Clara Richardson - Just like a pill

CLARA RICHARDSON

Il n'y a pas plus grande couardise, que d'éprouver sa puissance, sur la faiblesse d'autrui.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 1. Tu souffres d'asthme depuis ta naissance, et tu te dis que c'est bien la seule chose que ton géniteur a bien voulu te refiler. Tu ne te sépares jamais de ton inhalateur, auquel tu as souvent recours, notamment quand tu stresses, ou après un trop gros effort. 2. Tu as vécu toute ton enfance avec ta grand-mère, tes parents ayant perdu la vie bien avant ta naissance. Tu as reçu tout l'amour, et la meilleure éducation qui soit, et si tu dévie aujourd'hui, c'est seulement à toi que tu peux t'en prendre. 3. Tu es étudiante en droit, mais à vrai dire, ces temps-ci tu ne vas presque plus jamais en cours. Tu ne sais pas vraiment ce que tu veux faire dans la vie, et tu te dis que tu as le temps pour y réfléchir. Sinon, t'es aussi serveuse dans un bar le soir, tu remplis souvent les verres de trop, d'âmes perdues, baisées par la vie. 4. Tu as une meilleure amie depuis ta plus tendre enfance, sans qui tu ne te vois pas vivre aujourd'hui. Harper. Jeune femme magnifique aux cheveux de jais, et au regard de ténèbres, dans lesquels tu te jetterais sûrement à corps et âme. Tu as tout fait avec elle, même dépasser les limites. Au fil des années, tu t'es bien vite rendue compte que tu commençais à développer des sentiments pour elle, que tu t'es pourtant décidée à enfouir. Oui, tu préfères crever, plutôt que de le lui avouer, bien trop fière sûrement. Donc tu l'as regarde se taper d'autres personnes, tomber amoureuse, tu l'as pousse même dans les bras d'autres corps. T'essayes de te persuader que tu t'en fous, que ça te passera. 5. Tu es tombée véritablement amoureuse une fois ; amoureuse à en crever. Avant de te rendre compte de l'immense arnaque que l'amour demeurait. T'y croyais comme une conne, et tu t'es brûlée les doigts. T'es tombée enceinte à seize ans, et lui s'est barré, en ayant eu la putain de délicatesse de te laisser une lettre. Bien sûr, tu as avorté, et à ce moment là, tu as vraiment ouvert les yeux sur le monde ; tous des bâtards, toutes des putes. 6. T'es une fille plutôt posée, amicale, bien que paradoxalement tu sembles avoir un goût prononcé pour la solitude. C'est pour ça que tu affectionnes plus particulièrement les endroits calmes la journée, bien que le soir, la musique des bars arrivent tout de même à t’envoûter. 7. T'aimes te mettre complètement à l'envers en soirée, et généralement, tu rentres toujours avec une fille ou un mec. Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu es loin d'être une prude, et intérieurement, tu sais pertinemment que t'es en train de te perdre complètement. 8. Tu traînes avec des personnes peu recommandables, et tu ne sais pas pourquoi ces individus t'attires  autant. T'as toujours eu un goût particulier pour ce qui est susceptible de te faire mal, comme un certain masochisme qui te colle à la peau. T'essayes de te rassurer peut-être, en voyant que la terre porte en elle des êtres encore plus minables que toi. 9. Sinon, t'es quelqu'un de plutôt souriant, qui aime la vie, qui essaye d'en voir les bons côtés. Par contre, t'es loin d'être une personne fragile, et avec les années, tu t'es endurcie, et tu n'as aucun mal à envoyer le monde se faire foutre, s'ils ne comprennent pas tes choix, tes paroles. T'es juste humaine, et t'essayes de t'améliorer chaque jour, bien que ces temps-ci, ta vie craigne un max. 10. Tu aspires un jour à devenir écrivain, d'ailleurs tu as écrit quelques essais, que tu as publié sous un pseudo. Tu as un certain succès sur la toile, mais pour le moment, tu créés simplement pour le plaisir, espérant un jour  avoir l'opportunité de vivre ton rêve enfoui.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>○ lili reinhart</pris> clara richardson

l'histoire de ma vie

Make me wanna die.

Une nuit d'inquiétude. La peur au ventre, mais le diable au corps. La foi de pouvoir réussir à construire une vie meilleure pour lui, et pour sa famille. Il pensait que les choses seraient sans nulles conséquences, et qu'il ne répondrait jamais de ses actes. Mais ce qu'il ignorait auparavant, était que dans ce monde, rien n'était gratuit, et qu'il se devrait, tôt ou tard de payer pour ses mauvais choix. Il était jeune, il était fou. Il n'était qu'un être humain. Un être humain qui essayait. Qui passait sa vie à essayer, et à échouer. Mais il n'avait pas pensé au fait, qu'il y avait bel et bien une dernière fois à tout. Il se pensait invincible, mais ce qu'il ignorait, était qu'il venait de signer un contrat avec le diable. 

« Tu as ce qu'il faut ? » Putain. Comment avait-il fait pour se mettre dans cette merde, déjà ? Le temps où il ne demeurait qu'un sérieux petit étudiant sans histoire lui semblait maintenant tellement loin ; tellement. Tellement, qu'il en avait oublié ses principes, ne vivant qu'au rythme de cette rue, qui finirait un jour par avoir sa peau. Il n'avait que dix-huit ans. Il n'avait que dix-huit ans, et il y était déjà jusqu'au cou.
L'adolescent sortit un petit paquet de sa poche, qu'il tendit à son interlocuteur. La vente avait été bonne aujourd'hui, à croire que lors des beaux jours, les jeunes voulaient se mettre encore plus minables ; plus minables qu'ils ne l'étaient déjà ; plus cons encore, que jamais ils ne l'avaient été. Il vendait la mort en sachet. Il vendait le diable, les ténèbres, mais il savait au fond de lui, qu'il n'avait pas d'autres choix. Du moins, il lui avait paru des plus louables, étant donné les circonstances. Le jeune homme s'empara du paquet qu'il venait de lui fournir, et en sortit une liasse d'argents ; d'argents aussi sales, que l'ignominie de leurs actes. Mais ce fut à ce moment que tout bascula, signant le début de sa descente aux Enfers. Le regard de son interlocuteur s'arqua légèrement, avant qu'il ne le repointe sur lui, inquiet. « Il en manque trois-cents. » Impossible. C'était impossible, il mentait. Il mentait, et pourtant, s'il plaçait un mot plus haut que l'autre, il savait pertinemment que c'en serait terminé de lui. « J'ai fait le compte plusieurs fois, je peux t'assurer que tout est là. » Se contenta-t-il de répondre, d'une voix calme et posée, essayant tant bien que mal de se redonner une contenance. Mais de toute évidence, sa réponse ne lui conviendrait pas. Il savait, qu'il ne faisait que gagner du temps, et de retarder l'échéance. Un sourire malsain se dessina sur le visage de son bourreau, tandis qu'il sortit une arme de sa poche, et la pointa sur le front de l'adolescent. « Tu sais, je peux passer l'éponge, si tu me les rends tout de suite. Je sais que tu as une copine, et qu'elle est en cloque. Ce serait dommage de partir comme ça. » Comme si cela lui faisait quelque chose. Putain. 

De toute évidence, il n'arriverait pas à se sortir de ce merdier, pas pour cette fois. Il regrettait. Il regrettait amèrement. Il aurait voulu leur offrir une vie saine. Une vie où, l'argent ne serait pas un problème. Mais il avait lamentablement échoué. Lamentablement échoué, comme ses parents l'avaient fait avec lui. Le silence qui s'en suivit était de glace, et seule cette détonation funeste finit par la briser, ainsi que les bruits de pas rapides de son faucheur. Mais il n'avait point visé la tête. Il avait visé le thorax, et l'adolescent s'était immédiatement retrouvé sur le sol, gisant dans son propre sang. 
Il put constater en cet instant que les images que le commun des mortels se faisait de la mort, était complètement erronées. On ne voyait nullement notre vie défiler sous nos yeux. On ne voyait guère de lumière blanche. L'on sentait simplement la douleur, et les regrets nous tirailler l'esprit, ce goût d’inachevé, de tristesse intense.

Neuf-mois plus tard. 

« C'est pour maintenant, maman. » Murmura une jeune femme, à sa mère. Le jour était arrivé. Le jour de la naissance de sa fille. La jeune Margot avait perdu les eaux, et hélas beaucoup de sang. « Je vais t'emmener à l'hôpital ! » Affirma la femme, complètement paniquée, apeurée, et impuissante face aux choix de son enfant. Mais il était trop tard. Il était beaucoup trop tard, car le travail avait déjà commencé depuis longtemps. Elle ne savait que faire, et comme plusieurs fois dans sa vie, elle se  sentait désarmé. « Il va falloir que tu le fasses. » Allongée dans un lit de fortune, l'adolescente la regardait, comme si elle demeurait son unique espoir.  « Sauve-la »Murmura-t-elle difficilement, les larmes coulant bien malgré elle sur ses joues rosies par le froid de la pièce. Inconsciemment, elle savait. Elle savait, qu'elle était perdue. Perdue à dix-sept ans. Tout ce qu'elle pouvait désirer en cet instant, était que sa fille soit sauvée, qu'elle vive ; sa petite Clara. « Je vais vous sauver, toutes les deux. » Lâcha-t-elle, posant un drap sur les jambes de celle qui demeurait l'amour de sa vie, son unique enfant, rassemblant le peu de détermination qu'il lui restait encore. 
Les pompiers étaient arrivés vers la fin du travail, quand Margot tomba dans l'inconscience. La mère ne cessait de se répéter intérieurement, qu'elle était tout simplement évanouie à cause du choc, et qu'elle finirait par se réveiller. Mais lorsque l'infirmier jeta un regard vers elle, l'air désolé, elle comprit le message, mais décida de se voiler la face. « La petite est toujours vivante, nous pouvons l'extraire, mais il faut faire vite. » Affirma-t-il, commençant le job, pour sauver ce qui lui restait encore de vie. 

Seize ans plus tard. 

Je ne peux plus. Je n'en peux plus. Les jours passent. Les jours passent et se ressemblent. C'est comme une malédiction, qui ne se termine jamais. Je vis sans cesse ce même et unique cauchemar qui me hante chaque nuit. Ce même cauchemar qui semble vouloir me tuer à petit feu. J'ai toujours aimé la vie. J'aime la vie, même si celle-ci m'a malheureusement donnée son baiser des plus mortels. 
Je suis censée être reconnaissante. Je suis censée être reconnaissante de ce cadeau que l'on m'a apportée, de m'avoir permise de donner la vie. Mais pourtant, j'arrive à maudire le ciel. J'arrive à maudire le ciel, de me faire vivre ça trop tôt. Un père. Un soutien. Une sécurité. Il n'avait jamais signé pour cela. La peur. Le dégoût. La peine. C'était tout ce qu'il avait réussi à m'inspirer, à son départ. 
Cela faisait maintenant deux années. Deux années, que nous étions ensemble. Parfois, j'en viens à me demander pourquoi. Pourquoi, je me suis tant attachée. Il avait été mon équilibre. Il avait été ma joie, mais cette lettre ne m'en avait procuré aucune. 

Je me souviens de ce jour. De ce jour, où j'ai rencontré, mon premier amour. Je ne devais pas avoir loin de quatorze ans, mais pourtant il m'était apparu comme une évidence. Je me souviens d'être tombée amoureuse de lui, comme l'on meurt soudainement. Ce fut comme si plus rien n'existait sur terre. Comme si mes problèmes s'étaient envolés pour laisser place à une vie nouvelle. Je me souviens, de la manière dont je l'ai abordé, dont je lui ai souri bêtement, de mon éternelle maladresse légendaire, et de son air attendri. Il était beaucoup plus vieux que moi. Beaucoup trop vieux. Peut-être n'avais-je point eu la maturité nécessaire ? Dans tous les cas, cela ne semblait pas l'avoir dérangé. 
Les choses ont été tellement vite entre nous. Tellement que le doute n'avait nullement pris place dans mon esprit. Je l'aimais. Je l'aimais à en mourir. Nous vivions un amour fusionnel, passionnel, que rien, ni personne n'aurait pu détruire. Du moins, personne, à part moi.

Un soir, il s'était rendu chez moi, son père s'étant montré particulièrement violent avec lui. Il ne m'avait jamais réellement parlé de sa situation, de cette déchéance qui émanait au fond de lui, de cette peur. Je savais pourtant que ses relations avec sa famille demeuraient compliquées, mais point que les choses se passaient aussi mal pour lui. Et ce fut là que tout bascula. Ce fut à ce moment précis, où les choses avaient commencé à déraper ; ce jour, ancré à jamais. 
Ce fut à ce moment, où je m'étais décidée à tout lui avouer ; j'étais enceinte de deux mois. Je me souviendrais probablement toute ma vie de ce regard, de ce regard apeuré. Les mots eurent beaucoup de mal à sortir de sa bouche, et un silence glacial s'était installé. Un silence pendant lequel, je crus mourir, jusqu'au moment où je l'ai supplié de dire quelque-chose. Il m'affirma qu'il serait là, et que quelque soit ma décision, il me soutiendrait. Mais pourtant, j'avais lu ce peu de conviction dans sa voix. Ce peu de conviction, et cette lâcheté grandissante. 
Je me souviens de ce matin où je m'étais réveillée, où j'avais vu cette lettre posée sur ma table de chevet. Cette lettre qui avait signé sa désertion. 


Un an plus tard. 

« Où-est-ce que tu vas ? » Elle était simplement descendue les escaliers ; simplement. Son océan s'était pointée dans le regard de sa grand-mère, celle qui l'avait élevé. L'on pouvait y lire tellement d'impuissance, de regrets, et un visage marqué par la vie. Lui en voulait-elle, d'être venue au monde ? D'avoir ruiné ce qui était son existence ?
Dans le fond, Clara savait. Elle savait, qu'elle lui avait volé son seul et unique amour ; son enfant.
C'était ça désormais sa vie, vivre avec le poids de la culpabilité, sachant pourtant que le seul fautif, était le karma, leur mauvaise étoile. Mais Clara ne voyait rien, elle n'entendait plus rien. Même pas les cris de son cœur, qui ne savait plus comment la ramener. Elle se contentait simplement de regarder sa petite-fille dévier, ses vêtements bien trop courts pour daigner se montrer dehors. Son rouge à lèvre rouge, qui n'allait définitivement pas à sa gueule d'ange. Le même schéma se reproduisait, et c'était sa propre fille, qu'elle pensait avoir en face d'elle. Sa fille, sûrement en pire. « Je vais dormir chez Harper » Lâcha-t-elle simplement, avant de sortir de la maison, sans qu'elle ne puisse dire un mot. Devant, elle s'alluma une cigarette, doux poison qui, elle l'espérait, arriverait à la tuer à petit feu.
Le mensonge. L'autodestruction. Des traits de sa personnalité qu'elle aurait voulu laisser mourir. Mais elle l'aimait. Elle l'aimait, ce goût d'interdit, et de défiance. Elle l'aimait, mais elle s'y brûlerait, de la plus délicieuse des manières.