une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] | |
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Invité Invité
| Sujet: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Jeu 26 Oct - 13:54 | |
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Jeudi le 26 octobre 2017 L’ambiance d’un gala de boxe n’est jamais décevante. Il y a toujours une foule de fans réunie à l’entrée qui s’échangent des paris souvent faramineux. Les « vrais » paris, ceux des gros joueurs disons, ils ont lieu dans loges directement dans l’enceinte. Ces gens-là ne se cachent pas pour témoigner leur favoritisme. De mon côté, j’évite les paris. Surtout parce que je ne suis pas assez passionné ou connaissant par la boxe pour le faire et aussi parce que pour moi c’est avant tout un divertissement et non une bizness. Je fais mon argent autrement et cela me suffit amplement. Il faut toutefois passer l’inévitable nuage de parieurs de l’entrée et pour cela je garde Lexie près de moi pour ne pas qu’elle se fasse entraîner dans une autre direction. C’est pour elle que j’ai demandé à Steven du bureau s’il restait des billets pour le match de ce soir au nom de la Société. Par chance pour mon amie, ça été le cas. Elle fait une obsession ces derniers temps pour ce sport. Elle prétend même avoir eu un affrontement privé avec Liam Drake. Ce même boxeur qui s’apprête à monter sur le ring ce soir pour affronter un certain Poliakov. De ce dont j’ai entendu, ce russe est assez agressif comme boxeur, pour ne pas dire déloyal. Mon cœur me pousse donc naturellement à être du côté de Drake ce soir, surtout en ayant dans la balance ma Lexie qui s’intéresse à ce dernier. Je pourrais presque croire qu’elle en est amoureuse si je ne la connaissais pas autant. Il est clair qu’elle le trouve attirant, comme bon nombre des femmes qui vont assister au match ce soir. Mais je sens qu’il y a plus que cela. J’ai l’impression que ma meilleure amie s’est un peu accrochée à cet homme sans savoir à qui elle avait à faire. Je me garde de lui donner des conseils. Je ne suis vraiment pas le mieux placer pour le faire. De toute façon, elle ne m’écouterait pas. Pas dans son état actuel. Je me contente donc de veiller sur elle comme je le fais toujours, une main sur son dos pour la guider jusqu’à nos places. Nous sommes à deux sections de distance du ring, faisant en sorte que nous voyons bien l’action, mais sans être complètement absorbé par celle-ci. Il doit y avoir facilement vingt mètres qui nous séparent de la première rangée. Mais je ne m’en plains pas. Être aussi près coûte excessivement cher. Nous serons bien là où nous sommes, je crois. Les spectateurs sont déjà presque tous à leur place même s’il doit rester une demi-heure d’attente avant le début du combat. Nous avons donc du passer en frôlant les genoux de plusieurs de nos voisins, nous excusant au passage. Une fois assis, je souffle un peu. Un match est surtout long à cause de son nombre de rounds, des pauses et de l’évaluation des juges pour trancher si nécessaire. Tout de même, chaque moment est intéressant en soit et j’espère donc que nous allons nous rendre à la fin pour obtenir le meilleur de ce match. Parce qu’il y a aussi la possibilité d’avoir un Knockout qui arrêterait tout. J’ignore dans le cas présent qui de Drake ou de Poliakov en serait capable. Il va falloir patienter pour le savoir. Mon attention est attirée par un homme distribuant des boissons à la foule. Je l’appelle pour qu’il s’approche de notre rangée et je me lève pour le rejoindre. Je commande une bière pour moi et un verre d’eau pour Lexie à défaut de mieux. Je ramène le tout à nos places, donnant son verre à mon assistante. « Alors, tu es fébrile ? » Je lui demande, alors que les équipes respectives des boxeurs commencent à disposer le matériel de chacun dans deux coins opposés du ring. Le match ne devrait plus tarder, c’est une question de minutes avant que l’on introduise dans toute leur gloire chaque adversaire.
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 4:55 | |
| 26 octobre 2017. Aujourd’hui, c’est le grand soir. Comme prévu depuis quelques semaines, Bren’ m’a emmené au gala de boxe où s’affronterons Poliakov et Drake. Bien que je lui aie proposé de rester en compagnie d’Anna, qui attend un heureux événement, mon meilleur ami a tenu à y assister en ma compagnie. Je suis surexcitée comme une puce. C’est à peine si je ne sautille pas d’impatience dans la foule des spectateurs qui se bousculent à l’entrée. Contrairement à ce que s’imagine très certainement mon meilleur ami qui se fraye un chemin parmi les nombreux parieurs, je ne suis pas emballée à l’idée d’assister à ce combat uniquement à cause de Drake. Je suis contente de pouvoir le revoir en vrai, c’est un fait, mais au delà de ça je suis surtout ravie d’avoir l’opportunité d’assister à mon second combat. D’ailleurs, pour être honnête, si j’avais fixée un rendez vous avec Drake, je crois que j’aurais annulée à la dernière minute. Oui. Je sais. Il faudrait être dingue pour faire ça mais avez-vous oubliez qui je suis ? Je suis Lexie Storm. Là où d’autres nanas lui demanderaient volontiers de leur faire des trucs cochons, moi je lui demande de me frapper. Alors l’envoyer bouler c’est dans mes cordes. De plus, je ne ferais que respecter le défit que je me suis fixé : lui faire regretter de m’avoir dit qu’il n’était pas intéressé. Au sujet du baiser ? Oh. C’était une simple erreur de parcourt de ma part. Avec le temps, il m’est apparut évident que la fatigue m’avait fait suffisamment tourner la tête pour que je ne me retienne pas de faire ce geste que, je le précise, n’importe laquelle de ces groupies aurait fait à ma place. Puis, quand bien même il y aurait eu une signification particulière, il n’en aurait eu que de mon côté donc, dans un sens, ce n’est pas plus mal que Drake n’est jamais donné de suite. Ainsi, il m’a évité de me prendre la tête pour un défit perdu d’avance. Aucun regret, donc. J’aimerais prétendre que c’est aussi simple or, ça ne l’est pas. Quand je pense à Drake, il m’arrive de ressentir comme un arrière-goût de… d’inachevé. Peut-être cela vient t’il de la façon dont se sont par la suite dérouler les choses ? Dans un premier temps, j’ai évité de fréquenter la salle par peur de devoir lui rendre des comptes. Ensuite, j’y ai remis les pieds à la demande de Bren’ pour me rendre compte que je n’existais toujours pas plus à ses yeux. Tout ça pour finalement, à la fin août, m’entendre annoncer par monsieur qu’il changeait de salle de sport. Ne me demandez pas pourquoi. Le grand Drake n’a pas estimé utile de me le préciser et, n’étant pas suffisamment proche de lui, je ne me suis pas autorisé à lui demander non plus. Je me suis contenté de ravaler cette étrange tristesse qui le serrait la gorge, avant de déserter à mon tour la salle. De toute façon, je n’avais plus d’utilité à la fréquenter. Avec son unique match amical, Liam est parvenu à m’apprendre que m’acharner sur un sac de frappe en pleurant ne servait à rien. Bien au contraire. C’est en mêlant la lionne à la mère que je suis que j’avance. Je pourrais presque l’en remercier si je pensais qu’il en avait quelque chose à faire. Ce qui n’est pas le cas. Guider par Bren’ qui ne me lâche pas une seconde, je regagne notre rangée où je prends place après m’être excusée au personne déjà assise. Nous sommes à l’endroit idéal. Proche du ring tout en ne l’étant pas complètement. Nous ne manquerons rien. Je regarde ma montre pour savoir le temps d’attente qu’il nous reste. Une demi-heure. Ça passera vite. C’est du moins la réflexion que je me fais lorsque Brendon me tend un verre d’eau qu’il vient d’acheter. Je le remercie avant d’en boire une petite gorgée. Je n’ai pas très envie de me remplir la vessie. Je tiens à assister à chacun des rounds.
_ Ah un point que tu n’imagines pas. Je lui réponds avec ce même sourire enfantin que possède ma fille lorsque je lui accorde quelque chose qu’elle aime. _ Depuis que tu m’as dis que Steven avait encore des places, j’ai hâte d’être là. D’un regard je constate que je ne suis pas la seule dans cet état de fébrilité. _ Tu n’imagines pas la sensation que c’est d’être au cœur d’un ring. On se sent puissant. C’est un peu comme le mec dans le film Titanic quand il crie à la proue du paquebot qu’il est le maitre du monde ou un truc comme ça. Neuf mois de grossesse cela donne largement le temps de devenir cinéphile. _ Hé bien c’est la même chose, mais en mieux.
Pour moi, du moins. Soudain je me laisse aller à imaginer le plaisir que cela doit être d’entendre une foule acclamée son prénom alors qu’on se prépare à mettre au tapis son adversaire. Cela doit être génial. Je sourie un peu bêtement à cette image que j’ai dans ma tête, un rêve irréalisable, puis me ressaisie pour lui demander avec douceur.
_ Et toi, futur papa, tu es sûr que tu n'as aucun regret d’avoir accompagnée ta folle d’amie à un match de boxe ?
Depuis qu’il sait qu’Anna attend leur premier enfant, Bren’ est collé à elle. Pour tout vous dire, j’ai même été surprise qu’il tienne à ce point à m’accompagner malgré ce détail de poids. D’ailleurs, je ne manque pas de le taquiner sur une petite manie qu’il a adoptée depuis l’annonce.
_ Car dans le cas contraire, tu le sais, je ne t’en voudrais pas que tu tiennes à rentrer chez toi pour couvrir le ventre d’Anna de bisous.
Je rie quelque peu à ces mots. En réalité, je trouve ceci totalement mignon. J’aurais bien aimé avoir les mêmes petites attentions lorsque j’attendais Lana. Enfin. On ne refait pas le passé. Jamais.
@Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 14:08 | |
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L’excitation d’avant-match se ressent dans la foule qui afflue rapidement. Mais je ne pensais pas retrouver la majorité de cette vive émotion chez mon assistante. Je me tourne même vers elle avec un sourcil arqué. Cette passion soudaine pour la boxe, j’ai l’impression de ne jamais l’avoir vu venir chez elle. Même si cela fait quelques fois à présent que mon amie me la confirme. La métaphore qu’elle utilise pour justifier son excitation n’aide pas vraiment à calmer l’anxiété qui refait surface dans mon corps. Je m’inquiète pour Lexie. Plus que d’ordinaire, je veux dire. Et ce depuis ce fameux jour où elle est rentrée en taxi à moitié morte. Bon, j’exagère, mais la vision qu’elle m’a offerte ce jour-là m’a terrifié. La découvrir si mal en point, si souffrante. J’ai retenu cris et larmes alors que je tentais de savoir qui l’avait blessé de la sorte. Sa réponse a été comme une insulte. Elle s’est battue sur un ring de boxe avec Liam Drake... Pourquoi m’aurait-elle menti ? Elle n’a aucune raison de me mentir. J’aimerais bien la croire d’ailleurs, sauf que cela semble trop pour moi. C’est inconcevable qu’elle ait demandé à être frappé de la sorte et inconscient de la part d’un boxeur professionnel de lui infliger un tel traitement. Elle a eu de la difficulté à bouger durant presque une semaine nom de Dieu ! On ne demande pas cela consciemment ! Du coup, je lui refuse toujours cette version des faits et je vois bien que cela la déçois. Cela me déçoit moi-même de ne pouvoir accepter ce qu’elle me dit comme vrai. Ma panique pour sa sécurité est trop grande pour m’offrir ma logique habituelle. Je viens donc inconsciemment passer mon bras sur ses épaules pour l’enrober de ma protection. C’est un peu comme si j’avais peur que chaque personne autour de nous puisse s’en prendre à elle. Je fais passer cela avec un sourire. « Ah bah je vais te sortir plus souvent si c’est pour te mettre dans un tel état. » Je me moque tout en ignorant le fait que j’ai envie de la serrer plus fort contre moi pour la préserver de toute violence potentielle. Appelez cela comme vous voulez, la force de l’amitié, mon instinct paternel naissant, peu importe ce que s’est, c’est vraiment chiant. Parce que c’est incontrôlable et que cela fait en sorte que oui j’ai accepté d’être loin de ma compagne enceinte pour veiller sur Lexie. Je ne suis pas pour autant ici par obligation. Je voulais y aller de base. Juste que depuis son retour d’Italie, Anna a changé ma vision la vie en transportant désormais dans son ventre une petite crevette. J’ai donc été partagé aujourd’hui entre mon désir de protéger la mère de mon enfant ou celui de protéger ma meilleure amie. J’ai calculé dans ma tête pour choisir celle qui avait le plus de risques pour sa vie. La gagnante est Lexie. Je viens donc coller ma tête contre la sienne. « Premièrement, tu n’es pas folle. Deuxièmement, je t’avais promis de t’accompagner et je tiens mes promesses. » Je dis tout en fixant le ring qui est à présent libre de monde. C’est sur le point de commencer. Lexie joue à la tentatrice en me rappelant à quel point j’aime être affectueux avec le ventre de ma compagne depuis que je sais ce qu’il contient. Je me sens rougir un peu. « Je vais me rattraper en rentrant, ne t’inquiète pas pour ça. » Je me contente de lui dire. Aussitôt la fin de ma phrase, les lumières de la vaste salle s’éteignent. La foule se tait progressivement de son bourdonnement de paroles. Ma main vient serrer un peu plus fort Lexie. Puis une voix forte se fait entendre pour annoncer l’évènement de ce soir. L’un de côté s’éclaire pour d’abord accueillir le visiteur : Poliakov. Il reçoit une quantité décente d’applaudissements et d’acclamations. Je l’observe avec attention. Il ne salue pas la foule. Il semble déterminer à rejoindre le ring. J’ai comme un mauvais pressentiment. Puis la lumière le délaisse pour passer à l’autre côté. On présente Drake. Aussitôt, la foule est en délire et j’en sursaute presque. Il entre les poings dans les airs, l’air victorieux presque. Il sautille légèrement. Soit par excitation, soit pour s’échauffer. Puis, il rejoint le ring à son tour. Le centre s’éclaire et l’arbitre apparaît. Les deux combattants se positionnent dans leur coin respectif. Tout le monde est fébrile à présent. Je me penche vers Lexie. « Je te paris un dîner chez Sam que Drake gagne. » Je lui glisse à l’oreille. Oui, j’avais dis que je ne pariais pas et c’est vrai. Je ne paris pas d’argent. Mais des repas dans notre resto préféré à tous les deux, ça j’ai le droit d’en parier autant que je le veux.
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 18:25 | |
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Ma passion pour la boxe paraît nouvelle aux yeux de Bren’. Pourtant, elle ne l’est pas. Je ne lui en ai juste jamais parlé auparavant. Pourquoi l’aurais-je fais ? Je n’y consacrais même pas mon temps libre. Je regardais bien quelques matches à la télévision, à l’occasion, mais cela n’avait aucune importance à être abordé entre deux sujets de conversations. Au contraire. Sa vie sentimentale m’a toujours paru plus palpitante. Qu’est-ce qui a changé cette année ? Honnêtement, je l’ignore bien moi-même. Je crois que ce hobbie a reprit ces droits lorsque Bren’ m’a proposé d’assister au premier gala. J’étais tellement contente de pouvoir assister réellement à un combat de boxe que, progressivement, mon engouement endormi depuis des années est réapparu. Car oui. Contrairement aux apparences, ce n’est pas une soudaine lubie de ma part. Déjà du temps de l’adolescence j’adorais regarder des combats de boxe à la télévision avec mon père. Je collectionnais d’ailleurs tous les posters de mes champions préférés, à l’époque. Vous m’auriez vu les encourager dans le salon. *Rires* Une vraie cinglée. Je me rappelle encore de ma mère m’hurlant de rester polie quand j’insultais l’adversaire de mon boxeur préféré, tandis que mon père lui riait aux éclats. J’étais sa digne fille, à ce moment là. Ensuite, je ne l’ai plus jamais été. Qu’importe ce que je pouvais dire ou faire pour plaider ma cause, mon paternel ne me regardait plus avec ce regard brillant de fierté. *Soupir*. Non. Il est préférable que je ne songe plus à tout ça. Jamais. Les émotions négatives qui découlent de ces souvenirs seront des fardeaux. Je préfère me centrer sur le présent et plus particulièrement la remarque de Bren’ qui me prend dans ses bras. Bien que je lui sourie, je sais que son geste est tout sauf uniquement tendre. Depuis mon combat amical avec Drake – auquel il ne croit toujours pas – mon meilleur ami est devenu hyper-protecteur. Je sais pourquoi. Il a peur de me retrouver dans le même état que cette soirée de juin dernier. Or, cela ne se reproduira plus. Je n’ai pas l’intention de remonter sur un ring pour affronter un boxeur, même amateur. Je désirais une petite leçon de vie pour réveiller la sauvageonne qui sommeillait tout au fond de moi, je l’ai obtenu. Je n’ai plus grand intérêt à demander à qui que se soit de me ruer de coup, y compris le grand Drake en personne. D’ailleurs, je ressens une forme d’impatience en pensant soudainement à lui. J’ai hâte de le voir. Pourtant, cela ne fait pas si longtemps que ça que nous nous sommes parlés la dernière fois mais, ça me semble être bien plus loin. Je suis ravie que Bren’ me confirme que je ne suis pas folle. Je le suis également pour sa promesse qu’il tient. Toutefois, je crois bon de lui préciser avec douceur.
_ Les choses ont beaucoup changés depuis le moment où tu m’as fais cette promesse. J’aurais compris que tu préfères rester avec Anna. Elle est enceinte, après tout. Ce n’est pas rien. _ Je n’en doute pas une seconde.
Fais-je amusée au sujet des bisous à venir sur le bidou de l’Italienne. J’espère pour elle que c’est agréable. Sinon, à long terme, il se peut bien qu’elle devienne irritable. Enfin je ne leur souhaite pas car ils reviennent de loin tout les deux. Ce serait dommage qu’il perde à nouveau l’harmonie qu’il vienne à peine de retrouver. Les lumières s’éteignent enfin. Je sens mon cœur battre à un rythme endiablé au fur et à mesure que la foule se calme pour assister à la présentation des boxeurs. J’attrape la main sur mon épaule de Bren’. Je la serre comme une enfant surexcitée serrerait la jupe de sa mère. Je ne prends pas la peine d’applaudir l’invité, Poliakov. Il ne m’intéresse pas. Je suis plutôt concentrée sur l’arrivée de Drake qui attend son tour pour rejoindre le ring. Il me faut un grand self-control pour ne pas trahir l’émotion qui m’étreint soudainement : de l’inquiétude. Poliakov n’a pas l’air d’être un tendre. J’ai peur que Liam ne sorte pas aussi victorieux que tout le monde, y compris moi, le souhaite. Lorsque la foule l’acclame, je reste calme. Je n’ai pas le cœur à crier son nom, l’applaudir. J’ai de plus en plus un mauvais pressentiment. C’est con, hein, mais je n’arrive pas à me persuader que tout va bien aller. Je comprends mieux Bren’, à cet instant. Je lui lance un furtif regard. Je suis sincèrement désolé de l’avoir mit dans cet état depuis ce fameux soir. Vraiment. Le combat va bientôt commencer. Mon meilleur ami propose un pari sur la victoire de Drake. Un dîner chez Sam, notre restaurant préféré.
_ Et s’il perd ?
Je lui demande plus angoissée que je le voudrais. Oui. S’il perd. Qu’est-ce qu’il se passera ? @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 19:23 | |
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Alors que nous sommes légèrement cachés par l’ombre ambiante, toute la lumière disponible étant réservée pour le ring en plein centre, je vois les yeux angoissées de ma meilleure amie. Sa voix craque un peu. Cela ne lui ressemble pas du tout d’agir de la sorte, surtout que je devine qu’elle ne fait pas référence au pari que je viens d’instaurer sur le résultat du combat. Qu’arrive-t-il lorsqu’un boxeur perd ? Je me laisse un instant distraire par la réunion des deux combattants en plein centre du ring, séparés par l’arbitre qui tient leurs gangs respectifs immobiles. Ça va commencer. Plus que quelques secondes. Plus rien ne peut arrêter ce match de se produire. Pas même l’angoisse de Lexie. Je me tourne enfin vers elle. Je lui souris pour la rassurer. « S’il perd, il va perdre des points au classement, rien de plus. Ne t’inquiète pas. » Je sais que ça ne va pas calmer son inquiétude. Je le sais avant même de prononcer les mots. J’entre-ouvre la bouche pour tenter d’ajouter autre chose mais soudain une cloche résonne dans nos oreilles. Je me tourne vers le ring. Le premier round a débuté. J’inspire donc profondément et je viens me coller à Lexie pour la rassurer physiquement à défaut d’arriver à trouver les bons mots. Poliakov est peu mobile, il garde les poings bien solides dans les airs, observant son adversaire qui bondit sans cesse. Les opposants se jaugent, comme à chaque début de combat. Inutile de se ruer sur l’autre, de se fatiguer dès le départ. Il y a de nombreux rounds à couvrir. Les secondes passent sans qu’aucun coup ne soit porté. Puis, plus rapide que mon œil peut le capter, Drake attaque. L’autre bouge à peine, mais le coup l’a clairement atteint. L’américain tente une nouvelle approche mais il reçoit plutôt un violent jab sortie de nulle part à la tête. Mon cœur s’arrête, la foule cesse de respirer. Drake recule d’un pas. Il secoue la tête. Puis, il avance pour contre-attaquer mais la cloche sonne la fin du premier round. C’est mauvais. Poliakov l’a gagné. J’évite de regarder Lexie, mais je frictionne machinalement son bras. Les deux adversaires retournent dans leur coin, prennent eau et conseils de leur entraîneur. Drake est opposé à nous, faisant en sorte que nous ne voyons que son dos tatoué. J’aurais aimé apercevoir l’expression sur son visage, si son habituelle détermination avait été ébranlée. La cloche sonne à nouveau. Round deux. Les combattants reviennent vers le centre en sautillant. Directement, le russe est agressif. Il pousse son opposant dans un coin mais avant d’en être coincé Drake se libère habillement et attaque le flanc de l’autre qui se plie faiblement vers l’avant à la suite du choc. Les deux ne se lâchent pas. L’un comme l’autre attaquent, esquivent et endurent avec une force qui me laisse sans voix. Au fil des rounds, Poliakov est le dominant. C’est à partir du round huit que les choses se compliquent. Dans un coup direct au visage, Drake tombe au sol. Aussitôt, l’arbitre se retrouve à genoux à côtés de lui. Mais pas pour l’aider. Pour compter. Compter jusqu’à dix et après s’est finis. La foule hurle, c’est une vraie cacophonie. Je n’arrive pas à retirer mes yeux du russe qui sourit pour la première fois. Après neuf secondes, l’arbitre s’arrête. Drake se relève. Je recommence à respirer. Deux autres rounds ont lieux par la suite, sauf que Poliakov ne rencontre plus aucune résistance de la part de son adversaire. Il le frappe et le fait saigner avec acharnement. À la fin du round dix, Drake s’écroule à nouveau. L’arbitre recommence à compter. « Reste à terre. » Je murmure, en espérant que Lexie n’a pas entendu. Rien n’arrête cette fois l’arbitre d’arriver à dix et je ferme les yeux. Drake a perdu par knockout et la foule est en train de huer. Je continue à m’accrocher à Lexie, me sentant étrangement mal pour elle. L’entraîneur de l’américain va l’aider à se relever et à l’amener dans son coin alors que l’arbitre annonce le vainqueur, qui n’est pas célébré par la foule en colère. Je me détourne de Drake lorsque son entraîneur lui retire son protège-dents et qu’il se penche en avant pour cracher rouge. Je regarde Lexie. « Est-ce que ça va ? » Je lui demande, mais la foule enterre ma voix. Je secoue donc mon amie pour qu’elle me regarde.
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 20:30 | |
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Je ne saisie pas vraiment ce qu’il m’arrive. J’ai vu de nombreux combats de boxe par le passé, dont un vrai avec Drake en début d’année, je devrais être comme tout le monde en cet instant : exalté. Or, je ne le suis pas. Pourquoi suis-je aussi angoissée ? Au bord des larmes ? Ce n’est pas moi sur le ring ! Pourquoi j’ai peur comme si c’était moi qui affrontais ce Poliakov ? […] Je l’ignore. Tout ce dont j’ai conscience c’est que même en ayant conscience de tout ça, je n’arrive pas à me sortir de cette état presque léthargique. J’observe avec beaucoup trop de concentration les boxeurs au centre du ring. Je ne détourne même pas ne serait-ce qu’une seconde le regard vers Bren’ à la réponse qu’il me fournit. Je sais que Drake ne risque rien d’autre que perdre des points, des places au classement, mais cela ne me rassure pas d’avantage. Quand la cloche résonne pour signaler le début du premier round, je regrette amèrement d’être là. Je préférerais être chez moi – avec ma poupée dans les bras – pour assister à tout sauf à ce combat. Bren’ a beau tenter de me rassurer – me réconforter, même – en me serrant contre lui, je n’arrive pas à contrôler les tremblements de mon corps. Putain. Qu’est ce qu’il m’arrive ? Suis-je malade ? Je n’ai pas le sentiment d’être fiévreuse, pourtant. Je transpire bien un peu mais ce n’est que parce que l’ambiance est pesante, étouffante. Je n’éprouve d’ailleurs aucun plaisir familier à voir Poliakov et Drake s’échanger des coups. Je ressens plutôt un profond mal être qui me donnerait presque l’envie de bondir sur mes jambes pour quitter cet endroit en courant. Je n’en fais rien, malgré tout. Je reste docilement assise sur mon siège pendant que Bren’ me frictionne le bras dans un geste se voulant réconfortant. Ça ne marche pas. Mon cœur bat toujours à un rythme effarant. Ma respiration est de plus en plus anarchique. Je serre d’avantage la main de Bren’, la coupant surement de sa circulation sanguine, lorsque Poliakov assène un violent jab à la tête de Drake. Je ferme les yeux brièvement. Je sens une soudaine furieuse envie de nicotine s’insinuer dans mes veines. Il y avait bien longtemps que cela n’était pas arrivé. Depuis bien avant la conception de Lana, je pense. J’essaye de la faire passer en buvant une grande gorgée de mon verre d’eau que je broie presque dans ma main. Les rounds se suivent, ne se ressemblant pas. Plus le combat avance, plus Drake est en position de faiblesse. Plus JE suis en position de faiblesse. Je ne contrôle absolument rien de cette émotion si bizarre qui m’étreint. Au contraire. Elle prend le dessus, s’impose à mon être. Lorsque Drake tombe au round huit au sol, j’ai le sentiment de faire un malaise. Je ferme les yeux pour ne pas voir la suite. J’entends la foule lui hurler de se relever. Je me répète à moi-même. « Ne te lève pas. Ne te lève pas. Ne te lève pas. » Mais ma supplique ne reçoit pas une réponse favorable du champion. Il poursuit le combat. J’ouvre mes yeux pour le découvrir presque dans le même état que moi lorsque j’ai déclarée forfait. Or, mes blessures n’étaient rien. Mon adversaire n’était pas aussi coriace que le Russe. Je me berce lentement. Je vais finir chez les dingues. Il faut que ça s’arrête. Il faut que je parte. Mais je veux tellement voir Drake victorieux que je tiens bon. Je tiens bon au delà des coups qu’il se prend, du sang qui gicle. Je grimace de douleur pour lui. Au dixième round, c’est finit. Drake s’effondre au sol. Je lâche un hoquet d’angoisse. Je vide cul sec mon verre pour étancher ma soif, puis écrase le gobelet dans ma paume. L’arbitre déclare Poliakov vainqueur par K.O. La foule le hue. Pour ma part, je continue de fixement suivre du regard Drake. C’est comme si le monde autour de moi disparaissait de plus en plus. Ce ne sont que les secousses de Bren’ qui me sortent, enfin, de ma léthargie. Je l’observe, déboussolée. M’a t’il parlé ? Je n’en sais rien. Tout ce dont j’ai conscience c’est que j’ai besoin de m’assurer que Drake va bien. Seulement, Bren’ ne me laissera pas le rejoindre, pas si je lui dis de but en blanc. Il me faut une excuse.
_ Je dois aller aux toilettes. Lui dis-je promptement. _ Attends moi au parking, d’accord ?
Je me défais de son étreinte, sans attendre son accord, pour quitter la rangée avec précipitation. Je me faufile dans la foule, que je bouscule au passage, en direction des vestiaires que je repère grâce aux divers panneaux d’indications. C’est interdit au public. Je jure mentalement. Tant-pis. Je brave les interdits. Je profite de la cohue générale pour franchir la sécurité. Je me hâte à quitter leur potentiel champs de vision pour ne pas me faire repérer. Au détour d’un couloir, non loin d’eux, je découvre la porte de ce fameux vestiaire. J’inspire un grand coup en m’en approchant. Le poing fermé, j’hésite à taper sur celle-ci. Ce n’est que le besoin grondant de savoir que Drake va bien qui m’encourage à toquer trois fois sur celle-ci. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 20:57 | |
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En amenant Lexie à ce gala de boxe, je ne pensais vraiment pas que nous serions tous les deux aussi affectés par le déroulement du match et surtout pas sa conclusion. Je souhaitais sincèrement que Liam Drake, celui pour lequel mon assistante semble avoir développé une étrange obsession, l’emporte contre cet adversaire russe. Je le voulais vraiment. Mais j’ai comme eu ce drôle de pressentiment avant le début du combat et il faut croire que je ne me suis malheureusement pas trompé. Comme j’aurais aimé mieux me trompé. Le boxeur américain est dans un sale état, couvert de sang et ainsi replié dans son coin du ring. Je n’ose même pas imaginer la douleur qu’il doit ressentir en ce moment. Autant physique pour les coups qu’il a reçus que psychologique pour la défaite qu’il doit à présent porter sur les épaules. Je m’inquiète en priorité de Lexie. Tout le long du match elle a été crispée, nerveuse, je pensais même qu’elle allait faire une attaque de panique à un moment. Je regrette vraiment de l’avoir conduit jusqu’ici si c’est pour la mettre dans un tel état de nervosité. Je tente donc de savoir si elle va bien à la fin de l’affrontement pour la ramener au plus vite chez elle puisqu’elle ne va vraiment pas bien. Je vois du coin de l’œil qu’on est en train de bouger Drake hors du ring et je suis soulagé qu’on s’occupe de lui. Je dois faire de même avec ma meilleure amie et au plus vite. Sauf qu’au moment de lui demander de quitter avant que la foule se rue vers la sortie, elle se lève brusquement. Elle m’annonce qu’elle va aux toilettes et se sauve à travers les rangées. « Lexie, attend ! » Je lui hurle pour la dissuader de partir sans moi. Je crains que la vue du sang l’ait peut-être rendu malade, qui sait. Elle doit avoir un urgent besoin de vider le contenu de son estomac. Peu importe, je ne peux pas la laisser comme ça et juste retourner au parking en attendant qu’elle finisse. « Lexie ! » Je l’appelle à nouveau, même si je sais qu’elle est trop loin pour m’entendre. Je me lève donc prestement à mon tour et je tente de suivre le chemin qu’elle a emprunté. Dommage pour moi, elle n’est déjà plus en vue. Je grogne donc et me saisis de mon téléphone portable. Je tente de l’appeler. Trois fois de suite. Mais elle ne décroche pas. Je commence à paniquer. Les toilettes, je dois retrouver les toilettes. Tout en continuant à l’appeler sur son téléphone, je me mets à chercher l’endroit. Lorsque le les trouve enfin, il y a une file épouvantable. « Merde ! » Je m’exclame. Je demande à plusieurs des demoiselles qui en sortent si elles ont vues une femme correspondant à la description de Lexie. Personne apparemment. Tant pis, je me ferais jeter dehors pour ça ! J’entre dans les toilettes des dames et j’appelle Lexie, provoquant la colère des femmes à l’intérieur. Je m’excuse en rougissant et tente à nouveau le nom de mon assistante. Aucune réponse. Ni verbale, ni téléphonique. Là, je suis en train de sérieusement paniquer. Je pense au pire. Elle a peut-être été enlevée cette fois. Je sors des toilettes et je cherche quelqu’un pouvant m’aider tout en faisant mon possible pour ne pas céder à la crise de nerfs. Je vois finalement un homme aussi grand que moi, mais au moins trois fois plus large. Un agent de sécurité. Je me lance dans sa direction.
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 21:14 | |
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Tout est blanc ou rouge. Ma tête résonne violemment comme si mon cœur y avait été placé par mégarde. Je me débats avec mon esprit pour rester éveillé. Le manque d’air, le grand bourdonnement qui bouche mes oreilles, rend ma concentration déficiente. Quelqu’un me soulève. Ma lourde masse se laisse trainer en titubant. Mon dos cogne contre l’un des quatre poteaux de coin. Je me retrouve assis, penché vers l’avant sous l’effet de déséquilibre. Les mains de mon entraîneur me retiennent de tomber. Mon front mouillé de sueur et de sang vient se poser sur mon épaule. On apporte un seau, j’en reconnais le son alors qu’il atterrie à mes pieds. Par réflexe, je sens mes tripes se tordre. Une main retire mon protège-dents et une autre main me pousse vers le bas. Sous l’effet de la graviter, je laisse s’échapper avec une toux douloureuse se qui bloque mes voies respiratoires. Aussitôt libéré, j’inspire en m’étouffant. Je tremble sous l’adrénaline qui s’efface graduellement. Je sais quelle est la prochaine étape. On doit m’évacuer du ring. Je porte mon gant gauche à l’épaule de mon entraîneur. Il comprend le signal. Lui et son assistant m’aide à me relever par la taille et commence à me faire sortir de là. Je suis comme aveugle, je ne vois rien à part des points de couleurs qui dansent dans ma vision. Je m’accroche donc désespérément aux deux hommes et je les suis en faisant mon possible pour ne pas tomber à nouveau. Le bourdonnement diminue graduellement. Puis, il n’est plus qu’un vague écho au loin. Des portes s’ouvrent, puis se referment. Des paroles se disent. Je me retrouve de nouveau assis, j’ignore où. Je devine que nous sommes de retour au vestiaire. À celui qui m’est réservé pour ce soir. Que je suis loin du vainqueur. Je tente de relever la tête, commençant enfin à mieux distinguer mon environnement. On met de l’eau dans ma bouche, que je recrache dans un nouveau seau qui résonne sous moi. Le goût du sang est encore présent dans ma bouche, mais il ne me lève plus le cœur comme à mes débuts. Je me concentre plutôt sur ma respiration alors qu’on me retire mes gants et qu’on essuie mon visage avec une compresse humide. Mon entraîneur est là, je le distingue enfin à côté de moi. Sa femme, Sophie, parle dans mon dos. Elle est une autre assistante de son mari si l’on veut, mais elle s’occupe surtout de moi lorsque je suis amoché. Je sens sa délicatesse opérée pour compresser une plaie au-dessus de mon oreille droite. Je ne parle pas. Je laisse tout le monde travailler. J’ai été suffisamment conscient vers la fin pour connaître l’issu du match. Il n’y a donc rien à discuter. Rien à célébrer non plus. J’inspire enfin un peu plus normalement après avoir craché une nouvelle fois dans le seau. Je me redresse en tremblant de doucement. La douleur hurle dans mes muscles, sauf que je ne l’exprime que par un parfait silence de défaite. Quelqu’un me demande si je veux encore de l’eau pour laver ma bouche. Je décline en fermant les paupières. Sophie essuie à présent le sang qui colle à mon cou, sur mon torse. On cogne soudainement à la porte. Quelqu’un de mon équipe va immédiatement ouvrir au cas où cela serait l’arbitre ou l’un des juges du match. Il y a un bref échange de paroles que je ne saisis pas vraiment. Une voix féminine me pousse toutefois à redresser la tête au moment où Sophie se tourne aussi vers la porte et m’offre à nouveau un champ de vision. Malgré les points qui dansent toujours dans mon regard, je reconnais son visage familier. « Qu’est-ce que tu fais là ? » J’articule d’une voix faible à Lexie. Je tousse par la suite et je sens la main de mon entraîneur venir se poser sur mon épaule. « Ne t’inquiète pas Drake, elle va vite déguerpir. » Me dit mon entraîneur. Je n’ai pas la force de le retenir d’avancer, mais ma voix parvient à sortir pour l’arrêter dans son initiative protectrice. « Elle peut… rester. » Je n’ai plus de souffle. Parler est difficile. Mais je garde mon regard sur elle, déterminé à faire enfin focaliser ma vision. « Mauvaise idée, il est dans un état pire que la dernière fois à Chicago. » Argumente Sophie à son mari. Mais personne ne fait sortir Lexie. Mon souhaite est respecté.
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 22:13 | |
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Je pose brièvement mon front contre la porte du vestiaire, les yeux clos. Je n’ai aucune foutu raison d’être là. Je ne sais même pas comment aborder Drake ou encore s’il acceptera juste de me parler. Dans son état, j’imagine qu’il a tout sauf envie d’être emmerdé par moi. D’ailleurs, qui suis-je pour me permettre d’aller le voir après le match ? Personne. Oui. Je ne suis personne. Je ne suis qu’une imbécile qui va poser une question conne. Pourtant, j’ai besoin de savoir qu’il ne va… pas trop mal. Oui. J’ai besoin de savoir qu’il a l’habitude – malheureusement – et qu’il va vite se remettre autant physiquement que psychologiquement de cette défaite. Je ne partirais pas d’ici tant que j’en aurais pas un début de confirmation de sa part. La porte s’ouvre brusquement sur moi. Un homme baraqué, que je reconnais comme étant son entraineur, s’adresse à moi assez brutalement. Il me demande qui je suis avant de m’ordonner de me tirer. Je refuse catégoriquement. Je retiens d’ailleurs avec détermination la porte de ma main. Je demande assez explicitement, sans hésitation dans ma voix, à avoir des nouvelles de Drake. Je n’ai pas l’intention de les déranger outre mesure. Je comprends que le boxeur et son équipe n’ont pas besoin d’une empotée comme moi dans les jambes. Toutefois, je ne peux me résoudre à partir sans être parvenu à mon but, même si j’ai affaire à une tête de mule. Il s’apprête à nouveau à me calquer la porte au nez lorsque je perçois la voix faible de Drake. L’entraineur part immédiatement en sa direction. Je prends conscience qu’il était sous mes yeux depuis le début, et que j’étais bien trop préoccupé pour le voir. Le découvrir d’aussi prêt, dans cet état, me sert le cœur. Je ne sais pas quoi lui répondre, hélas. Je n’ai aucune réelle explication à ma présence. Je n’ai juste que mon inquiétude à son égard. C’est tellement déplacé. Je m’apprête néanmoins à lui dire lorsque le type bourru lui annonce qu’il va vite me faire déguerpir. Je soupire, déçue. Je suis presque prête à partir sans qu’il se donne la peine de me jeter. C’est Drake qui parvient à m’en dissuader immédiatement en m’autorisant à rester. Timidement, j’entre dans le vestiaire. Toute son équipe me dévisage. C’est très gênant. Les propos de la femme qui s’occupe de lui m’étreignent davantage le palpitant. Je ne comprends pas pourquoi je me mets dans un tel état pour lui. Je dois avoir un côté maternel bien trop prononcé. Ou c’est à force d’être présente pour Bren’, peut-être. Je me mets dans des états d’inquiétudes avancés pour n’importe quel personne entrant – même très brièvement – dans ma vie désormais. En parlant de Bren’, je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean. Je suis sûr qu’il doit être dans un état de panique avancé. Je devrais lui répondre, le rassurer, mais je ne parviens pas à détacher mon regard de Drake.
_ Je… Je sais que je n’ai pas ma place ici mais… Je bredouille pitoyablement. _ Je m’inquiétais pour toi. Je voulais m’assurer que… enfin que tout irait bien pour toi, plus tard.
Je me sens totalement stupide. Pourquoi faut t’il que je vienne le faire chier alors que de toute évidence ce qui lui arrive ne me concerne en rien. Je ne suis qu’une spectatrice, après tout. J’ai payée ma place pour le voir se faire casser la gueule par un russe qui doit sûrement être entrain de fêter sa victoire dans un autre vestiaire. Pourquoi j’aurais plus de privilège qu’une autre de ces groupies ? Je ne mérite pas d’avantage. La soirée que nous avons partagés en juin dernier n’était qu’une interlude dans nos existences déjà toute tracées. Drake est un défit insurmontable. Il faut que j’arrête de nourrir inconsciemment l’obsession que je lui porte. C’est malsain. @Liam Drake |
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Ven 27 Oct - 22:58 | |
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Cela fait un moment que je n’ai pas vu Lexie. Depuis que j’ai changé de salle de gym pour rejoindre celle privée réservée aux boxeurs de la ligue néozélandaise en fin août. J’avais fait ma demande en mai et je n’ai reçu la réponse que deux mois et demi plus tard. Du coup, je me suis dit que ce n’était pas grave. Que ça n’affecterait pas Lexie de toute manière. Sa présence dans le vestiaire. Son inquiétude soudaine. Cela me prouve que j’avais tort. Elle se… fait du souci pour moi ? Pour mon état ? Je garde mes yeux sur elle, inspirant graduellement plus fort. Je me concentre pour lutter contre un terrible mal de crâne qui s’immisce et cherche à m’écraser contre le plancher. Je dois même forcer de la nuque et du dos pour garder ma tête solide. Cela crée plus de tremblements musculaires, mon corps étant trop fatigué pour ce que je lui demande. La main de Sophie posée sur mon omoplate constate le problème et elle s’étire pour ramasser quelque chose. Elle vient mettre un grand sac de glace sur mes épaules. Je tressaillis, sans perdre le focus sur Lexie. Elle est mon point d’ancrage à présent, ce qui m’évite de tomber dans l’inconscience. La glace fait rapidement son effet et paralyse mes muscles endoloris. Je frissonne toujours, mais je parviens à me redresser pour respirer plus librement encore. Sophie vient retenir le sac de glace de tomber suite à mon mouvement. Ses deux mains le retienne et appuie l’élément froid contre mon dos. Je sens mes dents s’entrechoquer d’un coup donc je serre la mâchoire, m’empêchant ainsi de répondre à Lexie. C’est un mal nécessaire. La glace va stopper le phénomène d’inflammation de mes poumons et va calmer les nerfs de mon dos qui cherche à me causer une migraine. Cela calme aussi ma panique musculaire, cette sensation déplaisante que mon corps est en grand danger. Personne ne parle et cela commence à m’embêter. Ma main va frôler la cuisse de Sophie pour de l’aide. Elle soupire dans mon dos. « Approches ! » Elle demande à Lexie. « On ne va pas te manger. » Elle ajoute pour pousser la blonde à se rapprocher de moi. « C’est désagréable, je te l’accorde, mais j’ai besoin que tu tiennes immobile pour moi ce sac de glace pendant que je termine de désinfecter son visage et ses jointures. » Sophie indique à l’autre femme. Je tourne ma tête dès que la soigneuse passe à côté de moi. Je vois bien qu’impliquer une étrangère de lui plait pas. « Toi, pas un mot ! » Elle me dit d’ailleurs en me pointant. Je ne peux pas vraiment, sinon je vais me mettre à jouer des castagnettes avec mes dents. Mon entraîneur a les bras croisés. Il nous observe. Normalement, il serait une vraie pie, commentant le récent match. Mais je pense que la présence de Lexie l’en empêche. J’ai donc enfin trouvé un remède pour le faire taire. Dommage, sa voix en ce moment m’aurait évité de penser au reste. Sophie est donc la seule qui s’active, retirant des plaies de mes jointures des petits morceaux des bandages de protection. « On ne pourra pas te reprocher de ne pas l’avoir cogné de toutes tes forces. » Elle me dit en enlevant le dernier morceau de là et en frottant mes jointures avec un tampon d’alcool au point de les faire saigner rouge vif. Elle éponge le tout et commence à faire un nouveau bandage protecteur. Elle relève la tête pour voir par-dessus mon épaule. « Ça va, tu sens encore tes doigts, la nouvelle ? » Elle demande à Lexie. Mon esprit se laisse attirer par un son que je viens à peine de remarquer. Un son que je trouve aussitôt désagréable. Celui d’un téléphone qui vibre. Et qui n’arrête pas de vibrer d’ailleurs. Je desserre la mâchoire. « T-ton t-el-lé-ph-ph… » Je m’arrête, voyant que parler est un calvaire avec toute cette glace sur le dos. Sophie hausse un sourcil. Tout le monde regarde Lexie.
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Sam 28 Oct - 0:24 | |
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L’ambiance est pesante. Elle n’a certes rien de comparable avec celle que j’ai ressentie durant tout le combat mais, elle n’en est pas moins gênante pour autant. Au contraire. Je suis au cœur de toutes les attentions alors que ce n’est pas moi qui devrais l’être. Celui qui nécessite que l’on se préoccupe de lui, c’est Drake. C’est peut-être con, cependant je me sens coupable d’être là, tout d’un coup. Pire. Je me trouve parfaitement égoïste. Je monopolise ce moment qui est le sien, je devrais partir. Toutefois, son regard qui ne me lâche pas, me convainc de ne surtout pas bouger. D’où je suis, on dirait qu’il veut me parler mais que ces douleurs physiques, qui n’ont rien de comparable à celles qu’il a pu m’infliger par le passé, semblent l’en empêcher. Je grimace de souffrance, pour lui. C’est comme si j’étais en mesure de ressentir ce qu’il éprouve alors que c’est totalement impossible. D’ailleurs, je me sens parfaitement bien physiquement. Le seul endroit où je souffre réellement, se trouve être mon cœur. Je ne comprends pas. Ma maternité m’a telle donnée cette faculté d’être empathique aux maux des autres ? A ces maux ? C’est bien l’impression que j’ai. C’est assez… désagréable. Cela l’est tout autant que de me sentir de trop dans cette salle. Pourtant, à mon grand étonnement, Drake fait le geste de convaincre sa soigneuse de me demander d’approcher. J’hésite un instant. Je ne voudrais pas qu’il se sente obligé de supporter un fardeau tel que moi. Je comprendrais aisément qu’il préfère que je parte car, encore une fois, je le répète, je ne suis rien à ces yeux qui justifie ma présence. Néanmoins, cela n’empêche pas la femme d’un certain âge de me signifier qu’ils ne vont pas me manger si je fais le pas de venir. J’obtempère. J’avale la distance qui nous sépare pour me retrouver juste à coté de Drake. Dés que je suis à leur hauteur, elle me demande de maintenir le sac de glace sur les épaules du boxeur. Je m’y atèle sans dire un mot. Je prends son relai. Les glaçons me gèlent instantanément les doigts. Elle ne plaisantait pas, la sensation n’est pas agréable. Cependant, je ne montre aucun signe de désagrément. Je me contente d’observer la femme retirant les bandages des mains écorchés de Drake. Comment fait t’il pour ne pas juste gémir de souffrance ? A sa place, je serais très certainement entrain de pleurer. L’entraînement, sans doute. C’est assez dramatique de constater qu’on peut s’habituer à autant de souffrance. Non. Ce qui l’est d’avantage c’est de constater que l’argent peut convaincre un homme a enduré autant de violences pour quelques zéro de plus sur un compte bancaire. Et oui, je l’avoue, c’est la première fois que je réfléchis de cette manière à l’envers du décor d’un combat de boxe. Cela remet considérablement en question ma passion pour ce sport. La soigneuse reprend la parole. Elle déclare à Drake qu’on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir tout donné. Elle a entièrement raison. Cependant, je ne m’autorise pas à fournir cette opinion verbalement. Je sens bien que tous ici – en dehors du boxeur – ne m’acceptent que parce qu’ils en ont eu l’ordre. Mon téléphone ne cessant de vibrer dans ma poche n’arrange pas la situation. Je me fais remarquer directement avec ce silence presque aussi glacial que le sac qui engourdie mes doigts rougie par le froid. Arrête d’appeler Bren’ je t’en supplie ! Comme s’il pouvait m’entendre. J’acquiesce promptement à la question de la femme.
_ Oui. Ça va.
Je mens. Je ne les sens pratiquement plus, déjà. Or, je ne veux pas m’en aller. Pas tout de suite. Même si nous ne nous parlons pas, qu’il a surement partiellement oublié que j’étais à coté de lui, je ne veux pas quitter Drake tout de suite. J’apprécie de pouvoir lui être utile, même si je ne le suis pas véritablement. D’un coup, je m’interroge sur la raison du sobriquet que m’a affublé la soigneuse : la nouvelle. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’elle me considère comment sa « nouvelle » conquête ? Sa « nouvelle » petit-amie ? La « nouvelle » dans l’équipe ? Je ne compte pas intégrer son équipe. Enfin, je doute qu’il soit question de ça un jour. D’ailleurs, je ne le pourrais pas. En dehors du simple fait d’être déjà l’assistante dévouée de l’homme qui ne cesse de faire vibrer mon téléphone dans ma poche, à m’en filer un sentiment de honte immense, je ne serais pas capable de le voir dans cet état à chaque défaite. A croire que la lionne a définitivement adoptée le cœur de la mère de famille monoparentale.
_ Pardon. Fais-je sincère à la remarque de Drake pour mon téléphone, justement. _ C’est sûrement mon meilleur ami qui s’inquiète de ne pas me voir revenir.
De ma main libre, je fais sortir mon iPhone de ma poche pour refuser l’appel. Il faudrait vraiment que je rassure Bren’ pour qu’il se calme sur les appels. Or, le lieu ne s’y prête pas. @Liam Drake |
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Sam 28 Oct - 1:12 | |
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Sophie fait des miracles. Elle est capable de vous remettre sur pieds le temps de le dire et les boxeurs amochés, elle connait. Elle en traite depuis plus de vingt ans. J’ai de la chance de l’avoir dans mon équipe. Elle sourit d’ailleurs en voyant Lexie faire taire son téléphone. Je vois la soigneuse se rapprocher de mon visage, je la fixe alors qu’elle appuie solidement une compresse sur ma tête. Elle répète le processus plusieurs fois avant de froncer des sourcils. « Tu vas avoir besoin de nitrate d’argent, mon petit. Cette saleté de plaie ne veut pas m’obéir. » Elle n’a pas besoin de faire signe à l’assistant de l’entraîneur qui s’élance dans une direction. Il revient avec une petite boîte. À l’intérieur se trouve un flacon brunâtre. Sophie me fait pencher la tête et laisse tomber plusieurs goûts qui viennent brûler la plaie à la base de mon cuire chevelu. Elle en profite pour en mettre aussi sur celle en haut de mon oreille droite. Elle range le flacon et le donne à l’assistant qui le garde avec lui. La soigneuse se penche à nouveau très près de moi. Elle observe le phénomène de coagulation des plaies. Elle sourit. Je sens que c’est à Lexie qu’elle le fait et je la regarde drôlement. La femme de l’entraîneur le remarque. Elle me fait un air outré. « Tout doux Roméo, je ne vais pas te la voler. » Elle plaisante avant de se redresser. Elle me contourne et rejoins Lexie. Sophie retire le sac de glace et le remet dans la glacière tout près. Elle revient avec une serviette chaude et la dépose sur mon épaule. Aussitôt la peau me brûle à cause du vif contraste de température. J’inspire un grand coup pour laisser le phénomène se calmer. Puis, j’arrive enfin à bouger la tête sans mal. Sophie agrippe le bras de son mari et siffle à l’assistant. « Il est à toi, la nouvelle. » Elle lance à Lexie alors que je fronce les sourcils. Cette femme se fait des idées. Elle force tout le monde à sortir du vestiaire, malgré les grommellements de mon entraîneur. Une fois seuls, je fixe le plancher. Mes dents ont enfin arrêtées de s’entrechoquer, me permettant de desserrer la mâchoire sans risque. « Tu ne devrais pas t’inquiéter autant pour moi. » Je lui dis finalement, réunissant mes mains enveloppées dans des bandages sur mes cuisses. « Je sais ce que je fais. » Je dis avec le retour de mon assurance. Oui, je vais remonter sur le ring. Je vais recommencer à me battre contre des gens plus forts ou plus faibles. Cela n’a pas d’importance. Puisque c’est ce que je suis. On ne peut pas lutter contre qui nous sommes. Je me retourne à moitié vers elle. Ma figure est sale de résidus de sang, de nitrate d’argent et d’ecchymoses en formation. Je croise son regard, content d’enfin ne plus avoir de problèmes de vision. Les choses sont en train de se calmer. Mon corps reprend le dessus, comme toujours. On cogne soudainement un coup à la porte et elle s’ouvre ensuite toute grande. « Madame Storm, veuillez me suivre immédiatement. Vous n’êtes pas autorisé à être dans cette zone. Nous allons vous ramenez auprès de votre ami. » Tonne un agent de sécurité visiblement mécontent. Baissant à nouveau la tête, je n’ajoute rien pour la retenir. Elle a déjà de la chance d’être resté aussi longtemps dans le vestiaire. Je demeure immobile également alors qu’elle quitte la pièce. Me retrouver seul m’apaise. Au bout de deux minutes de la sorte, je me retourne sur ma chaise et mon pied glisse doucement sur quelque chose au sol. Je regarde près de ma semelle droite. Étrange, il y a une carte par terre.
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Sam 28 Oct - 2:15 | |
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J’observe très attentivement la soigneuse faire son travail. Très honnêtement, je serais bien incapable de reproduire ces gestes même si elle me les expliquait. Toutefois, maintenant je comprends mieux pourquoi Anna a préféré arrêter de soigner les gens pour s’occuper des enfants. C’est plus agréable de changer la couche d’un bébé, que de regarder de prés une plaie béante. Une chance que je ne sois pas sensible au sang sinon j’aurais rendue le contenu de mon estomac depuis quelques minutes. J’observe ce que je prends pour un assistant, aller récupérer du nitrate d’argent à ce que j’ai compris. Je ne sais absolument pas à quoi cela sert. Je saisie bien que c’est utile aux blessures mais, ce que cela fait, aucune idée. Je me penche donc légèrement pour regarder le possible effet du produit que la soigneuse applique à divers endroit. Mon geste l’encourage à me sourire. Je me redresse, intimidée. La remarque qu’elle adresse à Drake n’arrange rien à mon état. Je suis gênée qu’elle parle de « nous » de cette façon. Je suis gênée parce que tout les deux nous sommes loin d’être des amants ou encore un couple. C’est d’ailleurs grotesque de le sous-entendre puisque nous ne le serons jamais. Je ne pars pas défaitiste, hein. Je suis réaliste, nuance. Liam et moi nous sommes comme le jour et la nuit. Le blanc et le noir. Enfin, vous avez comprit l’idée. Nous sommes tellement opposés qu’il est impossible que l’on parvienne à l’avenir à s’accorder sur quelque plan qu’il soit. Ne serait-ce qu’être ami, déjà, c’est compromis. Alors le reste, il est préférable de ne pas l’aborder. La soigneuse récupère le sac de glace. Je sors de mes pensées aussitôt. Apparemment, elle semble en avoir terminer avec lui puisque – tout d’un coup – elle me signale qu’il est à moi avant de disparaître du vestiaire avec les autres. Parfait. Je regarde mon téléphone qui vibre à nouveau dans ma main. C’est Bren’, encore. Je soupire un peu tandis que Drake m’informe que je ne devrais pas m’inquiéter autant pour lui. Il a raison. La personne dont je devrais le plus me soucier se trouve à m’attendre quelque part dans cet endroit, rongé par l’angoisse, et je ne prends pas la peine de la rassurer. Il ajoute qu’il sait ce qu’il fait. Je le crois sur parole. C’est lui professionnel, pas moi.
_ Ça été plus fort que moi mais, d’accord, à l’avenir je mettrais mes inquiétudes de côté.
C’est presque une promesse que je fais. Seulement, j’ignore si je me la destine personnellement, où si je lui destine particulièrement. Dans le regard que j’échange avec lui, brièvement, je ne cherche pas à cacher ma déception. Je pensais que mon geste serait mieux accueillie que ça. Il faut croire qu’en de rares occasions je m’autorise inconsciemment à rêver. Enfin, aucun problème. Je m’en remettrais très vite. Après tout, ça fait partie du personnage d’être insensible, solitaire, et mystérieux. Je vais bien finir par m’y habituer, un jour. Je tourne mon visage en direction de la porte lorsque quelqu’un cogne dedans. Aussitôt, un type de la sécurité m’interpelle. Il est mécontent de me trouver dans cet endroit. Je ne discute pas son ordre. Sans un regard pour Drake, je quitte le vestiaire pour rejoindre mon ami. Car, bien évidemment, il n’y avait que lui pour signaler ma disparition au service de sécurité. Je le retrouve comme convenu à l’extérieur, sur le parking. Le gros bras me laisse immédiatement alors que je m’approche de lui. Sans attendre, sans un mot, je viens me fondre dans ses bras pour le câliner fortement.
_ Excuse-moi. Je lui murmure non loin de son oreille. _ Je suis désolé de t’avoir fait si peur, Bren’. Je suis sincère. _ J’ai voulu m’assurer que tout allait bien pour lui et je t’ai volontairement menti pour que tu ne m’en empêches pas. Mais je t’assure qu’à aucun moment je n’ai voulu te faire une telle frayeur. Je te le jure. Je le sers plus fortement contre moi. _ Est-ce que tu me pardonnes ?
J’ai besoin qu’il le fasse. Je l’aime trop pour qu’il m’en veuille d’avoir été autant égoïste vis-à-vis de lui. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Blood and knuckles [Lexie, Liam & Brendon] (#) Sam 28 Oct - 2:46 | |
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La sécurité de cet évènement ne lésine pas avec les signalements de disparition. Je me suis aussitôt retrouvé dans le bureau de la sécurité à décrire un portrait robot presque de mon assistante. J’ai du préciser même sa tenue pour facilité les recherches. Par chance que j’ai prêté attention à ce qu’elle a mis pour l’occasion. J’ai ensuite confessé qu’elle m’a dit de la rejoindre dans le parking. Aussitôt, on m’escorte là-bas au cas où Lexie réussirait à s’échapper de ses « agresseurs » et à venir au point de rendez-vous. Je pense aussi que la sécurité ne me voulait pas dans leurs pattes alors qu’elle fouille l’arène et les environs. Je n’ai pas protesté. Je me suis contenté d’appeler sans arrêt Lexie, dans l’espoir qu’elle décroche son téléphone. Je vous jure que j’ai presque viré fou de ne jamais parvenir à la rejoindre, d’atteindre inévitablement sa boîte vocale. Je panique, entouré par six agents de sécurité. Je songe à appeler Anna. Mauvaise idée, je ne veux pas la faire s’inquiéter dans son état. Je songe ensuite à Casey. Non. Puis, je pense même à sa mère ou sa sœur. Trop loin. Je porte la main à mes cheveux que je tire nerveusement tout en fixant mon téléphone. Si je l’ai perdu pour de bon, que vais-je devenir ? Qui va se mêler de ma vie amoureuse ? Qui va m’empêcher de faire des conneries au boulot ? Qui sera la marraine de mon enfant ? Il n’y a personne qui pourra la remplacer. J’avale mes larmes, sentant ma respiration s’accélérer trop rapidement. La panique, ça y est. La belle panique. Je fixe le ciel noir, les étoiles à peine visible. Je songe à autres choses. Rien ne m’aide. Jusqu’à ce que d’un coup, la radio des agents autour de moi s’active. On l’a trouvé. Elle est sauve ! Merci Seigneur ! Je m’accroupie, me prend la tête entre deux mains sous l’effet du soulagement. Je ravale encore des sanglots, puis j’inspire pour me remettre du cloc que je viens de subir. Au moment de me relever, une paire de bras entre en collision avec mon corps. Je sais aussitôt à qui ces bras appartiennent. Je serre fort. J’expire mon soulagement dans ses cheveux, la soulevant même de terre afin de la serrer encore plus fort. Elle commence à s’excuser. À me dire qu’elle est allée s’assurer qu’un homme aille bien. Je sais très bien de qui elle fait référence et ce n’est certainement pas Poliakov. Je me sens con d’un coup. Évidemment qu’elle est allée le voir ! « Ton Drake, je te jure. » Je dis en me mettant subitement à rire. Je la repose au sol sans la laisser quitter la protection de mes bras. Je garde mon visage collé au sien, me laissant rassurer par sa présence. « Évidemment que je te pardonne. Mais, la prochaine fois que tu as une envie subite de visiter les vestiaires d’un boxeur professionnel, tu me préviens ok. Bon sang, j’ai cru que je t’avais perdu. » Je lui avoue très sérieusement tout en souriant. Étrange que je partage à la fois de l’angoisse et de la joie de constater qu’au fond il n’y a jamais eu de kidnapping ou autre. Je ne dis pas que j’approuve son comportement toutefois ! « Tu me dois un dîner chez Sam, en punition. » Peu importe le résultat de ce soir, je m’en fiche. La frousse qu’elle m’a faite mérite bien un repas payé de sa poche.
FIN
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