je venais de lui faire la plus mauvaise blague au monde. C’était peut-être le cas. Elle ne m’a pas prit au sérieux. Ensuite, c’était encore plus la galère. Le décompte est arrivé, la folie s’est emparée des lieux, de la ville entière et j’ai perdu le contact visuel avec Anna. Je me sentais mal d’avoir entraîné un tel malaise. Mais je ne pouvais pas l’anticiper. Nous sommes tellement amoureux et ce depuis plus d’un an. Tout va si bien que je pensais que c’était l’étape de progression naturelle. Il faut croire que je me suis trompé. Que je l’ai peut-être même prise par surprise lors de notre voyage. Parce que nous ne sommes pas à Island bay, mais bien à Auckland, ma ville natale. La dernière fois que j’ai mis les pieds dans cette ville, je devais avoir onze ou douze ans. Les souvenirs sont donc déformés dans ma tête, altérés par le temps. J’ai comme un malaise à revenir après autant d’années. C’est pourtant moi qui aie insisté auprès d’Anna pour venir passer le nouvel an ici. Je suis celui ayant accepté l’offre qu’on me proposait. Je ne sais pas quelle mouche m’a piqué pour me donner une telle initiative. Mais je voulais que l’occasion soit spéciale, que nous soyons dans un lieu significatif malgré sa connotation un peu négative dans mon esprit. Je sais que mes parents biologiques résident toujours à Auckland aux dernières nouvelles, tout comme le reste de ma famille d’ailleurs. Mais quelles sont les chances pour qu’on les croise dans les lieux touristiques ou les endroits plus luxueux ? Car je compte bien emmener Anna dans ce qu’il y a de plus beau dans la ville. Pas dans le quasi bidonville où j’ai grandis et souffert. Notre hôtel est même le plus loin possible de cet appartement insalubre. Je suis de retour là où je ne pensais jamais revenir de toute ma vie. Pour le moment ça va. La proximité d’Anna est suffisante pour me contenir dans mon mal intérieur. Je me laisse aussi facilement distraire par les paysages et l’architecture qui n’est pas aussi familière que je le croyais. Je ne suis jamais venu dans cette partie de la ville étant gamin après tout. Donc s’est presque comme si je découvrais Auckland pour la première fois. Nous sommes ici grâce à mon travail. Une sorte de prime d’après ce que j’ai compris. Du coup, tout est payé, en passant de la nourriture jusqu’aux activités organisées pour la semaine. C’était d’autant plus l’occasion d’en profiter alors que nous pouvions avoir tout ce dont nous rêvions. J’ai insisté auprès de la Société pour choisir spécifiquement ce restaurant italien pas très loin de notre hôtel luxueux. Je pensais que tout irais tellement différemment dans ma tête. À la place de célébrer avec ma fiancée, je suis couché dans notre lit de la suite, mon corps orienté dans la direction opposée à ma compagne qui dort à l’autre extrémité. Je doute vraiment qu’elle dorme. Je la connais assez pour savoir distinguer les deux. Elle doit réfléchir tout comme moi au désastre que j’ai causé pour le nouvel an. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas comment réagir. Si je dois parler. Si je dois poursuivre mon silence. Finalement, je soupire et je vais m’assoir dans le lit. « Anna ? » Je l’appelle, ma voix encore fébrile de notre mésaventure du restaurant. « S’il-te-plaît, parles-moi, mon amour. J’ai l’impression d’avoir fait quelque chose de mal et je voudrais arranger les choses. » Je lui supplie presque. Je n’en peux plus de me sentir ainsi coupable sans vraiment savoir ce que j’ai causé de si désastreux chez elle.
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| Sujet: Re: Not part of the plan [Anna & Brendon] (#) Mer 1 Nov - 0:02 | |
| Cette Saint-Valentin, je ne suis pas prête de l’oublier. Un vrai fiasco. Je ne fais d’ailleurs pas que référence au dîner épouvantable que nous venons de passer, en disant cela. Je fais référence à tout ce séjour. Dés le départ je savais que ce n’était pas une bonne idée de venir à Auckland pour célébrer la fête des amoureux. Je ne comprends pas que j’ai pu finir par me laisser tenter. J’ignore même réellement ce qu’il m’a passé par la tête, à ce moment là. Je crois que – encore une fois – j’ai dis « oui » à Brendon pour lui faire plaisir. Or, contrairement à la première fois où je l’ai fais, à notre rencontre il y a bientôt deux ans, là je savais parfaitement que cela se passerait mal. Pourquoi ? Parce que je suis plus distante depuis quelques temps. Mes vieux démons reprennent le dessus. Le plus malheureux là-dedans, c’est que la personne qui trinque se trouve être l’homme qui partage ma vie. Ce n’est pas de sa faute si je me sens coupable de mon adultère passé pour Sasha. Ce n’est pas de sa conséquence si je considère que ne je mérite pas d’être heureuse. Toutefois, je lui reproche presque en me montrant plus irritable, moins affective. En faite, je pense que j’ai acceptée ce voyage dans l’espoir que cela m’aide à redevenir la femme qu’il a rencontrée. C’était plutôt bien parti, d’ailleurs. Enfin, jusqu’à qu’il commette l’erreur de me demander en mariage. A partir de cet instant là, je me suis isolée dans un silence pesant pour ne pas avoir à fournir une réponse. L’idéal aurait été que je dise oui, comme il l’espérait. Or, je ne pouvais pas. Le non. Idem. Alors je me suis tue. J’ai poursuivis mon repas, irrité qu’il cherche à poursuivre la conversation, et en arrivant dans notre suite je me suis couchée très rapidement. Toujours en ne desserrant pas les mâchoires, d’ailleurs. J’espérais que le fait que je fasse semblant d’être épuisée, que je veuille dormir, suffirait à mettre un terme à la conversation que Brendon recherche. Je le comprends. A sa place, moi aussi j’aimerais savoir pourquoi la personne que j’aime le plus en ce monde ne désire pas m’épouser. Ou du moins, fuit ce sujet qui est la suite logique de notre histoire. Or, je n’ai aucune explication objective à lui fournir. Je suis quelqu’un de malade, mentalement. J’ai des troubles que des années de thérapie n’ont pas su soigner. Je ne veux pas qu’il me quitte dés qu’il le saura. Non. J’ai beau me dire que je devrais être seule, malheureuse, je ne peux pas me résoudre à le perdre. Alors, les yeux clos, j’essaye d’adopter une respiration calme pour – au moins – simuler un sommeil profond. Je n’aime pas particulièrement l’idée que nous dormions dos à dos en cette nuit de Saint-Valentin. Toutefois, je ne peux même pas lui offrir mieux. Je suis incapable de le caresser sans être maladivement obsédé par le visage déçu de Sasha, ou encore celui de son ex-meilleur ami durant notre unique rapport. Je sens du mouvement dans le lit. Je n’ouvre pas les paupières malgré la curiosité qui me tenaille le ventre. J’ai peur que Brendon parte. Pas définitivement, bien sûr, mais suffisamment longtemps pour que cette soirée nous soit fatale. Je ne peux pas me résoudre à lui dire « oui » pour nous sauver. Ce ne serait pas juste, pour lui. Bon sang, je ne le mérite pas. Cette pensée m’étreint le cœur. A tel point que je dois me faire violence pour ne pas pleurer lorsque je l’entends m’appeler de sa petite voix. Il désire que je parle. Pire. Il me supplie, presque. C’est affreusement douloureux. Je pousse un profond soupire triste. « Je n’ai pas envie de parler, Brendon. » Que dire de plus ? Rien. Un mot de trop et je pleurerais alors, pour éviter cela, je préfère me taire. Je préfère croire qu’il respectera ce souhait sans insister. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Not part of the plan [Anna & Brendon] (#) Mer 1 Nov - 1:12 | |
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Je regrette terriblement ce qui est arrivé. Je n’arrive simplement pas à dormir en sachant ce que j’ai causé, en réalisant qu’au fond d’elle la femme que j’aime souffre. Elle me le cache, bien évidemment. Elle s’est montrée distante depuis quelques semaines à présent, mais je n’ai pas fait d’histoires. À présent, je rajoute cela à la cause de nos malheurs. J’ai probablement fait quelque chose qui a blessé Anna depuis tout ce temps. Sinon, pourquoi est-ce qu’elle s’éloignerait sans rien me dire de la sorte ? Je suis responsable de tout ce qui peut nous arriver aujourd’hui. Même avant. Je panique intérieurement à cette idée. Au point d’être incapable de tenir plus de trente minutes en position horizontale sans avoir mon estomac qui se comprime et ma respiration qui s’accélère. Je m’assois dans le lit. Je me tourne vers ma compagne. J’observe sa silhouette magnifique étendue sur le lit. Paisible même si elle ne dort pas. Sa respiration est calme. Est-ce que cela signifie qu’elle a réfléchie et qu’elle va me parler si je lui demande de discuter ? Je ne sais pas, mais je dois tenter le coup. Surtout puisque de mon côté je ne peux plus tenir. J’ouvre la bouche avec beaucoup d’anxiété. J’anticipe une réponse négative de sa part. Et si elle ne veut plus jamais me parler ? Si j’ai sans m’en rendre compte convaincue l’italienne de rentrer dans son pays et de me quitter. Qu’au final elle ait réalisé que je n’étais pas assez bien. Qu’elle a perdu son temps avec moi. Je ne pourrais pas le supporter. Je ne dois pas me laisser envahir par ces scénarios, cela va me faire craquer pour de bon et révéler toute l’étendue de ma panique. Je dois faire un effort, réunir mon courage pour me tenir et lui prouver si besoin que j’en vaux le coup. Elle n’a pas quitté l’Italie pour rien. Finalement, sa réponse vient. Une réponse qui n’en est pourtant pas une. Elle ne veut pas parler. Elle a pourtant été vague. Est-ce qu’elle ne veut pas parler ce soir ? Car elle se sent mal, par exemple. Si oui, pourquoi ne pas me prévenir pour que je m’occupe d’elle et lui apporte des médicaments ? Est-ce que comme je le crains tellement elle ne veut plus jamais me parler. J’inspire un grand coup et ma main trouve naturellement sa hanche pour s’y déposer avec douceur. Par pitié, faite qu’elle ne me déteste pas. Qu’au fond, cette situation n’est que temporaire et que demain tout ira bien. Je prie en silence avant de ne pas respecter son souhait et de parler dans un murmure. « Dis-moi quoi faire pour t’aider à vouloir me parler au moins. Je t’en supplie, Anna, je suis perdu. Je ne peux pas rester comme ça. Je ne sais pas ce qui se passe et je me sens terriblement mal. Aides-moi à comprendre et je vais te laisser tranquille ensuite si tu as besoin de quelques jours de repos. » Je me tais. Je tente de trouver la solution. De percer ce mystère qui me ronge et me fait tellement mal. Si seulement j’avais la moindre idée de ce que j’ai pu faire qui l’a rend dans un état aussi inquiétant. Ne me dite pas que s’est finit. Cela ne peut être ce qui est en train de se produire. C’est impossible !
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| Sujet: Re: Not part of the plan [Anna & Brendon] (#) Mer 1 Nov - 4:24 | |
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Je n’ai pas envie de parler. J’ai conscience que ce n’est pas ce qu’il désirait entendre en m’implorant de reprendre la parole, après tout ce temps à demeurer silencieuse, mais c’est ainsi. Je n’ai rien à ajouter de plus au sujet de cette soirée. Elle aurait put être agréable, nous offrir peut-être une nuit d’amour digne de nos débuts, or sa demande en mariage à tout gâcher. Pourtant, le contexte dans lequel il l’a fait était absolument romantique. Le restaurant rappelait à s’y méprendre celui de notre premier rendez-vous, l’ambiance également, seulement ce n’était pas le moment. Existe t’il au moins un bon moment ? J’en doute. Le mal qui me ronge, que je n’évoque pas avec mon compagnon, n’ira pas en s’améliorant, je le crains. Au contraire. Je suis même intimement convaincu qu’il finira par nous éloigner définitivement, et j’ai peur. C’est pour ce motif, également, que je ne réponds pas à cette question fatidique. Parce que je redoute les conséquences qui en découleront. Un « oui » m’entrainera dans un mariage non désiré, qui se soldera sur un nouvel échec. Un « non » provoquera l’agonie de notre couple, qui s’achèvera sur une rupture. Vu ainsi, je pourrais abréger les souffrances à venir pour tout de suite mettre un terme à ce « nous » que j’ai tant aimé mais, je ne peux m’y résoudre. J’aime Brendon. Et c’est parce que je l’aime, justement, que mes vieux démons m’assaillent. Dans ma position de femme infidèle, ayant fait le malheur de mon ex-époux, je ne mérite pas d’être heureuse. Pire. Je ne mérite pas un homme doté d’autant d’attention à mon égard. Normalement, il devrait me délaisser comme je le délaisse. Il devrait se mettre la tête dans le travail comme je mets la mienne dans mon activité de nourrice agrée. Or, il n’en fait rien. Il persiste à vouloir retrouver notre complicité d’antan. Ce voyage, ce dîner, cette demande, ce sont des tentatives. Des tentatives que je fais volontairement échouer pour calmer mes féroces remords. Le plus terrible est définitivement ce sujet qui a crée un immense fossé entre nous. Refuser de répondre à sa demande, par l’affirmatif comme le négatif, c’est cruel. Mais je souffre tellement moi-même de la situation que j’ignore vers qui je suis le plus monstrueuse. Peut-être moi. Peut-être lui. Qui sait vraiment ? Je frissonne légèrement au contact de sa main sur ma hanche. J’espère qu’il n’a pas dans l’idée de me faire l’amour pour résoudre ce différent, car je le repousserais. J’aimerais l’éviter. Brendon s’adresse à nouveau à moi dans un murmure. Je serre les mâchoires, soupire fortement. Je comprends qu’il soit perdu, qu’il ait besoin de réponse, mais cela ne change rien. Je ne désire pas qu’on parle. Je ne désire pas qu’on aborde CE sujet. Il va venir, c’est évident. Il va s’inviter dans la conversation d’apparence anodine, déjà éprouvante pour mon cœur qui m’invite volontiers à me laisser aller à pleurer, et cela se terminera par une dispute. Pourquoi ? Parce que je ne saurais pas m’exprimer autrement que violemment. « Tu ne peux pas comprendre, Brendon. » Je dis d’une voix sûre, en contenant toutefois mes larmes. « Tout ce que je peux te dire c’est que je ne veux pas aborder ce sujet, ni aujourd’hui, ni plus tard, et surtout pas que tu me demandes pourquoi. » Je soupire. « Je veux qu’on oublie tout ça, définitivement. » Ça m’arrache le cœur. L’épouser cela aurait put être magnifique, si j’étais normale. Or, je ne le suis pas. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Not part of the plan [Anna & Brendon] (#) Mer 1 Nov - 12:52 | |
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Je suis désespéré. J’ai terriblement besoin de réponses pour me guider. Seul, je ne vais pas y arriver. Je ne pourrais pas faire face à ce conflit dont je n’ai aucune idée de la teneur ni de l’origine. Je déteste cette position. Celle du type dépassé par les évènements. Je préfère être en contrôle. En ce moment, tout m’échappe. Absolument tout. Anna s’est refermée plus que jamais et voir cette attitude me fait paniquer à un point tel que je crains d’en faire une crise. Là, sur notre lit. Me mettre à angoisser jusqu’à m’en rendre malade. Je ne veux pas tomber dans cet état. Surtout pas. Je tente donc de forcer ma compagne à me parler. Puisque j’agis contre sa volonté, j’en ai conscience. Mais puis-je vraiment faire autrement ? Est-ce que quelqu’un d’autre dans ma situation aurait toléré ce silence sans rien dire ? Sans s’inquiéter à en mourir. Évidemment, je me connais. Je suis une personne sensible, craintive, excessive surtout. Je réagis toujours trop fortement à ce qui m’arrive. C’est à ce demander comment j’ai fais pour devenir vice-président avec un tel handicape émotionnel. La réponse est pourtant simple : être en contrôle. Encore une fois ça revient à cela. Au travail, je le suis. Présentement, non. Je suis loin de l’être même. Et c’est en train de me rendre fou, j’ai l’impression. Je tente donc une seconde fois de faire parler Anna. Je lui supplie de me donner une réponse susceptible de m’orienter pour la suite. Puisqu’elle semble être la seule à pouvoir répondre à cette question. Hors, la réponse qu’elle me donne a plutôt l’effet de me briser. Subtilement, mon cœur est comprimé par cette idée que je ne peux pas comprendre. Que cette situation, que son mal, que tout ce qui est en train d’arriver. Tout ça, dépasse apparemment mes capacités de compréhension. Je suis donc à ce point inutile pour elle ? Pourquoi est-ce qu’elle me pousse volontairement hors du conflit en croyant que je ne suis pas à la hauteur pour le résoudre ? Qu’est-ce qui peut bien être si grave pour que ma présence ne soit plus la bienvenue ? Tellement de questions qui se bousculent dans ma tête et qui encourage la panique à s’installer en moi. Sa voix résonne à nouveau. Elle ferme la porte. Elle ne veut plus jamais en parler et ne veut surtout pas que je lui demande pourquoi. Je suis sans mot. Comment elle peut me demander une telle chose ? Oublier… C’est tout simplement impossible d’oublier cela désormais que je sais que c’est grave au point qu’elle soit l’unique détentrice de l’information. Un secret. Je croyais que nous étions honnête l’un envers l’autre. Je l’ai toujours été de mon côté. Du moins, je tentais de l’être pour que notre couple soit le plus soudé possible. Ce n’est pourtant pas une rupture, non ? Même en lisant entre les lignes, je ne détecte rien de cela. Alors, peut-être qu’elle fait tout cela justement pour ne pas en arriver là ? Aussi insensé que cela puisse paraître, j’ai toujours confiance en cette femme. Refuser de parler est peut-être la seule et unique solution disponible. Je me sens toujours terriblement mal, mais cette fois j’obéis à sa demande. « Peu importe ce que j’ai pu faire de mal, je suis sincèrement désolé, mon amour. » Je retire ma main de sur sa hanche et je viens la tordre misérablement contre sa jumelle. Je sais que malgré tout, je suis à l’origine de ce conflit. Je fais mal à Anna. Il ne peut pas en être autrement.
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| Sujet: Re: Not part of the plan [Anna & Brendon] (#) Mer 1 Nov - 19:11 | |
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Fuir la conversation ne me soulage pas, au contraire. Je me sens toujours aussi mal, si ce n’est plus. La cause ? Mon empathie. Je sais que l’absence de réponse aux questions que cherche Brendon est entrain de le détruire intérieurement. J’ignore jusqu’à quel point, toutefois. Et cela ne me fait pas sauter de joie au plafond, contrairement aux apparences que je lui laisse voir. Je parais détaché, à cet instant. Égoïste, sûrement. Or, je fais ça autant pour notre bonheur que notre malheur. C’est paradoxal, j’en conviens. Néanmoins, je ne trouve pas d’autres issues à ce silence. Brendon ignore à quel point je ne serais moi-même, plus jamais, sereine à ce sujet. Bien au contraire. Maintenant que mes démons ont réussis à provoquer un tel dommage à notre couple, anciennement si heureux, je ne serais plus en mesure d’agir comme si ce n’était qu’un affreux cauchemar. Je l’aimerais, pourtant. Cela me ferait plaisir d’ouvrir les yeux et m’apercevoir que tout ceci n’existe pas, que mes peurs s’amusent à diriger mes songes inconscients pour me faire vivre mentalement les pires scénarios. Or, tout ceci est réel. Je pourrais toujours me pincer pour m’en assurer mais, à quoi cela servirait t’il. J’ai conscience d’être dans le monde réelle, dans cette luxueuse suite pour amoureux. Quel gâchis. Nous devrions être dans notre chambre, à South Bay. Cela nous éviterait de dépenser à tort l’argent qu’a investie la société pour les excellents résultats de leur vice-président. Je soupire, tristement. La main de Brendon quitte ma hanche. Je me sens comme abandonné, tout d’un coup. « C’est moi qui suis sincèrement désolé, Brendon. » Fais-je en réponse à ces excuses. Ce ne sont pas les toutes premières, mais ce sont les seules auxquelles je réagisse. Contre tout attente, je ne l’ai repousse pas avec colère comme je le pensais dés qu’il a commencé à acquérir mon pardon. Non. Je les rejette pour prendre le blâme. Car oui, le seul fautif ce n’est pas lui, c’est moi. Brendon ne pouvait pas savoir que le sujet mariage provoquerait un tel cataclysme. Il était de mon devoir, quand l’occasion se présentait encore, de l’informer que mon expérience passé m’avait rendu frileuse à l’idée de reporter une alliance à mon annulaire gauche à l’avenir. Je n’ai pas été suffisamment sincère, prévoyante. Peut-être m’imaginais-je impossible qu’il veuille m’épouser un jour ? Qui sait ? J’ai tellement une piètre opinion de moi, depuis quelques temps, que j’ai dû la généraliser sur lui. A tâtons, je viens m’emparer de sa main qu’il torture par le biais de sa jumelle. « Ne fais pas ça. » Je lui interdis, d’une petite voix. « Arrête de te faire du mal pour moi. Je ne le mérite pas. » Je suis honnête, au moins. Je ne cherche pas à jouer les victimes dans cette histoire. Je reconnais que je suis le monstre. Je l’ai toujours été, d’ailleurs. Même avec Sasha. Je ne mérite donc pas qu’il se torture autant pour mon cas. « Je sais que cela partait d’une bonne intention, Brendon. » Je lui confie soudainement, la voix étreinte par l’émotion. « Je ne t’en veux pas d’avoir posé cette question. Mais maintenant, il faut passer à autre chose. Allonge-toi. Dors. Demain tout ira mieux. » Je veux y croire. Je veux qu’il y croie. Il est temps qu’on passe à un autre jour. Un qui nous sera peut-être plus favorable que le tout premier de l’année 2017. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Not part of the plan [Anna & Brendon] (#) Mer 1 Nov - 19:42 | |
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Je m’excuse auprès de la femme que j’aime parce que je ne sais pas quoi faire d’autres pour améliorer la situation, si seulement il est possible de l’améliorer. Tout allait si bien pour d’un coup aller si mal. Tout ça sans que j’aie la moindre idée de ce qui a changé. C’est presque frustrant. Mais cette colère, je la dirige envers moi-même. Je suis le responsable, c’est évident. Il ne peut pas en exister d’autre. Pourtant, Anna me prouve justement le contraire en s’excusant auprès de moi. Me voilà à nouveau dans la confusion la plus totale. Cela n’a pas de sens qu’elle s’excuse comme ça. Je pensais avoir saisis un peu de la situation, pour au final me rendre compte qu’elle a raison, je ne peux pas comprendre. Clairement pas. Je sens soudain sa main délicate s’incruster dans celles que j’ai jointes sur mes cuisses. Aussitôt, je me fige. Je la laisse cueillir l’une de mes mains pour la réchauffer. Le geste est affectueux, pas de doute. Il me fait plus de bien qu’elle peut se l’imaginer. Elle vient me rassurer alors que je suis dans le néant, perdu et torturé. Sa présence est donc toujours là. Elle ne va pas partir, malgré l’étrangeté de cette situation qui nous accable. Même si je n’ai toujours aucune idée de ce que j’ai pu faire de grave. Car malgré ses excuses, je ne peux faire autrement que de continuer de croire que je suis le fautif. C’est le seul détail logique dans cette histoire et je m’y accroche donc de façon malsaine, contre les excuses d’Anna. Sa voix résonne. Je ne comprends pas ce qu’elle me demande. Elle ne mérite pas que je me mette dans un tel état d’inquiétude et d’anxiété ? Mais elle connait pourtant l’étendu de mon amour pour elle. Je lui ai démontré à mainte et mainte reprises par le passé. Pas assez, il faut croire. Ce qu’elle ajoute n’est pas non plus logique à mon esprit. Elle n’est visiblement pas fâchée à cause de la proposition de mariage. Elle croit que ça partait d’une bonne intention. Oui, évidemment. Existe-t-il une mauvaise intention à chercher à s’unir à une personne qu’on aime ? Par conséquent, ce n’est pas ce qui la pousse à vouloir taire la discussion. Peut-être que le mariage l’effraie ? Mais c’est ridicule, je ne suis pas quelqu’un de mauvais ou de même repoussant. Jusque là, elle m’a témoigné un amour inconditionnel alors pourquoi tout vient changer d’un coup à cause d’une simple question ? C’est plus que ça, d’après ce que je comprends. Mais j’ai beau cherché, ma confusion ne me permet pas de trouver la vraie explication au problème qui s’est crée entre nous deux. Suis-je donc stupide à ce point pour ne pas voir ce qui saute aux yeux ? Je serre sa main dans la mienne. Elle veut que nous nous couchions car demain les choses iront mieux. Je ne vois pas comment. Le silence ne règle rien. Au lieu de lutter, je laisse mon corps témoigner de sa fatigue. Une profonde fatigue physique mais surtout mentale à la suite de cet évènement qui changera tout. Je m’approche d’Anna, lentement. Je viens déposer ma tête sur son flanc, mon menton appuyé sur la courbe de ses hanches. Je ressemble à un enfant qui colle sa mère. Je l’enrobe doucement de mes mains, en déposant une sur le matelas près de son nombril. Je soupire. Il y a des tremblements dans ce soupire. Je retiens la douleur émotionnelle. Je ferme les yeux. Je ne vais assurément pas trouver le sommeil cette nuit.
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