sweet home wales (nina)

Halloween était enfin passé. Finn avait donc dû mettre son costume de super-héros dans le placard, même si d'après Lucy, il reste son sauveur, le garçon qui l'a aidé avec ses clés et puis au manoir également. Pour tout dire, il aime bien être nommé ainsi, le sauveur, le héros, ça lui plaît. Finn avait promis, il y a quelques mois à sa mère, qu'il passerait à la maison pour quelques jours et puis le temps a passé, et il s'ennuie également de sa famille, de sa culture. « Tu n'as pas trop peur ? » Finn avait pris deux billets sur un coup de tête, c'est maintenant ou jamais. Il avait entraîné Nina, une fois de plus dans ses aventures et il était bien content de cela. Il vient lui attraper doucement la main. Ils vont être dans l'avion pendant plus de vingt heures, avec une escale ou deux pour se dégourdir les jambes, mais c'est tout. C'est énorme comme trajet et Finn, il s'en souvient très bien. Ils sont comme dans une cage, emprisonnés à l'intérieur, à tourner en rond pour des animaux. Ce n'était pas sa première fois en avion, mais il croit se souvenir que c'est le cas de Nina, enfin avec ce type de voyage. Il n'avait pas averti ses parents, car sinon, ça gâcherait la surprise, surtout qu'il vient avec une invitée, ce n'est pas rien. Finn avait avec lui, son appareil photo, il avait hâte de faire découvrir son petit coin de pays à la jolie rousse. Il allait revenir en Nouvelle-Zélande, les poches pleines de souvenirs, de photos, de petites bricoles. Il comptait ramener un cadeau à Lorena aussi, d'ailleurs, il lui avait dit le matin même qu'il parlait pour chez lui, pour sa maison et qu'il ne pourrait pas emmener sa chienne, Nana. Il faut dire que cela aurait coûté un peu plus d'argent et honnêtement, la savoir enfermée pendant vingt heures, ça ne lui plaît pas. « J'ai hâte d'être à la maison. » Il sourit, en terminant sa boisson chaude. Il peut déjà ressentir cette excitation en lui, cette boule de nervosité également, ça le stresse de revoir ses parents. « Aussi, mon entourage parle aussi bien le gallois et l'anglais, du coup, ne t'étonne pas si tu entends des choses incompréhensible. » Il lui adresse un sourire. Il parlait également la langue, en même temps, tu n'as pas tellement choix, car tout le monde n'a pas l'anglais comme première langue et les écritures sur les panneaux ne sont pas toutes en anglais. Ils allaient bientôt atterrir, près d'une journée qu'ils sont dans l'avion, il a dormi quelques fois, alors, son état est mixte, entre le corps fatigué avec des courbatures et l'esprit à moitié là. Finn s'étire les membres et il attache sa ceinture lorsqu'on demande à tous de s'asseoir et de s'attacher pour la fin du vol. Après une heure, ils atterrissent à Hawarden, ils récupèrent leurs valises et ils montent dans un taxi pour une heure de route, jusqu'à sa maison de Finn, dans la petite ville de Dolgellau.

C'était un long voyage, ils ne pouvaient donc pas échapper à l'un et à l'autre. Ils allaient devoir s'endurer, autant dans l'avion que durant le voyage. Finn n'avait pas acheté de billet de retour, tout simplement parce qu'il savait qu'il allait peut-être se prendre la tête avec son père et qu'il voudra partir plus tôt que prévu ou se prendre un hôtel pas trop cher. Mais le voyage est prévu pour une semaine, car déjà que cela prend une journée entière pour le voyage, ils peuvent bien profiter du paysage et des activités. Elle n'avait pas peur, mais elle avait tout de même entrelacé ses doigts avec les siens, ce qui le fit sourire. « Tu as dit que je n'allais pas me débarrasser de toi aussi facilement, ça en vaut de même pour moi, tu ne vas pas te débarrasser de moi. » Il serre ses doigts avec les siens avant de lui sourire. À vrai dire, il aurait pu partir seul, ou avec Harry, mais il n'avait pas pu les accompagner à cause de son boulot. Finn avait besoin de ce voyage, pour s'évader, pour retrouver ses racines, sa famille. Cela faisait trop longtemps qu'il ne les avait pas vue, autant les voir un peu avant Noel, avant les fêtes, à savoir si cette année, il allait y retourner ou rester à Island Bay. Il ne se pose pas la question pour le moment, mais sûrement que sa mère allait le faire. « Aucunement, mais je tenterais de leur demander de parler anglais, qu'ils fassent un effort en ta présence. Je t'aurai bien appris à parler, mais je ne sais pas si tu vas tout retenir. » Il se met à rire, parce que ce n'est pas facile quand tu n'es pas familière avec la langue. Le vol tire à sa fin, ils n'étaient pas trop tôt. En sortant de l'avion, il s'était un peu senti étourdi, en tout cas, il pouvait respirer l'air de son pays. Ils étaient dans le taxi, en route vers la maison où ses parents vivent. « Super ! Les paysages, l'histoire qui s'y rattache. Ouais, je suis fier. » C'est à se demander pourquoi il avait quitté sa petite ville. Les raisons sont évidentes, il refusait de faire des études supérieures, de rester coincé à Dolgellau, à attendre que la vie passe. Ceci dit, il est content de revenir et il ne compte pas oublier son ancienne vie, ni renier ses racines. Il ouvre la fenêtre pour respirer le grand air. Il ferme les yeux un court instant. Ils arrivent au bout d'une heure et demi environ, il paye le taxi, quasiment aussi cher que le billet, avec un peu d’exagération. Ils se sont arrêtés devant une grande maison en brique grise, avec les airs d'un château du moyen-âge, mais c'est joli, ça fait partie de la ville. « Bon, t'es prête à rencontrer mes parents ? » Il se met à rire, un peu nerveux, plus pour lui qu'elle.

Un long voyage impuissant. Il savait qu'un coup rendu les deux pieds sur terre et à la maison, il va avoir besoin d'une petite sieste, pour récupérer, parce qu'on ne dort pas très bien en avion. Il avait hâte d’atterrir, de pouvoir se dégourdir les jambes, respirer et l'air, admirer le paysage gallois par la même occasion. Ils étaient tous les deux, côte à côte, à attendre que cela se termine, pouvoir être enfin sur le sol. Finn lui sourit à sa réaction. Il ne comptait pas partir, après tout, ça serait un peu bête de dépenser de l'argent pour finalement rien. Il avait envie de faire des folies, il avait envie de l'entraîner avec lui. Elle aurait pu refuser de partir avec lui, préférant rester chez elle, à attendre son retour, ou juste poursuivre le quotidien de sa vie. Mais Nina était là, à prendre le risque d'être dans un avion, à parcourir un pays inconnu, une terre loin de la Nouvelle-Zélande, très loin même. « Ça se peut bien ça, ils le faisaient avec moi, quand je n'étais pas trop en âge de tout comprendre. » Quand il n'était qu'un gosse, qu'il ne comprenait pas toujours les mots que les adultes pouvaient bien se dire, préférant se concentrer sur ses jouets plutôt que sur les paroles. Il hoche la tête, il tenterait, parce que ce n'est pas facile, c'est toujours difficile d'apprendre une nouvelle langue. Il l'avait bien compris quand il avait tenté le français ou l'espagnol. « Pas de soucis, il n'y a pas de presse. » Ce n'est pas comme si Island Bay était envahi de Gallois. Il ne connaît que sa sœur et lui-même. L'avion enfin atterri sur le sol. Étant donné qu'il n'y a pas d'aéroport dans sa ville, ils n'ont d'autres choix que de parcourir encore une heure ou deux en taxi afin de s'y rendre. Il était épuisé quand même, presque autant que le sport, là, au moins, il dépense son énergie. Finn eut un sourire en coin, regardant le paysage passer sous ses yeux. Il est fier, contentent d'être là, d'être né dans ce pays, pas dans un autre. Ils arrivent enfin, il était plus que temps. « Je ne crois pas. Je ne sais pas, à vrai dire, je n'ai jamais présenté de fille officiellement, alors bon.. » Il a toujours préféré garder cela pour lui, que faire des suppositions ou tout simplement ignorer les demandes de sa mère d'inviter la fille à la maison pour la présenter. Ses relations n'ont jamais duré très longtemps, ça lui semblait inutile. C'est donc une première, même s'ils ne sont pas un couple. Il attrape sa propre valise et il va sonner à la porte. Il prend une grande respiration. Tandis qu'ouvre finalement la porte. C'est sa mère, les yeux grands ouverts, les larmes qui coulent soudainement quand elle réalise que c'est son fils, le petit dernier. Elle l'attrape dans ses bras, manquant de l'étouffer, mais lui aussi il est ému, plus qu'heureux même de la retrouver. « Maman.. » Il essaye un peu de se défaire, car elle serre un peu. « Je suis tellement contente de te voir, tu ne peux pas savoir. » - « Je sais, moi aussi maman. Je suis content d'être là. » Ils se détachent de l'un et de l'autre en souriant. « Abby n'est pas avec toi ? » - « Non, elle est toujours là-bas, à Island Bay. » On entend un raclement à l'arrière, il s'agit de son père. Toujours un peu difficile de savoir comment agir avec lui, mais Finn va quand même le prendre dans ses bras. Ils finissent par rentrer à l'intérieur. « Maman, papa, je vous présente Nina. » Il sourit en montrant Nina. Le père lui serre la main, tandis que maman Llewellyn la prend dans ses bras. « Enchanté Nina. » Finn regarde alentour de lui, rien ne semble avoir bien changé. « Ma chambre est toujours là, hein ? » Sa mère hoche la tête et elle reprend son garçon dans ses bras, ça fait tellement longtemps. Finn devient un peu rouge et il se racle la gorge à son tour. « Je pense qu'on va monter un peu, se reposer. » Finn passe devant avec sa valide, ils montent un escalier, marche dans un long couloir avant de rejoindre la chambre de Finn, son ancienne pièce. Il y a un grand lit, la pièce est plutôt spacieuse, sur une étagère, on y retrouve quelques figurines de super-héros, et un coin, avec des photos de ses amis. Il ferme la porte un coup Nina à l'intérieur, et il lâche sa valise pour aller s'allonger sur son matelas en lâchant un gros soupire sans arrière-pensée, juste pour souffler.

Finn haussait un peu les épaules. Ses parents n'ont jamais dit de choses méchantes à propos de ses enfants, ils ont toujours été respectueux, même quand ils étaient désapprobateurs. Sinon, il n'aurait peut-être jamais pu se rendre à Island Bay, parce que même s'ils n'avaient pas vraiment accepté au début, il l'avait laissé faire, c'est un adulte après tout, un jeune adulte qui doit vivre ses propres expériences. « Je ne pense pas non plus, ils ne sont pas malveillants mes parents. » Il les connaît, il ne risque pas de parler en mal de Nina, sauf si elle se montre odieuse et mauvaise avec eux, mais cela l'étonnerait bien gros qu'elle agisse ainsi. Il est confiant, confiant que tout va bien se passer, normalement en tout cas. Il hoche la tête pour le compromis. Les heures passent, ils arrivent enfin à la maison. Il se met à rire. « Sois honoré. Ou pas. » Ils vont quand même trouver cela bizarre et se faire des idées, peut-être un peu trop. Il appréhende un peu les retrouvailles, mais pour le moment, tout se passe plutôt bien. Des retrouvailles plutôt émotives, surtout venant de la part de sa mère, ce qui ne l'étonne pas. Il est content d'être là, d'être de retour auprès d'eux. Il présente Nina à ses parents. Il n'y a pas de malaise pour le moment. Finn sait seulement que ses parents allaient lui parler du fait que la rousse n'allait sûrement pas dormir avec lui et ce, malgré l'âge, du moins, sauf s'ils les pensent comme un couple, mais, autrement dit, il ignore s'il va laisser Nina dormir avec lui. Pour le moment, ce n'est pas vraiment la question, Finn, il est fatigué, il avait hâte de s'étendre, de pouvoir se reposer un peu, il en a grandement besoin pour retrouver son énergie, même comme quelqu'un comme lui. « Ouais, enfin arrivé, il était temps. Ça fait du bien d'être chez soi. » Il retire ses chaussures, de la manière la plus paresseuse, en s'aidant de ses propres pieds, il se recule un peu dans le lit et regarde la pièce. « Si tu veux prendre une douche ou un bain, la pièce se trouve juste à côté. » Un peu comme dans un hôtel, elle est dans la chambre, mais une pièce à part quoi. Ce qui l'évite de se déplacer, d'attendre après les autres pour se brosser les dents et faire ses choses. Il s'étire les bras et les jambes, pour se sentir mieux, il en profite pour regarder ses messages et il compte bien revoir ses amis durant la semaine, ceux qui n'ont pas pu déménager, parce que leur vie est ici, parce qu'ils n'ont pas d'argent.

Cela faisait du bien d'être à la maison, en même temps, un peu bizarre. Il n'avait oublié sa chambre, ni même l'état dans laquelle il l'avait délaissé. Finn retrouvait donc ses marques, ses habitudes, sa paresse de retirer ses chaussures, de s'étendre dans son lit immédiatement, de prendre contact avec ses amis. Ça lui fait plus que du bien, à vrai dire, il pourrait presque avoir envie d'y rester, mais sa vie est maintenant ailleurs. Il a noué des relations avec pas mal de personnes à Island Bay, des gens qui s'attendent à revoir son visage, à entendre sa voix et puis, il ne compte pas abandonner ses gens, parce qu'au fond, il s'y fait une seconde famille là-bas, ça lui manquerait trop d'être loin. Mais pour l'heure, il profite de son ancien confort. Il lui sourit, ouais, il est bien là, content d'être là, d'être en un seul morceau également. Finn lui fait savoir qu'elle peut aller se doucher dans salle de bain d'accoter, si elle a envie de se rafraîchir ou non, c'est au choix. Il lève les yeux de son portable et il hoche la tête en la voyant s'y rendre. Il envoie quelques messages avant de mettre son portable sur le chargeur. Il se lève à contre cœur du lit et il se déshabille, gardant seulement son sous-vêtement, il en profite pour fermer les rideaux et il se rend sous les couvertures. Finn croise un peu les bras, à savoir s'il va l'attendre ou pas, mais il finit par prendre une position dans laquelle il se sent assez bien pour dormir durant la nuit. Il ferme doucement les yeux, laissant la fatigue prendre le dessus pour une sieste. Il a besoin de cela, de reprendre des forces, il l'aurait fait tôt ou tard, de toute manière. Il espère seulement que ses parents ne viennent pas le déranger. Il a donc fini par s'endormir.

Finn avait fini par s'endormir. Depuis qu'ils étaient descendus de l'avion, il savait que son corps n'allait pas tenir, qu'il aurait envie de s'allonger un peu et qu'au bout du temps, le sommeil l'aurait remporté sur son combat à vouloir rester éveillé. Là, au moins, il n'était pas en train de dormir dans le taxi, mais bien dans son lit, dans son confort. Il s'y sent toujours aussi bien, la preuve, il est dans un sommeil profond, laissant place aux rêves, aux cauchemars, peu importe ce qui est en train de voir dans son sommeil. Ce n'est qu'au bout de deux heures, voir trois, qu'il finit par se réveiller, il se met à bouger sous les couvertures, avant de se mettre à s'étirer. Finn prend le temps de s'émerger et il s’assoit, il regarde alentour de lui, même dans son lit, Nina n'est pas là. Soit elle a décidé de fuir le pays, soit, elle est en trin de subir une interrogation de la part de son père, il est militaire, il s'y connaît bien, il sait comment faire craquer les gens. Soit, elle est avec sa mère, qui, elle aussi lui pose des questions, mais plus subtile avec une autre approche. Il se frotte doucement les yeux, il décide plutôt d'aller prendre une douche, histoire de le réveiller en même temps que de se rafraîchir la peau. Après sa douche, il s'habille et il descend à l'étage. Finn aperçoit Nina sur le canapé en train de dormir. Il eut un sourire en coin, il s'approche doucement et il pose une couverture chaude sur elle, jusqu'à ses épaules. Il rejoint la cuisine, parce qu'après la sieste, il a toujours faim, c'est bien connu, on ne perd pas aussi facilement ses habitudes. Des gâteaux. Il sourit et il prend l'assiette recouverte d'une fine pellicule avant refermer la porte, il retire la pellicule. Finn fait le saut en voyant son père surgir de il ne sait où. « Surtout, dis-le moi, si tu veux me faire mourir par crise cardiaque. » Il se met à manger un gâteau et évidemment, ils viennent à parler de comment il a connu Nina, ce qu'elle fait dans la vie, leurs relations, les choses de base de quoi. Il est plus concentré à manger que répondre, mais il donne le minimum d'information pour qu'il le lâche. Un coup son père parti de la pièce, il se prend un verre de lait et il sort les biscuits de thé qu'il trempe dans le lait et il surfe sur son portable.

Finn ne savait pas toujours pas comment qualifier la relation, la peur d'être en couple à nouveau, l'effraie plus qu'autre chose. Il aime bien sa liberté, pouvoir être libre de ses bras, de ses jambes, sans être manipulé comme un pantin. Non, pas que Rebecca le faisait, mais sa jalousie envers ses amis, le liait plus ou moins. Au final, Finn n'a jamais mis de côté sa seconde famille, pas même pour une fille. Même si c'était la meilleure amie de Nina, si elle avait su pour eux, elle aurait sûrement pété un câble. C'est pour cela qu'il préfère être seul, loin de tout ce merdier, même si cela ne veut pas dire que sa prochaine relation sera exactement pareille, il a besoin d'être certain de faire le bon choix. Avec Nina, ils ont déjà eu quelques soucis, est-ce vraiment le bon savoir de tenter la chose entre eux ? Il ne peut pas vraiment y répondre, les doutes sont là, il préfère avancer, voir ce que ça donne, où il va mettre les deux pieds, ou un seul. Il continue de manger, de parcourir l'internet, les jeux, quand une tête rousse fait son apparition dans la cuisine. Finn relève la tête en souriant. « Je n'en doute pas une seconde et puis, je suppose que tu devais être déjà fatiguée, n'est-ce pas ? » Parce que lui aussi, il l'était, il avait eu besoin de ce petit moment et cela faisait du bien. Il s'arrête de manger et termine son verre de lait. « Tu as bien dormi ? » Il finit par se lever de sa chaise, il s'approche, il passe l'une de ses mains dans ses cheveux roux. « Tu n'es pas venu me rejoindre dans mon lit. » Il la regarde dans les yeux. Maintenant qu'il n'est pas adolescent, ce n'est pas comme si c'était anormal, il est bien libre de faire ce qu'il veut, surtout s'il ne se passe rien et surtout, si la porte est barrée.

Il se met à rire à ses paroles. Il ne pensait pas que le voyage aurait été aussi long et lourd, à sa première fois, il avait sous-estimé le voyage, l'avion. On a peau être assis, on ne peut pas se balader comme on le souhaite, et à part regarder les films, dormir et surfer sur le web, il n'y a pas grand-chose à faire. « Je comprends tout à fait, ce fut pareil quand j'ai fait la route pour la première fois, je pensais mourir en arrivant à Island Bay. » Évidemment, il exagère un peu quand même, mais presque une journée entière en avion, ça fait long. Ils venaient d'arriver, mais à leur départ, ils allaient devoir faire la même route et à leur retour, ils seront sûrement dans le même état d'esprit, on ne s'y habitue pas vraiment. Il était bien d'accord, la sieste avait fait son petit effet, elle avait donné un peu d'énergie, d'envie de bouger, plutôt que de dormir à la première occasion. Il se met à rire. Il n'est pas étonné, ici, tout à un prix, tout confort à un prix et quand il est temps de changer, on change, peu importe si le meuble est encore en bon état. L'avantage, c'est qu'ils font don aux plus démunis. Finn avait déjà fait du bénévolat dans ce genre d'endroit, pas souvent, mais une fois ou deux, c'est plutôt touchant et voir la reconnaissance des personnes, ça l'est encore, ça n'a pas de prix. « Ça ne m'étonne pas. Elle a besoin de savoir que je vais bien, que je m'en sors plutôt pas mal. Je m'ennuie d'elle, je ne peux pas le nier, mais bon, je ne peux pas toujours venir ici, ça coûte pas mal la peau des fesses. » Il se met un peu à rire, pas qu'il est pauvre, mais c'est épuisant et puis, il y a toujours skype, le téléphone, c'est mieux que rien. « En parlant de fesses. » Finn vient doucement les agripper, la soulevant pour la mettre sur le bord du comptoir. Il vient l'embrasser tendrement, en se plaçant entre ses cuisses. Il en a envie, même si ce n'est pas le lieu approprié. Il vient lui caresser la poitrine sous son haut tout en souriant.