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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 Si peur ! (FT. Lorena)

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MessageSujet: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyVen 29 Déc - 19:01

La mort avait pris l'habitude de marcher au travers de la vie de Dean, passant à côté de ses proches, les effleurant, puis s'éloignant au loin. Ce n'était pas peu dire que le trentenaire ne l'aimait pas. Il la craignait, comme les êtres vivants de cette planète d'ailleurs. La peur de mourir était ce qui maintenait la vie. Le renier n'arrangerait rien à l'affaire, au contraire, cela ne ferait que la précipiter vers soi. La faucheuse n'aime pas qu'on se joue d'elle ou qu'on se moque. Elle tient les rênes, elle décide quand c'est le moment et si parfois, on la provoque avec insolence, elle finit toujours par gagner, inélectuablement. Wilkerson avait déjà perdu son père. Certes, il ne savait rien de lui, il ne l'avait jamais vu, jamais connu. Aucun mot n'avait été échangé. Il doutait même qu'il ait eu connaissance de son existence. Dean s'était résigné à vivre sans lui, puisque jusqu'à très récemment, il pensait avoir été le résultat d'un simple coup d'un soir, où l'alcool ou l'idiotie, avait poussé son père à ne pas mettre de préservatif. Et là, forcément, neuf mois plus tard, le voilà qui débarquait ! En vérité, il ne manquait pas de figure paternel pour la bonne raison qu'on ne peut manquer que de ce que l'on a réellement eu. Au fil des ans, il s'était construit, grâce à sa mère, un peu aussi grâce aux copains qu'elle ramenait et avec lesquels il pouvait discuter de trucs d'hommes : le baseball, la boxe, les belles voitures, les jolies filles... les tracas de l'adolescence. Finalement, il s'en sortait bien. Un jour, la vérité lui éclata en pleine figure. Ce qu'il avait considérait comme acquis, son abandon, s'avéra être une supercherie bien voilée. Cela l'avait ébranlé, oui. Comment ne pas l'être ? Alors il avait cherché des réponses, il commença à chercher un peu de chaleur et de réconfort auprès de son fantôme de père. Plus particulièrement de la personne qu'il restait de lui. Lorena. Sa demie-soeur, même si elle l'ignorait encore. Il voulait y aller doucement. La ménager. La connaitre. Finaement, il ne savait rien d'elle. Il avait eu la chance de retrouver sa trace, de la croiser à Island Bay. Certes, il avait provoqué le destin en emménageant en face. Dean était plein d'interrogations, plein d'admiration et d'excitation. Il n'avait jamais eu de frère ou de soeur. Il découvrait cette relation comme un enfant ouvre son cadeau le jour de Noël.

Mais, seulement, voilà. Le destin aime se jouer des gens et en cela, il est probablement jumeau de la faucheuse. Les rêves et les espoirs de Dean furent bien mis en mal lorsqu'il débarqua sur le lieux de l'accident. Une très grave collision entre un bus et une voiture. A ce jeu là, la citadine n'avait eu aucune chance et elle fut soulevée, malmené, projeté plus loin. On aurait dit une boule de papier aluminium, froissée... déchirée. Le chaos. Mobilisée en urgence, l'équipe de Dean ne fut pas longue à arriver et à constater l'ampleur des dégâts. La priorité fut de sortir les personnes du véhicule. Un moment aussi difficile que critique. Et qui fut véritablement explosif lorsque Dean souleva la tole qu'il avait découpé aux ciseaux à métal et que devant lui apparut le visage couvert de sang de sa soeur. Et puis à côté... sa... mère ?

- AAAAAHHH !!!

Dean bondit littéralement son lit, le souffle court et le visage blème. Apeuré par sa réaction, le chaton qu'il avait recueilli s'enfuit à toutes pattes vers le salon. Trempe de sueur, Wilkerson se plaqua contre le mur, qu'il aggripa, pour reprendre ses esprits. Son coeur était en train de défoncer sa poitrine. Fébrile, il se dirigea vers la salle de bain et s'arrosa le visage d'eau froide. Chloé, qui avait entendu son hurlement, s'était approchée pour s'assurer que tout allait bien. Dean hocha la tête, par réflexe, mais son visage affichait tout le contraire. Sous le regard inquiet mais silencieux de sa colocataire, il enfila une petite veste et sortit de la maison. Il refusa de regarder la maison en face... trop dur... pas après son cauchemar, qui en définitive était totalement la réalité, à l'exception de sa mère, qui allait bien. Son départ faisait un peu sauvage, mais il n'avait pas le choix. Il ne se sentait pas bien. Il monta sur sa moto, qu'il sortit du garage, enfila son casque et prit la route de l'hôpital. Il avait beau ne pas rouler vite, il aurait pu avoir dix accidents. Son esprit, trop préoccupé par les images et par l'état de santé de Lorena, n'était pas à la route. Il grilla même un feu rouge sans s'en rendre compte. Par un miracle absolument hallucinant il finit par arriver entier, gara sa cylindrée et entra dans l'hôpital. Il connaissait le numéro de la chambre par coeur. Il ne tarda pas à monter au bon étage. A trop se hâter, il percuta une infirmière et s'excusa aussitôt, avant de poursuivre. La porte se tenait devant lui. C'était la seule partie qui le séparait d'elle. Il avança sa main et la posa sur la poignée, sans ouvrir. Paupières closes, il inspira profondément. Il était terrifié. Et si derrière, Lorena, gisait, morte ? Si le lit était vide ? Il se ravisa et recula, blanc comme un linge. Il fallut que le chariot des aides-soignantes passe, apportant le repas du soir pour qu'il constate qu'on apportait à manger. Les dames ressortirent, avec un visage souriant. Pas de morte à l'horizon... Dean se sentait alors tourmenté par la honte et la stupidité. Il avança et entra finalement dans la chambre après avoir frappé. Quand ses yeux se posèrent sur Lorena, il sentit les larmes monter et les retint de justesse. Ce fut donc les yeux brillants et la gorge un peu nouée qu'il s'approcha d'elle et qu'il lui dit :

- Hey... Salut toi... bon appétit ! Alors... comment tu vas ?

Question con. Mais il ne fallait pas lui en vouloir. Bien qu'ils ne se connaissent pas, Dean avait réellement eu peur de la perdre. Peut-être était-ce égoïste de sa part ? Il ne saurait le dire, n'ayant pas le recul nécessaire. Il était humain, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyMer 3 Jan - 20:10



Si peur !


Dimanche 10 décembre - 2 jours après l'accident- 18h30
Lorena broyait clairement du noir depuis la veille. Elle s'était faufilée hors de sa chambre pour pouvoir aller voir Finn quelques mètres plus loin et elle s'était prise une bombe de culpabilité en pleine figure en le voyant dans cet état. Il avait essayé de lui changer les idées ce soir là en parlant de noël et d'autre chose mais le petit incident de la fin lui avait mis la puce à l'oreille. Elle avait alors remué ciel et terre auprès des internes et des médecins qu'elle côtoyait pour finalement apprendre la vérité, sortit par accident de la bouche de son ami interne,qu'elle avait déjà deviné. Finn avait une paralysie temporaire des deux jambes et cette nouvelle n'avait fait que renforcer sa culpabilité et elle n'avait pensé qu'à ça. Elle n'avait pas dormi la nuit et aujourd'hui elle avait d'énorme poches sous les yeux après avoir pleuré une énième fois en se repassant encore et encore la scène dans sa tête. Tout le monde lui disait que ce n'était pas de sa faute et au fond elle savait qu'elle n'était pas fautive dans cet accident mais le fait que ça soit Finn qui soit blessé alors qu'elle roulait.. elle ne le supportait mal. Elle recevait la visite de Rayan quand il avait le temps de passer la voir et ça lui faisait toujours du bien de le voir, ses amis à l'hôpital aussi venaient la voir et elle avait refusé la visite de sa mère et de son beau père. On lui avait annoncé qu'ils étaient là et elle n'avait pas voulu qu'ils entrent. Elle n'avait pas besoin de ça, peut-être que sa mère s'inquiétait au fond mais ce n'était pas le moment pour qu'elle se retrouve en face d'elle et surtout de lui. Elle avait passé sa journée à zapper les chaines à la télévision sans trouver son bonheur avant d'aller se balader un peu dans un fauteuil pour ne pas se fatiguer davantage. Elle était passée voir Finn en premier pour lui tenir un peu compagnie et prendre de ses nouvelles. Elle avait également discuté avec les autres internes en cherchant à savoir comment ça avançait de leurs côtés, elle était toujours inquiète de perdre du temps dans le programme de chirurgie. Enfin elle avait fini par aller faire un tour dehors pour respirer un peu d'air frais.

Elle remonta vers 18h par l’ascenseur et elle fit rouler son fauteuil jusqu'à sa chambre. Quand elle fut à nouveau installée dans son lit les aides soignantes ne tardèrent pas à arriver pour apporter le repas du soir. Elle commença à manger quand la porte s'ouvrit doucement, elle grimaça à cause du goût qu'elle avait dans la bouche avant de reposer sa fourchette. Dean venait de montrer sa tête. "Hey salut.. Une cuillère m'a suffit, je ne peux pas manger ça..Je tuerai pour une pizza ou un burger" elle ria doucement en posant une main sur son thorax encore douloureux. Elle esquiva sa question en lui adressant un faible sourire. "Et toi ça va? Et Chloé? Qu'est ce que tu fais là?" Après tout ce n'était que son voisin et elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il était là. Elle se demanda alors si il faisait parti des pompiers qui l'avait amené à l'hôpital. "Tu.. euhm.. t'étais sur place..?" Sa voix se brisa et elle attrapa son verre d'eau pour boire une gorgée?     
 



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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyDim 14 Jan - 21:34

En entrant, il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là. Il avait un besoin viscéral de la voir, de constater que non, elle n'était pas morte, qu'elle allait bien et qu'elle se remettait de ce terrible accident d'où il l'avait extirpée. Elle le salua, malgré une grimace de dégoût. Au moins elle gardait son sens de l'humour. C'est vrai que la nourriture, dans les hôpitaux, laissait souvent à désirer. C'était sans graisse, sans sel et surtout commun, banal. Pas d'épices, pas de sauce pour relever un peu le tout. Tout s'avérait fade. A l'inverse d'un burger ou d'une pizza. En même temps, ici, l'objectif était d'aider les gens à se remettre, l'alimentait devait rester équilibrer le temps de leur séjour. Et puis bon, au moins, elle avait des plats cuisinés ! Du temps où il était Marine, le jeune homme avait eu droit aux plats déshydratés et aux conserves. Non, les bols de flageolets ou de pois chiches n'étaient pas un mythe. Les aérations dans les dortoir en témoignaient ! A choisir entre la purée fourre-tout ultra-nourrissante de la cantine militaire et ce que Lorena avait devant elle, il ne rencontrait aucune difficulté pour faire son choix ! Ces premiers signes la rassurèrent. Il lui en fallait peut-être peu, mais Dean voyait son humour et son appétit d'un bon oeil. Il pouvait être optimiste même si la frayeur restait présente au fond de lui. Un peu paternel, il lui conseilla :

- Tu devrais quand même manger un peu, ça te redonnera des forces et tu sortiras plus vite !

Clairement, il se mêlait un peu de ce qui ne le regardait pas. Mais on sentait la bienveillance, nourrie par sa franche inquiétude. Puis vinrent les questions un peu dérisoires. Il répondit que Chloé allait bien, qu'elle l'embrassait au passage et lui souhaitait un prompt rétablissement, ce qui était vrai. Il évita soigneusement de parler de lui et de son état. Les insomnies avaient gagné la bataille. Elles se déchainaient contre lui sans relâche, le mettant dans un certain état de fatigue et lui vola les précieuses minutes de sommeil qu'il lui fallait pour au moins garder la forme. Et quand Morphée daignait enfin l'accueillir dans ses bras, c'était au tour des cauchemars de prendre le relais, de le torturer, avec un plaisir cruel et malsain. Il tenait encore debout sans trop savoir comment. Et à la lumière de la chambre, la jeune Caldwell pouvait bien le voir. Que faisait-il ici ? Cette question lui fit l'effet d'un électrochoc. Sa place n'était pas dans cette chambre. Il n'était qu'un voisin, un réparateur de voiture improvisé, sympa, aimable, serviable mais inconnu pour elle. Lui dire qu'il était venu exprès pour elle, c'était bizarre, il répondit donc, l'air de rien :

- Je passais dans le coin et je me suis dit que ça te ferait du bien d'avoir un peu de compagnie... enfin, j'espère que je te ne dérange pas...

Il aurait aimé que cela suffise, mais Lorena était intelligente et elle fit vite un rapprochement entre son métier et l'accident. Dean devint soudainement pâle et il recula pour trouver appui sur le mur. Les souvenirs remontaient...

***

- Wilkerson, grave accident de voiture. Je vous envoie les coordonnées GPS. Allez sur place avec votre équipe.

- Bien reçu Commandant.

Dans la caserne, Dean fit rapidement le tour, en courant, pour rassembler ses coéquipiers dans le hangar où trois véhicules d'intervention étaient déjà prêts. Il n'avait pas encore tous les détails mais ça paraissait grave pour qu'on ait autant de moyens mobilisés. Il grimpa sur le siège passager du premier fourgon qui se mit en route, en activant les sirènes. Tout en observant la carte GPS pour situer un peu l'accident. Il examina les informations succinctes qui expliquaient un peu les détails du carambolage. Il siffla et dit :

- Fiou... ça a l'air bien vilain ! J'espère que nous allons pouvoir les sauver...


- Ouais, j'espère aussi... Mais les accidents de voiture, c'est souvent pas beau à voir.

Il hocha vaguement la tête et tout au long du trajet, il contacta le central pour obtenir un maximum d'éléments possibles. Il ne fut donc pas surpris, quand ils arrivèrent sur place, de voir l'état du véhicule. On aurait dit qu'on l'avait passé au broyeur. Les fourgons s'arrêtèrent et Dean coordonna ses hommes pour être sûr d'agir efficacement. Il prit ses renseignements auprès des officiers de police qui maintenaient un cordon de sécurité et essayaient de prendre en charge les victimes :

- S'il y a des blessés, envoyez-les là-bas, pour qu'on examine leur état. Le médecin urgentiste est arrivé ?

- Pas encore... Mais nous avons deux personnes incarcérées.

- Bon sang... vu l'état de la carcasse, on ne peut pas les extraire sans risque. Je m'occupe de ça, essayez d'aiguiller les blessés les plus "graves" vers mes collègues.

Dean se mit à courir vers la carcasse et je pencha pour observer l'extérieur. Il ne distingua que des cheveux, de légers mouvements. On apporta la scie à métaux.

- A première vue, ils sont vivants. Deux personnes, je n'en vois pas d'autre. Il y a un jeune homme... et je pense qu'à côté c'est une femme. Amenez deux civières !

D'un geste précis et déterminé, il se mit à découper pour créer une ouverture. Aidé de deux autres pompiers, il finit par soulever la tolle et dégager l'accès. Au ralenti, ses yeux se posèrent alors sur la jeune femme. Son coeur manqua plusieurs battements et son sang glaça ses veines lorsqu'il la reconnut :

- Lo... Lorena ?

***

Il ferma les yeux et déglutit avec difficulté. Quand il le rouvrit et qu'il reprit la parole, sa gorge était nouée.

- Oui... j'étais sur place... Avec mon équipe... On vous a extrait du véhicule... Finn et toi... Puis on vous a conduit aux urgences. Je... hum... je suis vraiment heureux de voir que tu vas bien...

Avait-elle, elle aussi des souvenirs du drame ? Il ne pouvait le dire. Elle ne semblait pas se rappeler de la transfusion, sans doute car elle était inconsciente à ce moment là, ou en état de choc. Dean passa une main sur son visage, blême et fut contraint de s'asseoir sur la chaise à côté de lui. Il voulait lui demander si elle se rappelait de quelque chose, mais la dernière chose qu'il voulait, c'était qu'elle ne souffre en se repassant les événements en tête.
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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyLun 22 Jan - 18:11



Si peur !


Dimanche 10 décembre - 2 jours après l'accident- 18h30
Cet accident l'avait marqué et elle aurait du mal à se remettre en selle. Elle ne baissait pas les bras pour autant mais dans l'immédiat, elle avait bien failli mourir en arrivant aux urgences et elle avait failli perdre la seule personne qui se rapprochait le plus d'une famille pour elle. Finn était tellement important dans sa vie et rien qu'en pensant à la possibilité qu'il aurait pu mourir ce jour là lui faisait monter les larmes. Rayan était passé la voir rapidement cette après midi mais il avait une opération donc il n'avait pas pu resté longtemps. Et puis ils ne devaient pas éveiller les soupçons quant à leur relation physique non professionnelle qu'ils entretenaient depuis plusieurs mois. Quant à Finn, elle ne voulait pas le déranger ça c'était la raison officielle alors qu'en vérité elle culpabilisait depuis qu'elle le savait en fauteuil roulant, paralysé des deux jambes. Elle fut surprise de voir débarquer Dean dans sa chambre, sa mémoire lui faisait clairement défaut, elle ne se souvenait pas dans l'immédiat de l'avoir vu sur les lieux de l'accident. Ses yeux restaient fixés sur la bouillie qu'on venait de lui servir et malgré les encouragements de Dean, elle secoua la tête et poussa le plateau un peu plus loin pour pouvoir se relever un peu sur son oreiller. "C'est gentil de sa part, tu l'embrasseras pour moi en retour?" Elle esquissa un faible sourire en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle voyait bien qu'il esquivait sa question et elle ne chercha pas à insister, pour le moment. Elle n'aimait pas non plus quant les gens cherchaient à savoir des choses dont elle ne voulait pas parler alors elle ne lui imposerait pas ça. Ceci dit, elle ne put s'empêcher de lui demander ce qu'il faisait là parce qu'après tout ce n'était que son voisin. Il aurait pu lui envoyer des fleurs à la rigueur ou une carte. La seule explication était qu'il soit intervenu le jour de l'accident même si ça n'expliquait pas vraiment sa présence. Elle secoua la tête. "Oh non, pas du tout, je m'ennuie à mourir ici alors je ne dis jamais non à un peu de compagnie. C'est ironique hein? J'adore cet endroit, j'en connais tous les recoins, je suis littéralement accro à la chirurgie et pourtant je n'ai qu'une envie tout de suite c'est de rentrer chez moi.." Sa voix se brisa tandis qu'elle essuyait une larme qui perlait au coin de son œil. Elle essayait de ne pas repenser à l'accident mais les souvenirs l'accablaient malgré elle, elle avait des flashs de ce bus qui fonçait droit sur eux, des vitres qui se brisaient et qui écorchaient sa peau et du bruit de la taule qui se fracassait sur le béton. Elle entendait encore les sirènes qui retentissaient au loin. "Dean?" Elle regarda son voisin en plissant les yeux quand elle le vit se retenir au mur. Il ne réagit pas tout de suite et elle hésita même une seconde à se lever pour aller vérifier si il allait bien. "Dean??" Elle l'appela à nouveau et elle le vit revenir. Elle le laissa parler en fronçant les sourcils. "Tu es sûr que ça va?" Elle se racla la gorge en lui faisant signe de venir s’asseoir. "J'ai peut être pris un très gros coup sur la tête mais je ne suis pas stupide.. Je ne me rappelle pas de grand chose et je ne sais pas pourquoi j'ai cette impression que.. tu me caches quelque chose, que tu ne me dis pas tout ? Bon je sais que je suis que ta petite voisine sympathique mais.. si ça me concerne tu me le dirais hein? et si c'est autre chose et que t'as envie d'en parler.. eh bien.. je ne vais nulle part à priori"           
 



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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyLun 29 Jan - 23:02

C'était un euphémisme que de dire que Dean se sentait mal. Il n'aurait pas du venir. Mais son intinct avait prit le pas. Il s'agissait de sa soeur. Elle ignorait qui il était vraiment mais lui le savait. Cela suffisait à fausser son jugement et à tout faire pour la protéger, même si cela impliquait de lui cacher la vérité encore un moment. Seulement, des choses ne collaient pas dans son attitude. Un simple voisin ne serait pas venu ici, même s'il l'avait apprécié. A la rigueur, il serait allé prendre de ses nouvelles à son retour, histoire de s'assurer que tout allait bien. Le jeune homme ne pouvait pas supporter de ne pas voir qu'elle était en vie lui-même. Ce qui expliquait sa présence. Celle-ci jetait des soupçons dans l'esprit de Lorena, à juste titre. "J'ai cette impression que tu me caches quelque chose"... Les mots résonnèrent dans son esprit. Il baissa le regard, ce qui lui donna un air coupable sans qu'il ne le veuille. Fallait-il tout lui dire là, maintenant ?

***

- Elle a perdu beaucoup de sang... Dean, qu'est-ce qu'il t'arrive, tu n'es plus le même ! Reprends-toi mon vieux !

L'ambulance fonce à vive allure, alors que Wilkerson vient d'aboyer sur le chauffeur pour lui demander de carburer. Les sirènes hurlent et dans l'habitacle, l'un de ses coéquipiers n'est pas rassuré du tout. Il toisa son chef avec une certaine défiance, mêlée à la crainte. Il faut dire que Dean était méconnaissable. Et bientôt un bruit caractéristique le terrassa. Un son aigu et continu.

- Elle fait un arrêt cardiaque !

- Merde, merde ! Elle ne peut pas mourir !!!

Wilkerson se rua vers elle et entama un massage cardiaque. Le coeur ne tarda pas à repartir. L'ambulance s'immobilisa et aussitôt, ils sortirent le brancard pour l'amener dans l'hôpital. Dean sentait comme un tam-tam énorme dans sa poitrine. Il interpela le personnel et attrapa une urgentiste par le bras. Ses collègues s'avancèrent pour le maîtriser, mais il se dégagea :

- C'est ma soeur ! C'est ma soeur ! Elle a besoin de sang ! Nous sommes très probablement du même groupe ! Elle a besoin d'une transfusion, je suis donneur ! Je peux lui donner ! C'est ma soeur putain !

Il avait les larmes qui coulaient toutes seules. Cette révélation sidéra ses coéquipiers. Dean articula du mieux qu'il put pour être compris :

- Je suis Dean Wilkerson, fils de Caldwell... Je suis A-, comme lui et comme elle... Transfusez, vite... il n'y a pas de temps à perdre.

Il remonta sa manche et présenta son bras. Lorena était allongé sur son brancard, elle avait les yeux entrouverts mais semblait complètement ailleurs.

***

- Non... c'est juste que j'ai eu... peur... très peur... Je veux dire, je ne m'attendais pas à te trouver dans la voiture... Ca m'a fait un choc.

Cela pouvait se tenir, dans le fond. Dean paraissait affecté par l'événement, bien plus qu'une simple connaissance aurait du l'être mais peut-être qu'elle mettrait cela sur le compte de la gentillesse. Après tout, il avait été gentleman jusqu'à présent. Et sympa. Prévenant, Dean préférait ne pas lui dire la vérité. Il ne savait pas comment elle pouvait réagir et dans un tels contexte, il n'aspirait qu'à la préserver. Il aurait du se douter que le mensonge ferait bien plus de dégâts qu'autre chose. Mais pouvait-on lui ne vouloir ? Il avait failli perdre sa soeur, la seule personne qui avait connu son père et qui pouvait lui apporter, par sa présence et sa personnalité, des réponses sur ce qu'était son géniteur. Tôt ou tard, il prévoyait de lui dire les choses, purement et simplement, pas tout de suite, pas dans cette chambre d'hôpital. Sauf que le destin allait en décider autrement...
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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyJeu 8 Fév - 17:49



Si peur !


Dimanche 10 décembre - 2 jours après l'accident- 18h30
Lorena ignorait encore beaucoup de choses sur son voisin et elle était loin de s'imaginer ce qu'il pouvait bien lui cacher. Elle le côtoyait depuis plusieurs mois même si ils n'avaient pas encore pris le temps d'apprendre à se connaitre. Ils avaient eu l'occasion de discuter quand il l'avait aidé à réparer sa voiture et elle avait même accepté de se rendre avec lui dans ce bar dont il lui avait parlé. Sauf que les aléas de la vie avaient fait qu'elle s'était rapprochée de Rayan plus qu'elle ne l'aurait du, qu'elle avait beaucoup de boulot et qu'elle se retrouvait désormais coincée sur un lit d'hôpital. Lorena avait du mal à cerner le pompier, à première vue elle avait clairement deviné qu'il lui faisait du rentre dedans chez elle et pourtant il n'y avait pas eu d'autres tentatives d'approche. Elle n'en avait jamais discuté avec Chloé puisque c'était sa meilleure amie et qu'elle n'était pas encore sûr de ce qu'elle interprétait. Elle avait finalement laissé tombé cette idée jusqu'à aujourd'hui. Elle essayait de forcer sa mémoire pour se rappeler quelque chose de ce soir là et elle le revoyait à coté du brancard, criant dans tous les sens sans réussir à entendre ce qu'il disait. Elle trouvait ça étrange qu'il soit aussi préoccupé par elle et elle comptait bien le confronter et enfin en parler. Elle planta son regard dans le sien après lui avoir fait comprendre qu'il pouvait lui parler et qu'elle n'était pas dupe sauf qu'il se défila à nouveau. Elle ne voulait pas se froisser avec lui, surtout pas maintenant et dans l'état où elle était mais elle n'arrivait tout simplement pas à gober ce qu'il lui racontait. Elle se redressa un peu plus sur son lit. "Oui j'comprend ça doit être choquant mais.." Elle marqua une pause en se mordant l'intérieur de la joue. Est ce qu'elle devait vraiment balancer ça maintenant alors qu'elle était sous médicament, faible et qu'ils étaient que tous les deux dans cette pièce?  "Bon, j'me lance dans ce cas." Elle leva les yeux vers lui en haussant les épaules et en se raclant la gorge. "J'ai deux possibilités qui se bousculent dans ma tête quand j'me remémore les quelques bribes de souvenirs de ce soir là et que j'te vois aussi inquiet pour la voisine d'à côté que tu ne connais pas vraiment.." Elle laissa un petit sourire se dessiner sur ses lèvres. "Quand t'es venue chez moi l'autre jour, euhm, voilà j'ai bien compris, enfin j'crois, que tu me faisais un peu du rentre dedans et j'ai pas trop cherché plus loin. C'était mignon, on a discuté et tu m'as même proposé de sortir un soir. Y'a quelques mois j'aurais sans doute sauté sur l'occasion, surtout en te voyant ici aussi inquiet mais.. j'ai quelqu'un dans ma vie. " Elle se sentirait surement très conne quand elle apprendrait la vérité mais pour le coup c'était ce que son comportement laissait penser. Elle priait même pour que ça soit cette option qui soit véridique et non la prochaine qu'elle allait énoncer. Après tout il avait peut être flashé sur elle, ce qui expliquerait son comportement aussi étrange. "Soit.. t'es un psychopathe qui fait une fixette sur une fille comme dans les séries style Esprit criminel.." Elle avait presque envie de rire en s'entendant parler et elle se sentit même obligé de lâcher un petit rire, nerveux, après cette phrase. "Je t'avoue que j'préfère l'option un" Elle passa une main sur son visage avant de relever les yeux vers lui. "C'est absurde comme théorie je sais mais j'arrive pas à comprendre ton comportement. J'te revois à côté de moi sur le brancard comme si tu étais sur le point de perdre quelqu'un de ta famille. J'veux dire.. c'est pas normal de réagir comme ça !" Elle était entrain de se faire littéralement des nœuds dans le cerveau et elle ne lâcherai rien tant qu'il ne lui aurait pas dit réellement ce qu'il faisait là. Elle voyait qu'il mentait comme le nez au milieu de la figure et ça commençait vraiment à la faire flipper.          
 



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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyLun 12 Fév - 0:35

Venir ici était une très mauvaise idée, il en avait maintenant la certitude. Il n'aurait pas du succomber à la peur et à l'angoisse. Maintenant, Lorena semblait suscpicieuse, inquiète. Dans son état, ces tracas-là, elle ne les méritait pas. Il s'en voulait, mais il l'écouta argumenter et démonter petit à petit son mensonge maladroit. Il ouvrit la bouche sans un mot lorsqu'elle évoqua du rentre-dedans. Quoi ??? Quand ? Comment ? Mal à l'aise, il n'eut même pas le réflexe de secouer vigoureusement la tête pour contester cette affirmation. La draguer ? Jamais ! Il était son frère, comment aurait-il pu ??? Oui mais elle, elle n'en savait rien de tout ça ! Elle ignorait qui il était ! Elle évoqua une deuxième théorie, celle du psychopathe et cette fois, Dean blêmit tellement qu'il devint comme le drap qui la couvrait. Il en eut des sueurs froides ! Un amoureux transi, ok, il pouvait le comprendre et accepter. Mais là, un psychopathe ? Lui qui n'avait jamais fait de mal à personne, sauf à la guerre, mais ça, c'était par devoir envers son pays, il n'avait guère eu le choix... Il se sentit blessé, bien plus qu'il ne l'aurait du, car cela venait de rouvrir une plaie qui restait loin d'être cicatrisée.

***

- Monsieur Wilkerson, ma question est simple. Avez-vous oui ou non hurlé en plein milieu de la nuit, provoquant ainsi un réveil en sursaut de ma cliente ?

- Oui...

- Avez-vous déjà eu des mouvements brusques lorsqu'elle se blottissait contre vous ?

- Je...

- Répondez par oui ou par non, Monsieur Wilkerson !

- Oui... mais...


- Votre Honneur, les aveux de Monsieur Wilkerson accrédite les accusations portées par ma cliente, à savoir qu'elle ne peut plus vivre sereinement en couple car l'homme qu'elle a épousé lui fait peur, en adoptant un comportement violent et menaçant. Je demande une expertise psychlogique !

- Je ne suis pas fou !!! Enfant je souffrais de terreurs nocturnes, et de temps en temps j'ai toujours des épisodes de rechute ! Mais je ne suis pas fou, bordel !

- Terreurs nocturnes ! Ma cliente affirme qu'une nuit, elle a trouvé Monsieur Wilkerson debout dans la cuisine, un couteau à la main !

- C'est faux !!!

- Monsieur Wilkerson, avez-vous déjà fait des crises de somnambulisme ?

- Non, jamais !

- Votre Honneur, si des épisodes de terreur nocturne se produisent et que Monsieur Wilkerson confirme qu'il n'a jamais été somnambule, cela prête donc à penser de façon certaine que lorsque ma cliente l'a trouvé dans la cuisine avec un couteau dans la main, il était pleinement conscient de ses moyens.

- Je...

- Très bien, Maître Higgins, j'ordonne une expertise psychologique sous deux semaines.


Dean croisa le regard de sa femme. Ses yeux brillaient de malice et elle lui décocha un sourire en coin, annonciateur d'une mise à mort savemment calculée.

***

- C'est pourtant le cas... je ne réagis pas comme ça parce que je suis un malade qui fait une fixette sur toi... ou parce que je serais attiré par toi... je suis désolé que tu l'aies perçu ainsi et j'espère que je n'ai pas été désobligeant à ton égard... Je ne me suis pas rendu compte que tu pouvais percevoir mes gestes comme ça. Je suis désolé, Lorena...

Il avait la voix cassée. Le douloureux souvenir de l'audience contre son ex-femme l'avait profondément miné. Il en avait trop dit pour s'arrêter là, alors il reprit, en pensant ses mots. Ce qu'il avouait était une énorme bombe. Mais acculé comme il l'était, mentir encore risquer fort de blesser davantage sa soeur et ça, il s'y refusait.

- J'ai grandi auprès de ma mère, qui s'est très bien occupée de moi, qui m'a élevée, nourri, permis d'avoir une situation et d'être quelqu'un de bien. Je n'ai jamais connu mon père, ma mère m'a toujours dit qu'il nous avait abandonné lorsqu'il avait appris qu'elle était enceinte. Jusqu'à il y a quelques mois... nous avons reçu des lettres de mon père où il me dévoilait son identité. Hélas pour moi, le même jour, nous avons appris qu'il était mort et que ces écrits étaient tous les "actes manqués" à mon égard. Il s'appelait Caldwell. C'était ton père et le mien. Je ne l'ai jamais connu, alors j'ai fait des recherches, j'ai appris qu'il avait eu une fille, toi... tu es ma demie-soeur. Alors quand je t'ai vu lors de l'accident, je ne l'ai pas supporté comme je l'aurais voulu... j'ai... j'ai eu peur de te perdre avant même de t'avoir vraiment trouvée...


Il ne la quittait plus du regard. Il ajouta, dans un souffle :

- Je suis désolé de t'apprendre ça de cette façon... mais tu voulais la vérité, alors la voici...
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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyLun 19 Fév - 0:09



Si peur !


Dimanche 10 décembre - 2 jours après l'accident- 18h30
Loin d'elle l'envie de le juger sans le connaître, ce n'était pas son genre. Elle laissait sa chance à tout le monde mais Dean agissait bizarrement et elle avait finalement tiré des conclusions hâtives sur son comportement plus que suspect. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle avec le choc de l'accident, les bribes de souvenirs qui lui revenaient et les agissements de son voisin avec elle, elle était perdue.  Elle était franche et elle ne voulait plus attendre pour obtenir des réponses. Elle n’était pas stupide et elle voyait parfaitement que quelque chose ne tournait pas rond dans son comportement. Inquiet, peut être après tout ils s’entendaient bien même s’ils se connaissaient à peine mais à ce point, elle n’y croyait pas. Il y avait anguille sous roche et son cerveau lui disait de se méfier.  De but en blanc elle lui avait sorti les deux théories qui lui trottaient dans la tête parce qu’elle devait le confronter et l’obliger à parler. Ça pouvait sembler ridicule, surtout la deuxième mais après tout ça restait plausible. Elle l’observa attentivement pendant qu’elle évoquait ses théories et elle du bien reconnaître qu’il semblait être aussi surpris qu’elle par ce qu’elle venait de dire. Un soulagement s’empara d’elle quand il prit enfin la parole pour lui assurer qu’aucune des deux idées qu’elle se faisait était fondée, apparemment elle avait tout faux. « D’accord admettons.. alors parle moi et maintenant » Les sourcils froncés elle continua de fixer Dean, son visage s’était refermé et il semblait affecté de la situation et de la tournure que cette discussion venait de prendre. Lorena voulait la vérité et elle allait être servi puisque Dean commença ses explications en lui expliquant son enfance et en parlant de sa mère et du père qu’il n’avait jamais connu. Jusqu’ici elle ne voyait pas vraiment le rapport avec elle mais elle le laissa continuer sans l’interrompre. Caldwell. Son nom de famille résonna à plusieurs reprises dans sa tête tandis qu’elle essayait d’assimiler ce qu’il tentait de lui dire. Il continua en lui avouant que c’était également son père et qu’elle était sa demie sœur. Lorena ne bougeait plus et le fixer sans un mot, incapable de dire quoique se soit, les paroles de Dean se répétant en boucle dans sa tête. Elle le laissa finir et même après ça elle ne dit pas un mot, ses yeux commençaient à s’humidifier et ses mains tremblaient, agrippant la couverture du lit qu’elle serrait de toute ses forces pour ne pas exploser. « Ça, c’est pas cool Dean. » Une phrase courte, une intonation sèche.  Elle prit une grande inspiration en détournant le regard de Dean. « T'as une idée de ce que représentait mon père pour moi? Tout. Il était tout pour moi, c’était l’homme que j’admirais le plus au monde » Traduction, il s’en prenait à la mauvaise personne et ça avait le don d’énerver la jeune interne. « Il est mort sous mes yeux le jour de mes 18 ans alors c’est franchement pas le sujet sur lequel il faut plaisanter avec moi. » Elle passa ses mains sur son visage avant de finalement se résoudre à reposer son regard sur Dean. « Donc si je comprends bien, tu insinues que mon père m’aurait caché durant toutes ses années que j’avais un frère ?! Qu’il t’a laissé et qu’il ne s’est jamais occupé de toi ?! Qu’il m’aurait menti chaque jour pendant 18 ans alors qu'il savait que j'ai toujours rêvé d'avoir des frères et sœurs ?! Que comme par magie à sa mort tu as reçu des lettres de sa part ?! D’ailleurs elles sont où ces lettres ? Parce que je suppose que tu ne les as pas sur toi là ?! Pratique. » Son ton commençait à monter et elle se laissait envahir par les sentiments et la colère. Elle secoua la tête en ravalant ses larmes qui coulaient d’elle-même. « Je sais pas à quoi tu joues ou ce que tu cherches à faire mais j’te crois pas. J’y crois pas une seconde. Tu pensais vraiment que j’allais gober un truc pareil sans aucune preuve ? J’ai même pas besoin de preuve d’ailleurs, mon père n’aurait JAMAIS abandonné son enfant ! » Elle essayait de garder son calme et de ne pas littéralement péter un câble face à ce qu’il venait de lui dire en cherchant une raison à cette révélation qui n’avait ni queue ni tête. « C’est ma mère qui t’envoie ? Ou non, mon beau père ? Ouais, c’est plus son style à lui de monter un truc comme ça. Ou alors t’en as après mon argent ? » Après tout elle était milliardaire. Son rythme cardiaque augmentait et elle se remis à tousser. Elle posa une main sur sa poitrine encore endolorie et elle s’appuya contre l’oreiller derrière elle.      




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MessageSujet: Re: Si peur ! (FT. Lorena) (#)   Si peur ! (FT. Lorena) EmptyDim 11 Mar - 17:00

Il aurait du s'abstenir de venir ici. Il avait pris le risque car il n'en pouvait plus de la savoir à l'hôpital. Et l'heure était désormais aux aveux. Il ne s'attendait pas à ce que Lorena lui saute dans les bras en affichant sa joie. La vérité allait lui faire un choc, pas besoin d'être devin pour le savoir. Il ne s'attendait cependant pas à ce qu'elle réagisse ainsi. Son ton sec le mit mal à l'aise. Elle avait l'air blessée, atteinte, alors qu'il ne cherchait pourtant pas à lui faire du mal. Il aurait voulu dire un mot, mais elle ne lui en laissa pas le temps. Elle enchaina, racontant le douloureux moment où leur père avait trépassé. Il ne pouvait pas imaginer sa douleur. Perdre un proche restait une épreuve difficile parfois insurmontable... encore plus lorsque l'on tenait à la personne. Lui-même savait que le jour où sa mère expirerait, il serait inconsolable ! Il avança doucement pour essayer de la réconforter mais elle se mit à le regarder et il se stoppa net sur place. Ses yeux... ils reflétaient la fureur, peut-être même la haine. Ils arrêtèrent toute volonté. Dean vivait sans aucun doute, le moment le plus incommodant de sa vie. Et les mots de sa soeur continuèrent, incisifs, tranchants. Il aurait voulu lui dit que si leur père n'avait rien dit, c'était avant tout pour des raisons personnelles, pour sa réputation et puis pour les préserver. Il ne s'était pas occupé de lui, il avait ignoré son existence, mais avait veillé à ce que sa mère puisse vivre décemment et l'élever. Il avait menti, oui... cachant l'existence de Dean, se contentant d'une vie normale et paisible avec sa vraie famille. Mais le jeune homme n'avait pas demandé à recevoir ces lettres qui provoquaient un séisme dans sa vie. Il préférait être le fils de personne, juste de sa mère et voilà tout. A son ton, elle ne croyait pas un seul mot de ce qu'il disait, Dean tenta de sa défendre :

- Je n'ai pas pensé à les amener, je voulais simplement prendre de tes nouvelles, je n'avais pas prévu de parler de tout ça ici... pas maintenant... mais tu m'as demandé la vérité...

Il avait été idiot. Il aurait du prétexter qu'elle lui plaisait, faire l'amoureux transi, qui finit par se résigner au fait qu'elle soit inatteignable. Il s'en serait sorti à bon compte et aurait gardé une forme d'amitié, au mieux. Là, Lorena le jugeait de façon si sévère qu'il perdait tous ses moyens. Il avait l'impression de revivre le procès de son divorce, où sa femme avait énuméré tout un tas de choses mensongères pour le "pulvériser" comme elle l'avait dit. Et ça avait fonctionné... Dean se prit les bras, comme s'il avait froid. Il ne s'attendait pas à un rejet si vif. Il était perdu et ne savait pas quoi dire. Elle continua à remettre en cause ses mots et au fond, il ne pouvait pas lui en vouloir.

- Je...

Elle enchaina, en lui demandant qui tirait les ficelles. Il secoua la tête et recula. L'appareil qui gérait la fréquence cardiaque de Lorena commença à s'affoler, en raison des pics provoqués par la colère. Ebranlé, Dean commença :

- Je suis venu de mon plein gré... personne ne m'a envoyé... non, s'il te plait... arrête... je n'en ai pas après ton argent...

Ses larmes à lui sortirent sans qu'il ne put les retenir, inondant son visage d'ordinaire si souriant. Ce qu'il se passait, ça le touchait en plein coeur. Il étouffa un sanglot.

- Je... j'ai eu peur... de te perdre... sans t'avoir retrouvé... Je... je suis... désolé... je n'aurais... jamais du venir... tout est de ma faute... je te promets... de ne plus jamais te faire du mal... sur ma vie...

La porte s'ouvrit et deux infirmières entrèrent. Sans un mot, Dean sortit rapidement de la chambre, bousculant l'un des deux femmes. Il courut presque jusqu'à l'ascenseur et lorsque les portes se refermèrent il fondit en larmes. Jamais il ne pourrait se pardonner d'avoir tout gâché. Les infirmières, elles, restèrent auprès de Lorena pour la calmer. Celle qui avait été bousculée commenta :

- Je savais que cet homme était louche. Il vous a peut-être sauvé la vie mais il a l'air complètement instable dans sa tête ! Encore un qui devrait faire un séjour en psychiatrie. Je vais avertir le reste du personnel pour l'empêcher de vous approcher. Tout va bien, détendez-vous.

[FIN]
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