Cam ► Retour aux sources ◄ #West Bay, il y a trois ans de ça.

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ella & cam

Cela faisait déjà deux ans déjà que Ella n'était pas revenue sur l'île. Deux ans où elle avait fait le tour du monde, voir d'autres horizons et aussi pour soulager sa peine d'avoir été profondément blessée par sa moitié en couchant avec une autre. C'était pour cela qu'elle était partie d'ailleurs il y avait deux ans de cela. Elle avait préféré fuir Cade que de rester ici, le voyant tout les jours après ce qu'il avait fait, elle n'avait pas pu. Elle aurait commis un meurtre. Non, plus sérieusement, elle ne voulait pas faire face à sa peine en réalité du coup elle était partie prendre l'air, voir d'autres gens aussi parce qu'elle était née à Island Bay et malgré qu'elle avait vadrouillé auparavant en rejoignant son frère Max pendant ses voyages, elle avait besoin de voir autre chose. Cependant, ces deux années lui avait permis de réfléchir un peu sur la relation qu'elle avait entretenu pendant un an avec son meilleur ami d'enfance. Ces deux ans de réflexion lui avait ouvert l'esprit sur le fait que cette relation où ils étaient en couple n'était peut-être pas une bonne idée. Le message de Cade qui lui disait qu'elle lui manquait avait suffit à Ella pour revenir aux sources. Lorsqu'elle était revenue revoir Cade, ils s'étaient expliqués et Ella l'avait engueulé parce qu'il aurait pu tout simplement lui dire que eux deux, c'était mieux quand il n'y avait pas de sexe et histoire de couple ! Et qu'il pensait qu'il valait mieux rester amis. C'était aussi simple que ça ! Parce que Ella au fond d'elle, ce n'était pas des sentiments amoureux qu'elle ressentait. Elle se voilait juste la face sur le fait que son meilleur ami n'était peut-être pas l'homme de sa vie même si Cade serait vraiment son idéal masculin. Juste qu'elle ressentait elle aussi que des sentiments purement amicaux.

Cela faisait déjà deux semaines qu'elle était revenue, elle squattait pour l'instant chez la demeure familiale mais il fallait avouer qu'elle n'avait plus eu l'habitude de rester chez ses parents, étant très indépendante ! D'ailleurs elle avait profité de trouver vite un endroit où s'installer, voulant absolument avoir un chez soi. Elle aimait ses parents mais le délire hippie qui puait l'amour, ça, elle ne pouvait pas non plus supporter trop longtemps même si ses parents avaient toujours été ainsi. En tout cas, elle avait trouvé un loft dans le quartier de west bay assez rapidement. C'était aujourd'hui d'ailleurs à dix heure du matin qu'elle emménageait. Ella attendait devant la porte de son loft le camion de déménagement qui devait arriver il y avait de cela déjà vingt minutes. Les déménageurs allaient entendre parler d'elle, surtout que Elle n'était pas une personne très patiente ! Au bout encore de cinq minutes à attendre, elle vit au loin enfin le camion ! « Ils vont voir de quel bois je me chauffe !!! » grogna-t-elle en regardant le camion s'approcher de sa demeure, ne faisant pas du tout attention qu'un autre camion de déménagement de la même compagnie continua son chemin pour s'arrêter non loin du loft de Ella.

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ella & cam

Les déménagements ce n’est pas trop mon truc. Pas du tout en fait. Je suis tellement attaché à mes habitudes, chaque chose à sa place – limite maniaque même si bordélique, bref ça me perturbe. Mais j’avais un boulot qui me permettait de quitter le studio pourri que j’avais pris quand mon ex m’avait largué comme une merde. Oui, avec le recul, c’est comme ça que je le prends. Tu passes de belles années avec une personne, tu fais des plans sur la comète, tu lui offres tout et du jour au lendemain elle te sort qu’elle a l’impression de passer à côté de sa vie avec toi donc ciao, merci, au revoir. Ça m’avait mis une sacrée claque ! Je m’étais, un peu, accroché, mais j’avais vite laissé tomber parce que force était de reconnaître qu’on n’avait plus rien à faire ensemble. Heureusement que j’avais pu compter sur mes rares amis et sur mon père. Lui il avait été largué par ma mère. Bon, il y avait des circonstances atténuantes pour la défendre : pas évident d’avoir un mari transformiste. Plus un gamin surdoué, moi, qui lui tapait sur le système. Il faut croire que je finis par rebuter toutes les femmes dans ma vie…
Allez, nouvel appart, nouvelle vie ! J’ai trouvé un loft sympa, exactement ce qu’il me faut niveau espace et sans clôtures à part pour les sanitaires, et ça, ça plait au pseudo claustro qui vit en moi. J’ai aussi l’impression que ma chambre est plus près ou que je pourrais m’endormir sur le canapé sans culpabiliser car il sera dans la chambre, d’une certaine façon. D’abord il va quand même falloir décharger les cartons, tout remonter, ranger, etc. Et comme je l’ai dit, je n’ai que de rares amis donc j’ai fait appel à une société pour tout déménager. J’étais en bas de l’immeuble, ils étaient en retard mais peu m’importait tant qu’ils venaient bien aujourd’hui. Et qu’ils n’abiment rien, surtout mes collections. Ah les voilà enfin ! Ils se garent, un mec me fait signe, et je ne vois pas le camion de la même société qui s’est arrêté plus loin. Ils ne me demandent pas mon nom, juste de leur rappeler où ils doivent tout déposer. Nous voilà donc partis pour mon appart. Enfin, eux surtout, moi je suis en mode inspecteur des travaux finis. Impossible en plus de capter que ce ne sont pas mes affaires au final dans ces cartons… Mais au bout d’un certain temps, je finis par tiquer. Disons que je n’ai pas autant de cartons fringues et cuisine. J’ai comme un doute d’un coup.

« Dites, vous êtes surs que c’est bien pour moi tout ça ? Vous permettez que je vérifie tant que vous êtes là ? Il y a peut être erreur sur certains cartons… »

Celui qui fait office de boss me lance un sale regard et j’hausse une épaule, l’air gêné. Les erreurs tout le monde peut en faire. Ils n’ont peut être pris que quelques cartons pas à moi… J’espère juste qu’ils n’ont pas égaré mes comics sinon là, je ne serais plus maître de moi-même.

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Ella regarda les déménageurs s'arrêter devant son loft, le chauffeur sortit du camion et demanda d'ailleurs à ses hommes de commencer à défaire les affaires afin de commencer à les installer dans la baraque. Ella alla vite voire le chauffeur, le ton légèrement sec. Elle était encore énervé par rapport au retard. Dans la famille Odair, c'était important d'être à l'heure, cela montrait la ponctualité et le respect envers ceux qui avaient donné l'heure de rendez-vous ! Ce n'était pas possible que l'on puisse être en retard comme ça ! Elle aurait pu se faire agresser dans la rue car elle était dehors à attendre ses cartons de déménagements par exemple !! Ou encore des gens seraient peut-être venus squatter son loft voyant qu'il n'y avait pas de meubles, donc croyant que personne n'habitait là ! C'était vrai ça, on ne pouvait pas savoir ce qui aurait pu se passer pendant ce laps de temps où elle les attendait avec impatience ! Ella se mit face au chauffeur, les sourcils froncés et la veine qui commençait à palpiter sur son tympan droit. « Non mais vous avez vu l'heure où vous débarquez ?!? Une demie heure de retard c'est pas possible ça !! Imaginez que je devais aller bosser dans deux heures, comment on pouvait faire là hein ?!? » Ella était du genre explosive lorsqu'elle était contrariée et là c'était vraiment le cas. Le chauffeur s'excusa devant elle, voulant la tempérer, ayant un peu peur de la Ella qui devenait de plus en plus hystérique. Elle s'arrêta de gueuler contre lui lorsqu'elle vit un meuble qu'elle ne connaissait pas du tout porté par les déménageurs. « Hé ho une minute attendez là ! » sortit-t-elle en allant voir le meuble et entra dans on loft pour voir que ce n'était vraiment pas ce qu'elle avait commandé. Il n'y avait que des objets de geek ! Et toutes ses décorations du monde ? Son canapé scandinave ? Ses armoires en bois ?! Ils étaient où putain ?!? Elle sortit du loft, engueulant encore plus le chauffeur « NON MAIS VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE OU QUOI ?!? ILS SONT OÙ MES MEUBLES PUTAIN DE MERDE ?!? VOUS ARRIVEZ EN RETARD ET EN PLUS DE CA VOUS VOUS TROMPEZ DE MEUBLES NON MAIS VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE ?!?!? » Elle gueulait tellement fort que c'était sûr que tout le quartier savait qu'on ne lui avait pas livré les bons meubles.

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