contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Mar 5 Déc - 4:01
Voilà bien longtemps que je n’ai pas remis les pieds dans une école. Je ne parle pas d’une grande université prestigieuse comme celle que j’ai fréquentée pour obtenir mon diplôme en actuariat. Je parle de ces écoles où des jeunes enfants ou des adolescents apprennent ce qu’ils sont et choisissent ce qu’ils veulent devenir par la suite. Dans quelques années, je serais amené à y revenir pour aller y conduire mes jumeaux à naître. Du coup, venir ici dans le cadre de mon travail est particulièrement étrange lorsqu’un collègue me propose l’idée. Le but étant d’éduquer les enfants à la valeur de l’argent. Du coup, quoi de mieux que le vice-président d’une société financière pour déterminer ce que l’argent vaut réellement. Mon opinion sur le sujet : l’argent vaut ce qu’on décide d’en faire. Et cette même notion étant variable d’un individu à l’autre en fonction de sa subjectivité, de son éducation, de ses conditions de vie, de ses habitudes de consommation et de ses besoins, on ne peut pas déterminer précisément ce qui est juste de faire avec l’argent. Il y a des dépenses essentielles, comblant des besoins vitaux comme manger et se vêtir. Sauf qu’il y a des épiceries de quartier et aussi des boutiques de vêtements de luxe qui existent. Donc l’endroit où sera dépensé l’argent reste libre à l’individu, si on s’entend sur le fait qu’un chandail est un chandail, qu’il est une valeur de dix ou de deux cents dollars. Je suis donc emmené devant un groupe d’enfants de différents âges. Les professeurs me présentent d’abord puis on me laisse la parole. M’exprimer devant un groupe de deux ou de deux cent personnes ne me pose pas de problème. Le fait que ce soit des enfants ne changent rien. Il faut savoir capter l’attention de son audience. Je prends d’abord le pouls de la salle en me montrant très interactif avec les jeunes. Ils sont à l’aise de me parler et ils ont beaucoup d’opinions variées sur le sujet. En général, les enfants adoptent les opinions de leurs parents. Que ce soient pour des sujets comme la religion, la politique ou même l’environnement. La finance ne fait pas exception à la règle. Ils ne sont pas encore assez vieux pour avoir cheminés sur ces sujets et arriver à s’en forger leur propre idée. Par la suite, je parle de ce que représente généralement l’argent pour les gens. Je continue durant une conférence d’une heure, prenant les questions à la fin en m’assurant de donner le droit de parole au maximum d’enfants possibles. Je suis satisfait de l’exercice au final puisque j’ai sentie leur intérêt même à la toute fin. Je me mêle ensuite au groupe afin de rejoindre les professeurs et de discuter avec eux. Dès qu’on me libère, je remercie les gens m’ayant invité à cette journée et je me dirige vers ma voiture. Pour cela, je dois sortir par devant car les deux autres sorties mènent à la cours des élèves. Je mets mes lunettes de soleil sur mon nez et je m’avance vers ma voiture, remarquant un peu en retard qu’il y a un chien en plein centre de la rue. Il semble perdu, ce qui me pousse à tourner la tête pour repérer si la bête à un collier et une médaille. Il semblerait que oui. Une jeune fille d’environ onze ou douze ans s’élance alors dans le chemin pour attraper le chien. Celui-ci commence à courir loin d’elle. Je n’ai même pas le temps de crier à la petite de regagner le trottoir que j’entends des pneus crisser subitement. Puis, une voiture venant la frapper sur le côté. Elle est projetée à plusieurs mètres de distance, retombant dans le gazon. Ayant le cœur qui s’arrête, je cours en direction du petit corps inanimé. Je fonce tête baissé, ne pensant même pas à ma propre sécurité alors que je traverse la rue. J’arrive à ses côtés. Aussitôt, je me saisis de mon téléphone alors que je constate qu’elle respire toujours. Je compose le numéro du service des urgences pendant que le conducteur me rejoint. Il s’excuse auprès de moi, comme si j’étais le père de la petite. Je me contente de donner des indications au secours, gardant ma voix le plus clair possible malgré de grands tremblements qui cherchent à y émerger. La jeune fille est consciente, elle me regarde alors que je la retiens de se lever d’une main protectrice sur son thorax. Comme elle est couverte d’égratignures salis de terre et roche, j’ai pour réflexe de lui donner mon veston pour la couvrir. Elle continue à rester calme en ma présence, alors que je la cache de l’attention de tous ceux qui s’approche. Lorsque l’ambulance arrive enfin, je continue à chercher à vouloir la protéger du monde extérieur. Une main doit être posée sur mon épaule pour me convaincre de bouger pour laisser de la place aux ambulanciers. Je me lève en tremblant de tous mes membres, incapable de retirer à mon esprit la vision de ma filleule Lana ou ma fille à naître être happé de la sorte par une voiture sous mes yeux. L’image me terrifie au point que je laisse mon esprit paniquer.
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Ven 15 Déc - 21:11
She will be fine
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Être ambulancière m’apportait beaucoup de bonheur au quotidien. Cela faisait dix longues années que j’exerçais ce métier au sein de la caserne dans la ville qui m’avait vu grandir jusqu’à mon adolescence. Certes j’avais eu mon lot de déceptions et de peines car on ne pouvait pas sauver tout le monde malheureusement. Sauf qu’à chaque intervention que je réussissais, j’étais fière de ce que j’avais accompli. Cela m’avait longtemps aidé à accepter l’abandon que j’avais fait subir à ma fille comme à Allan. A l’époque du lycée, j’aurais donné ma vie pour lui comme pour cet enfant, sauf que ma mère était passé par là et m’avait convaincu de les laisser de côté tous les deux, non sans beaucoup de regrets. Parce qu’il n’y avait pas un seul jour depuis ses dix dernières années où je n’étais pas rongée par les regrets. Regretter d’avoir abandonné l’homme qu’on aimait et son propre enfant avait été mon quotidien et ce malgré ma rencontre avec Augustus. Lui aussi a fait partie de ma vie pendant un long moment, il est une des rares personnes à être au courant pour cet enfant que j’avais abandonné à seulement 17 ans, il m’avait toujours soutenu dans cette épreuve qui continue de me hanter encore aujourd’hui. Encore plus depuis qu’Allan était revu dans ma vie. Et pour cause puisque je l’avais revu il y a quelques jours. Seulement la vie continuait et j’avais des vies à sauver, j’avais donc décidé de séparer ma vie privée de mon boulot, ce qui était en soit une très bonne idée mais guère facile lorsque votre premier amour se trouvait dans la même caserne que vous. Toutefois, je me sentais comme revivre au fond de moi depuis que je l’avais revu, comme s’il m’avait réellement toujours manqué et que j’étais prête à lui laisser une nouvelle chance, à nous laisser une autre chance.
Alors après mon footing matinal avec mon bouledogue préféré, il était temps pour moi de partir travailler. Une chance pour moi d’habiter dans le même quartier que la caserne, puisqu’au moins on peut me rappeler sans que j’ai à traverser toute la ville. En fait, c’était un choix de ma part de vivre dans ce quartier qui ne me rappelait pas mon enfance avec ma mère. Parce que depuis ce jour où ma mère m’avait demandé expressément de me séparer de mon bébé et de l’homme que j’aimais, je lui en voulais tellement, au point de ne plus lui avoir parlé durant des années. Elle avait préféré faire passer sa carrière au bonheur de sa propre fille, je ne pouvais lui pardonner cela. Et encore aujourd’hui, j’ai définitivement tourné la page sur ma période à Londres car même si j’y avais passé de bons moments, notamment avec Allan, d’autres moments me ramenaient automatiquement à ma défunte mère et il n’était pas question que l’on vienne me comparer à elle. Enfin soit, une fois à la caserne, j’ai juste eu le temps de me mettre en tenue que je dois partir en intervention avec mon coéquipier. Un accident impliquant une jeune fille qui semblerait blessée, on n’en savait pas plus au moment de notre départ de la caserne mais nous étions vite arrivés puisque cela s’était passé dans le même quartier. Sur place, il fallait gérer plusieurs personnes, d’abord la jeune fille blessée, son chien qui devait être tout autant paniqué que sa jeune maîtresse. Mais un homme vint attirer mon attention, au point que je laissais mon collègue gérer avec la jeune fille. Après tout, il maîtrisait à perfection et elle semblait être entre de bonnes mains avec lui. Me tournant alors vers l’homme qui semblait autant paniqué que la victime ou son chien, je vins tenter de le rassurer. Peut être était il un témoin direct de la scène qui allait pouvoir peut être nous aiguiller sur ce qui s’était passé ? Du moins lorsque son état cessera d’être en mode panique à bord. Alors je vins lui poser quelques questions, tout en le rassurant au mieux. "Bonjour Monsieur, je m’appelle Leanne Simmons, je suis ambulancière. Comment vous sentez vous ? Vous êtes témoin de la scène ?", venais je lui poser car je savais que les policiers allaient lui demander la même chose. Autant que j’ai les informations avant eux, cela m’aidera à le calmer le mieux possible, même si présentement il semblait vraiment paniqué de voir la jeune fille au sol et blessée. J’espérais arriver à le calmer car même si je faisais ce métier depuis une dizaine d’années, chaque situation d’urgence était différente et je ne pouvais prévoir une issue positive à chaque fois. Je n’étais pas médium loin de là et dans le fond, cela m’arrangeait.
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Sam 16 Déc - 4:05
Tout est arrivé tellement vite. Beaucoup trop vite. L’accident repasse dans ma tête encore et encore comme si mon cerveau cherchait un moyen d’avoir pu agir pour éviter à la jeune fille d’être renversée par cette voiture. J’ai beau revoir ces images d’horreurs à plusieurs reprises, à chaque fois j’en viens à la même conclusion : je ne pouvais pas l’empêcher. Je n’ai pas remarqué assez rapidement la présence ni du chien, ni de l’enfant pour avoir pu changer quoique se soit. On dirait que le réaliser m’apporte un peu de soulagement bien que la culpabilité demeure. Il y a forcément un truc que j’aurais pu faire pour changer les choses. Du genre, avoir été moi-même en plein centre de la route pour éloigner le chien de celle-ci. Alors, celui qui aurait été frappé ça aurait été moi, non ? Est-ce préférable à une si jeune enfant ? Je ne sais pas. Je n’arrive pas à comparer ma vie à la sienne de la sorte. Je veux juste qu’elle s’en sorte et que surtout elle ne garde pas de séquelles de l’accident. La pauvre. Et si jamais elle ne pouvait plus marcher par la suite ? Je ne vais y être pour rien théoriquement puisque je ne suis le conducteur de la voiture en faute. Sauf qu’il est tellement naturel pour mon esprit de se tenir responsable tout de même pour ce qui arrive alors que je sais que ce n’est pas le cas. Je continue d’observer le corps immobile de la petite en me disant que j’ai fais une erreur quelque part qui a conduit à cette séquence d’évènements malheureux. Cette torture mentale est difficile à supporter. Tellement que j’en tremble de tous mes membres. Je croise mes bras sur ma poitrine pour contenir ma panique d’être visible. Ce n’est pas évident quand même ma mâchoire cherche à claquer alors qu’il ne fait pas du tout froid. Je me sens ridicule de réagir aussi fortement à ce qui vient d’arriver. Ce n’est pas mon enfant après tout. Mais cette petite, je me sens attaché à elle sans trop savoir pourquoi. Mon instinct paternel naissant, il faut croire. Je la fixe donc avec inquiétude alors que les ambulanciers arrivent sur place et doivent me faire carrément bouger pour avoir accès à la victime. Il s’agit d’un homme et d’une femme qui prennent en charge les soins de l’enfant. Je ne peux détourner mon regard de la scène. Je serre les poings, perturbé par ma respiration qui se fait plus importante. Est-ce que c’est ça être en état de choc ? Car si c’est ça je sens que je vais détester les prochaines minutes. Apparaissant près de moi sans que je le réalise, l’ambulancière a remarqué mon attitude décalée puisqu’elle s’enquière de mon état. Je la fixe, tremblant de plus bel. Saleté ! Je ne veux pas que l’on s’inquiète de mon état, je veux juste que la petite rejoigne l’hôpital au plus vite et qu’on me dise qu’elle va bien. Je ne peux toutefois pas ignorer ce que la femme me demande. Elle s’est présentée aussi. Du coup, je pense que pour éviter d’être un obstacle à son travail je devrais faire de même. Je la regarde dans les yeux, dévoilant toute l’ampleur de mon inquiétude face à la situation actuelle. « Je m’appelle Brendon Elder. Je n’ai rien, je ne suis pas blessé. Je retournais à ma voiture quand j’ai vu le chien au milieu de la rue et la petite qui a tenté de le ramener sur le trottoir. Je n’ai pas pu rien faire, tout est arrivé trop vite. La voiture l’a fauché et elle a été projetée à plusieurs mètres, sur le gazon où elle est présentement. Je ne l’ai pas bougé. Je suis juste resté avec elle pour la rassurer pendant que j’appelais les secours. Est-ce qu’elle va bien ? S’il-vous-plaît, dites-moi qu’elle va s’en sortir ? Qu’elle ne gardera aucune séquelle ? Elle est si petite, elle ne peut pas voir sa vie gâchée de la sorte. » Je m’accroche inconsciemment au bras de l’ambulancière. Je ne lui fais pas de mal, je fais juste serrer le tissu de son uniforme avec un profond espoir de réponses rassurantes. Si elle me dit que la jeune fille est gravement blessée, je pense que je ne le supporterai pas.
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Jeu 28 Déc - 23:15
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Soigner des gens n’avait pas été ma vocation avant que je ne débute médecine. Je m’étais longtemps cherché, d’autant plus que je vouais presque une haine viscérale envers ma propre mère. Cette haine était principalement liée au fait que cette dernière avait voulu régir ma vie comme si on faisait partie de la famille royale alors qu’elle n’était qu’ambassadrice de Nouvelle Zélande à Londres. Autant dire qu’elle n’avait rien de royale dans son sang et elle appliquait limite des règles digne d’une mafia organisée. Elle avait préféré sacrifier le bonheur de sa fille unique, c’est à dire moi pour sauver sa maudite réputation. Comment avait elle pu imaginer une seconde que j’allais lui pardonner cela ? Certes aujourd’hui, l’amertume s’en est allée car ma propre mère est décédée depuis deux bonnes années. Mais il n’en reste pas moins que durant quelques années, je n’avais plus voulu parler à ma propre mère. Moi qui avait toujours été proche d’elle jusque là. Alors je pouvais affirmer que cette vocation de la médecine était venue un peu grâce à cet abandon que j’avais du faire. Abandonner ma propre chair m’avait donné envie de soigner les autres. Certes je n’avais pas souhaité aller au bout des études de médecine pour devenir médecin car je voulais être principalement sur le terrain et non à l’hôpital dans un bloc. Mais l’adrénaline sur le terrain en tant qu’ambulancière était sans nulle doute la même que pour un médecin aux urgences. Quoiqu’il en soit, cela faisait une bonne dizaine d’années que j’étais ambulancière et autant dire que je ne changerais pour rien au monde mon métier. Tout simplement car être ambulancière c’est aussi intégrer une grande famille car on ne compte pas seulement les personnes que l’on peut côtoyer de l’hôpital, il y a surtout toutes les personnes qui travaillent chaque jour à la caserne. Parce que les pompiers et les ambulanciers, contrairement à ce que l’on pourrait penser, travaille très souvent main dans la main, ensemble, unis dans les épreuves. Après tout, nos deux métiers sont plutôt complémentaires dans un sens alors il est tout à fait normal qu’on s’entraide dans l’effort. Toutefois, ce sont plus souvent nous, ambulanciers que nous appelons lors d’accidents. Du moins tout dépend évidemment de la situation car si cette dernière nécessite l’intervention des pompiers, là on se déplace tous ensemble.
Mais pour l’heure, avec mon partenaire de longue date et meilleur ami, on avait été appelé sur un accident. Apparemment, une jeune fille avait été renversé et serait blessée plus ou moins gravement. Malheureusement, on ne pouvait rarement juger de l’état d’une blessée qu’en étant sur place alors on s’était rendus au plus vite sur les lieux. Sur place, rapidement mon collègue maîtrisait la situation avec la jeune fille qui semblait moyennement blessée. Du moins sa vie n’était pas en danger, elle ne risquait pas de mourir à tout instant. Mais il allait nous falloir la transporter au plus vite à l’hôpital. Sauf qu’il fallait également gérer les personnes qui étaient susceptibles d’avoir vu l’accident, des potentiels témoins. Car comme tout bon secouriste, on se devrait de rédiger un rapport qui sera transmis par la suite à la police en cas d’enquête ou encore à l’hôpital aussi, cela pouvait nous arriver par moment. Comme aujourd’hui d’ailleurs, sauf que pour l’heure, un homme semblait en état de choc. Voyant mon partenaire s’occuper avec professionnalisme de la jeune fille blessée, je décidais alors de m’approcher de cet homme afin de savoir s’il avait été un témoin direct de l’accident mais aussi pour le rassurer. Je m’étais présentée à lui parce qu’après tout, c’était la meilleure manière d’approcher quelqu’un qui devait être en état de choc. Il n’avait pas de blessures apparentes donc il n’avait pas été touché physiquement par l’accident, ce qui était un bon point. En revanche, lorsque je vins lui demander s’il avait été un témoin et là il vint commencer à parler. Il semblait réellement inquiet pour cette jeune fille, il ne voulait vraiment pas qu’elle reste invalide toute sa vie. Cela pouvait facilement se lire sur son visage et dans sa voix. Il s’était présenté également à son tour et il me confirma qu’il n’était pas blessé. Physiquement je l’avais déjà remarqué mais il était clairement en état de choc mental. Alors je vins lui répondre. "Enchanté Brendon. C’est bien que vous n’ayez rien physiquement, c'est très bien même", tentais je de le rassurer un peu avant de reprendre. "D’accord, vous étiez aux premières loges de l’accident, c’est tout à fait normal que vous soyez en état de choc mais calmez vous s’il vous plaît, mon collègue est avec elle, elle ne finira pas en fauteuil, tout ira bien", lui disais je, tout en tentant de lui faire oublier la jeune fille à cet homme. Il était déjà plus qu’inquiet pour elle, il ne fallait tout de même pas qu’il nous fasse un malaise maintenant. Alors je repris. "Monsieur, Brendon, regardez moi. Ne regardez que moi, Brendon, elle va s’en sortir, je vous le promets, est ce que vous nous faites confiance ? Est ce que vous me faites confiance, Brendon ?", lui disais je, tout en venant me positionner face à lui, de manière à ce qu’il n’ait pas la désagréable vue sur la jeune fille allongée et qui se faisait soigner par mon collègue. J’avais une confiance aveugle en mon partenaire et je savais qu’il allait faire tout son possible pour qu’elle puisse remarcher un jour ou qu’elle puisse vivre normalement sa vie. Il fallait que Brendon le comprenne aussi et ait confiance en nous ou il risquait de faire un malaise et là nous allions avoir deux blessés à transporter à l’hôpital.
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Ven 29 Déc - 2:15
Je réalise la force de mon état de panique peut-être un peu trop tard. Vraiment tardivement puisque j’ai déjà de nombreux symptômes que c’est en train de se passer, là devant les yeux de tous. Il y a moins d’une heure j’étais en parfait contrôle pourtant. Je parlais avec assurance et tous pouvaient en témoigner. Là ce n’est plus du tout comparable. Mon masque de confiance s’est fissuré puis a éclaté d’un coup en voyant cette jeune fille être renversée par cette voiture. Depuis ce temps-là je suis comme coincé dans une réalité alternative. Emprisonné complètement par mon anxiété familière mais silencieuse d’ordinaire. Paralysé même par la peur que le pire soit arrivé pour cette fillette dont je ne connais même pas le nom. Je ne sais pas comment cette ambulancière a pu remarquer mon mal-être alors que je tentais pourtant de le dissimuler du mieux que je pouvais. Elle doit avoir l’habitude de repérer des gens en détresse sur les lieux d’un accident. Je ne suis même pas parent avec cette enfant mais je suis sur que je pourrais faire compétition à son père s’il avait été présent à côté de moi au moment de l’accident. Le conducteur de la voiture semblait même convaincu aux vues de ma panique que je tenais ce rôle de père pour la petite. Je vais en devenir un pourtant. Dans quelques mois, mes jumeaux vont naître et il sera de ma responsabilité de veiller sur eux pour le reste de ma vie. Pas seulement alors qu’ils seront de minuscules poupons dans le creux de mes bras. Mais bien longtemps ensuite. Ce rôle, je compte l’assumer pleinement. Il semble déjà présent au fond de moi, alors que je n’ai aucun enfant à bercer pour l’aider à s’endormir. La paternité m’a frappé le jour où j’ai appris que ma compagne Anna était enceinte. C’est là que tout a commencé pour moi. J’imagine que cette peur panique que je ressens au plus profond de moi, elle est le résultat de ce changement dans mon être. À défaut d’avoir un père pour la soutenir après avoir été renversé si violemment, je me suis porté volontaire pour être aux côtés de la petite et pour veiller sur elle jusqu’à ce que son véritable père puisse prendre le relai. J’ai besoin de le faire. Pour elle. Mais pour moi aussi. Je me présente donc à cette ambulancière et je me mets à parler avec un débit rapide, témoignant de mon inquiétude grandissante. Je m’accroche à Leanne comme à une bouée de sauvetage. Je la fixe mais sans vraiment la voir, cherchant à constamment porter mon regard au loin sur son collègue, penché à préparer l’enfant pour le transport à l’hôpital. L’ambulancière m’affirme que c’est bien que je ne sois pas blessé. Oui, c’est vrai. Sauf que mon importance demeure à mes yeux moindre que la vie de l’enfant pour croire pleinement ce qu’elle me dit. Sa voix à quelque chose de rassurant, de fort aussi. Je recommence à la regarder l’espace de quelques secondes alors qu’elle me prit de me calmer. En réalisant que je n’y arrive pas, je me mets à respirer avec encore plus d’amplitude. Si je continue comme ça je vais hyperventiler. Leanne se place entre moi et la scène au loin. Elle me bloque cette vue temporairement et me demande de la regarder elle. L’ambulancière m’assure qu’elle va s’en sortir, m’en faisant même la promesse. Mon regard se fixe dans le sien et y demeure. Elle me demande enfin si je lui fais confiance, répétant régulièrement mon prénom pour garder toute mon attention sur elle. Je réfléchis à la question sans détourner les yeux. Est-ce que je fais confiance à des ambulanciers formés pour venir en aide aux gens blessés ? Est-ce que je fais confiance à l’ensemble du personnel de l’hôpital qui vont s’occuper d’elle ensuite, même ? Ces gens vont veiller sur elle. Ils vont contacter ses parents et les informer de la situation. Ce n’est pas ma responsabilité. Je commence à hocher doucement la tête en conservant notre contact visuel. « J’ai confiance en vous. » Je dis à Leanne d’une voix encore un peu anxieuse mais qui reprend graduellement sa forme. Je garde mes mains accrochées à l’uniforme de l’ambulancière comme si elle devait demeurer à proximité sinon je n’allais pas être en mesure de demeurer calme. Je sens mes jambes devenir de plus en plus instables alors qu’elles se libèrent de leur stress et de leurs tremblements. Avoir ainsi été tendu a épuisé mes muscles. « J’ai besoin de m’assoir un peu, je crois. » J’informe Leanne en me sentant malgré tout de mieux en mieux. Elle me conduit au véhicule ambulancier où je peux ainsi prendre place à l’arrière. Je garde obstinément mes doigts agrippés à la jeune femme comme si elle m’appartenait. Je m’en rends d’ailleurs compte et je m’en excuse. « Désolé, j’ai juste l’impression que si je vous lâche que je vais recommencer à paniquer. » Je ris quelques coups, gêné par mon comportement. Elle a un boulot à faire et je suis probablement en train de lui mettre des bâtons dans les roues.
Dernière édition par Brendon Elder le Lun 8 Jan - 15:34, édité 1 fois
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Lun 8 Jan - 9:56
She will be fine
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Être confrontée à autant de panique de la part d’un être humain était mon lot quotidien. Tout simplement parce que n’importe quel être humain ne supportait pas autant le sang que je pouvais le tolérer. Certes par moment, c’était compliqué pour moi aussi mais j’arrivais toujours à me relever, peut être pour ne pas montrer mes faiblesses. En même temps, dans notre métier, montrer nos faiblesses était bien souvent mal perçu alors trop souvent je m’efforçais de ne rien laisser percevoir. D’ailleurs, j’avais tellement pris l’habitude depuis que j’étais ambulancière de ne pas montrer que je pouvais être faible que j’avais réussi à enfouir au fond de moi le décès de ma propre mère. D’un côté, je lui avais jamais vraiment pardonné de m’avoir obligé à me séparer de mon bébé et de l’homme que j’aimais que j’avais eu que très peu de peine pour cette femme que j’avais pourtant plus que respecté plus jeune. J’avais toujours été proche de ma mère mais voilà cet épisode de ma vie n’avait fait que creuser de plus en plus un écart entre elle et moi. En même temps, son but dans la vie était seulement d’être bien vue alors que je m’efforçais de soigner des gens ou que j’avais étudié pour cela. Nous n’avions plus du tout les mêmes objectifs dans la vie et même si cela m’avait fait quelque chose de perdre la seule famille que j’avais, je n’avais que très peu pleuré le jour de l’enterrement. Mais tout ceci pour dire que dans mon boulot comme dans ma vie privée, je n’aimais pas montrer que je pouvais être triste ni même pleurer. Si cela m’arrivait de flancher, je faisais tout pour que l’on ne voit pas comme une femme faible mais juste comme quelqu’un qui était humaine. Parce qu’après tout, lorsqu’un accident implique de voir une enfant blessée, comment ne pas imaginer que cela aurait pu être son propre enfant ? J’aurais du être mère et je ne pouvais m’empêcher à chaque fois de m’imaginer à la place des parents des enfants blessés que je pouvais soigner. Mais pour l’heure, ce ne semblait pas être le père de cette jeune fille mais un simple passant qui était en panique totale. En effet, il avait été témoin de l’accident et avait réellement peur que la jeune fille ne s’en sorte pas. Je décidais donc de tourner ma tête en direction de mon collègue qui me fit signe qu’elle n’avait pas grand-chose, elle avait certes des blessures qui pouvaient paraître impressionnantes mais elle allait s’en remettre.
Du coup, mon objectif du moment pendant que mon collègue s’occupait de cet enfant était de tout faire pour que ce témoin ne tombe pas dans les pommes ou ne me tombe dans les bras, comme cela pouvait arriver régulièrement dans ce genre de situation. Il venait de m’expliquer qu’il avait vu la scène et qu’il refusait que cette jeune fille s’en sorte avec des séquelles. Je savais que mon collègue ne me mentirait pas sur un sujet aussi grave, c’était mon allié depuis presque dix ans dans ce métier alors j’avais confiance en lui et en son expertise. S’il disait qu’elle irait bien, alors elle irait bien. Je m’efforçais alors de tout faire pour que Brendon ne regarde pas la jeune fille étendue au sol ou son état de choc n’allait pas s’arrêter. Il semblait me faire confiance, c’était une bonne chose. Il n’était pas blessé, c’était tout autant une excellente chose. Il me fit savoir qu’il avait besoin de s’asseoir un peu, l’ambulance se trouvait légèrement hors de portée de la scène d’accident alors je décidais de l’emmener s’asseoir quelques instants sur les marches de l’ambulance. Il ne voulait pas me lâcher mais je le comprenais alors je vins lui répondre. « Eh Brendon, on va marcher jusqu’à l’ambulance et vous pouvez sous appuyer autant que vous le voulez sur moi », lui fis je, ne le lâchant pas non plus et ne quittant pas des yeux mon collègue, au cas où il aurait besoin de moi en renfort avant de reprendre. « Voilà, asseyez vous là et respirez profondément. Inspirez et expirez Brendon, elle est entre de bonnes mains, je confierais ma vie à mon collègue, il sait ce qu’il fait, ne vous en faites pas », continuais je de le rassurer au maximum sur le professionnalisme de mon collègue avant de décider de venir lui changer les idées en reprenant. « Vous savez quoi, parlez moi de vous, pensez à quelque chose de positif dans votre vie, ca va vous aider », lui conseillais je afin qu’il oublie pour quelques instants l’accident et qu’il puisse reprendre sa respiration et son souffle. J’espérais que cela allait l’aider à s’apaiser mais en général cette méthode marchait la plupart du temps alors pourquoi pas aujourd’hui après tout.
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PS : désolée du retard, joyeux Noël et bonne année
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Mar 9 Jan - 1:43
L’attention de l’ambulancière porte ses fruits. Je me sens en confiance avec elle et je n’ai pas non plus peur de lui parler de moi ou de comment je me sens. Il peut arriver que parfois sous l’énervement nous ayons envie de nous refermer totalement au monde extérieur. Leanne est parvenue à me garder sur terre et à présent elle me conduit avec précaution au véhicule ambulancier. Je viens m’y assoir en parvenant enfin à respirer un peu plus calmement, bien que mon rythme cardiaque demeure élevé. Le choc est encore frais dans ma mémoire. Cela va me prendre plus que dix minutes pour m’en remettre, ça c’est certain. Sauf que j’ai de la chance, j’ai de la compagnie. L’ambulancière semble déterminé à prendre soin de moi même si je ne suis pas celui ayant été renversé par une voiture. Je la regarde donc dans les yeux, écoutant ses paroles ainsi que ses instructions. Elle me demande d’avoir confiance en son collègue qui s’occupe de la fillette. Le fait qu’elle lui confierait sa propre vie termine de me rassurer. J’hoche donc la tête pour lui signaler que j’ai confiance également. Le métier d’ambulancier est terrifiant quand on y pense. Ce sont des gens qui se déplacent toujours vers le danger, qui sont généralement les premiers arrivés sur place. Ils voient les gens coincés dans les pires situations à l’occasion. Il faut être fort pour supporter toutes ces images. Je pense ne pas avoir cette force, surtout lorsque les victimes sont des enfants. J’en aurais le cœur brisé à chaque fois. Ce qui ne signifie pas que ces gens n’éprouvent pas de sentiments et ne sont pas eux-mêmes tristes devant les situations les plus graves. Juste qu’ils ont appris à dépasser leurs craintes et leurs émotions pour aider leur prochain. Ce sont des bonnes personnes. La petite est entre les meilleures mains. Je regarde Leanne alors qu’elle me demande de lui parler d’une chose positive dans ma vie afin de probablement retirer de mon esprit la panique qui se fait tenace. Je n’ai pas à réfléchir très longtemps pour lui offrir une réponse. « Ma compagne est enceinte de jumeaux. Nous ne connaissons pas encore les sexes des bébés. Mais j’ai le sentiment qu’il s’agit d’un petit garçon et d’une petite fille. Je peux presque les voir tous les deux dès que je ferme les yeux la nuit. Je les aime déjà tellement alors qu’ils sont minuscules dans le ventre de leur mère. Ils me rendent tellement heureux. Je ne pensais pas être aussi heureux que ça dans ma vie avant. » Je vois au fond du regard de Leanne quelque chose que je ne peux expliquer. Sauf que s’est apparu à la suite de mes paroles. Stupidement, je saute aux conclusions. « Est-ce que vous avez des enfants ? » Je lui demande avec douceur, comme si une réponse positive pouvait me confirmer que mon intuition ne me trompe pas et que c’est bien de l’instinct maternel que je décèle dans son regard. C’est là que je perçois le son de roulettes contre l’asphalte. L’autre ambulancier est en train de transporter la jeune fille sur une civière droit dans notre direction. Je me relève sur mes jambes, devant rester accroché à Leanne pour ne pas perdre l’équilibre. « Est-ce que je peux venir avec vous à l’hôpital ? La petite est sans parent et tant qu’elle n’a personne avec elle je ne veux pas la laisser toute seule. Est-il possible que je vous accompagne ? S’il-vous-plaît. » Je me montre insistant, presque suppliant. Mais c’est parce que je ne peux pas concevoir que l’enfant soit laissé à elle-même alors qu’elle a probablement très peur. Nous devons nous écarter car le collègue de la jeune femme est en train de faire monter la civière à l’intérieur de l’ambulance. Pour ma part, j’espère qu’on me laissera les accompagner.
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Sam 20 Jan - 23:31
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Dans mon métier, on voyait toutes sortes de situations, cela pouvait aller du simple malaise à l’accident de circulation en passant par une blessure par balle à soigner et où il fallait se protéger dans le cas où un suspect serait encore présent sur la scène. Bien sur dans ce dernier cas, la police était toujours là pour nous épauler car en tant qu’ambulanciers, on ne pouvait se permettre d’avoir une arme. Après tout, notre but était de soigner les personnes et non de les arrêter. Cela ne m’avait pas empêchée de songer à m’acheter une arme pour me protéger mais je ne l’avais toujours pas fait. Preuve que j’avais confiance en la police de la ville et que je ne voyais aucune utilité de posséder une arme à la maison. Mais pour l’heure, étant sur cette intervention où une jeune fille était la principale victime dont mon collègue s’en occupait, je devais m’occuper d’un homme qui semblait être le témoin principal. Il allait très probablement dire ce qu’il avait vu à la police alors il fallait que je le prépare à affronter mes collègues policiers. Bien sur mes collègues policiers n’étaient pas de véritables bourreaux mais certains pouvaient manquer de patience avec les victimes et cet homme était une victime collatérale puisqu’il avait vu la scène sans rien pouvoir faire. Il n’y avait rien de pire que de ne rien pouvoir alors je ne pouvais que le comprendre. Malgré tout, il semblait plutôt bien gérer son angoisse puisque nous avions réussi à atteindre le camion. Je prenais soin à ce qu’il ne voit pas la scène de l’accident avec la jeune fille allongée au sol, je ne voulais pas que sa crise d’angoisse ne recommence alors qu’il semblait plus calme. D’ailleurs, il vint me parler de sa compagne, elle était enceinte de jumeaux, ils ne voulaient pas connaître le sexe avant leur naissance mais il avait le pressentiment que ce serait un garçon et une fille. Il n’y avait rien de plus beau que de devenir maman, même si l’époque où j’étais tombée enceinte remontait à loin et je n’en gardais pas un excellent souvenir au vu des erreurs que j’avais pu commettre à l’égard des deux personnes qui aurait du compter le plus pour moi. Malgré tout, ma vie personnelle ne devait pas interférer avec mon travail, sauf lorsqu’une victime nous demande si l’on avait des enfants alors je vins lui répondre. « C’est très courageux de votre part de vouloir attendre d’avoir la surprise au moment de leur naissance. Et pour vous répondre, non je n’ai pas d’enfants », lui disais je, l’air un peu gênée car je n’aimais pas vraiment évoqué cette partie de ma vie qui me faisait encore souffrir. D’ailleurs, c’était à se demander si mon coéquipier ne me connaissait pas comme s’il m’avait faite puisqu’il avait choisi ce moment précisément pour ramener la petite fille à l’ambulance. L’homme dont je m’occupais depuis tout à l’heure tenait à nous accompagner car la petite fille n’aurait ses parents qu’une fois à l’hôpital. Je n’y voyais pas d’inconvénient et mon collègue ne semblait pas ne pas vouloir non plus alors je vins lui répondre. « D’accord, vous allez monter à côté de mon collègue, je vais conduire », lui disais je, faisant signe à mon collègue qu’il valait mieux qu’il reste avec la victime dont il s’était occupé jusque là. Une fois tout le monde dans l’ambulance, nous nous sommes mis en route vers l’hôpital, gyrophares allumés car la vie de cette enfant était en jeu et que je ne rigolais jamais avec la moindre vie que je pouvais transporter.
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Dernière édition par Leanne Matthews le Lun 22 Jan - 13:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Dim 21 Jan - 20:10
Elle n’a pas d’enfant, donc. Cela ne change rien au fait qu’elle a un instinct maternel comme chaque femme qui je connaisse. Nous avons tous cela en nous et c’est plus fort que tout. Voilà pourquoi je sais qu’elle comprend. Que Leanne arrive a sincèrement comprendre pourquoi je suis tellement inquiet pour cette enfant. Elle ne me refuse d’ailleurs pas de les accompagner à l’hôpital. Je dois me retenir de prendre la jeune femme dans mes bras pour la remercier. Je me contente plutôt de lui sourire très grand, mes yeux brillant à cause de larmes naissantes. Je me saisis de sa main alors qu’elle indique qu’elle va conduire le véhicule. « Merci du fond du cœur. » Je lui dis avant de la libérer pour la laisser faire son travail. Je suis donc désormais sous l’autorité de son collègue qui me demande d’attendre qu’il ait correctement installé la civière de la petite avant de pouvoir grimper. Dès que c’est fait, je monte et je m’avance pour venir m’assoir non loin de la tête de l’enfant qui est immobilisée. Elle tourne toutefois le regard vers moi, ce qui me pousse à naturellement lui sourire et à même lui prendre une main. Sa main est froide, ce qui me donne une nouvelle fois envie de pleurer. Mais je ne peux pas, je dois être fort pour la petite. Je la regarde donc dans les yeux pour la rassurer au maximum. La porte de l’ambulance est refermée par l’autre homme et ensuite Leanne nous fait avancer à travers la ville jusqu’à l’hôpital. Par moment je viens parler à l’enfant pour lui assurer qu’elle va bientôt retrouver ses parents et qu’elle ne doit surtout pas s’inquiéter ou avoir peur. Je lui répète que je suis là, que je ne vais pas la quitter tant qu’elle aura besoin de moi. Mon discours apaise la petite qui demeure calme. Lorsque nous arrivons enfin, je descends le premier et m’écarte pour que Leanne et son collègue puissent faire leur boulot tranquille. On me permet de les suivre jusqu’à l’urgence. J’ai même le droit d’être présent quand le médecin ausculte l’enfant, étant la personne en charge de celle-ci par défaut. Une infirmière s’occupe immédiatement de contacter les parents, dès que les services policiers qui arrivent ensuite lui en donne la permission. Je suis temporairement éloigné de tout le monde lorsque les policiers souhaitent obtenir mon témoignage. Je leur raconte donc dans le détail et tel que je me souviens l’accident. Le conducteur a apparemment déjà été interrogé et je corrobore sa version des faits, s’étant mis le blâme sur le dos. Il a été inattentif et conduisait à trop haute vitesse dans une zone scolaire. Ainsi, on me permet ensuite de rejoindre la fillette le temps que ses parents arrivent. J’assiste en pleurant cette fois à ces retrouvailles très touchantes. Les deux parents me remercient d’avoir veillé sur leur fille de la sorte. Dès que cette belle histoire se conclue, moi je me dirige vers un coin inoccupé de l’urgence et je commence à tourner en rond, toujours tremblant à cause d’une anxiété résiduelle. Au bout de longues minutes, je relève la tête pour distinguer Leanne au loin. Nos regards se croisent. Je décide de la rejoindre. Je me permets de la serrer dans mes bras cette fois, l’émotion dans mon corps trop importante pour faire autrement. « Merci. » Je lui répète, incapable de dire autre chose.
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Mer 24 Jan - 22:52
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L’intervention s’était déroulée comme à chaque fois, la jeune fille devait être transportée à l’hôpital. Sa vie n’était pas en danger mais on n’était jamais sur de rien, tant qu’on arrivait pas sains et saufs à l’hôpital. Après tout, avec mon coéquipier et à plusieurs reprises en dix années d’expérience, on avait vécu des situations où nos vies étaient clairement en danger. Tout simplement parce que les gens ne savaient pas conduire correctement. La mort ne m’avait jamais fait peur car je l’avais vécu tellement de fois qu’au final ce n’était que la finalité de notre vie. Seulement je refusais de faire comme ma mère, je voulais vivre et profiter de ma vie à fond pendant que j’en avais l’occasion. Ma mère avait toujours fait passer son boulot avant les personnes qui comptaient réellement pour elle, à tel point qu’elle s’en est allée sans son enfant unique à ses côtés. Je n’ai aucun regret à ne pas avoir dit au revoir à ma mère car elle m’avait fait tellement de mal à vouloir que j’abandonne la chair de ma chair ou pire l’homme que j’aimais que je l’ai détesté pendant près de vingt ans. Encore aujourd’hui il m’est impossible d’aller me recueillir sur sa tombe, tellement je continue de la haïr et ce même si elle est morte et enterrée. Du coup, j’étais contente que cette intervention se soit déroulée sans encombre et je ne pouvais refuser à cet homme de nous accompagner. Après tout, il avait pris soin de la jeune fille avant qu’on arrive, c’était la moindre des choses. Il semblait soulagé lui aussi puisqu’il vint me remercier avant que je monte dans l’ambulance. Je roulais le plus rapidement possible, tout en faisant attention jusqu’à l’hôpital. Une fois sur place, les médecins prirent en charge la jeune fille, mon collègue ayant dit ce qu’il avait fait sur place afin de les aiguiller si intervention chirurgicale il y aura lieu ou non. Malgré tout, pour une fois, ce fut mon coéquipier qui tenait à attendre des nouvelles de l’enfant au lieu de rentrer à la caserne comme on devrait le faire à chaque fois. Je remarque que l’homme était en train de témoigner ou plutôt de confirmer que c’était bel et bien un accident. Au moins le chauffard n’avait pas renversé cette jeune fille volontairement, c’était une bonne chose, pensais je. Puis les parents de la jeune fille arrivèrent, remercièrent mon collègue ainsi que l’homme d’avoir pris soin de leur fille et partirent la retrouver. C’était toujours émouvant ce genre de moment et on ne pouvait s’empêcher de verser notre petite larme. Alors qu’on s’apprêtait à rentrer à la caserne, je vis Brendon venir vers moi pour me remercier de nouveau. Soudain, je me suis dit que s’il le souhaitait, je pouvais apprendre à mieux gérer ses angoisses. Comme cela, il ne sera plus autant paniqué dans ce genre de situations ou lorsque sa compagne viendra à mettre au monde leurs enfants. Alors je vins lui répondre. « Ne me remerciez pas, Brendon, je n’ai fait que mon travail », lui fis je en venant le rassurer au mieux avant de reprendre. « D’ailleurs, j’aimerais vous proposer de vous aider à gérer vos angoisses. On pourrait se retrouver à la caserne quand vous le pourrez », lui proposais je, espérant qu’il ne prenne pas mal mon idée et qu’il accepte. Dans toute ma carrière d’ambulancière, j’en avais vu et aidé des personnes angoissées et paniquées comme lui alors si je pouvais l’aider, cela serait avec grand plaisir.
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Sujet: Re: She will be fine [Leanne & Brendon] (#) Jeu 25 Jan - 0:33
Toute cette histoire est presque inimaginable. Je ne me rendais que pour une conférence dans cette école. J’en ai fais des centaines de la sorte. Je ne pouvais pas du tout prédire être le témoin principal d’un accident aussi déchirant. Par chance, la jeune fille frappée par cette voiture est toujours vivante et les ambulanciers semblent confiants sur son état. Elle n’aura probablement plus de peur que de mal. Cela me soulage à un tel point que je suis calme désormais. Je ne pouvais toutefois pas l’abandonner avant que ses parents la rejoignent et la réconfortent. Leanne n’a pas refusé de me faire monter à l’arrière de l’ambulance. Les infirmières et les médecins de l’urgence ne m’ont pas non plus empêché d’être présent avec la fillette durant l’auscultation et la prise en charge. Même les policiers à qui j’ai donné mon témoignage pour les aider à confirmer ce qui s’est passé ne m’ont pas demandés de rentrer chez moi. Tout le monde a compris que j’avais besoin de demeurer avec la petite pour veiller sur elle. Comme une sorte d’ange gardien, si l’on veut. C’est ridicule, je ne suis pas aussi important. Pourtant, les parents de l’enfant m’ont prit dans leurs bras pour me remercier. Bon sang, mon angoisse a décuplé après cela. Pourtant, elle va bien. Elle est enfin avec sa famille et on s’occupe de la guérir de ses coupures. Elle devra aussi avoir un plâtre au bras, mais à part cela elle va très bien. Elle n’a même pas de commotion cérébrale. Brave petite ! Elle ne méritait pas d’avoir autant peur tout de même. Je m’isole naturellement à l’écart du personnel. Je commence à tourner en rond, dans l’espoir inconscient de faire diminuer mon stress j’imagine. Ça ne marche pas vraiment, mais je ne sais pas quoi faire de plus. Jusqu’à relever la tête et croiser le regard désormais familier de Leanne. Aussitôt, je ne peux pas résister. J’ai besoin qu’on me réconforte. Je me dirige vers elle et sans même me soucier de son espace personnelle je viens la serrer dans mes bras. Je laisse mes émotions sortir d’un coup, le choc que j’ai subit aujourd’hui étant bien plus important qu’il n’y paraît. Je ne veux pourtant pas être ainsi. Me mettre à pleurer de la sorte. Personne ne veut avoir l’air aussi faible, c’est vrai. Toutefois, je sais que je vais finir par m’en remettre si on me laisse le temps. J’ai vécu bien pire par le passé. C’est juste que pour l’heure l’accident est trop récent dans mon esprit pour que je demeure logique et parvienne à calmer mon anxiété. Je me ressaisis au final et la libère de mon étreinte. J’essuie le plus discrètement possible mes larmes bien qu’elle a certainement dû entendre mes sanglots étouffés alors que j’étais contre elle. Je l’observe avec douceur tandis qu’elle me propose de m’aider. Je suis surpris par cette demande, mais surtout touché qu’elle souhaite ainsi m’offrir plus qu’une brève intervention dans le cadre de son travail. Je prends donc quelques secondes pour y réfléchir avant d’en venir à l’évidence. « Visiblement, j’en ai besoin plus que je ne le croyais. Je peux toujours venir une première fois, juste pour voir. Ça ne coûte rien d’essayer. » Je viens lui sourire. Elle me donne donc le numéro de téléphone ainsi que l’adresse de la caserne pour que je me rende au bon endroit. Elle va m’informer de l’heure de la rencontre ultérieurement, ce qui me convient parfaitement. Je viens donc la remercier cette fois avec un peu plus de contrôle, d’une simple poignée de main. « À la prochaine fois, Leanne. Merci pour tout. » Je sais qu’elle ne veut pas que je la remercie, mais je ne peux pas faire autrement tandis que nous nous quittons. Je me saisis de mon téléphone, inspirant à présent l’air frais. Je compose le numéro d’un taxi afin qu’il me ramène à ma voiture dans le stationnement de l’école. J’ai terriblement envie de rentrer chez moi.
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