And it scares you being alone (Marty)

Marty Goodwin

You go to sleep on your own

les informations en vrac

la partie anecdotes ○

○ On qualifie Marty de bizarre, de décalé. Il est en effet un peu marginal, s’habillant comme il l’entend et réagissant parfois autrement que la majorité. Il n’y a pourtant pas plus terre-à-terre que lui. Il ne se voit pas comme quelqu’un d’étrange. Il se sait maladroit avec les sentiments ou les mots, sensible au point de ne pouvoir résister à caresser un chien ou un peu idiot dans ses comportements lorsqu’il tente de faire rire. Il n’en demeure pas moins quelqu’un de très intuitif, de soucieux, de bienveillant et de gentil. Il ne se fâche jamais, n’hausse même pas le ton lorsqu’il s’oppose à quelque chose. Il est sur de lui face à la fragilité d’un nouveau-né, manipulant les poupons avec des gestes doux, patients et sans tremblement nerveux. Marty est un cœur sur deux pattes. Un amour qui rit d’absolument n’importe quoi. Il aime la vie, il aime les gens. Il ne supporte toutefois pas l’arrogance ou l’injustice, bien qu’il soit incapable dans sa nature douce de confronter ce genre de personne.

○ Il a une voix très juste, polyvalente. Elle lui permet d’autant jouer avec les notes graves que de monter dans les falsettos. Il n’a jamais étudié la musique, ayant appris à lire les notes grâce à sa mère. Il joue du piano, du violon et des percussions. Il écrit la musique à l’oreille surtout, commençant par l’aspect rythme et mélodie avant de rédiger les paroles. Il a déjà été membre d’un groupe mais il a préféré tenté une expérience solo dans les dernières années. Son objectif est de décrocher un contrat de disque et de s’entendre un jour à la radio.

○ Marty vient d’une famille religieuse. Il a commencé à chanter dans la chorale de l’église alors qu’il n’était pas plus haut que trois pommes. Ce sont ses parents, musicienne de formation du côté de sa mère, qui l’on poussé à poursuivre la musique comme loisir au départ. Voyant qu’il se décourageait facilement, son père lui a recommandé de faire plutôt quelque chose d’utile et de sérieux de sa vie. C’est ce qu’il a fait, mais toujours dans l’espoir d’un jour être reconnu comme musicien.

○ À l’école, surtout à l’adolescence, il a beaucoup été moqué pour sa sensibilité et pour sa préférence à être entouré d’amies filles plutôt que garçons. Les autres élèves ont donc commencés à le traiter d’homosexuel. Il a déjà été frappé à cause de cela. Marty n’a pourtant jamais eu de doute sur son orientation sexuelle. Il n’est pas homophobe même si désormais le mot a une signification amère pour lui, mais est bel et bien attiré par les femmes. Il est simplement plus timide que les autres. Un peu coincé dirait certains. Il aime prendre son temps. Ce qui ne plait pas à toutes.

○ Il adore s’habiller en noir, avec des pantalons toujours longs et des t-shirts imprimés. Il a une véritable passion pour les Converse, qu’il a toujours aux pieds. Il aime enfin les casquettes, qu’il met dès que ses cheveux sont trop rebelles pour lui le matin. Marty ne déroge de ce look que lorsqu’il met son uniforme de médecin à l’hôpital. Il a aussi besoin de lunette pour voir de loin, étant myope. Il les mets une fois sur deux toutefois.

○ Il chante régulièrement dans les endroits publics ou chez lui. Il chante évidemment dans la douche, dans sa chambre, en cuisinant, en faisant le ménage, en marchant pour se rendre à l’arrêt d’autobus, audit arrêt d’autobus. Il fredonne presque constamment lorsqu’il est concentré. Il le fait aussi alors qu’il manipule des nouveau-nés. Sa voix a un effet apaisant sur eux.

○ Il a un permis de conduire mais il n’a pas de voiture et ne conduit donc pas pour le moment. Cela fait plusieurs années qu’il se contente des transports en commun et pour lui c’est suffisant. La dernière fois qu’il a conduit c’était en 2012, alors qu’il rendait visite à ses parents à Londres.

○ Marty ne se sent pas proche de sa famille. Il a crut à une certaine époque être plus connecté à sa mère que les autres car ils avaient la passion de la musique en commun. Mais la vérité c’est qu’il se sent comme un extra-terrestre en leur compagnie. Il a l’impression qu’on ne le comprend pas. Surtout son père et son frère aîné avec qui il a une entente difficile depuis quelques années.

○ Il a payé ses études en médecine grâce à un héritage familial. Sa marraine est décédée du cancer et elle lui a légué presque tous ses biens qu’il a réinvestis sagement dans ses études en majorité et une partie dans son déménagement en Nouvelle-Zélande. À ce jour, il n’a donc plus aucune dette scolaire.

○ Marty a une peur maladive des hauteurs. Il refuse parfois de sortir sur des balcons ou même de prendre certains escaliers à cause de cela. Il ne veut rien savoir de combattre cette peur. Il se tient toujours à distance des fenêtres, par réflexe.

○ Fan des réseaux sociaux, il est accro à son téléphone. Il est capable de poster des dizaines de photo sur Instagram par jour et il préfère de loin parler avec les gens par message texte plutôt que par téléphone.

○ Amoureux des chiens depuis toujours, Marty a supplié sa colocataire afin d’adopter un chiot de race berger allemand femelle en 2010 du nom de Celeste et ce malgré leur petit appartement qu’ils ont toujours. En 2015, la famille s’agrandit avec un autre chiot, cette fois un golden retriever mâle donné en cadeau à Marty par une éleveuse dont il a soigné le bébé. Il se prénomme Lucifer.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ dan smith</pris> marty goodwin

l'histoire de ma vie

And you wake each day with your thoughts

De toutes petites mains. De tous petits pieds. Les yeux fermés, qui une fois ouverts distinguent à peine les formes, les menaces. Une tête fragile, en construction. Vulnérable. Incapable de méchanceté. Ne recherchant que proximité, chaleur. Gazouillant de bonheur. J’ai choisis de consacrer mon temps et mes connaissances à ces petits êtres qui ne connaissent ni la richesse, ni la pauvreté. Ni la rudesse, ni même la douceur du monde. Tout est nouveautés, découvertes, émerveillements. Les douleurs et les peines, ils vont en vivre bien assez une fois qu’ils seront capables de se déplacer sur leurs deux jambes. Je suis là pour les apaiser, les soigner, les soulager. La main poser sur le petit ventre qui monte et descend rapidement. Les yeux veillant sur chacun, sans exception. La voix qui résonne, les protège, les calme.

Je souhaitais de ma vie qu’elle soit toute autre. Je tente encore d’atteindre ce but en ce moment. Ce rêve de gamin qui grimpait sur la table du salon pour commencer à chanter pour ses parents. J’ai toujours fait entendre ma voix. Peut-être pas pour faire rire ou pour raisonner, mais pour divertir et réconforter. Ma marraine aimait lorsque je chantais. Des prières, des berceuses ou encore les mots que l’ont m’imposait à apprendre à l’école primaire. Il y avait un bonheur dans son regard, une étincelle brillante que j’ai par la suite toujours cherchée à faire reproduire au simple son de ma voix. Le public était difficile. Les occasions étaient rares. À Noël, je n’étais pas le seul qui souhaitait chanter. Ma mère fredonnait parfois avec moi. Elle me pointait les notes à jouer sur le grand piano du salon. Mon père, il critiquait beaucoup. Il voulait faire de moi un avocat, un architecte ou un ingénieur. N’importe quoi qui soit « sérieux » selon lui.

Ma tante venait d’avoir un bébé. Léonie. Un prénom français comme cet homme qu’elle avait choisit de marier. Tous s’intéressaient à la petite, me laissant seul dans mon coin. Dans mon esprit, je ne comprenais pas ce qu’un bébé pouvait avoir de si magnétique. Jusqu’à ce que ma tante vienne me prendre par la main pour ainsi me rapprocher du cocon de couvertures. Léonie était là. Petite et rose. Fragile et remuante. Des gestes lents, incertains. Des traits tirés. Un besoin de réconfort. J’avais alors posé une main sur son ventre. Un instinct. Lentement, elle avait étiré ses petits membres, accrochant des doigts insignifiants autours de deux des miens. Léonie s’était calmée. Et on m’a félicité.

Elle était souriante et gentille. Pas comme les autres filles. Aubrey. Un prénom qui résonnait comme les premiers rayons de soleil du matin. Comme la pluie qui disparaît pour libérer un arc-en-ciel. Comme une main qui se serrait autour de la mienne. Une amie. La première véritable en ce début d’adolescence. Période me poussant à des impulsions. À beaucoup d’incompréhensions. À des questions de présent et d’avenir. Qui étais-je ? Que voulais-je devenir ? Tout était confus dans ma tête. Un choix. On me demandait de faire un choix. Pourquoi à ce moment précis ? Je l’ignorais. Il fallait juste être capable de nommer un métier. Pourquoi juste un ? On ne me donnait pas de réponse claire. Durant les années de mon éducation anglaise, il n’y eut jamais de véritable réponse à rien. Juste des questionnements supplémentaires qui s’ajoutaient aux autres. Jusqu’à au final ne laisser qu’une seule conclusion : pourquoi pas.

Aubrey était devenue ma famille. Elle avait cette idée pour l’université. Une idée que j’ai embrassée dès son évocation. C’était d’abord un secret entre nous. Puis, c’était devenue une réalité alors qu’on recevait chacun de notre côté nos lettres d’acceptation à ce programme d’étude à l’étranger. Nous voulions aller le plus loin possible. La Nouvelle-Zélande paraissait répondre à ce critère. Médecine, voilà ce que nous avions choisis. Je savais que je voulais aider. Aider mon prochain. Loin de la négativité de mon père, je pensais pouvoir me faire un nom dans l’industrie de la musique. Du moins, je l’espérais. Notre arrivée là-bas a été le début de cette seconde vie. Cette seconde chance de faire ce que nous voulions comme nous le voulions.

L’internat. La résidence. Le fameux diplôme à accrocher au mur dans un bureau. La fierté à demi ressentie. Être Docteur Goodwin créait chez chaque personne dans mon entourage ce sourire étrange. Ne comprenaient-ils pas que je voulais autre chose au fond ? Aubrey le sait. Aubrey m’entendait à tous les jours. C’était pire les veilles d’examens. Je fredonnais ou je chantais même en plein milieu de la nuit alors que je tournais les pages de mes livres d’études. Ce besoin de chanter, même avec les années, il est demeuré. La musique connecte avec n’importe qui, même les bébés. Voilà pourquoi lorsque je suis seul avec eux, je leur parle en chanson. Ces petits êtres sont mon public préféré. Les plus honnêtes critiques. Ils ne me jugent pas. Ils ne me mentent pas. Ils m’écoutent.