contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke]
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Sujet: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Jeu 14 Déc - 14:33
L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. Clarke & Ezra
J’ajustais mon nœud papillon devant le miroir de la salle de bain. Tout était presque bon, il ne me manquait plus qu’à mieux coiffer mes cheveux châtains en arrière avec un peu de gel pour avoir une allure plus mature et plus classieuse, et je serai fin prêt pour aller travailler au Splendide, hôtel quatre étoiles dans lequel je bossais depuis quelques mois. Jusqu’à présent, tout se passait pour le mieux. J’tais un jeune majordome prévenant qui passait son weekend à travailler pour gagner quelques dollars néo-zélandais pendant que ceux de mon âge profite de leur temps libre. C’est la dure loi de la vie, mais je ne m’en plaignais pas. Avoir perdu ma famille si jeune m’avait fait grandir considérablement, me procurant une maturité qui, parfois, m’éloignait des autres de mon âge mais me rapprochait des adultes de tout âge. Je poussais un soupir. Non pas un soupir de lassitude, mais un davantage rêveur alors que je pensais à ce soir. Clarke… J’avais rendez-vous avec elle à la sortie de mon travail pour passer une soirée de rêve. Cinéma, bowling d’East Bay… Oui, une vraie belle soirée passée avec elle. Cette fille me faisait littéralement tourner la tête. Etais-je amoureux ? Ça serait bien la première fois. Enfin, j’ai déjà eu des relations amoureuses, mais jamais encore je n’ai ressenti cela de toute ma petite vie. J’enfilai la veste de mon costume, ajustai le col et pris les clés de la maison pour refermer la porte derrière moi. Le soleil se levait à peine, dessinant des auréoles rosées et orangées dans le ciel. Un sourire se dessina sur mes lèvres à l’aperçue de la maison de Clarke, juste à côté de la mienne, et plus particulièrement sur ce qui était la fenêtre de sa chambre où je l’avais déjà vue une fois, qui regardait le paysage d’un air songeur. Je longeai le trottoir jusqu’à arriver à l’arrêt de bus qui m’emmènerait à Center Bay et grimpa à l’intérieur du 51. J’arrivais une vingtaine de minutes plus tard et pris la direction du Splendide pour commencer ma journée de labeur. Tout se déroula paisiblement, les clients huppés n’étaient pas désagréables quoiqu’embourgeoisés ils ne se prenaient pas pour n’importe qui. Mais il était de mon ressort de les traiter avec respect et de leur attribuer la qualité d’être ce qu’ils n’étaient pourtant pas : des dieux. Bon, sans aller jusqu’à là, il y avait bien des fois où j’avais la sensation qu’ils me prenaient vraiment de haut, mais c’était mon job de leur faire croire ce qu’ils voulaient et de me plier en quatre pour eux. Tenez, il y avait par exemple la vieille femme de la 206 qui avait commandé un bouquet composé de 206 roses, tout cela pour être en adéquation avec le numéro de sa chambre. Elle m’avoua être numérologue et que les chiffres devaient être pris au sérieux si l’on ne voulait pas avoir de problèmes avec les éléments. J’écoutais son histoire abracadabrantesque avec patience et, toujours souriant quoiqu’il arrive, fis des pieds et des mains pour pouvoir trouver un fleuriste disposant de suffisamment de roses – j’en fis douze pour cela – et qui seraient prêt à nous livrer en un temps record. Parvenant finalement à mener ma mission à bien, j’eus droit à un pourboire de… 100 dollars. Alors non, on ne crache pas dessus, c’est clair. Bienheureux, je songeai à Clarke et au fait que j’allais pouvoir l’inviter tous frais payés ce soir. Enfin, la journée se termina à dix-huit heures trente. J’avais réussi à négocier de partir un peu plus tôt, ayant de toute manière des heures de pause à rattraper pour voir trop travaillé. Bien sûr, ça, on ne me l’avait jamais reproché, au contraire on m’incitait même à poser plus de temps libre pour moi. Je repris le bus en sens inverse et rentrait chez moi, constatant qu’il était déjà presque dix-neuf heures. Heureusement il était convenu que l’on se retrouve à dix-neuf heures trente avec Clarke pour la séance du Silence des Agneaux de vingt-heures quinze. Mais soucieux d’être même légèrement en avance, je descendis du bus et marchais au pas de course pour rentrer chez moi. Là, à ma plus grande surprise et, surtout, à mon plus grand bonheur, j’aperçus Clarke devant chez elle qui jetais les poubelles.
« Coucou ! Je file me changer, je prends une douche rapide et j’arrive ! Tout est bon pour toi, ça tient toujours ? » Lui demandais-je, tout joyeux.
Quand elle me confirma que c’était le cas, mon sourire s’agrandit et je lui fis signe de la main en ajoutant un :
« Super, à tout de suite ! » Lui dis-je, me précipitant à l’intérieur de chez moi pour être dans les temps.
Je me déshabillais et pénétrai dans la douche afin de me laver soigneusement mais rapidement. Puis, une fois tout propre, je me séchai et enroulai ma serviette autour de ma taille, en prenant une seconde pour me sécher les cheveux. Là, je me dirigeai vers le placard situé dans ma chambre, en sortis un jean noir ainsi qu’une chemise bleu nuit au liseré plus clair. C’était décidé, j’allais pour elle me mettre sur mon trente-et-un, bien que ça soit déjà une habitude chez moi d’adopter une apparence relativement soignée. Je nouais mes chaussures et enfilai enfin ma veste en cuir noir, avant d’attacher ma montre à mon poignet droit pour constater que j’étais pile dans les temps.
« Parfait. »
Je projetai un peu de parfum sur moi, remis une mèche de cheveux en arrière et sortis de chez moi avant de fermer à nouveau à clés. Là, je sortis de mon jardin et me rendis devant son portail pour sonner chez elle. Je toussotais légèrement pour éclaircir ma voix, et lâchais un léger soupir non pas de lassitude mais juste pour me donner un peu de courage. Je n’affrontais pas une lionne, bien sûr. Juste la plus belle fille qui m’ait été donné de voir.
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Ven 15 Déc - 12:00
Ta chambre est rangée ?
Oui maman.
Et tes devoirs ?
Ils sont rangés aussi...
Clarke !!!
Roooh je plaisante ! C’est le début de l’année, y avait presque rien à faire et oui, c’est fait.
Bon. Tu rentres à quelle heure ?
Je ne sais pas... on va au ciné puis on va faire un bowling.
J’aimerais quand même bien le rencontrer avant... et ton père aussi !
Vous le verrez ! Je vais lui proposer de venir dimanche prochain pour goûter ton poulet aux ananas. Vous allez l’adorer, promis. C’est vraiment un gentil garçon.
Ah les parents... bon je ne leur en veux pas, je sais qu’ils s’inquiètent pour moi et qu’ils ont comme tous les autres du mal de réaliser que je n’ai plus huit ans. Je suis même plutôt mûre pour mon âge je crois, je n’ai jamais fait de trucs vraiment stupides comme certains de mon âge. Quand je leur ai dit que je sortais ce week-end ils m’ont bien entendu demandé avec qui. Je me suis contentée de leur donner son prénom. Pour le reste ils verront bien. Je vais me donner encore ce rendez-vous pour décider si je craque pour de Bon ou si je me suis enflammée un peu vite la dernière fois. J’ai pas l’impression, je crois vraiment que j’ai été super objective mais bon... on n’est jamais trop prudent.
En tout cas j’ai attendu ce jour avec impatience. J’avais passé un si bon moment avec le voisin que j’avais hâte qu’on se revoie. Et pour faire passer le temps, et bien je me suis mise à pâtisser. Après le dîner, j’ai fait la vaisselle, et après la vaisselle c’était à nouveau de branlebas le combat dans la cuisine. Et vous savez ce que j’ai fait ? Et bien j’ai fait des cookies ! Et oui ! On se demande pourquoi, hein ? J’y ai mis tout mon cœur, fait plusieurs appareils avec des goûts différents, dont un avec un cœur moelleux aux amandes... petite invention dont j’étais très fière. En tout cas ça sentait très bon dans la maison. Je laissais les biscuits refroidir et en profitais pour tout ranger convenablement. J’ai même décidé de sortir la poubelle ! Ça c’est pour gagner des points au niveau des parents et qu’ils se montrent cool. Mais bien m’en a pris parce qu’alors que j’étais dehors, qui est-ce que je vois revenir ? Mon gentil voisin aux yeux bleus et au sourire ultra sexy !
Hey ! Ça va super et toi ?
Je crois qu’il revient du boulot vu sa tenue. Je me souviens qu’il m’a dit qu’il bossait dans un hôtel. Bon sang ça ne doit vraiment pas être évident... Perdre ses parents si jeune, devoir grandir plus vite que les autres pour pouvoir tout assumer tout seul. Vous me direz qu’il n’a pas le choix mais je trouve qu’il est très courageux. Y’en a qui perdraient pied pour moins que ça et qui se retrouveraient à faire connerie sur connerie.
Bien sûr que ça tient toujours !
Ah ce sourire craquant... je le trouve vraiment de plus en plus mignon en fait.
Faut que j’aille me préparer aussi ! Je me dépêche, promis. À tout de suite !
Après un petit signe de la main pour répondre au sien je le suivais des yeux un instant. Ça y est, j’ai encore ce petit air rêveur de groupie ! Amusée je lâche un petit rire, puis je repars d’un pas léger vers la maison. Un petit tour jusqu’à la salle de bains pour une douche rapide, un trait d’eye-liner sur les yeux et une queue de cheval haute, je me retrouve ensuite devant ma garde robe pour un choix crucial : jupe ou pantalon ? Sans être jamais dans un look hyper sophistiqué, j’aime bien prendre soin de mon apparence. Et puis c’est important qu’Ezra ne se balade pas avec un épouvantail à son bras ! C’est sûr que j’aurais moins hésité si j’étais sortie avec des potes, mais là j’ai envie de lui plaire. Le tout c’est de ne pas en faire trop. Alors... pantalon. Ça sera plus pratique pour le bowling déjà. Je sors un jean slim de mon armoire et je l’enfile, puis je passe une petite blouse blanche d’un style un peu bohème et des ballerines noires. Parfait ! Il ne me reste plus qu’à filer en cuisine pour mettre une partie des cookies dans un petit sac en papier. A peine le temps de commencer que j’entends la sonnerie de l’entrée.
C’EST BON, JE M’EN OCCUPE !
Je me dépêche, passe en coup de vent embrasser mes parents et file hors de la maison. Évidemment ils espionnent à la fenêtre, vous pensez bien ! Ils essaient de faire ça discrètement mais c’est un peu raté. Pas grave, ça leur laissera encore plus de questions ! C’est que je ne leur avait pas dit que le fameux Ezra était en fait le voisin. Surpriiiise !
Me voilà ! Tiens je t’ai fait ça.
Je lui tends le paquet de cookies.
Y’a aux trois chocolats comme tu aimes bien, au chocolat blanc/cranberries et chocolat au lait/cœur moelleux aux amandes.
C’est en bus que nous allons nous rendre au cinéma. On doit remonter la rue pour attraper celui qui passe en ville et vu l’heure, le prochain passera dans moins de cinq minutes. C’est donc d’un bon pas que nous marchons jusqu’à l’arrêt de bus où déjà deux personnes attendent. Je salue un de nos voisins, un vieux Monsieur qui a toujours l’air grincheux. D’ailleurs il m’ignore superbement ! Alors je me hisse pour parler discrètement à l’oreille d’Ezra.
Il a une tête à bouffer du chat lui, non ?
Traduction simultanée d’une expression typique de mon pays qui signifie « il n’a pas l’air aimable ».
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Ven 15 Déc - 19:47
L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. Clarke & Ezra
Une fois que Clarke m’eut rejoint, c’est le cœur tout léger que je la retrouvais. Un bonheur indescriptible m’habitait, et une joie sans pareille s’en prenait à moi. Comment est-ce qu’une personne pouvait réussir à faire naître tout ce petit tas d’émotions et de sentiments, aussi rapidement et aussi fermement ? Je n’en avais pas la moindre idée, c’était bien la première fois que ça m’arrivait. Et le fait qu’elle m’ait fait la surprise de me cuisiner ma pâtisserie préférée, dans des goûts différents en plus, c’était juste… Waouw. La femme de mes rêves était là, sous mes yeux. Aussi parfaite que je n’avais jamais osé le rêver. Prenant la petite poche qu’elle me tendait, c’est avec une gratitude non feinte que je m’exprimais :
« Sérieusement ? T’as fait tour ça pour moi ? C’est beaucoup trop, je te remercie ! Il ne fallait pas te donner cette peine, mais franchement… Le chocolat blanc c’est le meilleur, les cranberries c’est délicieux, le trois chocolat c’est une tuerie et les amandes c’est mon pêché mignon. Je ne sais vraiment pas comment tu fais ça, mais je crois que tu dois avoir des pouvoirs de mentaliste. »
D’ailleurs, j’avais oublié quelque chose…
« Oups tu m’attends, j’ai oublié un petit truc. Je vais en profiter pour mettre les cookies à l’intérieur, pour ne pas les casser. Quoique non, je vais les garder avec moi, comme ça on les mangera ensemble devant le film ! Mais je reviens, parce que j’ai quand même oublié quelque chose. » Lui dis-je, tellement excité de la retrouvé que j’en devenais fou.
Je fonçais vers ma maison pour ne pas qu’on loupe le bus, l’ouvris rapidement et pris la longue boîte qui m’attendait sur la table du salon. Puis je ressortis dehors, refermais derrière moi et revins vers Clarke, les joues légèrement empourprées. Bon sang ce que je détestais rougir, aussi minimaliste que ce soit !
« Voilà, c’est pour toi. » Lui dis-je en lui tendant l’écrin qui contenait une rose rouge.
« Couleur de la passion, comme tu aimes. Et c’est une rose éternelle. Voilà, voilà… Je l’ai trouvé jolie. Vraiment très jolie en fait, c’est pour cela qu’elle m’a fait penser à toi. » Lui dis-je avec gêne, espérant que cela ne la gênerait pas.
Après tout, elle appréciait peut-être de passer du temps avec moi mais ça s’arrêtait là. Elle ne pensait certainement pas que je pouvais lui plaire, car comment un type comme moi pourrait plaire à une femme comme elle ? J’avais trouvé cette fleur particulière en allant chez le fleuriste faire ma course pour la cliente de l’hôtel aux deux-cent-six roses. Je l’avais acheté sur un coup de cœur et j’espérais que cela lui plairait. Vraiment.
« Bon, allons-y sinon on n’aura jamais le bus. » Lui dis-je, le cœur battant encore la chamade par mon action passée.
Nous nous rendîmes à l’arrêt de bus heureusement à quelques mètres du pâté de maisons, et saluâmes les deux personnes qui se trouvaient là. N’obtenant qu’une seule réponse de la femme certainement enceinte et le dédain complet du vieillard, Clarke me murmura à l’oreille ces mots qui me firent pouffer de rire.
« A bouffer quoi ? Je l’avais jamais entendue celle-là ! J’adore ! Mais à mon avis, vu sa trogne, il a déjà dû se faire tous ceux du quartier. »
Le bus arriva enfin, et je laissais Clarke monter en premier, après les deux personnes arrivées avant nous. Il ne restait plus qu’une seule place assise, que je lui laissais naturellement, et me plaça à côté d’elle, la main tenant la barre pour ne pas tomber aux arrêts brusques du chauffeur qui était davantage ce qu’on appelle un chauffard.
« Heureusement qu’on n’a pas mangé avant. » Lui dis-je lorsque l’homme pila devant un passage piéton.
Au moins, il s’arrêtait pour laisser passer la poussette… Et enfin, nous arrivâmes à East Bay. Nous descendîmes et nous dirigeâmes vers le cinéma qui n’était qu’à quelques pas de la station de bus.
« Tu as vu la bande annonce du film ? Je crois que ça va être plutôt sympa ! Tu es du genre à avoir peur dans les films d’horreur ? » Lui demandais-je, curieux de savoir et surtout espérant que ma main pourrait venir caresser la sienne, tremblante, pour l’apaiser.
Quoi ? On peut rêver, non ? Enfin, cela étant dit je n’ai pas non plus l’envie de me recevoir une baffe si elle ne ressent pas ce que j’éprouve pour elle. Dans ce cas, mon geste serait très déconvenue. Nous arrivâmes enfin devant la salle de cinéma, et nous dirigeâmes vers la billetterie. Un jeune homme d’une vingtaine d’année me demanda ce que nous désirions voir, avant de buguer littéralement devant Clarke. Les yeux écarquillés, il l’observait comme s’il venait de voir une splendide sirène se dorer la pilule au soleil sur un rocher. C’est là que je la ressentis, cette désagréable petite pointe de jalousie qui ne me plaisait absolument pas. Je dus m’y reprendre à deux fois pour prononcer le nom de notre film pour qu’il daigne tourner la tête vers moi et me tendre deux billets. Je payais pour nous deux et le remerciais en maîtrisant mon humeur. Nous nous dirigeâmes alors vers la salle numéro quatre, et je dis à Clarke en essayant de prendre un air amusé, ce que je ne ressentais pourtant pas.
« Je crois pouvoir dire sans me tromper que tu lui as tapé dans l’œil. C’est ton genre de type ? Parce que je crois que si tu lui dis que tu as une touche pour lui, il va faire un infarctus. » Tentais-je de plaisanter, sans que la situation ne m’amuse pour autant.
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Sam 16 Déc - 16:24
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il semblait vraiment ravi de ma petite surprise. Il aimait les cookies, ça je le savais, et j’espérais clairement marquer des points en passant par son estomac ! Mais bien sûr ça ne serait pas suffisant... je ne me faisais pas trop de souci, il est évident qu’on s’entend bien tous les deux, et voir que je peux lui faire plaisir juste en faisant ce que j’aime, c’était juste fabuleux.
Non, pas mentaliste ! Ce sont juste les goûts que je préfère.
Et on avait beaucoup de points communs, le portrait chinois nous l’avait démontré. Je le regarde avec amusement courir jusqu’à chez lui et revenir avec... Une rose ! Il m’a offert une rose ! Sérieux ? Woaw ! C’est le genre de chose a laquelle les autres mecs ne pensent jamais. Limite ils trouvent ça con-con. Moi je trouve ça charmant. Je suis une grande romantique qui s’assume et ce genre de petite attention, et bien je trouve ça adorable. Ezra ne s’en rend sans doute pas compte mais là il vient de marquer un énorme point. Ça s’accumule à tous les autres et dès les premières minutes de cette soirée je sais qu’elle va totalement confirmer ce que j’ai ressenti quand on s’est rencontré : je craque totalement pour Ezra Kennedy.
Mais il était temps de filer si on ne voulait pas rater le bus. J’ai encore réussi à le faire rire avec une de mes expressions traduites directement de ma langue maternelle ! Bah quoi ? Ça veut bien dire ce que ça veut dire non ? Moi je trouve ça on ne peut plus clair ! A bouffer des chats ! C’est mignon un chat, c’est gentil ! Il faut vraiment être mauvais pour manger un chat, non ! CDFD, y’a vraiment rien de plus logique. Oh à mon avis avec moi il va en apprendre d’autres des drôles d’expressions !
Bon sang il y a un monde dingue dans le bus ! C’est limite si je trouve une place et Ezra est obligé de rester debout. Heureusement que le trajet d’est pas trop long ! En plus la nana à côté de moi n’a pas dû prendre sa douche depuis quelque jours parce que je peux vous dire qu’elle fouette ! Je fais une grimace à Ezra et me tourne le plus possible. C’est pour ça que je ne suis pas fan de la foule, vous voyez ? En tout cas le chauffeur est en forme. Ou alors on a mis des nouvelles plaquettes de frein à son bus et il ne sait pas doser. Il n’arrête pas de piler ! Je pouffe.
Quand je pense qu’il y en a qui paient des fortunes pour les parcs d’attraction ! Suffit de prendre le dix-huit en fait !
Ce qui est bien c’est qu’on se marre de chaque situation là plus stupide soit-elle. Le trajet déjà court à la base passe à une vitesse folle et nous voilà déjà arrivés. Je saute du bus plutôt guillerette et pénétrons dans le complexe cinématographique. Là encore y’a pas ma, de monde ! Le film qu’on allait voir était un peu la locomotive du moment, y’a air des affiches partout !
Oui je l’ai vu ça a l’air chouette ! Je suis très branchée thrillers et films d’horreur mais je ne me cache pas les yeux comme une chiffe molle !
Je bombais le torse en mode Warriors avant de rigoler franchement. En fait mes parents ne m’ont jamais empêché de regarder ce que je voulais à la télé. C’est le genre de truc qui ferait hurler la plupart des parents que je connais mais je vous jure que ça n’a eu aucun effet néfaste sur moi ! Aucune image violente de m’a traumatisée parce que très vite ils m’ont expliqué que tout ça c’était du chiqué et que le sang c’était du ketchup. Ils ont vraiment réussi à dédramatiser la chose, considérant que les vraies infos étaient bien plus traumatisantes qu’un film de revenants. Et c’est bien vrai ! Les vraies infos elles, elles me font peur...
Nous voilà enfin arrivés devant le guichet pour acheter nos places. Je laisse Ezra demander nos billets mais y’a comme un blanc. Je lève les yeux pour croiser ceux du gars au guichet et je me rends compte qu’il me regarde fixement. Bah quoi ? Je lève un sourcil, ne comprenant pas tout de suite ce qui se passe. Alors je tourne la tête vers Ezra et je vous ses mâchoires se serrer. Il a franchement l’air de se retenir de lui en mettre une et c’est là que la pièce tombe. Oooooh ! Il est jaloux parce que l’autre type me dévore des yeux ! J’ai un énorme sourire qui apparaît sur mon visage que je stoppe direct histoire de rester discrète. A l’intérieur c’est Broadway. Il est jaloux ! YES, YES, YES ! Mon petit Moi intérieur est ravi et dans la samba. Je suis donc toute guillerette quand on se dirige vers la salle de projection, et mon sourire revient tout de suite quand il commence à me reparler du garçon.
Alors tant mieux, je ne voudrais pas être responsable de la mort de quelqu’un !
Oh ben non quand même ! D’ailleurs je serais bien incapable de vous dire s’il était blond, brun ou roux. Tandis que nous pénétrons dans la salle, pas encore obscure, je glisse subrepticement ma main dans celle d’Ezra.
Moi j’ai une touche pour quelqu’un d’autre. On devrait peut être lui présenter Genny ?
Mes doigts s’entrelacent avec les siens alors que nous montons les escaliers. Y’a plus de raison que je reste sur ma réserve, Ezra me plaît vraiment et cette fois je suis sûre que c’est réciproque. Promis s’il ne m’embrasse pas ce soir, je me fais bonne sœur !
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Sam 16 Déc - 18:10
L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. Clarke & Ezra
Si je ne meurs pas durant le trajet de ce bus, il faudra me dresser une statue à mon nom, je vous jure. Est-il possible de conduire aussi mal et d’avoir un diplôme de conducteur de bus ? Ou bien le type est un Kamikaze psychopathe amateur de danse qui aime voir ses passagers valser à chaque arrêt, ou bien… Non, je ne vois pas d’autres explications. Au moins, entre les aisselles transpirantes que je sentais d’ici de Madame assise à côté de Clarke et qui écœuraient platement cette dernière et moi qui m’accrochais à la rampe comme une danseuse de pole dance, le trajet avait vraiment été comique. Heureusement, nous descendirent aussi vite que possible, le trajet n’étant pas bien long, et je retrouvais rapidement le contrôle de mon cœur et de mon estomac auparavant au bord de la nausée. Bon sang, si jamais je revois ce chauffeur un jour, tant pis, j’attends le bus suivant ! Mais au moins cela nous a valu de bon instants de rire, rien n’entamant notre bonne humeur réciproque dans la perspective de cette soirée. Nous arrivâmes enfin devant le cinéma, et je nous pris deux tickets pour Le silence des Agneaux, avant d’être fortement agacé par le guichetier qui n’avait d’yeux que pour Clarke. Oui, j’étais jaloux, et alors ? Cette fille me plaisait bien plus qu’à lui, car lui ne la connaissait pas. Il s’arrêtait juste sur sa plastique de rêve, et sur son regard interrogateur à la teinte si sombre qu’au moindre coup d’œil on a l’impression de tomber dans un abîme profond dont on ne veut jamais s’extraire. Heureusement, sa pointe d’humeur lorsque nous reparlâmes de ce gugusse me fit retrouver aussitôt le sourire, bien qu’à l’intérieur de moi-même… je ne pouvais pas m’empêcher d’être férocement jaloux. Je n’exagère rien, j’avais juste eu l’envie, à le voir la bader comme cela, de lui faire bouffer sa caisse et de lui fourrer les deux tickets dans le nez. Alors lorsqu’elle me dit qu’elle ne désirait pas être responsable de la mort de quelqu’un, je me retins de lui demander si celle de ce type était comprise. Mais non, elle verrait que je suis atrocement jaloux, et, à vrai dire, le découvrirait en même temps que moi. J’avais déjà éprouvé ce genre de sentiment auparavant avec mes précédentes petites amies, mais jamais rien qui ne soit comparable à ce que je ressentais envers Clarke. Elle me plaisait comme nulle autre ne m’avait jamais plu, et me dire qu’il était possible qu’elle craque pour un autre m’était insupportable. Pourtant c’était dans son droit et je ne pourrais rien faire pour l’en empêcher… Cependant il y eu quelque chose qui ranima aussitôt mon cœur et qui fit disparaitre tous mes doutes : la sensation de sa main qui se glissait dans la mienne au fur et à mesure que nous pénétrions dans la salle. Le cœur tambourinant comme un sourd dans ma poitrine, je croisais son regard et échangeait avec elle un tendre sourire, sans oublier de rire sincèrement lorsqu’elle me dit qu’on n’avait qu’à présenter Genny à ce type. Cela voulait-il dire qu’elle avait ressenti la même sensation désagréable en voyant cette fille à qui je plaisais ? Si c’était le cas, cet œil pour œil, dent pour dent était le bienvenue : peut-être que cela lui avait fait réaliser une chose : que je lui plaisais autant qu’elle me faisait fondre.
« Et pourquoi pas ? » Riais-je doucement en laissant nos doigts s’entrelacer, sensation qui me donnait l’impression de revivre.
Mais avant tout, c’était surtout sa phrase précédente qui m’interpella : moi j’ai une touche pour quelqu’un d’autre… Oh bon sang… Cela voudra-t-il dire que… ? Ben oui, banane, qu’est-ce que tu veux comprendre d’autre ? Alors comme pour la rassurer et lui prouver qu’elle n’avait aucune illusion à se faire, je lui répondis en serrant légèrement ma main autour de la sienne pour appuyer mes propos, sans bien sûr lui faire de mal.
« Moi aussi j’ai une touche pour une autre, à vrai dire. Et je sens que je vais passer une excellente soirée avec elle. On se met là ? » Lui proposais-je dans un sourire plein de tendresse, en désignant deux sièges placés pile au milieu de la salle, pour nous offrir une vue parfaite sur l’écran géant.
Nous nous assaillîmes tranquillement, et sans détacher nos mains l’une de l’autre, je lui dis :
« Une chance que l’on soit arrivé suffisamment à l’avance. On a une très bonne place et regarde la foule qui arrive. » Lui dis-je en voyant du monde pénétrer dans la salle obscure à l’éclairage encore tamisé.
Un grand bonhomme dépassant pourtant mon mètre quatre-vingt-sept pénétra dans la salle, aussi grand que large, tatoué de partout, bouteille de bière et pop-corn à la main.
« Imagine qu’il hurle comme une fillette pendant le film. Je le vois trop avec une voix de Chipmunks. » Plaisantais-je.
Le lâchais un léger soupir de bien-être et regardais mes cookies.
« Incomparable face aux pop-corn. Tu en veux un ? » Lui dis-je en lui tendant le sachet, commençant à en avoir l’eau à la bouche.
J’en pris un au hasard après elle, laissant celui-ci décider pour moi.
« Ah, chocolat blanc et cranberries. Encore merci d’avoir fait ça, tu as dû y passer beaucoup de temps. C’est adorable, vraiment merci, encore une fois. » Lui dis-je en venant déposer un baiser sur sa joue si chaude et tellement douce.
Et elle sentait tellement bon… Promis, si je ne l’embrasse pas ce soir, je me fais curé !
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Dim 17 Déc - 10:40
Je suis sur un petit nuage. Vous savez j’ai toujours levé les yeux au ciel quand je voyais mes copines s’enflammer pour un garçon et jouer les amoureuses au bout de dix minutes. J’ai toujours pensé que l’amour, le vrai, a besoin de temps pour naître. C’est vrai quoi, il faut se connaître pour s’apprécier ! Alors si on m’avait dit qu’en moins d’une semaine j’aurais le cœur si léger en marchant à côté d’un garçon je vous aurait ri au nez. Finalement peut être que ça existe bel et bien le coup de foudre... mais s’il m’a plu tout de suite physiquement parlant, je ne serais pas ici avec lui s’il n’y avait eu que ça. Celui que j’ai découvert derrière un regard et un sourire irrésistibles m’a totalement séduite lundi dernier et chaque minute qui passe me confirme un peu plus que de vrais sentiments sont en train de naître. J’ai glissé ma main dans la sienne et j’adore ce contact, je n’ai pas du tout envie de le couper. Ce que j’aime encore plus c’est qu’il m’a dit avoir une touche pour moi lui aussi. Bon... le fait qu’il se soit montré jaloux du guichetier et qu’il ne se soit pas dérobé quand je lui ai pris la main me l’avait déjà confirmé mais j’avoue que chaque signe, chaque petite confirmation me met des petits papillons dans le ventre. Alors oui c’est sûr, ce soir je vais l’embrasser... ou plutôt lui va m’embrasser... ou on s’embrassera. Si ça n’arrive pas je me ferai bonne sœur ! J’irai faire des petits gâteaux pour les nonnes dans un couvent. On m’appellera « Sœur Isesurlegateau » !
On se met là, ou ailleurs peu importe. J’ai vraiment envie de voir ce film mais j’ai l’impression que je vais avoir beaucoup de mal à me concentrer. On s’installe dans les sièges moelleux et je suis toujours cramponnée à sa main, comme si j’avais peur qu’il se sauve. Franchement je ne pense pas, d’ailleurs il ne fait jamais mine de vouloir se libérer. Le monde commence à arriver dans un petit brouhaha. Pas le genre de film qu’on vient voir en famille, y’a surtout des jeunes et des gens d’âge moyen. Couples, bandes d’amis ou personnes seules, comme ce grand type qui vient s’installer devant nous quelques rangées plus bas. On dirait un mélange entre un biker et un Viking ! Mon rire s’éleva soudain dans la salle. J’imaginais le grand gaillard bourru en train de crier avec une voix de fillette et l’image était carrément irrésistible.
Manquerait plus qu’il vive encore chez sa mère et qu’il ait un pyjama avec Bob l’éponge !
Bon allez, je vais essayer de me calmer ! J’essuie une petite larme de rire tandis qu’il me présentait le sachet contenant les cookies.
Oh non, j’en ai à la maison ! Ceux-là sont pour toi.
Je me penchais un peu vers lui.
Et puis je ne peux pas en manger parce que dedans j’ai mis une petite potion magique pour que tu tombes sous mon charme irrésistible !
Petit rire à nouveau, je me mordillais la lèvre inférieure pendant qu’il plongeait sa main pour en ressortir une douceur. Qu’est-ce qu’il est mignon ! Comment ça se fait qu’il n’ait pas déjà une petite amie ? J’ai vraiment de la chance. Je haussais les épaules.
J’adore pâtisser. Et encore plus quand c’est pour toi.
Il vient de poser un baiser sur ma joue et je dois être rouge comme une tomate ! J’aurais dû tourner un peu la tête, genre... un accident est vite arrivé ! Fichue timidité ! Hum... bon.
Tu me dis ce que tu en penses... et sois objectif s’il te plaît !
J’étais presque nerveuse pendant qu’il mordait dans la friandise. Bon c’est vrai d’accord, j’étais carrément nerveuse ! Peut-être que je ne devrais pas être aussi sensible à ce que les gens pensent de ce que je fais... mais j’ai vraiment envie d’en faire mon métier. C’est pas gagné, je sais. Mes parents ne sont pas chauds pour ça et préfèreraient que je fasse un boulot payé à salaire fixe tous les mois. D’après eux y’a beaucoup de concurrence, en plus pour ouvrir quelque chose il faut investir beaucoup d’argent... un argent que je n’ai pas et que les banques n’ont aucune raison de me prêter. Travailler chez les autres çà serait faire leurs recettes et pas les miennes. Ils ont raison, je le sais bien. Pourtant ça reste important pour moi. Je n’arrivais vraiment pas à me sortir de la tique j’étais faite pour ça. Je me voyais dans une cuisine, entourée de gâteaux, de cupcakes et de macarons.
Au fait ça te dis de venir manger à la maison demain ? C’est le jour du poulet aux ananas et mes parents ont très envie de te rencontrer.
Logiquement je devais l’inviter pour la semaine prochaine. Mais alors ça voudrait dire que je ne le verrais pas demain. Et j’avais envie de le voir demain. C’est grave docteur ?
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Dim 17 Déc - 15:30
L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. Clarke & Ezra
J’éclatais à nouveau de rire, m’imaginant sans peine le tableau que me dépeignait Clarke. Mais d’une voix et d’air théâtralement vexés, je lui répondis en adoptant une moue précieuse :
« Qu’as-tu contre les pyjamas Bob L’éponge, mmh ? » Lui dis-je avant de rire à nouveau.
Malgré ce que j’avais exagérément voulu faire croire, ça n’était typiquement pas le genre de pyjama que j’aimais porter. Je préférais cent fois dormir en boxer simple, ou bien en pantalon de pyjama accompagné d’un débardeur noir tous deux. Le seul pyjama à motif que je possédais était un débardeur…
« Super Man ! J’avais oublié le dossier : j’ai un tee-shirt Super Man ! Je penserai à toi en dormant ! » Plaisantais-je.
Mais c’est tout. Une fois une ex m’avait offert un slip avec les nains de Blanche Neige. Sans vouloir la vexer, inutile de dire que je ne l’ai jamais mis. Je ne sais même plus où il est, d’ailleurs, et ne le chercherai pas. Je tendais à Clarke le sachet contenant les biscuits, mais elle insista en précisant qu’elle en avait chez elle, mais que ceux-ci étaient exclusivement pour moi.
« Tu en es sûre ? Ça me ferait plaisir que tu en manges un avec moi. J’aurais moins l’impression de passer pour un dalleux. »
Mais sa phrase concernant la « petite potion magique » qu’elle avait mis à l’intérieur pour me séduire me fit à nouveau rire de bon cœur. Décidément, il paraît que rire une demi-heure par jour augmente la durée de vie. Avec elle, je serai bientôt immortel si ça continue !
« Dans quoi en as-tu mis d’autre ? Le cookie que l’on a partagé quand j’avais le dos tourné ? Parce que je dois dire que, sans vouloir t’effrayer, les effets sont déjà là depuis le premier jour. Si si, je te l’assure. »
Je sentais que je pouvais me permettre de lui confier cela, pour la simple et bonne raison qu’elle me renvoyait elle aussi ce genre de signaux. Visiblement, notre attrait l’un pour l’autre nous était manifeste, et si je m’écoutais je serai déjà en train de l’embrasser. Mais je n’avais pas non plus envie de précipiter les choses pour faire durer ces instants de flirts absolument magiques. Et puis… il fallait avouer que j’avais une petite idée derrière la tête pour choisir le bon moment, du moins je l’espérais. Retarder un peu la chose ne ferait que nous rendre plus impatients et désireux de franchir le pas. Alors ça serait une bonne chose, et je décidais de miser sur cette carte-là. Je pris alors un cookie au hasard et tomba sur celui au chocolat blanc et aux cranberries. Je mordais dedans avec gourmandise, et levai les yeux au ciel comme si la grâce m’était tombée dessus.
« Waouw… Incomparable avec tous ce que j’ai mangés depuis ma naissance ! Je vais vraiment finir par croire que tu l’as ensorcelé ! »
Oui, une véritable tuerie ! Et lorsqu’elle me confia qu’elle adorait faire de la pâtisserie et encore plus pour moi, je la trouvais absolument craquante. Je vins alors déposer un baiser sur sa joue pour appuyer mes remerciements sincères, le cœur pétillant comme un feu d’artifice lorsque mes lèvres entrèrent en contact avec sa peau de pêche.
« Je suis absolument objectif, je te l’assure. Il est absolument délicieux. Le chocolat est encore fondant et les cranberries et le sucre sont bien dosés. C’est très gourmand et à la fois léger, ce qui donne immédiatement envie d’y retourner ! » Lui dis-je en avalant une nouveau petit morceau.
« A quand l’inscription dans Top Chef ? Ou Le Meilleur Pâtissier de Nouvelle-Zélande ? »
Ca n’était pas un mensonge, elle était vraiment très douée. J’ignorais si elle avait déjà pris des cours de pâtisserie, mais dans tous les cas le résultat était le même : impressionnant. Ca me donnait une petite idée de cadeau pour son anniversaire, tiens. Mais encore faudrait-il savoir quand est-ce qu’il tombe.
« Dis-moi, c’est quoi ta date de naissance ? Tu m’as donné une idée que je tairai même sous la torture ! »
Non elle ne saura pas ce que c’est. Et quant à moi, je mettais cette idée dans un coin de mon cerveau. Là, elle me proposa de venir manger chez elle demain, pour goûter la spécialité de la maison : le fameux poulet à l’ananas, mon plat préféré.
« Et bien si je ne dérange pas, ça sera avec un grand plaisir ! Je serai également ravi de faire leur connaissance. Tu dis qu’ils ont très envie de me rencontrer alors je serai curieux de savoir pourquoi ! » Riais-je.
Soudain, les lumières de la salle s’éteignirent et nous plongeâmes dans le noir. Je pris ma solution hydro-alcoolique qui ne me quittait pas dans la poche de ma veste et me nettoyais les mains après avoir fini mon cookie. Sa main étant posée sur l’accoudoir qui nous séparait, je posais doucement ma main sur la sienne et entrelaçais nos doigts, échangeant un tendre sourire avec elle que les images des bandes annonces qui défilaient éclairait. Le film passa ainsi, dans le silence, tandis que par moment je ne pouvais m’empêcher de jeter un léger coup d’œil vers elle, passionnée par le film. Elle était tellement belle, ainsi détendue et concentrée par l’intrigue à la fois. J’avais terriblement l’envie de glisser ma main sur sa joue pour tourner son visage vers moi et l’embrasser, mais non. Ça n’était pas le foutu bon moment. Nous faire languir rendait la chose encore plus désirable et excitante, et je ne voulais pas que les choses soient « trop simples ». Elles ne l’étaient pas, bien sûr, mais je voulais que tout soit parfait. Et profiter du film ne le serait pas. Alors j’attendis qu’il se termine et que la bande son défile sur le générique de fin pour lui demander :
« Alors ? Tu as aimé ? Anthony Hopkins est terrible, je l’ai trouvé vraiment excellent. »
Nous nous levâmes pour quitter la salle dans le flux de spectateurs qui sortaient du lieu, et, une fois dehors où la nuit était bien tombée, je lui proposais :
« Toujours partante pour un bowling ? »
Visiblement aussi enthousiaste que moi, nous traversâmes sur le passage piéton afin de nous rendre de l’autre côté de la rue, et longeâmes le boulevard afin de nous rendre à notre lieu de destination. Une fois arrivés, je payais pour nous deux une première partie en dix frames. Nous échangeâmes nos chaussures contre celles, propres, de l’établissement, et nous installâmes sur l’une des dernières pistes libres, près de la grande cascade artificielle qui coulait le long du mur. J’adorais venir dans cette endroit, avec ses murs pleins de végétation et ses pierres sur lesquelles coulait l’eau, qui lui donnaient un charme particulier. Nous posâmes notre veste sur la banquette qui faisait face à la machine qui rendait les boules, et je dis alors à Clarke :
« Bien, je te propose qu’on fasse un pari. Celui qui perd aura un gage que nous ne devons pas divulguer à l’autre. On l’écrit sur un bout de papier, on se l’échange, et le perdant devra lire ce qui est marqué et faire son gage. Ça te va ? »
Comment ça, moi ? Une idée derrière la tête ? Je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler.
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Dim 17 Déc - 18:10
Je passais encore un excellent moment. C’est drôle, j’ai vraiment l’impression qu’on se connaît depuis toujours, comme s’il y avait vraiment d’autres vies et qu’on s’était retrouvés pour reprendre notre complicité là où nous l’avions laissée. Je ne suis pas spirituelle, je n’ai pas ce genre de croyance... mais ces moments là me donnent envie d’y croire. On trouve toujours une occasion de rire, de tout et de rien, d’un viking métalleux qui entre dans la salle, d’un pyjama ou d’un t-shirt Superman qui a déclenché une nouvelle hilarité. Avec Ezra je ne peux pas m’ennuyer une seule seconde. Je suis sous le charme... et lui aussi. Cette fois on se parle clairement et bon sang ce que tout ça est agréable à entendre !
Mange et assume d’en être un !
Et ma ligne, on en parle ? Je ne suis pas une grande sportive, alors si je commence à me goinfrer avec tout ce que je fais, je vais vite ressembler à une montgolfière ! J’ai déjà goûté les cookies en les faisant... et puis si tout se passe comme je l’espère, Ezra sera bien content de ne pas avoir à partager. En fait c’est le cookie lui-même mon filtre d’amour... mais il n’est visiblement pas nécessaire puisqu’Ezra me confie être sous le charme depuis le début. Woaw... mon petit Moi intérieur fait un saut périlleux ! Je le regarde croquer dans le cookie avec une petite pointe d’appréhension. Et s’il n’aimait pas ? Si je découvrais soudainement qu’on m’a menti et qu’en fait je ne suis pas si douée que ça ? Ça serait le gros drame ! Et en même temps si c’est le cas je veux savoir. Donc je lui demande d’être objectif quand il rendra son verdict.
Sérieux ? Tu aimes ?
Salto arrière pour mon petit Moi intérieur cette fois ! Je suis vraiment contente et je crois que ça se voit ! J’ai un sourire jusqu’aux oreilles devant ses compliments et je suis presque gênée d’en recevoir autant.
Oh là là je suis bien trop timide pour faire ce genre d’émission !
Non mais vous imaginez un peu ? Moi dans un show télé ? En plus je n’aurais certainement pas le niveau parce que les gens là-dedans font de ces trucs ! Moi je ne connais pas mes recettes de mémoire. Je les note toutes au fur et à mesure pour pouvoir les refaire avec l’aide de mon cahier. Je serais perdue dans lui et je ne pense pas qu’on puisse amener ce genre de chose là bas !
Tu as bien le temps, je l’ai eu le mois dernier ! Je suis du dix août !
D’ici là il aura probablement oublié. Je ne pensais même pas qu’on ne serait plus ensemble dans un an... pour moi c’est totalement évident qu’on va durer dans le temps ! Je n’ai pas eu ce genre de sentiment avec mes ex petits amis. Oh y’en n’a pas eu beaucoup, aucune histoire notable. Juste des petits flirts et pour aucun mon cœur n’a fait autant boum-boum ! D’ailleurs les autres, mes parents les ont rencontrés devant la porte d’entrée quand ils venaient me chercher pour un rencard. Ezra, je l’invite carrément à venir manger à la maison. Mine de rien ça sera des présentations officielles. Il se demande pourquoi ils sont impatients de le rencontrer ? Je souris. Oh ben... parce que je suis toute guillerette depuis lundi et que ma mère a vu mes yeux briller quand je lui ai dit que je sortais aujourd’hui ! Ils ne m’ont jamais vu comme ça, c’est juste pour ça.
Les lumières s’éteignent et le film commence. On se tient la main et j’essaie de me concentrer sur les images. C’est un vrai thriller, vraiment intense, et la partie psychologique, même si elle est bel et bien plus présente, ne gâche en rien la partie action. Je suis suspendue au jeu des acteurs qui est tout bonnement magistrale. L’ambiance est glauque, on peut presque sentir le froid sortir de l’écran ! J’adore le suspense que le film dégage et les minutes passent tellement vite que je n’en reviens pas d’arriver déjà au dénouement ! Woaw...
Tous les acteurs sont géniaux ! Il va vraiment falloir que je lise le livre !
En général les livres sont toujours mieux que les films, alors si c’est le cas ici, je vais certainement le dévorer ! Je me lève de mon siège et nous suivons le flot de gens qui sortent de la salle. Est-ce que je suis prête pour un bowling ? Il n’espère quand même pas qu’on rentre chez nous maintenant n’est-ce pas ?
Evidemment que je suis partante !
Et pour bien le lui montrer, j’attrapais sa main et le tirais à ma suite, courant presque pour traverser la rue. Et c’est encore en riant que nous sommes arrivés à destination. Ce n’était pas la première fois que je venais ici. J’ai déjà repéré les lieux peu après notre arrivée dans ce coin de la ville. Avant j’allais à un autre, plus proche de l’ancien appartement où on vivait. Je choisissais une paire de chaussures taille trente sept et sortais une paire de petites chaussettes de mon sac. Oui, j’avais prévu le coup ! Je sais que c’est bien tenu mais je préfère éviter de mettre mes pieds dans les mêmes chaussures que certains individus... si vous voyez ce que je veux dire !
Un pari ? Voilà qui est très intéressant ! File-Moi un papier !
Je le cachais exagérément pour écrire et prenais un petit air très content de moi en le lui tendant, bien plié pour qu’il ne puisse rien voir. Je récupérais le sien et le mettais dans ma poche, tout simplement ravie. C’est que... Mettez-moi devant une table de billard et je suis une vraie quiche. Par contre le bowling... j’y joue depuis que je suis gamine et je suis vraiment, mais alors vraiment bonne !
Honneur aux dames ?
Je sais que ce n’est pas bien du tout seulement voilà : j’ai envie de lui mettre la pression et de le déstabiliser pour le pousser à la faute. J’ai vraiment envie de gagner pour le gage que je lui ai imposé. Autant vous dire que je suis motivée ! Alors je choisissais une boule avec soin, me plaçais devant la piste et me concentrais. On peut dire que je démarrais en beauté puisque j’enchaînais deux strikes ! Levant le poing, mon index pointait le ciel et je me mis à sautiller sur place.
Youhouu !!! Essaie de faire mieux que ça Kennedy !
C’est qu’il était bon aussi ! La partie est carrément serrée et je m’accroche, vraiment déterminée. Nous sommes au coude à coude et ce sont les derniers deux coups qui vont être déterminants... Est-ce qu’il l’a fait exprès ou pas ? Je n’en sais rien. Toujours est-il que je passe de justesse devant lui. Victoire ! Je lève les bras avec un grand « YES !!! » et m’approche d’Ezra, un grand sourire collé sur les lèvres.
Je crois qu’il est temps de regarder quel est ton gage !
Les mains jointes derrière le dos, je le regarde sortir le papier de sa poche, surveillant son expression quand il découvrira deux mots :
Embrasse-moi.
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Dim 17 Déc - 20:17
L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. Clarke & Ezra
« C’est vrai ? Mince, bon anniversaire en retard, et… tu paries que je retiens la date ? » Lui dis-je en haussant un sourcil, le sourire plein de défi.
Soudain, les lumières s’éteignirent et le son relativement fort du cinéma retentit à nos oreilles, pour que l’on s’imprègne au maximum du film. Nous observâmes une Jodie Foster intimidée mais qui garde le menton relevé avancer dans le couloir terrible où tous les prisonniers l’observe, jusqu’à ce qu’elle arrive devant cette cellule vitrée. Sa cellule… Hannibal se tient debout, un sourire étrange sur les lèvres. Il la regarde, sans défaillir, sûr de lui. Serein. Il lui demande à voir sa carte de FBI, de plus en plus près de lui. Elle s’avance, angoissée mais ne le montre toujours pas. Elle maintient son regard rivé dans le sien alors que l’on peut deviner que son cœur palpite de peur. Le Docteur Lecter est terrifiant… Je suis en plein dans le film, passionné par toutes les scènes, même les plus horribles. Par moment je jette un coup d’œil discret à ma compagne qui est tout aussi passionnée que moi. Certainement plus, même, puisqu’elle ne quitte jamais l’écran du regard alors que moi je ne peux m’empêcher d’être happé par sa beauté. Je suis tellement fier de pouvoir avoir sa main dans la mienne que j’ai envie de narguer tous les hommes dans cette salle qui ne sont pas à ma place. Puis le film pris fin, et très honnêtement je me suis régalé, même si je ne lui avouerai jamais que j’ai passé une bonne partie de mon temps à rêvasser à ses côtés. Clarke partagea son enthousiasme à propos du Silence des Agneaux, et je ne pus qu’aller dans son sens.
« C’est vrai qu’ils sont incroyables. Tu savais que Jodie Foster parle cinq langues ? C’est une femme brillante et impressionnante, ce rôle lui va comme un gant. »
Nous sortîmes du cinéma et Clarke m’assura qu’elle lirait le livre original.
« C’est de qui, déjà ? Stephen King ou Thomas Harris ? Je confonds toujours pour ce film. Pardonne-moi mon manque de culture générale… » Lui dis-je, embarrassé.
Je n’étais pas du genre à vouloir me mousser pour rien. Si je dis ou fais une erreur, je l’assume. Là, je n’étais plus certain de savoir le nom de l’auteur, malgré ma passion pour la littérature. Tant pis, avec un peu de gens j’avais une bonne réponse dans ce lot de deux possibilités. Ou pas, d’ailleurs. On verra bien. Tout ce que j’espérais, c’était qu’elle ne me prenne pas pour un idiot. Mais commençant à la connaître, je doutais sincèrement que ça soit dans ses intentions ou dans son tempérament. Je lui proposais alors un bowling, afin de savoir si elle était toujours partante et pas trop fatiguée. A mon plus grand soulagement, la réponse paraissait lui être évidente : elle voulait continuer. Sur ce, elle m’attrapa par la main et m’entraina avec elle de l’autre côté de la rue, nous faisant avancer au pas de course avant de rejoindre le Bowling Planet. Nous arrivâmes à l’accueil et, une fois n’est pas coutume, nous payai une première manche. Nous dûmes troquer nos chaussures contre une paire de baskets noirs et rouges. J’avais également pensé à prendre une paire de chaussettes, histoire de respecter un minimum d’hygiène malgré que tout semble très propre. Mais l’idée qu’un type ait pu transpirer dans mes quarante-cinq me dégoûtait plutôt pas mal. Nous avançâmes alors sur la piste de libre, où le bruit de la cascade se mêlait avec celui de la musique rock et des boules qui glissaient sur le sol. Je lui proposais alors quelque chose : un pari avec un gage pour le perdant. A mon plus grand bonheur, elle accepta avec entrain et je lui tendis un morceau de papier ainsi qu’un stylo que je récupérai ensuite pour écrire ces quelques mots. Repliant le papier soigneusement et sans la quitter des yeux, l’air taquin, je le glissai à mon tour dans la poche de sa veste. Honneur aux dames, me demanda-t-elle ?
« Et comment ! » Lui dis-je en m’inclinant courtoisement tel un majordome devant la princesse de ce château.
Elle prit une première boule et, c’est dans un état de concentration maximal qu’elle marqua le premier strike. Puis… un second ? Son engouement était sans pareille, ainsi que ma stupéfaction. La bouche légèrement entrouverte tant j’étais ébahi, je pris à mon tour une boule et lui répondis :
« Tu vas voir ce qu’il sait faire, le Kennedy. » Rétorquais-je en ricanant d’un air machiavélique.
Un spare. Bon, c’est pas si mal, mais ça ne vaut pas un double strike. Cependant je rattrapais rapidement mon retard, tant et si bien que la partie devint rapidement serrée. Et quand vint la fin, je lui lançais alors qu’elle se plaçait du mieux qu’elle le pouvait pour que sa boule prenne une trajectoire parfaite :
« Concentre-toi ma belle, ça serait dommage que tu perdes. Tu étais si bien partie… » La narguais-je.
Son score était excellent, mais je n’avais pas dit mon dernier mot. Je pris à mon tour une boule et tirai pour marquer les derniers points… qui s’avérèrent être moins bons que ce qu’elle avait obtenu comme résultat.
« Nooooon, c’est pas vrai… ! »
Je me tournais vers elle en croisant les bras, adoptant faussement une moue de gamin boudeur.
« Non, mais je t’ai laissé gagner en fait. C’était plus courtois. » Plaisantais-je en lui tirant la langue.
Un immense sourire sur les lèvres, elle s’exclama qu’il ne me restait plus qu’à regarder le gage qu’elle m’avait attribué. Je lâchais un soupir exagéré, et pris le morceau de papier que je dépliai en lui répondant :
« J’aurai bien aimé gagner pourtant, mais… »
Oui, il y a un « mais » : ces mots qu’elle avait écrit sur ce papier. Mon cœur fit un salto arrière, suivi d’une lambada et d’une macarena en les lisant. Je relevai la tête vers elle, un magnifique sourire se dessinant sur mes lèvres. Je m’approchai d’elle lentement, presque électriquement, et me penchai doucement pour attraper le papier que j’avais moi-même glisser dans ses affaires.
« Lis d’abord le mien… »
Laisse-moi t’embrasser.
Un léger rire s’échappa d’entre mes lèvres, et je lui dis presque comme dans un murmure intime :
« Je crois qu’on est d’accord… »
Mon visage se rapprocha alors doucement vers le sien, et mes deux mains se posèrent de chaque côté de son visage que mes pouces caressaient tendrement. C’est alors avec un véritable amour naissant mais infini que mes lèvres se posèrent doucement sur les siennes, pour lui offrir un baiser dont on se rappellera toute notre vie, quoi que l’avenir nous réserve.
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#) Lun 18 Déc - 1:06
Est-ce qu’il va se rappeler de la date de mon anniversaire ? Et bien je crois qu’il en est bien capable ! Je crois que c’est typiquement le genre de type qui se rappelle de ces choses là et c’est justement ce que j’aime chez lui. Ezra est quelqu’un de réconfortant. Avec lui on ne peut pas se sentir seul parce qu’il vous inclut dans tout ce qu’il fait et vous laisse une place. Il ne pense mas à le faire, chez lui c’est tout à fait naturel. Donc oui, je pense qu’il y a des chances pour qu’il n’oublie pas la date de mon anniversaire qui est pourtant dans onze mois de ça.
Le film est magnifique. Il me fallait au moins ça pour ne pas me déconcentrer et louper toute l’histoire ! J’aime beaucoup ce genre de film. Les thrillers, les films d’horreur, c’est ce que j’aime regarder depuis toujours. Oui, même quand j’étais petite ! C’est pas du tout le genre de chose qui va me donner des cauchemars. Dans la salle c’est le silence complet. Les gens sont vraiment plongés dans cette ambiance glauque et ne perdent pas une miette du jeu des acteurs. Franchement ils sont grandioses, ils méritent un oscar tous les deux ! Devant le grand Hopkins, la jeune Foster est exceptionnelle de justesse.
J’ai lu quelque part qu’elle avait un QI particulièrement élevé. C’est une surdouée.
En tout cas en tant qu’actrice elle l’est certainement. Voir ce film m’a donné envie de lire le livre dont le film est tiré. J’aime beaucoup lire, me plonger dans une histoire qui fera travailler mon imagination. En général je préfère faire le contraire, lire avant de voir le film. Comme ça si ça ne me plaît pas j’arrête de regarder, je connais de toute façon la fin.
C’est de Thomas Harris. King, c’est Shining.
Tout le monde a adoré shining sauf moi je crois. Moi j’ai été déçue. Oh bien sûr Jack Nicholson est grandiose ! Mais l’univers de Stephen King, je trouve qu’on ne peut pas le retranscrire correctement à l’écran. Il va trop loin. Que ça soit dans l’horreur des actions que dans la psychologie tordue de ses personnages. J’offrais un grand sourire à Ezra. J’étais plutôt impressionnée... la grand majorité des gens ne savait même pas que c’était tiré d’un livre ! Alors qu’il me sorte le nom, même dans une hésitation, c’est plutôt une bonne surprise. Tout ça sans avoir l’air d’y toucher en plus ! Je suis sûre qu’il n’en n’a pas fini de me réserver de belles surprises. D’ailleurs la soirée n’était pas terminée.
Maintenant il était temps d’aller faire un bowling. J’ai bien entendu évité de lui dire que mes parents adorant ça, ils m’ont traîné dans des soirées bowling depuis que je suis toute petite. Y’a d’ailleurs une photo de moi assez amusante prise quand j’avais un an et demi. Je suis derrière une énorme boule, pliée en deux, en train de grimacer en essayant de la soulever ! En Argentine, un ami de mes parents était un joueur pro. Alors il leur a donné des tas de conseils dont j’ai hérité. C’est bien le seul « sport » dans lequel je sois douée ! On me choisit toujours en dernier pour former une équipe de volley, mais au bowling tout le monde me veut dans son équipe. Alors quand Ezra a proposé un défi, je me suis intérieurement frottée les mains. Non, je ne finirai pas bonne soeur ! Je savais exactement ce que j’allais lui imposer comme gage et j’étais bien décidée à me battre pour gagner. Pas parce que je craignais son gage à lui, ni pour soigner mon amour propre ou par esprit de compétition. Je voulais qu’il ait son gage, pour pouvoir en profiter.
Mais tel un fauve, il se battait ! Ezra était bien plus doué que je ne le pensais au bowling et il ne lâchait rien. Alors est-ce que c’est de la chance ou ma motivation qui a fait la différence, je n’en sais rien. Peut être un peu des deux ! Ezra lui, prétendait qu’il m’avait laissé gagner. Peut être... mais je pense qu’il ne devrait pas regretter de l’avoir fait. Un peu nerveuse quand même, je le regarde ouvrir son papier... et savoure son sourire quand il découvre ce qui y est écrit. Ça c’est du sourire éclatant ! Il s’approche de moi, glisse ses doigts dans ma poche et me présente le papier avec mon gage. Lire le sien ? Petit regard interrogateur, j’ouvre à mon tour mon papier et là...
Oh bon sang ! Si j’avais su je ne me serais pas autant concentrée pour gagner !
Je pars dans un grand éclat de rire. Comme quoi on est vraiment connectés tous les deux ! C’est fou... il avait la même idée que moi derrière la tête ! Un peu rougissant quand même, je lève les yeux vers les siens et hoche doucement la tête.
Oui... on est d’accord...
Je ne vais pas vous dire que c’est le plus beau moment de toute ma vie. Après ça il y aura notre première fois, sa demande en mariage, le moment où je deviendrai officiellement Madame Kennedy, la naissance de Jade... Mais ça reste un des plus beaux. Et sur l’instant, c’est sûr, ce moment là était sur la plus haute marche du podium. Tout s’est passé comme au ralenti et j’ai savouré chaque seconde. Le baiser était doux, plutôt timide au début. J’ai enroulé mes bras autour de son cou et il a gagné en intensité. Ce n’était pas mon premier baiser bien sûr mais franchement c’était du pareil au même parce que ça n’avait rien à voir avec ce que je connaissais jusque là. Y avait ce petit truc en plus, cette émotion indescriptible qui rend tout tellement plus beau et plus fort. J’étais sur mon petit nuage et rien ne pouvait m’en faire descendre. Combien de temps on s’est embrassés ? Je ne sais pas. Mais si ça n’avait tenu qu’à moi je crois que je n’aurais jamais décroché !
Et en plus tu embrasses bien... Tu es vraiment parfait !
Un petit rire vient briser l’instant presque trop sérieux.
Je peux t’offrir un coca cette fois ?
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Sujet: Re: L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke] (#)
L'amour naissant a besoin du rêve. Besoin de réveils au milieu du songe, de pensées qu'on n'arrive pas tout de suite à situer. [Clarke]
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