There is an end to every storm. ✧ Aëla.

Aëla Pallanca

That's how you stay alive.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○
Cicatrices. Aëla en a pas mal. Des cicatrices internes, des cicatrices externes, elle s’en paye pas mal. Six ou sept sur le corps et elle ne compte plus ses cicatrices psychiques. Mais sa plus belle cicatrice, c’est celle qu’elle a sur le ventre : une petite cicatrice blanche, un éclat de balle qui a sauvé la vie d’une enfant, civile, dans les rues de Ramadi, en Irak.
Armes. Travaillant dans l’armée, la brune sait manier les armes à feu autant que les armes blanches. Mais ce qu’Aëla a aussi appris, c’est à s’adapter en milieu hostile. Ramper au sol, nager en eaux troubles, se faufiler : elle sait faire.
Vilain petit canard. À ses dix-huit ans, quand l’ainée de la famille Pallanca a annoncé à sa famille qu’elle ne  suivrait pas le modèle tout prévu pour elle, ce fut un tremblement de terre. Elle avait réussi à détruire tous les plans que ses parents avaient prévus en une seule phrase. Non, la brune ne serait ni avocate, ni banquière, ni notaire. Elle serait soldat.
Famille. La famille Pallanca n’a jamais été son modèle parfait. Elle aurait aimé une vraie famille, un peu moins portée sur le paraître et beaucoup plus sur le « être ». Malgré tout, Aëla aime sa famille par-dessus tout et elle donnerait tout pour elle. Ce fut le cas lorsque sa sœur, Johanna, tomba dans le coma après un accident de voiture. Aëla s’était tout juste installée à Island Bay qu’elle était déjà repartie à Monaco pour être près d’elle.
Solitaire. Ce qu’elle a appris dans son métier, c’est de ne pas s’attacher aux gens. En effet, sa vie avait été basée sur des rencontres éphémères. Les seuls sur qui elle pouvait vraiment compter, c’était son équipe. Et aujourd’hui, deux d’entre eux étaient morts et les trois autres vivaient chacun à un bout de la planète.
Animaux. À son retour de missions, la monégasque a décidé d’adopter deux animaux : un husky et un petit chaton. La vie seule, cela avait quelques avantages mais elle avait aussi besoin d’un peu de réconfort et de quelqu’un sur qui veiller pour se sentir utile.
Déménagement. Venir habiter à Island Bay fut sûrement un des meilleurs choix qu'elle eut fait. Elle vit désormais dans une petite maison au bord de la mer qui lui permet d'être tranquille et de profiter des paysages magnifiques. Ce qu'elle recherchait en venant vivre ici, c'était la tranquillité et un endroit où des bombes n'exploserait pas dès que l'on pose un pied au mauvais endroit.
Tatouée. Aëla s'est fait tatouée quelques petites choses, dont le nom de ses collègues qui sont mort sur le terrain. Des hommes et femmes qu'elle appréciaient et qui ont disparu, dans l'exercice de leur métier. Aëla a eu la chance d'en ressortir et même si elle n'a pas quitté l'armée indemne, elle a la possibilité de vivre une vie normale.
La nourriture. Aëla aime manger par dessus tout. Peut-être parce qu'elle se défoule beaucoup? Le sucré, le salé, il n'est pas rare de voir la brune à la terrasse d'un café, au restaurant ou en train de faire ses courses.
La technologie. Hormis se servir d'un téléphone, Aëla est nulle avec tout ce qui possède un clavier et un écran. Son iphone est la seule chose qu'elle tolère dans sa vie. La brune n'a pas l'habitude d'utiliser son ordinateur pour autre chose qu'écrire des mail, aller sur facebook et parfois regarder des vidéos ou des séries. Mais ses compétences informatiques s'arrêtent là.
Le sport. La sueur, le dépassement de soi, le souffle coupé, c'est son truc. Elle aime avoir le sentiment d'avoir franchi ses limites et de ne plus pouvoir revenir en arrière. On la voit souvent courir, sur la plage, faire de l'escalade et Aël s'est même essayé au tennis, dans sa jeunesse.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ michelle keegan</pris> aëla pallanca

l'histoire de ma vie.

on ne rentre pas indemne.

Aëla le sait, ils ne sont pas loin de l'endroit qu'ils doivent atteindre. Sa concentration est totale, elle ne peut pas échouer. Si elle fait une erreur, elle risque de mettre en danger tout le groupe. Elle ne peut pas se le permettre.
«Concentre toi Aël. Concentre toi et vite.» s'énerve-t-elle à l'intérieur de son crâne. Son collègue, devant elle, semble être dans le même état qu'elle.
Ils savent que c'est leur dernière mission, leur dernière ligne droite avant des vacances bien méritées. Ils sont restés en vie jusqu'ici, ce serait beaucoup trop bête de mourir aujourd'hui. Leur dernière mission n'est pas un rêve, ils en ont conscience mais ils ne peuvent plus reculer. Ils doivent y arriver. Libérer l'otage et repartir, aussi vite qu'ils sont arrivés. En faisant le moins de dégâts possibles.

Peu de bruit dans le désert brûlant, ils avancent dans un silence de mort. Seuls leurs pas se font entendre et seulement par eux. Personne ne pourrait les remarquer, à moins d'être à quelques mètres. Ils sont cinq. C'est bien assez. Alors qu'ils entrent dans la "baraque" dans laquelle ils savent l'otage caché, une première explosion retentit à l'extérieur. Puis une deuxième. La terre semble s'arrêter pendant une seconde alors qu'un énorme fracas retentit une troisième fois, plus près encore de l'endroit où ils se trouvent. Aël se cache rapidement dans un recoin de la pièce. Elle sait qu'on ne la verra pas, si quelqu'un entre et qu'elle pourra ainsi faire son travail en toute sécurité. Ses collègues n'ont pas autant de chance.

Des tirs. C'est tout ce qu'Aël entend et elle sort de sa torpeur. Pointant son arme sur un homme, la brune presse la détente à plusieurs reprises. Elle n'a aucun sentiment, aucune empathie pour celui qui vient certainement de faire exploser les bombes pour les décontenancer. Il s'écroule au sol mais est rapidement remplacé par un second, qui vise un autre des ses coéquipiers. Il ne se passe pas une seconde sans qu'Aëla n'arrête de tirer sur ceux qui déboulent dans la pièce. Ils ne sont pas nombreux pourtant mais le moment semble lui durer une heure. Du coin de l'oeil, elle voit un de ses comparses se se tenir la jambe d'une main et tenir en joue les hommes de l'autre. Elle ne peut voir son autre collègue qui s'est lui aussi fait tiré dessus. Redoublant d'effort, la petite troupe vient enfin à bout de leurs assaillants et la brune ne prend même pas le temps de se savoir en sécurité qu'elle se précipite vers son collègue, qui saigne abondamment.


L'hélicoptère arrive toujours trop tard. Les hélices, ce bruit qui est censé être salvateur n'est pour aujourd'hui que source de colère et de frustration. La brune ne veut rien dire. Elle ne se sent pas capable de parler. Pas maintenant, pas si tôt. Ils viennent de mourir sous ses yeux, sans qu'elle, celle qui a les compétences médicales ne puisse rien faire. Ses deux amis sont morts dans ses bras, sous ses yeux, sans qu'elle ne puisse les aider. Ils remontent d'abord l'otage, puis les corps avec eux. Ils ne peuvent pas les laisser là. Même si c'est ce qu'on leur conseille parfois, pendant les missions. Mais on ne peut pas laisser un militaire, brave, sur un sol ennemi, même mort. C'est contraire à ses propres valeurs. Elle ne peut pas ; c'est bien au dessus de ses forces.

L'hélico repart et la brune se perd dans ses pensées. Pourquoi n'a-t-elle pas choisi la voie qu'on lui proposait dans sa famille? Elle aurait pu être avocate. Se faire un max de blé et ne pas vivre ce genre de situation. Elle n'aurait pas connu l'adrénaline du terrain mais elle n'aurait pas aussi connu la douleur de perdre ceux avec qui on partage tout. Dans leur dernière mission. C'était la dernière. Alors que ses deux autres collègues regardent vers l'extérieur, une larme salée coule sur la joue de la jeune Pallanca. Elle n'est presque pas blessée, seulement écorchée et elle est tâchée du sang de ses amis. Sang qui n'aurait jamais du être en contact avec sa peau ou son uniforme. Il n'y aurait pas du y avoir de sang. Pas de bombes, ni d'échange de coup de feu. Ils auraient du survivre. Survivre.



Pas de discours, pas de mots. Tous trois étaient réunis, devant les tombes de leurs défunts amis. Ils l'avaient demandé, dans un testament. Être enterrés dans le même cimetière, tous ensemble. Dans la ville où ils s'étaient rencontrés, où ils s'étaient entrainés.

Morts pour la patrie. Aëla ne savait que dire. Des cinq mousquetaires qu'ils étaient, elle avait toujours pensé qu'elle partirait la première. La plus faible mais aussi la plus frêle, elle savait que sa corpulence était un point faible quand il s'agissait de son travail. Mais désormais, ils n'étaient plus que trois et il lui semblait dérisoire de croire qu'ils étaient partis en premier. Elle les avait perdu. Et elle ne l'acceptait toujours pas.

Ses deux collègues avaient fait leur choix. Ils partaient. Ils ne pouvaient pas vivre là, dans le pays qui avait fait assassiné ceux qui avaient été une famille. Sans que la France ne soit responsable, elle leur avait pris les leur. Et c'était intolérable. Alors Aëla ne savait pas. Partir? Rester? Cela n'avait pas d'importance après tout. Elle n'avait plus rien, ni personne. Sa famille l'avait presque reniée, elle avait tout perdu. Tout. Même ce qui comptait le plus pour elle : son métier.

Ils avaient été décorés hier. C'était ridicule. Une médaille pour remplacer un fils, un ami ou un mari. Parce que oui, un des défunts était marié. Il avait une fille. Et la balle ne l'a pas épargné pour autant. Elle aurait tout donné pour être à sa place. Tout. Mais là était le problème : elle ne pouvait pas. D'abord parce que c'était trop tard. Ensuite, parce qu'elle n'avait rien à donner. Pas de métier, pas de famille, pas de mari, pas d'enfant. Juste ses larmes pour pleurer et ses cauchemars pour la maintenir éveillée.

Les grandes cernes qui soulignaient ses yeux le prouvaient : Aël ne dormait plus. Elle survivait seulement. S'alimentait très peu. Et dormait au compte-goutte. Depuis leur retour, elle n'avait dormi que trois heures par nuit. Suffisamment pour un soldat. On avait l'habitude de ne pas dormir et d'être à cran. La brune savait très bien qu'elle ne tarderait pas à s'écrouler. Elle le savait pertinemment. Mais elle ne savait pas vivre autrement.  

Presque dix ans de sa vie passés dans l'armée. Dix ans à risquer chaque jour un peu plus de mourir sur le terrain. Le frisson, l'adrénaline : elle avait tout ressenti. Le deuil et la mort, ils lui étaient jusque la inconnus.