moonage daydream. | hélios.

hélios&sierra

moonage daydream.

crétin. que tu balances tout en fourrant ton portable dans ton sac à main. il est deux heures du matin et t'étais tranquillement endormie dans ton lit. jusqu'à ce que la sonnerie de ton téléphone te réveille. jusqu'à ce que ton interlocuteur te demande de venir. c'est pas lui que t'insultes de crétin. non. t'es même persuadé que ce type souhaite simplement que Hélios soit entre de bonnes mains. c'est ton jumeau, que tu surnommes par ce nom d'oiseau. surtout après les explications balancées par Galaad. bourré, à moitié mort, aide-le. putain de merde..
alors, t'as pas hésité une seconde. t'as enfilé un vieux jean, un vieux sweat et t'as pris les clés de l'appartement d'Hélios. t'as pas frappé avant d'entrer. t'as simplement poussé la porte, le coeur lourd, prêt à exploser. et tu l'as vu, Sierra. allongé sur le tapis de la salle de bain. ton coeur qui a cessé de battre quand tu t'es précipité vers le corps inerte. ton cellulaire déjà à la main, prêt à appeler les secours. prête à hurler que tu as besoin d'aide. mais il bouge. sa cage thoracique qui se soulève dans un mouvement irrégulier. putain, Hélios.. que tu souffles, presque pour toi-même. tu poses une main sur lui, la peau gelée. alors, tu décuples tes forces, le tirant jusqu'à la douche. l'eau tiède qui vient rapidement heurter son corps. réveilles-toi putain ! t'es douce dans tes gestes. ta voix montre ton inquiétude. et tu ne peux t'empêcher de te poser une multitude de questions. est-ce la première fois qu'il rentre dans cet état ? est-ce que t'as loupé un truc ? toi, sa soeur, sa jumelle. trop préoccupée par ta petite personne pour te rendre compte que ton âme-soeur subit une certaine descente en effet. hé.. j'suis là.. que tu souffles quand tu vois ses yeux s'ouvrir. l'eau que t'arrêtes, une serviette  que tu viens poser sur son corps.

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moonage daydream.

tu sais pas ce qu'il t'a pris. tu sais pas pourquoi t'as fais ça. t'en sais putain de rien. la douleur, elle est trop forte. bien trop présente dans ta cage thoracique. elle bat si fort qu'elle recouvre les battements de ton cœur jusqu'à en prendre la place. et tu le supportes plus. tu supportes plus cette situation totalement bloquée, complètement foutue en l'air. par ta faute, merde. tu reprends ton souffle comme tu peux, claquant presque la porte de la salle de bain, t'appuyant contre, tes doigts tremblant, ton regard totalement dans le vide. t'as fait ce que tu sais faire de mieux en ce moment : boire. noyer ta peine. essayer de ne plus penser à rien, ou tout du moins de penser à autre chose que galaad. que toi. que vous. que votre histoire. tu fermes les yeux, te laissant glisser jusqu'au sol, essayant de contrôler ton souffle anormalement rapide. c'est clairement pas le moment de laisser l'angoisse prendre le dessus. tes doigts passent le long de ton visage alors que tu te redresses pour faire couler l'eau du robinet. t'as chaud, t'étouffes sous tes fringues alors que tu portes qu'un t-shirt et un jean. tu te débarrasses de ton haut, laissant l'air frais de la pièce frapper ton torse. tu fermes les yeux, les mains toujours aussi tremblante. t'en peux plus ... t'arrives plus à supporter tout ça. un sanglot t'échappe alors que t'as pas d'autre idée que de choper la première de médoc qui passe sous tes doigts. t'as mal. t'as trop mal. tu veux que ça s'arrête, putain. tu te laisses retomber sur le sol, la plaquette t'échappant, les larmes coulant désespérément sur tes joues.
et tu sais pas vraiment si tu t'endors ou si tu perds connaissance, mais t'as l'impression d'plus avoir mal. et c'est l'seul truc qui compte.
c'est le contact de l'eau tambourinant contre ton dos qui te fait doucement revenir à toi. réveilles-toi putain ! et la voix de ta sœur. sierra. t'ouvres péniblement les yeux, ton corps tout entier te semble engourdis. hé.. j'suis là.. t'as encore du mal à comprendre tout ce qu'il se passe autour de toi et tes doigts agrippent la serviette qu'elle passe sur tes épaules. t'es complètement trempé. et en boxer. t'as aucune idée de ce qu'il s'est passé. salut. tu souffles d'une voix approximative, la bouche pâteuse. les souvenirs te reviennent petit à petit et tu clignes plusieurs fois des yeux, peinant toujours à revenir à toi-même. tu secoues un peu la tête, t'as même pas la force d'essayer de te lever ou une connerie dans le genre. pourquoi t'es la ... tu souffles faiblement. il est tard. sans doute. il était déjà tard avant que tu tombes dans les vapes. elle devrait dormir. pas être la à t'regarder alors que t'es plus bas que terre. tu baisses un peu les yeux, fixant le sol un peu piteusement.

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t'sais pas trop comment réagir. si t'as envie d'lui en coller une ou d'le prendre dans tes bras, de le rassurer. tu seras toujours là pour lui, pour Hélios. c'est les liens du sang, t'y peux rien. matin, midi, soir. pendant une soirée romantique. pendant le travail. tu t'en fiches, tu accourras toujours pour lui. tu sais que c'est parfois mal perçu. mais ils ne peuvent pas comprendre. personne. alors, quand Galaad t'as appelé, t'as pas cherché plus d'explications. t'es venue. découvrant ton frère comme jamais tu n'avais pu le voir. détruis. et toute ta colère s'est envolée. cherchant à le sauver. salut. qu'il te balance alors qu'il revient enfin à lui. un soupire de soulagement franchit tes lippes. putain que t'as eu peur. tu viens le serrer dans tes bras. ton sweat trempé par le contact sur la peau humide de ton jumeau. tu t'en fiches. pourquoi t'es la ... c'est.. non, tu ne peux pas lui dire. Galaad t'a fait promettre de ne rien avouer. de ne pas dire qu'il t'avait appelé pour lui venir en aide. j'me suis engueulée avec Ash. que tu improvises, sur le tas. j'savais pas où aller. Gab est absent pour quelques jours donc j'suis venue.. t'es pas certaine qu'il gobe tes mensonges. mais, tu préfères les lui servir. enfin, c'pas important. que tu ajoutes. et tu viens saisir son visage entre tes mains. ton regard qui se plante dans le sien. tes yeux qui trahissent ton inquiétude. qu'est-ce qui te prend Hélios ? pourquoi ? tu l'sais toi. t'as pas vraiment besoin qu'il te donne les raisons. parce que tu serais sûrement dans le même état que lui, à sa place. tu secoues la tête, doucement. imagines si je n'étais pas arrivée.. en réalité, tu ne préfères même pas y penser. surtout lorsque tu viens te saisir de la plaquette vide de somnifères qui traîne sur le sol de la salle de bain.
alors, tu viens coller ton front contre le sien. tes larmes que tu tentes de dissimuler. est-ce que c'est ce qu'on peut appeler une tentative de suicide, ça ?est-ce qu'il peut être égoïste à ce point, Hélios ? au point de vouloir partir sans même te dire au revoir.

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t'as du mal à reprendre tes esprits, revenir complètement à toi. ta tête est lourde et ton corps tout entier semble figé, t'as du mal à ne serait-ce, que tenir ta tête droite. tu peines à garder les yeux ouverts, clignant plusieurs fois des yeux alors que la silhouette de ta sœur se dessine en face de toi. sierra. merde, elle était pas censée te voir comme ça, si démuni, si perdu. si mal. tu la laisses te serrer dans ses bras sans vraiment réussir à lui son étreinte ou à ramener tes main dans son dos. tu appuis doucement ton front contre son épaule. j'me suis engueulée avec ash. j'savais pas où aller. gab est absent pour quelques jours donc j'suis venue.. tu fronces légèrement les sourcils, te concentrant au maximum pour rester éveillé. tu la crois pas vraiment ta sœur. t'as beau être complètement ailleurs, tu vois bien qu'elle ment. tu l'sens. au fond. tout au fond. vous avez jamais pu vous mentir l'un à l'autre. sierra, c'est ta jumelle. et si beaucoup ne croient pas à ce genre de lien, toi t'es persuadé que vos deux âmes se complètement. tu loupes une phrase de sierra, un peu trop perdu dans tes pensées. tu relèves un peu la tête quand ses mains se posent sur tes joues et que vos regards se rencontrent. qu'est-ce qui te prend hélios ? pourquoi ? tu secoues la tête, incapable de parler, de dire quoi que ce soit. même toi, tu sais pas. tu sais même pas si t'avais envie de te réveiller ou non. imagines si je n'étais pas arrivée.. tu te pinces les lèvres, tu sens les larmes monter bien trop facilement. j'suis désolé... tu souffles en un sanglot, tremblant légèrement à cause de ta peau encore humide et de la fraîcheur de la pièce. j'avais trop mal sie'... j'ai bu ... et ... tu murmures. j... j'sais pas pourquoi ... tu ajoutes, secouant la tête. t'essayes de te relever, sans grand succès. tu retombes misérablement au sol, secouant la tête, essuyant maladroitement les larmes qui glissent sur tes joues. j'arrive plus ... ça fait trop mal ... tu murmures. vivre comme ça. sans galaad. enfin, pas vraiment. mais le voir partir, ça t'fait mal. et t'as été faible ce soir. terriblement faible.

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tu n'en crois pas tes yeux. et tu ne peux imaginer la suite des événements si Galaad n'était pas arrivé à temps. quand tu vois cette boîte de médicaments échouée au sol. quand tu sens l'haleine alcoolisée de ton jumeau. un cocktail bien trop dangereux. il le sait, Hélios. il connait les risques encourus. mais, t'as l'impression qu'il ne réfléchit plus. qu'il est détruit. alors, tu peux pas te permettre de l'engueuler. tu peux pas le prendre de tes frêles bras et le secouer. lui dire qu'il doit se réveiller. tu aimerais, pourtant. mais tu lis sa détresse dans son regard. cet appel à l'aide. et si en réalité, Hélios avait tenté de se suicider. là, sur le sol de cette salle de bain. et s'il venait d'essayer ? tu chasses cette pensée de ton esprit quand sa voix te fait quitter ce monde cauchemardesque. j'suis désolé... ton étreinte se resserre sur lui quand tu entends son sanglot. putain que t'aimes pas ça. putain que tu détestes le voir ainsi. j'avais trop mal sie'... j'ai bu ... et ... j... j'sais pas pourquoi ... tu n'arrives plus à retenir tes larmes, Sierra. et les voilà qui roulent sur tes joues. tu te sépares un instant d'Hélios. ton regard qui juge son échec. alors, quand il vient s'échouer à nouveau sur le sol, tu viens te lover contre lui. j'arrive plus ... ça fait trop mal ... je sais ... que tu murmures. mais en réalité, t'en as aucune idée toi, de ce que ça fait. t'as pas perdu l'amour de ta vie. jamais. ash est toujours à tes côtés. malgré le mal que t'as pu lui faire. et j'suis là ... tu peux pas le remplacer. mais t'es toujours là, toi. et tu te redresses, venant déposer un baiser humide sur sa joue. caressant doucement ses cheveux. puis, l'aidant à se soulever. viens, je vais te préparer à manger. et ensuite, t'iras te coucher. que tu souffles. tel un pilier, tu le diriges jusqu'au salon où tu l'installes sur le canapé. t'as l'habitude, toi, de maîtriser des gars bien plus épais que ton jumeau. alors, t'as pas franchement de mal à le mener jusque là. tu te diriges rapidement vers la cuisine. quelques minutes, et tu reviens avec deux assiettes. omelette spécial cuites et gros chagrins des andersson. que tu dis, un sourire aux lèvres. ou plutôt, celle que votre mère préparait quand vous étiez malades. mais Hélios et toi, vous l'avez forcément transformé en un truc plus malsain. quoi qu'il en soit, c'est un remède qui a fait ses preuves. écoutes, héli. j'sais pas ce qui se passe entre vous. j'connais pas les détails. et mes dons de jumelle ne sont pas assez surpuissants pour que je puisse scanner ton esprit. mais.. ça peut pas continuer comme ça. toi, tu ne connais que les grandes lignes. et, tu ne cherches pas à en savoir plus. parce que Hélios se confiera quand il en ressentira le besoin. mais, même s'il n'a pas encore prononcé son prénom. tu sais pourquoi il est dans cet état. et tu sais aussi pourquoi Galaad t'a appelé. ça crève les yeux. mais, à croire que tu es la seule à le voir. peut-être.. tu marques une pause. pas certaine que ton idée soit la meilleure du siècle. peut-être que ce serait bien que l'un d'entre vous quitte l'appartement.. y'a encore de la place au loft. et tu serais forcément le bienvenu.. que tu souffles. pour toi, c'est la seule solution. qu'ils prennent leur distance. et qu'ils voient, ensuite, ce que ça donne.

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moonage daydream.

tu ne sais pas si un jour, tu t'es déjà sentit aussi triste et aussi mal, à l'intérieur. tu n'arrives pas à reprendre pied et tu es totalement dépassé par les événements, alors que tu as l'impression de suffoquer, de ne pas réussir à respirer convenablement. l'air se bloque à chaque goulée et quand tout devient flou autour de toi et quand tu perds connaissance, tu as enfin cette impression de ne plus avoir mal.
c'est la voix de ta sœur qui te ramène. et l'eau qui tambourine contre ton corps. tu as l'impression de reprendre ton souffle après avoir été en apnée durant bien trop longtemps. tu balbuties sans trop savoir ce que tu dis. tu sais pas ce que tu faisais, tu ne sais pas pourquoi tu as fais ça. foutues médicaments. foutue alcool. tu fermes les yeux quelques secondes et tentes de te lever, sans trop de succès. je sais ... tu te blottis contre ta sœur, bien incapable de faire autre chose pour le moment, alors tu fermes les yeux et savoures l'étreinte de sierra. et j'suis là ... tu hoches faiblement la tête, totalement épuisé. viens, je vais te préparer à manger. et ensuite, t'iras te coucher. tu laisses sierra t'aider à aller jusqu'au salon. tes jambes te semblent bien incapable de te soutenir et pourtant. tu récupères un plaid qui traîne sur le canapé et t'enroules dedans. ta jumelle s'échappe quelques minutes avant de revenir avec deux assiettes. tu sais à l'odeur de quoi il s'agit. omelette spécial cuites et gros chagrins des andersson. tu esquisses un petit sourire. tu en étais sûr. merci. tu murmures en récupérant l'assiette et les couverts tendus par ta sœur. tu commences à manger, picorant dans ton assiette plus qu'autre chose. tu as l'estomac noué. écoutes, héli. j'sais pas ce qui se passe entre vous. j'connais pas les détails. et mes dons de jumelle ne sont pas assez surpuissants pour que je puisse scanner ton esprit. mais.. ça peut pas continuer comme ça. tu fermes les yeux quelques secondes, ramenant tes genoux contre ton torse, posant l'omelette sur la table basse. peut-être.. peut-être que ce serait bien que l'un d'entre vous quitte l'appartement.. y'a encore de la place au loft. et tu serais forcément le bienvenu.. tu secoues la tête de gauche à droite, déglutissant lentement. tu peux pas t'y résoudre. c'est pas possible pour toi. j'l'aime tellement tu sais ... tu couines presque. et ... j'veux pas vous déranger avec ash et gab. tu murmures, secouant la tête de gauche à droite. tu te pinces les lèvres, posant ton front contre tes genoux. il s'en fout. tu ajoutes, la voix tremblante. il part se taper des inconnus. il en a plus rien à foutre de moi... tu déglutis lentement et reviens te blottir contre sierra. j'ai été tellement con ... tu murmures en fermant les yeux. putain qu'il te manque, galaad. t'as besoin qu'il revienne. t'as besoin de lui dans ta vie. c'est tout. pire qu'une drogue. et t'es totalement en manque.

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merci. tu te sens démunie, Sierra. tu n'arrives pas à supporter de le voir ainsi. si mal, au fond du gouffre. t'es peut-être un peu trop protectrice envers Hélios. mais t'arrives pas à faire autrement. il est ton tout. et de le voir ainsi, ça te brise tout autant que lui. une partie de ton âme s'arrache quand tu l'entends. quand tu le vois. et toi, tu touches même pas à l'assiette que tu déposes sur la table basse. te faufilant sous le plaid aux côtés d'Hélios. j'l'aime tellement tu sais ... oh oui, tu le sais. t'es peut-être même la seule à le savoir aussi bien. et ... j'veux pas vous déranger avec ash et gab. tu lèves les yeux au ciel. bien consciente de cette excuse grotesque. elle ne tient pas debout. il ment, et tu le sais. parce que tu sais qu'il ne s'inquiète pas tellement de vous déranger. c'est juste qu'il ne se résout pas à partir, Hélios. et tu le comprends, c'est vrai. arrêtes tes conneries.. tu sais très bien que tu ne nous dérangeras jamais. et si eux ne sont pas contents, qu'ils se débrouillent. alors, tu hausses doucement les épaules. ça a toujours été comme ça. et ils le savent, Ash et Gab. ils savent que ton jumeau passera toujours avant tout. même avant eux. c'est toi et moi contre le reste du monde. que tu souffles. ta main qui vient se saisir de celle d'Hélios. sa paume que tu caresses de ton pouce. il s'en fout. il part se taper des inconnus. il en a plus rien à foutre de moi... tu resserres ton étreinte quand Hélios vient se blottir contre toi. tricotant doucement ses cheveux. hochant doucement ton corps, comme pour le bercer. et tu restes silencieuse, Sierra. plutôt soucieuse. j'ai été tellement con ... je t'interdis de dire ça.. que tu murmures. ton corps qui s'éloigne doucement. tu viens saisir le visage d'Hélios pour qu'il puisse te regarder. t'as fais une erreur, et c'est humain. tout l'monde en fait. même toi. c'est peut-être même pire. parce que toi, t'as imposé un ménage à trois. incapable de te décider. toi, t'as pas laissé le choix. t'as été faible. et puis, est-ce qu'on peut réellement parler d'une erreur dans son cas, à Hélios ? tu n'approuves pas, c'est certain. mais, comment faire autrement ? après tout, c'est pas comme s'il se prostituait. il ne se fout pas de toi, crois-moi.. tu peux pas trop en dire. tu peux pas lâcher le morceau. t'as promis à Galaad. mais, tu ne peux te résigner à laisser Hélios penser cela. il.. on a chacun nos mécanismes de défense.. peut-être que le sien, c'est ça.. que tu souffles. t'en sais rien, après tout. tu sais pas pourquoi il agit ainsi. t'espères seulement que ce soit ça, la raison. t'espères seulement que ce soir, Galaad n'a pas juste eu pitié d'Hélios au point de t'appeler. t'espères juste qu'il n'a pas réussi à gérer la situation tant ça le détruit, lui aussi. tu ne veux pas prendre la défense de Galaad. mais, d'un côté, tu ne veux pas qu'il perde espoir, Hélios. parce que toi, t'y crois encore. t'y crois pour lui.

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tu ne voulais pas que sierra te voie comme ça. parce que ça lui fait mal, aussi. tu le sais. c'est une part de toi, sierra. c'est plus que ta sœur jumelle. c'est ta moitié. elle passera toujours avant tout et tout le monde. vos âmes sont étroitement liées, et tu supportes pas de la voir mal. alors tu sais qu'elle non plus, ne dois vraiment réussir à supporter de te voir dans cet état. tu t'en veux tellement. tu fermes les yeux quelques secondes et la laisse te rejoindre sous le plaid. elle te propose de venir passer quelque jour chez elle. non, t'as pas envie. arrêtes tes conneries.. tu sais très bien que tu ne nous dérangeras jamais. et si eux ne sont pas contents, qu'ils se débrouillent. c'est toi et moi contre le reste du monde. tu fermes les yeux et te contentes de serrer les doigts de sierra dans ta main, profitant de la chaleur qui s'en émane. t'as terriblement besoin d'elle. au moins ce soir. au moins maintenant. tu seras fort pour elle, quand elle aura besoin de toi. tu termines par te blottir contre ta sœur. t'es tellement dévasté par l'attitude de galaad. tu sais pas comment réagir. et tu te sens terriblement idiot. et surtout, très con. je t'interdis de dire ça.. t'as fais une erreur, et c'est humain. tu te pinces les lèvres en silence, fixant le vide quelques instant. j'y avais pas le droit ... tu murmures. une seule erreur. en six ans de vie commune. t'as pas eu le droit à une petite erreur. tu devais t'en douter. tu le connais galaad. tu payes le prix de tes actes. il ne se fout pas de toi, crois-moi.. il.. on a chacun nos mécanismes de défense.. peut-être que le sien, c'est ça.. tu hausses vaguement les épaules, secouant la tête, las de tout ça. las de ne pas réussir à t'en sortir. t'es misérable, putain. j'le connais sierra ... j... il veut pas revenir. tu souffles. six ans que tu es avec galaad. six ans de bonheur, putain. tu reprends légèrement ton souffle. il veut pas revenir parce qu'il s'est senti trahi. tu murmures. il voulait me demander en mariage. j'ai trouvé cette putain de bague sans le vouloir, peu de temps après qu'on se soit séparés. tu secoues la tête. j'ai trahi la confiance qu'il m'avait donnée. et je la récupérerais sans doute pas. tu ramènes tes genoux contre ton torse, fermant les yeux et enfouissant ton visage contre tes jambes. t'as tellement merdé, putain.

hélios&sierra

moonage daydream.

les larmes coulent sur tes joues. silencieuses. tu détestes voir Hélios dans cet état. démuni, perdu. et tu n'acceptes pas de le voir au fond du gouffre. pas après ce qu'il a pu traverser. ce qu'il traverse aujourd'hui. j'y avais pas le droit ... tu ne sais quoi ajouter de plus. alors, tu préfères lui assurer qu'il se trompe. Galaad ne se fout pas de lui. t'es bien placée pour le savoir. tu ne serais pas là, sinon. j'le connais sierra ... j... il veut pas revenir. il veut pas revenir parce qu'il s'est senti trahi. tu pousses un soupire. exténuée par tout ça. exténuée par l'heure tardive. et par le fait qu'il ne t'écoute pas, Hélios. tête de mule. met-toi à sa place juste cinq minutes.. comment tu aurais réagi, toi ? t'es pas là pour prendre la défense de Galaad. mais, t'es capable de le comprendre un minimum. t'es capable de te mettre à sa place, toi. laisse-lui du temps.. toi, c'est la seule solution que tu puisses envisager. même si tu sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. il voulait me demander en mariage. j'ai trouvé cette putain de bague sans le vouloir, peu de temps après qu'on se soit séparés. tu écarquilles les yeux. étonnée de cette révélation. j'ai trahi la confiance qu'il m'avait donnée. et je la récupérerais sans doute pas. tu secoues la tête. un nouveau soupire franchit tes lippes. ça suffit ! que tu dis. ta voix moins douce à présent. tu te lèves, tes deux mains que tu poses sur tes hanches. ça ne te ressemble pas, ça ! de te lamenter, de devenir une loque, un déchet ! ouais, c'est de la colère qui s'empare de toi. de la colère parce que t'aimerais qu'il se réveille, Hélios. c'est pas en agissant ainsi que tu récupéreras sa confiance,  Héli. tu commences à faire les cent pas dans le salon. pour essayer de te calmer. pour essayer de trouver une solution. j'suis désolée de te le dire, mais c'est pas ce type là qu'il aime, Galaad. tu l'attaques. tu préfères cette défense là, à présent. réussir à lui faire entendre raison en le confrontant à la réalité. bouge, putain ! ressaisis toi ! que tu viens crier. ton regard qui se pose sur lui, ton corps qui arrête de se mouvoir.

hélios&sierra

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t'as pas envie de parler, d'en parler. t'as juste envie de dormir. ton corps te fait mal. t'as l'impression d'avoir des courbatures de partout. ça tambourine dans ton crâne et t'as putain de froid. même avec sierra contre toi. même emmitoufler sous un plaid. t'as froid à l'intérieur. tu fermes les yeux. merde, pourquoi est-ce que tu les as rouverts ? putain. met-toi à sa place juste cinq minutes.. comment tu aurais réagi, toi ? tu secoues faiblement la tête, glissant tes doigts sur ton visage. je serais pas aller baiser le premier cul que j'croise. tu marmonnes. parce que c'est ça, qui fait le plus mal. t'as l'impression que c'est rien pour lui, six ans. qu'il s'en fout. qu'il peut toujours se taper, n'importe qui. toi t'arrives pas. t'as trop l'impression de le trahir. même si vous êtes plus ensemble. conscience de merde. qu'elle aille se faire foutre, elle aussi. pourquoi il aurait le droit d'te faire souffrir ? tu fermes les yeux. ça suffit ! tu sursautes en entendant le ton de ta sœur, fronçant un peu les sourcils. ça ne te ressemble pas, ça ! de te lamenter, de devenir une loque, un déchet ! qu'est ce que t'en sais ? tu marmonnes. elle le sait mieux que personne, putain. elle le sait mieux que toi. c'est pas en agissant ainsi que tu récupéreras sa confiance, héli. j'suis désolée de te le dire, mais c'est pas ce type là qu'il aime, galaad. tu fermes les yeux et cale ton front contre tes genoux, restant volontairement silencieux. t'as pas envie de t'engueuler avec sierra. pas maintenant. pas ce soir, putain. bouge, putain ! ressaisis toi ! tu secoues la tête. ta gueule putain ! tu lâches d'une voix forte, haussant à ton tour le ton. tu te relèves, presque las, contrastant avec le ton que tu emploies. c'est bien beau de le défendre, merde, et toi, toi, tu réagirais comment si ash ou gab ils allaient se taper d'autres nanas juste parce qu t'as eu le malheur de faire une connerie ?! tu lâches finalement. tu l'as dis toi même. on a tous une façon d'se défendre différente. bah ça, c'est la mienne, désolé d'te décevoir, j'suis pas le frangin parfait. tu marmonnes. t'as envie d'boire, merde. tu passes tes doigts dans tes cheveux et te dépêtres du plaid que t'abandonnes sur le canapé. tu te diriges vers la cuisine pour récupérer un verre d'eau. j'ai besoin de dormir. tu souffles finalement. tu ne comptes plus les heures depuis lesquelles tu es éveillé. bien trop sans doute.

hélios&sierra

moonage daydream.

tu n'arrives plus à te contenir. ta patience a dépassé les limites. et de la soeur protectrice, tu te transformes en donneuse de leçons. c'pas tellement ton truc, habituellement. surtout que tu n'as jamais été du genre à t'immiscer dans les histoires d'Hélios. c'est un peu comme un pacte passé. votre vie privée reste votre jardin secret. je serais pas aller baiser le premier cul que j'croise. tu laisses un rire s'échapper d'entre tes lèvres. ironique. qu'est-ce que t'en sais ? tu sais les risques que tu prends. le risque. celui de blesser ton frère. un peu plus encore. t'es bien consciente de ça. mais tu te dis que c'est peut-être ça, le seul moyen de le faire réagir. t'es fixé dans ton idée. donc forcément, t'acceptes pas que lui aussi ait pu mal agir. tu siffles, comme un reproche. t'aurais fais exactement la même chose, Hélios. que tu ajoutes. ton regard posé sur lui. qu'est ce que t'en sais ? encore une fois, un rire ironique s'échappe. tu hausses les épaules. sûrement parce que je te connais mieux que toi-même tu te connais. et l'inverse est tout autant une réalité. tu sais que tes mots le blessent. mais tu fais exprès, Sierra. ta gueule putain ! c'est bien beau de le défendre, merde, et toi, toi, tu réagirais comment si ash ou gab ils allaient se taper d'autres nanas juste parce qu t'as eu le malheur de faire une connerie ?! tu l'as dis toi même. on a tous une façon d'se défendre différente. bah ça, c'est la mienne, désolé d'te décevoir, j'suis pas le frangin parfait. ça n'a rien à voir. que tu marmonnes. pour réponse à la comparaison. ta vie de couple, ton ménage à trois. c'est pas comparable à ce que vit Galaad et Hélios. d'ailleurs, lui-même sait que tu ne diras rien. que t'es pas de ce genre là. ta relation avec Ash a toujours ressemblé à ça. un couple libre. et Gab, s'il venait à aller se taper d'autres filles, bah t'aurais rien à dire, Sierra. parce que t'es pas mieux. tu regardes ton frère se lever. le suivant jusqu'à la cuisine. j'ai besoin de dormir. ouais, bien sûr. que tu siffles. c'est ce que tu sais faire de mieux, ça. fuir la conversation. t'es loin d'être calmée. ta voix trahie ton agacement. ouais, t'as raison. tu me déçois, Héli.. tu retournes dans le salon. te saisissant de ta veste. j'pensais que t'avais des couilles. que tu deviendrai pas une sous-merde juste à cause d'un gars. t'enfonces la lame un peu plus profondément. ta veste que tu viens à présent mettre sur tes épaules. à croire qu'on s'est tous trompé sur ton compte, alors. tu viens te saisir de ton sac à main. reste bien dans ta merde, Hélios. j'veux pas être spectatrice de ta descente aux enfers. ça te brise le coeur, de dire ça. et, c'est pour ça que tu tournes rapidement les talons. pour cacher les larmes qui menacent.

hélios&sierra

moonage daydream.

qu'est-ce que t'en sais ? t'es fixé dans ton idée. donc forcément, t'acceptes pas que lui aussi ait pu mal agir. t'aurais fais exactement la même chose, hélios. tu fermes les yeux, bouillonnant à l'intérieur. tu sais que sierra elle fait ça pour te faire réagir, mais t'es pas en état. pas maintenant. et qu'est-ce que toi, t'en sais ? tu marmonnes. si ça avait été une fois, sierra. mais il est pas la. il s'est barré, pour faire quoi ? pour aller se taper un putain d'inconnu, qui va juste se contenter de lui sucer la bite et de se faire baiser. tu marmonnes, ça te rends malade, tu fermes les yeux pour retenir ton haut-le-cœur. et tu continues. toi aussi, tu peux devenir blessant, toi aussi, tu peux t'énerver, malgré ton état de fatigue du moment. mais t'en as pas tellement envie. tu fermes les yeux et termines par te lever. ça n'a rien à voir. évidemment. tout va tellement bien pour toi. tu sais que c'est faux, qu'être engagé avec deux hommes, c'est loin d'être simple. rien qui ne va. tu secoues faiblement la tête. t'as besoin d'aller te coucher, putain. ouais, bien sûr. c'est ce que tu sais faire de mieux, ça. fuir la conversation. ouais, t'as raison. tu me déçois, héli.. j'pensais que t'avais des couilles. que tu deviendrais pas une sous-merde juste à cause d'un gars. à croire qu'on s'est tous trompé sur ton compte, alors. reste bien dans ta merde, hélios. j'veux pas être spectatrice de ta descente aux enfers. tu secoues la tête, t'appuyant contre le comptoir de la cuisine. tu fermes les yeux quelques secondes. parce que tu crois que j'ai pas essayé ? d'me battre pour lui ? j'ai juste plus la force de le faire, putain. j'en ai marre de me battre pour deux. tu souffles, ta voix te brisant légèrement. alors pense ce que tu veux. que j'ai pas de couilles ou ce que tu veux, mais moi j'en ai marre, j'baisse les bras. ça fait des semaines que ça dure. j'en peux plus. tu lâches. et tu craques. ta voix tremble de plus en plus et une boule se forme dans ta gorge. merde ! ton bras qui balaye le plan de travail, alors que plusieurs verres finissent sur le sol. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, les tirants légèrement. ras-le-cul. tu marmonnes. tu nettoieras demain. après quelques heures de sommeil. le minimum syndical. t'en peux plus, tu sais même pas comment tu fais pour tenir encore debout.

hélios&sierra

moonage daydream.

le venin que tu craches ne te ressemble pas. t'es pas du genre à dire ce genre de choses à ton frère. t'es pas du genre à hausser le ton avec lui. bien au contraire. toi, tu le couves. tu apitoies avec lui. tu restes à ses côtés, toujours. mais cette fois, c'en est trop. et le voir si mal te met hors de toi. tu cherches à le provoquer. à le faire réagir. à le faire réfléchir. mais tu échoues lamentablement. et qu'est-ce que toi, t'en sais ? si ça avait été une fois, sierra. mais il est pas la. il s'est barré, pour faire quoi ? pour aller se taper un putain d'inconnu, qui va juste se contenter de lui sucer la bite et de se faire baiser. t'es complètement psychotique mon pauvre. que tu souffles, dépossédée. s'il savait, Hélios. qu'en réalité, c'est Galaad qui t'a appelé. que c'est lui qui se ronge au point de te demander de l'aide. s'il savait, que tout n'est qu'une façade. évidemment. tout va tellement bien pour toi. tu écarquilles les yeux. étonnée, blessée par ses dires. tu n'arrives plus à le comprendre. et, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. tu exploses. tu imploses. ne l'écoutant même plus. rien à foutre de ses excuses bidons. rien à foutre du bruit fracassant des verres qui s'échouent contre le carrelage de la cuisine. tu claques la porte, Sierra. sans te retourner. sans te soucier de comment il terminera la soirée, Hélios. avec la peur au ventre d'un autre appel. avec cette peur d'avoir brisé quelque chose entre vous.