way down we go. (sierra)

ash&sierra

way down we go.

ash était bien misérable ces derniers temps. et hier soir encore plus que d’habitude. c’était la soirée « gab » et pas la sienne. en d’autre terme, sierra allait rejoindre ce dernier dans son lit pour baiser toute la nuit comme des bêtes en mode tout pixélisé comme dans les sims. si une partie infime de lui souhaitait rester dans l’appartement dans l’espoir de les entendre se disputer ou sierra dire à quel point il avait des toutes petites couilles, une autre partie bien plus importante était trop mal à l’aise. il souhaitait en quelque sorte leur offrir une intimité tout en se préservant. se protégeant de ses émotions néfastes. alors il était allé au bar. il avait bu. et bu. jusqu’à s’en faire exploser le foie. il avait sorti toutes sortes de conneries. à n’importe qui. il avait dragué des filles, bien trop ailleurs pour vraiment se rendre compte de ce qu’il faisait. il y avait pas de discrimination, elle pouvait avoir quatre vingt dix ballais ou vingt. le cerveau trop embrumé, il avait vraiment fait n’importe quoi. c’était pas une excuse, mais voilà. ça lui était retombé au nez. violement. un des mecs qui se prenait pour un gros dur n’a pas vraiment aimé l’attitude séductrice qu’avait ash à l’égard de sa copine. sa propriété. oh ça oui. et il lui avait bien fait ressentir. coup après coup. et voilà où en était ash. à deux doigts de clapser sur le goudron. à boiter jusqu’à son appartement dans un semblant de dignité. c’est toujours la même chose, à croire qu’il cherche la douleur physique. mais c’est dans ces rares moments qu’il se sent vivre. une marche. une deuxième. une troisième pour faire bonne mesure, et c'est enfin le palier que ash atteint, presque à bout de souffle. les dents serrées, il s'arrête un instant, appuyant le poids de son corps sur la rampe d'escalier sur un bras, l'autre tenant ses côtes endolories comme s'il avait peur qu'elles se fassent la malle s'il les lâchait. putain pourquoi ils pouvaient pas vivre au rez-de-chaussée ? sa vision se teinte un instant de carmin, signe que la plaie de son sourcil s'est rouverte. fais chier. il allait foutre du sang de partout, et allait encore se faire engueuler. se redressant, il essuie la coupure avec le peu de charme qui lui reste et franchit les quelques mètres qui le séparent de la porte d'entrée. la porte franchie, c'est un combat contre la gravité que mène ash pour faire le moindre bruit possible. même bourré il est moins lourd que ça. un pas qui fait craquer le parquet devant la porte de la salle de bain, un deuxième qui semble faire trembler le monde devant celle de gab, une commode qui se dresse sur sa route et lui fait étouffer un juron de douleur dans son poing et enfin, il arrive à sa chambre. dont un mince filet de lumière s'échappe. il tique, ash. mais il n'a pas assez d'énergie pour vraiment enregistrer l'information et il s'engouffre dans la pièce. là il s'arrête face à l'image qu'il a sous les yeux. le minois de sierra s'est tourné vers lui du coin de la pièce où elle est assise. et merde. il a l’impression qu’il a oublié quelque chose, mais il n’arrive pas à savoir quoi. elle a c’est air sur le visage, celui qui dit qu’il a surement dû faire une connerie. timidement il tâte le terrain. il porte le peu de couilles qui lui reste. euh salut. il respire gauchement et ne sait pas vraiment quoi faire de son corps. il s’appuie contre le mur, parce qu’après la branlé qu’il s’est pris ses jambes sont ko. ça fait grève. t’es euh pas avec gab ? qu’il demande légèrement inquisiteur tentant de comprendre ce qu’elle foutait dans sa chambre. bon techniquement leur chambre. mais que trois et demi soirs sur sept.

ash&sierra

way down we go.

t'es incapable de fermer l'oeil. tu te tournes, de retournes. un lit froid. un lit que tu détestes lorsque tu es seule. il te manque, putain. il te manque tellement. et il n'est pas là. il n'est pas à tes côtés. loin de toi. tu l'imagines bien avec une autre. avec une fille qui ne jouera pas un double jeu avec lui. putain, mais où est Ash ? tu ne veux même pas lui envoyer un message. non. t'es trop fière pour lui dire que tu l'attends. y'a pas tellement de tour de garde. tu vaques vers l'un ou vers l'autre. alors, il devait te penser avec Gab. sûrement. donc il est parti. mais où ? tu peux pas le cacher, ça t'inquiète. Ash n'en fait qu'à sa tête. Ash rentre parfois avec une arcade d'abîmée. tes poings ensanglantés. Ash, il est sanguinaire. et tu sais qu'il exprime sa haine envers toi contre les autres. ça te dérange. ça te dérange de le savoir énervé. ça te dérange que d'autres prennent à ta place. ça te gêne de te dire que d'autres peuvent être dans ses bras. mais, tu ne peux que l'accepter. tu ne peux pas rechigner. t'as pas ton mot à dire. t'es bien pire que lui. tu vois encore ton jumeau lui hurler dessus que tu valais mille fois mieux que Ash. s'il savait comme il s'était trompé. déjà à l'époque. ton coeurs se serre quand tu repenses à ces instants. et tu te retournes une énième fois dans le lit. sauf que cette fois, il te semble entendre des pas. ta respiration qui s'arrête nette. tu tends l'oreille. un bruit sourd provenant des escaliers. un juron. tu allumes doucement la lampe de chevet. tes yeux qui peinent à s'habituer à la luminosité de la pièce. tu t'assieds dans le lit. et, il ouvre la porte. euh salut. ton minois décrit sûrement ton humeur. la fatigue. la peur. la colère. tu ne mets pas longtemps avant de voir le sang qui s'écoule de son arcade. putain, il a encore merdé. t’es euh pas avec gab ? tu arques un sourcil. si, il est caché sous le lit. tu craches presque. putain t'es fatiguée. exténuée. mais, t'es totalement soulagée. il est là. il est rentré. il ne t'a pas quitté. t'as cette fichue boule au ventre, chaque soir. t'as peur qu'il parte. qu'il prenne ses affaires et qu'il ne revienne plus jamais. il t'a menacé, la dernière fois. et, par excès de colère, tu l'aurais presque aidé à partir. mais t'en as pas envie. non. tu soupires doucement alors que tu te lèves pour te diriger vers lui. je voulais être avec toi, ce soir.. tu murmures. ta voix plus douce, plus mielleuse. elle trahit ton soulagement. mais oui, tu veux être avec lui. oui, t'aurais eu envie qu'il te prenne dans ses bras. t'aurais voulu qu'il t'en dise plus. qu'il te fasse l'amour, peut-être. ou que, simplement, vous restiez lové l'un contre l'autre. sans un mot. mais ce ne fut pas le cas. et tu constates l'état dans lequel il est. lamentablement amoché. qu'est-ce que tu as fais ..? tu murmures en venant déposer tes doigts sur son arcade. un grimace qui étire ton visage. tu soupires doucement. te demandant bien quel chemin vous empruntez. une pente destructrice.

ash&sierra

way down we go.

il avait su au moment de rentrer dans le bar que ça allait mal finir. surtout pour lui. esquinté. epuisé. il n’en menait pas large, et pourtant il trouvait un certain réconfort dans la douleur. il la sent, partout dans son corps. quand il marche. dans chacun de ses mouvements. même quand il s’arrête devant le seuil de sa chambre. il hausse un sourcil ash et est presque sûr de lâcher un  souffle de surprise. il se demande ce qu’elle fout là. ça travaille dans sa tête mais il n'est pas sûr de pouvoir se fier à son esprit fatigué - et sans doute commotionné. il sait pas trop pour qui la situation est la plus étonnante. pour lui qui assimile une présence étrangère dans son espace personnel (même si l’espace en question n’était pas si personnel), ou pour sierra qui le voit entrer dans son champ de vision la gueule ensanglantée et hors d'haleine comme s'il venait de courir un marathon. pris en flagrant délit. la tête penchée sur le côté, il laisse les secondes défiler en la regardant avant de rompre le silence. soit le mec a vraiment tapé fort et j'hallucine, soit tu es vraiment assise dans ma (bon ok notre) chambre en pyjama. qu’il articula en se frottant les yeux d’un main lasse. comme s’il s’attendait à le voir disparaitre. une sorte de mirage. parce que sinon il ne voit pas trop pourquoi elle serait là. ici. avec lui. et non avec l’autre. alors il demande, parce que ash s'est pas fermer sa gueule, même après s'être pris une raclée. la curiosité c'est malsain, surtout pour lui. si, il est caché sous le lit. elle prononçait les paroles avec amertume. elle était de mauvaise humeur, ça il l'avait bien compris. roulant les yeux au ciel il laissa couler. elle devait avoir ses règles. ouai. seule explication. d'un pas boiteux, il se laissa tomber sur le pouffe à coté de son bureau. il ne savait pas encore s'il était autorisé à rejoindre le lit, ou si elle allait le foutre dehors à coup de coups de pieds. il ne préfèrait pas tenter le diable, surtout vu son état. je voulais être avec toi, ce soir.. sa révélation le surpris grandement. son visage trahissant naïvement ses émotions alors qu'il l'observait s'approcher. tu aurais dû me le dire... il ne serait pas sorti sinon. il se serait bien comporté. une lueur de désir brûlait ses prunelles. même s'il savait qu'il n'était pas en état de faire grand chose. mais savoir qu'elle l'avait attendu. qu'elle souhaitait avec lui ne le rendait pas complètement indifférent. bien au contraire. je pensais juste que t'étais avec lui. c'était son soir. qu'il ressentit le besoin de se justifier comme un gosse venant de faire une bêtise.  qu'est-ce que tu as fais ..? il avait envie de répondre rien, mais elle allait penser qu'il la prenait pour une conne. ne souhaitant pas particulièrement s'étendre sur le sujet alors il resta vague. juste un connard qui a cru que j'étais un punching ball. véridique. au moins il ne mentit pas , ayant le mérite d'être honnête. du moins, si on pouvait appeler vraiment ça de l'honnêteté. tu veux pas être mon infirmière? demanda-t-il de son air espiègle. haussant un sourcil inquisiteur, il ouvra ses bras en grand (au prix d'un douloureux effort de plusieurs grimaces) comme pour l'inviter à se lover contre lui.

ash&sierra

way down we go.

soit le mec a vraiment tapé fort et j'hallucine, soit tu es vraiment assise dans ma (bon ok notre) chambre en pyjama. c'est ainsi qu'il décide d'entrer en matière. et à en voir sa tête, tu sais déjà quelle type de soirée il a bien pu passer. une bagarre. voire même plusieurs. ton coeur se pince. c'est de ta faute, tout ça. juste de la tienne. c'est toi qui le fait souffrir. psychologiquement. physiquement. juste toi. et, tu as beau essayé de retourner votre situation dans tout les sens. tu n'as aucune solution miracle. t'es bien trop accrochée à Gab pour lui demander de partir. et tu aimes bien trop Ash pour le voir s'en aller. votre dernière dispute remonte à quelques jours. et tu sais que même si la réconciliation fut bonne, quelque chose s'est brisé entre vous. alors, tu cherches du réconfort. dans les bras de Gab, le plus souvent. tu cherches de l'attention. et, tu sais que Ash est incapable de t'offrir ça. ça à toujours été le cas. la même rengaine. le même combat. et c'est bien pire depuis ces derniers mois. alors, t'as souhaité vous laisser une chance. t'es venue de réfugier ici. dans ce qui fut autrefois votre chambre. cette chambre que tu n'occupes plus qu'à temps partiel, à présent. tu aurais dû me le dire... ton regard le suit s'échouer sur le pouffe. et tu hausses doucement les épaules. prenant enfin la décision d'aller vers lui. je pensais juste que t'étais avec lui. c'était son soir. tu secoues doucement la tête. t'aimes pas quand il dit ça. t'as l'impression qu'il te considère comme une gosse de divorcés. et, ce n'est pas le cas. pas vraiment, en tout cas. parce que, t'es pas une gamine. et, qu'ils ne sont pas un couple de divorcés. tu n'apprécies pas qu'il voit ça, ainsi. c'est pas une garde partagée. que tu soupires. t'es lasse de te répéter. lasse de devoir te battre continuellement à cause de tout ça. je voulais te faire la surprise. j'avais simplement envie d'être avec toi. tu te répètes, t'en as bien conscience. mais t'as pas tellement envie de te justifier. non. tu voulais juste être avec lui, c'est tout. mais, tu dois avouer être plutôt inquiète quant à son état. sa gueule amochée, ses yeux vitreux, son haleine alcoolisée, et son corps qui tient à peine sur ses deux jambes. juste un connard qui a cru que j'étais un punching ball. tu arques un sourcil. t'es pas totalement certaine de ses dires. t'es pas totalement sûre qu'il te dise toute la vérité. et, tu vas me dire que tu ne l'as pas cherché, peut-être ? et s'il venait à nier, tu le croirais encore moins. parce que tu le connais, Ash. ça fait plus de seize ans. tu sais comme il est. tu sais comme il peut se comporter. il est bestial. impulsif. il n'a peur de rien. tu veux pas être mon infirmière? et, même si t'es pas certaine de pouvoir encaisser le coup, tu viens de blottir contre lui. t'es bien consciente qu'il voudrait plus. à son regard, tu le comprends rapidement. je n'ai pas les compétences d'une infirmière. mais je peux sûrement te nettoyer ça. tu souffles, en parlant de son arcade. alors, tu viens déposer un baiser timide à la commissure de ses lippes et tu t'éloignes pour aller dans la salle de bain chercher la trousse de secours. tu reviens rapidement. posant le nécessaire sur le bureau, tandis que tu viens délicatement te mettre à califourchon sur lui. ne laissant pas tout ton poids se reposer sur ses jambes pour lui éviter une énième douleur. bouges pas, ça va un peu piquer. tu murmures tandis que tu t'approches de lui pour venir nettoyer la plaie. tu vas te tuer, à force.. tu murmures en découvrant l'étendue des dégâts. et ça t'fait peur, Sierra. ça te fait peur de le perdre.