contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Ashes and dust - Rory (#) Sam 16 Juil - 9:04
Ashes and Dust
Aujourd'hui devait être un jour comme tous les autres.Enfin, pour faire changement, j'avais encore une fois tord. Pour donner un peu de répit à ma très chère soeur, Olympe, j'avais décidé de squatter chez Ethan, qui lui avait rentré vers les quatre heures du matin, exigence de son métier de barman. Je m'étais endormi tard, mais un peu avant son arrivée tout de même. Du coup,quand le soleil baignait pleinement dans la salle de séjour, je grimaçai et poussai quelques grognements féroces. Je détestais dormir moins de huit heures. Je fus tout de même dans l'obligation de me lever. La raison? Et bien une fois éveillé j'avais beaucoup de mal à trouver le sommeil. C'est en démarche de mort-vivant qe je me fis un café bien noir et prit quelques minutes pour regarder mes réseaux sociaux. C'était un moment que j'affectionnais particulièrement avant d'aller au boulot... enfin un boulot que je perdrais sûrement sous peu puisque ma réputation me précédait quelque peu. Bah ? Ouais. Je n'arrivais pas à être stable, c'était un peu ma marque de commerce. Tout le monde le savait. Mais tout le monde ignorait. Personne ne me disait que je devais me prendre en mains. Enfin en dehors de mes parents bien évidemment. Mais ça faisait longtemps que je ne les écoutais plus. J'étais peut-être un grand immature mais du haut de mes vingt-cinq ans , je n'étais guère obéissant.
Mais aujourd'hui, c'était mon jour de repos et je me disais que ce serait une excellente idée que de passer la journée à la plage, avec des amis. Comme il était encore tôt, je préférai attendre sur place que l'horloge approche du chiffre douze, indiquant que nous étions tout près de l'heure du déjeuner,afin de ne pas réveiller mes amis trop tôt. Comme moi, ils étaient plutôt du genre à se lever très tard. Je regardai autour de moi et essayai de trouver mes affaires dans le bordel que j'ai foutu la veille. Je n'avais pas l'intention de m'y baigner alors j'enfilai simplement un short et une camisole de type tank top d'un blanc éclatant - merci à soeur Oly' pour la lessive - L'instant d'après , j'étais déjà dehors, sous le soleil chaud zélandais, je décidai de prendre ma voiture, même si la bicyclette aurait été un choix plus écologique.J'étais trop crevé pour pratiquer une quelconque activité sportive. Je démarrai donc ma bagnole pour me diriger vers la plage en fredonnant des airs de hozier. En immobilisant mon véhicule je fis un constat: il n'y avait pas grand monde en cette matinée ensoleillée. J'étais plutôt heureux, j'aimais le calme malgré la tempête que je pouvais parfois semer dans mon existence. En me rendant sur le rivage cependant, je remarquai que je n'étais plus seul, qu'une jeune femme s'était installée sur le quai qui se dessinait dans mon horizon. Sans vraiment comprendre pourquoi, je sentis quelques frissons parcourir mon échine, comme si je pressentais que quelque chose allait se produire. Le regard sérieux, j'avançai vers la silhouette avant de me figer complètement. Elle ne me voyait pas. Pas comme moi je la voyais et mon coeur s'était complètement arrêté en comprenant qu'il s'agissait d'un fantôme du passé. Putain. La sensation que mon coeur se resserrait un peu plus, comme un étau, se fit lourdement sentir. J'eus presqu'envie de tourner les talons et de retourner chez moi... Mais où était-ce donc, chez moi? Je n'avais rien dans la vie, rien pour la rendre jalouse ou envieuse...
Non. Je ne pouvais être là, je devais impérativement partir avant qu'il ne soit trop... « Steb'? » tard.... Je n'eus à peine le temps de me retourner complètement que j'entendis sa voix dominer sur le claquement des vagues et le son des goélands qui criaient ci et là. Je pinçai les lèvres. Je n'avais guère envie de sourire. Je me souvenais encore. Je me souviendrais toujours. J'étais horriblement rancunier, vous savez... Mais j'étais con aussi. Con de lui en vouloir puisqu'au final, je savais que j'étais le seul coupable dans toute cette histoire. Puis la colère fit place à la curiosité, ce qui put parfaitement se lire dans mes yeux. Incrédule, je ne comprenais pas ce qu'elle faisait ici alors qu'elle coulait des bons jours.. ailleurs ? « Quel bon vent t'amène ? » disais-je solennellement en prenant soin de ne laisser trahir aucune émotions. J'devais paraître fort, plus fort que lui. Ah lui! Je préférais ne pas y penser car j'en avais la nausée....
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Sujet: Re: Ashes and dust - Rory (#) Dim 17 Juil - 19:54
Déjà six mois que je suis revenue en ville mais rien a changé. J'ouvre les yeux. 10h. La partie droite du lit est vide. Il est déjà parti. Ou il n'a pas dormi là, je ne sais pas. Machinalement, je caresse les draps à l'endroit où Henry devrait se trouver. Puis je ferme les yeux, prenant une grande inspiration pour ne pas m'effondrer. Non, pas aujourd'hui. Pas après ces six mois à essayer d'être forte, à essayer de tout remettre sur les rails, à me donner corps et âme pour que notre couple fonctionne. Pas maintenant. C'est trop tôt, je dois encore tenir, essayer, essayer encore et toujours. J'entends du bruit en bas, c'est peut-être lui. J'enfile ma robe de chambre, celle qu'il m'avait offerte pour mon anniversaire l'été dernier. Elle est en soie blanche, avec des fleurs dessus. Des roses. Mes fleurs préférées. J'ouvre les rideaux et je file en bas voir ce qu'il se passe. Et je le vois, là, dans la cuisine, se faire le petit déjeuner. "T'as faim ? J'ai fait des pancakes". Au même moment, je tourne la tête vers le salon qui se trouve juste sur ma gauche. Un oreiller. Un drap défait. "T'as dormi sur le canapé ?" dis-je, d'un ton déconcertée. Je secoue la tête, à la fois énervée et triste de voir ça. Comment peux-t-il ouvertement faire chambre à part ? Et puis me proposer des pancakes. Des putains de pancakes dégueulasses. "Je suis rentré tard, je voulais pas te réveiller chérie." Je sourie. Oui, il n'y a que ça à faire après tout. Sourire et continuer d'aller de l'avant. Après tout, c'était gentil de ne pas avoir voulu me réveiller. C'était tout lui ça, attentionné et bienveillant. Je m'approche de lui et l'embrasse. Je le prends dans mes bras. Je le serre fort, de toutes mes forces. Je ne veux pas le perdre. Il est tout ce que j'ai. Je refuse qu'il m'échappe. Je l'aime. J'attrape un morceau de pancake. "Imbécile, tu as encore de la pâte sur le nez !" Je lui enlève tendrement (non, il n'avait rien sur le visage en réalité..) et m'assois à ses côtés.
La matinée se poursuit. Je lui propose d'aller prendre une douche. On fait l'amour. Je m'habille et décide d'aller prendre l'air. J'en ai vraiment besoin. Sans m'en rendre compte, j'atterris sur la plage, cette plage que j'affectionnais tellement quand j'étais plus jeune. Entendre le bruit des vagues, sentir le sable chaud sur mes orteils. Le silence absolu en matinée, quand il n'y a encore personne. Le bonheur. Je fixe l'horizon, pensive, comme toujours. Et puis j'entends du bruit derrière moi. Comme si quelqu'un venait dans ma direction. C'est peut-être Henry ? Mon coeur s'arrête net. "Steb..?" dis-je en murmurant. Je n'arrive pas à y croire. Six mois que je suis là. Six mois que je me demande s'il cherche à me fuir. Six mois que je me demande pourquoi il n'est pas venu me voir, s'il sait au moins que je suis de retour en ville. Six mois à espérer secrètement qu'il vienne me voir. Juste pour avoir le plaisir de le rembarrer. De lui dire de me laisser à ma vie parfaite, de lui foutre mon bonheur plein le visage, de l'énerver, de lui montrer qu'il m'a perdue et pour lui faire regretter d'avoir agis comme ça, et.. de voir son visage qui m'a tant manqué. "Quel bon vent t'amène ?" Il a l'air si dur..si froid. Une partie de moi est contente de voir qu'il n'a pas changé. L'autre est déçue de voir que c'est toujours un petit con. "Je..je suis de retour Steb. Ta soeur ne t'as pas dit ? " Mes mots ne sont pas très clairs, je ne sais pas quoi lui dire, ni comment agir. Me montrer distante ? Lui dire que je suis heureuse de le revoir ? Je remets mes cheveux derrière mes oreilles en prenant soin de bien montrer ma bague de fiançailles. Rien que pour voir ce que ça lui fait, de penser que je suis heureuse sans lui. "J'ai emménagé juste à côté de chez elle. Avec Henry. Et nos deux chats. " Je joue avec le feu, je sais. Je risque de l'énerver. Tout risque de partir en cacahuètes. Mais j'ai besoin de savoir au fond de moi. Inconsciemment, je veux savoir s'il tient toujours autant à moi.
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Sujet: Re: Ashes and dust - Rory (#) Dim 17 Juil - 21:48
Ashes and Dust
Vous ne pouvez pas vous imaginez..Toutes ces fois où je m'étais créé des scénarios concernant nos retrouvailles. Je m'étais vu m'agenouiller, implorer le pardon, l’enlacer, lui dire que j'avais toujours regretté mes paroles. J'avais repassé notre dernière dispute en boucle, comme une éternelle punition pour ma conscience. Je revoyais les traits de son visage se crisper sous l'effet d'une colère fulminante. Je l'avais vu me tourner le dos, partir pour ne plus jamais revenir. Et si je l'aurais retenu ce soir-là ? Et si je lui avais dit ce que je ressentais à son égard, serait-elle restée pour moi? Aurait-elle abandonner ses plans pour finir avec un mec comme moi? À mes yeux, c'était un risque je ne n'étais pas prêt à prendre. Je l'aimais tellement que j'avais choisi de me taire. De toute façon, je n'étais pas celui qu'il lui fallait. Pourtant, certains soirs, je me mettais à rêver à remonter le temps, à ces dits scénarios.... Tous menaient à une fin heureuse mais je le savais, je le sentais, que celle-ci ne le serait pas. Après tout, je n'étais pas très doué avec le bonheur, il me fuyait dès qu'il s'approchait de moi. Ou bien, c'était peut-être l'inverse? Peut-être que c'était moi qui le repoussait, ne croyant pas mériter d'être heureux et épanoui? Je me le suis toujours demandé.. Pourquoi est-ce que la vie ne me souriait pas? Était-ce donc de ma faute? Était-ce parce que je m'avouais vaincu, parce que j'avais.. baissé les bras?
Deux ans nous avait séparé depuis. C'était long deux années, c'était sept cent trente jours, cinquante deux semaines, vingt-quatre mois, et des milliers de secondes sans pouvoir la voir ou entendre son rire cristallin qui avait des vertus incroyablement relaxantes. J'étais inchangé, mais elle... elle avait sûrement évolué. Elle était toujours la meilleure de nous deux. Elle avait les meilleurs plans d'avenir, une meilleure famille, une meilleure approche de la vie. Moi, j'étais cette tempête aux intempéries hasardeuses ,j'étais ce vent qui changeait de direction , j'étais cette boussole qui ne savait plus où se trouvait le Nord. À une époque , elle m'aimait pour ce que j'étais... Jusqu'à. Le son de sa voix me fit frisonner. Je n'arrivais pas à y croire. C'était pourquoi je mis un certain temps avant de réagir à ses mots. Je finis par assimiler qu'elle avait parlé à ma soeur. Je secouai la tête négativement, surpris et ne le cachant pas très bien « Hum non... O. a perdu son mari il n'y a pas si longtemps elle doit avoir été un peu distraite et ne pas me l'avoir dit. Ou bien elle a cru bon de ne rien dire au cas où j'pète un câble que tu sois là » Mon regard s'attarde sur sa bague. Ainsi donc elle s'était fiancé à cet homme insipide. J'ravalai les mots dans ma gorge.Si seulement je n'étais pas aussi sot... Je me tapai ensuite le front, complètement incrédule « Qu... quoi? T'as emménagé avec monsieur ennui mortel? Et en plus à côté de chez ma soeur? Eh bah... J'ai sûrement été trop souvent bourré pour m'en rendre compte » Rory ignorait que je squattais chez elle très souvent, n'ayant plus de toit au dessus de ma tête pour des raisons qui me sont propres « Comment ça se fait que je ne t'ai pas encore vu? T'es revenue depuis combien de temps? » Je crachais cela un peu amer. Je ne voulais pas être odieuxmais j'étais jaloux de sa vie. Je l'enviais et même que, j'enviais ce mec parce que Rory était la lumière de ma vie à l'époque. J'aurais pas dû la laisser me filer entre les doigts.J'aurais dû fermer ma grande gueule et la laisser filer le parfait amour sans entacher son bonheur. Elle serait peut-être rester, et on serait encore amis, les meilleurs amis du monde même. Je soupirai, Rory avait été l'échec de ma vie.La case " not to do again ".
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Sujet: Re: Ashes and dust - Rory (#) Dim 17 Juil - 22:57
Le voir, après tout ce temps, c'est tellement.. déroutant. J'ai envie de le serrer dans mes bras, de lui prendre la main, de rire avec lui, de lui raconter que je vais mal, que je n'ai pas cessé de regretter de l'avoir perdu. Que je lui ai pardonné. Que c'est du passé, qu'on peut aller de l'avant, oublier. Mais il m'a fait trop de mal. Et je ne peux plus lui faire confiance, je ne peux plus compter sur lui. Il m'a lâchement abandonné, ou plutôt il m'a lâchement laissé partir sans même me retourner. Il m'a laissé m'inquiéter pour lui, pour son avenir. Il m'a laissé prendre de ses nouvelles secrètement auprès de sa soeur sans même qu'il soit au courant. Et lui dans tout ça ? Qu'a-t-il fait pour moi ? A-t-il pris au moins la peine de se bouger le cul et de sortir son téléphone de sa poche pour m'appeler ? Me demander si j'allais bien ? Si j'avais la vie dont j'avais toujours rêvé ? Si mon job me plaisait, si j'étais mariée, si j'avais des enfants, un chien, si ma mère allait bien.. Toutes ces émotions me submergent d'un seul coup. Uniquement en regardant dans le bleu de ces yeux et dans son regard qui reflète le parfait petit con qu'il est. Mais ce petit con que j'aime de tout mon coeur au fond de moi. « Hum non... O. a perdu son mari il n'y a pas si longtemps elle doit avoir été un peu distraite et ne pas me l'avoir dit. Ou bien elle a cru bon de ne rien dire au cas où j'pète un câble que tu sois là » J'hallucine. C'est lui qui doit péter un câble parce que je suis là ? Pourquoi est-ce qu'il me repousse comme ça ? Pourquoi est-ce qu'il m'envoie toujours ce message de "je t'aime bien mais sans plus, j'arrive très bien à vivre sans toi". Putain. On était les meilleurs amis du monde. On s'aimait tellement. Et je sais qu'il le fait exprès. On se connait par coeur, après tout. Alors pourquoi son pique me touche en plein coeur ? Pourquoi est-ce que ça me fait à ce point mal qu'il ne m'accueille pas comme il aurait du le faire ? Comme un meilleur ami qui retrouve sa complice de toujours ? Pourquoi est-ce qu'il ne s'excuse pas ? Pourquoi Steb, pourquoi ? « Sympa. » dis-je, lui faisant bien ressentir que ce qu'il vient de dire me vexe. De toute façon, non, Olympe n'avait rien dit. Parce que je le lui avais demandé dès mon arrivée ici. Je ne voulais pas le voir, je n'étais pas prête, j'avais besoin de temps, besoin de me préparer à tout ça. C'est d'ailleurs pour ça que je vais souvent la voir. Au fond, ça me permet de me sentir proche de lui. D'avoir l'impression de faire encore partie de sa vie. Même si ça doit paraitre ridicule. « Qu... quoi? T'as emménagé avec monsieur ennui mortel? Et en plus à côté de chez ma soeur? Eh bah... J'ai sûrement été trop souvent bourré pour m'en rendre compte » « Comment ça se fait que je ne t'ai pas encore vu? T'es revenue depuis combien de temps? » Le voilà qui recommence. Toujours des piques. Toujours des critiques. Incessantes. Fatigantes. Au fond de moi, j'esquisse un sourire. Car j'ai ma réponse. Je compte toujours autant pour lui. Du moins, je l'espère. Mais je ne peux pas lui montrer ça. Je ne peux pas me montrer faible devant lui. Je ne peux pas lui dire que tout est oublié. Ce serait trop facile, trop injuste après les mots qu'il a pu me dire. Tout se mélange dans ma tête. Je ne sais plus quoi penser. Mes sentiments semblent tellement paradoxaux. Comment puis-je être à la fois contente et énervée à propos d'une même chose ? Et comment d'ailleurs puis-je être contente qu'il critique mon fiancé, mon Henry.. ? Il me manque une case, c'est certain. Ou bien c'est juste que j'ai changé. Tout a changé. J'ai compris que la vie n'était pas toujours ro.. Non. Tais-toi. Tu as une vie parfaite Rory. Arrête. Ne remets pas tout en question pour un crétin. Un ami. Crétin ? Je ne sais plus. Et puis, il doit trouver ça bizarre que je ne lui réponde pas. Je suis là, à fixer l'horizon et lui à mes côtés qui attend que je parle. Mais les mots ne sortent pas. Il me trouble. Cette situation, ces retrouvailles me troublent. Je ne m'y attendais pas, cela ne devait pas arriver aussi tôt, je n'étais pas prête. « Six mois. » dis-je, en essayant d'être la plus sèche possible. Peut-être va-t-il finir par demander pardon ? Puis merde. « En tout cas je vois que tu es toujours aussi content pour moi, c'est cool ça. J'en reviens pas. Deux ans et demi plus tard, et tu continues de l'appeler comme ça. C'est mon fiancé je te rappelle. Et toi t'as pas changé. Faut grandir un peu, non ? Je sais pas, t'as pas muri entre temps ? Parce que moi oui, Steb. J'ai changé, je suis une femme maintenant. Je n'ai plus le temps avec tes conneries. Ça m'amuse plus. Tu... » Je me stoppe net. Wahou. Qu'est-ce que je viens de faire ? Merde. Ça fait quand même un bien fou.
Un flot de sentiments contradictoires se mélangeaient dans mon esprit. Tantôt , mon coeur battait la chamade, réalisant qu'elle était de retour, et que plus rien n'était impossible. Et puis le côté obscur de mes pensées, ce côté qui me dictait que plus rien ne sera comme avant, que quelque chose s'était brisé par ma faute. Mais pourquoi, merde, avais-je pas réalisé avant à quel point sa perte m'avait fait souffrir? Pourquoi avait-il fallut que je la revois pour rouvrir de vieilles plaies qui s'étaient refermées? Enfin, pour ces plaies, il faut bien croire qu'elles ne s'étaient pas tout à fait refermées parce que je me sentais à vif, un trou béant dans mon estomac, un arrière goût amer de nos échanges. Ça me rappelait le passé. « Sympa.» Avait-elle dit sèchement, me faisant bien comprendre qu'elle n'avait pas apprécié la façon que j'avais de gérer mes démons face à elle. Merde. J'avais tellement envie de hurler. « En même temps, à quoi tu t'attendais, Rory ? J'ai pas oublié notre dernière conversation ni les insultes que tu m'as balancé » Sifflais-je la voix cassée par la colère, la tristesse, le désespoir. Je gesticulais comme je le faisais toujours, intensément, moi, cette boule d'énergie explosive. Moi, l'impulsif et l'immature. J'étais vraiment imprévisible mais Rory, elle, elle était capable de gérer mes réactions. Cette fille me connaissait par coeur. Et ce n'était certainement pas deux années qui allait brouillé une vie entière à mes côtés. Elle devait s'y être préparé, à ce que je sois brutal, explosif, à moins qu'elle n'aie cru, naïvement , que j'sois capable de changer à son image. Que je sois comme elle le voudrait.
Voyez, c'est là le problème, elle voulait que je sois parfait alors que je ne l'étais pas. Si seulement elle aurait pu m'accepter tel que je suis, si seulement elle n'aurait pas eu autant d'ambition, je me serais senti un peu plus à sa hauteur, et peut-être même qu'on formerait un couple à ce jour.. Il n'en était rien! Rory était une maniaque du contrôle et elle avait un but précis dans la vie alors que moi j'errais ci et là. JE n'ai jamais été assez bien pour elle.Jamais... « Six mois » oh mon dieu, six mois sans même venir me faire signe, elle avait du culot la belle, du vrai culot « Après tu te demandes pourquoi je suis si désagréable avec toi, t'as attendu six putain de mois et tu n'avais toujours pas l'intention de me faire signe de vie? » J'étais con, mais j'avais mes raisons de l'être. Elle faisait ressortir le pire en moi. Le mec jaloux, impuissant, trop intense. Je n'aimais pas ça. Je ne m'aimais pas. « En tout cas je vois que tu es toujours aussi content pour moi, c'est cool ça. J'en reviens pas. Deux ans et demi plus tard, et tu continues de l'appeler comme ça. C'est mon fiancé je te rappelle. Et toi t'as pas changé. Faut grandir un peu, non ? Je sais pas, t'as pas muri entre temps ? Parce que moi oui, Steb. J'ai changé, je suis une femme maintenant. Je n'ai plus le temps avec tes conneries. Ça m'amuse plus. Tu... » Je la regarde et dans mes yeux, pouvait se lire le chagrin, la tristesse. Un coup de poignard voilà l'effet de ses paroles. Pour seules paroles je ne levai mes deux mains , comme pour signifier que j'en avais assez entendu. Mais, malgré tout, je ne pouvais pas vraiment me dérober, pas maintenant qu'elle avait croisé ma route.
« Je ne cesserai jamais de l'appeler comme ça. Il m'énerve. Et pour ce qui est de ma maturité, ça devrait être le cadet de tes soucis, t'as fait ta vie non, t'es heureuse non? Alors laisses moi être cet éternel enfant que tu détestes tant au moins je ne suis pas barbant. » Pas barbant, certes, mais elle avait raison. Je ne mûrissais pas. Je fuyais les responsabilités. J'étais idiot, stupide, con, tant de qualificatifs qui menaient tous au même point : elle n'était pas la seule à le penser. Elle aussi, comme tous les autres d'ailleurs voulaient que je change, que je me métamorphose.Mais je ne voulais pas faire plaisir aux gens. Je ne vivais que pour mes propres désirs. Pourquoi personne ne comprenait ça? Pourquoi me forcer à être quelqu'un que je ne suis pas? « Avoue que ça te déçoit! » Déclarais-je les yeux fermés pour les rouvrir une seconde plus tard « Je t'ai toujours déçue... au début, ça allait... même si t'étais bien plus coincée que moi, ça allait, on avait encore du plaisir. J'entends encore ton rire parfois, ça me manque.. » Avouais-je alors sur un ton de confidence « et puis un bon jour, je n'étais pas assez bien pour toi. Pas assez bien pour ma famille. Pas assez bien pour personne. T'as arrêté de rire. Tu t'es scotchée à Henry. Fin de l'histoire. Tu ne comprendras jamais même si je te l'expliquerais en dix langues différentes, tu ne me verrais toujours comme le seul fautif. J'abandonne.» Je tournai les talons pour partir, partir loin d'ici. J'avais l'intention de me lancer sur l'autoroute, en quête d'une destination mystère. Ne plus revenir. Mais je sentais mes jambes se figer. Tout au fond de moi, je voulais rester. Alors, lentement, je me retournai et je poussai un long soupir.
C'est dingue, cette situation. Lui et moi ici, sur cette plage, tout ce temps après. Et dire qu'on avait l'habitude de venir ici pour rigoler, passer des après-midi entières à rire, parler de tout et de rien, rire à nouveau, se chamailler, se confier. C'était tellement parfait, ces instants-là. Le temps passé avec lui me semblait dérouler à une vitesse folle. Ce n'était que la lumière du jour qui s'en allait peu à peu qui me faisait à chaque fois réaliser qu'il était tard et que je devais rentrer. Et puis aujourd'hui, on est là, tous les deux, comme avant. Sauf que. Et oui, sauf qu'il s'en est passé des choses entre temps. Chacun a suivi sa route, chacun a mené sa vie d'une façon tellement différente. Est-ce que nous aurions du nous recroiser d'abord ? Est-ce que nous étions faits pour nous retrouver ? Si je ne l'avais pas connu à l'époque, me serais-je retournée sur lui ? Aurais-je pris le temps de le connaitre ? Aurions-nous eu ne serait-ce que l'occasion de faire connaissance ? Non. Nous sommes des amis du passé. Trop de choses nous séparent désormais. « En même temps, à quoi tu t'attendais, Rory ? J'ai pas oublié notre dernière conversation ni les insultes que tu m'as balancé » Je fais une mine dégoutée. Dégoutée parce qu'il vient d'oser me dire. « Alors là j'hallucine totalement. C'est la meilleure. T'es fort. Non, franchement. T'es fort. » Je fis mine d'applaudir. Non sans ironie, bien évidemment. « T'as le don de retourner la situation, c'est dingue, je te jure. C'est moi qui devrait être en colère, pas toi. » Après tout, c'est lui qui m'a laissé partir. C'est de sa faute si on a coupé les ponts. Ce n'est pas moi qui l'ai laissé tombé à l'instant où j'ai rencontré Henry. J'étais heureuse avec lui. Je voulais juste qu'il partage ce bonheur avec moi, tout comme on avait l'habitude de partager d'autres moments forts ou moins forts de notre vie. On se racontait tout, on faisait tout ensemble. Je voulais partager cette nouvelle avec mon meilleur ami. Et il m'a tourné le dos. « Six mois » « Après tu te demandes pourquoi je suis si désagréable avec toi, t'as attendu six putain de mois et tu n'avais toujours pas l'intention de me faire signe de vie? » Oui, bon, d'accord, il n'a peut-être pas tord. Mais il s'attendait à quoi au juste ? Que je revienne, sourire aux lèvres, avec un panier de muffins pour lui et une petite carte pour l'inviter à boire le thé ? Non, il m'avait déçu, il m'avait rendu triste. Il ne méritait pas que je revienne le voir aussi facilement. En vrai, c'est juste que j'avais peur. Peur de le revoir. Peur de ressentir toutes les émotions qui me submergent actuellement. Parce que ce type, il me chamboule. Pas dans le sens amour gloire et beauté, non. Il me chamboule car avec lui, je suis différente. Je me sens bien, mais il y a ce petit truc inexplicable qui me fait me sentir.. vivante. Ouais, c'est ça, avec lui, mes émotions sont décuplées. Je sais que je vis sans doute des choses que je ne vivrais pas avec quelqu'un d'autre. Comme si un lien spécial nous unissait. « J'étais occupée. Les préparatifs du mariage, le boulot,.. tu sais ce que sais. Enfin..non, tu sais pas. Mais tu vois ce que je veux dire. Je savais bien qu'on finirait par se croiser. Un jour où l'autre. On est plus à ça près.. après deux ans et demi. » Je fais un petit sourire mesquin, l'air de dire, tu vois, c'est de ta faute tout ça. De ta faute si on en est arrivé là. Il suffisait de m'appeler, de garder contact. Mais non, t'as fait ta tête de mule alors j'ai fait pareil, point à la ligne. Et puis il m'énerve. Avec son air je m'en foutiste là.. Il m'énerve, dès qu'il ouvre la bouche en fait. Toujours pour raconter les mêmes conneries, ça en devient insupportable. Il continue son petit laïus comme quoi je sors avec monsieur ennui mortel. Petit con. Non, il est pas ennuyeux mon Henry. Il est parfait, t'es juste jaloux parce que j'ai trouvé quelqu'un et pas toi, c'est tout. Pff. « Je ne cesserai jamais de l'appeler comme ça. Il m'énerve. Et pour ce qui est de ma maturité, ça devrait être le cadet de tes soucis, t'as fait ta vie non, t'es heureuse non? Alors laisses moi être cet éternel enfant que tu détestes tant au moins je ne suis pas barbant. » C'est vrai. Pourquoi est-ce que je me prends encore la tête pour lui ? Je n'ai qu'à le laisser dans son monde de gamineries et continuer ma vie. J'ai d'autre choses plus importantes à penser. « Avoue que ça te déçoit! » Je le regarde débiter son flot de paroles, exaspérée déjà par tout ce qu'il va me sortir. « Je t'ai toujours déçue... au début, ça allait... même si t'étais bien plus coincée que moi, ça allait, on avait encore du plaisir. J'entends encore ton rire parfois, ça me manque.. » « et puis un bon jour, je n'étais pas assez bien pour toi. Pas assez bien pour ma famille. Pas assez bien pour personne. T'as arrêté de rire. Tu t'es scotchée à Henry. Fin de l'histoire. Tu ne comprendras jamais même si je te l'expliquerais en dix langues différentes, tu ne me verrais toujours comme le seul fautif. J'abandonne.» Il commence à tourner les talons. Il fuit, comme toujours. Mais il s'arrête net. Ses jambes sont statiques, comme s'il n'a pas envie de partir. "T'attends quoi au juste ? Que je te retienne ? Que je te dise que tu m'as manqué pendant ces deux ans loin de toi ? Que j'étais triste de ne plus avoir mon meilleur ami à mes côtés pour partager tout ce que je vivais ? Tu veux que je te dise que je pensais à toi parfois, que je me remémorais nos bons moments mais aussi cette putain de dispute de merde qui a tout gâché et que j'ai regretté une centaine de fois de ne pas avoir réglé ça et d'être partie juste après ? " dis-je en me levant. Je m'approche de lui, de son visage. Je le regarde fixement dans les yeux. Je le gifle. Il la mérite. "T'es qu'un crétin Steb. Un gros crétin." J'en ai les larmes qui me montent. Je n'ai pas besoin de ça en ce moment, j'ai assez de drame dans ma vie. Pas lui, pas maintenant.
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Sujet: Re: Ashes and dust - Rory (#) Mar 19 Juil - 7:37
Ashes and Dust
En l'écoutant parler, je réalisais à quel point toute cette conversation n'était qu'une blague. Mais qu'est-ce que je foutais là? Pourquoi je ne m'enfuyais pas? Pourquoi j'restais ici avec elle à me faire limite gueuler dessus des paroles que je ne veux pas entendre. Parce que c'est elle. Voilà. C'EST ELLE! Il n'y a rien d'autres à ajouter . Rory, c'est ... ou plutôt... c'était l'une des personnes les plus importantes dans ma vie. À une époque, elle m'acceptait même pour ce que j'étais même que... je complétais son côté un peu, comment dire déjà ? Monotone... Oui voilà! C'était le mot que je recherchais. Rory incarnait à merveille la petite fille sage à la vie parfaitement rangée. Et moi j'incarnais la folie, la spontanéité, le plaisir même. Combien de fois avais-je réussi à la faire rire alors qu'elle me boudait pour des trucs tellement banals qu'il m'arrivait de me demander qui était le plus mature de nous deux. Bien évidemment, la véritable nature cartésienne de Rory revenait toujours au galop. C'était comme ça avec elle. Quand elle tapa dans ses mains, je murmurai pour moi-même qu'elle n'avait pas tant changé. Je nous revoyais en conflit, il y a des années. Sauf que cette fois, c'était plus un simple conflit. C'était tout simplement quelque chose qu'on ne pouvait fixé. « Attends.. » je lui fais un signe de la main. Un bref signe, avant de poursuivre en ME pointant et en gesticulant dans tous les sens « T'es en train de me dire que t'es la seule à avoir le droit d'être en colère, hein? Puuuuuuuutain, Rory t'es pas seule au monde à avoir un coeur! » Mais encore fallait-il chercher la source de cette colère et mettre des mots sur celle-ci et ça, mes amis, ce n'était pas gagné. Disons que les sentiments et moi, ça faisait deux.
Après, je savais bien que j'étais encore plus à fleur de peau avec elle que je ne l'avais été avec quiconque ici ou ailleurs. J'avais même l'impression de renaître de mes cendres, tel le phénix dans les livres cultes de Harry Potter tant elle me faisait sentir vivant, à nouveau.Mais je n'avais pas envie de lui dire ces beaux mots tout haut. « Occupée? Daccord... Tu vois c'est là où je veux en venir. Ça fait genre deux ans que j'ai pas de nouvelles de toi et là tu me dis que t'es ici depuis six mois mais que t'as été trop absorbée par les préparatifs de ton mariage pour saluer un vieil ami. » Égoïste j'étais et je serai toujours. Je haussai les épaules, faisant mine que ça ne me faisait rien alors que mon visage lui, trahissait ces blessures infligées par mon ancienne amie. J'aurais bien préféré ne jamais la recroiser, ça me faisait trop souffrir.« Dis moi juste comment réagir autrement que de péter carrément un plomb! » Et pour en péter un , ah ça oui , je le faisais. C'était même presque monumental comme plomb. Dans le genre qu'on n'oublie pas. Pauvre Rory, elle qui croyait avoir un moment de répit et de quiétude, c'était plutôt mal parti et c'était vraiment de ma faute. Tout comme cette déchirure, notre amitié finie. Tout était de ma faute. Mais oserais-je avoir les couilles pour le lui dire ? Je ne savais pas. Je n'avais jamais été assez courageux pour dire ce que je ressens. C'est une formule nouvelle et je ne me sentais pas prêt à l'expérimenter, pas encore du moins. Je préférais fuir. Ah ça oui, la fuite c'était mon truc. Fuire les responsabilités, fuir le boulot, fuir l'amour, fuir le bonheur. C'était ma spécialité. Et sans aucun doute la seule chose que je réussissais à faire. Ça et repousser tous les gens que j'aime de ma vie.
Je m'apprêtais vraiment à partir, vraiment, je n'en pouvais plus. Je lui avais déballé mon sac. Pour moi, c'était fini. Je ne voyais plus ce que pouvait m'apporter cette conversation plus que de l'amertume « T'attends quoi au juste ? Que je te retienne ? Que je te dise que tu m'as manqué pendant ces deux ans loin de toi ? Que j'étais triste de ne plus avoir mon meilleur ami à mes côtés pour partager tout ce que je vivais ? Tu veux que je te dise que je pensais à toi parfois, que je me remémorais nos bons moments mais aussi cette putain de dispute de merde qui a tout gâché et que j'ai regretté une centaine de fois de ne pas avoir réglé ça et d'être partie juste après ? » J'ouvris grand la bouche, incrédule. Mais je n'eus même pas le temps de réagir que sa main rencontra ma joue et une douleur lancinante se fit aussitôt ressentir. D'instinct, je portai une main sur ma gueule. Puis je la regardai dans les yeux, quelque chose s'était brisé. Mais quelque chose s'était ravivé. Une flamme. « T'es qu'un crétin Steb. Un gros crétin. » Je sais, aurais-je voulu lui dire mais je n'étais juste pas capable, j'étais focalisé sur ses larmes. Je déglutis difficilement. Je n'ai jamais aimé la voir pleurer, jamais. Et même si tout nous séparait désormais, je ne pouvais m'empêcher de ressentir de l'empathie. Mes traits se crispèrent, j'affichai une mine triste. « T'as raison, Rory » Je passai une main nerveusement dans ma chevelure doré. Je secouai la tête mais tout ça ne m'apportait aucun réconfort. J'avais le mal de vivre. Peut-être était-ce finalement le moment de m'en aller, pour de bon? Non. Je ne pouvais pas m'en aller et la laisser en pleurs.Mais je ne pouvais pas non plus rester et prolonger notre souffrance à tous les deux. Mon coeur balançait entre deux flots et j'en avais littéralement le vertige. Que faire? Que devais-je suivre? Mon coeur, ou ma tête ? La raison? Ou mes sentiments ? Je finis par ouvrir la bouche, enfin j'hésitais vraiment. « Ce soir-là, j'aurais dû te retenir ou tout au moins ne pas avoir dit ces choses à propos de lui, et de vous. » Même pas d'excuses. Rien. Incapable, j'étais un incapable. Un incapable en manque de vivre. Un incapable qui avait la rage au ventre, le chagrin dans le coeur, le désordre dans la tête. J'avais encore la même opinion sur son fiancé, vous savez. Mais cette fois, je savais qu'il valait mieux que je me taise. Cette fois j'étais un peu plus sage.