J'avais besoin d'un remontant et vite. À force de côtoyer des fraudeurs, des manipulateurs,des dealers et des meurtriers, on constate que le monde est complètement grotesque. J'ai le goût de tout saccager autour de moi les voyant s'en sortir grâce à des contacts ou faute de preuve. Nous sommes certains qu'il est coupable, mais la justice ainsi fait, nous ne permet pas de les mettre derrière les barreaux. Le pire, c'est qu'il sorte le sourire aux lèvres sachant très bien ce qu'ils ont fait et comment c'est facile s'en sortir. Comment peut-on assure la protection des citoyens si les lois tournent à leur avantage. Ils en profitent, ils se foutent des conséquences car, ils en ont pas de conséquence.
Mia est plus forte que moi, à ce niveau. Elle est capable d'encaisser la nouvelle, de rester droite et neutre devant ces gaillards lors de leur liberté. Pas moi. Non, je n'ai qu'un seul désir, c'est de leur flanquer un coup de poing. Les pires sont les violeurs. Ceux qui osent s'en prendre à des plus faibles pour leur propre plaisir.Et quand cela touche les enfants: je suis hors de moi.
"Ne reste pas ici, tu vas exploser. Pars plus tôt, ce soir. On trouvera quelque chose demain pour le coincer." me disait-elle.
Ses yeux compatissants, Mia comprenait mon ressentiment, mais tout comme moi, elle était impuissante face à ce dossier.
Si ce n'était que de moi, j'aurais couru jusque chez moi, histoire de sortir le méchant en vidant mon énergie. Transpirer, sortir le méchant en moi. Cependant, j'avais ma voiture, donc j'ai opté pour une autre option.
La musique dans le tapis, mes cheveux blonds dans le vent, je roule vers un de mes refuges en cas de crise. J'en avais plusieurs en fait. Le dojo de ma soeur en est un. Il me permet de me ressourcer et m'entraîner, mais pour le bien de ma frangine, il ne fallait mieux pas que je me pointe.
Non, j'avais le goût d'autre chose: boire.
J'ai garer ma voiture du stationnement de mon petit bar préféré. Rien de très extravagant. Un petit bar comme on peut voir dans différente ville de la région.
Rassurez-vous, je ne suis pas un alcoolique. Je ne suis pas un client régulier. Je viens qu'à l'occasion soit pour me changer les idées, soit pour m'amuser. Cette fois-ci, c'était pour la première option.
Je m'assoyais tranquillement au bar. Naturellement, le barman me reconnaissant ne me demandait rien. Il servait déjà mon whisky dans un verre avec des glaçons.
Dès que je l'avais eu en main, je prenais une bonne gorgée ne me préoccupant pas des autres clients dont certains semblaient s'amuser.
@Sam Weaver