father and son // azariah #3

tu termines tranquillement de te préparer, tes doigts glissant dans tes cheveux, alors que tu récupères ta veste dans le salon. tu voles un petit baiser à galaad. tu l'as prévenu que tu devais déjeuner avec ton père, même si vous essayez de passer du temps ensemble en ce moment. tu te mords l'intérieur de la joue, tu t'en ai un eu voulu, mais il t'a poussé à y aller, alors ... tu retiens un petit soupir en sortant de l'appartement. t'as plus trop l'habitude de tout ça, t'as l'impression que c'est pas réel alors que pourtant, tout semble s'arranger dans ta vie. mauvaise passe qui semble enfin prendre fin, même si tout reste assez fragile.

tu es en avance de quelques minutes quand tu te gares pas très loin du restaurant. et la voiture de ton père ne semble pas être la. tu vérifies tes messages, avant de sortir et d'allumer une cigarette, que tu viens glisser entre tes lèvres. tu devrais arrêter. ça fait des années que tu te dis que tu devrais arrêter, mais tu ne l'as jamais trop fait. et t'es conscient que ça terminera par te porter préjudice à un moment ou à l'autre. tu glisses une main dans la poche de ta veste alors que tu tires doucement sur ta clope, t'avançant dans la rue, profitant des quelques rayons de soleil. le temps se réchauffe enfin et ça fait du bien, après un hiver froid. tu aperçois ton père au loin et tu termines ta cigarette, écrasant le mégot dans le cendrier. tu attends qu'il te rejoigne et un sourire se dessine sur tes lèvres. salut p'pa. tu souffles quand il arrive à ta hauteur.

ta relation avec ton père n'a jamais réellement été au beau fixe. assez compliquée quand t'étais plus jeune, elle s'est néanmoins améliorée depuis que tu ne parles plus à ta mère. depuis six ans, donc. tu retiens un petit soupir en quittant ton appartement, roulant jusqu'au centre-ville, une clope coincée entre les lèvres alors que tu l'attends devant le petit restaurant ou vous mangez de temps à autre. tes doigts glissent sur ton visage, alors que la fumée envahit tes poumons. tu devrais vraiment songer à arrêter, d'fumer. mais t'as déjà essayé sans trop de succès. pourtant tu sais que ça améliorerait sans doute tes capacités sportives et te permettrait d'être moins essoufflé lors des entraînements. mais c'est comme ça. on arrête difficilement après une dizaine d'années sans un mental de fer. et pour le moment, t'as pas le mental pour arrêter de fumer. tu écrases le mégot de ta cigarette dans le cendrier alors que tu vois ton père arriver au loin, et t'es un peu surpris de ne pas l'entendre te réprimander parce que, justement, tu fumes. salut, fiston ! ça va ? tu hoches doucement la tête. plutôt bien. tu réponds en entrant dans le petit restaurant, laissant un serveur vous installez à une petite table. tu retires ta veste et t'assois rapidement en face de ton père, récupérant la carte tendue par le serveur. alors, tu vas me dire ce qu'il se passe ? un petit sourire se dessine sur le coin de tes lèvres, alors que tu te mords l'intérieur de la joue. en réalité, ton père t'as un peu surpris en t'envoyant des messages pendant un de tes entraînements et t'as pas totalement eu d'autre choix que de lui vendre la mèche. j'ai intégré une petite troupe. tu souffles simplement, tes doigts glissant une nouvelle fois dans tes cheveux. a l'essai pour l'moment. mais j'pense que c'est plutôt bien partit. tu ajoutes finalement, te redressant un peu sur ta chaise. puis ça va mieux avec galaad, aussi. tu souffles après quelques secondes. ton père t'a toujours soutenu dans ton couple, contrairement à ta mère.

cela fait quelques temps que tu n'as pas eu de discussion en tête-à-tête avec ton père. la dernière remonte à la fois ou il a débarqué dans ton appartement peu après votre ... rupture, avec galaad. et t'était clairement pas au meilleur de ta forme, le jour la. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et ne tarde pas à le lui annoncer, que t'as retrouvé un travail - ou plutôt, trouvé, parce qu'il n'a jamais été au courant de la réelle raison de votre rupture avec galaad - en intégrant une petite troupe de danse. tu retiens un soupir. mais c'est super ça fiston ! et du coup, il y a un projet de... spectacle ? tu hausses vaguement les épaules. pas pour le moment, mais je te tiens au courant si tu veux. tu souffles en relevant un peu la tête vers ton père, un petit sourire sur les lèvres. ton père n'a jamais été un fana de danse comme toi, mais il a toujours fait un effort de venir te voir danser la plupart du temps. tu ne lui en veux pas d'avoir été absent à quelques rares moments, il fait déjà énormément pour toi et tu le sais très bien. tu ajoutes dans la foulée que ça va mieux dans ton couple. et bien ! on dirait que tout te sourit en ce moment. c'est super ! tu hoches la tête, laissant le serveur prendre vos commandes. tu attrapes ton verre d'eau pour boire une gorgée. t'essayes d'éviter l'alcool pour un bon moment. du coup, avec galaad, vous... habitez ensemble ? tu hoches la tête et reposes ton verre sur la table. ouai. enfin, on a jamais vraiment eu d'appartements séparés en réalité. mais au moins on dort ensembles. tu souffles simplement. tu arques un sourcil et glisse tes doigts dans tes cheveux. ouai c'est carrément étrange comme situation, mais j'suppose qu'on est pas vraiment doué pour faire autrement. tu ajoutes avec un petit rire. tu te grattes la joue du bout des doigts. c'est con, à peu d'choses près p'être que ma mère aurait eu la gentillesse de m'adresser la parole sans me regarder comme un moins-que-rien parce que j'suis amoureux d'un autre homme. tu lâches, assez amère, déglutissant lentement, secouant la tête de gauche à droite. désolé. j'aurais pas dû. tu souffles simplement. tu te pinces les lèvres et te redresses un peu, te réinstallant sur ta chaise.

si, jeune, tu étais plus proche de ta mère que de ton père, sa réaction en apprenant que tu étais en couple avec un homme t'as considérablement éloignée de cette dernière. tu retiens un soupir, t'emportant sans le vouloir, tandis que tu termines par t'excuser auprès de ton père, t'en voulant un peu de dire du mal de ta mère face à lui. t'excuses pas. laisse lui un peu de temps. elle finira peut être par se calmer. tu hausses les épaules, un léger rire s'échappant de tes lèvres, avant que tu ne reprennes ton sérieux. ça fait six ans p'pa. je pense qu'elle a eu assez de temps pour se faire à l'idée que j'comptais pas être avec une nana juste pour lui faire plaisir. bien que tu pourrais, sortir avec une femme. enfin, tu aurais pu, à l'époque. aujourd'hui, tu ne sais pas si tu en serais réellement capable. certes, tu continues de trouver les femmes attirantes, mais t'as vécu bien trop de choses avec galaad que pour coucher si facilement avec la gente féminine. enfin, ça n'empêche pas que tu peux tenir ton vieux au courant ! c'est ce que je suis en train de faire. tu pouffes de rire, alors que tu passes tes doigts dans tes cheveux. un petit soupir s'échappe de tes lèvres, tandis que tu laisses ton père changer de sujet. tu n'as pas tellement envie de parler de ta mère, après tout. et il fait quoi comme boulot, galaad, déjà ? tu te mords l'intérieur de la joue, restant silencieux quelques instants, avant de boire une gorgée dans ton verre d'eau. y'avait une histoire de bar, non ? tu retiens un petit soupir. si, il travaillait dans un bar. mais l'établissement à été obligé de fermé et depuis ... il cherche un nouveau boulot. un soupir glisse d'entre tes lèvres. l'ancien patron voulait qu'il reprenne l'affaire, j'essaye toujours de le convaincre de le faire, d'ailleurs. mais gal' il est têtu. faut que ça vienne de lui sinon c'est pas la peine. tu ne le sais que trop bien. tu viens te gratter la joue. mais t'en fais pas, on a pas de problèmes d'argent. tu souffles pour rassurer ton père, qui a tendance à trop s'inquiéter ... tu secoues légèrement la tête de gauche à droite. et toi, l'épicerie marche toujours aussi bien ? tu demandes, curieux. t'es pas trop porté sur tout le bordel de bio, ou de manger végétarien ou vegan ... t'en sais trop rien, de la clientèle que fréquente ton père, au fond. t'as toujours refusé de bosser là-bas, après tout. c'est pas contre lui, bien évidemment, mais tu sais que tu n'aurais pas été à l'aise du tout.

ce repas, ça fait longtemps que tu y pensais. passer un peu de temps avec ton père. tu sais que tu devrais le voir plus souvent, ou même l'appeler. mais ... t'es comme ça. tu peux passer bien trop de temps loin de tout le monde et, soudainement, revenir vers eux. t'arrives pas trop à l'expliquer. sans compter que les relations avec ton père n'ont pas toujours été les meilleures. de toute manière, t'as envoyé chier tout le monde, quand t'étais ado. tu retiens un léger soupir alors que la discussion suit son cours. parler de ta mère te rend nostalgique et en colère. en colère contre elle, qui n'a jamais été capable de faire un effort pour essayer de t'accepter comme tu es. accepter que tu aimes un autre homme et non pas une pimbêche blonde ou brune. tu te mords l'intérieur de la joue. n'hésite pas si tu as besoin d'aide. pour du boulot, ou de l'argent. tu lèves les yeux au ciel, un sourire au bout des lèvres. t'en fais pas. ça va mieux. puis tu sais très bien que je veux pas bosser à l'épicerie ... tu souffles simplement. depuis toujours, tu refuses quand il te propose de venir bosser pour lui. ce serait bien trop étrange. enfin, c'est ce que tu penses. c'est quand même bien dommage qu'il ne puisse pas, ou ne veuille pas reprendre ce bar. pourquoi il ne veut pas d'ailleurs ? tu hausses vaguement les épaules, secouant la tête de gauche un droite, un soupir discret sur les lèvres. j'en sais trop rien ... j'crois qu'il se sent pas trop capable de reprendre l'affaire. tu viens te gratter la joue. c'est un sujet que tu évites d'aborder avec galaad. j'essaye d'en parler parfois, mais ... tu le connais. son boulot ça fait partit des sujets qu'il vaut bien éviter d'aborder. et puis vu que c'est encore un peu fragile en ce moment ... votre couple. épreuve surpassée, mais à quel prix ? t'en sais trop rien, au fond. t'aimerais te dire que tout va redevenir comme avant, mais tu en doutes fortement, au fond. l'épicerie ne marche pas trop mal. même si ça peut toujours être mieux... tu te pinces les lèvres en observant ton père. ouai, c'est sûr ... tu secoues la tête. le bio ça attire pas tous le monde. tu devrais p'être essayé d'élargir un peu ce que tu vends ? tu tentes en haussant vaguement les épaules. ça t'as jamais trop attiré toi, tout ce qui touche au commerce et à la vente. tu préfères la danse. depuis toujours, d'ailleurs.

bosser avec ton père ? plutôt être au chômage. t'as rien contre l'épicerie de ton paternel, mais, clairement, le bio c'est pas ton truc et la vente, encore moins. c'est pas pour toi. et, de toute manière, à vingt-six ans et approchant des vingt-sept, tu as passé l'âge que de demander à papa un petit boulot. tu retiens un léger soupir, avouant finalement à demi-mort que galaad et toi, ce n'est plus vraiment ça, en ce moment. mais ça va s'arranger, ça doit s'arranger. ce n'est pas possible autrement, de toute manière. tu ne laisseras pas faire la vie. pas cette fois, tu comptes bien te battre pour que tout redevienne comme avant. si il veut quelques conseils, peut être que je pourrais parler avec lui ? tu sais, lui expliquer un peu la réalité du métier... les horaires de merde, les papiers à remplir en douze exemplaires alors qu'en fait, pas de bol, c'était pas celui la ! tu ris un peu aux mots de ton père, secouant la tête et haussant finalement les épaules. j'essaye de le motiver, ne viens pas me le traumatiser avec ta paperasse ! tu arques un sourcil, un sourire sur les lèvres. tes doigts glissent distraitement dans tes cheveux. on peut pas vraiment tenir une épicerie bio et pas vendre du bio... j'essaie de trouver des trucs pour faire redécoller l'affaire, mais... j'ai un peu la tête ailleurs en ce moment. tu fronces légèrement les sourcils. y'a plein de gens vegan maintenant, tu peux toujours essayer ce genre de produits. en plus du bio,j'veux dire. t'es pas doué pour la vente, toi, de toute manière. tu te mords l'intérieur de la joue, repensant aux derniers mots prononcés par ton père. ça ne va pas en ce moment ? tu questionnes, un peu par hasard, sans trop savoir pourquoi ni comment. sans doute un mauvais pressentiment, t'en sais trop rien, au fond. tu t'adosses dans ta chaise, te contentant de hausser un peu les épaules.