#Oh take me back to better times || Alcide.

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À partir de quand s'habitue-t'-on à la distance? Lorsqu' on pense moins à l'autre? Est-ce que je souffrirais constamment de ce manque d’amour ? Mon mari me demandait le divorce. D’un côté, je m’y attendais, mais d’un côté, j’y croyais encore. J’avais refusé de signer les papiers, préférant l’attaquer au tribunal. Je voulais encore laisser une chance de sauver quelque chose – si j’en avais les moyens.

Puis, entre nous, et en toute franchise, je faisais ça surtout pour l’emmerder parce que je savais très bien qu’il n’attendait que ça : me quitter. Je ne voulais pas le laisser gagner, je voulais d’abord qu’il souffre … qu’il souffre autant que je souffre. Je voulais qu’il tombe avec moi, qu’il sache ce que cela fait d’être au fond du gouffre. Actuellement ; je me trouvais au bord de la falaise, il ne manquait plus qu’un gros coup de vent pour me faire tomber.

Après le boulot, j’étais censée voir ma psychologue, mais je n’avais ni la force, ni le courage d’aller la voir. Je voulais me changer les idées d’une autre façon, et puis il était quand même trop tard. Il n’y avait strictement plus rien à faire pour m’aider ou apaiser ma douleur. Je venais de perdre la seule personne qui donnait un sens à ma vie. Il était la corde qui me tenait, et là, il venait littéralement de la briser.

Je me trouvais assise sur le banc en bois, qui se trouvait dans les vestiaires du poste de commissariat. J’étais seule, en fait, la seule chose que j’avais, c’était mon arme de service entre mes mains. Je la contemplais, je fixais, je la caressais la crosse des bouts des doigts, et je réfléchissais. Je fermais les yeux, m’enlevant cette saloperie d’idée de la tête. Je me redressais, et je déposais mon arme dans mon casier avant de verrouiller celui-ci.

Je quittais les lieux sans adresser la parole à qui compte, ni même leur souhaiter une bonne soirée, et je me rendais dans une petite pizzeria du coin. Je n’avais pas la force de cuisiner, et puis je ne trouvais aucun amusant de cuisiner pour une seule personne, surtout que la moitié du plat, j’allais devoir le jeter à la poubelle.

Tout en attendant ma pizza, je fouinais dans mon téléphone et là, je tombais sur une photo assez récente. J’affichais un petit sourire en repensant à ce moment avec Alcide. Je relevais la tête vers le serveur, et je lui disais :

GEMMA _ « Pourriez-vous m'ajouter une bouteille de vin avec la pizza ? »

Une fois la commande payer, je me rendais aussitôt jusqu’à chez Alcide. Il habitait dans une magnifique demeure, à 200 m de la plage. Par moment, je l’enviais ce gamin parce qu’il avait tout ce que j’avais envie, une belle bagnole, une belle villa, de l’argent, il avait toutes les femmes à ses pieds et il n’était pas le genre de gars qui devait constamment vérifier ses dépenses alors que moi, j'avais rien de tout ça. Je marchais jusqu’à sa porte, et tant bien que mal, je sonnais.

GEMMA _ « Bonsoir » Lui disais-je tenant la pizza et la bouteille dans mes deux mains « Après une longue journée, je me disais qu’on pourrait s’octroyer un petit plaisir. » Je lui affichais l’un de mes plus beaux sourires, et je lui tendais la pizza pour qu’il la prenne. Je rentrais dans sa magnifique villa, et je peux que lui faire la remarque « Aurais-tu des révélations à me faire ? Je sais que tu gagnes bien ta vie, mais pas à ce point-là » je fermais la porte derrière lui, et j’ôtais ma veste pour la mettre au porte-manteau. « J’espère que je ne te dérange pas » J’aurais peut-être dû lui dire ceci avant de rentrer, mais, avait-il le choix? Non, pas vraiment. J'aimais bien m'interposer, et puis, j'avais vraiment besoin de lui. Je ne lui disais peut-être pas mais, notre relation m'aidait à me sentir un tout petit peu mieux.. Je le suivais jusqu’à la cuisine, et tout en marchant, je contemplais ses belles petites fesses. Elles m’avaient manqué celle-là, tout comme, il m’avait manqué. Alors qu’il posait la pizza sur la belle table de travail, en fait, tout était magnifique, et je ne vous raconte pas la cuisine de rêve qu’il se tapait. Je me collais à lui, et j’enroulais mes bras autour de son cou pour l’embrasser. Je commençais à connaître tout doucement son corps, surtout après le nombre de fois qu’on s’était envoyé en l’air. – à la moindre occasion, on le faisait, que cela soit au poste, que dans une chambre d’hôtel. D'ailleurs, je n'ai jamais compris pourquoi il ne m'avait jamais invitée chez lui ... Oui, j'avais dû faire une petite recherche pour trouver son adresse, mais ça, je ne pense pas qu'il allait m'en vouloir.« J’avais envie de te voir » lui soufflais-je entre deux baisers.

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Ces derniers temps, la vie s’écoulait calmement. Il y avait, certes, des hauts et des bas, comme toujours, mais c’était plutôt calme. Même au boulot : les flics se tenaient à carreau, ou en tout cas, il n’y avait rien de flagrant qui arrivait sur le bureau d’Alcide.
L’homme était donc chez lui, prêt à passer une soirée banale de plus. Il était seul ce soir. Il ne savait pas encore bien ce qu’il allait bien pouvoir faire, si tant est qu’il allait faire quelque chose. Mais une fois le chien promené, Hackman se laissa tomber dans son divan.
Tout ce qu’il y avait dans sa vie ces derniers jours, c’était le boulot, la télévision, des dvd, la PS4… il passait son temps comme un ado célibataire. En fait, c’était peut-être ce qu’il était : un ado attardé…
Ses pensées s’entrechoquaient. Il était difficile de savoir exactement de quoi allait être fait l’avenir. Abbey était partie à l’étranger, ce qui signifiait qu’Alcide n’avait pas son plan cul régulier de 28 ans. Il n’en était pas spécialement affecté, mais ça faisait un vide tout de même. Quant à ses conversations en ligne avec des inconnues… pour l’heure, il n’avait pas très envie de discuter par écrans interposés.
C’est tout naturellement qu’Hackman prit un livre dans sa bibliothèque. Un classique de Verne, juste histoire de se plonger dans les abysses pour un voyage entre les pages. Bien sûr, ce roman d’aventures était toujours aussi effrayant, mais ce livre faisait partie de ceux qu’Alcide pouvait lire et relire sans jamais se lasser. Au fil des pages, il grignotait des chips au paprika, par pure gourmandise.

Quand on sonna à la porte, autant vous dire qu’Alcide fut pour le moins surpris. Il n’attendait personne et il était rare qu’on vienne à l’improviste chez lui, ses horaires n’étant pas toujours très réguliers. Ouvrant la porte, il tomba nez à nez avec une pizza, bien chaude dans sa boite, tenue par Gemma.
L’homme sourit. S’il y avait bien une femme avec qui il appréciait passer du temps et coucher, c’était bien elle. Mrs Andersson.

"Hey… je suis toujours partant pour un petit plaisir avec toi, tu sais bien… " Il l’invita à entrer, se chargeant de la pizza. "Oh… disons que ma mère m’a laissé de quoi ne pas avoir de soucis d’argent."

Il était rare qu’il parle de Deborah. C’était un sujet tabou, mais il était vrai qu’Hackman lui devait beaucoup pour le confort de sa vie. Il haussa les épaules quand Gem lui parla de déranger.

"Comme tu peux le constater, je n’avais rien de prévu ce soir… et je dois t’avouer que ça me fait plaisir de te voir."

Il posa la pizza sur la table et se retrouva dans les bras de la belle quadragénaire.
C’était la première fois qu’elle venait chez lui. Première fois qu’elle entrait de plein pied dans son antre de quinqua célibataire. Il posa les mains sur les hanches féminines, et embrassa Gemma dans le cou avant de lui souffler au creux de l’oreille : "Tu as bien fait de suivre ton instinct…"

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J’affichais un sourire. Je ne connaissais pas vraiment son passé, et puis ce qu’il avait hérité ne me regardait pas. Je pourrais croire qu’il avait de la chance, mais le fond de l’histoire, je ne la connaissais pas, non plus. Je ne pouvais pas me permettre de penser à ça, parce que oui, il est chanceux que sa mère lui ait laissé tant d’argent que ça, mais, n’aurait-il pas préféré autre chose que de l’argent ? Par exemple, profiter encore de sa mère à l’heure actuelle ? En tout cas pour ma part, je n'avais reçu aucun héritage. Mon père avait dû vendre la maison pour pouvoir payer ses dettes et surtout, ses frais d’avocats qui ne cessaient d’accumuler. Il pensait avoir une chance de s’en sortir, et d’éviter la perpétuité en payant les meilleurs avocats qu’il soit. Il avait tué ma mère, et même si, un jour, on lui accorde la liberté, je ne pourrais jamais le pardonner. Il m’avait fait vivre un enfer, et je pense que le fait qu’il ait tué ma mère a été, en quelque sorte, une délivrance pour elle. Elle subissait constamment la colère de mon père, il la frappait, il l’humiliait, il la traitait comme un véritable déchet. Il n’a jamais été un homme bon, et je ne doute qu’en prison qu’il ait appris les bonnes valeurs.

GEMMA _ « Elle doit être fière de toi …» Il avait une carrière plus qu’irréprochable, tout ce dont une mère rêverait de voir pour son enfant, la réussite. « Mais elle a surtout fait du très bon travail ... que cela soit aussi bien physiquement que ta façon d’être. Tu es la réussite et la perfection que toutes les mères rêveraient de voir pour son enfant. »

C’était bien la première fois que j’étais aussi « sentimentale » et que je le complimentais, mais mes paroles étaient tout ce qu’il y avait de plus sincère et ça, il pouvait le lire dans mes yeux.

Quand la chaleur de sa langue frôlait mon cou, j’étais complètement assaillie de frissons de plaisir si puissants que je me sentais gênée à l'idée que j’avais déjà envie de lui. Tout en ayant les yeux fermés, je lui disais pour essayer d’enlever l’image de son corps nu de ma tête.

GEMMA _ « Je nous ai pris une Capricciosa, j’espère que ça t’ira » J’adorais avoir plein d’ingrédients sur ma pizza. « Et du bon Beaujolais » un bon vin venant de France. Ce vin rouge du Beaujolais donnait cette sensation de croquer dans un fruit à pleines dents. Je m’écartais de lui, et j’allais ouvrir la boite à pizza. Il fallait que je m’éloigne de lui avant que je me retrouve assise sur la table, a profité des assauts de son corps chaud.

Il nous servait deux bons verres de ce magnifique vin rouge, et nous mangeons ainsi la délicieuse pizza cuite au feu de bois. Tout en mangeant, on discutait de tout et de rien, on profitait simplement de la tranquillité qui régnait ici. C’était autre chose que dans mon quartier où la vie ne cessait de s’arrêter. Tout était calme, et si reposant.

Avalant mon morceau de pizza, je disais subitement :

GEMMA « Azariah m’a demandé le divorce… » je lâchais un long soupir tout en plongeant mon regard au sien

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Au fond, Gemma et Alcide n’avaient jamais vraiment discuté d’eux. Lui restait toujours assez réservé concernant sa vie privée, il conservait également toujours un code de déontologie lui interdisant de trahir le secret professionnel et il évitait d’aborder des sujets qui le dévoilaient. Quant à Gemma… ce qu’Alcide savait d’elle, c’était avant tout ce qui concernait son job et sa manière de le faire. Côté vie privée, il connaissait surtout les aléas de sa vie de couple… et les dégâts causés par cette relation qui n’était plus basée sur l’amour…
Ce que Déborah avait pu penser de son fils au cours du temps, Hackman n’avait jamais essayé de le savoir. Il avait toujours eu beaucoup d’affection et d’admiration pour sa mère, mais jamais il n’avait voulu creuser l’idée de ce qu’elle pouvait penser de lui… Il n’était pas parfait, loin de là, et il était évident que Gemma en faisait un peu trop, mais Alcide savait ce que sa mère aurait aimé qu’il fasse de sa vie…

"Je ne pense pas que ma mère pensait ça de moi… Elle aurait voulu que je me marie avec une gentille femme avec qui elle se serait bien entendue… Et elle aurait adoré qu’on lui donne quelques petits-enfants qui seraient venus lui raconter des histoires d’école et de gosses…"

Pour tout ça, Déborah avait dû être bien déçue. Non seulement Alcide ne s’était jamais marié mais il n’avait jamais été foutu de présenter une femme à sa mère. Alors pour les mômes, il avait fait chou blanc également…
Enfin, bref. Passer du temps avec Gemma avait quelque chose de toujours agréable, elle apportait de la fraicheur à la vie et avait toujours l’art de permettre à l’homme de passer de bons moments. Etait-elle venue chez lui pour qu’il la saute sauvagement ou pour qu’ils passent la soirée ensemble, en toute simplicité ? Aucune idée.
Pour l’heure, une pizza cuite au feu de bois les attendait et Alcide opina en voyant le choix de vin de son invitée surprise.

"On dirait que tu as pensé à tout… J’ai préparé de la mousse au chocolat tout à l’heure, alors disons que le dessert n’attend que nous."

En dégustant cette pizza, la conversation passait d’un sujet à l’autre, assez facilement. Ils parlaient facilement ensemble, en fait. Et si on avait un jour dit à Alcide qu’il allait s’entendre aussi bien avec cette femme qu’il avait un jour rétrogradée, il aurait eu du mal à croire cela…
Ils partageaient de bons moments, ils pouvaient discuter de tout et de rien, ils riaient ensemble… C’était peut-être bien une forme d’amitié qui les liait l’un à l’autre, en fait… avec bien sûr les avantages que peut apporter l’appellation « friends with benefits ».

Et puis la nouvelle tomba. Gemma laissa les mots sortir de sa bouche comme si c’était le moment idéal pour annoncer un truc pareil. Comme s’il y avait un moment idéal pour dire ce genre de choses…
Alcide vida son verre de vin d’un coup et soutint le regard de Gem de ses yeux couleur havane.

"Gemma… je suis désolé pour toi… Si tu veux rester ici, tu peux compter sur moi…"

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GEMMA _ « Dis-moi, comment un homme comme toi, est encore célibataire ? » Oui, c’était l’une des questions qui me trônait dans la tête depuis … Presque toujours. « Bon il est vrai que parfois, j’avais eu envie de te tuer, mais cela ne m’empêchait pas de te trouver séduisant. Tu as tout pour plaire à une femme, tu es dominant, tu as une vie plus que stable, tu aimes les challenges, tu as un style qui séduit les femmes, qui sans oublier, ton sex-appeal. » Délicatement, je glissais ma main sur ses cuisses, et sensuellement, je m’arrêtais sur son entre-jambes. Je le regardais dans les yeux « et puis tu as un don pour rendre les femmes cochonnes » j’affichais un large sourire avant d’éclater de rire tout en retirant ma main de là. « Grâce à toi, tu m’as redonné confiance en moi et je t’en remercie. »

Il m’avait fait découvrir des choses dont jamais je n’aurais jamais eu l’idée de le faire. J’avais une vie sexuelle avec Azariah mais il était loin de lui ressembler. Il n’était pas du genre sauvage comme l’était Alcide et comme je lui avais dit plus tôt, il était du genre dominant, et c’est ça, qu’il me fallait pour pimenter ma vie sexuelle. Bien sûr il n’y avait pas que ça, il m’avait donné confiance en moi sur d'autres points, notamment, le fait, qu'il m’avait fait réaliser que je pouvais plaire à d’autres hommes.

GEMMA _ « Hummmm, bizarre, mais quand je songe à la mousse au chocolat, je pense à autre un peu plus … délicieux … » Je mordillais mes lèvres, et d’un coup, je lui donnais une petite tape sur ses épaules « Raaaa, tu vois un peu ce que tu me fais dire. Tu me rends perverse. »

Je rigolais, et je détournais aussitôt le regard. Oui, nous pouvons réaliser beaucoup de choses avec de la mousse au chocolat et rien d’y songer, j’en bavais … Seulement, le sujet de conversation ne prêtait pas à ça. Nous étions pour une fois en train de discuter sérieusement, et sincèrement, ce moment-là, je l’appréciais énormément.

GEMMA _ « Disons que je ne sais pas ce que je veux réellement. » lui soufflais-je tout en jouant avec les bouts de doigts ma part de pizza. « Je m’attendais qu’il me quitte, mais de là, qu’il me dise qu’il ne m’aime plus, ca m’a complètement …. » Je ne continuais pas ma phrase, ne voulant pas pleurer de nouveau et encore moins montrer ma faiblesse devant Alcide. « J’ai tout perdu et je ne peux que m’en vouloir. » Je me resservais un verre de ce bon vin rosé, et je le dégustais aussitôt. « Mais maintenant, je n’ai plus peur. » Lui disais-je en souriant. « JE n’ai peur de ce qu’il peut m’arriver » je faisais référence du pourquoi, je me trouvais régulièrement dans le bureau d’Alcide. J’étais prête à subir les conséquences

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