contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: When we first met - PV Ezra (#) Lun 4 Déc - 18:05
Ici rien ne fonctionne de la même façon. En Argentine ce sont les professeurs qui vont de classe en classe et les étudiants restent dans le même local toute la journée. Le lycée dans lequel j’allais était beaucoup plus petit que celui-là et il y avait moins de monde. D’ailleurs je connaissais presque tout le monde. Quand on est arrivés à Wellington, on vivait de l’autre côté de la ville, dans un petit appartement. Mais mon père a eu une belle promotion l’année dernière et comme le rêve de maman c’était d’avoir à nouveau un Jardin, papa a voulu réaliser son rêve et à acheté une maison dans un joli quartier résidentiel. Du coup pour mes deux dernières années au lycée, j’ai dû changer d’établissement. Je me sens totalement perdue.
Heureusement j’espère avoir un peu d’aide de la part d’Ezra. Je lui ai demandé de me faire une visite guidée et j’avoue en avoir profité un peu. La première fois que je l’ai vu, c’était devant chez nous. Il vivait dans la maison voisine et il venait récupérer le courrier dans la boîte aux lettres tandis que je remontais pour la première fois l’allée de la nouvelle maison de mes parents. Nos regards se sont croisés et il m’a fait un sourire qui m’a fait rougir. Je dois bien le dire, je n’avais jamais vu des yeux d’un bleu pareil. Et puis il a un sourire craquant. Quelques jours plus tard c’était la rentrée, j’ai fait la connaissance de quelques personnes et certains le connaissaient. Alors ce matin nous avons été officiellement présentés. Il a l’air plutôt sympa et il s’avère que nous avons une heure d’étude en commun, je lui ai demandé s’il était d’accord de me faire une petite visite guidée.
Est-ce que j’ai une idée derrière la tête ? Peut être, mais rien de bien méchant. J’ai envie de mieux connaître ce garçon parce que j’ai eu un vrai coup de coeur pour lui. Oui, je suis une indécrottable romantique ! En Amérique latine aussi les petites filles sont élevées avec les histoires de princesses Disney ! Jusqu’ici croyez-le ou non mais je n’ai pas encore eu de petit ami. Des amis oui, mais rien de plus. Y’a pas de raison particulière à ça, c’est juste que l’occasion ne s’est pas présentée et que les garçons qui s’intéressaient à moi ne m’intéressaient pas en retour. Je suis trop difficile d’après mes amis ! Moi je ne suis pas du tout d’accord avec eux. Je préfère juste être seule que mal accompagnée. Oui, je suis peut-être jeune mais je sais ce que je veux, et aussi ce que je ne veux pas. Ezra, je le trouve mignon. Et du peu qu’on a échangé jusqu’ici il me semble qu’on pourrait bien s’entendre. Cette visite guidée du lycée, c’est un peu un test pour voir si ma première impression est la bonne.
Me voilà donc installée sur un des bancs de la cour, en train de noter des petites choses à acheter pour le cours de géo dans mon journal de classe. Maman va encore râler mais hey ! C’est pas ma faute si les profs ont la folie des grandeurs ici ! Forcément en Argentine avec deux cahiers, trois fardes, une gomme, une règle, un crayon et un stylo bille, on est parés pour tout le cursus. Jamais le prof de géographie ne nous demanderait d’acheter du papier calque pour reproduire des cartes. Je souris en l’imaginant lever les yeux au ciel et range mon journal de classe dans mon sac. C’est à ce moment là que je vois arriver Ezra. Mon sourire s’agrandit et je lève une main pour lui faire signe, quitte le banc sur lequel j’étais assise pour aller à sa rencontre.
Salut ! Ça a été la journée ?
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Lun 4 Déc - 20:12
When we first met Clarke & Ezra
Allongé sur mon lit, les bras croisés derrière la tête, je regardai le plafond d’un air rêveur, un petit sourire dessiné sur les lèvres. Depuis des jours, un visage hantait mon esprit : celui d’une belle argentine qui ne me laissait honnêtement pas indifférent. Je me souviens qu’il y a quelques jours, par une belle après-midi automnale, je m’étais rapproché de la fenêtre de la cuisine, un mug de café à la main. Je soufflais doucement sur le cappuccino quand je vis soudainement une voiture chargée de sacs et de valises arriver devant le portail de la maison voisine, en vente depuis plus de sept mois. Un couple en sorti, accompagné d’une jeune fille d’environ mon âge, à la beauté stupéfiante qui ne me laissa aussitôt pas de marbre. J’observais leurs allées et venues, et notamment la sienne, avant de parvenir à me décrocher de la fenêtre qu’une bonne demi-heure plus tard. C’est ainsi que notre histoire commença. Je n’aurais jamais cru que j’aurai pu également lui taper dans l’œil, ni qu’elle m’avait observé à son tour lorsque j’étais allé chercher mon courrier dans la boîte aux lettres le lendemain.
Puis les cours recommencèrent après ce weekend de passé. A huit heures, je traversai les couloirs pour me rendre en salle d’étude lorsque je la croisais. Le cœur s’emballant à cette vision, je me rendais compte qu’elle était encore plus belle que lorsque je l’avais aperçue au loin. Logique. Prenant mon courage à deux mains, et étant heureusement d’un naturel très sociable, je m’étais dirigé vers elle pour aller à sa rencontre et, après m’être présenté et avoir appris qu’elle portait le doux nom de Clarke. Apprenant alors qu’elle avait une heure d’étude en fin de journée, tout comme moi, je lui proposais de visiter le lycée dans lequel elle se sentait perdue. Son accent était vraiment charmant et me faisait fondre comme neige au soleil, et c’est ainsi que je me régalais d’avance à la perspective de passer une heure vraiment agréable en sa compagnie. J’avais bien vite oublié cette autre fille qui, jusqu’à présent, me plaisait, au profit de la petite nouvelle. Eleonor ne comprendra certainement pas que notre relation naissante s’évanouisse là, comme ça. Mais elle n’était pas bête, et comprendra bien vite que mon cœur commence largement à balancer vers la latino.
Vraiment, je ne m’étais pas attendu à ce que cette journée soit si belle, elle qui avait commencée comme toutes les autres. Je m’étais réveillé aux aurores pour aller courir pour un footing quotidien. Une fois rentré après un petit sourire esquissé en voyant la lumière de la fenêtre de la chambre de ma voisine s’éclairer, je pris une douche et enfila un jean noir ainsi qu’un tee-shirt aux manches longues bleu clair comme l’étaient mes yeux et qui, paraissait-il, les faisait ressortir. Puis je pris mon petit déjeuner et finis de me laver soigneusement avant de prendre mon sac de cours, d’enfiler ma veste et de partir en direction du lycée. Préférant m’y rendre à pieds qu’en bus tant que le temps le permettait encore, j’arrivais à l’heure pour commencer ma journée. J’aurai aimé proposer ma nouvelle voisine de s’y rendre avec moi pour sa première journée, mais j’avais peur de devenir lourd et qu’elle ne me supporte pas. Je n’étais pas du genre à me dévaloriser pour un rien, mais je n’étais pas non plus quelqu’un de très sûr de lui. Non, j’étais d’avantage du genre à m’évaluer objectivement, du moins je le crois, reconnaissant aussi bien mes qualités que mes défauts. Mais je devais bien avouer que, pensant à elle, je n’étais plus sûr de rien. J’avais peur qu’à la longue elle ne me supporte plus, qu’elle me trouve collant et envahissant… Non, je devais y aller progressivement, surtout que pour le moment, nous ne nous connaissions pas encore.
Rejoignant mes amis ce matin, ce fut avec stupéfaction que je les vis parler à la nouvelle. Prenant mon courage à deux mains, je vins les saluer et fus présenté à la prénommée Clarke. C’est ainsi que nous nous rencontrâmes et que je lui proposais de lui faire visiter le lycée lorsque nous aurons notre heure d’étude. J’avais attendu toute la journée ce moment avec impatience, et voilà que nous y étions enfin. Je me dirigeai vers mon casier et pris mes livres pour les derniers cours. Je les fourrai dans mon sac et me dirigeai dehors vers ce qui serait notre point de rendez-vous. Je lui rendis son salut avec un bon beau sourire et un « ¡ Hola ! » dont j’avais essayé de soigner l’accent.
« Ça a été, je te remercie, et la tienne, surtout ? Pas trop dure cette première journée ? » Lui demandais-je, soucieux qu’elle s’intègre avec aisance.
Mon regard se perdant dans le sien, je pris une légère inspiration pour reprendre pied et lui proposai :
« Prête pour la visite ? Je vais essayer d’être le meilleur guide possible pour que tu te sentes ici comme chez toi. On y va ? » Lui dis-je avec entrain.
Dernière édition par Ezra Kennedy le Mar 5 Déc - 12:10, édité 1 fois
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Lun 4 Déc - 22:58
Pour l’instant ce garçon est encore un mystère. Il faut dire que je viens d’arriver, les cartons ne sont pas encore tous défaits à la maison. Il vit a côté et je n’ai encore vu personne d’autre que lui sortir de la maison. Je n’ai pas vraiment osé poser des questions aux autres, histoire de ne pas trop montrer mon intérêt certain pour lui. Je ne sais donc pas encore qui est ce garçon « Behind blue eyes » comme diraient les Who. Mais je compte bien mener mon enquête et pour ça, rien de mieux que de se faire son propre avis.
Si vous vous posez la question, non, je n’ai jamais eu de petit ami. En général mes amies sont plutôt obsédées par les garçons et considèrent presque qu’il est anormal de ne pas avoir de petit ami à dix-sept ans. Moi ça m’amuse plutôt de les voir passer de l’un à l’autre, c’est presque aussi passionnant qu’une tele novela ! Je ne sais franchement pas comment elles font pour se passionner aussi facilement, pour passer de coup de cœur en coup de cœur... Jusque là je suis testée totalement hermétique au charme des garçons qui m’entourent. Jusque là... Parce qu’il y a quelques jours de ça, y’a un truc qui s’est passé. Un truc dont je ne mesure pas encore l’importance mais qui m’a très clairement remarqué. Il a suffit d’un regard pour que je les sente enfin, ces fameux papillons dans le ventre dont tout le monde me parle ! Mieux vaut tard que jamais et j’avoue que la sensation est particulièrement agréable. Alors j’ai filé dans les toilettes pour me recoiffer correctement et vérifier que j’étais présentable, puis j’ai rejoins notre lieu de rendez-vous, quelque peu impatiente.
Il n’a pas fallu longtemps pour que je le voie arriver, et le sourire que j’affiche en le saluant n’est rien par rapport à celui qui illumine mon visage quand j’entends sa réponse !
¡ Estupendo ! ¿ Hablas español ?
J’aime ma langue maternelle, je trouve que c’est une langue chantante et très agréable à parler. Mais comme mon père est écossais, je manie tout aussi bien la langue de Shakespeare. Il parait d’ailleurs que l’accent espagnol et l’accent écossais se mélangent et que ça donne un anglais plutôt exotique. Moi je ne me rends pas bien compte, mais ça a tendance à faire sourire les gens donc j’imagine que c’est une bonne chose. Je suis fière de mes origines et je pense que la beauté du monde réside surtout dans le melting-pot des cultures et des races. Je lève les yeux au ciel quand il me retourne ma politesse.
C’est la jungle ici pour moi ! Cet endroit est trois fois plus grand au moins que mon ancien lycée. Enfin les profs ont l’air plutôt sympas c’est déjà ça.
Je vais être honnête, l’école ce n’est pas du tout mon truc. Pourtant je suis une fille plutôt sérieuse, j’étudie comme il faut et j’ai même de bonnes notes. Mais je n’ai pas du tout envie d’aller à l’université, au grand damne de mes parents. J’aimerais bien intégrer une école pour apprendre la pâtisserie mais quand je leur ai annoncé ça j’ai cru que mon père allait faire une attaque. Ce n’est pas un métier pour une fille comme moi il parait. Trop dur pour une femme déjà et il parait que je suis trop intelligente. On en parle des clichés ? Pour moi c’est n’importe quoi comme argument. Alors du coup je ne sais pas du tout ce que je ferai après le lycée. Mais en attendant j’y suis, et j’aimerais bien pouvoir m’y retrouver pour éviter de me perdre.
Oui, on y va !
Ça sera certainement le meilleur moment de la journée ! Gagnée par l’enthousiasme évident d’Ezra, je le suis d’un pas léger. J’ai envie de lui poser des tas de questions... sur lui, sur ses goûts, sur ses rêves... Mais pour l’instant je me contiens et me concentre sur la visite guidée du lycée.
Alors... j’ai repéré que le gymnase était par là... pas contre elle est où la bibliothèque ? Et je ne sais pas du tout où est le labo non plus... Et je crois que j’ai cours de science demain.
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Mer 6 Déc - 21:57
When we first met Clarke & Ezra
« ¡ Ah ! Un poquito, pero tengo que… ¿ entrenar ? No sé si mi oración es correcta. » Tentais-je de dire, mes yeux se plissant légèrement à ma réflexion.
Au pire, elle verrait que je suis une quiche en espagnol et elle me proposera de m’aider à m’améliorer en me donnant des cours… Ah le rêve. Tiens, rien que pour cette perspective j’ai envie de perdre mon niveau pour en posséder un encore plus lamentable ! Lui demandant si cette première journée n’a pas été trop dure - du moins pour le moment car il nous restait, après cette heure d’étude, une autre à passer en classe – sa réponse me fit doucement sourire.
« Oui, c’est vrai que dans l’ensemble ils sont vraiment bien. Sauf la vieille chouette de Williams, la prof de sciences nat’. Elle est hautaine, mais on le lui pardonne car ça ne doit pas être simple de vivre sans complexe quand on a des verres de vue aussi grossissant. Non je plaisante, je m’arrête sinon tu vas me trouver détestable, et je n’ai pas envie que tu balances des pierres grosses comme ma tête sur les carreaux de ma maison que je déteste nettoyer. » Riais-je.
Je retins de lâcher un léger soupir en me perdant dans ses yeux noirs en forme d’amande véritablement ensorcellent. M’efforçant à m’échapper à l’emprise de son regard, je balayai les lieux de mes iris bleu ciel, et lui demandais si elle était prête pour la visite. Me répondant avec la même énergie contagieuse que la mienne, ce qui me fit honnêtement plaisir, je lui demandais : « Est-ce que tu as repéré certains endroits, déjà ? Histoire que je sache où t’emmener directement. »
Elle me répondit alors qu’elle avait déjà trouvé le gymnase, mais me demanda où se trouvait la bibliothèque et le laboratoire.
« Bonne question. C’est parti, viens. On va commencer par le rez-de-chaussée. C’est là où tu trouveras la bibliothèque que tu ne pourras pas louper : on a la chance d’en avoir une vraiment riche et fournie. En plus les bibliothécaires sont très agréables. Tu peux leur demander ce que tu veux, ce sont des puits de connaissance. C’est assez impressionnant. »
Oui, je parlais beaucoup et non, ça n’était pas vraiment dans mes habitudes. Habituellement je parlais comme tout un chacun, n’étant pas avare sur les mots, ni en étant en même temps un grand orateur. Mais ici, avec elle, je me sentais bien. Vraiment bien même, et je voulais qu’elle le soit. Espérant alors la mettre à l’aise, nous traversâmes le couloir principal où je lui expliquais :
« Voilà. Ici, c’est le self où tu as pu manger à midi. Si tu prends le couloir à droite, tu tombes directement sur la bibliothèque. C’est aussi simple. Viens voir. » Lui dis-je en lui conduisant dans ces lieux bercés par le silence.
Mettant mon index devant mes lèvres pour l’enjoindre à ne pas faire de bruit, j’ouvris la lourde porte de bois sculpté et lui montrais la bibliothèque dans laquelle elle devra certainement souvent s’y rendre. Refermant la porte sans faire de bruit pour ne pas déranger les élèves studieux qui y travaillaient, je lui dis alors :
« Voilà. Maintenant, il va falloir monter au deuxième étage pour aller aux laboratoires. Les escaliers sont par-là. »
Empruntant les immenses escaliers, j’en profitais pour essayer de faire la conversation afin d’en apprendre plus sur elle.
« Alors, ça fait longtemps que tu es en Nouvelle-Zélande ? Tu parles vraiment bien l’anglais, même si je dois avouer que ton accent est superbe. Ne le perds surtout pas. » Lui dis-je dans un clin d’œil complice qui était tout sauf déplacé.
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Jeu 7 Déc - 0:28
No está mal, tienes que practicar un poco. ¡ Se hace camino al andar !
Il faisait l’effort de me parler dans ma langue natale et je trouvais ça vraiment adorable.
Si tu veux je te donnerai des cours de soutien !
Passer du temps avec lui ? J’avoue que j’étais partante. Je ne pensais pas avoir l’occasion de fréquenter le type le plus mignon du lycée ! Oh je sais que toutes les filles du bahut ne vont pas être d’accord avec moi mais je m’en fiche, et puis ça m’arrange, ça fait moins de concurrence. Elles, elles craquent sur tous ces castards qui font du rugby. Je m’en fiche des muscles et du sport. Ezra il a les plus beaux yeux que j’ai jamais vu et son sourire... Caliente ! Assez pour faire fondre la banquise ! Restait à mieux connaître le garçon qu’il y avait derrière tout ça. Alors on commence à parler. Il n’est pas avare en mots, il n’est pas du genre ultra timide et renfermé. J’aime bien le fait que dès le début c’est un peu comme si on se connaissait depuis un moment déjà.
Roooh c’est pas charitable ça !
Je pouffe. Bon, la prof de science nat’ est chiante, c’est noté. Déjà que je déteste cette matière je sens que je vais m’amuser ! Pour moi y’a rien de plus chiant que les sciences. Je m’ennuie comme un rat mort aux cours de sciences, de chimie et de maths. Je suis plus une littéraire... mais mon corps préféré c’est l’histoire. Remarquez ça dépend du prof aussi.
Bah si je casse tes carreaux tu n’auras plus à les nettoyer comme ça !
Oui, je suis pragmatique comme fille ! Et jamais la dernière à aimer plaisanter. L’ambiance était légère et propice à tout ça, même si je n’oublie pas pourquoi nous sommes là, à savoir réussir à retrouver mon chemin dans ce gigantesque labyrinthe. J’ai repéré déjanté quelques lieux, d’autres sont encore pour moi cachés en des endroits mystérieux. Nous commençons donc la visite guidée par le rez-de-chaussée. Oui, autant commencer par le commencement. Bibliothèque au top donc. Ça va me changer de celle qu’il y avait à mon ancien lycée. Ben oui : petit lycée, petite bibliothèque, forcément !
Woaw ! Il est énorme ce self ! J’espère qu’ils connaissent autre chose que la purée ici parce que je crois que j’en ai mangé pour les vingt prochaines années de l’autre côté !
Vous savez ? Cette horrible purée industrielle qui colle au palais ? Ça arrivait par camions, je crois qu’il y avait carrément une usine qui n’en produisait que pour eux ! J’avais du coup des envies de riz, de semoule, de quinoa et de patate douce. On peut rêver, n’est-ce pas ? En tout cas la bibliothèque était effectivement très bien achalandée. Il y avait pas mal de tables pourvues d’un éclairage de bonne qualité pour ne pas se fatiguer les yeux et des tas de rayonnages qui montaient jusqu’au plafond. Je chuchotais.
Impressionnant !
Un petit sourire et je me recule pour qu’il puisse refermer la porte, sors un petit carnet de ma poche pour pouvoir noter les horaires. Demain je vais donc devoir venir par ici pour accéder aux laboratoires. Les escaliers sont larges, et nous en empruntons les marches que nous commençons à grimper sans nous presser. La conversation reprend et je tourne la tête pour le regarder avec un grand sourire.
Promis. Si tu ne perds pas le tien quand tu parles espagnol, c’est trop chou !
Je ris, replace une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de continuer ma réponse.
Ça fait déjà sept ans que je suis là, mais avant on vivait dans un appart’ de l’autre côté de la ville. Mon père est écossais donc forcément je parle l’anglais depuis toujours... mais avec un accent écossais... qui se mélange avec mon accent espagnol puisque c’est ma langue maternelle. Enfin je suis contente de savoir que ça donne un truc superbe ! Et toi alors ? Tu as toujours vécu à Wellington ?
Arrivés au second étage, nous remontons le couloir tout en continuant de discuter. Je suis déjà en train de me dire que malgré la taille gigantesque de l’établissement, le tour va se faire trop vite. Nous voilà devant la porte du labo de chimie, celui des sciences naturelles et juste au-dessus.
Yeurk ! Je ne suis pas pressée d’être à demain, je déteste les cours de science. Ça m’ennuie tellement que je pique du nez ! Vendredi si ça explose, c’est que j’ai fait une boulette en cours de chimie... T’es bon en sciences toi ?
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Sam 9 Déc - 17:16
When we first met Clarke & Ezra
Je ne pus me retenir d’éclater de rire face à sa proposition d’éclater les carreaux de ma maison pour m’éviter d’avoir à les nettoyer.
« Deal ! C’est, je crois, la meilleure solution que l’on ait à me proposer. Je t’autorise donc à balancer les plus belles pierres que tu y trouveras. Seul problème : je ne vois pas comment je vais réussir à chauffer ma baraque pour l’hiver, sans carreaux. » Lui dis-je d’un air faussement préoccupé.
Nous continuions de marcher, et je lui montrais le self où elle allait pouvoir manger dorénavant. Elle me fit à nouveau rire en évoquant sa prière pour qu’il y ait autre chose que de la purée infâme au service. Je voyais parfaitement de quoi elle parlait : cette purée bien compacte que l’on nous sert en retournant seulement la louche afin qu’elle tome comme une… merde, il faut le dire, sur l’assiette posée sur notre plateau. Peu ragoûtant.
« Désolé de te décevoir, la purée, je crois qu’ils aiment ça. Mais ne t’en fais pas, il y a au moins trois choix d’entrée et deux choix de plat principal : viande, ou poisson, et régulièrement des légumes sans goût cuits dans l’eau. Mais ne t’en fais pas, généralement ils se rattrapent sur les desserts. Hier c’était mousse au chocolat. » Lui dis-je d’un regard théâtralement rêveur et émerveillé.
« Allez, finis de faire le clown, continuons. »
Je l’emmenais à cette fameuse bibliothèque dans laquelle elle risquait d’avoir beaucoup à travailler, les enseignants de ce lycée appréciant particulièrement les longs travaux de recherche. Un lieu immense s’étira sous ses yeux ébahis. Des tables en bois acajou étaient disposées avec des lampes posées sur chacune d’elles, au centre de la pièce jusqu’au large bureau des bibliothécaires situé au fond de la salle. Partout autour se dressaient de majestueuses étagères du même bois, proposant des milliers de livres pour la plupart oubliés, et pourtant toujours entretenus. Des échelles coulissantes permettaient d’avoir accès aux livres les plus hauts, le tout donnant l’impression d’être dans une prestigieuse bibliothèque américaine. J’étais particulièrement sensible à cela, adorant cette culture qui frisait avec un too much qui faisait pourtant rêver. Personnellement en tout cas, j’adorais passer mon temps libre dans la bibliothèque, et j’espérais secrètement que Clarke partagerait cet avis, afin que je puisse l’y voir souvent. Deux bénéfices en un ! Souriant devant le fait qu’elle était manifestement impressionnée par les lieux, je la vis sortir un carnet sur lequel elle gribouilla les horaires d’ouverture de la bibliothèque pour pouvoir s’y rendre.
« ¿ Te gusta leer ? » Lui demandais-je.
« C’est bien comme ça qu’on dit, en espagnol ? Sinon j’arrête, je dois avoir l’air ridicule ! » Riais-je.
Nous commençâmes à monter les grands escaliers pour nous rendre à l’étage des classes de sciences, et je me permis de lui demander depuis combien de temps elle vivait en Nouvelle-Zélande, son accent lui donnant un charme à en mourir – ça, en revanche, je ne l’ai pas présenté de cette façon-là. Je tenais à ne pas donner l’image d’un dragueur lourd désireux de se faire la petite nouvelle du bahut. Appréciant visiblement mon compliment, ce qui me fit chaud au cœur, elle complimenta à son tour mon accent, ce qui me toucha sincèrement.
« Ravi de ne pas trop avoir l’air d’un imbécile ! » Riais-je.
Elle fit glisser une mèche de ses longs cheveux noirs de jais derrière son oreille, et durant une brève seconde je me surpris à rêvasser d’être cette main qui caressait ses cheveux brillants. M’efforçant de sortir aussitôt cette pensée parasite de ma tête, quoiqu’elle n’ait rien de bien méchant, au contraire-même, je l’écoutais avec attention m’expliquer que cela faisait sept ans qu’elle vivait ici, mais à la partie opposée de la ville. Je hochais la tête pour lui faire signe que je comprenais un peu mieux la particularité de son accent : il était couplé avec un accent écossais.
« Oui, ça l’est vraiment. » Ne puis-je m’empêcher de dire lorsqu’elle se montra flattée que je trouve son accent magnifique.
Puis elle me retourna la question et me demanda si j’étais originaire de Wellington.
« Oui, je suis cent pour cent Néo-Zélandais. Cependant je n’ais plus la chance d’avoir de parents, ils sont morts tous les deux alors j’habite seul dans une maison à la fois trop petite, et trop grande pour moi tout seul. » Lui dis-je en souriant, une pointe de tristesse luisant dans ma voix, malgré que je garde toujours mon beau sourire.
Et nous arrivâmes enfin aux laboratoires de chimie et de sciences naturelles. Je ris sincèrement lorsqu’elle m’annonça qu’elle risquait de tout faire exploser jeudi, ce à quoi je lui répondis :
« Fais donc ! Pour une fois qu’il se passerait quelque chose par ici ! Enfin, du moment que tu ne te blesses pas. »
Alors, Monsieur Kennedy, on se permet de montrer un intérêt à la jeune argentine ? La honte, non mais franchement. J’avais l’air d’être un serial lover à lui dire ça, ce que je n’étais absolument pas. Alors oui, j’aurais pu et j’aurais dû m’abstenir de lui dire ce genre de chose de cette manière-là… mais en même temps je le pensais. Je serais vraiment peiné qu’il lui arrive quelque chose. Sauf que je n’étais pas obligé de le dire ouvertement… Heureusement, sa question me sauva de cette gêne que j’éprouvais à avoir été aussi « précautionneux » envers elle.
« Oui, je me débrouille plutôt pas mal. Je peux te proposer quelque chose, si tu veux : je t’aide en sciences, et tu m’aides en espagnol. Qu’en dis-tu ? Enfin, si tu as envie de me supporter et si tu n’en as pas déjà marre de moi. » Riais-je avec embarras en passant une main sur ma nuque.
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Sam 9 Déc - 18:54
Depuis toujours je suis une fille sociable. Ouverte et souriante je n’ai jamais aucun mal de me faire des amis. Quand je suis arrivée dans ce pays étranger, il n’a fallu que quelques jours pour que je me lie des connaissances et quelques semaines pour que j’ai des amis. Comme tous les latins j’ai la parole facile et je n’en suis pas avare. Ça aide de savoir rire très vite avec les gens pour lier des connaissances. Avec Ezra le courant est passé tout de suite, et je vous jure que le fait que je le trouve super mignon n’a rien à voir là dedans !
Tu feras un feu de bois au milieu de ton salon !
On est déjà dans les blagues totalement improbables, le genre d’humour que j’aime beaucoup pratiquer et que tout le monde ne comprend pas toujours. Le fait qu’Ezra non seulement le comprenne mais le pratique promettait une belle complicité. Bon évidemment je ne m’emballe pas. On ne sait jamais et finalement j’aime bien laisser le temps me montrer si j’ai raison ou tort. Mais j’ai comme un sixième sens pour cerner les gens. Il ne me faut jamais beaucoup de temps pour savoir si je peux avoir confiance en quelqu’un ou pas. Il parait que je tiens ça de mon arrière-grand-mère Rosa. D’après ma mère, il lui suffisait de regarder quelqu’un dans les yeux pour se faire une opinion. Un truc limite magique. Ça m’a toujours beaucoup fait rire de l’imaginer en sorcière clairvoyante ! C’est que les argentins sont des gens plutôt superstitieux, vous voyez ? Et dans ma famille maternelle maman est la première qui se case avec un étranger. Autant dire qu’ils ont le sang qui parle la langue de Cervantes.
C’est la passion de faire des desserts alors je suis super difficile. Je parie que la mousse au chocolat c’était de la poudre ! Je te ferai goûter ce que c’est une vraie bonne mousse au chocolat un de ces jours.
Sourire en coin je lui fais un clin d’œil. Mes parents me prennent pour une folle parce que je passe plein de temps en cuisine à faire des gâteaux. J’ai commencé y’a cinq ans de ça par des choses simples comme du riz au lait, de la catalane, de la mousse à chocolat... et j’ai peu à peu corsé les choses. Aujourd’hui je fais de vrais gâteaux, des cupcakes au cœur coulant... Je m’amuse, fais des essais jusqu’à obtenir une recette parfaite que je retranscris alors dans mon grimoire... un simple cahier en réalité, mais qui est déjà presque rempli. Mes livres de chevet sont des livres de cuisine. Ils dorment à côté de Tolkien et de Cornwell. Oui, j’ai tendance à aimer les auteurs britanniques.
Et en parlant de livres ici il y en a pléthore dans la bibliothèque qui est beaucoup, beaucoup plus grande que celle de mon ancienne école ! C’est impressionnant de voir tous ces rayonnages et je suis sûre qu’on peut y trouver des trésors. Du coup je notais les horaires pour essayer de passer voir ça plus en détail cette semaine. Je trouverais bien du temps, j’ai quelques heures d’étude dans mon horaire.
¡ Sí me encanta ! ¡ Pero no lo que estamos obligados a leer en la escuela ! ... Et tu n’es pas ridicule.
En fait je trouvais ça super chou. Et le simple fait de le lui dire me faisait rougir un peu. C’est parce qu’il fait chaud ou c’est lui qui me fait cet effet là ? Il ne fait pas chaud... donc j’imagine que ça vient de lui. La conversation reprend et je commence à lui parler un peu de moi. Oh rien de bien extraordinaire ! Juste d’oú je viens, mes origines, pourquoi j’ai cet accent un peu spécial et inimitable. En même temps y’a rien d’excitant à raconter ! J’ai juste la vie d’une lycéenne de dix-sept ans quoi ! Mais c’est plutôt histoire de faire connaissance et de se connaître mieux. Moi aussi j’avais envie d’en savoir plus sur lui mais quand il a commencé à me parler de ses parents mes yeux se sont agrandis comme des soucoupes.
¡ Joder ! Oh ! Pardon... Je suis vraiment désolée Ezra !
Il avait conservé son grand sourire mais je voyais bien son émotion. Et moi je suis une éponge, ultra sensible. J’avais envie de le prendre dans mes bras pour lui faire un câlin mais on ne se connaissait pas assez pour que j’ose... Donc on a repris notre route vers le laboratoire. Enfin LES laboratoires ! C’est sûr que les sciences, c’était pas du tout mon truc. Ça vient peut être du fait que je n’ai jamais eu un prof qui a réussi à me passionner sur le sujet, j’en sais rien... Mais ça ne passe pas. C’est comme ça depuis le début et je pense que j’ai loupé quelques fondamentaux qui m’empêchent de comprendre aujourd’hui. J’en suis arrivée à me demander comment j’ai fait pour ne pas avoir déjà fait exploser quelque chose. Le rire d’Ezra retentit et je lui offrais un grand sourire. Il ne voulait pas que je me blesse ? Vraiment ? Ça aussi c’est adorable... tout comme la proposition qui a suivi.
En fait... j’en n’ai pas marre du tout.
Et voilà que j’ai ce sourire idiot des filles qui craquent sur le capitaine de l’équipe de rugby. Je ne sais pas trop combien de temps je suis restée plantée là à le regarder avec des petites étoiles dans les yeux mais j’ai fini par réaliser que je devais totalement avoir l’air idiote. Fallait que je me reprenne alors... Ben j’ai tendu la main.
On a un deal !
Ouf ! J’ai peut être évité l’humiliation finalement ! En tout cas cette petite visite m’a confirmé une chose : je l’aime bien. Non en fait c’est pas que je l’aime bien, c’est qu’il me plaît. Il est très différent des garçons avec lesquels je suis sortie jusque là et je crois que c’est ce que j’aime bien justement. Il me séduit, mais sans le vouloir, en restant lui-même. C’est un truc plutôt interpelant donc c’est sûr que j’ai bien envie de continuer d’en savoir plus. Sauf que j’ai vu ce que j’avais besoin de voir. Ne parvenant pas à décider qu’on en avait fini pour aujourd’hui, je me lançais.
Ca te dis qu’on aille boire un truc ensemble ? C’est moi qui offre, pour te remercier pour la visite guidée...
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Sam 9 Déc - 20:52
When we first met Clarke & Ezra
Un ange passa alors que nos yeux étaient plongés l’un dans l’autre. Je sentais mon cœur battre comme un sourd dans ma poitrine, sans qu’aucun de nous deux ne bouge. Enfin presque, parce qu’il semblerait que son cerveau soit plus actif que le mien lorsqu’elle réussit à vaincre son mutisme et à me tendre la main, entonnant de sa voix chantante que nous avions un deal. Nouveau rire, et je lui serrai doucement la main.
« Deal ! »
Parfait. Ainsi je pourrais rester avec elle plus longtemps, si Celui-là là-haut le désirait volontiers. J’avais eu peur, je l’avoue, de ne faire qu’une simple connaissance avec elle et que tout s’arrête là. Elle me plaisait, franchement, plus qu’aucune autre jusqu’à présent n’avait réussi à le faire. Pourtant, j’aimais les femmes d’un amour franc. Mais elle… Je ne sais pas. Elle avait quelque chose en plus. Un accent ensorcelant, des yeux de braise, un visage de poupée et un cerveau doté d’une intelligence certaine. Alors oui, je voulais passer plus de temps avec elle, et inutile de préciser quelle ne fut pas ma joie lorsque l’argentine me proposa d’aller boire un verre. C’est que ma présence ne devait pas lui être désagréable, non ?
« Avec grand plaisir pour un verre, mais en revanche tu me vois dans l’obligeance de refuser que tu m’invites. La première raison c’est que c’est toi la nouvelle, donc à moi de te souhaiter la bienvenue. La seconde c’est que cette visite a été un plaisir pour moi et que je tiens à t’en remercier également, et la dernière c’est que j’ai une certaine galanterie à respecter ! » Ne plaisantais-je qu’à moitié.
« En plus, nous avons tout notre temps comme la visite a été rapide, et je sais parfaitement où t’emmener. Tu me fais confiance ? » Lui demandais-je dans un clin d’œil complice.
Nous descendîmes les deux étages qui nous menaient au rez-de-chaussée, et je lui ouvris la grande porte pour qu’elle puisse passer en premier. Avec elle, j’avais l’envie d’être un gentleman. Je voulais lui plaire, je l’avoue, au moins autant qu’elle me plaisait. Alors si ce geste était courant chez moi, j’espérais que chez elle cela lui montre qu’elle était… spéciale. Enfin, peut-être pas dès à présent car il fallait prendre notre temps après tout afin de ne pas se faire d’illusion et de faux espoir, mais je voulais au moins faire ce que peu de personne aujourd’hui ne fait. Combien en vois-je qui passent en premier sans tenir compte des autres ? Personnellement, je n’étais pas comme ça, et si j’étais galant envers n’importe qui, avec Clarke j’espérais que cela aurait une signification particulière. Qu’elle trouve du moins cela agréable. Nous sortîmes alors du lycée, et franchîmes le portail pour sortir au-dehors, un vent frais soufflant sans ménagement sur Wellington.
« Brr, le temps n’est pas clément aujourd’hui. Ça va, tu n’as pas trop froid ? » Lui demandais-je.
Nous traversâmes la rue principale et marchâmes une dizaine de minutes sur le trottoir afin d’arriver dans une petite rue où un salon de thé se tenait, toujours aussi accueillant. Je lui ouvris à nouveau la porte, fidèle à moi-même, et lui fis signe d’entrer en m’inclinant légèrement, un sourire amusé sur les lèvres. L’endroit était l’un de mes préférés : tout y était propre, et des odeurs alléchantes de thé, de chocolat chaud et de pâtisseries planaient dans l’air. Nous dirigeant vers une table placée dans un coin où nous serions tranquilles pour discuter, je lui laissais la banquette moelleuse et très confortable pour s’installer, prenant pour ma part un siège.
« Tu aimes bien ce genre d’endroit ? Personnellement je l’adore, on s’y sent bien et on trouve tout ce que l’on veut. Je peux te conseiller des muffins et des cookies trois chocolats à se damner ! »
Une jeune serveuse que je connaissais bien depuis le temps que je fréquentais l’endroit vint à notre rencontre et, d’un sourire toujours aussi intimidé envers moi mais pleine de politesse, nous salua et nous demanda :
« Que désirez-vous commander ? »
Je savais qu’elle en pinçait pour moi, et si elle était très mignonne, ça n’était pas vraiment réciproque. Du moins, si je m’étais posé plus d’une fois la question de savoir si elle me plaisait ou pas, en la présence de Clarke la réponse trouvait tout son sens : non.
« Je t’en prie, Clarke. » Lui dis-je afin qu’elle choisisse en premier.
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Sam 9 Déc - 23:50
Bon sang j’ai failli me faire griller ! Remarquez l’idée qu’il sache qu’il me plaît n’est pas si terrible que ça. C’est peut être même une bonne chose, non ? Ça l’aidera à oser. Oser quoi je n’en sais rien... m’inviter à sortir, pour un vrai rencard. M’embrasser... oui non, ça c’est peut-être un peu trop tôt. Je sais que je suis une fille qui a tendance à être passionnée mais il ne faut pas exagérer quand même. Je n’ai pas du tout envie de passer pour le genre de fille facile qui a pourtant tant de succès avec les garçons. J’ose à espérer qu’Ezra est justement différent et qu’il n’aimerait pas découvrir que je suis ce genre de fille. Je ne le suis définitivement pas. Mais l’alchimie évidente qu’il y a entre nous a tendance à me faire m’emballer un peu. En pensées seulement, heureusement ! Mais je me reprends vite. On a un deal et on le scelle d’une gentille poignée de main. J’en profite quand même pour l’inviter à boire un verre. On a été vite pour la visite, du coup on a du temps devant nous avant de rentrer chez nous. J’ai envie de mettre ce temps à profit.
Ah ouais... t’as beaucoup plus d’arguments que moi en fait et le dernier est imparable !
Je ris. C’est peut être con mais moi j’aime bien les mecs galants. C’est un truc qui se perd. Et en général les filles ont tendance à se vouloir tellement féministes qu’elles trouvent ça limite une insulte à leur statut d’égal de l’homme. C’est n’importe quoi si vous voulez mon avis.
Je te suis !
Quitter le lycée, je dis oui. Ce n’est pas l’endroit que je préfère, j’ai hâte d’en avoir fini avec les études pour entrer dans la vie active. C’est fou, hein ? On voudrait toujours que le temps passe plus vite et après on se plaint qu’on ne l’a pas vu filer. Mais je crois que presque tous les jeunes de mon âge ont envie de ça, vivre enfin leur vie d’adulte. L’air est piquant et je relève le col de mon blouson. Je suis née sous le soleil, sous un climat subtropical et même si ça fait sept ans que je suis arrivée en Nouvelle-Zélande, je reste frileuse. Pour moi en dessous de vingt-cinq degrés, il fait frais !
Un peu, mais ça va.
La marche va me réchauffer et puis j’imagine qu’il ne m’emmène pas de l’autre côté de la ville ! Non, juste une dizaine de minutes de marche pour que nous arrivions devant un joli tea room. J’ai un grand sourire en y pénétrant parce que c’est exactement le genre d’endroit que j’aime. Plus classe qu’un bar, mais hyper simple. On peut y croiser de jeunes couples, des familles ou des retraités qui ont envie de boire un café dans un endroit convivial. C’est rassembleur et j’aime ça.
Plus tard j’aimerais bien bosser dans un lieu comme ça.
Ça peut sembler étrange de n’avoir que ce genre de rêve n’est-ce pas ? Mes amis rêvent de devenir médecin, avocat, de faire carrière dans la publicité... et moi je rêve d’un salon de thé où je pourrai faire des pâtisseries. Dès l’entrée je sens l’air chaud et la bonne odeur caractéristique des pâtisseries. On s’installe, et à peine le temps d’enlever mon blouson et la serveuse est déjà là. Elle a l’air d’avoir notre âge, et je l’observe à la dérobée. Ouais... elle a le même sourire idiot que moi tout à l’heure !
MMmm ?
Oups ! Faut que je me concentre.
Je vais prendre un lait russe. Et on m’a conseillé vos cookies aux trois chocolats... On en partage un Ezra ?
Grand sourire, j’ai vu leur taille dans le comptoir et c’est bien trop gros pour moi. Et pendant qu’il commande je ne peux pas m’empêcher de penser au tout petit pincement de jalousie que je viens de ressentir. J’avoue que je ne m’attendais pas à déjà ressentir ce genre de chose. Enfin c’est pas vraiment le genre de jalousie flagrante comme si une bombe draguait ouvertement mon copain mais... C’est un peu comme si l’idée qu’il ne soit pas totalement disponible m’ennuyait, vous voyez ce que je veux dire ?
C’est un chouette endroit, tu viens souvent ?
Belle surprise qu’il ne m’emmène pas dans un endroit où ça jouait du Flipper !
Oh tiens j’ai une idée ! Si on se faisait un petit portrait chinois ?
C’est sympa pour faire connaissance non ? Je sors un bloc de feuilles de mon sac, deux stylos billes et commence à préparer tout ça. Je déchire une feuille en deux et commence à écrire les « si j’étais ». Chacun son papier, c’était maintenant à nous de remplir les vides. On était encore en train de le faire quand notre commande est arrivée.
Merci !
Je terminais et voilà ce que ça donnait pour moi :
• Si j’étais un animal, je serais... un chien • Si j’étais un objet, je serais... un rouge à lèvres • Si j’étais une série télé, je serais... Twilight zone • Si j’étais un plat, je serais... une lasagne • Si j’étais un pays, je serais... Bali • Si j’étais un livre, je serais... Bilbon le Hobbit • Si j’étais un chanteur, je serais... Michael Jackson • Si j’étais un héros, je serais... Superman • Si j’étais un vêtement, je serais... un trench-coat • Si j’étais un bonbon, je serais... une violette • Si j’étais un personnage de jeu vidéo, je serais... Mario
Alooors... Je commence. Si j’étais un animal, je serais... un chien ! J’adore les chiens ! Pour l’instant je ne peux pas en avoir parce que maman est allergique mais dès que j’ai un appart’, j’en prends un. A toi !
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Lun 11 Déc - 20:13
When we first met Clarke & Ezra
Nous étions enfin au chaud, à l’intérieur de ce salon de thé cosy et vraiment agréable. Clarke me fit part de son souhait de travailler dans un lieu tel que celui-ci, et je haussais les sourcils, tout sourire, heureux de connaître une nouvelle information sur elle.
« C’est vrai ? Je te comprends entièrement : c’est calme, agréable, et ça sent terriblement bon les pâtisseries caloriques ! Mais je ne pourrais pas travailler dans un salon de thé, je crois que je deviendrais obèse à force de voir tous ces muffins, ces cookies, ces cheesecakes… Et être gras du bide, vraiment, ça, ça ne me tente pas. » Plaisantais-je.
La serveuse, Genny, vient à notre rencontre et d’un sourire intimidé en ma direction, nous demanda ce que nous désirions commander. Tournant la tête vers la sublime latino, je la vis rêvasser et se sortir de ses pensées au son de la voix de la serveuse. Elle commanda un lait russe, spécialité que je n’avais jamais encore testé moi-même, et me proposa de partager un cookie aux trois chocolats.
« Excellente idée. Et pour moi ça sera un capuccino chocolaté. Merci. » Dis-je à la jeune femme qui lança un regard déçu envers Clarke.
Pensait-elle qu’elle était ma petite amie ? Durant quelques instants, je me surpris à l’espérer, ne serait-ce que pour avoir la chance d’être « associé » à elle. C’était valorisant de s’imaginer aux côtés d’une jeune femme aussi belle et intelligente. Elle m’attirait véritablement comme un aimant puissant, et si je n’avais jamais été jaloux, je sentais qu’envers elle je pourrais très bien l’être si d’autres hommes la contemplaient. Ce fut à son tour de me sortir de mes pensées. Me demandant si je venais souvent, je lui répondis honnêtement :
« Oui, je l’avoue. J’aime bien venir ici les weekends pluvieux pour me mettre dans un coin et faire mes devoirs pour le lycée. C’est toujours très calme, même quand il y a du monde : les gens sont respectueux du silence qui doit régner dans cet endroit. Ça n’est pas mort pour autant, c’est juste… appréciable. Et puis je m’entends bien avec le personnel. Parfois, dès qu’il n’y a que très peu de monde, Genny – c’est la serveuse – vient s’assoir avec moi et on discute. Donc oui, c’est vraiment sympa. »
D’ailleurs, la jeune femme vint à notre rencontre, plateau à la main, et nous servit notre commande. Je la remerciais, et lui tendis un billet pour payer pour nous deux, comme promis. Là, Clarke me proposa de faire un portrait chinois.
« Excellente idée ! » Lui répondis-je.
Quoi de mieux pour faire connaissance que de commencer par la base ? Après tout, bien réfléchi, il suffit de regarder combien nous connaissons véritablement nos amis pour nous rendre compte que nous ne savons même pas la base sur eux. Je la vis sortir des feuilles de son sac, en partager une en deux parties et sortir deux stylos Bic qu’elle me tendit. Je la remerciais et la regardais remplir ces feuilles d’un air rêveur. Ce qu’elle pouvait être belle… J’étais décidément totalement sous le charme. La regarder mordiller sa lèvre inférieure pour réfléchir aux questions qu’elle allait poser et s’appliquer à les retranscrire me donnait terriblement l’envie de l’embrasser. Oui, je l’avoue, j’allais plus vite que la musique mais je n’y pouvais rien : c’est ce que je ressentais, c’est tout. Et c’était bien la première fois que cela m’arrivait. Elle me tendit enfin mon papier et je le découvrais d’un air amusé.
« Bon, et bien je crois que je vais moi-même apprendre des choses sur moi pour le coup ! »
Je lus la fiche avec intérêt, réfléchissant à toute vitesse pour savoir quoi répondre à ces questions. Honnêtement, il y en avait certaines que je ne m’étais jamais posées. De son côté, elle me révéla qu’elle rêvait d’avoir un chien. « C’est vrai ? C’est exactement pareil pour moi : je rêve d’avoir un Golden Retriever ou un chien dans le genre. J’y ai pensé plus d’une fois comme je suis seul. Ça me ferait une présence, pourquoi pas. Mais d’un autre côté, je serais bien un cheval, également. J’adore cet animal, je le trouve sublime et majestueux. » Lui avouais-je.
Voilà donc quel genre de réponse j’avais obtenu.
• Si j’étais un animal, je serais... un chien ou un cheval. • Si j’étais un objet, je serais... un livre. • Si j’étais une série télé, je serais... Malcolm. • Si j’étais un plat, je serais... du riz accompagné de poulet à l’ananas. • Si j’étais un pays, je serais... l’Irlande. • Si j’étais un livre, je serais... Le Maître du Temps de Louise Cooper. • Si j’étais un chanteur, je serais... Elvis Presley. • Si j’étais un héros, je serais... Spider Man. • Si j’étais un vêtement, je serais... une cape. • Si j’étais un bonbon, je serais... un caramel. • Si j’étais un personnage de jeu vidéo, je serais... Lara Croft.
« Alors je tiens à dire que, concernant Lara Croft, ça n’est pas pour sa plastique voluptueuse ! Juste parce que je la trouve super classe. » Riais-je.
« En tout cas c’est une très bonne idée que tu as eu, j’ai appris des choses sur toi et ça me fait très plaisir. Tu permets que je rajoute des questions ? » Lui demandais-je en tendant la main pour qu’elle me donne sa moitié de feuille.
A mon tour, j’écrivis alors la suite que je lui donnais ensuite, et remplis mon morceau de feuille :
• Si j’étais une couleur, je serais... le bleu. • Si j’étais une chanson, je serais... « Still loving you » de Scorpion. • Si j’étais une célébrité, je serais... Gandhi. • Si j’étais un être fantastique, je serais... un ange. • Si j’étais un film, je serais... La Ligne verte. • Si j’étais un dessert, je serais... un cookie encore chaud et fondant sous la langue. • Si j’étais un métier, je serais... cosmonaute. • Si j’étais un homme politique, je serais... JFK.
« Pour l’homme politique, c’est juste parce que je m’appelle Kennedy également ! Oui, Ezra Kennedy, c’est classe, non ? » Riais-je de bon cœur.
« En tout cas maintenant, tu es incollable sur moi. Quoique non. Il reste encore bien des choses à découvrir, et heureusement ! Ça n’est pas en une grosse dizaine de questions que l’on aura fait le tour. Tu… fais quelque chose ce weekend ? Je pensais qu’on pourrait aller voir un film ensemble, si tu veux. Ou bien aller faire un bowling, ou quelque chose qui te plairait. Je travaille jusqu’à dix-huit heures au grand hôtel quatre étoiles en centre-ville – il faut bien pouvoir vivre – donc après je suis libre. Enfin… c’est comme tu veux. Je ne veux pas être lourd ou trop présent. » Lui proposais-je, embarrassé.
Dernière édition par Ezra Kennedy le Mar 12 Déc - 13:56, édité 1 fois
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Lun 11 Déc - 22:27
Les banquettes sont ultra confortables. Je me dis que si un jour je dois ouvrir ce genre d’endroit, j’essaierai de proposer des pâtisseries typiquement argentines en plus de celles qu’on trouve un peu partout. Il le faut pas renier les classiques mais il y a partout dans le monde des choses absolument délicieuses qui peuvent avoir du succès. Princesas, alfajores ou pepitas auraient certainement leur petit succès si les gens les connaissaient. Ça vaut le coup d’essayer. Je ris quand Ezra me dit qu’il ne pourrait pas bosser ici au risque de devenir obèse ! C’est un risque c’est certain ! Je dois toujours me retenir de ne pas trop goûter ce que je fais parce que hey ! Ça donne envie tout ça ! C’est que je suis gourmande en plus alors vous imaginez ?
La dénommée Genny, elle, ne semble pas trop goûter aux gâteaux qu’elle vend. C’est une jolie blonde au corps fin et élancé. Je tuerais pour avoir des jambes comme les siennes. Alors forcément quand je vois le regard énamouré qu’elle lance à Ezra, ça me fait quelque chose. C’est qu’il me plaît Ezra... beaucoup. Pourtant c’est pas mon style de craquer sur chaque beau garçon qui passe ! Je ne suis pas un cœur d’artichaut. Allez savoir pourquoi il a cet effet sur moi... mais quand je plonge dans ses yeux azur, j’ai comme des petits papillons dans le ventre. C’est une sensation bien agréable et je n’ai pas du tout envie d’apprendre que son cœur est déjà pris.
Ah... vous êtes... amis ?
Non mais t’en as de ces questions Clarkie ! C’est sorti tout seul, je n’ai pas vraiment contrôlé... y’a des moments je me foutrais des baffes ! Tâchant de reprendre contenance, je décide alors de proposer un jeu. Le portrait chinois est un grand classique et ça a l’avantage de permettre d’apprendre des petites choses essentielles sur l’autre. Ezra a raison, c’est tranquille ici, un endroit parfait pour discuter. Je n’ai jamais aimé les lieux bruyants ou ceux où on diffuse de la musique trop fort, j’ai tendance à dire qu’on ne s’entend pas penser. J’aime parler avec les gens, c’est toujours une priorité pour moi.
Je me mis donc à rédiger mon petit questionnaire. Je faisais attention à bien les choisir pour diversifier un peu, très concentrée sur ma tâche. Pendant ce temps mon lait russe refroidissait. Après coup il fallait tout remplir et l’idée c’était de ne pas trop réfléchir. J’aurais pu mettre plusieurs réponses pour chaque question, choisir était presque compliqué ! Et en lisant les réponses d’Ezra, je me rendais compte qu’il avait certains de mes second choix. Les chevaux, j’adore ça aussi. D’ailleurs je sais monter. En Argentine je faisais pas mal de cheval et si je n’en fais plus vraiment ici je sais que c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. J’aime aussi beaucoup les éléphants.
Du poulet à l’ananas on en fait tous les dimanches à la maison ! Il faudra que tu viennes goûter ça !
Une tradition qui vient de ma famille maternelle. Elvis Presley, j’adore aussi. Tout comme Sinatra. Pas vraiment des trucs que les gens de notre âge apprécient mais pour moi, « The Voice » et « The King » sont des légendes qui traversent le temps sans prendre une ride.
Ah moi c’est Superman parce que... Clarke quoi !
Je ris et m’attèle a casser le gros cookie en deux. Un peu de chocolat fondu sur le bout de mon index, je le porte à ma bouche tout en continuant de lire ses réponses. Lara Croft ?
Oui Oh, je suis sûre que tu serais très sexy avec le short et le marcel !
À nouveau j’éclate de rire. C’est dingue de s’amuser autant et de se sentir si bien et si vite avec quelqu’un ! Je suis du genre hyper sociable mais en général ça prend plus de temps quand même. En tout cas le jeu plaisait à Ezra qui voulait même ajouter des questions. Je lui rendais le papier et croquais dans e cookie pendant qu’il écrivait. J’avais encore ce fameux sourire idiot sur les lèvres, sourire qui, je l’ignorais encore, n’allait plus me quitter pour les prochaines années. Me voilà donc à répondre à de nouvelles questions.
• Si j’étais une couleur, je serais... le rouge. Couleur passion ! • Si j’étais une chanson, je serais... « Stand by me » de Ben E. King • Si j’étais une célébrité, je serais... Ava Gardner. Elle est tellement belle ! • Si j’étais un être fantastique, je serais... un elfe, comme Arwen. • Si j’étais un film, je serais... Ghost. J’ai tellement pleuré ! • Si j’étais un dessert, je serais... une tarte au citron meringuée • Si j’étais un métier, je serais... pâtissière Si j’étais un homme politique, je serais... Nelson Mandela. Ça c’est un héros !
Comme tout à l’heure on rééchange nos papiers et je regarde ses réponses. Bleu... comme ses yeux... ça risque fort de devenir ma couleur préférée à moi aussi. Oui bon d’accord je me re concentre.
Oh là ! J’espère que tu n’es pas de sa famille parce qu’ils sont un peu spéciaux quand même !
Et puis il y a pas mal de drames qui les ont touchés... une sacrée dynastie quand même c’est certain. Je viens de boire une gorgée de mon lait russe quand il me propose une nouvelle sortie pour ce week-end. Est-ce que j’ai envie de le revoir ? Oui ! En vérité j’ai envie de passer tout mon temps avec lui !
J’adorerais ça Ezra. Ciné, bowling, poulet aux ananas, tout ça !
Oups ! Je pique un fard. Encore une fois c’est sorti tout seul. Bon sang mais où est passé mon filtre ?
Y’a deux films qui ont l’air chouettes... « Le silence des agneaux » et « Thelma et Louise ». Un peut aller voir un des deux ?
... Et se bécoter pendant tout le film ?
Non, cette fois j’ai mis le filtre, ouf !
J’aime bien passer du temps avec toi. T’es pas lourd.
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Mar 12 Déc - 20:17
When we first met Clarke & Ezra
Clarke me demanda quelle était la nature de la relation qui m’unissait à Genny, la serveuse que je côtoyais depuis pas mal de temps déjà. Combien, je ne saurais plus le dire, car je fréquentais l’enseigne avant même qu’elle n’y travaille. Elle a dû y arriver il y a… un an, maximum. Alors oui, je la connaissais bien, mais ce qui me fit le plus réfléchir c’était la question que me posa Clarke à son sujet. Elle avait l’air d’avoir peur d’elle, ou tout du moins d’en être intimidée. Pour quelle raison, je n’en savais strictement rien. Etait-ce quoi ? De la jalousie ? Pff, arrête, tu dérailles mon vieux. Tu aimerais bien que ça soit cela. Oui, tu aimerais bien faire battre le cœur de cette belle latino aux yeux aussi profonds que des abîmes desquelles je souhaiterais ne jamais remonter. Alors pour couper court au léger malaise qu’elle semblait ressentir – ou que j’aimerais peut-être qu’elle ressente – je lui répondis :
« Amis, je ne sais pas. Nous sommes de bonnes connaissances, ça c’est sûr. Après elle travaille beaucoup, et quand moi je viens ici c’est pour bouquiner ou pour réviser. Des fois, quand le salon est calme, elle vient s’assoir à ma table et se prend un chocolat chaud. Mais ça ne va pas au-delà de ça, non. Du moins je ne crois pas. »
A vrai dire, je ne m’étais jamais posé la question. Bien entendu il aurait pu me plaire de sortir avec elle car elle était aussi douce qu’agréable à regarder, mais je ne sais pas. Elle n’était pas tout-à-fait mon genre. Clarke, elle, l’était en tout point : magnifique, drôle, pétillante, originale, intelligente, … Je pourrais en dresser une liste infinie sur ses qualités et ses défauts que je voyais comme étant de petites pépites qui en ajoutaient à son charme. Pris par notre petit jeu, je lui donnais mon morceau de feuille que j’avais rédigé pour répondre à ses questions, et elle s’exclama que ce qui était de loin mon plat préféré était une spécialité familiale que l’on préparait tous les dimanches chez elle. Elle m’invita d’ailleurs à venir en déguster, ce à quoi je répondis d’un enthousiasme non feint :
« Sérieux ? Oui, j’adorerais pouvoir en manger un « vrai ». Mais seulement si ma présence ne dérange pas ! Je ne veux pas que ton nouveau voisin soit déjà agaçant pour ta famille. » Riais-je.
Ça, c’était mon petit défaut : non pas le manque de confiance en moi, mais une légère timidité que je ne parvenais pas toujours à combattre. Je ne rougissais que difficilement – en fait je crois même que cela ne m’est jamais arrivé – mais, en revanche, j’éprouvais toujours la crainte d’être un poids. Après tout, on ne peut pas plaire à tout le monde, et si j’étais d’un naturel avenant et entamais facilement la conversation avec un inconnu, rien ne pouvait m’empêcher de penser que je pourrais être un élément perturbateur, en un sens. Ou tout du moins une personne un peu lourde à supporter. Puis nous continuâmes à parler de notre questionnaire, et sa réflexion me surpris.
« Ah oui, tiens ! Je n’avais pas fait le rapprochement entre ton prénom et celui de Clark Kent. C’est voulu ou c’est un hasard ? Parce que si je peux me le permettre, ton prénom n’est pas très hispanique. » Souriais-je.
Ça n’était absolument pas une critique ou une réflexion, bien au contraire ! Et je le précisais aussitôt :
« En tout cas sache que je trouve que ce prénom te va très bien ! Tu as l’air d’être une personne forte et tu es atypique. Dans le bon sens du terme, là encore ! Le fait de t’avoir appelé Clarke, c’était vraiment une bonne idée. Et puis tu le portes très bien, si je peux me le permettre. » La complimentais-je.
L’argentine coupa son cookie en deux moitiés égales et me tendit le morceau que je pris sans rechigner.
« Merci ! » Lui dis-je en découpant un petit bout que j’avalais avec gourmandise.
« Bon sang, je tuerai pour un cookie aussi moelleux que celui-là ! Je te jure ! » Riais-je.
Puis Clarke évoqua ma réponse concernant mon héros de jeu vidéo favori, réflexion qui me fit sincèrement éclater de rire.
« Mais arrête, je suis sûr que ça m’irait comme un gant ! Les cheveux encore plus longs, un mini short, le nombril à l’air, … Sans oublier les bretelles pour caser les holsters… Oui, moi j’adhère ! » Lui dis-je en prenant un faux air de diva.
Et alors je lui proposais de reprendre mon papier pour nous ajouter sept petites questions qui complèteraient le tout. Je réfléchis quelques instants puis écris mes quelques idées que je lui tends pour qu’elle rédige ses réponses. Le rouge… Oui, c’est vrai que ça lui allait à la perfection. Couleur de la passion, dit-elle, mais aussi de la sensualité. Saviez-vous que la tradition pour le nouvel an en Italie est d’offrir un sous-vêtement rouge à l’autre ? Mais je me gardais bien de parler de cette anecdote qui serait légèrement gênante. Oui, gênante parce que le sombre espace d’une seule seconde je l’avais imaginée… en rouge, on va dire, pour avoir l’air moins pervers. Il y a des fois, je vous jure… Mais je ne suis qu’un homme. Un homme qui plus est sous le charme complet de cette jeune femme.
« Stand by me » ! J’adore également cette chanson ! J’avais également pensé à « Unchained Melody » du film Ghost, et d’ailleurs tu l’as mentionné comme étant ton film favori. Là aussi je te rejoins, et pour tout te dire… ça ne fait pas du tout viril mais il m’a déjà fait pleurer. » Lui dis-je en levant les yeux au ciel, l’air un peu gêné.
Un peu gêné, oui, mais pas non plus honteux. Pourquoi les hommes ne devraient-ils pas avoir le droit d’être ému face à un film, une chanson, une situation ? Au naturel, je n’étais pas quelqu’un qui se laissait vraiment aller, je l’avoue, préférant avoir le contrôle de mes sentiments qui, bien trop souvent, se dérobaient à mon pouvoir.
« Tu vas être étonné, mais je n’ai jamais goûté de tartes au citron meringuées. J’aime le citron pourtant, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’en manger un. Je suis plutôt un inconditionnel des coulants ou des moelleux au chocolat. » Lui confiais-je.
Décidément, Clarke me faisait beaucoup rire, et bon sang ce que cela me faisait du bien ! SI je n’étais pas d’un naturel morne, je n’avais pas l’occasion de rire tous les jours. Seul chez moi et trop concentré en cours, je ne me laissais pas vraiment aller à la détente, à part devant un bon film idiot tel que « Hot Shot » ou « Il y a-t-il un pilote dans l’avion ? ».
« Non, je ne pense pas avoir de liens de parenté avec eux ! Mais si j’avais eu le choix, moi aussi j’aurais bien été tenté de séduire Marylin Monroe ! » Plaisantais-je.
La femme parfaite par excellence : un cerveau, des formes, des fragilités qui la rendent attachantes, une beauté certaine… Mais également une maladie psychique qui a eu raison d’elle. Si ce n’est pas un Kennedy… Enfin, très sincèrement elle avait beau très splendide, ça n’était pas elle en ce moment qui faisait vriller mon cœur. Alors, pendant qu’elle buvait sa boisson sereinement, je fixais ma tasse et pris une légère inspiration. Allez Ezra, tu peux le faire… Je lui proposais alors de sortir avec moi le temps d’une soirée, pour aller au cinéma, se faire un bowling ou quoi que ce soit d’autre qu’elle désire (pourvu qu’elle passe du temps avec moi). Sa réponse me fit extrêmement plaisir, et c’est tout sourire que je lui répondis à mon tour :
« Parfait, faisons alors un combo de toutes ces idées-là et passons une super soirée ! »
Avec elle à mes côtés, il était certain qu’elle allait être magnifique.
« Va pour Le silence des Agneaux. Je suis un grand fan d’Anthony Hopkins et de Jody Foster. »
Et puis c’est l’occasion pour qu’elle m’agrippe la main si elle a peur… Bénéfice secondaire, comme on appelle cela en psychologie ! Touché par ses derniers propos, je lui répondis, le regard plein de sincérité et d’une tendresse naturelle chez moi et dupliqué envers elle :
« Moi aussi j’aime ça. C’est très agréable de passer du temps avec toi, et bon sang je n’avais pas ris ainsi depuis longtemps. Et je t’en remercie. Et heureux de ne pas être un boulet, en tout cas ! »
J’avalais une gorgée de mon capuccino chocolaté, le cœur léger battant des ailes dans ma poitrine.
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Mer 13 Déc - 0:07
Je ne me savais pas d’une nature jalouse. Et en fait je ne sais même pas si on peut vraiment taxer ce petit pincement au cœur de jalousie. Est-ce que ça en était vraiment ? J’avoue que l’idée de cette superbe blonde aux jambes interminables tournant autour d’Ezra m’était désagréable. Je crois que j’ai vraiment un crush pour ce garçon et plus le temps passe, plus il est important. Alors je pense que oui, je suis un peu jalouse. J’ose à peine lui demander quelle est la nature de leur relation et sa réponse ne me rassure pas vraiment. Au début c’était bien parti pour. Mais les derniers mots « du moins je ne crois pas », ben je les ai trouvé bizarre. S’il doute c’est qu’il pense qu’il y a peut être plus, non ? Oh la la ! C’est un sentiment que je ne connaissais pas la jalousie et je peux vous dire que je n’aime pas du tout ça ! C’est désagréable et ça vous fait vous poser des tonnes de questions. J’essaie donc de mettre tout ça dans un coin de ma tête et de me reconcentrer plutôt sur le bon moment qu’on est en train de passer. Parce que oui, on passe un moment vraiment génial ! Ezra est tellement différent des garçons que j’ai fréquenté jusque là ! Il est mature, amusant, il a de l’esprit et ne se prend pas la tête. Ezra s’intéresse aux autres et ne passe pas son temps à se vanter, à essayer de se faire mousser. C’est tellement agréable de passer du temps avec lui ! J’ai proposé un jeu pour qu’on en apprenne un peu plus l’un sur l’autre et c’est avec un enthousiasme partagé qu’on s’y est mis. C’était aussi l’occasion de faire des projets, genre... l’inviter à manger à la maison. La perche tendue était tellement parfaite que je ne pouvais pas l’ignorer. Le poulet à l’ananas on en mange tous les dimanches chez nous.
Roh mais non arrête, mes parents vont adorer faire ta connaissance !
Pourquoi est-ce qu’il a toujours l’impression de déranger, d’être de trop ? Peut être que je n’envoie pas assez de signaux ? Ou alors c’est le contraire et j’en envoie trop ? C’est franchement difficile de bien doser. D’un côté je n’ai pas envie de passer pour une de ces filles futiles qui sont toujours dans la séduction, d’un autre j’ai vraiment envie qu’il capte que je l’aime bien, qu’il me plaît beaucoup et que j’aimerais qu’on se rapproche. Comment on fait ça ? J’avoue que je n’en n’ai pas la moindre idée et c’est bien là le problème. J’y vais à l’instinct, je me dis que c’est encore la meilleure chose à faire. Mais je suis loin d’être sûre de moi ça c’est certain !
C’est totalement voulu ! Mon grand père était un grand fan de DC Comics et il a transmis sa passion à mon père. Il nous fait une petite obsession sur Superman donc je m’appelle Clark... avec un e pour féminiser un peu.
Le compliment me fait rougir un peu. C’est qu’il va réussir à me réconcilier avec mon prénom s’il continue comme ça ! Je ne l’ai jamais aimé. Mais je crois que sur cette planète au moins 90% des gens n’aiment pas leur prénom.
C’est gentil. Et puis ça aurait pu être pire, imagine qu’il ait été fan de Batman ! Bruce pour une fille ça fait un peu... bizarre.
Je pouffe tout en lui tendant un morceau de cookie. On dirait bien qu’Ezra est un garçon plutôt gourmand et qu’il aime particulièrement les cookies. Ça c’est un basique, je note l’info dans un coin de ma tête. Ma grand mère dit toujours « Si tu veux séduire un homme ça passe par son estomac ! ». Alors je ne sais pas si c’est vrai mais je me dis que ça ne coûte rien d’essayer.
Oh pas la peine de tuer, suffit de demander gentiment !
Je ris. C’est vrai qu’ils sont bons ces cookies ! On sent que c’est Du maison en tout cas. Pour l’instant j’avais oublié mes craintes à propos de sa copine Genny. Il faut dire que le rire était au rendez vous. Le fou-rire même ! L’image d’un hybride entre Lara Croft et Ezra m’avait mis les larmes aux yeux et j’étais en train de me dire que je ne me souvenais pas m’être autant amusée de toute ma vie. Le portrait chinois continuait et cette fois avec les questions posées par Ezra. C’était chouette qu’on participe à fond tous les deux. Là encore ses réponses me parlaient et visiblement c’était pareil pour lui. Un mec qui avoue aimer les chansons romantiques, il faut quand même dire que c’est vachement rare et appréciable
Il ne faut vraiment pas avoir de cœur pour ne pas pleurer ! C’est tellement triste cette histoire, quand elle le regarde partir... elle a encore toute sa vie à vivre et elle va devoir le faire sans son grand amour ! S’il y a bien un truc dont je suis sûre c’est qu’on en n’a qu’un. Elle va peut être retomber amoureuse un jour mais... ça ne sera jamais pareil.
Rien que d’en parler j’en avais presque les larmes aux yeux ! C’est vraiment une histoire super touchante, et ajoutez à ça la pointe d’humour apportée par par la genialissime Whoppi Goldberg et vous avez pour moi un des meilleurs films que j’ai vu.
Alors quand tu viendras goûter le poulet aux ananas de maman, je ferai une tarte au citron meringuée en dessert.
Oh la la je sens qu’il va devenir mon cobaye, mon testeur de pâtisseries ! Mes parents sont toujours partants pour goûter mais disons les choses : maman est plus salée que sucrée, quant à papa il est hyper inquiet à l’idée que je veuille en faire mon métier. Alors ils ne sont pas vraiment objectifs. Ça sera bien pour moi d’avoir un avis extérieur et puis... c’est aussi et surtout l’occasion de voir Ezra. Je peux déjà m’imaginer aller frapper à sa porte avec une pâtisserie en bon prétexte.
Nan, elle est trop blonde Marilyn !
Je lève les yeux au ciel avec un petit air taquin. Bien sûr qu’elle est superbe Marilyn Monroe ! Une vraie femme fatale, sexy et bourrée de talent. Quel triste destin que le sien. Derrière les paillettes il y avait une femme hyper sensible et bourrée de failles. Je crois aussi qu’elle n’est pas tombée sur les bonnes personnes dans sa vie. C’est important d’être aimé comme il faut et pour les bonnes raisons surtout. Elle n’était pas qu’un beau corps et elle ne méritait certainement pas la seconde place.
Ma place a moi aujourd’hui, je ne voulais la donner à personne. J’étais en train de craquer pour un Kennedy moi aussi, mais je n’échangerais pas le mien contre celui de Marilyn. J’avais vraiment envie qu’aujourdhui soit le premier jour du reste de notre vie, vous voyez ce que je veux dire ? Mais il fait être deux pour ça et je ne pouvais qu’espérer plaire aussi à Ezra. Je me voyais mal lui faire du rentre dedans mais y’avait ces petits signes qui me mettaient en confiance. Comme cette proposition qu’on se voie ce week-end par exemple. Encore une fois il s’excusait presque de la proposition, comme s’il avait peur d’être trop intrusif. Je ne suis donc pas claire dans les signes que j’envoie ? Je le rassure, j’ai envie de faire des tas de choses avec lui. Le film, le bowling, tout ce qu’il voulait tant qu’on passe du temps ensemble et qu’on s’amuse comme aujourd’hui. S’il faut être claire alors je vais l’être et lui dire carrément que j’aime passer du temps avec lui. Vous pensez que le message est bien passé cette fois ? Histoire d’en être bien sûre, après qu’il ait bu une gorgée de cappuccino, je me penche par dessus la table et viens poser un baiser sur sa joue.
Ok, nouveau blush. Là c’est moi qui suis en train de me demander si je n’ai pas été un peu intrusive. Histoire de ne pas rester plantée là je prends les papiers que je range dans mon sac, remets les stylos bille à leur place. Puis je bois une gorgée de mon lait russe. Allez repartir comme si de rien n’était après ça !
Je n’ai pas lu « Le maître du temps »... ça parle de quoi ?
Je me sens un peu cruche mais au moins la réponse m’intéresse vraiment.
J’aime bien les histoires avec de la magie, faudra que je tente. Moi j’adore l’univers de Tolkien. Il a carrément créé des langues, je trouve ça fascinant !
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Mer 13 Déc - 18:28
When we first met Clarke & Ezra
A la question de savoir si j’étais un idiot, je vous jure que je peux apporter une réponse objective : oui, je le suis. J’avais ressenti un léger mal-être se déposer à la fin de la réponse concernant la relation entre Genny et moi, et je réalisais que je n’avais pas été très clair. En concluant par cette phrase on ne peut plus vague, je m’étais moi-même mis dans l’embarras. Sur le moment, d’un autre côté, je m’étais dit que s’il se passait vraiment quelque chose entre nous, un je-ne-sais-quoi qui me permettrait de la séduire, peut-être que lui montrer qu’elle pouvait être jalouse d’une autre était un bon plan. Oui, je vous l’ai dit, je suis idiot. Mais là où il reste encore une lueur d’espoir pour le bon fonctionnement de ma cervelle, c’est en me disant que si je jouais la carte de l’homme libre sentimentalement, elle se dirait davantage qu’elle a une chance avec moi et ne baisserait pas les bras en allant voir ailleurs si elle pensait que j’étais casé. Donc voilà, vous êtes fixés, je suis quelqu’un qui réfléchit certainement trop, et un jour ça le perdra. Quoique peut-être pas, car à évaluer chaque situation, cela me permettrait au moins de me sortir de celles qui sont difficiles. Du moins ça, je l’espère. Nous nous perdîmes heureusement dans le jeu de ces questions auxquelles il me plaisait de répondre, mais surtout de découvrir qui était la véritable Clarke qui se cachait derrière ce minois de beauté fatale hispanique. C’est avec un grand plaisir – du moins m’en donnait-elle l’impression – qu’elle m’invita à la table de sa famille le dimanche dont nous fixerons une date un de ces jours pour manger un délicieux riz et poulet à l’ananas. Mon pêché mignon, je m’en léchais déjà les babines (c’est une image, je suis plus civilisé que ça tout de même).
« Alors, si je ne dérange pas, ça sera avec un grand plaisir ! Il n’y aura pas de pitié pour ce pauvre poulet. » Plaisantais-je.
Puis nous abordâmes la raison du port de son prénom, et ce fut avec une surprise amusée que je découvris qu’elle le devait au prénom du héros de Superman dont été fanatique son père et plus largement son grand-père avant lui.
« C’est vraiment une excellente idée, et je maintiens le compliment que je t’ai dit : c’est vraiment un superbe prénom. Ça va me réconcilier avec Superman. Ça n’était pas mon préféré, bien que je l’apprécie beaucoup, mais dorénavant il me fera automatiquement penser à toi. » Lui dis-je dans un clin d’œil complice.
Ma phrase se voulait-elle être un peu lourde ? Je ne l’espérais vraiment pas. J’avais été on ne peut plus sincère, mais peut-être que cette sincérité devrait parfois être tue pour ne pas que je paraisse comme étant un baveur amouraché par la belle latino. D’un autre côté je ne lui avais fait qu’un compliment, qui plus est que je pensais vraiment, je le répète, alors au fond peut-être que ça m’aiderait à lui faire comprendre qu’à défaut de pouvoir réellement lui dire qu’elle me plait, je le lui montre d’une certaine manière. Elle me remercia alors, et rétorqua qu’au moins elle ne portait pas un nom du type de Bruce comme Batman, car ça n’était pas hautement féminin. Je ris de bon cœur avec elle, lui répondant :
« Tu marques un point. Mais qui sait, si un jour tu ouvres ton propre salon de thé et que tes pâtisseries ont un succès retentissant, tu pourras devenir célèbre et lancer une mode pour tous les prénoms des héros de Comics ! Selina alias Catwoman pour un mec, ça deviendra courant ! » Plaisantais-je à mon tour.
Elle me tendit le morceau de cookie que je goûtais avec gourmandise après l’avoir remercié, et ne pus m’empêcher de pouffer de rire à sa réflexion quant à tuer pour obtenir une de ces pâtisseries, mettant la main devant ma bouche pour m’assurer de dissimuler un morceau de pépite de chocolat heureusement inexistant sur mes dents. Sait-on jamais.
« Non, on tue, ça va plus vite. » Lui répondis-je en adoptant un rire exagérément sadique.
Puis nous rirent de bon cœur à l’image de ma transformation en Lara Croft, et continuâmes de dresser notre second portrait chinois avant d’échanger nos feuilles. Concernant le film Ghost, nous étions unanimes. Je n’avais pas pensé à celui-ci en écrivant, mais à présent qu’elle le mentionnait je m’étais trouvé bête de ne pas y avoir songé moi-même : c’était l’un de mes films favoris.
« Je suis d’accord. Oui mais d’un autre côté il part dans l’au-delà et je suis sûr d’une certaine manière que les morts ne disparaissent jamais réellement. Peut-être qu’il continuera de veiller sur elle de là où il est. C’est le message que j’aime à penser, lorsque je songe à mes parents. Ce film m’a vraiment aidé à me sentir moins seul. Tu sais que, stupide comme je le suis, je laisse toujours traîner une pièce de monnaie devant la porte, en espérant qu’un jour elle se mettra à bouger et monter sur celle-ci, comme quand il la fait glisser sous ses yeux pour lui montrer qu’il est encore là. Tu te souviens ? »
Je baissais les yeux, ne pouvant m’empêcher de rire légèrement.
« Tu dois me prendre pour un fou maintenant. Mais bon, si un jour elle bouge toute seule, je te garantis que j’aurai moins de courage qu’elle et que je m’enfermerai dans la salle de bain à double tour ! Non je plaisante, je ne sais pas du tout comment je réagirai en fait, mais je ne ferai pas le fier. »
Puis nous parlâmes d’un sujet plus léger (sauf d’un point de vue calorique) qu’était celui de nos desserts préférés. Je lui révélais n’avoir jamais gouté à une tarte au citron meringuée, et elle me proposa d’en concocter un lorsque je viendrais un jour manger chez eux.
« Alors là ça va être difficile de refuser ! Tu me donnes faim rien qu’à en parler. » Lui dis-je en avalant un nouveau morceau de cookie.
Nous parlâmes ensuite de mon nom patronyme que je partagerais avec la grande famille Kennedy, et lui avoua mon goût pour la sublîme Marylin Monroe.
« Trop blonde ? Arrête, c’est la plus grande pin-up de tous les temps ! » Lui répondis-je d’un air faussement indigné que mon rire rendait moins crédible.
En réalité, il m’en fallait bien sûr davantage pour me choquer. Et adoptant une voix basse qu’elle seule pouvait entendre, je m’assurais que Genny ne m’entende pas pour souffler à Clarke :
« Entre nous, je suis davantage brune que blonde. »
Et c’était la vérité, pas un moyen détourné de la séduire. Je ne mentais pour ainsi dire jamais, sauf quand à l’époque on m’accusait d’avoir mangé la tablette de chocolat et que je prétendais le contraire. Je partais du principe que soit on disait la vérité, soit on se taisait. C’est dans cette optique que j’étais toujours absolument sincère, sinon que vos notre parole ?
Bon, il me semblait qu’à présent le moment était bien choisi pour lui faire ma proposition de l’inviter ce weekend à passer une soirée en ma compagnie. Voilà, le cœur battant, les mots avaient été prononcés, les dés lancés. A mon plus grand bonheur elle accepta, et je vis dans son regard, à ma plus grande joie, qu’elle ne s’était pas forcée pour me transmettre son accord. Visiblement, elle avait tout autant envie que moi ou presque de passer du temps en notre compagnie. Et à ma plus grande surprise et comme pour appuyer ses propos, elle se redressa pour briser la distance qui nous séparait afin de déposer un baiser sur ma joue. Le sol sembla se dérober sous mes pieds, et mon cœur, lui, était sur le point d’imploser. Ses lèvres étaient chaudes, si douces… Si je l’avais osé j’aurai détourné la tête pour que ses lèvres glissent sur les miennes. Mais j’étais civilisé, et ne la connaissais que depuis une bonne heure à présent, alors c’était peut-être un chouia précipité. D’ailleurs en parlant d’heure, il aurait été judicieux que je jette un coup d’œil à ma montre, car voilà que nos cours n’allaient plus tarder à commencer. Séchant la dernière heure sans nous en rendre compte encore, je lui répondis :
« Bon, et bien je crois que le message est passé : tu me supportes, et j’en suis ravi ! » Lui dis-je en passant ma main sur ma nuque, embarrassé, sentant mes joues s’empourprer légèrement.
Elle rangea ses affaires dans son sac, et bus ensuite une nouvelle gorgée de son lait tandis que je terminais mon capuccino chocolaté, préférant le déguster bien chaud plutôt que tiède. Elle me parla de mon choix de livre, et c’est avec un enthousiasme non feint que je tentais de lui résumer les trois tomes de ce livre que j’avais lu… douze fois. Si, je vous le jure, ça n’est pas un bobard.
« Alors en fait c’est une trilogie qui est assez rapide à lire mais c’est un pur régal. C’est l’histoire d’un enfant qui ne connait pas son père et qui est vu comme étant l’incarnation du mal par la population. Il est étrange, a les cheveux très noirs et des yeux verts atypiques qui font penser à ceux des chats. Il faut savoir que le monde est dirigé par les Dieux de l’Ordre qui ont bannis ceux du Chaos il y a des millénaires. Les Adeptes sont des mages religieux qui les vénèrent, et qui fascinent le monde car ils ont des pouvoirs. Un jour que le garçon au nom inconnu jouait avec un gamin de la haute société à être des Adeptes, il balance un sort qui tue son unique ami, sous les yeux des gens qui le lapident aussitôt. Tout à coup un vortex se créé et il atterrit non loin de la Péninsule de l’Etoile, là où vivent les Adeptes qui vont le recueillir. Sauf que devenant un jeune adulte, il va très vite s’avérer qu’il a des pouvoirs qui dépassent ceux de tous. En fait, il va se révéler être un Dieu du Chaos et s’est incarné dans ce monde pour les faire revenir et bannir les Dieux de l’Ordre. Après c’est toute une histoire d’amour aussi…. Bref, désolé pour ce long résumé mais je ne sais pas faire court quand ça me passionne. » Riais-je, les yeux brillants de fascination pour ces romans sur fond de magie blanche et noire.
A son tour elle me parla de l’univers de Tolkien, et je lui répondis :
« M’en parle pas ! J’ai un peu moins accroché au Hobbit, mais Le Seigneur des Anneaux… Waouw. C’est, je pense, le plus grand roman fantastique qui puisse exister. C’est tellement fourni, intelligent, brillant même ! Je comprends que tu aimes. »
La porte d’entrée se mit à tinter à l’arrivée d’une famille qui s’installa un peu plus loin. Je les regardais un bref instant avant que mes yeux azur ne se posent sur l’horloge rétro fixée au mur.
« Meeerde ! Il est dix-sept heures vingt-huit ! Je crois que c’est officiel, tu as séché le premier cours de ta première journée. Je suis absolument désolé, je… Je n’ai pas vu le temps passer… » Lui dis-je, me confondant en excuses.
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Sujet: Re: When we first met - PV Ezra (#) Jeu 14 Déc - 0:48
Objectivement je ne suis pas une séductrice. Plutôt de la vieille école je laisse les garçons venir vers moi. Ça ne pose pas de problème. Je n’ai pas envie de me vanter mais j’ai mon petit succès avec la gente masculine ! C’est parfois pénible d’ailleurs parce que les mecs, ils draguent tous de la même façon. Des phrases complètement idiotes et téléphonées, des gestes limite déplacés avant même qu’ils ne vous disent comment ils s’appellent. Si vous saviez le nombre de fois où j’ai entendu « ils sont à toi ces yeux là ? », vous seriez sur les fesses. C’est pas possible de sortir des conneries pareilles, non ? Et bien ils le font. Tous ! Ou presque. Et quand ça n’arrive pas je peux vous dire que ça fait du bien. Un cookie, des sourires, un petit portrait chinois et voilà qu’enfin je suis totalement sous le charme. Comme quoi ce sont vraiment les choses simples qui sont toujours les plus efficaces. Ne cherchez pas midi à quatorze heures messieurs, on est simples nous les filles !
Tenez rien que mon prénom par exemple. Quand je dis que je m’appelle Clarke, les bourrons se marrent. « Ah Ah ! C’est bizarre ça comme nom ! ». Vraiment ? Je suis plutôt d’accord, j’ai un prénom bizarre. Mais bon sang c’est pas obligatoire de me le dire, c’est même limite impoli ! Et bien Ezra il a tout compris. Sa réaction est totalement différente et c’est hyper mignon. Non franchement je sais que je me répète mais il est vraiment différent et je craque complètement.
Je vais noter l’idée. Si je fais un gâteau vert il s’appellera Hulk !
Je pouffais. Ça serait drôle n’empêche non ? Le captain’ America serait à base de cheescake... le Thor serait... un éclair pardi pour le dieu de la foudre ! Ça y est, je suis en plein délire et je ris de bon cœur. C’est chouette de pouvoir rire comme ça avec quelqu’un... mais on peu aussi avoir des conversations plus sérieuses. Quand on parle de Ghost par exemple. Oh que oui je me souviens de cette scène avec le fameux penny porte bonheur qu’il lève jusqu’à elle ! Je me souviens qu’il y avait un silence religieux dans la salle de ciné, tout le monde était au bord des larmes. Moi aussi je le suis là. On n’est pas encore assez proche pour que je lui fasse un câlin pourtant j’aurais envie de le faire, pour le réconforter. Franchement je ne sais pas comment je ferais sans papa et maman. Je les aime tant... et j’ai besoin d’eux maître comme tous les jeunes de mon âge, ils me courent parfois un peu sur le haricot et que j’ai besoin d’indépendance. Ça doit être tellement difficile pour lui de vivre seul, livré à lui-même. Raison de plus pour que je veille à ce qu’on passe le plus de temps ensemble. J’en ai vraiment envie. Mais on ne reste pas longtemps dans la gravité. Sans doute un peu embarrassé de se livrer comme ça Ezra finit par une touche d’humour... c’est touchant, super mignon. Ce tupe est adorable.
J’avoue que ça serait flippant mais... moi je crois que je serais fascinée. Et puis ça doit être rassurant d’avoir une preuve qu’il y a autre chose, non ?
Ma mère est très croyante. Tout le monde l’est dans ma famille maternelle et aussi un peu du côté de mon père. Moi je le suis beaucoup moins. J’ai beaucoup de doutes, sans doute à cause de mon côté hyper pragmatique. J’ai besoin de faits. J’ai beau être nulle en sciences, je trouve qu’elle doit expliquer les choses pour qu’elles existent. Mais j’ai peut être tort... alors voilà, je ne sais pas. Et après une nouvelle promesse de dégustation pâtissière on est partis à parler de Marilyn Monroe. Comme quoi nos conversations sont on ne peut plus variées ! Si je dois retenir une chose de ce morceau de conversation, c’est qu’il a un penchant pour les brunes. Tiens ! Prends ça Genny ! Je suis ravie. Est-ce que je lui dis que de mon côté je viens de me découvrir un gros penchant pour les blonds aux yeux bleus ? Oui, vous avez raison il ne faut pas en faire trop... d’autant plus que ma façon de le regarder doit parler pour moi, non ?
Et bien tu as beaucoup de goût.
Petit clin d’œil pour gentiment enfoncer le clou. Et puis finalement moi qui voulais ne pas en faire trop, je me retrouvais à lui faire un baiser sur la joue, rien de prémédité, j’ai juste eu envie de le faire. C’était un peu gonflé, non ? Je trouve aussi. Pas que je regrette de l’avoir fait mais aussitôt après je me sens toute rougissante de ce que je viens de faire. Faut que je me recompose un visage serein... Je fais comme je peux... Et essaie de repartir sur quelque chose. Un bouquin tiens ! Et là il part carrément dans une tirade. Ah ben au moins je sais de quoi ça parle au moins ! Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il sait transmettre sa passion. C’est le genre de livre que je pourrais vraiment aimer en plus. Mon sourire s’agrandit à mesure qu’il parle et m’embarque complètement dans son univers et là je réalise que depuis tout à l’heure on est complètement dans une bulle. Y’a des choses qui se passent autour de nous, des gens qui entrent et qui sortent, mais on ne voit rien du tout.
Tu m’as donné envie de le lire ce bouquin ! Je crois bien que je vais m’y mettre, si les profs ne donnent pas trop de boulot à faire à la maison !
Ben justement en parlant des profs... y’a comme un blème. Quoi ? Il est déjà cette heure là ?
Oh mince c’est pas vrai c’est la cata !
Mes parents vont me tuer ! C’est qu’ils ne rigolent pas avec ça, j’ai intérêt à filer droit à l’école ! Si je reviens le premier jour avec un blâme c’est sûr j’aurai droit à ma punition et ce n’est pas le moment... Comment est-ce qu’on va au ciné ce week-end si je suis consignée dans ma chambre, hein ? Hors de question ! Alors je me lève d’un bond, attrape la main d’Ezra et le tire à ma suite.
Allez viens ! Si on cours je pourrai dire à la prof que je me suis perdue dans les couloirs... avec un peu de bol elle me donnera juste un avertissement !
Et malgré la panique, c’est en hurlant de rire qu’on s’est mis à courir à toute vitesse jusqu’au lycée. Et vous savez quoi ? Les bouts de papier avec les portraits chinois, je ne les ai jamais jetés...