bro' & sis' // aline #3.

ça fait peu de temps que t'as quitté la maison familiale pour t'installer dans un studio pas bien grand, et pas bien cher, surtout. tu aimes cette nouvelle liberté et tu ne peux t'empêcher de soupirer en voyant le numéro de ta mère s'afficher sur l'écran de ton portable, alors que ce dernier sonne. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et termines par décrocher, pas vraiment enclin à avoir une longue conversation avec ta mère. tu te laisses tomber sur ton lit et l'écoute en silence, les lèvres pincées. jusqu'à ce qu'elle évoque aline. ta sœur. ton bébé. s'il y a bien quelqu'un que tu adores, c'est elle. même si t'as l'impression qu'elle t'en veux un peu d'être partit de la maison du haut de ses quatorze petites années. tu te relèves rapidement. j'arrive. tu marmonnes en récupérant ta veste et éteignant ton téléphone. tu prends la voiture jusqu'à arriver à la maison familiale. tu dois bien avouer que moins tu t'y trouves, mieux tu te portes, mais bon. tu rentres sans même toquer et fais la bise à tes parents, avant de monter à l'étage. tu te diriges vers la chambre de ta petite sœur. tu toques et attends quelques secondes avant d'ouvrir doucement la porte. salut princesse. tu souffles en souriant, refermant la porte derrière toi. tu t'avances un peu dans la pièce et viens t'asseoir sur le bord du lit de ta petite sœur. mon petit doigt m'a dit que ça n'allait pas fort aujourd'hui. tu ajoutes. c'est ta mère qui t'a appelé, mais bon, ça revient un peu au même, tes doigts glissent dans tes cheveux, alors que tu observes la bouille d'aline.

Aujourd'hui je suis rentrée en larmes après l'école, enfin non ce n'étais pas vraiment après l'école, c'était après avoir eu un rendez-vous avec Matty. Matty c'est un garçon de l'école, et je l'aime bien. Je pensais qu'il m'aimait bien aussi. Il me répète souvent que je suis jolie, il a deux ans de plus que moi alors je suis super flattée qu'il s'intéresse à moi. Mais j'ai appris qu'en réalité j'étais juste un stupide défi, qu'un de ses potes avait parié qu'il pouvait m'embrasser pour cinquante dollars, et il avait gagné. Après ça il m'a jeté comme une vieille chaussette. Et je suis rentrée à la maison, j'avais espéré croiser personne sur mon chemin mais malheureusement maman m'avait aperçu alors que je courrais pour rejoindre ma chambre le plus vite possible. Faut dire que la porte qui claque c'est pas non plus le truc le plus discret au monde. Recroquevillée dans mon lit, les jambes contre ma petite poitrine je laisse couler quelques larmes silencieuses. Je ne sais même pas si je suis triste ou juste dégoutée, mais je pensais que c'était mon premier amour, qu'il allait réellement m'aimer, mais je me suis plantée. Puis j'entends quelqu'un derrière ma porte. « J'veux pas te voir maman ! » Je serre encore plus mes jambes contre moi, je dresse une bulle entre le monde extérieur et ce qui se passe dans ma tête, mais je suis pourtant surprise de voir quand même la porte s'ouvrir et non pas sur ma mère mais sur mon frère Lee, et j'ai encore plus envie de pleurer. J'essuie rageusement les quelques larmes encore sur mes joues pour ne pas qu'il le voit. Foutue fierté. « Mon petit doigt m'a dit que ça n'allait pas fort aujourd'hui. » Ses doigts glissent dans mes longs cheveux blonds et mon coeur cesse de battre quelques instants, sale traitresse, je sais très bien que c'est maman qui lui a dit ça. Je souffle, avant d'enfin prendre la parole « Je suis pas un bébé Lee, je sais très bien que c'est maman qui t'a dit ça, et pas ton petit doigt » Je fronce les sourcils et évite le sujet principal.

tu n'as jamais été un grand-frère parfait. c'est une chose qui n'est plus à prouver depuis le temps. la seule personne a qui tu accordes de l'attention, c'est aline. ta petite sœur. sept ans vous séparent, mais c'est grâce à elle que tu n'es plus le petit dernier et le petit chouchouté de la famille. beaucoup d'enfants auraient pu mal vivre ce changement d'attention, mais toi ça t'as plutôt arrangé. t'as toujours été comme ça, de toute manière.
tu retiens un petit soupir et glisses tes doigts dans tes cheveux blonds, quand ta mère t'as appelée, tu as eu l'envie de lui raccrocher au nez. avant qu'elle ne mentionne le prénom de ta sœur. et t'as pas hésité à revenir jusqu'à la maison pour venir la voir. pas parce que ta mère s'inquiète. mais parce que toi, tu t'inquiètes. j'veux pas te voir maman ! tu fronces les sourcils et lèves les yeux au ciel et ouvres doucement la porte de la chambre d'aline. tu peux la voir rapidement essuyer quelques larmes et tu refermes derrière toi. tu t'approches un peu et viens éloigner ses cheveux de son visage. je suis pas un bébé lee, je sais très bien que c'est maman qui t'a dit ça, et pas ton petit doigt. tu esquisses un petit sourire désolé. tu seras toujours ma princesse. tu souffles en souriant, venant t'asseoir sur le bord de son lit. qu'est-ce qu'il se passe 'line ? tu demandes finalement en glissant tes doigts dans tes propres cheveux blonds. j'aime pas te voir triste. tu ajoutes en penchant un peu la tête sur la côté, curieux. et c'est vrai. aline elle est capable de faire ressortir le meilleur de toi. enfin, un semblant de meilleur. un semblant de considération envers les sentiments des autres. parce que t'en as globalement rien à faire de tom ou de matthew. il n'y a qu'aline et seth. les deux personnes les plus importantes de ta vie, pour le moment.

J'aime mes frères, vraiment, mais je ne supporte plus de devoir toujours me justifier sur tout ce que je fais. Que ça soit Tom, Leeth ou Seth, ils accourent tout le temps lorsque maman leur dit quelque chose. J'ai 14 ans bon sang, j'ai le droit à un peu d'intimité non ? Mais à priori personne dans cette famille ne sait ce que c’est. « tu seras toujours ma princesse. » Je souris doucement lorsque je l'entends me dire ça, il sait que je suis sensible à ce genre de surnom, surtout venant de lui. « qu'est-ce qu'il se passe 'line ? » Je grimace un peu, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de lui dire, c'est humiliant. Et j'ai peur qu'il le raconte aux autres, ils seraient capables d'aller voir Matty et de lui ficher une de ces trouille... Puis le schéma se reproduirait, et tout le monde à l'école sera au courant du vent que je me suis pris, si ce n'est pas déjà fait. Je suis vraiment stupide, j'essuie une autre larme qui coule doucement sur mes joues et je nie, lorsqu'il me dit qu'il n'aime pas me voir triste. « C'est rien Lee, t'en fais pas, je ne serais pas triste longtemps » je hausse doucement les épaules, comme si ça n'avait aucune importance alors que j'ai l'impression tellement ma fierté en a prit un coup. Je n'aime pas pleurer, encore moins devant les autres, mais c'est Lee et je sais qu'il ne m'en tiendra pas rigueur. J'hésite, je me mords les lèvres mais finalement je me jette dans les bras de mon frère et passe mes petits bras autour de sa taille, et les larmes coulent encore plus rapidement, l'envie de parler se fait de plus en plus forte et je commence à craquer « Je suis juste stupide... » Je me serre encore plus comme mon frère, me servant de lui comme un bouclier entre moi et le reste du monde, comme s’il pouvait me protéger de toutes les choses négatives de la vie.

parfois t'essayes, vraiment, de comprendre les autres. t'essayes de faire gaffe et de pas juste, être comme d'habitude et dire merde au monde. mais ça marche pas trop. y'a qu'avec ta frangine que t'arrives à être un minimum à l'écoute. parce qu'aline, c'est ta princesse. tous l'monde le sait et personne n'ose de trop lui dire quelque chose quand t'es dans les parages. alors quand tu vois aline pleurer, t'es clairement à ses pieds et t'es près à tout faire pour lui redonner le sourire. et à aller menacer celui qui l'a mis dans cet état. c'est rien lee, t'en fais pas, je ne serais pas triste longtemps. tu retiens un petit soupir et écartes une nouvelle mèche qui menace de tomber devant son visage. elle sait parfaitement que tu ne la forceras pas à parler. tu restes silencieux quelques secondes, avant de la voir se lever. et tu ouvres les bras quand elle se jette littéralement dans tes bras. tu les refermes autour de ses épaules et frottes doucement son dos pour la réconforter. les sanglots agitent un peu ses épaules et tu fermes les yeux quelques secondes, bougeant un peu pour trouver une position plus confortable, alice toujours dans tes bras. tu comptes pas la lâcher. je suis juste stupide.. tu fronces un peu les sourcils en rouvrant les yeux, tes doigts passant dans ses cheveux blonds, alors que tu viens essuyer une larme qui coule sur sa joue. comment ça, stupide ? tu souffles, sur un semblant de ton contrarié. t'es une berenson. et aucun berenson n'es stupide, aline. tu rajoutes, essayant d'être un peu plus doux. tu te mords l'intérieur de la joue. c'est à cause d'un garçon ? tu termines par demander en glissant tes doigts sous son menton pour pouvoir relever un peu sa tête, observant ses yeux rougis.

J’aime pas être triste, en même temps, qui aime l’être. J’ai juste envie d’être seule dans ma bulle, et je déteste qu’on vienne me déranger. Alors quand Lee frappe à la porte, je m’oblige à me calmer. Il me demande ce qu’il se passe, et c’est pas très gratifiant comme truc. J’ai du mal à lui raconter mes histoires de filles, je ne sais jamais comment il pourrait réagir. Pleurer devant les autres me fait me sentir stupide, et ma fierté en prend un coup. Et pourtant à l’instant où j’arrête de réfléchir, je me jette dans ses bras pour sangloter encore et encore. J’ai l’impression que ça va jamais s’arrêter puis en fait, Lee arrive à me calmer. Dans ses bras, je me sens en sécurité. « comment ça, stupide ? » Il est mignon. Stupide, juste stupide. Parce que pleurer c’est pour les petites filles, puis aussi car si j’avais pas eu d’espoir pour le rendez-vous avec Matty, je serai pas en train de m’apitoyer sur mon sort. « t'es une berenson. et aucun berenson n'es stupide, aline. » Il a raison, mais moi j’suis une fille alors peut-être que le gêne de la non-stupidité c’est que pour les garçons. Je me contente de soupirer, et de hausser les épaules, pas stupide tu parles. Bien sûr que si je suis stupide, et Lee se moquera de moi dès qu’il comprendra pourquoi je me met dans cet état. « Faut bien une exception Lee. Mais c’est bien d’être une exception. » C’est cool, car comme ça, je suis originale et j’adore ça, ça rythme une vie d’être différente. « c’est à cause d’un garçon ? » Il touche dans le mille, mais quand il glisse ses doigts sous mon menton pour m’obliger à relever la tête, je n’ose pas affronter son regard. Même si je pouvais mentir, il s’en rendrait forcément compte, Leeth me connait par coeur. C’est vraiment pénible des fois, vraiment. « Non. Non. » Tu parles. Bien-sûr que oui et il est pas dupe. Alors je me contente de soupirer à nouveau comme un dragon, et de me dégager de ses bras un peu. Pas que je n’y suis pas bien, juste que j’ai besoin d’air, parce que je cherche à retrouver un minimum de fierté « Pourquoi vous êtes toujours aussi idiot vous, les garçons. » C’est quand même puéril d’embrasser une fille pour un défi entre pote, je sais même pas comment ils peuvent faire ça. Enfin nous aussi on fait ça parfois, mais c’est pas la même chose, car les mecs c’est pas des coeurs tout mou. On a beau dire qu’une femme, c’est être forte, mais quand on joue avec nos sentiments, on est toujours plus faible. « C’est pas vraiment à cause d’un garçon, c’est juste que je suis trop naïve. » Ouais, c’est de ma faute quand même, ça m’apprendra…

tu n'aimes pas voir ta sœur triste. aline, c'est sans doute celle qui a toute ton attention depuis toujours. la petite dernière, celle qui a piqué votre place de benjamins, à seth et toi. tu retiens un petit soupir alors que tu rentres dans sa chambre et que t'essayes de la consoler un peu comme tu peux. t'es certainement pas le plus doué pour ça, mais ça a pas trop mal fonctionné au fil des années ... faut bien une exception lee. mais c’est bien d’être une exception. tu soupires doucement, tes doigts passant dans tes cheveux blonds. tu termines par lui poser la question fatidique. et aborder le sujet qui fâche bien trop souvent à son âge : les garçons. tes doigts glissent sous son menton pour que tu croises son regard. non. non. tu arques un sourcil, l'observant se dégager de ton étreinte. tu sais que forcer ne servira à rien avec elle, alors tu l'observes quelques instants. et ... pourquoi vous êtes toujours aussi idiot vous, les garçons. tu laisses échapper un petit rire, loin d'être moqueur, juste amusé de sa constatation. on est pas tous idiot ... même si moi je le suis encore à vingt-et-un ans. tu souffles, un sourire sur le coin des lèvres. tu l'observes un temps, essayant de comprendre le fin mot de cette histoire. c’est pas vraiment à cause d’un garçon, c’est juste que je suis trop naïve. tu te pinces légèrement les lèvres, l'observant toujours avec tendresse. tu sais aline. tu murmures doucement. tout les garçons de ton âge sont un peu bêtes. mais c'est l'âge ou on commence à se rendre copte qu'on peut plaire à des filles, ce genre de choses. tu souffles. t'es pas certain d'être capable d'expliquer ce qu'il se passait dans ta tête quand t'avais quatorze piges. et bien souvent, ont est un peu bêtes aussi. tu souffles. même carrément bêtes. tu rectifies après quelques secondes. mais c'est comme ça. ça changera avec le temps, tu sais. quand tu auras quelques années de plus, tu penseras autrement. tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres et tu viens écarter une mèche de son visage. allez 'line, n'y pense pas, il est bête ce garçon. tu conclus, et tu viens coller un baiser contre sa tempe.

Je fronce les sourcils en écoutant le discours de Leeth, étonnée qu'il soit carrément d'accord avec ce que je dis. Il se traite lui même d'être idiot, pourtant je suis sure que lorsqu'il se dispute avec Tom, et que notre frère le traite d'idiot, ou d'un autre mot que je n'ai pas le droit d'utiliser, Lee réagit pas vraiment comme ça. «  on est pas tous idiot ... même si moi je le suis encore à vingt-et-un ans. » Je me mords la lèvre pour retenir une question qui me brûle les lèvres. Et je laisse Lee continuer «  tu sais aline » Oula, en général quand les gens commencent leurs phrases comme ça, c'est que je vais me pendre un long sermon philosophique. Et pourtant, avec mon frère je sais que je vais bien plus apprendre maintenant, qu'à l'église quand maman nous force à y aller. «   tous les garçons de ton âge sont un peu bêtes. mais c'est l'âge ou on commence à se rendre copte qu'on peut plaire à des filles, ce genre de choses. Et bien souvent, ont est un peu bêtes aussi ... même carrément bêtes. » Je hoche la tête avec vigueur pour approuver ce qu'il dit, ce qui le fait légèrement rire. « mais c'est comme ça. ça changera avec le temps, tu sais. quand tu auras quelques années de plus, tu penseras autrement. » Je souffle, pas vraiment contente de sa réponse, car moi je veux des solutions maintenant, et pas dans quelques années, ça sert à rien. « Toute façon les garçons, ça sert à rien, j'veux même plus parler avec un » Je croise les bras, et me fait une sorte de promesse silencieuse. « allez 'line, n'y pense pas, il est bête ce garçon. » Je regarde mon frère et triture ma lèvre de mes dents, car une fameuse question me trotte toujours dans la tête, et je ne sais pas comment il va réagir lorsque je lui dirais. Il embrasse doucement ma tempe et j'en profite pour me lancer, pour lui poser la fameuse question « Et toi Lee... T'étais comment avec les filles à mon âge ? » je fronce les sourcils, vraiment curieuse de savoir la réponse de mon frère, et surtout de savoir s'il était comme Matty. Après tout même si c'est mon frère, il parle pas avec moi de ce genre de chose, je pense qu'avant tout à l'heure il ne savait même pas que je m'intéressais au garçon mais bon, faut bien qu'il accepte le fait que je grandisse et que je ne vais pas rester un bébé toute ma vie.

aline, elle te change. et elle te change en bien, c'est certain. c'est la seule personne à qui tu peux accorder un minimum d'attention, et ça, naturellement. tu ne te sens jamais forcé, quand tu viens la réconforter ou que tu la protèges des garçons de son âge. un peu comme maintenant, en réalité. tu te mords l'intérieur de la joue, essayant de comprendre ce qu'il se passe. t'as un peu de mal sur ce coup, tu sais pas trop. puis elle te demande pourquoi vous êtes idiots. et tu comprends que c'est à cause d'un mec. tu retiens un petit soupir, la réconfortant un peu comme tu peux, lui expliquant que les garçons, à son âges, ils sont un peu bêtes. tous. sans trop d'exception. toute façon les garçons, ça sert à rien, j'veux même plus parler avec un. un petit rire s'échappe de tes lèvres. tu leur trouveras une utilité d'ici quelques années. tu n'en doutes pas. tu viens passer tes doigts dans tes cheveux, tandis que tu viens te pencher pour déposer un petit baiser sur la tempe de ta petite sœur, essayant de lui faire oublier cette histoire. et toi lee... t'étais comment avec les filles à mon âge ? tu hausses vaguement les épaules. t'es pas vraiment un exemple, toi. un peu idiot. tu lâches en riant, t'es toujours aussi con qu'il y a quelques années. y'a des filles dont j'm'en fichait totalement et d'autre ... bah c'étaient des petits béguins. mais j'ai jamais été très doué avec les filles. pour aller leur parler sans passer pour un idiot. tu lâches. et puis ... avec des amis, on était pas très futés non plus, tu sais. les paris à la con. tu t'en souviens, t'étais toujours le premier à les relever. mais tu préfères ne pas en parler à aline. tu te mords l'intérieur de la joue. les garçons changeront, tu peux me croire. tu souffles en venant coincer une mèche de cheveux derrière l'oreille de ta petite sœur.

Lee me réconforte comme il peut, et il se place clairement de mon côté en insultant pratiquement les garçons, et ça me fait du bien d'entendre tout ça, même si je ne comprends pas tout ce qu'il veut dire lorsque je lui dis que les garçons ça sert à rien « tu leur trouveras une utilité d'ici quelques années. » Je fronce les sourcils et relève la tête vers lui, il passe ses doigts dans mes cheveux et un petit frisson me traverse, les papouilles c'est la vie. « euh... c'est à dire ? » un garçon à part prendre de la place, manger comme un ogre et mettre du désordre un peu partout, je vois pas à quoi d'autres ça sert. Et qu'il ne me dise pas le contraire ! J'ai bien vu comment ils étaient tous ici avec maman, je sais pas comment elle a fait pour réussir à s'en occuper de tous, à sa place j'en aurais balancé un dans le fossé, ou je l'aurais abandonné à l'église, ils récupèrent tout le monde là-bas de toute manière alors un de plus ou de moins. Je soupire lorsqu'il m'explique que lui aussi il a eu une phase un peu bête avec les filles, et je secoue la tête lorsqu'il parle, l'air désespérée « un peu idiot. » Au fond ça m'étonne même pas, Leeth c'est pas un chat d'appartement que tu laisses sur le canapé toute la journée, non lui c'est un chat sauvage qui va détruire tout ton intérieur si tu le laisses faire. « y'a des filles dont j'm'en fichait totalement et d'autre ... bah c'étaient des petits béguins. mais j'ai jamais été très doué avec les filles. pour aller leur parler sans passer pour un idiot. et puis ... avec des amis, on était pas très futés non plus, tu sais. » Je hoche gravement la tête, comprenant cette fois-ci parfaitement ce qu'il veut dire, et comme je m'en doutais, un garçon ça sert à rien. « Je vois... Et jamais ça t'as traversé l'esprit que ces filles pouvaient mal le prendre ? Et qu’elles pouvaient en souffrir ? » Je pense pas que Lee s'attend à ce petit retournement de situation, lui qui été venu me réconforter, il se prend une leçon de morale « les garçons changeront, tu peux me croire. » Je hausse les épaules, le croyant seulement à moitié « Mouai, on verra ça » Mon oeil, je suis sure que rien ne change à part les méthodes utilisées par les garçons pour nous faire souffrir. Je laisse Leeth rabattre mes cheveux sans rien dire, avec encore plus de question en tête qu'avant son arrivée.

tu fais ce que tu peux. tu es loin du grand frère parfait. loin du grand frère irréprochable. mais tu essayes. surtout avec aline. aline la petite dernière, la princesse, ta princesse. tu t'en fiches bien de savoir comment vont tom ou matthew. et tu vois seth assez régulièrement que pour savoir qu'il va bien. mais, aline, c'est différent. aline, c'est ta sœur. ta petite sœur. la seule. euh... c'est à dire ? un léger rire s'échappe de tes lèvres et tu restes silencieux, le regard amusé et mystérieux. tu ne lui en diras pas plus pour le moment. elle est encore trop jeune, pour tout ça. pour être pervertie par le monde. et tu préférais clairement que ça ne soit pas toi qui commences à la pervertir. tu te mords l'intérieur de la joue quand elle te demande comme tu étais avec les filles, quand tu avais son âge. clairement pas un exemple. c'est a peu près tout ce dont tu es certain. je vois... et jamais ça t'as traversé l'esprit que ces filles pouvaient mal le prendre ? et qu’elles pouvaient en souffrir ? tu l'observes quelques secondes, silencieux. tu te mords l'intérieur de la joue et hausse vaguement les épaules. t'en sais trop rien. t'as jamais trop réfléchis à ça, toi. si sans doute. tu souffles en secouant légèrement la tête. tu ne rajoutes rien, parce que tu sais ben que tu peux pas vraiment te justifier de ce comportement que tu avais à l'époque. tu lui dis que les garçons termineront par changer. mouai, on verra ça. tu ris doucement, éloignant une mèche de son visage. tu te réinstalles un peu mieux sur son lit. ça va mieux princesse ? tu demandes avec un léger sourire, tes doigts glissant cette fois dans tes propres cheveux blonds. au moins, aline ne pleure plus. et c'est le plus important pour toi. qu'elle soit de meilleure humeur qu'au moment ou tu es entré dans sa chambre.

Je reste perplexe quant à sa façon de m'ignorer lorsque je demande à quoi un garçon peut me servir, alors ça confirme bien mes pensées, ça sert à rien. Absolument à rien. Et malheureusement pour mon grand frère, je n'en ai pas fini avec les questions. Alors je lui demande comment lui il était avec les filles, et surtout si ça lui a déjà traversé l'esprit que ça pouvait leurs faire mal d'être traitée comme ça, Il se contente d'hausser les épaules, un peu désintéressé, mais je ne lâche pas, même si au fond je suis sûre qu’il y a jamais réfléchis, c’est pas trop son genre de réfléchir, alors pour des choses comme ça faut pas que je m’étonne. Toute façon tous les garçons sont bêtes, mais certaines ça dure plus de temps que d’autres. Il me demande si je vais mieux, avec mon petit surnom habituel et je lui souris doucement en replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, il serait peut-être temps que je coupe enfin mes longs cheveux blonds, maman serait contente, elle qui en a marre d’être tout le temps en train d’en ramasser de partout dans la maison. Mais avant, une autre question me traverse l'esprit, et je suis bien trop curieuse pour la garder pour moi. « Peut-être qu'un jour, une fille que tu as mal traitée, est rentrée chez elle et que son grand frère à du la consoler, elle aussi » Je lâche ça comme une bombe, et sans arrière-pensée, mais j'suis curieuse de savoir comment il pourrait réagir. Seth et Lee on tendance à me surprotéger, n'aimant pas que je me sente mal, surtout à cause de ce genre de problème, et pourtant je suis sûre que avant, c'était eux qui déclenchaient ce genre de chose.

la situation se retourne clairement contre toi. tu te mords l'intérieur de la joue face à ta petite sœur, qui a bien comprit que tu n'étais pas le prince charmant. tout le monde le sait, après tout. ce n'est un secret pour personne, que tu es loin d'être le mec parfait avec toutes les filles que tu croises (et les hommes aussi), que ce soit simplement autour d'un verre ou dans ton lit. tu te mords l'intérieur de la joue en retenant un léger soupir. elle est loin d'être idiote, ta princesse. mais elle va mieux que tout à l'heure, alors c'est le plus important. toi, t'as l'habitude qu'on te fasse des remarques et qu'on pointe ton comportement du doigt, alors, au fond, sans doute que ouai, tu t'en fiches un peu. même si c'est différent d'entendre ce genre de remarque venant de ta sœur, plutôt que de tes parents. peut-être qu'un jour, une fille que tu as mal traitée, est rentrée chez elle et que son grand frère à du la consoler, elle aussi. tu arques un sourcil, retenant un petit soupir. tu hausses finalement les épaules et ton regard se pose de nouveau sur la plus jeune. tu dis ça comme si j'étais le pire mec du monde. tu souffles en retenant un petite rire. le passé est fait, line. et ... on pourra pas le changer, tu sais. tu ajoutes d'une voix un peu plus douce. tu te mords l'intérieur de la joue et tes doigts glissent dans tes cheveux. et ... ouai, sans doute que j'ai fais des trucs pas jolis jolis quand j'étais plus jeune, mais on fait tous des bêtises, non ? tu demandes, réfléchissant à chaque mot pour essayer de ne pas être vulgaire. ta mère te tuerait si aline venait à mal parler alors que tu es passé à la maison quelques heures auparavant. tu m'pardonnes pour ça, princesse ? tu demandes finalement, une petite moue sur les lèvres.

Je tapote mes doigts sur ma cuisse en attendant sa réponse qui prend clairement du temps à arriver. Il hausse un sourcil, puis se retient de soupirer comme si quelque chose le gênait dans ce que j'ai dit, mais c'est juste la vérité. On fait tous des erreurs dans la vie et je suis sûre que Leeth s'en veut maintenant, et inconsciemment je commence à me sentir mal de lui avoir posé cette question qui peut-être lui fait remonter des choses à la surface. Mais la question m'avait vraiment brûlé les lèvres, je voulais savoir. « tu dis ça comme si j'étais le pire mec du monde. » Je hausse les épaules, c'est pas ce que je veux, car je sais que mon frère, c'est un gars bien, sinon il ne serait pas là à essayer de me consoler, il a surement autre chose à faire. « le passé est fait, line. et ... on pourra pas le changer, tu sais... et ... ouai, sans doute que j'ai fais des trucs pas jolis jolis quand j'étais plus jeune, mais on fait tous des bêtises, non ? » Je hoche la tête, il a raison, comme toujours. Et pourtant le fait qu'il ne s'en rappelle pas vraiment me prouve que Matty dans quelques mois ne s'en souviendra pas non plus, et ça, ça fait mal. « tu m'pardonnes pour ça, princesse ? » Je l'observe quelques instants, muette, faisant semblant de réfléchir à son pardon alors que ma décision est déjà prise depuis le début. Je lui fais un petit sourire avant d'aller me glisser dans ses bras, comme avant. Il les referme autour de moi et je laisse un petit soupir de soulagement sortir de ma bouche. Être là, allongée dans les bras de mon frère c'était tout ce dont j'avais besoin. Les actes valent plus que les mots.

le chagrin d'aline est passé. et c'est ce qu'il y a de plus important pour toi. même si tu dois passer par un interrogatoire. même si tu dois en prendre pour ton grade, même si tu dois être mal à l'aise. tu t'en fiches bien, tu as plus ou moins l'habitude de ce genre de situation. tu te mords l'intérieur de la joue, tes doigts glissent dans tes cheveux, tu ne sais pas totalement quoi répondre, cependant. et tu essayes de ne pas être vulgaire, ce qui peut vite devenir compliqué, avec toi. tu retiens un petit soupir, tu te pinces les lèvres et tu hausses doucement les épaules. tu essaies de te justifier. t'étais con quand tu avais son âge. tu l'es toujours, en réalité. mais elle n'a pas besoin de le savoir, pour le moment. tu retiens un petit soupir, tu termines par lui demander si elle te pardonne d'actes qu'elle n'a même pas connue. elle ne répond pas. tu fronces les sourcils quand tu la vois faire mine de réfléchir et, finalement, tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres quand elle vient se glisser dans tes bras. tu refermes ton étreinte dans son dos et tu viens déposer un baiser sur son front. comme quoi, tu peux être tendre et doux. avec ta sœur, tu en es capable, même si rien n'est jamais simple avec toi. d'autant plus quand il s'agit de tes sentiments et de ceux que tu peux ressentir pour les autres. ta main frotte doucement son dos, dans un geste que tu veux réconfortant. je suis content que ça aille mieux. tu souffles avec douceur. je me suis inquiété, tu sais. tu ajoutes en esquissant un petit sourire. tu t'inquiètes toujours pour aline, c'est comme ça. c'est la plus jeune. le bébé de la famille. ta petite princesse. tu me fais plus de coup comme ça, hein ? tu demandes d'un ton léger, un petit rire au bord des lèvres, tandis que ton étreinte ne se dessert pas pour le moment. tu sais qu'elle a besoin de marques d'affection.