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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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  I heard you were a wild one (abby)

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MessageSujet: I heard you were a wild one (abby) (#)    I heard you were a wild one (abby) EmptyDim 26 Nov - 14:24

 I heard you were a wild one  
Abby & Chris

Un coup. Puis un second. Les palpitations qui s'accentuent, l'air frais qui s’engouffre. Et ça continue, encore. Toujours plus fort, plus loin dans tes tranchés. Bougeant un peu, tu passes une main sur ton visage. L'air bien perdu. Le bruit continue, ça t'a réveillé. Toi qui dormait un sommeil de bébé, te voilà la tête dans le cul. Métaphoriquement car ta tête est tout sauf proche de ton fessier, que l'on soit clair. Cherchant ton réveil, cadeau de ton frère, soit disant tu as besoin de ça. T'as pas eu la force de le tuer – le réveil, pas le frère, que l'on soit d'accord. Alors il continue de traîner sur le truc en bois qui te sert de table de nuit. Une vieille cagette que tu as récupéré sur le port. Un peu comme ton lit, c'est toi qui l'a fabriqué, quelques palettes, un matelas et le tour est joué. T'es pas le genre de mec qui passe son après midi dans des magasins de déco ou à Ikea. Tu tiens à ta vie d'abord et ensuite t'as mieux à faire que de décorer ton appartement. Émergeant en douceur, l'heure ne calme pas le bruit. Oh que non. Il continue. Plus fort. Plus près, puisque cette fois tu es réveillé. L'envie de faire un meurtre se fait ressentir, sauf que t'es pas assez réveillé pour cela. Traînant ta carcasse hors du lit, ne prenant pas la peine d'enfiler un tee-shirt ou ton jean. La personne devra se contenter de toi en caleçon, que ça lui plaise ou non. En même temps, tu n'as rien demandé, toi tu dormais et voilà qu'on te sort de tes songes. Pour une fois tu n'as pas la gueule enfariné dû à une soirée. Non, ce soir c'était juste toi et ta console. Scar n'est pas dans les parages, tu y songes en voyant le canapé vide. Peut être que c'est lui ? Voilà c'que tu penses en allant ouvrir. Et si c'était lui ? Pire si c'était une mauvaise nouvelle. Non, tu n'as pas envie de songer à cela. Soufflant tel un mammouth, oui un mammouth, l'espèce est éteinte depuis des années, mais grâce à l'âge de glace, on sait. On sait le bruit que faisait le mammouth en soufflant. Baillant aux corneilles tu finis par ouvrir la porte et te bouffes du blond au passage. Ce que là .. tu ne comprends pas. Tu n'as pas eu le temps de voir, la lumière du couloir vient de s'éteindre et qu'on soit clair. T'es pas le genre de mec qui va allumer son appartement. Surtout pas à quatre heures du matin. Le truc, fin le machin chose est vivant, ça renifle en plus de cela.. que tu te dis à toi même. Il te faut un moment avant de percuter et de connecter les neurones. Soit d'allumer une lumière. Ça baragouine dans tes bras et toi tu comprends quedal. Un rêve ? Peut-être bien, mais un sacré drôle de rêve. Une fois que la lumière apparaît, le blond se blottit un peu plus contre toi .. hum .. largué que tu es, mais aventureux. Tu décolles le petit truc – oui parce que pour toi c'est petit, mais pas fragile. Oh que non. Lorsque tu vois « Ab ? » la blonde en face de toi. Tu sens que quelque chose ne va pas. Ce truc est tout sauf fragile et t'en sais quelque chose. Tu as plus l'habitude de la voir vociférer, gueuler ou autre que là … toute … T'as envie de demandé ce qu'il se passe et pire si c'est bien Abby, la grande gueule qui se trouve en face de toi. Pas sûr, mais tu vérifies tout de même. Scrutant le paquet dans tous les sens. Une fois que tu as fini ton analyse. « J'ai b'soin d'un verre » que tu sors naturellement en la lâchant. C'est trop pour toi, beaucoup trop. Voir une nana débarquée chez toi, c'est normal, t'as l'habitude, elles viennent souvent se plaindre et t'en mettre plein la gueule. Voir une nana à moitié démonté, ça aussi ça pourrait être normal, mais une Abby dans cette état : alerte rouge, panique à bord. Attrapant une bière et t'étalant le fessier sur ton canapé, tu la regardes s'agiter un peu, moins que d'habitude. Tes premiers mots sont « il a fait quoi ? » elle sait, tu sais, bref vous savez. Parce que t'es pas du genre loquasse, t'as pas envie de partir dans des grands discours. La dernière fois tu l'as vu ainsi .. enfin si on peut dire ainsi, c'était quand elle a largué son truc. Son machin chose blond qu'elle disait 'aimer', bon elle ne te l'a jamais dit, mais tu l'as vite compris en la voyant. Tel une vache qui ne partage pas son herbe. Buvant une gorgée, tu sens tes neurones se réveiller, doucement. Sûrement, ou pas. Ouais non pas du tout, mais bon elle est là et t'as pas le choix. Tu vas pas retourner dans ton lit, quoique l'idée germe doucement dans ton esprit. Au pire tu seras à l'heure au boulot, pour la partie fraîche, ça reste à voir ou définir …

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MessageSujet: Re: I heard you were a wild one (abby) (#)    I heard you were a wild one (abby) EmptyDim 10 Déc - 22:13


I heard you were a wild one

Abby Llewellyn & Chris Peñali



E lle aurait pu prendre un taxi. Il lui aurait suffit d’appeler, et d’attendre quelques minutes que son chauffeur arrive pour la ramener chez elle… Mais non. Les joues encore baignées de larmes, Abby s’éloigna de l’immeuble de Cade à pieds. Sa veste. Elle avait oublié sa veste, et le moins que l’on puisse dire c’est que même si Abby n’était pas frileuse, la nuit était loin d’être chaude. Mais ça lui était égal.  Elle marchait, seule, silencieuse, séchant ses larmes. Que faire ? Rentrer ? Elle n’en avait pas envie. Trouver un bar encore ouvert, voir des gens, noyer ses soucis au fond d’un vert ? Non plus. Elle n’avait pas envie de voir du monde. Elle n’avait pas envie d’être seule, mais elle n’avait pas non plus envie de voir du monde… Paradoxal, n’est-ce pas ?

Jamais elle n’avait pleuré pour un mec, auparavant. Si qui que ce soit lui avait dit qu’un jour, elle finirait dans cet état pour un abruti de mec, elle aurait sûrement bien rit. Pas possible. Elle, pleurer pour un mec ?! Ha ha, mais bien sûr, la bonne blague. Eh bien en fait, ça n’avait rien de drôle. Au final, elle en revenait à ses vieilles conclusions ; à quoi bon s’attacher à quelqu’un ? SI c’est pour que ça se finisse ainsi, ça n’en valait clairement pas la peine. Il fallait vraiment être masochiste, et clairement dérangé, pour courir après tout ça. Mais malgré tout, elle l’aimait son crétin, et cette dernière dispute, ce dernier baiser… C’était fini. Elle le savait, Elle le sentait. Des disputes, ils en avaient eu des tas. Des baisers aussi. Mais c’était différent cette fois, et elle devait lâcher prise. Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ?

Marchant sans vraiment y réfléchir, Abby avait finalement arrêté de pleurer, même si ses yeux rougis indiquaient clairement que cette soirée n’avait pas été des plus agréables. Et inconsciemment, elle avait résolu un de ses problèmes. Ses pas l’avaient menée sans qu’elle le réalise jusqu’à Central Bay. Pas à l’appartement qu’elle partageait à présent avec Bart, non. Au pied de l’immeuble de Chris. Pourquoi ? Eh bien pourquoi pas, hein ? Elle-même ne savait pas pourquoi elle était venue jusqu’ici. Elle ne voulait ni de la solitude, ni de compagnie. C’était un bon compromis même si vu l’heure, il ne partagerait peut être pas son avis… D’un pas lent, elle grimpa les escaliers jusqu’à la porte de l’appartement et frappa.  Une fois, deux fois, trois fois… Pas de réponse. Mais elle insista. C’est qu’il avait le sommeil lourd, le loustic. Elle s’apprêtait à abandonner lorsqu’enfin, elle entendit le bruit de la clé dans la serrure. Elle arrêta donc son tapage et attendit à peine que le battant soit ouvert Chris… soupira-t-elle, rentrant sans lui demander son avis. J’suis désolée, j’te réveille ? Je… Je savais pas ou aller, je sais même pas quelle heure il est… dit-elle, avec un débit de paroles certainement trop élevé pour quelqu’un qui sortait du lit. Avait-il percuté qui était venu le réveiller, d’ailleurs ? Parce que comme à son habitude, elle jouait les tornades, rentrait sans demander l’avis de qui que ce soit, reniflant bruyamment et allant se réfugier dans ses bras, encore une fois sans lui demander son avis. Mais bon, c’était Abby, depuis quand attendait-elle l’autorisation de qui que ce soit pour faire quelque chose, hein ?

Ab ? Ah, ça y est, Chris percutait. Il avait quand même fallu qu’il allume la lumière et l’écarte de lui pour réaliser qui était l’espèce de blonde qui s’était précipitée dans son appartement. Il l’observa un moment, la dévisageant sous toutes les coutures. J'ai b'soin d'un verre, conclu-t-il lorsqu’il eut terminé d’inspecter sa tronche de déterrée.  Sur ces belles paroles, il s’éloigna pour aller se chercher une bière, avant de se laisser tomber sur le canapé. Abby, elle, resta debout. Encore congelée d’avoir traversé la ville bras nus en pleine nuit, elle avait croisé les bras dans une vaine tentative de se réchauffer. Mais le froid, c’était bien le cadet de ses soucis ce soir. Il a fait quoi ? Sa question était directe. C’était peut être un peu pour ça qu’elle était venue là plutôt que, par exemple, chez Avery. Chris, ce n’était pas le genre à tenter de la psychanalyser, à la cajoler pendant des heures et à lui demander de parler de ses sentiments. Mais il la connaissait aussi assez pour savoir qu’une seule personne était capable de la mettre dans un état pareil, de la faire débarquer totalement dans un état pareil au beau milieu de la nuit. C’est… C’est fini. Pour de bon, cette fois. Abby baissa la tête, les bras toujours croisés devant sa poitrine. Ca l’est depuis un moment je crois mais… mais elle n’avait pas été prête à l’admettre. Parce qu’Abby était têtue comme une bourrique et qu’elle y tenait, à cet abruti de crétin. Il a été... horrible. On est des pros dans l’art de se disputer mais là… Il avait jamais été comme ça… Abby renifla, ravalant les larmes qui menaçaient de refaire leur apparition avant de venir à son tour se laisser tomber sur le canapé. Ca suffit Abby, tu vas finir par te dessécher à ce  train-là se sermonna-t-elle intérieurement. Elle avait réussi à se calmer, et elle n’avait pas envie de rouvrir les vannes.

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MessageSujet: Re: I heard you were a wild one (abby) (#)    I heard you were a wild one (abby) EmptyJeu 18 Jan - 19:18

 I heard you were a wild one  
Abby & Chris

Quatre heures du matin, bière à la main, la tête encore ensommeillée. Tu tentes tout de même à remettre les pièces du puzzle dans l'ordre. Par exemple, le pourquoi elle est là. Ta blonde tu la connais, un peu beaucoup même et vu sa tête, tu te doutes que ça doit être gros. Très gros. La dernière fois que tu l'as vu ainsi .. y avait un lien avec son frère, mais tu doutes que ça soit ça. Et puis ça fait tilte en toi, tel une lumière qui s'allume. La dernière pièce vient de s'emboîter. Tu sais de quoi il s'agit, alors machinalement les mots sortent de ta bouche. La blonde elle s'agite, tel une Abby mais une Abby qui a reçu un coup de massue, ou truc du genre. Tu la laisses vaquer à ses agissements. Fin si on peut dire ça, tu bailles à nouveau. Sachant d'avant que demain va être une longue journée. C’est… C’est fini. Pour de bon, cette fois. Ca l’est depuis un moment je crois mais… Tu arques un sourcil, parce qu'elle parle dans ses moustaches ta blonde. Pour toi c'était fini depuis un moment… décidément tu ne comprendras jamais rien aux femmes. Et tu n'en parleras pas à ta sœur, oh que non. Elle risquerait de te faire un cours sur la différence et rien qu'à y songer tes yeux tombent. Tu bois une nouvelle gorgée et souffle. Les femmes, trop compliqué pour toi, oh que oui. Il a été... horrible. On est des pros dans l’art de se disputer mais là… Il avait jamais été comme ça… Et ça parle en plus. Bon Abby elle a toujours été différente des meufs que tu connais ou que tu pratiques. Abby c'est Abby tu l'expliques pas autrement. Elle est chiante, mais c'est Abby, puis de mémoire c'est un bon coup. Un très bon même. La masse blonde vient se poser à tes côtés, tu tournes la tête pour voir sa face. « Arrête de chialer on dirait une vieille endive ou un truc fade. » Il y a mieux en matière de réconfort, mais il s'agit de toi. Chris, le gars qui n'est absolument pas doué pour réconforter les gens. Ça elle le sait. Tu bois à nouveau et lui tends ta bière. Passant ta main contre son épaule. Tu soupires. « si c'est une technique pour finir dans mon lit ... » tu réfléchis un instant, parce que ton cerveau il est vraiment pas réveillé. « y a mieux, puis t'sais que t'es toujours la bienvenue » petit clin d’œil au passage. Tu la ramènes contre toi, la réchauffant. « bordel t'es un glaçon. Tu m'ferais débander d'un coup. » T'essaies de la faire sourire, mais tout ce que tu obtiens, c'est qu'elle finisse ta bière. « doucement femme, j'crois que t'as assez bu pour la soirée. » tu attrapes la bière de justesse et l'écarte de sa bouche. C'est que t'as pas envie qu'elle te gerbe dessus ou pire. Tu la gardes contre toi, mais sa froideur commence doucement à arriver sur toi. Ce que tu n'apprécies guère. Et bien sûr t'es pas le genre de mec qui a un plaid sur son canapé, et puis quoi encore ? Sauf que tu te vois pas bouger et la laisser ainsi. Soufflant un bon coup. « t'sais quoi » elle arque un sourcil et te regardes. Bien sûr qu'elle ne sait pas. Tu l'attrapes tel un filet de pomme de terre. Oui tu n'as pas envie de rester là. Elle gigote un peu, voir beaucoup, mais tu en as vu d'autre avec elle. La conduisant vers la salle de bain, une bonne douche pour la remettre d'aplomb et la réchauffer. C'est ça que tu appelles réconforter les gens. Tu la plaques dedans, allumant l'eau au passage. Lui donnant le savon, bon tu ne va pas lui frotter le dos non plus. « J'te ramène des fringues propres » enfin propres à ta façon. Toi t'es toujours en caleçon et tu t'en moques, comme de ta première couche. Tu vogues dans ton appartement, récupérant ta bière. Cherchant de quoi la rhabiller et la réchauffer. Sweat, tee-shirt et un vieux caleçon – propre- et un vieux jogging feront l'affaire. Tu les déposes dans la salle de bain. « Tu m'rejoins au lit quand tu as fini  et frottes bien j'te connais. » tu peux l'entendre râler, mais tu n'en tiens pas compte. Rejoignant ton lit, sa chaleur te fait du bien et pas qu'un peu. Tu bailles à nouveau et allumes la radio, histoire d'avoir un fond sonore, autre que les jérémiades de la blonde. Les minutes s'écoulent et elle finit par te rejoindre. Tu l'attires contre toi. « tu sens meilleur. » que tu lui dis en déposant un baiser sur son front. Elle sait que tu n'es pas doué, pas du tout même. « allez pense plus à ça. T'sais bien que c'est un ... con et qu'il te mérite pas. C'est ça qu'on dit ? » tu la regardes et elle te donne un coup. Quoi ? Tu essaies juste de lui remonter le moral et tu te fais frapper. C'est bien ta veine.  

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MessageSujet: Re: I heard you were a wild one (abby) (#)    I heard you were a wild one (abby) EmptyMer 31 Jan - 0:59


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Abby Llewellyn & Chris Peñali



R idicule. Il n’y avait pas d’autre mot. Elle était tout simplement ri-di-cule. Bon, pour l’instant elle était un peu trop à côté de ses pompes pour se rendre compte d’à quel point elle l’était, mais attendez un peu qu’elle décuve… Parce qu’Abby Llewellyn ne pleure pas pour un mec. Jamais. Elle était trop frère. Trop orgueilleuse. Trop indépendante. Trop Abby, quoi. Le seul homme qui l’ai fait pleurer, c’était son frère, William – et il était mort, on peut difficilement faire plus extrême que ça. Maintenant, ils seraient deux à se partager ce titre. Abby espérait qu’il était fier de lui, ce crétin. Cade, hein, pas son frère. Il devait l’être plus qu’elle ne l’était d’elle-même. En même temps, ça, ça n’avait rien de très compliqué. Et dire qu’ils s’étaient lancés dans cette histoire sans se mettre la pression. Ca durerait le temps que ça durerait et ils poursuivraient leur chemin chacun de leur côté quand ils en auraient marre.  La blague. Jace lui avait bien dit que ça marchait jamais ce genre d’histoire. S’il lui sortait un « je t’avais prévenue, Llewellyn », il allait l’entendre celui là. A croire qu’elle avait le don de s’entourer d’hommes très doués pour le remontage de moral. Suffisait de voir Chris, les yeux en trou de pine, une bière à la main, avec l’air du gars qui se demande ce qu’il fout là. En même temps, Abby, elle ne voulait pas qu’on la cajole. Quand elle déprimait, elle n’avait pas besoin de ça. Elle avait besoin qu’on lui botte les fesses bien comme il faut pour lui remettre les idées en place, alors elle choisissait ses amis en conséquence.

Prenez Chris, par exemple. Il n’avait rien trouvé de mieux à faire que de la comparer à une endive, ou un truc fade. Rapport entre une endive – ou un truc fade – selon vous ? Zéro. Que dalle. Il n’y en avait pas. Et aussi à côté de ses godasses soit-elle, ça, elle ne passa pas à côté. Un sourcil haussé, l’autre froncé, elle l’observa un instant sans trop comprendre la comparaison. Ca pleure, une endive ? Abby ne prit même pas la peine de poser la question. Il était quatre heures du matin, elle était congelée, elle pleurait comme une madeleine et elle n’avait pas encore totalement décuvé. Pas trop d’informations à la fois, donc. Mais si elle avait dû se comparer à quelque chose, ça aurait plutôt été à un iceberg. Un iceberg en train de fondre. Réchauffement climatique, tout ça tout ça. Bref. i c'est une technique pour finir dans mon lit...  y a mieux, puis t'sais que t'es toujours la bienvenue. A cette remarque, Abby leva les yeux au ciel. Ouais, son lit, elle l’avait déjà visité. Et pas qu’une fois. Mais était-ce bien le moment de ressasser de vieux souvenirs, aussi bons soient-ils ? Parce que ouais, ça restait des bons souvenirs. Tout était tellement plus simple, en ce temps-là. Avant l’autre crétin. bordel t'es un glaçon. Tu m'ferais débander d'un coup. Les compliments façon Chris Peñali. Applaudissez ! Juste un calin, ça aurait été trop demandé, il fallait qu’il ajoute… Eh bien, la touche Chris. La classe, le raffinement. Cool, comme ça t’arrêteras peut-être de penser avec ce que t’as dans le caleçon pour mettre en route ce qui se trouve dans ton crane de piaf, pour une fois, ronchonna Abby. On était en bonne voie. Ronchonner, c’était déjà bien plus naturel pour elle que de pleurnicher. Pour continuer dans la classe et le raffinement, Abby renifla un bon coup et essuya ses larmes d’un revers de la main… Avant de lui piquer sa canette, bien déterminée en à vider le contenu. Mais Chris ne l’entendait pas de cette oreille et la lui repris des mains juste à temps, la faisant grogner une fois de plus. Apparemment, elle avait assez bu pour la soirée. L’hôpital qui se fout de la charité, j’vous jure.

Et puis, il eut une idée. Une bonne, c’était pas sûr, mais dans tous les cas il ne lui laissa pas vraiment le choix. A peine eut-elle le temps d’hausser un sourcil interrogateur qu’il la chargeait sur son épaule comme un sac à patate. Eh mais tu fais quoi ?! T’es cinglé, Chris POSE MOI TOUT DE SUITE ! hurla-t-elle, pour le plus grand bonheur de ses voisins, c’était certain. La suite fut constituée d’un savant mélange d’anglais et de gallois, auquel personne ne comprenait grand-chose à part elle. Et laissez-moi vous dire que les gallois n’ont pas leur pareil en ce qui concerne les expressions imagées en tous genres. AÏEUH ! Pour ça pas besoin de traduction – ou de censure – c’était à peu près international. La tête dans le montant de la porte, merci Peñali.

Et c’est ainsi qu’elle fini dans la douche, toute habillée. Il ne lui laissa pas vraiment le choix, elle n’avait pas eu le temps de fuir que déjà une pluie d’eau glacée lui atterrissait sur le coin du nez, déclenchant une nouvelle pluie de jurons. Au moins, l’eau froide avait eu le mérite de lui remettre un tant soit peu les idées en place. Avec un soupire exaspéré, Abby entrepris de se débarrasser de ses fringues à présent trempées. Mouillée pour mouillée, de toute façon… Elle manqua au passage de s’étaler en retirant son jeans. Soyez indulgent. Elle avait bu, le sol de la douche était trop glissant pour ce genre d’acrobaties, et puis el jeans mouillé, c’était une plaie à enlever. Elle avait réussi à se débarrasser de tout ça quand Chris vint lui déposer des fringues sèches. SI elle était gênée ? Vous avez déjà rencontré Abby ? Il en faudrait plus que ça. Et puis, c’est pas comme si c’était la première fois qu’il la voyait à poil, pour info, quand elle avait visité son lit, elle ne l’avait pas fait habillée. Tu m'rejoins au lit quand tu as fini  et frottes bien j'te connais, Abby lui adressa un regard noir. Gnagnagna bougonna-t-elle avant de lui tirer la langue. Abby Llewellyn, huit ans et demi.

Quelques minutes plus tard, Abby sorti finalement de la douche. Une fois séchée et habillée de sa nouvelle tenue extra-sexy – caleçon, jogging, t-shirt et sweat, le tout  tellement grand qu’on aurait pu y glisser deux Abby – elle quitta la salle de bain et alla rejoindre Chris dans la chambre… Et sous la couette. Pour changer. Pour une fois ils étaient habillés, il y avait du progrès. A peine l’eut-elle rejoint que Chris l’attira contre lui et elle ne se fit pas prier pour aller se nicher contre lui. tu sens meilleur. Charmante façon de l’accueillir, n’est-ce pas ? Elle n’en attendait pas moins de lui, c’était Chris après tout. Bon, elle eut quand même droit à un bisou, ça compensait. Allez pense plus à ça. T'sais bien que c'est un ... con et qu'il te mérite pas. C'est ça qu'on dit ? Il avait au moins le mérite d’essayer, non ? Pour tout remerciement, il se reçu un coup. Bien sûr qu’il me mérite pas. J’suis géniale. rétorqua-t-elle, un air supérieur sur le visage. Tellement plus géniale que son… Truc. J’arrive jamais à me rappeler de son nom à celui-là. Il était et serait Speedy, ou Truc, ou Machin jusqu’au restant de ses jours. Il n’avait plus qu’à changer ses papiers d’identité. Et plus sexy, aussi. Difficile à croire avec sa tronche de déterrée et ses fringues trop grandes mais même dans cette tenue, elle était sûre que Chris serait d’accord avec elle. A moins qu’il lui ait caché une attirance pour les hommes. Il ne serait pas le premier, après tout. Abby marqua une pause, écoutant d’une oreille distraite la radio qu’elle n’avait pas remarqué jusque là avant de lever la tête vers Chris. Je suis désolée d’avoir débarqué comme ça. Je suis ridicule. J’aurais pu aller voir Avery mais… J’avais pas envie qu’elle me sorte tous ces clichés à la mord moi le nœud. Il te mérite pas. Un de perdu dix de retrouvés. Blablabla. J’avais envie de voir quelqu’un… Qui me mettrait de force sous la douche. Qui me proposerait d’aller lui casser la gueule… Dis, on va lui casser la gueule ? A l’autre crétin, hein, pas à l’autre truc. Oui, bon, c’était pas très clair tout ça. Et dans le fond, elle ne voulait pas vraiment frapper Cade. Bon, un peu… En réalité, elle voulait surtout frapper quelque chose. Se défouler. L’idée de s’engager dans un combat contre un mur lui avait bien traversé l’esprit mais ses mains, elle en avait besoin pour grimper. Elle se passerait les nerfs à la salle de boxe, c’était plus sage. Comme quoi, elle n’était pas si bourrée que ça.

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MessageSujet: Re: I heard you were a wild one (abby) (#)    I heard you were a wild one (abby) EmptyJeu 15 Fév - 19:34

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Abby & Chris

Courte nuit. Bien trop courte à ton avis mais bon on ne peut pas dire que cela soit ta faute.. oh que non. Puis ce n'est clairement pas tous les jours qu'une blonde débarque dans ton appartement en pleure … encore plus quand cette blonde s'appelle Abby. La tornade blonde, tu l'as toujours connu chiante, très chiante et pétillante, la nana qui veut toujours avoir le dernier mot… et là. Là elle ressemble à un grand poireau ou autre truc dégueulasse, qui te fait tout sauf envie .. et tu ne te caches pas de lui dire. Après tout tu ne vois pas pourquoi tu lui cacherais la vérité. Quelle femme est sexy lorsqu'elle pleure, qu'elle a de la morve sur la figure et qu'elle est aussi froide qu'un glaçon ? À ton avis : aucune. Et t'en sais quelque chose, des nanas t'en as connu, toutes différentes, mais toutes les même lorsqu'il s'agit d'état d'âme… c'est pour ça que tu as toujours apprécié Abby parce qu'elle était, ouais au passé car ce soir … ce soir elle ressemble à l'une de ces nanas dont vous vous moquiez : cliché d'une rupture. Truc du genre. Puis toi ? Toi t'es tout sauf le gars qui sait dire les mots pour réconforter une pire, oh que non. Absolument pas. Tu tournes la bière entre tes mains. La blonde tu l'as foutu de force sous la douche. Elle a gueulé, pour changer, mais elle n'a pas eu le choix. Elle a eu un coup, par ci, par là, mais c'est pour son bien et elle finira par le comprendre. Au pire, tu lui donneras une autre douche froide, bien, bien froide. Soufflant et buvant une gorgée, tu te retiens pour en allumer une. Pas l'envie, pas la force de te lever. Bien cloué dans ton lit, au chaud surtout, parce que l'autre elle t'a refroidi en un claquement de doigt. Et après elle se plaint que tu ne penses qu'avec ton entre jambe, mais là pour le coup .. pour le coup tu as bien la tête dans le cul. T'as pas cherché à la contre dire sur le moment car… elle ferait débander n'importe quel mec ou alors le gars est vraiment en chien pour accepter ce genre de nana .. hm pas ton délire. T'es pas en manque à ce point, non de ce côté là, ça va plutôt bien. Abby n'est pas dégueulasse, mais tu vas pas lui sauter dessus non plus, tu es juste franc. Trop peut-être, tu sais que ce n'est pas bon pour toi, mais tu t'en moques. Clairement il est trop tard pour te changer, tu ne vas pas revenir sur qui tu es et sur une partie de ton caractère. Toi t'es le genre de mec qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ou plutôt ce que tu penses clairement et sans te le cacher. Elle te fait pas envie, point. Pas besoin de rentrer dans des arguments à six francs six sous, c'est pas ton délire. Tu préfères lui dire la vérité, puis bon Abby elle te connaît, tu sais qu'elle va pas se choquer pour si peu. Ou alors elle a vraiment changé et des aliens l'ont enlevé durant la nuit… ce qui expliquerait sûrement pourquoi elle se comporte comme une nana cette nuit. Rupture ou délire du genre ? Réponse possible, surtout qu'apparemment le blond a été dur avec elle… tu soupires et bois à nouveau. Tout ça, c'est vraiment pas ta tasse de thé, pas du tout. Inconsciemment son visage apparaît .. la dernière pour qui tu as eu des sentiments, qui est partie sans te donner d'explication. Siam, ou le démon qui martèle tes pensées et pas que … mais tu préfères songer à autre chose qu'à elle. Et c'est à ce moment qu'Abby apparaît sous la couette, bien plus chaude et plus propre. Tu préfères ta tornade sous cet aspect, elle ne perd pas une minute pour se coller à toi. Réfléchissant un peu, tu cherches ce que tu pourrais dire.. y a bien des mots qu'il faut dire dans ce genre de situation, tu sais que tu peux le faire … Bien sûr qu’il me mérite pas. J’suis géniale. Tellement plus géniale que son… Truc. J’arrive jamais à me rappeler de son nom à celui-là. Fronçant les sourcils, tu ne la suis pas pour le coup et ce n'est pas la première fois.. Elle parle d'un truc.. mais toi tu comprends rien. Tu l'écoutes, c'est tout ce que tu peux faire. Et plus sexy, aussi. Elle arrive à t'arracher un sourire, avec son air de supériorité, elle sait très bien ce qu'elle vaut et t'aimes ça. Tu aimes ce côté chez elle et elle a raison. Approuvant, tu restes persuadé qu'elle a pas fini de vider son sac … Je suis désolée d’avoir débarqué comme ça. Je suis ridicule. J’aurais pu aller voir Avery mais… J’avais pas envie qu’elle me sorte tous ces clichés à la mord moi le nœud. Il te mérite pas. Un de perdu dix de retrouvés. Blablabla. J’avais envie de voir quelqu’un… Qui me mettrait de force sous la douche. Qui me proposerait d’aller lui casser la gueule… Dis, on va lui casser la gueule ? A l’autre crétin, hein, pas à l’autre truc. GOTCHA son regard dans le tien, tu la serres un peu plus fort contre toi… bon pour le coup, tu n'as toujours pas compris où elle voulait en venir. « tu veux que je casse la gueule à qui exactement ? » largué, c'est exactement ce que tu es à ce moment précis. T'as l'impression qu'elle parle de deux personnes … et là ça te fait tilte, elle a dit « lui » un moment donner « attend ton blond est gay ? » les yeux bien grand ouvert, la bouche tout autant, la bière à côté. « eh bah ma vieille, j'peux comprendre ton état … tu l'vis comment ? » petit sourire en coin, oui tu te moques d'elle, mais c'est ta façon de lui remonter le moral. « à ta place ma fierté en aurait pris un sacré coup ! » et pas qu'un peu. Son blond tu l'as déjà rencontré et t'as jamais eu l'impression qu'il était de l'autre côté du bord .. pas que ça te fasse quelque chose. Tu t'en moques, comme de l'an machin. Non juste surpris. Gardant Abby contre toi. « j'comprends que tu es b'soin d'un vrai mâle à présent. » tu prends un petit sourire taquin et commence à la chatouiller. Elle se débat, encore, tel la tornade blonde que tu as toujours connu. « j'préfère ça » que tu dis avant de déposer un baiser sur son front. La bière ayant pris place sur ce qui te sert de table de nuit, évitons la casse nocturne.

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MessageSujet: Re: I heard you were a wild one (abby) (#)    I heard you were a wild one (abby) EmptyMer 14 Mar - 23:55


I heard you were a wild one

Abby Llewellyn & Chris Peñali



S obre, Abby avait déjà un débit de connerie assez impressionnant. Elle était capable d’en sortir un bon paquet à la minute, quand elle était lancée. Mais alors là, fatiguée, triste et surtout, avec quelques verres d’alcool à son actif, il n’y avait plus aucun filtre entre ce qui se passait dans son cerveau et ce qui sortait de sa bouche. Rien d’étonnant à ce que ce qu’elle racontait n’ait pas toujours beaucoup de sens, donc. Elle parlait de trucs, de machins, de l’autre… Pauvre Chris, déjà qu’il s’était fait sortir du lit par la tornade Abby, en plus il devait avoir bien du mal à la suivre. Il aurait pu la foutre dehors, lui dire qu’il était trop tard pour gérer ses crises et qu’ils verraient ça demain, ou que si elle n’était pas là pour lui faire prendre du bon temps elle pouvait aller voir ailleurs, mais il ne l’avait pas fait. Bon, il l’avait collée sous la douche comme une malpropre, mais dans le fond ça lui avait fait du bien, à Abby. Ca lui avait remis les idées en place, ça avait un peu calmé ses nerfs, aussi. Lorsqu’elle s’était glissée sous la couette avec lui, elle ressemblait déjà plus à Abby. Un jogging trop grand, un sweat dans lequel on aurait pu en mettre deux comme elle, et ne parlons même pas de son caleçon… Clairement, elle n’avait pas l’équipement nécessaire pour le remplir, celui là. Mais elle se sentait déjà un peu mieux. Un peu moins le cliché de la fille au cœur brisé, et un peu plus Abby la chieuse. Et Abby la chieuse, c’est pas une fille qui doute d’elle parce qu’un mec a décidé qu’il en avait assez de voir sa tronche. Elle était pas des plus faciles à vivre, elle le savait parfaitement, jamais elle n’avait prétendu le contraire. Mais elle n’était pas non plus monstrueuse, fallait pas pousser. Alors oui, elle méritait mieux que de se faire traiter comme de la merde parce l’autre crétin. Et elle était vachement plus sexy que l’autre truc. Déjà, elle avait pas l’air d’une adolescente de quinze ans – physiquement, en tout cas, on a jamais parlé de ce qui se passait dans sa tête. Chris serait d’accord, s’il voyait l’autre truc. Elle était définitivement plus sexy.

Sans surprise, lorsqu’Abby en arriva au bout de son monologue, Chris n’avait pas compris grand-chose. Il avait compris qu’il devait casser la gueule de quelqu’un, mais pas de qui, déjà. A Cade, voyons. Laisse tomber, je le ferai moi-même, Elle était une grande fille, si Cade devait se prendre un poing dans la tronche, ce serait le sien. Elle n’irait pas le frapper gratuitement, comme ça, mais si elle venait à le croiser sur un ring… Disons qu’elle n’allait pas le louper. Leur premier combat, celui qui les avait poussés dans le lit, et dans les bras l’un de l’autre, aurait l’air d’un jeu de cour de récréation, à côté. Attend ton blond est gay ? C’est par un grognement renfrogné qu’Abby acquiesça. Ca y est. Que la lumière soit ! Il avait capté. Enfin, gay… Peut être pas gay. Sans vouloir se vanter – encore que… - il ne lui avait pas semblé qu’il ait eu à se forcer avec elle, ou qu’il ait fait semblant de quoi que ce soit. Non, de ce côté-là ils n’avaient jamais eu de problème. eh bah ma vieille, j'peux comprendre ton état … tu l'vis comment ? A ta place ma fierté en aurait pris un sacré coup ! Abby l’observa, un air de t’es sérieux ? sur le visage. C’est bon, t’as fini ? lui demanda-t-elle, ouvertement blasée par ses petites plaisanteries. T’es même pas drôle. Et puis je pense pas qu’il soit gay. Quand il était avec moi, il était à peu près aussi gay que toi. Mais… P’t’être qu’il aime les deux, j’en sais rien. J’me suis pas arrêtée pour poser la question, figure toi.  Elle était trop occupée à mettre autant de distance entre elle et ce foutu appartement que possible pour ça. La preuve, elle en avait oublié sa veste.

J'comprends que tu es b'soin d'un vrai mâle à présent., lui rétorqua Chris d’un air taquin. Abby haussa les sourcils, s’apprêtant à lui faire remarquer qu’il commençait à prendre la grosse tête, mais il ne lui en donna pas l’occasion. Le traître. Les chatouilles, c’était le mal incarné. C’était plus fort qu’elle, elle éclata de rire, se débattant comme un diable et mettant un bordel sans nom dans son lit.  NAAAAAAOOOOOOOOOOON ARRETEUH… la suite se transforma en un gloubi-boulga incompréhensible d’anglais et de gallois, le tout entrecoupé de cris et d’éclat de rire. Quand, enfin, il arrêta de la torturer, ils avaient manqué de tomber du lit au moins deux fois et avait fini dans le sens inverse de la marche. j'préfère ça qu’il lui dit, avant de déposer un baiser sur son front. Abby arborait, quand à elle, une moue mi-boudeuse, mi-je vais crever parce que j’ai plus de souffle. Ses cheveux trempés en bataille, totalement débraillée. Elle vendait du rêve. Traître. Les chatouilles, c’est interdit je t’ai déjà dit. Et puis c’est même pas drôle. Du bout de l’index, elle alla presser au niveau de ses côtes, tentant divers endroits, sans obtenir la moindre réaction. Sur toi, ça marche pas. Je peux même pas me venger. Pour parfaire son caprice de gamine boudeuse de cinq ans et demi, elle croisa les bras sur sa poitrine. Même pas drôle, na ! En langage Abby, ça voulait dire, grosso modo merci d’être là et de pas m’avoir foutue à la porte, et de me faire rire alors qu’il y a dix minutes je pensais que je finirais par me dessécher tellement je pleurais. Un truc du genre, le langage Abby, c’est pas une science exacte, les traducteur bossent encore dessus.

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MessageSujet: Re: I heard you were a wild one (abby) (#)    I heard you were a wild one (abby) EmptyLun 2 Avr - 19:36

 I heard you were a wild one  
Abby & Chris

La nuit tous les chats sont gris, paraît qu'il dit ça le dicton. Toi tu dirais plutôt que la nuit il vaut mieux ne pas ouvrir sa porte, surtout quand une tornade blonde déboule. Ta blonde, tu l'adores que ça soit claire, mais bon tu n'es pas habitué à la voir ainsi. Une Abby qui pleure, ce n'est foutrement pas habituel. À la rigueur qu'elle ronchonne, ça oui, c'est plus qu'une habitude, mais la voir avec une petite mine, non. Alors tu dis rien, enfin si tu dis un truc, mais c'est pas ce qu'on sort dans ce genre de situation. Parce que ouais t'es pas le mec qu'on vient voir après une rupture ou autre. T'es juste pas le bon mec pour réconforter quelqu'un. Alors tu l'écoutes, toute façon tu n'as que ça à faire. Puis c'est Abby quand elle a décidé de parler, elle parle, tout comme lorsqu'elle a décidé de faire chier son monde. Tu l'écoutes d'une oreille, ne comprend rien à ce qu'elle raconte. Elle est gentille la blonde, mais là tu n'as pas le sous titres et elle semble pas vouloir te les donner. T'es blond toi aussi, puis surtout c'est la nuit. Elle t'a sorti de tes rêveries pour te parler de son blond. Trop de blonds, tue le blond, c'est bien connu. Tu lui as déjà dit qu'elle avait un sacré problème avec les blonds, mais elle ne semble pas t'écouter. La preuve elle est dans ton lit, fin toi tu te dis gentil blond, tu lui veux pas d'emmerde. Pas aux dernières nouvelles. Tu ne désires pas te mettre en relation avec elle, du coup tout est bon et beau dans le meilleur des mondes. Puis franchement ? Toi et Abby, c'est le couple le plus improbable. Tu ne pourrais pas la supporter, tu finirais par l'enfermer dans le placard. Elle gueulerait à s'en tuer les poumons et tu auras la paix, fin pas avant un certain moment car ce genre de bête ça a de la capacité et du souffle. C'est ça le pire, si tu l'enfermes, elle serait capable de tenir, juste pour te faire chier. C'est une sacrée belette, une chieuse puissance dix, alors non. Non tu n'as jamais imaginé un potentiel amoureux avec elle et c'est pareil pour elle. Toute façon elle les aime gay apparemment … remarque qui te fait bien sourire. Tu te prives pas pour la charrier. Tu t'y attendais pas à ça, que son blond soit de la jaquette. Tu t'en moques, mais au vue de ce qu'elle te racontait… attention qu'on se rassure, tu ne sais rien de leurs ébats, t'as jamais rien voulu savoir. Y a des limites à votre amitié, toujours est-il qu'elle t'a jamais fait part d'un moindre signe qu'il était de l'autre bord … comme quoi, tous les chats ne sont pas gris. Oui ton cerveau est embrumé, mais on s'en fout. C’est bon, t’as fini ? Susceptible : niveau 7, tu l'as connu au plus haut. Tu lui fais un grand sourire, est-ce que tu as fini ? Pas vraiment. Elle n'est pas prête d'y échapper, tu gardes cette infos bien au chaud dans un coin de ton cerveau. Autant tu peux oublier des trucs futiles, comme un rendez-vous médical, mais pour ce genre de chose : tu n'oublies pas. Oui chacun ces priorités et les tiennes sont très … étranges. T’es même pas drôle. Et puis je pense pas qu’il soit gay. Quand il était avec moi, il était à peu près aussi gay que toi. Mais… P’t’être qu’il aime les deux, j’en sais rien. J’me suis pas arrêtée pour poser la question, figure toi. Tu te retiens cinq micros secondes de rire, mais c'est plus fort que toi. Oui, oui tu es bien là pour lui remonter le moral, mais ce poireau, moins fade est tordant. « tu m'excuseras, mais … t'as songé au fait que tu l'avais rendu gay ? J'dis bien peut-être ? » que tu lui dis en tirant la langue. Ce n'est pas le moment, mais bon t'es cash, elle le sait. « il en a peut-être eu marre d'avoir un truc fade dans son lit, tu m'diras t'es pas plus épaisse d'un poireau donc bon, autant qu'il s'mette au vrai, ça ira plus vite. » petit clin d’œil, tu t'en prends un autre, mais qui aime bien châtie bien. « jte rassure, j'suis pas encore partie voir l'autre côté du jardin. Jt'aime bien p'tit fenouil, t'es toujours aussi fadasse, mais bon on peut pas tout avoir hein ! » quatre du mat' et toi tu es au pays des légumes. Tu pourrais nous faire un vrai potager, tu t'impressionnes toi même. Tu ne pensais pas en savoir autant sur les légumes, comme quoi, les traumatises de ton enfance sont restés. Ta mère qui voulait que tu manges tout ce qui était vert et que toi bien sûr tu ne voulais pas. Le fait que tu ne sortes pas de table avant d'avoir fini tes choux de Bruxelles .. tu tortures pour le petit bonhomme que tu étais. Heureusement les temps ont changé, mais tu n'es toujours pas copain avec les légumes. La preuve ce truc qu'est Abby cette nuit, ne te fait pas envie. Oh que non.

Elle glousse, tel une poule, tu ne comprends rien, mais tu t'en moques. Tu préfères la voir ainsi plutôt que quelques heures plus tôt. Abby ou la femme incomprise ou plutôt l'incompréhension même, la nana qui change d'humeur comme on changerait de chemise. Fin dans ton cas, plutôt de caleçon, les chemises tu les utilises deux jours de suite, voir plus. Eh oh,  tu es un mec qui s'en fout de sa lessive. Tu la fais quand c'est nécessaire, pas souvent, mais bon ton frère ou ta sœur te le rappelle à l'ordre. Trente six ans et toujours besoin des tiens. Ce n'est pas de ta faute, si ce genre de truc te passe au dessus. Fin bref, ce n'est pas Abby qui au dessus de toi, mais bien toi, tu la chatouilles et elle remue tel un sac de pomme de terre qui ne veut pas finir dans la marmite. Tu finis par t'arrêter, arrêtant le supplice. Traître. Les chatouilles, c’est interdit je t’ai déjà dit. Et puis c’est même pas drôle. Elle dit ça, mais au moins elle sourit et toi tu t'en moques. Toute façon, tu te moques de tout. Si on te dit de pas le faire : tu le fais. Tête de con que tu es, tu fais ce que tu as envie qu'importe ce qu'on te dit. Tu la serres un peu plus contre toi. Tentant tant bien que mal de lui donner un peu de chaleur. Le message est passé, ce qui est bien avec qu'Abby c'est que vous êtes un peu pareil tous les deux. « tu devrais dormir à présent, tu veux un thé ou autre ? Ou une série débile? Oh tiens j'ai une idée. » tu sors de la couette, la laissant en plan. Tu n'as pas besoin de regarder pour savoir, elle vient de se casser la gueule. En même temps tu t'es tiré du lit, tel Flash. Tu reviens avec ton ordinateur et oui tu es un peu moderne. Seulement à tes heures perdus, encore un cadeau de ton frangin, donc tu essais de le rendre utile. Netflix, cadeau de ta sœur, décidément sans ta famille tu vivrais dans ta grotte. « bouge pas » toute façon tu sais qu'elle e comptait pas bouger. Tu attrapes un paquet de chips, pendant que l'eau chauffe, tu prépares deux sandwichs. Tu aurais pu faire réchauffer le restant de chinois, mais ça tu te le gardes pour demain. N'abusons pas. Revenant dans la chambre, tu vois qu'elle a déjà choisi une série. Un truc de zombie, d'une nana qui bouffe son voisinage. « allez reviens là » que tu lui dis en ouvrant ton bras, posant le plateau sur la table, tu lui donnes de quoi manger et boire. Boisson chaude, paraît que c'est ce qu'on donne aux gens qui sont tristes. Ta frangine qui t'a appris cela. Tu obéis aux instructions, toute façon elle a déjà assez d'alcool dans le sang. Tel deux larves, vous êtes bien au chaud, bien installés, plus rien ne peut vous déranger à présent. Parfois tu peux être un bon ami, pas si con le gars et surtout pro du jardinage. Tu en aurais douté que tu en savais autant.

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