une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Keep me from falling [Lexie & Brendon] | |
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Invité Invité
| Sujet: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Lun 20 Nov - 16:55 | |
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Lundi le 20 novembre 2017, 1h51 du matin
J’observe Anna dormir paisiblement. Depuis l’échographie de vendredi où nous avons entendus deux cœurs et eu la confirmation qu’elle attendait des jumeaux, je ne cesse de la regarder avec fierté. Elle est la femme de ma vie, la perfection même. M’offrir un si beau cadeau après avoir surmonté la tornade qui menaçait notre couple ça n’a pas de mots. Je ne cesse de me dire que c’est un miracle. Que ces deux petits êtres en sont. Ils sont plutôt le fruit de notre amour comme le dit si bien l’italienne. Je ne souhaite donc pas les troubler alors qu’ils prennent du repos tous les trois. Je crois que je cache mes soucis en ce moment. Mais c’est pour une bonne raison. Pour ne pas inquiéter la femme que j’aime. Je peux surmonter tout ça seul. Je le sais car j’en ai la certitude. Il me suffit d’encore quelques jours et ça va passer. Le truc vraiment embêtant avec ce « petit » problème, c’est que je n’arrive pas à dormir depuis vendredi soir. Malgré ma première séance d’entraînement avec Mike l’après-midi même de l’échographie, ça n’a pas suffit à m’épuiser assez pour sombrer dans le sommeil. Depuis, je dors par petits moments. Par dix-quinze minutes à l’occasion en fermant les yeux dans un coin. Mais les nuits sont longues et mon corps commence à sérieusement en souffrir. Je n’ai aucune idée de ce qui m’affecte à ce point. Je me doute que ça doit être la réalisation qu’Anna ou les bébés peuvent être affectés par la grossesse ou l’accouchement. Le fait que le médecin obstétricien dans le bureau vendredi nous a exposé la possibilité d’une fausse-couche, nous a conseillé la césarienne pour la naissance de nos jumeaux. Tout ça à titre préventif car il y avait un risque qu’accoucher naturellement soit éprouvant pour ma compagne et que… ça recommence. J’inspire un coup, me levant doucement pour quitter le lit. Je retrouve la cuisine toujours en respirant de grands coups. J’ai un nouveau serrement dans ma poitrine. Je viens m’assoir à la table de cuisine et colle mon front à la surface de bois. Je ferme les yeux fortement. Je refuse de retourner voir ce psychiatre. Je vais bien. Je ne suis pas malade. J’ai juste besoin de temps pour calmer mon esprit et accepter ces réalités effrayantes. Je sais que la grossesse va bien se dérouler. L’accouchement aussi. J’ai confiance en Anna. Je relève la tête lentement. Elle est si lourde sous l’absence de sommeil. Il y a des pommes rouges dans le panier au centre de la table. Malgré son diabète de grossesse, le nutritionniste a recommandé à Anna un régime riche en fruits et légumes. Je me permets donc de lui voler une pomme comme le fait de ne pas dormir m’ouvre l’appétit. Je croque dans cette pomme. J’ai la stupide idée de me prendre en photo et en voyant le résultat, je souris. Je décide de la poster sur instagram même si nous sommes au milieu de la nuit. Personne ne va me répondre avant le matin et ça sera juste drôle de voir cette tête. Je continue de manger la pomme en laissant mon téléphone allumé sur la table. Il y a quatre commentaires sur la photo une fois que j’ai finis la pomme et que j’en jette à la poubelle le cœur. Je me penche pour lire ce qu’on m’a dit. L’un des commentaires est de Lexie, comme toujours. Mais elle me propose de passer cette nuit blanche ensemble. J’hésite un moment. Je sais qu’elle est sérieuse. Depuis son retour du Canada, je trouve qu’on ne se voit jamais assez. Parce qu’elle m’a manqué, tout simplement. Du coup, je me risque à l’appeler. Je colle le téléphone portable à mon oreille dans l’attente qu’elle décroche. Dès qu’elle le fait, je me lève d’un coup et je me dirige dehors, sur la terrasse, comme pour réduire encore plus le bruit qui pourrait potentiellement réveiller Anna dans la chambre. « Hey, Lex’ ! » Je commence en m’assoyant nerveusement sur l’une des chaises longues. « Tu es sérieuse, tu veux vraiment venir me tenir compagnie alors que je suis un zombie presque ? » Je demande avec un sourire dans la voix en réalisant que sa compagnie me ferait plus que plaisir.
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Lun 20 Nov - 20:06 | |
| Étendue dans mon lit, je regarde fixement mon plafond dans la pénombre. Il est déjà plus d’une heure passée. Je n’arrive toujours pas à dormir. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayer à grand renfort de tisane relaxante, de lecture, ou que sais-je encore ce qu’ils conseillent sur internet. Sans succès. La raison à ces cuisants échecs ? Mon cerveau qui n’arrête pas de penser. Depuis mon retour du Canada, il ne fait que ça d’ailleurs. Il rejoue en boucle ma nuit en pleine forêt avec Drake, ainsi que notre dernière conversation sur place. Hum. Oubliez le mot conversation. Ce n’est pas véritablement le terme qui convient pour nommer le dialogue de sourd que nous avons échangés, au campement. Car oui, je ne considère pas que nous nous soyons entendu ce dernier matin ensemble. Ni même que nous ne nous soyons compris. Et là, nous sommes au devant d’un gros problème. Euh… Mais qu’est-ce que je raconte moi ? Nous n’avons aucun problème Drake et moi ! On ne se fréquente même plus ! Comme si avant ce n’était pas déjà le cas. Effectivement, cela n’a rien changé. Cela a juste creusé un fossé encore plus grand entre nous. Un fossé que je ne prendrais pas le risque de traverser, tant je suis certaine de m’y vautrer royalement. (Soupir) Ça y est, avec mes conneries de métaphore, je repense à comment j’ai trouvée Drake en bas d’une falaise. […] Je ne saisie toujours pas comment on peut autant risquer sa vie par plaisir. Il faut être fou pour faire ça, non ? Tu n’es donc plus folle ? Râââ ça va. Je sais qu’à une période de ma vie je prenais autant de risque au quotidien, mais ce n’était pas au point de franchir le sommet d’une falaise sans corde de sécurité ! T’énerve pas. C’est cette situation qui m’énerve ! J’ai le sentiment d’être piégé dans quelque chose où il n’existe aucune issue de secours, et ça commence à me rendre dingue. En plus de ça, je ne peux même pas me détendre en regardant mon bébé dormir puisqu’il se trouve qu’elle dort chez l’une de ces copines. Je tape nerveusement des doigts sur le matelas, avant de me tourner sur le côté en grognant. J’ai horreur des insomnies. Ça ne devrait pas exister. Je ferme les yeux pour forcer mon corps à rejoindre le pays des songes, quand une alerte sonne sur mon Iphone. Aussitôt, j’ouvre les yeux pour m’en emparer. Tiens, Brendy a posté une photo sur son instagram ? Je fronce les soucirls, intrigué, avant de déverrouiller le tel pour allumer l’application. A tous les coups, il a posté une photo d’Anna endormie. Il est tellement fier qu’elle porte ces jumeaux que cela ne m’étonnerait qu’à moitié. […] Ah. Bah non. Visiblement l’insomnie est contagieuse se soir, puisque lui aussi il n’arrive pas à trouver le sommeil. Aussitôt, je commente sa photo trop cute pour lui proposer qu’on l’affronte tout les deux, cette nuit blanche. Une idée comme ça, en passant. Au cas où il ne serait véritablement pas fatigué non plus. Je dépose ensuite mon téléphone sur le matelas pour reprendre une position couchée sur le dos, en soupirant. J’aimerais bien que Brendy accepte cette proposition. Ça me ferait du bien d’être avec lui. De plus, qui à ruminer chacun de notre côté, autant le faire ensemble. Au bout d’une petite minute, qui m’a semblé longue, le téléphone sonne. Je vois le nom de Brendy sur l’écran verrouillé. Je m’empare sitôt de ce dernier pour prendre l’appel et le mettre sur mon oreille droite.
_ Coucou p’tit chat. Je le salue à mon tour, d’une voix douce, alors que je sens une forme de nervosité dans la sienne. _ Bien sûr que je le suis. Je ne dors pas non plus alors, quitte à voir les heures passées, autant les voir ensemble. Je lui déclare sincèrement, avant de préciser. _ Enfin, si tu as envie, hein. Je m’en voudrais de t’empêcher de dormir si tu es très fatigué.
Je doute qu’il aurait appelé s’il tenait réellement à dormir dans les minutes qui suivent mais, politesse oblige. Je m’assure qu’il désire bien ma présence prés de lui, comme je désire sa présence prés de moi, avant de faire le pas de le rejoindre où il voudra. Après tout, je n’oublie pas que sa compagne doit dormir. Je ne voudrais pas la déranger, surtout dans son état. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Lun 20 Nov - 21:50 | |
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Je sens que j’ai besoin de la présence de ma meilleure amie pour surmonter cette épreuve. Comme souvent par le passé, j’ai recours à son aide dans les pires moments de ma vie et elle répond toujours à l’appel. La dernière fois c’était il n’y a pas si longtemps que ça. Deux mois pour être exact. Après ce rendez-vous avec la thérapeute de couples, j’ai eu besoin de prendre du temps pour moi et je suis allé dans ce night club où j’ai invité Lexie. Si elle n’avait pas été là ce soir-là pour rassurer son Brendy en panique, je pense que j’aurais fait une grosse bêtise. J’ai à présent à nouveau besoin de ses conseils et surtout de sa présence. Son éloignement récent en territoire canadien m’a fait autant mal que lorsqu’Anna était en Italie. Évidemment, je n’en parlais à personne car je ne voulais pas passer pour le type qui ne peut pas vivre seul, ce qui est totalement moi, d’ailleurs. Du coup, le manque m’a donné encore plus besoin de fréquenter ma meilleure amie. Pour l’instant, pas de chance, on ne peut se voir qu’au bureau. Ça m’énerve intérieurement car j’ai besoin de temps avec elle. Plus que jamais alors que quelque chose cloche avec moi et que je n’arrive plus à m’endormir. Sa proposition sur Instagram m’a donc surprise. Sauf que c’était trop tentant, j’ai décidé d’appeler directement mon assistante en sachant qu’elle ne dort visiblement pas. Si ma mémoire est exactement, Lana est chez son amie ce soir. Elle m’a parlé d’un dimanche la dernière fois que je l’ai vue. Ça doit être ce dimanche. Donc en ce moment. Du coup, je pourrais proposer à mon amie de passer si elle a envie de faire le trajet en pleine nuit pour moi. Je suis presque gênée de lui demander une telle chose alors que j’ai déjà demandé bien pire comme service. Du genre de distraire un important commerçant américain en visite à Wellington le temps de récupérer des documents qui avaient été jetés par erreur à la poubelle. Ce type avait une préférence pour les blondes et c’était visible à son regard trop insistant. J’ai dû me faire pardonner avec plusieurs achats sur ma carte de crédit, quatre repas au restaurant et une séance de yoga éreintante et amusante qui nous a tous les deux au final fait renvoyé de la salle. Tout ça pour m’excuser de cette main perverse qu’elle a eut sur une fesse à cause de moi. Du coup, je sais jusqu’où elle est capable de se rendre pour moi. L’entendre au téléphone me permet déjà de décompresser. Elle est sérieuse donc et je me retiens de soupirer de soulagement. Lexie ne souhaite toutefois pas me déranger si je suis trop épuisé. « Je te promets de ne pas m’endormir sur le plancher pendant que tu vas me rejoindre chez moi. Hum, je vais rester un peu sur la terrasse le temps que tu arrives. Passe par la clôture, je vais la laisser déverrouillée pour toi. » J’inspire un grand coup. « J’ai hâte de te voir. À tout de suite. » Je dis avant de raccrocher. Je passe quelques minutes assis à ne faire absolument rien d’autre que de fixer le vide. Je vais faire ce que j’ai dis ensuite, déverrouillant le cadenas bloquant l’accès à la cours. Puis, je vais m’installer sur le grand hamac que j’ai reçu en cadeau de la part d’un commerçant chinois cette fois. Pourquoi un hamac ? Aucune idée. Il ne nécessite pas la présence d’arbres, juste d’enfoncer des pieux profondément dans la terre. Avec sa touche féminine, Anna l’a presque transformé en lit avec des coussins par dizaine et une couverture en laine. Je me couche dessus, le dos dans les coussins, les jambes pendantes dans le vide. Je laisse le mouvement léger du hamac me faire avancer et reculer telle une balançoire. C’est le cliquetis rouillé de la porte clôturée qui me fait relever de la tête. Je la vois dans l’ombre. Je lui fais signe de la main pour qu’elle s’approche et s’installe à côté de moi. Je recommence à fixer le ciel étoilé. Dès que je la sens près de moi, je porte ma main à la sienne pour entremêler nos doigts solidement. Je soupire. « Merci d’être venue. Je commence en avoir marre de ne plus dormir. » Je dis d’une voix découragée.
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Lun 27 Nov - 20:34 | |
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Brendy me promet qu’il ne va pas s’endormir sur le plancher. Je rie à ces mots. Je suis bien tenté de lui assurer que si cela se produisait, j’aurais la gentillesse de l’aider à rejoindre le confort de son lit pour qu’il se repose auprès de sa charmante compagne. Toutefois, je n’en fais rien. Pourquoi ? Parce que j’aimerais qu’il ne dorme pas, finalement. Je me suis laissée séduire par l’idée que nous passions une vraie nuit blanche ensemble et quitte à avoir l’air de deux zombies se droguant au café demain toute la journée, je compte bien la vivre pleinement. Brendy m’informe qu’il se trouvera sur la terrasse, que la clôture sera déverrouillée pour moi de sorte que je puisse l’y rejoindre. C’est parfait.
_ D’accord. Je réponds doucement. _ Je suis chez toi dans une vingtaines de minutes maximum, à tout de suite mon p’tit chat.
Je coupe la communication tout en quittant mon lit. Ensuite, j’allume ma lampe de chevet pour pouvoir m’habiller sans courir le risque de me cogner quelque part. J’opte pour une tenue vraiment décontracté, proche d’un pyjama. Un jogging ample, un tee-shirt large, et mes baskets de sport. Je repasserais bien avant l’heure du travail pour me rendre plus présentable, cela va s’en dire. Pour mes cheveux, je les noue en chignon flou. Vous l’aurez compris, la présentation passe réellement au second plan. J’éteins ensuite la lumière. Je rejoins l’étage inférieur. Je ne prends pas mon téléphone, juste mon jeu de clefs contenant celle du loft et de la voiture que je regagne sans plus attendre. Direction South Bay. C’est vraiment mon quartier préféré de Island Bay. Je rêverais un jour de m’offrir une petite maison dans ce quartier, pour Lana et moi. Inutile que je précise pourquoi. La plage qui s’y trouve suffit à être un argument de taille. De plus, je sais que ma fille aimerait qu’on ait un animal de compagnie de type chien. Ça me ferait donc plaisir de pouvoir lui offrir sur un terrain le permettant réellement. Il y a toujours l’option petit chien type chihuahua pour le loft mais… non. Je préfère une grosse boule de poils pleine d’amour qu’un accessoire à starlette Hollywoodienne. Navrée pour ceux aimant cette race. Je ne suis pas une fan des bestioles toutes mignonnes, loin de là. Si je pouvais j’investirais dans une mygale ou même un gros serpent. Mais bref, comme prévu, j’arrive devant la maison de mon meilleur ami vingt minutes après son coup de fil. Je sors de la voiture, que je verrouille à distance grâce à la télécommande, avant de rejoindre la clôture menant sur l’arrière. Comme convenu, elle est ouverte. Je la franchis sans encombre. C’est d’ailleurs préférable car dans ce quartier on pourrait vite s’imaginer que je suis une cambrioleuse. Quand j’arrive dans la partie jardin de la propriété, je découvre Brendy assit sur le hamac. Je l’y rejoins à son invitation silencieuse pour prendre place dessus, à côté de lui. Nous sommes étroitement collés l’un à l’autre. Nous n’aurons bientôt plus besoin de la couverture disponible pour avoir totalement chaud. Au contraire. La proximité de nos corps se chargera rapidement de tenir face au léger vent frais de la nuit. Brendy glisse sa main dans la mienne. Automatiquement, nos doigts s’entremêlent tandis que ma tête vient se reposer contre son épaule. Il me remercie d’être venue. C’est inutile. Qu’importe si en ce moment nos vies ont du mal à s’accorder en dehors des heures de bureaux, je serais toujours là pour lui. D’ailleurs, je suis intriguée de découvrir la cause de ces si nombreuses insomnies dont il me fait part, découragé. J’entre donc dans le vif du sujet, doucement.
_ Qu’est-ce qui se passe mon p’tit chat. Qu’est-ce qui te contrarie à ce point pour que tu ne parviennes plus à trouver le sommeil ?
Je sais que la grossesse d’Anna se passe bien. Son diabète de gestation est bien traité par les piqures qu’elle subit quotidiennement ainsi que son nouveau régime alimentaire. La cause est donc forcément autre-chose. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Mar 28 Nov - 2:10 | |
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La nuit est magnifique. Calme aussi. Quelque peu fraîche ce soir, mais je ne suis pas le genre de personne qui se plaindre d’une température un peu frisquette. Du coup, je patiente tranquillement en observant ce que la nuit cache avec tellement de jalousie. On voit bien les étoiles en petits points désorganisés. L’astrologie à beau en regrouper certaines pour former des figures dans le ciel, je trouve cela totalement ridicule alors que les étoiles en question ne sont même pas proches les unes des autres en réalité. La notion de profondeur ne devait pas exister à l’époque. Je me concentre aussi sur la Lune, qui brille avec une certaine intensité. Je l’admire en souriant. On ne s’arrête pas assez souvent sur les splendeurs qui nous entours. J’ai beau être néozélandais d’origine, je suis toujours aussi estomaqué en voyant les paysages de mon pays. Attendre de la sorte me permet de retrouver un certain calme intérieur. Je suis heureux de ce fait parce que je n’ai pas envie de paniquer devant Lexie. Je veux lui parler, pas lui demander qu’elle me conduise à l’hôpital. Du coup, je me montre étonnamment très patient. Attendre vingt minutes ne me semble pas dramatique. Je ne vais pas m’endormir de toute façon durant cette période, peu importe comment confortable est le hamac. Je suis toutefois heureux de l’arrivée de ma meilleure amie. Je l’invite à me rejoindre sans plus attendre. Je viens me placer contre elle, ma main dans la sienne. Il est réconfortant de l’avoir à mes côtés. De sentir qu’elle est là et qu’elle ne va pas simplement s’envoler désormais qu’elle m’a rejoint. Je respire plus librement avec sa présence auprès de la mienne. Je ne peux toutefois pas lui cacher bien longtemps mon découragement, ma détresse. C’est même essentiel à présent que je lui diffuse ce sentiment qui me comprime l’estomac un peu trop souvent depuis les derniers jours. Je pense qu’il est inutile de le camoufler plus longtemps. Si elle ne l’a pas remarqué, Anna lui a forcément dit que j’avais des « problèmes de gestion d’émotions » disons et ce depuis l’échographie. Je ne pense pas que ma compagne est racontée à qui que se soit les circonstances m’ayant amenées à rencontrer le Dr Ross à l’hôpital vendredi dernier. Du coup, je dois trouver une façon de l’amener sans inquiéter Lexie. Ce qui est raté dès le départ. Je suis incapable de dire une nouvelle sans en exposer le caractère inquiétant s’il y a. Je vais donc devoir faire avec. Je compte sur mon assistante pour la suite. Du coup, dès que Lexie vient me demander ce qui trouble mon sommeil, je m’ouvre au lieu de garder tout à l’intérieur comme je le faisais par moi-même jusqu’à présent. Je viens me blottir comme un enfant qui colle sa mère après un mauvais rêve. Je m’agrippe littéralement à ses vêtements. Elle ne va pas s’en aller, j’en ai conscience. Vraiment. Sauf que… voilà. Je soupire. « Je ne comprends pas moi-même, Lex’. Je m’inquiète plus que d’ordinaire, je crois. Je m’en fais pour Anna, évidemment. Pour nos enfants. Je sais qu’elle va bien, qu’il n’y a pas de quoi s’en faire. Sauf que c’est plus fort que moi. J’ai constamment l’impression que quelque chose va arriver. Qu’elle va se mettre à avoir mal où je-ne-sais-pas-quoi. C’est ridicule, je sais. J’ai déjà vécut une grossesse de près, je sais à quoi m’attendre. » Je viens la désigner du doigt en riant doucement. Oui, je fais référence à la sienne, même si je sais qu’elle avant comprit déjà. Je soupire encore. « Dis-moi que je n’ai pas raison de m’en faire à ce point. Tu sais, Anna est en train de lire un livre de grossesse concernant le rôle du père. Et ça dit dans le livre que c’est normal que ce dernier s’en fasse. Sauf que tu me connais. Je ne suis pas vraiment normal lorsque vient le temps de parler sentiment, je crois. » Je soupire une troisième fois, commençant à me taper moi-même sur les nerfs. Ma voix devient un murmure. « Lexou, assure-moi que c’est ok d’avoir fait une genre de crise dans un couloir d’hôpital et qu’un psychiatre a du intervenir pour me calmer. » Je fronce les sourcils. J’ai tellement l’impression de raconter les souvenirs de quelqu’un d’autre. Ce genre de truc ne peut tout simplement pas m’être réellement arrivé. Anna en a été témoin pourtant. Comme plusieurs autres personnes. Je retiens un juron.
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Ven 1 Déc - 20:33 | |
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J’entre dans le vif du sujet, directement. Il est inutile que nous tournions autour du pot en parlant de futilités. Surtout que – l’insomnie – ce n’est pas quelque chose d’habituel chez Brendy. Ça ne l’est pas d’avantage chez moi, vous me direz. Or, la différence entre moi et mon meilleur ami c’est que ce n’est pas grave. Moi, ce ne sont que des pensées qui finiront par s’en aller. Je suis très rationaliste comme nana, dans le fond. Dans son cas à lui, par contre, je doute fort que cela passe aussi facilement au bout de quelques jours. Je me dévoue donc à essayer de l’apaiser du mieux que je le peux, même si j’ai toujours peur de ne pas y parvenir. On n’imagine pas à quel point c’est délicat d’être aussi proche avec une personne aussi anxieuse. On se doit d’être fort à tout instant, présent à chaque moment, et ce n’est pas toujours évident. En faite je crois que peu de personnes en ce monde pourraient faire ce que je fais, réellement. Où… voudraient le faire même, carrément. Moi, ça ne me dérange pas. Ça ne me dérange pas non plus que Brendy se raccroche à moi comme un enfant le ferait avec sa mère. Si cela l’aide à se sentir mieux, alors je veux qu’il le fasse de toutes ces forces. Les mots franchissent enfin ces lèvres. Je caresse le sommet de sa main de mon pouce, doucement, tout en l’écoutant. Il croit être plus inquiet que d’ordinaire. Je sourie légèrement. Pourquoi ? Parce que cela ce confirme par ma présence chez lui, cette nuit. S’il s’inquiétait comme il en a l’habitude, il dormirait présentement. Maintenant, la cause de cette angoisse permanente est tout à fait louable. Anna est enceinte de jumeaux, cela n’est pas rien. Toutefois, la situation n’est pas alarmante pour la future maman, au contraire. Depuis qu’elle attend leurs premiers enfants, elle est rayonnante. Mieux. Elle se porte comme un charme, en permanence. Je crois que je n’ai jamais vu Anna aussi bien que présentement. Elle a toujours le sourire, cette étincelle de bonheur dans son regard. C’est à croire que sa future maternité l’a déjà transformé. J’en serais presque jalouse tant moi, ma grossesse, a été un synonyme d’enfer. Et je n’exagère pas, hein. J’ai eu tous les symptômes possibles durant les trois trimestres, en plus de devoir gérer mon quotidien seul. Enfin, en grande partie seule puisque par la suite Brendy c’est montré aussi prévenant qu’il ne l’est avec sa compagne mais, enfin vous avez saisie l’idée. La situation n’a pas été aussi merveilleuse que celle qu’ils traversent tout les deux. Moi, je n’avais pas une belle histoire d’amour à la clef, ni un futur papa présent pour la petite. Alors, ces craintes excessives sont exagérées. Je me ferais un plaisir de lui confirmer lorsque j’en aurais l’occasion. Brendy me parle d’un livre que lit Anna, actuellement. Il explique que dedans l’auteur souligne la normalité de ces angoisses, ce dont je suis d’accord. Mais ensuite, il me dit qu’il n’est pas normal. Je fronce les sourcils, désapprobatrice. Je n’aime pas qu’il dise cela. Il est parfaitement normal. D’ailleurs, qu’est-ce que la normalité ? Entrer dans un moule de stéréotype d’une personne idéale, crée par les médias ? Non ! Chaque être humain est normal, à sa manière. Enfin. Je souffle pour me calmer. Le moment n’est pas idéal pour lui reprocher de dire des bêtises plus grandes que lui, d’avantage lorsqu’il fait référence à une crise. Quelle crise ?! C’est quoi cette histoire ?! Depuis quand il fait des crises qui nécessitent l’intervention de psychiatre ?! D’ailleurs, ça lui arrive souvent ce truc ?! Non, là je ne peux pas relativiser, respirer, me calmer. C’est une information trop capitale à mes yeux pour que j’y parvienne. Cependant, je ne réponds pas tout de suite à cela. Je m’accorde une minute pour trouver le bon ton, les bons mots. Savoir par où je veux commencer.
_ Déjà, J’entame en regardant le ciel étoilé, tout en caressant toujours machinalement le dos de sa main de mon pouce. _ Tu ne peux pas comparer ma grossesse avec celle de ta compagne. Je commence dans l’ordre. Tout nécessite que je rebondisse alors, autant commencer par ce qui m’est le plus supportable pour ne pas, moi-même, avoir une réaction excessive ainsi que néfaste à cette conversation. _ Lana, que tu aimes comme ta propre fille, n’était pas ton bébé. Les craintes que tu ressentais pour elle, pour moi, s’en trouvaient donc naturellement amoindries. Je n’insinue pas qu’il s’en fichait, au contraire. Je souligne juste que le fait qu’il ne soit pas génétiquement parlant lié à la petite, l’a automatiquement exclue de cette angoisse mentionné dans le livre d’Anna. _ Dans le cas de ton Italienne, la situation est totalement différente. Déjà, c’est la femme que tu aimes d’amour. Autant préciser car il m’aime aussi, je le sais. _ Tout ce qui lui arrive, en bon ou mauvais, t’affecte automatiquement. Ensuite, elle porte tes bébés. Ce n’est pas rien, ça. C’est une partie de toi qui se développe en elle, dans deux organismes distincts. Ta peur se décuple en deux parce qu’il y a deux vies en jeu. Or, tu n’as aucune raison d’être aussi inquiet car il se trouve que tu as le bonheur d’avoir une compagne en parfaite santé. De plus, une ex-infirmière. Si elle se sentait mal, elle serait la première à s’en inquiéter, à réagir en conséquence. Il est donc je pense important que tu lui fasses pleinement confiance. N’essaye pas de prévoir le meilleur, comme le pire. Fit toi à elle. Après tout, c’est elle qui est aux premières loges de cette grossesse. C’est son corps. Personne d’autre qu’elle peut savoir comment elle va, réellement. _ Ensuite, je refuse que tu te dises « anormal ». Pour deux raisons. La première, croit moi que j’ai lu des livres aussi durant la grossesse et ta réaction est similaire a des milliers de papa s’investissant vraiment dans la grossesse de leurs femmes. La seconde, le fait que tu sois si émotif ne fait pas de toi quelqu’un d’ « anormal », au contraire. Je préfère un homme comme toi qu’un homme comme Adriel. Je ne précise pas le pourquoi je le mentionne. Brendy ignore totalement que j’ai revu le papa de Lana, qui se fiche de son existence après m’avoir fait croire qu’il voulait activement prendre part à sa vie. Je pars directement sur le sujet de sa crise, pour l’en éloigner. _ C’est quoi cette histoire de crise, Brendy ? Qu’est-ce qui c’est passé exactement ? Je tourne mon regard vers lui, inquiète. _ Est-ce que c’est quelque chose que tu fais régulièrement et que tu me caches ?
J’ai besoin qu’on en parle sérieusement. Besoin de découvrir si je suis exclue de ces crises depuis longtemps ou si c’était l’unique de toute sa vie. Merde. Est-ce que c’est de ma faute ? L’ai-je trop délaissé pour courir derrière un mec qui n’en a rien à foutre de moi ? Seul lui peut répondre à ces questions. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Sam 2 Déc - 1:10 | |
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Je vois bien que mes paroles affectent directement Lexie. Je la sens se tendre par moment, respirer de façon plus importante pour se calmer. Malgré tout, je continue sur ma lancée. Je dis ce que j’ai à dire en laissant les mots m’affecter au passage. Je réfléchis trop à ce problème sans arrêt ou presque. Cela fait en sorte que mon cerveau en à marre et refuse de collaborer davantage. Ce qui n’est en bout de ligne utile pour personne. Je compte sur le regard extérieur de Lexie pour m’apporter des réponses dans cette histoire devenue beaucoup trop compliquée. Je sais que j’ai cette personnalité anxieuse qui s’accroche désespérément à moi et qui refuse de me laisser simplement respirer par le nez et de résoudre une problématique à la fois. Souvent, lorsque le contrôle m’échappe, le tout devient une montagne à soudainement escalader. Je ne suis pas équipé pour ce genre de montée de l’Everest. Avec les années, j’ai pris des trucs et j’ai développé des moyens de contourner l’emprise qu’avait sur moi parfois mon anxiété. Mais il semblerait que plus rien ne fonctionne à présent. Je compte me présenter au travail tout de même tout à l’heure. Par contre, je ne garantie pas que ma productivité sera optimale. Surtout que l’assistante qui normalement me motive est juste à côté de moi à me tenir compagnie durant ma période insomniaque. Nous allons être beaux au bureau, je le sens. De vrais zombies. Je me tourne la tête complètement afin d’écouter ce qu’à au final à me dire Lexie. Elle a raison sur le premier point, chaque grossesse est unique. Je ne peux donc pas comparer les deux femmes de ma vie de la sorte. Je faisais référence au concept général de grossesse, mais je réalise que je ne peux même pas faire cela car Lexie n’était pas enceinte de jumeaux et les conditions étaient complètement différentes des nôtres. Je vois là déjà une erreur à réparer. Je hoche la tête en faisant une moue pour lui montrer que j’ai compris. Elle me rappelle qu’Anna vit jusqu’à présent une grossesse exemplaire, malgré les difficultés qui viennent généralement avec. J’acquiesce donc à nouveau à ce qu’elle m’expose. Il y a juste un détail sur lequel j’accroche inévitablement et ça remonte à son accouchement à elle malheureusement. « Il y a trois vies en jeu. Il pourrait arriver quelque chose avant, pendant ou après l’accouchement. Je veux dire, je suis en théorie pour la seconde fois le plus un de quelqu’un. Je serais responsable de la vie de trois personnes ce jour-là. C’est sur que c’est différent car Anna aura une césarienne mais… » Je soupire. Je ne cherche même pas à lui exposer mes inquiétudes insensées. Je ne peux rien prévoir, rien contrôler et c’est bien ça qui m’exaspère le plus dans cette histoire. Avec l’accouchement de Lexie, j’étais dans l’inconnu le plus total. Là, je vais déjà avoir vécut une expérience plus ou moins similaire dans le même hôpital et peut-être avec le même médecin obstétricien. Qui sait ? Pas moi, justement. Lorsqu’elle m’avoue que je suis normal à son opinion et qu’elle préfère un homme émotif et réactif comme moi à un comme Adriel, je ne peux faire autrement que de redresser la tête et de la regarder avec étonnement. « C’est vrai ? » Je lui demande alors que je sais bien qu’elle ne doute pas de ce qu’elle vient de m’exposer. « Pourquoi c’est mieux un homme comme moi ? » J’ose, sachant qu’elle ne va pas me juger pour la questionner sur le sujet. Alors, je remarque son inquiétude et le voir dans ses yeux me fait peur. Je me mets à l’imiter instinctivement, m’inquiétant à nouveau pour mon propre cas. Elle me demande si je lui cache des choses et je fronce les sourcils, étonné par l’idée qu’elle se fait de moi. Si j’avais vraiment des crises régulièrement, elle serait la première à le remarquer car nous passons nos journées ensemble la semaine. Et là où j’ai le plus de stress à vivre est au travail. Du moins, c’était vrai avant récemment. J’hoche la tête négativement. « Non, je ne te cache rien. C’était ma première. Je sais juste que je me suis sentie super mal, submergé. La minute d’après je m’écroulais dans le couloir. Le docteur était là. Il m’a fait fermer les yeux. Il a dit à Anna que me parler dans ces cas-là était inutile, qu’il fallait me toucher, je pense. Alors, elle m’a rassuré avec lui. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à terre, mais j’étais comme à moitié conscient. C’est assez flou. Je n’ai aucune idée si ça indique quelque chose sur moi. Le Dr Ross a dit à Anna de ne pas s’inquiéter puisque cette crise était un cas isolé. Par contre depuis, j’arrive plus à fermer l’œil. Si je tombe, ça sera de fatigue et pas de stress, j’ai l’impression. C’est tellement irréel que ça m’arrive maintenant alors que tout ce que je veux c’est être auprès d’Anna pour l’aider. Mais j’ai constamment peur de refaire une crise et du coup de la laisser à s’occuper toute seule de moi. Elle n’a pas besoin de ça. Il lui faut un homme fort. J’ai l’impression de faillir à ma tâche de « père » à l’avance. Je ne sais même pas comment prendre soin de moi alors comment être là pour elle ? » Je réalise que je parle beaucoup et que c’est probablement positif. Garder cela en moi n’est visiblement plus la solution. Par chance que j’ai Lexie pour m’écouter.
Dernière édition par Brendon Elder le Jeu 14 Déc - 3:42, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Jeu 14 Déc - 3:39 | |
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Brendy me rectifie sur un point. Effectivement, à l’accouchement il n’y aura pas que deux vies – comme au mien – mais bien trois qui seront en jeux. Toutefois, je n’étais pas partie aussi loin dans la grossesse de mon amie italienne. C’est pour ça que je n’ai pas donné ce total. Quand je faisais référence à deux vies en jeu, je parlais à l’instant présent. Pour cette nuit, par exemple. Au moment où on discute sur son hamac, seuls les bébés risquent d’avoir des complications ou de mourir. Enfin, je dis ça mais je ne suis pas du tout médecin alors... peut-être qu’au delà du jour de la naissance des jumeaux, Anna court aussi un danger. Je ne me sens plus totalement sereine à mon tour, tout d’un coup. (Soupir) Hé merde. Positive Lexie. Anna vit une grossesse exemplaire, tu viens de le dire toi-même. Pourquoi soudainement cela virerait au drame ? (Réfléchit) Je n’en sais rien. J’aimerais avoir la science infuse pour pouvoir nous rassurer complètement mais… Je ne l’ai pas. Je vais donc poursuivre comme si de rien n’était. Comme si je n’avais pas moi-même prit conscience qu’il existe un potentiel de malchance que cette grossesse gémellaire vire au drame.
_ Brendy. Je reprends doucement en serrant un peu plus sa main, tendrement. _ Personne ne peut savoir de quoi sera fait le lendemain. Très rassurant. _ C’est terrifiant, c’est vrai. De mieux en mieux. _ Seulement, il n’y a pas que des malheurs dans la vie. Il y a des bonheurs aussi. Enfin. Du positif. _Il faut que tu cesses de t’imaginer le pire constamment. Vraiment. La naissance des jumeaux ne sera pas similaire à la naissance de Lana, c’est un fait. Toutefois, que tu sois le plus un de ta compagne ne veut pas forcément dire que ce jour là tu auras un choix éprouvant à faire. Je marque une pause. _ Regarde, tu n’as pas eu à choisir entre moi et ta filleule. Et heureusement, sinon je crois que je n’aurais pas supporté de vivre sans elle. _ Alors pour ton bien être, fais moi plaisir, essaye de voir les choses de façon positives.
J’ai conscience que pour lui cela ne sera pas forcément évident. Que c’est plus facile à dire qu’à faire comme on dit. Or, j’estime que c’est le seul remède contre son anxiété, réellement. Il faut qu’il apprenne à avoir des visions de l’avenir plus belles que celles qu’il se crée mentalement. Qu’il s’imagine sortant de la maternité, heureux papa de deux beaux bébés en pleine santé, avec sa belle italienne rayonnante de bonheur à son bras. Il n’y a pas de mystère. Toutes nos peurs viennent de notre cerveau. Seul lui peut les amplifier en nous faisant songer au pire, comme seul lui peut les calmer en nous laissant entrevoir le meilleur. Le sujet dévie sur Brendy. Il se dit « anormal » et je le refuse catégoriquement. Pour un raison très simple, d’ailleurs. Celle que sa réaction est commune à de nombreux papas en ayant un minimum quelque choser à faire de leurs futurs progénitures. Fait que je souligne. Je vais même jusqu’à lui dire que je le préfère lui à un homme tel qu’Adriel. Je peux vous dire que c’est une phrase qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Soudainement, tout l’intérêt de mon meilleur ami est captivé par le pourquoi d’un tel choix. Le pourquoi c’est bien d’être un homme comme lui.
_ Hé bien… J’entame aussitôt pour satisfaire sa curiosité à ce propos. _ C’est bien parce que tes émotions sont révélatrices de ta sincérité. Quand tu t’inquiètes autant pour Anna, pour les jumeaux, pour moi, ou encore Lana, on sent à quel point l’amour que tu nous portes est fort. On sent également à quel point tu ne désires que notre bonheur. Et ça, c’est merveilleux Brendy. J’inspire profondément, puis déclare sérieusement. _ Chez Adriel ce n’était que des mots. Ça n’avait aucune réelle signification. _ Nouveau temps d’arrêt. _ Chez toi ce sont plus que des mots.
Je ne sais pas si je suis très claire, présentement. Je l’espère. En faite il est dur d’expliquer ce qui est pour moi-même une émotion, un sentiment. A choisir, je me tournerais immédiatement vers mon meilleur ami en lieu et place de mon ex-fiancé, sans hésitation. Parce que l’aura que dégage Brendy est plus attirante que celle d’Adriel. Pourtant, le père de Lana ne n’a jamais réellement fait de mal. Il ne m’a jamais maltraité, frappé, ou que sais-je encore. Mais il m’a abandonné en refusant de voir ce dont j’avais réellement besoin. Brendy ne le feras jamais, lui. Il ne le fera jamais parce qu’il privilégie les besoins des gens qu’il aime à ceux qu’il pense être les siens. Je sais, c’est compliqué à comprendre, mais je l’ai dit : on n’explique pas l’inexplicable. D’autant plus lorsque l’on est inquiète comme je le suis actuellement. Des crises de panique ce n’est pas anodin. J’ai besoin de savoir s’il me ment, si je loupe des choses pour un homme qui ne me voit pas. Brendy affirme que non. que c’était sa première. Il me la raconte dans le détail, comme je lui ai demandé de le faire. Je suis bien vite rassuré d’entendre qu’il a été pris en charge, et qu’un certain docteur Ross a donné les clefs à Anna pour lui venir en aide. Selon ce dernier, cette crise est un cas isolé. Je souffle de soulagement, malgré qu’elle soit la cause des insomnies de mon meilleur ami. Je n’ai même pas remarqué qu’il soit plus épuisé que l’ordinaire. C’est terrible. Je m ‘éloigne de lui suffisamment pour ne pas avoir constaté de moi-même qu’il allait aussi mal dans sa peau. Enfin, je compte bien rectifier ça. Je suis là maintenant. Je suis là pour l’écouter, pour l’entendre.
_ Tu te mets trop de pression sur les épaules Brendy. Je déclare à mon tour, dès que les derniers mots ont franchis sa bouche. _ Ça t’arrive maintenant parce que tu t’infliges tout seul trop de responsabilités. Et ce sont ces responsabilités qui sont à l’origine de ton stress, de tes peurs. Je ne le juge pas, je lui explique simplement. _ Tu ne peux pas te demander d’être un surhomme ni de faire plus que tu ne fais déjà. Je précise. _ Je veux dire que, sans qu’elle soit enceinte, tu as toujours été prés d’Anna pour l’aider. Même au cours de cette année difficile que vous avez traversée, tu ne l’as jamais abandonné. Tu t’es battu pour rester à ces côtés et sauver votre amour. Tu as même fait ton maximum pour la préserver des réactions que tu pouvais avoir sous la peur d’être abandonné par elle. Je le regarde intensément, sincèrement. _ Tu es un homme fort Brendy. Tu n’en as juste pas conscience. Et tu es déjà un excellent père pour tes enfants. Cette insomnie en est la preuve. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Jeu 14 Déc - 5:02 | |
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Être plus positif. Une chose qui dans certaines situations me fait étrangement défaut. C’est le cas d’aujourd’hui, de ces derniers jours où je laisse ma tête me dire des choses fausses ou improbables, concevoir des scénarios catastrophes à tout prix. C’est tout simplement de la torture mentale que je me fais. Je ne peux pas le décrire autrement à en croire le mal que ça me fait. Pas seulement l’insomnie. Je me fais perdre complètement confiance en moi ou même en ma compagne. Lexie a raison, il n’y a pas que des malheurs dans la vie, il a aussi du bonheur. Des moments forts de bonheur même. Quand je vais enfin tenir mes enfants dans mes bras. Je vais ressentir tellement de bien et d’apaisement que m’en être fait en ce jour de novembre va me sembler alors plus que ridicule. « Tu as raison, Lex’. » Je dis en étant vraiment convaincu cette fois. Je trouve toutefois que je suis pénible comme personne. Je réagis trop fortement. Je ne suis pas comme la majorité des hommes qui prennent les grossesses cool à mon esprit. Du coup, quand Lexie refuse que j’adopte cette vision d’anormalité de ma personne, je lui demande pourquoi c’est bien d’être obsessionnel et maladif comme moi plutôt que solide comme un roc tel que j’imagine Adriel. Il ne me semble pas le genre de gars à faire de l’insomnie parce qu’il a constamment peur que sa compagne enceinte ne soit prise d’un malheur. Ça doit être génial de ne pas quotidiennement vivre avec cette crainte qu’être enceinte est véritablement dangereux. Beau et merveilleux, mais comprenant des risques pour ma Anna, comme pour chaque femme. J’ai donc besoin d’une explication pour me convaincre de ses propos. Je suis heureux au final de l’entendre me dire que cela est une preuve de la sincérité de mes sentiments pour mes proches. Parce que je tiens réellement à eux, je pense constamment à leur bonheur et leur bien-être et ce avant le mien visiblement puisque je m’en rends malade. Elle a raison, je suis comme ça et c’est… bien. Ce n’est pas mauvais. Même si j’ai l’impression au fond que c’est de la faiblesse, ma sensibilité me rend plutôt alerte à tout ce qui m’entoure alors qu’une personne indifférente et bien, elle demeure indifférente quoi qu’il arrive. Et c’est dommage car elle rate peut-être de belles choses avec cette attitude. Je suis investie dans la grossesse parce que je le veux et parce que j’aime Anna et les enfants qu’elle porte. Des larmes se forment d’elles mêmes dans mes yeux et je ne cherche pas à les repousser. « Je comprends mieux. » Je l’informe simplement avant de racler ma gorge pour reprendre un peu de force. J’en viens donc à lui avouer dans le détail ce qui m’est arrivé après l’échographie d’Anna. Je me suis écroulé dans le couloir, perdant complètement le contrôle de moi-même. C’était terrifiant, mais j’ai su être ramené par un expert en la matière. Les psychiatres doivent en voir de toutes les couleurs. Je n’en doute même pas une seule seconde. Sauf qu’expliquer ainsi ce qui m’est arrivé à ma meilleure amie me permet de prendre conscient qu’au fond ce qui me fait peur ce n’est pas la crise en elle-même, c’est d’être un mauvais père et d’abandonner Anna involontairement si je devais venir à faire les mauvais choix ou à être arraché d’elle part l’envahissement complet de mes peurs sur moi. Oui, j’ai peur d’avoir peur. J’ai peur d’échouer et de décevoir mais tout cela est normal. Je le réalise à présent que je fixe le ciel avant de me tourner vers mon amie. La voix de Lexie termine de m’en convaincre. Je me mets trop la pression, c’est évident. Les jumeaux ne sont mêmes pas nés encore que je doute déjà de mes compétences de père. Je ne me suis laissé encore aucune chance. Ce n’est pas sain. Je fixe mon amie dans les yeux alors qu’elle me donne en exemple la dernière année que j’ai vécue avec Anna. Comment j’ai su y survivre et demeurer avec ma compagne malgré tout. Je sous-estime ma force selon elle. Je suis déjà un excellent père et le fait de penser constamment à la santé et la sécurité d’Anna au point de m’en rendre insomniaque en est la preuve selon elle. Je souris. « Tu es la meilleure, tu le sais ça ? » Je viens l’embrasser sur la joue, collant ensuite mon front au sien. Je ferme les yeux. « Il faut que je me calme. Je pense trop. C’est ça mon problème. Mais tu as raison. Tout ce que tu as dis est vrai. Je dois simplement trouver le moyen de m’apaiser et de relaxer un peu et tout ira bien. Je vais bientôt être papa. » Je laisse enfin aller mes larmes, commençant à pleurer de joie. « Tu te rends compte ? Je vais avoir des enfants. À moi. » J’ai exprimé ma joie d’apprendre la nouvelle de la grossesse par le passé. Mais d’un coup ça me revient. L’essentiel reprend le dessus. La vie est belle. Vraiment. Et je vais enfin être récompensé par le plus beau cadeau qu’on peut recevoir. Dire que j’avais presque oublié ce fait.
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| Sujet: Re: Keep me from falling [Lexie & Brendon] (#) Jeu 14 Déc - 20:39 | |
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Brendy s’apaise à chacune de mes paroles. Moi aussi par la même occasion. Je n’ai pas le sentiment d’avoir la réponse à toutes ces peurs mais je me félicite d’avoir au moins le pouvoir de les endormir, temporairement. Cela pourrait être décourageant de savoir que tout ce que je viens de vivre reviendra plus tard, d’une manière totalement différente. Or, ça ne l’est pas. Je sais comment fonctionne mon meilleur ami depuis cinq belles années d’amitié alors, je savoure cette nouvelle période de quiétude qui s’instaure dans son esprit, avant que de nouvelles inquiétudes viennent la perturber. Je sourie à la question de Brendy, amusée. Bien-sûr que je sais que je suis la meilleure, c’est évident. Je n’ai juste pas l’intention de m’en vanter présentement. (Rires) Pourquoi ? Parce que je n’omets pas que dans la maison il y a une femme enceinte qui a la chance de dormir. Vaut mieux éviter de l’éveiller avec des éclats de rires de notre part. Surtout que ce que dit mon meilleur ami finalement, c’est beau. Il va être dans quelques mois officiellement papa. Ce serait dommage que gâcher ça avec de tels sottises, juste là pour l’amuser. D’ailleurs, c’est adorable de voir sur son visage le bouleversement que lui apporte cette grande nouvelle. Cela confirme encore à quel point il est sincère dans ces propos. Son bonheur n’est pas feint. Il est réel. Et je viens le recueillir de mes pouces qui essuient ces larmes. Brendy papa. Je ne pensais pas voir ça si vite, je l’admets.
_ J’ai hâte de les voir dans tes bras, Brendy.
Je lui murmure, sincère. J’ai vraiment hâte de le découvrir réellement dans ce rôle qui lui scie à merveille. Brendy est fait pour être un père. Je suis heureuse qu’Anna lui offre ce cadeau, si rapidement. Ils vont être des parents merveilleux. Oui… je laisse mon meilleur ami se blottir contre moi, confortablement dans ce hamac qui balance lentement, tandis que je songe à mes propres inquiétudes désormais. Elles ne sont pas de l’ordre de la survie de trois personnes mais elles me préoccupent quand même. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas anodin de savoir que le père de ma fille est libre, qu’il sait pour elle, et qu’il n’a toujours pas donné signe de vie pour la rencontrer. Je n’arrête pas de dire que cela m’arrange car je ne voulais pas réellement l’inclure dans notre petit quotidien mais… en réalité j’ai peur. Peur qu’il manigance quelque chose pour se venger de moi. Peur qu’il lui vienne à l’esprit de m’enlever Lana pour m’apprendre ce qu’est d’être chassé de la vie de ma propre fille. Je ne le supporterais pas s’il faisait ça. Je ne supporterais pas de vivre sans savoir où elle se trouve, ou si elle va bien. Elle ne serait elle-même pas heureuse ainsi. Elle est habituée à moi, à Brendy, à Anna. Elle se fait une joie à l’idée que dans quelques mois d’autres bébés rejoindront notre famille. L’arracher de nous c’est l’arracher de son bonheur. Nous souffrirons toutes deux l’une sans l’autre. Je sais. Je sais. J’ai convaincue Brendy de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. De ce focaliser sur des pensées positives parce que la vie n’a pas que des malheurs en réserve pour nous. Or, la situation est totalement différente. Je ne peux pas me mettre des œillères pour me protéger, comme je ne peux pas imaginer que l’on vive dans un monde utopique. Les gens sont cruels, malhonnêtes. N’importe qui, même le plus proche de vos amis, peut du jour au lendemain vous planter un poignard dans le dos. Alors un ex-fiancé blessé dans sa fierté, dans son âme… (Soupire) Bref. Je souhaite de tout cœur me tromper. Les heures s’écoulent comme ça, calmement. Bercer par le son des vagues au lointain, le hamac qui bouge au grès du mouvement lent de balancier que ma jambe impose, nous demeurons silencieusement blotties l’un contre l’autre. Peut-être somnolons-nous. Peut-être pas. Qu’importe, ces aux premières lueurs de l’aurore que finalement je me décide à rejoindre mon loft pour avoir le temps de me préparer à la dure journée qui m’attends. Brendy et moi échangeons une dernière étreinte affectueuse, avant de nous séparer pour quelques heures.
Fin @Brendon Elder |
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