Clarke Kennedy ⚡️No Time to lose

Clarke Kennedy

I am what I am

les informations en vrac

la partie anecdotes ○

Mon papa est écossais et il a rencontré ma mère alors qu’il était en voyage en Argentine.  Il avait décidé de s’offrir un tour du monde, de partir découvrir les cinq continents pendant un an après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur en aéronautique. Finalement il n’aura vu que le Chili et l’argentine parce qu’après avoir rencontré la jolie Rosa il a décidé de ne plus la quitter.  ○  Deux ans après leur rencontre ils étaient mariés et travaillaient tous les deux pour Aerolíneas Argentinas.  Maman est tombée enceinte très vite de moi mais par la suite elle n’a plus pu avoir d’enfant, alignant les fausses couches.  Les médecins n’ont jamais pu expliquer pourquoi.  ○  Mon Cher père a toujours été un très grand fan des DC Comics, et particulièrement de Superman.  Point commun avec ma mère d’ailleurs !  Ne cherchez donc pas plus loin pourquoi ils m’ont appelée « Clarke ».  Et le premier qui se moque je ne lui parle plus jamais !  ○  J’avais 10 ans quand je suis arrivée à Wellington.  Mon père avait été muté par la compagnie là-bas parce que sa langue maternelle est l’anglais.  Moi j’étais déjà bilingue mais je parlais peu la langue de mon père, j’ai toujours conservé un petit accent.  ○  Petite fille timide et réservée, je pratique sa danse et le piano.  Douce et sociable, je me constitue assez vite un petit groupe d’amis qui m’aident à m’intégrer dans ma nouvelle vie.  Y’a notamment ce garçon... on est voisins et on est au même lycée.  Au début on est juste des connaissances, puis des amis.  Mais en grandissant les choses évoluent entre nous.  Tous nos amis s’en rendent compte bien avant nous et ce qui devait arriver arriva.  Premier baiser, on devient vite inséparables et l’évidence nous rattrape ○  J’adore faire des gâteaux.  J’en ai toujours fait avec maman mais très vite j’ai envie d’essayer mes propres recettes.  La cuisine devient un vrai laboratoire et je me prends vraiment de passion pour ça, laisse tomber la danse et le piano pour me consacrer à mon nouveau hobby.  Ça ne reste que ça, un hobby.  Mes parents pensent qu’il me faut un vrai métier.  Désireuse de prendre mon indépendance je cherche un job dès que je peux et le hasard veut que je tombe sur une annonce qui va me conduire dans une agence immobilière. ○  Mon nouveau travail me plaît assez bien.  J’ai accompagné pas mal de clients aujourd’hui et je pense que je vais bientôt conclure ma première vente.  ○  Je vis sur un petit nuage depuis quelques mois, Ezra est l’homme de ma vie, j’en suis sûre !  Je termine ses phrases et il termine les miennes, quand on veut aller au ciné, on tombe directement d’accord sur le film parce qu’on veut aller voir le même.  On a les mêmes goûts, les mêmes envies et la même vision de la vie.  Il vient d’être nommé inspecteur et on a fêté ça.  Il me demande en mariage et j’accepte à une seule condition : qu’il se fasse vite !  ○  Nous sommes le couple le plus heureux du monde.  On a une jolie maison, un chien et une magnifique petite fille qu’on a appelé Jade.  J’aime ma famille et je veux qu’elle s’agrandisse.  J’ai prévenu Ezra :  Je veux au moins quatre enfants !  Ça l’a fait rire... il n’a pas dit non.  La seule hombre au tableau de mon bonheur c’est l’inquiétude que je ressens tous les matins quand je le vois partir travailler.  ○  Quand il a fallu piquer Malcolm j’ai eu l’impression de perdre un peu plus Ezra.  Il aimait tellement ce chien !  Je ne veux plus en reprendre, ça fait trop mal.  ○  Dans la penderie il y a toujours les affaires de mon mari, je n’ai jamais voulu les enlever.  Le faire c’est admettre qu’il est parti pour toujours.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ Penelope Cruz</pris> clarke kennedy

l'histoire de ma vie

Time goes by and I miss you.

- Est-ce qu’il se réveillera un jour ?
- On ne sait pas Madame. Peut-être... Peut-être pas.

J’ai hurlé. C’est une réponse ça vous croyez ? J’en voulais au monde entier. A ce médecin qui était incapable de me dire si le père de mon enfant allait un jour rouvrir les yeux, à celui qui avait tiré sur l’homme de ma vie et à Ezra. Oui, même à lui je lui en voulais. Combien de fois ne lui avais-je pas demandé de changer de carrière ? Bien sûr je savais pourquoi il l’avait choisie, pourquoi ce besoin de justice, encore et toujours. Dans un sens je l’admirais pour ça. Ezra était un type bien, le genre de flic qui fait son métier par passion pour rendre les rues plus sûres et défendre la veuve et l’orphelin. Il était courageux... et c’est pour ça que je tremblais à chaque fois qu’il prenait son service, parce que je savais qu’il n’hésiterait pas à se prendre une balle pour quelqu’un.

Et c’est exactement ce qui s’est passé. Le matin je l’embrassais, impatiente d’être au soir et de lui offrir la lettre de confirmation que j’avais reçue pour la location d’un voilier. On allait passer le week-end suivant au large, juste lui et moi en amoureux. J’avais tout prévu... Mes parents allaient garder Jade et son supérieur avait accepté de ne le mettre ni en service, ni en réserve. J’avais réussi à mener à bien la vente d’un immeuble de prestige et j’allais avoir une très belle commission, ça donnait l’occasion de fêter quelque chose. Et bien on n’ira jamais sur ce voilier. Ce que je craignais tant est arrivé. Comment on est sensé vivre après ça ?

Je ne savais pas. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, incapable de rire ou de sourire encore. Je n’avais plus le goût à rien et passais mes journées à l’hôpital, parlant à Ezra, le touchant pour le stimuler, le suppliant de revenir. Mon boss a été vraiment très patient avec moi mais au bout de plusieurs mois il a fini par me signifier que je devais revenir travailler sinon il devrait trouver quelqu’un d’autre. Je l’ai envoyé au diable. J’ai tout envoyé au diable. Je ne m’occupais plus de ma fille, ni de ma maison, ni de payer les factures. Je vivais littéralement à l’hôpital. Mes parents essayaient de faire pour moi ce que je ne faisais pas. Maman s’était installée chez moi pour s’occuper de la petite pour qu’elle ne perde pas plus de repères. Et un jour alors que j’étais présente, Jade a appelé ma mère « maman » et à réclamé ses bras alors que je voulais la prendre dans les miens. Ça a été un choc. Un énorme choc. Je crois que c’est ce qui m’a réveillé.

Pour notre fille je devais me reprendre et c’est ce que j’ai fait. Enfin j’acceptais de me soigner et de prendre des antidépresseurs, de suivre une thérapie. J’ai décidé grâce à ça de monter ma propre affaire, un salon de thé où je proposerais des pâtisseries maison, et je me suis lancée à corps perdu dans ce nouveau défi. Jamais je ne manquais une seule visite à Ezra. J’étais là tous les jour, et même si je n’étais pas croyante comme ma mère je priais, suppliais dieu qu’il me le rende. Mais ses beaux yeux restaient clos. Les mois passaient, puis les années. Je les voyais filer sans qu’il y ait le moindre changement. Notre petite fille grandissait sans son père. Tout ce que je pouvais faire c’était lui parler de lui, lui raconter combien il était juste et courageux, pour qu’il soit son héros. Il l’est devenu... tant et si bien qu’une fois adolescente elle m’a dit vouloir intégrer la police, comme lui. Hors de question ! Je l’avais déjà perdu, lui, je ne la perdrais pas elle aussi ! Tous les jours j’avais tremblé pour la vie de mon mari et il me faudrait à présent trembler pour celle de ma fille unique ? Je le refusais tout net.

Il y a des amours qui ne se fanent jamais. Le temps m’a montré que c’était ce genre d’amour là qui me liait à Ezra. Je l’aimais toujours comme au premier jour, mais il ne se réveillait pas. Il avait fallu vivre malgré ça. Cole était un client du salon, un habitué. Un gars gentil et patient, veuf depuis quelques années. Il avait perdu sa femme et leur petit garçon dans un accident de voiture et tentait de se reconstruire. Même si nos histoires étaient différentes çà nous a rapproché de parler de nos peines. J’ai fini par l’aimer. Pas comme j’aime Ezra, c’est évident... Mais ça fait du bien d’aimer à nouveau. Jade n’accepte pas vraiment, son père n’est pas mort et je crois qu’elle voit presque ça comme une trahison. Mais penser un peu à moi me fait du bien. Est-ce que c’est si mal ?

Aujourd’hui Jade fait des études de journalisme à mon plus grand soulagement ! Je suis fière de la femme qu’elle est devenue et je crois pouvoir dire avec certitude qu’Ezra le serait aussi. C’est une fille intelligente, équilibrée et débrouillarde qui adore voyager. D’ailleurs elle était loin quand l’incroyable s’est produit. J’avais été le voir à l’hôpital, comme tous les jours ce jour là. Puis je suis rentrée chez moi et j’ai retrouvé Cole pour dîner. Ça fait quatre ans qu’on est ensemble et il voudrait qu’on avance. Je suis toujours mariée avec Ezra et je porte toujours mon alliance. Après dix-neuf ans de coma il ne se réveillera plus, j’ai le droit de songer à me remarier, me dit-il. Mais moi je ne veux pas. C’est sans doute bête mais je ne veux pas. Alors on se dispute, il pense qu’il ne compte pas assez, moi je ne veux pas qu’il pense ça parce qu’il compte vraiment. Et le téléphone sonne. Je lâche mon portable et cherche un endroit où m’asseoir pendant que Cole reprend l’appel.

Je n’ai jamais oublié ses yeux. Je les retrouve exactement comme il y a dix-neuf ans. Moi qui lui ai tant parlé je ne sais pas quoi lui dire. Je suis assise sur son lit et je serre sa main, celle de Cole sur mon épaule. Je ne veux pas qu’il l’enlève, j’ai besoin de son soutien, même si c’est sans doute une façon pour lui d’affirmer qu’il est dans la course. Mais quelle course ? Ezra es mon mari, je l’aime depuis toujours. Cole est mon compagnon... je l’aime aussi. Il a déjà tellement souffert d’avoir perdu les siens. Je ne veux pas le laisser’ je ne peux pas nier ces dernières années. Mais puis-je pour autant nier les sentiments que j’éprouve encore pour Ezra ? Je ne sais pas quoi faire, je suis perdue, et je ne sais pas s’il y a une solution pour arrêter la souffrance.