une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Ven 29 Déc - 19:24 | |
| Comme décidé je ne suis plus en charge de la sécurité de Cameron, néanmoins nous sommes toujours voisins. Je m’applique à l’éviter autant que possible, l’avantage d’avoir travaillé avec elle c’est que je connais à peu près son rythme de travail même s’il est très changeant. Je m’en sors plutôt bien et nous ne nous sommes que vaguement croisés. Désormais j’ai en charge la sécurité d’une autre mannequin de Vogue, moins connue que Cameron mais dont la carrière est en pleine progression. Je l’accompagne seulement à des évènements et quelques shooting lorsqu’ils sont hors des studios de Vogue. Ce soir je suis de service, le magasine organise un gala bien évidemment je dois y jouer mon rôle de garde du corps, et je sais déjà que j’y verrai inévitablement ma voisine… Je mets toutes les chances de mon côté de ne pas la croiser en partant relativement tôt de chez moi. Costard obligatoire pour ce soir, avec la chaleur qu’il fait autant dire que ça va être un vrai plaisir de ne pas être autorisé à tomber la veste. Si mes soucis s’arrêtent là pour la soirée ça me convient, mais j’ai comme dans l’idée que malheureusement ça ne sera pas le cas. Ok je pars un peu pessimiste, je ne devrais pas. Tout va bien se dérouler c’est juste quelques heures de boulot, pas différentes des autres, à passer. J’essaye de m’en convaincre tout en ayant au fond une légère appréhension dont je connais l’origine. Je redoute cette soirée parce que c’est la première fois où je vais être confronté à Cameron depuis cette journée infernale où après qu’elle soit ai perdu connaissance il ai été décidé que le mieux était d’arrêter de travailler ensemble. J’ai beau savoir que c’était effectivement la meilleure chose à faire, une part de moi à du mal à l’accepter. L’échec n’est pas franchement un ami. Je suis pile à l’heure convenue devant le domicile de la jeune mannequin dont je suis désormais le garde du corps, nous montons en voiture pour nous rendre au gala et forcément ce trajet fait remonter des souvenirs. Il n’y a rien de comparable dans la relation que j’ai avec cette jeune femme et celle que j’avais avec Cameron. Elle est bien plus facile à vivre et puis mes obligations ne sont pas tout à fait les mêmes ce qui change pas mal la donne. J’ai beaucoup plus de temps pour moi, ainsi je vais d’avantage à la salle de sport, j’ai même repris un rythme d’entrainement au combat bien plus élevé. J’ai beaucoup de choses à évacuer, le sport et la méditation ont toujours été les catalyseurs de mes émotions alors je m’en sers pas mal en ce moment. La voiture s’arrête, je me mets complètement dans mon rôle et sors du véhicule alors que le chauffeur ouvre la portière à la mannequin. Je reste un mètre en retrait, vigilant et veillant à ce que les photographes ne soient pas trop oppressants sur le trajet nous menant jusqu’à l’entrée. La soirée ce déroule dans une salle de réception familière de ce genre d’événement, c’est grand et il y a beaucoup de monde, pourtant comme si mon instinct était encore aiguisé qu’à cela mon regard se pose sur la silhouette de Cameron. Les habitudes ont la vie dure… je la vois qui se tourne dans ma direction et détourne aussitôt les yeux, mais c’est sans compter sur ma protégée qui se dirige justement vers sa collègue de travail, probablement pour la saluer. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Sam 30 Déc - 18:17 | |
| Le retour à la maison n’a pas été une mince affaire mais je me débrouillais très bien seule avant qu’Iris me foute Neal dans les pattes. Certes ma notoriété a grandit assez rapidement, mais il s’en est passé des choses. Jaqueline a succédé à Iris, et nous aurons bientôt un nouveau rédacteur en chef. Je ne sais pas encore si c’est une bonne chose, tout dépendra de mes rapports avec lui j’imagine. Ce qui est sûr, c’est que ma vie sans Neal va changer. Il reste mon voisin mais je fais en sorte de ne pas le croiser, parce que c’est beaucoup trop difficile. Austin a trouvé un appartement pas très loin et il passe de temps en temps à la maison, pour la forme, même si je fais quand même en sorte de ne pas m’afficher avec lui. Pas que j’en ai honte, mais surtout parce que je n’ai pas envie qu’on me colle une étiquette de traînée. Il y a eu Neal il y a quelques semaines, autant ne pas affoler les tabloïds. Ma vie est différente, je ne suis pas sûre de l’apprécier mais ce qui est certain c’est qu’elle semble plus facile. Mes sentiments pour Neal avaient fini par polluer mon boulot, et maintenant j’arrive à rester plus concentrée sur mes objectifs, c’est sans doute la meilleure décision que j’ai réussi à prendre ces derniers mois. A la place de l’anglais, on m’a collé un black, il est plutôt pas mal, mais franchement super froid. La différence, c’est qu’il a toujours un costard et une oreillette, et pour le coup, on peut pas imaginer qu’il fait autre chose pour moi qu’assurer ma sécurité. Bon l’inconvénient c’est que je ne peux pas vraiment passer incognito partout comme j’en avais l’habitude avec Neal. Mais c’est pas grave, je m’habituerai. Ce soir est organisé le grand gala de l’année du groupe Vogue, et Jaqueline a demandé à ce que je sois mise en avant, comme l’an dernier avec Iris, mais cette fois je sais que ce sera différent, elle n’est pas du genre à me marcher dessus comme le faisait l’ancienne rédac chef. Je suis un peu stressée mais je m’en sors pas trop mal. J’entends la porte de mon voisin claquer et je sais au moins qu’on ne se croisera pas dans l’ascenseur ce qui est une bonne chose. Je crois que ce sera assez difficile de se croiser ce soir pendant le gala. Il s’occupe désormais de la sécurité d’une nouvelle mannequin, elle a le même âge que moi mais sa carrière commence à peine. J’enfile la robe haute couture commandée pour l’occasion, elle a été faite sur mesure et épouse à la perfection mes formes. La maquilleuse et le coiffeur sonnent déjà à la porte pour finir de m’aider à me préparer avant de partir. J’aurai pu finir tout ça dans les locaux de Vogue mais c’est clairement plus agréable ici. Pile à l’heure nous finissons et descendons tous les trois alors que je rejoins Jacob mon garde du corps, et grimpe dans la berline qui m’emmènerai jusqu’à la soirée. J’angoisse un peu de croiser Neal mais je reste focus sur mes obligations professionnelles. Une fois sur place je garde le sourire, salue les personnes importantes, suivie de près - mais pas trop - par Jacob avec qui je prends plaisir à plaisanter un peu. Il n’est pas bien méchant, il veut juste jouer le garde du corps impassible, mais je vois bien son petit sourire quand je le taquine. Finalement, sentant un regard particulier sur moi je tourne la tête et tombe sur Neal, juste derrière la nouvelle mannequin de Vogue, Camille. Mon coeur s’accélère et elle s’approche, lui est obligé de suivre. Elle vient me saluer et, souriante, je tente de donner le change. Polie, je salue Neal qui se trouve juste là, d’un signe de tête, avant de faire signe à Jacob d’approcher. « Jacob j’te présente Camille, que tu as peut-être croisée quelques fois, et Neal, qui était mon ancien garde du corps. » Tous les deux se saluent d’un signe de tête et j’évite soigneusement le regard de Neal alors que je commence à discuter avec Camille. Finalement, Jaqueline vient chercher Camille et demande à Neal de rester là. Le malaise. Je me racle un peu la gorge et alors que Jacob reste à l’écart, je m’efforce de rester courtoise avec Neal. « Alors, ça se passe bien avec elle ? » |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Lun 1 Jan - 12:40 | |
| Peut-être que j’aurais dû aller encore plus loin que de ne plus m’occuper de la sécurité de Cameron et carrément démissionner. Je me serais trouvé un autre boulot dans la sécurité ou pourquoi pas comme entraineur à la salle de sport que je fréquente. Au moins en quittant complètement Vogue et ça sphère je me serais évité une situation comme celle de ce soir. Mais comme je n’ai pas complètement renoncé à mon poste je suis là, j’ai un rôle à tenir et je vais le faire avec tout le professionnalisme dont je suis capable. C’est beaucoup plus facile avec cette jeune mannequin, parce que sa carrière commence, sa protection ne requiert pas ma présence de manière aussi fréquente que lorsque je suivais Cameron partout et puis elle n’a pas du tout le même caractère, elle n’est pas elle… tout simplement. Bien que concentré sur ce que j’ai à faire, à peine hors de la voiture je ressens un pic d’appréhension m’envahir. Je prends une inspiration un peu plus profonde et après c’est comme se jeter d’un plongeoir qu’on trouvait trop haut, une fois lancé le stress s’évanoui. Du moins jusqu’à ce que mon regard accroche la silhouette de Cameron parmi la foule. Je suis maudit ou juste encore trop bien dressé à la repérer n’importe où ? Je repère vite son nouveau garde du corps derrière elle, il a l’allure typique pour coller parfaitement au rôle. Avec la foule j’espérais pouvoir esquiver de me retrouver confronté à la jeune femme, mais c’est sans compter sur Camille et sa volonté d’aller la saluer. Je n’ai pas d’autre choix que de la suivre, j’adresse un hochement de tête cordiale à Cameron lorsqu’elle me salue puis à son garde du corps quand les présentations sont faites. Je prie pour que leur discussion ne s’éternise pas, adoptant moi aussi un air impassible, je regarde autour de nous. Qu’est-ce que je fous là ? La rédactrice en chef fait son apparition et emmène Camille avec elle. Je ne suis pas convié à leur petite entrevue, Jaqueline me demandant clairement de rester là. Et merde. Je n’ai pas d’autre choix que d’acquiescer. Pas franchement à l’aise je m’efforce de regarder devant moi, comme si je scrutais quelques choses, à l’affût de n’importe quoi qui pourrait me servir de prétexte à m’éclipser. Jacob le garde du corps de Cameron se tient en retrait, et contre toute attente la mannequin tente de faire bonne figure. A vrai dire je n’en demandais pas tant, elle aurait simplement pu me souhaiter une bonne soirée et s’éloigner, mais puisqu’elle fait l’effort de se montrer courtoise autant que j’y mette du mien aussi. Je hoche la tête « Oui ça se passe bien. » je hausse les épaules « Je l’accompagne seulement sur les évènements et elle n’a pas t’as notoriété, alors c’est plutôt soft. » expliqué-je sur un ton neutre. Je m’efforce de ne pas la regarder parce que je sais d’avance qu’elle est sans doute beaucoup trop belle ce soir… beaucoup plus que ce que je ne peux endurer. « Et toi ? Ça va ? » je baisse le regard, vérifie que ma cravate soit droite et reprends mon air impassible « Tu ne lui a pas fait de scène parce qu’il reste en retrait ? » glissé-je d’un ton neutre. Ce n’est pas une pique, plus une petite remarque taquine dont je n’ai pas pu m’empêcher. J’essaye de trouver la trace Camille et de Jaqueline, introuvables… ça s’annonce bien cette soirée si je dois camper là, et je n’ai même pas le droit de boire un verre. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Jeu 4 Jan - 10:36 | |
| Je voulais pas, j’avais pas envie de me retrouver avec lui. Le croiser est déjà bien assez difficile, alors si en plus on doit faire la causette, c’est pas gagné. Je fais genre que tout va bien, que ça ne me touche pas, ne m’atteint pas de le voir s’occuper de cette nouvelle mannequin, pourtant je sens bien qu’en moi c’est le branle-bas de combat. Ça s’agite, ça tambourine, j’aimerai autant que ça ne se voit pas. Alors je souris pour donner l’illusion, mais quand Jaqueline vient chercher Camille, j’ai la sensation de ne plus tenir correctement sur mes talons hauts. Je tressaille. Hésitante, je choisis de faire comme si de rien n’était et m’intéresse vaguement à lui. Je suis définitivement trop conne. « Oui ça se passe bien. » Voilà. J’ai la réponse que je voulais pas, maintenant il peut prétexter quelque chose et s’en aller loin, très loin. Bordel mais pourquoi il a pas été postuler ailleurs que chez Vogue, y’a pas que chez nous qu’il y a des gens à protéger quand même. « Je l’accompagne seulement sur les évènements et elle n’a pas t’as notoriété, alors c’est plutôt soft. » Je hoche légèrement la tête, ne cherchant surtout pas à garder mes yeux dans les siens plus de quelques fractions de secondes. Plus longtemps ce serait trop difficile. J’aimerai être plus expansive, plus gentille ou plus chiante, peu importe, mais je joue la carte de la neutralité, sûrement en guise de protection. « Et toi ? Ça va ? » Je relève les yeux vers lui et c’est ce moment qu’il choisit pour fuir mon regard et réajuster sa cravate. « Ça va, enfin comme d’habitude quoi, la routine du boulot… » Je me pince un peu les lèvres, mal à l’aise de cette discussion vraiment étrange. « Tu ne lui a pas fait de scène parce qu’il reste en retrait ? » Je fronce les sourcils alors qu’il cherche des yeux sa nouvelle petite protégée. « Nan parce que lui a l’étoffe d’un vrai garde du corps. » Cette simple phrase fait se reconnecter Neal à moi, son regard enfin planté dans le sien. « Toi t’avais juste pas la carrure pour qu’on remarque que t’étais mon garde du corps, du coup c’était trop bizarre de t’avoir derrière moi à me suivre comme un petit chien. » Je me tourne juste assez pour pouvoir regarder Jacob et je lui offre un petit sourire. « Regarde-le lui, une armoire à glace. Au moins c’est clair qu’on le prendra pas pour mon mec. » Je soupire un peu et vide le contenu de ma coupe de champagne, d’une traite. Heureusement il n’en restait que la moitié. « Fais gaffe quand même qu’on te prenne pas en photo avec elle aussi, ça risquerait de nuire à ta carrière. » Oui d’ailleurs en parlant de photos, celles de notre shooting sont sorties, et ça m’emmerde plus qu’autre chose parce qu’ils ont pas choisi celles où on était dos à dos bien sûr. J’ai refusé de donner mon avis pour la couverture d’un des magazines, j’ai même essayer de les empêcher de nous mettre en couv mais tu parles. Neal va forcément être contacté pour signer les papiers. J’espère encore qu’il refuse. Tu parles, ça va lui faire un bon pactole et un bon coup de pub aussi. Pour un peu que ça lui ouvre les portes d’une carrière de mannequin… |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Sam 6 Jan - 16:25 | |
| Cette conversation est une pure blague… Cameron et moi qui parlons de nos boulots respectives le tout en évitant soigneusement que nos regards se croisent. De l’extérieur ça doit être risible. Pourtant je suis loin d’avoir envie de rire, je déteste cette situation et ce qu’est devenue notre relation, professionnelle ou privée. Je devrais lui fausser compagnie, m’écarter juste un peu pour ne plus avoir à faire semblant de rien tout en restant dans le secteur pour que Camille me retrouve facilement. Mais si je faisais toujours ce qu’il faut ça se saurait et surtout mon existence serait sans doute moins compliquée qu’elle ne l’est. Alors au lieu de ça je ne peux retenir une petite pique à l’égard de Cameron quant à la façon dont elle se comporte avec son nouveau garde du corps. Sa réponse ne se fait pas attendre, nette et cinglante. Cette fois je la regarde dans les yeux, attendant qu’elle étoffe son argument. J’ai pas la carrure pour qu’on m’identifie comme étant garde du corps, Jacob en revanche… l’explication me fait sourire et encore plus quand elle affirme qu’au moins lui on ne le prendra pas pour son mec. « Rien exclu qu’il soit ton genre. » lâché-je pour souligner la faiblesse de sa réponse. Pourquoi je fais ça au juste ? Il suffirait que je la ferme et que je me casse plus loin au lieu de rentrer dans ce débat qui n’en est même pas un. La jeune femme termine sa coupe de champagne d’une traite et je la connais assez pour savoir que c’est une manière pour elle de garde contenance ou de trouver du courage. Elle me gratifie ensuite d’un conseil à propos de ma relation avec ma nouvelle protégée, j’échappe un rire ironique « Ma carrière ? Depuis quand tu t’en soucie ? » y’a pas si longtemps elle me menaçait de me faire renvoyer et tout le bordel. « De toute façon c’est toi la cible des photographes, pas moi. » conclue-je en espérant vraiment que Camille ne va pas trainer à revenir. Cela dit Cameron pourrait tout aussi bien bouger de là aussi, elle n’a pas des gens à aller saluer ? Des congratulations et compliments à recevoir ? C’est plus sa soirée que la mienne après tout, mannequin pour Vogue c’est son métier, pas le mien. Enfin… je sais plus bien étant donné que je me suis laisser embarquer dans cette histoire de shooting. J’en ai clairement un souvenir amer, notamment pour tout ce qui en a découler. Je repense au contrat que j’ai reçu pour les photos qu’on a fait, je l’ai pas encore lu « J’ai eu le contrat du shooting. » déclaré-je « Je sais pas encore ce qu’il dit, mais comme j’ai donné aucun accord pour rien ce jour-là ils ont ma signature nulle part. Si tu veux qu’elles soient pas utilisées… t’as qu’un truc à dire. » soufflé-je mon regard ayant fuit le sien à nouveau. Ça foutrait la merde, mais dans le photos prises je sais que certaines étaient bien plus équivoques que d’autres. « Je veux pas nuire à ta carrière. » dis-je avant de soupirer. Putain elle fout quoi Jacqueline ? Elle kidnappe ses propres mannequins ou quoi ? Enfin je la vois réapparaitre et j’ai bon espoir de pouvoir déguerpir de là, mais elles arrêtent pour saluer quelqu’un. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Sam 6 Jan - 17:48 | |
| Je m’irrite. Je n’aime plus ce que nous sommes, ce qu’il est en face de moi après tout ce que nous avons vécu. Il est clair que nous avons très bien su nous déchirer, sûrement autant que nous aimer, même si je n’aime pas ce terme, j’ai appris à l’accepter, au fond de moi. Parce que oui j’ai aimé cet homme, et je crois même que le passé n’est pas encore de rigueur pour en parler. Ça fait encore trop mal de le voir là, et heureusement que je ne l’ai pas entendu s’envoyer en l’air avec une fille chez lui, je crois que j’aurai retourné mon appartement par pure jalousie. « Rien exclu qu’il soit ton genre. » Je fronce les sourcils, sentant une vague de colère s’emparer de moi. Je le déteste de me faire me sentir aussi irritée lorsqu’il est là. Mes sentiments sont toujours plus exacerbés lorsqu’il est dans les parages, et je déteste cette sensation. « Ma carrière ? Depuis quand tu t’en soucie ? » Son rire me fait hérisser les poils sur les bras. « De toute façon c’est toi la cible des photographes, pas moi. » Je ne vois pas pourquoi je répondrai à ça, de toute manière j’ai tellement envie de lui cracher à la gueule là. Mais pourquoi c’est si fort, pourquoi c’est si destructeur ? Pourquoi il me sort par les yeux autant que j’ai envie de l’embrasser avec une passion qui me dévore ? Je me déteste de penser une chose pareille. « J’ai eu le contrat du shooting. » Je relève les yeux, sortant de mes pensées pour le regarder. « Je sais pas encore ce qu’il dit, mais comme j’ai donné aucun accord pour rien ce jour-là ils ont ma signature nulle part. Si tu veux qu’elles soient pas utilisées… t’as qu’un truc à dire. Je veux pas nuire à ta carrière. » Je soupire un peu et lève les yeux au ciel d’un air dépité. « Si tu signe pas c’est la tienne qui va en pâtir. Jacqueline attend beaucoup de cette campagne. » Il n’est pas mannequin, mais il s’est bien démerdé, même si je n’irai clairement pas lui dire. Je sais qu’il n’aurait fait ça pour n’importe qui d’autre que moi, j’en suis consciente, et j’en ai profité. J’aurai sans doute pas dû, je regrette un peu. Parce que voir ces photos, en entendre parler, sachant que beaucoup des tabloïds me prêtaient déjà une histoire avec lui. On est en train de faire le remake de Bodyguard version Nouvelle Zélande. Ouais, manquerait plus que de crève et on y est. J’espère au moins que l’issue ne sera pas aussi tragique. « Fais ce que tu veux, t’es un grand garçon. » Notre patronne revient en nous regardant tour à tour, petit sourire aux lèvres. « Et bien, ça ne se passe pas si mal tous les deux, ça me fait plaisir. » On respire. On ne frappe pas sa patronne. Neal repart avec Camille et je lâche un long soupire. « Tu lui as parlé ? Pour le shooting ? » Je hausse les épaules. « J’ai fait ce que j’ai pu, je vais pas le forcer non plus. » « Cameron, si on n’a pas son accord pour la campagne, on perd notre plus gros client. Il doit signer. Tu comprends ça ? S’il ne signe pas tu te mets en danger pour la suite de ta carrière. » Je déteste quand elle me met comme ça sur un fil en équilibre au dessus du vide. « Je sais. » « Je compte sur toi. » Tu parles. Elle pourrait essayer d’aller le convaincre mais non, c’est à moi de le faire, super. J’ai besoin d’un peu d’air, d’aller aux toilettes pour respirer, c’est encore le seul endroit où je serai au calme. Je demande à Jacob de rester au niveau du couloir, je crains rien là. Je rentre dans les toilettes, vais faire ce que j’ai à faire et me remaquille vite fait, juste pour rire. Et en sortant, je heurte carrément Neal. Mais c’est une blague ? Je me racle un peu la gorge. « Pardon. » Je passe une main dans mes cheveux et laisse échapper un petit rire plutôt mignon. « Ça me rappelle le premier coup que je t’ai fait dans le club… » Je me mords la lèvre inférieur en souriant. « Je t’en ai fait voir des vertes et des pas mûres hein… Tu dois t’emmerder avec Camille… » |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Dim 7 Jan - 11:42 | |
| Si je ne signe pas c’est ma carrière qui va en pâtir. Cameron ne sait même pas à quel point j’en ai rien à foutre. Vraiment. C’est ça le truc, pour moi je n’ai rien à perdre, je suis arrivé ici pour un nouveau départ essayer de me défaire de tout un tas de trucs que je pensais impossibles à oublier tant que je serai encore en Angleterre et rien ne m’empêche de partir une fois encore. Parce qu’il faut bien être lucide, tout ce que j’ai réussi à faire c’est mêler un présent parfois un peu chaotique à un passé qui l’est et lorsqu’ils sont entrés en collision mes erreurs m’ont rattrapées et désormais j’en paye le prix. Qu’est-ce que je peux bien en avoir à secouer que Jaqueline attende beaucoup de cette campagne ? Je suis un connard, non ? En laissant le choix à Cameron de voir ces photos utilisées ou pas j’espérais qu’elle comprenne qu’en dépit de la situation entre nous je n’ai pas envie d’être son ennemi et de lui pourri la vie. On s’est fait assez de mal, on s’en fait même encore sans même vraiment le maitriser. C’est clairement une torture de la voir ici, de vivre dans l’appartement à côté du sien et de savoir qu’Austin lui rend visite de temps à autre. Finalement la jeune femme ne m’aide pas plus avec la décision à prendre, je suis un grand garçon. C’est vrai, je le suis ou je devrais l’être en tout cas. La patronne de Vogue réapparait accompagnée de Camille, lâchant une petite remarque sur notre entente à Cameron et moi. J’adopte mon air le plus indifférent et remercie intérieurement que ma protégée m’indique qu’elle souhaite rejoindre un groupe de personnes plus loin dans la salle. C’est quand même plaisant d’avoir quelqu’un qui s’adresse à moi poliment et avec une certaine gentillesse, ça me change clairement de Cameronzilla. Une fois loin de la principale source de mes ennuis la soirée se déroule bien mieux, je reste concentrée sur Camille et sa sécurité, parvenant plutôt bien à ne pas croiser ni le regard ni la silhouette de Cameron parmi la foule. Tout se passe bien, jusqu’à ce qu’une des invitées du gala, emporté dans son euphorie ou que sais-je me heurte en renversant sur moi son cocktail. J’aurais préféré que ça soit du champagne, ça tache moins. Il faut que j’aille aux toilettes pour tenter de limiter la casse en rinçant ma veste et ma chemise avant que ça ne s’imprègne trop. J’indique à Camille de rester ici, elle ne risque pas grand chose elle est bien entourée, et je file en direction des sanitaires, d’un pas pressé. Je ne remarque même pas Jacob qui attend dans le couloir, fonçant directement vers les toilettes des hommes. Une jeune femme sort des toilettes elle aussi et me percute… décidément c’est ma soirée. Et en prime pour faire carton plein ce n’est autre que Cameron qui s’excuse. « Pas grave. » lâché-je dans un souffle prévoyant de ne pas m’attarder. Mais elle rit et ça m’intrigue, elle trouve ça drôle ? La jeune femme évoque alors mes débuts en tant que garde du corps et ce sale coup qu’elle m’avait fait en voulant me fausser compagnie. Je hoche la tête « Je m’en souviens. » elle semble étrangement plus détendue que lorsque nous nous sommes croisés plus tôt dans la soirée et je devrais m’en foutre mais ça me laisse perplexe. A moins que ce soit juste le sourire qu’elle esquisse qui suffise à me retenir un peu plus longtemps devant elle. Pourquoi elle évoque le passé subitement ? Je hausse les épaules « J’ai l’impression d’être en vacance… ou à la retraite. » déclaré-je avec une pointe d’humour absolument pas prévue. Putain casse toi Neal t’as une tâche à nettoyé et un boulot à assurer. « Remarque toi aussi tu dois t’ennuyer, Jacob doit être plutôt facile à semer. » déclaré-je avec, malgré moi, un sourire complice. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Ven 12 Jan - 10:20 | |
| Je dois absolument m’éclipser de cette conversation qui ne rime à rien et heureusement, Jaqueline arrive avec Camille, me libérant de cette discussions sans queue ni tête avec Neal. Je me sens respirer à nouveau, même si le poids que met ma patronne sur mes épaules ne me plait pas beaucoup. La mission que je l’accepte ou non, est de convaincre Neal de signer le contrat pour Calvin Klein, celui-là même qui demande son autorisation pour que les photos de nous quasiment à poil puissent sortir dans les magazines et les panneaux publicitaires. Moi. Lui. En sous-vêtements partout dans la ville. Je crois qu’elle se rend pas bien compte, et moi non plus d’ailleurs. J’ai chaud d’un coup. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai failli lâcher ce boulot ingrat. Mais alors quoi ? Fini l’appart de dingue ? Fini le salaire à plusieurs zéros ? Je suis pas prête à retourner vivre dans un taudis. Alors je me fais violence. Je m’éclipse finalement aux toilettes et c’est en sortant que je rentre littéralement dans mon ancien garde du corps. Je ne sais plus très bien si je me force à être sympathique avec lui pour le bien de ma mission ou si c’est un regain de naturel. Mon rire est plus naturel qu’il le devrait en tout cas, et ça a l’air d’intriguer le jeune homme. « Je m’en souviens. » dit-il en hochant simplement la tête. J’ai du mal à savoir si ce souvenir est toujours aussi irritant pour lui que de l’avoir vécu ou non, mais moi, ça m’amuse plutôt pas mal. C’est alors sur un ton plus calme et posé, beaucoup moins agressif que tout à l’heure, que je m’adresse à lui, profitant d’un moment de répit dans notre guerre à deux balles. Je lui demande implicitement s’il s’ennuie pas un peu avec sa nouvelle protégée. « J’ai l’impression d’être en vacance… ou à la retraite. » Je souris davantage. « C’est un peu tôt pour la retraite quand même. » « Remarque toi aussi tu dois t’ennuyer, Jacob doit être plutôt facile à semer. » Je tourne la tête sur le côté, Jacob étant dos à nous, et je me mets à rire un peu. « En plus, il est tellement grand et baraqué que je suis sûre je l’esquive sans même qu’il ait vu que je sois passée. » Amusée, je secoue la tête lorsque me vient une idée. Je plonge alors mon regard dans celui de mon ancien garde du corps, un petit sourire mutin au coin des lèvres. « Et si on pariait ? » J’ai besoin de retrouver ce goût du jeu qu’on avait tous les deux, implicitement, le jeu que je lui faisais jouer sans forcément qu’il me dise vouloir y prendre part. « Dans une heure, dans le jardin, derrière le kiosque. Si j’ai réussi à le semer tu me payes une bouteille de champagne, et si j’ai pas réussi c’est moi qui viendrai t’apporter ce que tu veux. Marché conclu ? » Je lui tends la main, les yeux pétillants, espérant qu’il accepter de jouer le jeu. Je m’emmerde ici, et au fond de moi renaît l’envie de le retrouver, même si je ne me l’avoue pas encore totalement. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Dim 14 Jan - 22:43 | |
| Une retraite anticipée ? L’histoire de ma vie. Alors une de plus je ne sais pas si je suis encore à ça près. Bon je noircis un peu le tableau, mais c’est comme ça quand on a vu son rêve s’envoler alors qu’on pouvait le toucher du bout des doigts, ça rend un peu pessimiste. Mais ça Cameron ne peut pas vraiment le comprendre, son rêve elle le vit en ce moment même et je crois que malgré tout nos différents il y a une part de moi qui ne veut pas l’en priver. Etrangement cette discussion impromptue est beaucoup moins tendue que la première, peut-être du fait que nous soyons un peu à l’écart. Je fais remarquer à la jeune femme qui si j’ai l’impression d’être en vacance elle doit s’ennuyer aussi avec son nouveau garde du corps, sûrement plus facile à semer que moi. Elle rit, j’aime l’entendre rire et j’ai l’impression que ça fait une éternité que ce son n’a pas ravi mes oreilles. Putain reprends toi Neal, c’est juste quelques mots échangés. Elle confirme mes pensées et je ris un peu en imaginant la scène, le pire c’est que c’est tout à fait le genre de chose dont elle est capable « C’est pas impossible ouais. ». Voilà, c’est sûrement la fin de cette trêve, Cameron va repartir à ses obligations et moi il faut que je m’occupe de cette tache sur ma veste qui je l’espère ne s’est pas étendue à ma chemise. La jeune femme me regarde alors dans les yeux avec cet air malicieux que je lui connais bien, elle veut parier et c’est plus fort que moi je réponds à son sourire par un rictus tout aussi malicieux. Elle m’expose son idée, c’est complètement débile de ma part ne serait-ce que de songer à y prendre part et pourtant lorsque Cameron tend la main dans ma direction je la serre sans vraiment réfléchir à la merde dans laquelle je viens probablement de me mettre. Après quelques minutes j’ai réussi à venir à peu près à bout de la tache, normalement elle ne devrait pas laisser de trace. Je rejoins Camille qui est toujours au même endroit avec les mêmes personnes et je réfléchis déjà à l’excuse que je vais pouvoir trouver afin de m’éclipser. Je jette un œil à ma montre, j’ai une petite heure devant moi. Occupé à me chercher un plan je reste très distrait quant aux conversations autour et s’est à peine si j’entends Jaqueline me parler « … profitez en pour aller manger quelque chose Neal. Et buvez un verre pendant que vous y êtes, je vous y autorise. » je n’ai pas vraiment enregistrer le début de ses propos mais je hoche la tête, surpris. C’est elle la boss, et on ne discute pas les ordres. Je laisse Camille partir une seconde fois et fais un détour par le buffet. Je grignote quelques petits fours et repère derrière une table un bac avec de la glace dedans mais surtout des bouteilles de champagne. Discrètement je m’en rapproche et en prends une, la planquant sous ma veste avant de feindre d’avoir une communication dans mon oreillette virtuelle. J’emprunte une sortie de secours et une fois dehors avec ma bouteille de champagne volée dans la main je me sens un peu con. A quoi je joue ? Je devrais rentrer, être raisonnable… sauf que Cameron a fini par avoir ce pouvoir sur moi de me faire faire n’importe quoi ou presque. Je m’avance plus loin dans le jardin en direction du kiosque. Derrière celui-ci se trouve un banc, je m’y assois dissimulant la bouteille en la posant au sol. Regard sur ma montre, il reste quelques minutes avant que le pari de Cameron ne soit perdu. J’inspire profondément, quoi qu’il en soit prendre l’air me fait du bien, c’est oppressant tout ce monde et la nuit est d’une agréable douceur. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Mar 16 Jan - 15:40 | |
| C’est étrange, j’ai l’impression de le retrouver, un peu, comme avant, comme si rien ne s’était passé, comme si nous n’avions pas fait ce foutu shooting, que je n’avais pas fait cette foutue chute de tension, ce malaise, cette chambre d’hôpital, et mon désir de rompre tout lien avec lui, personnel comme professionnel. Tant de fois j’ai regretté cette décision prise à la hâte, et pourtant, j’ai eu cette impression que je devais absolument me protéger des sentiments que je développais pour lui. Et ce soir, juste là face à lui, je comprends que je suis loin d’être guérie de lui. Son sourire provoque une sorte de faille en moi. Lui qui se donne toujours cet air impassible, le voir me sourire est comme la plus belle victoire de ce soir. Alors lorsqu’il vient attraper ma main pour accepter le défi que je lui lance, je me sens frémir, naître à nouveau, respirer à plein poumons. Comme si on m’avait privée d’air depuis tout ce temps et qu’enfin, enfin j’avais le droit de vivre à nouveau. Il s’éclipse et je prends une grande respiration pour reprendre constance, remettre mes idées en place, puis je rejoins mon gorille pour continuer la soirée. Une heure pour trouver une stratégie et enfin m’échapper d’ici pour rejoindre Neal dans le jardin. Je suis secouée par l’impatience et ne suis plus du tout concentrée sur mon boulot, mes discussions insignifiantes avec des investisseurs, rédacteurs, stylistes. Je me fous de tout ça, je veux juste le rejoindre lui. Un regard sur la grande horloge au fond de la salle, c’est presque l’heure. D’ailleurs, j’ai déjà perdu Neal du regard. Camille est avec Jaqueline et Neal est introuvable. Merde, j’espère qu’elle l’a pas envoyé je ne sais où. Je souffle un peu et m’approche de Jacob. « Tu peux aller te servir un verre si tu veux, je bouge pas, il peut rien m’arriver ici t’inquiètes pas. » Un sourire et après une courte hésitation du bonhomme, il accepte et s’éclipse, non sans se retourner de temps en temps, jusqu’à ce qu’il ne m’ait plus à vue. Bingo. Je me faufile entre les robes de soirée et les costumes pour trouver une porte se sortie. Une fois à l’extérieur, je prends une grande inspiration et profite de l’air frais de la nuit, avant de me diriger vers le point de rendez-vous, soulevant ma robe pour ne pas trop la faire traîner par terre. J’arrive dos à lui, il est assis sur le banc et je souris. Je pose alors mes deux mains sur ses épaules et m’abaisse pour glisser quelques mots à son oreille. « J’espère que tu as pu trouver le champagne ! » Souriante, je fais le tour du banc et m’assieds près de lui, croisant mes jambes. « Tu as eu la permission de sortie ou tu t’es échappé toi aussi ? » J’a l’impression qu’il est encore plus beau là, sous le reflet de la lune. Je débloque complètement, je sais pas pourquoi j’ai fait ça, pourquoi je lui ai donné rendez-vous ici, et encore moins pourquoi il a accepté de venir, mais je compte bien en profiter. Je le laisse me montrer la bouteille et ouvre la bouche. « Tu l’as volée !? » que je dis tout bas, surprise par le geste du garde du corps. « T’es in délinquant en fait ! » Sexy… Pourquoi je suis attirée par les bad boys moi aussi hein ? |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Ven 19 Jan - 10:42 | |
| Je n’aurais pas du accepter ce défi et pourtant je suis là, assis dehors avec une bouteille de champagne volée à attendre Cameron. Au pire je pourrai toujours la boire seul, même si ce n’est pas non plus l’idée du siècle alors que je suis en service. Il ne reste plus beaucoup de temps à la jeune femme pour arriver avant de perdre son pari. Je regarde encore une fois ma montre et sursaute presque en sentant deux mains se poser sur mes épaules, son souffle contre mon oreille me fait frissonner. J’esquisse un sourire alors qu’elle vient s’asseoir à côté de moi, me demandant si j’ai eu une permission « La grande patronne m’a donné quartier libre pour aller boire un verre. J’ai fait mieux que ça. ». Je prends la bouteille de champagne et la montre à Cameron, elle semble surprise que j’ai pris son défi autant au sérieux. J’échappe un rire et hoche la tête, je ne sais pas si ça fait de moi un délinquant mais j’ai outrepassé les règles pour elle… encore une fois. « Tu pensais que je me dégonflerais ? » demandé-je en la regardant avec les yeux plissés « Tu sais que c’est pas mon genre pourtant. ». Je commence à ouvrir la bouteille « On va pas attendre qu’elle réchauffe, ça serait dommage. » dis-je tout en essayant de retire le bouchon assez discrètement pour ne pas risquer d’attirer l’attention. Un “pop“ retentit et je tends le champagne à Cameron « Honneur aux dames. Tu as gagné ton pari. ». Je crois que je ne réalise pas vraiment combien la situation est dingue. On s’est à peine parlé durant des semaines elle et moi, et là nous retrouvons notre complicité comme si rien ne s’était passé. Je dois rester prudent… c’est bien beau cette trêve mais ça ne durera pas, ça ne dure jamais. Cameron me tend la bouteille, je bois une gorgée de champagne à mon tour, je dois garder les idées claires. Je sais dores et déjà que la présence de la jeune femme ne joue pas en ma faveur quand à ce qui est de rester raisonnable, autant ne pas ajouter l’effet de l’alcool en prime. « Alors, comment tu t’y es prise pour esquiver l’armoire à glace qui te sert de garde du corps ? » demandé-je, curieux de savoir quelle ruse elle a utilisé. Cameron est plutôt inventive et maline, je suis bien placé pour le savoir. « C’est quand même ironique vu son gabarit qu’il ne fasse pas le poids face à toi. » je ris un peu, je ne devrais pas être comme ça, j’aurais dû me barrer mais c’est plus fort que moi… cette impression de la retrouver un peu même si c’est juste pour quelques minutes, ça vaut bien cette prise de risque. Je la regarde, sans doute réellement pour la première fois de la soirée. Elle est belle… ce n’est pas une découverte mais c’est à la voir là que je prends conscience qu’au fond elle me manque. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Lun 22 Jan - 22:36 | |
| Je me sens comme une adolescente en fuite, ça va pas bien dans ma tête. Je trépigne, et une fois l’heure je cours telle cendrillon, sauf que je garde mes chaussures. Je me faufile et rejoins Neal derrière le kiosque comme promis. « La grande patronne m’a donné quartier libre pour aller boire un verre. J’ai fait mieux que ça. » Je joue de mon air choqué en voyant la bouteille, en même temps, je n’en attendais pas moins de lui. Il a beau jouer à l’employé modèle, il ne lui en faut pas beaucoup pour s’éloigner du droit chemin. « Tu pensais que je me dégonflerais ? » « Peut-être. » Que je réponds en haussant légèrement les épaules. « Tu sais que c’est pas mon genre pourtant. » Oui, je ne le sais que trop bien malheureusement. Ça aurait parfois été plus simple qu’il se dégonfle. « On va pas attendre qu’elle réchauffe, ça serait dommage. » dit-il en commençant à déboucher la bouteille. « Fais ça bien, qu’on se fasse pas remarquer ! » Je laisse mon regard trainer sur lui le temps qu’il reste concentré sur la bouteille et une fois fait je dévie mon regard vers cette dernière. « Honneur aux dames. Tu as gagné ton pari. » Je fais un signe de tête comme une révérence et attrape la bouteille pour boire deux gorgées au goulot, avant de m’étouffer à moitié par les bulles. Je ris un peu et lui tends à nouveau la bouteille pour qu’il s’abreuve à son tour. « Alors, comment tu t’y es prise pour esquiver l’armoire à glace qui te sert de garde du corps ? » Je récupère la bouteille et en bois une gorgée avant de répondre. « Je lui ai dit d’aller boire un verre, que j’allais pas bouger. » Je souris et hoche la tête. « Vois comme il est performant ! » Je sais que je suis douée à ce petit jeu, mais alors Jacob est vraiment nul dans son boulot. Enfin. Disons qu’il est pas assez doué pour me surveiller moi disons. Pour le coup, Neal était vraiment beaucoup plus doué que lui à cette tâche, mais je ne vais pas le lui dire, j’aurai peur que ses chevilles gonflent. « C’est quand même ironique vu son gabarit qu’il ne fasse pas le poids face à toi. » Je hoche vivement la tête en riant. « Tu sais c’est comme un chat et une souris. La souris peut toujours passer par les petits trous… » Je lui souris à nouveau. J’ai l’agréable sensation, bien qu’assez vague et volatile, que nous ne nous sommes jamais quittés. J’aime à retrouver cette lueur au fond de ses yeux, les marques de sa peau lorsque son sourire s’étire, même juste un peu. « L’autre jour j’ai pensé à toi.. » Merde. L’inconvénient de parler avant même de réfléchir. J’aurai mieux fait de la fermer. Mais je continue malgré tout, sans savoir pourquoi. « Une amie voulait absolument m’emmener dans une salle de sport, et évidemment il fallait que ce soit celle où on a été tous les deux… » Je me mets à rire un peu bêtement. « J’ai l’impression qu’il s’est écoulé mille ans depuis, et que j’ai pris en maturité aussi. Enfin je crois… » Je me mords un peu la lèvre inférieure. Définitivement, apprends à fermer ta gueule Cameron. « Ah putain ! » Une crampe dans le mollet. Je me plie pour encercler et masser mon mollet comme je peux, pourquoi ça fait aussi mal. « Je déteste ces nouvelles godasses… fais quelque chose je vais perdre ma jambes là ! » Toujours plus ! Je soulève mon pied et dépose mon mollet sur les cuisses de Neal pour qu’il masse mon mollet. Non mais j’ai craqué là je crois…. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Mer 24 Jan - 13:03 | |
| Cameron s’est joué de son nouveau garde du corps avec facilité, ce qui ne me surprend pas outre mesure. Elle a un talent certain pour ce qui est d’en faire qu’à sa tête et emmerder son monde, moi compris quand j’en faisais encore partie. Maintenant j’ai la sensation d’être une sorte de souvenir, d’appartenir à un passé pas si lointain mais d’observer les choses de l’extérieur. Cette rencontre derrière le kiosque est presque teintée d’un peu de nostalgie. Je hoche la tête quand elle compare Jacob à un chat qui courant après elle, une souris capable de se faufiler dans le moindre recoin alors qu’il restera obligatoirement coincé. Je me nourris de son sourire, non sans me sentir un peu con que son simple rictus suffise à me donner un semblant de réconfort. Je ne sais même pas de quoi j’ai besoin d’être réconforté, je sais juste que la voir sourire me fait me sentir mieux. Beaucoup plus affable que lorsque nous étions dans la salle, Cameron déclare tout naturellement avoir pensé à moi. J’arque un sourcil, affichant un air curieux. Elle poursuit, m’expliquant qu’une amie à elle l’a trainé dans une salle de sport, la même où je l’avais emmené une fois. Sa remarque me surprend, elle dit avoir pris en maturité depuis et je ne sais pas bien pourquoi elle me dit ça maintenant, à moi. « Et qu’est… » je m’arrête alors que grimaçant de douleur Cameron se tient le mollet, prise soudainement d’une crampe. Mettant en cause ses chaussures, elle m’ordonne de faire quelque chose, je ne sais pas si elle a mûrit mais en tout cas pour ça elle est toujours la même. Et sans même que j’ai le temps de dire quoi que ce soit la jeune femme pose sa jambe sur la mienne. Elle m’a pris pour un kiné je crois. « Mais non tu vas pas perdre ta jambe… » dis-je un peu amusé par sa tendance à l’exagération. Mon intention n’étant cependant pas de la laisser souffrir je pose une main sur son mollet, lui retire sa chaussure et fait remonter doucement le haut de son pied en direction de son tibia pour étirer le muscle et le forcer à se relâcher « Respire, ça va passer. » lui dis-je en passant doucement ma main sur son mollet. Je m’efforce de ne pas la regarder, de ne pas croiser son regard, focaliser sur sa jambe et l’aide qu’elle m’a réclamé. Son mollet se relâche pourtant je continue le massage quelques instants, il faut que j’arrête… A quoi on joue ? Je stoppe mon geste « Ça va mieux ? » demandé-je en lui adressant un bref sourire, ma main est restée posée sur son genou presque à la limite de sa cuisse. Je brûle d’envie de la remonter un peu plus, juste pour raviver quelques souvenirs. Peut importe ce qu’il s’est passé, je le sens, je le sais, le désir est toujours là et c’est ça le problème. Il ne s’est écoulé que quelques secondes mais j’ai l’impression d’être resté comme ça un trop long moment déjà. Je rends sa chaussure à Cameron « Plus que quelques heures à souffrir. » mon regard accroche le sien, faut que je me lève, je ne dois pas rester là, pas si près d’elle. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Mer 31 Jan - 22:48 | |
| Nous n’avons pas le temps de discuter plus longtemps que je sens une crampe me saisir le mollet. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive depuis que je fais ce métier ingrat, à cause de toutes ces putain de godasses inconfortables qu’ils nous font porter. Avant j’adorais porter des talons, mais de temps en temps, alors que là c’est tous les putain de jours ! J’en peux plus, et là je perds patience face à la douleur. « Mais non tu vas pas perdre ta jambe… » dit-il alors que je viens de lui déposer ma jambe sur les siennes pour qu’il fasse quelque chose. Je suis une petite nature, je sais. Heureusement, il ne m’envoie pas balader, au contraire même. Une fois sa main posée sur mon mollet, je frissonne, et je remercie le ciel d’avoir été chez l’esthéticienne hier parce que si j’avais pris le parti de me raser même avant de partir, avec un frisson pareil, il l’aurait senti. J’espère qu’il ne le sent pas, sinon ça la fout vraiment mal. Il retire ma chaussure et je le laisse faire, grimaçant lorsqu’il appuie sur mon muscle atrophié. « Respire, ça va passer. » Je m’exécute et prends de grandes inspirations, avant de souffler un peu, et je laisse mon regard accrocher sa main qui masse mon mollet, me calmant immédiatement. La crise est passée et pourtant je ne bouge pas, le laissant continuer encore un peu, parce que la sensation est beaucoup trop agréable pour ne pas vouloir en profiter un maximum. « Ça va mieux ? » Mon regard accroche finalement le sien et je déglutis, hochant à peine la tête. « Oui… merci… » mais je n’arrive pas à détourner mon regard du sien, alors que je sens sa main toujours sur ma jambe. Je n’ai plus envie de la retirer, je voudrais rester là encore un peu. Juste un peu. « Plus que quelques heures à souffrir. » me dit-il en me tendant ma chaussure, me forçant à reposer mon pied à terre pour enfiler mon talon. « Oui, ça va me sembler une éternité je crois…. » Un léger soupir, un sourire et j’entends déjà qu’on m’appelle. C’est Jacob. « Merde ! Il va me retrouver ce con ! » Que je lâche à voix basse. « Viens. » Je prends la main du bodyguard et me lève avant de trottiner, Neal à ma suite, pour me planquer derrière un buisson en espérant que Jacob ne me trouve pas. Le souci dans cette histoire, c’est qu’avec mes conneries, je me retrouve collée contre Neal, et je me retiens de rire mais c’est pas simple. Le gorille passe pas loin et je me presse un peu plus contre mon ancien amant, posant ma main sur son thorax et sentant sa main dans mon dos. Je frissonne à nouveau et relève mes yeux brillants de malice vers lui, avant que ce regard ne se transforme en quelque chose de plus équivoque, transpirant le désir que je ressens encore pour lui. Merde. « Embrasse-moi… » que je lui demande d’une petite voix, d’un murmure dans lequel on peut comprendre toute l’envie qui me submerge. Je pourrai encaisser un refus, mais je continue d’espérer qu’il pourra encore savoir me faire vibrer comme il savait si bien le faire. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) Lun 5 Fév - 15:21 | |
| Si c’est un piège je suis en train de tomber tout droit dedans. J’aurais mieux fait de ne pas sortir, pas voler cette bouteille de champagne et encore moins être en train de masser le mollet de Cameron pour dissiper sa crampe. Mais quand il s’agit d’elle j’ai toujours une propension incroyable à la connerie ou faire les mauvais choix. Cette fois ne fait pas exception, et la seule douceur de sa peau contre ma paume me ramène à des instants privés que nous avons partagés. Je ne dois pas me laisser emporter trop loin, j’ai confiance en ma capacité à garder le contrôle de la situation. Faisant preuve de maitrise je coupe cours à ce semblant de rapprochement impromptu en lui rendant sa chaussure qu’elle remets sans attendre, rompant le contact en retirant ses jambes des miennes. Malgré tout je l’encourage en lui rappelant que la soirée ne s’éternisera pas plus que quelques heures. C’est déjà beaucoup à l’entendre, ça semble même être plus que ce que Cameron se sent capable d’endurer. J’esquisse un léger sourire compatissant et m’apprête à lui adresser une parole réconfortante mais son radar à bodyguard se met en marche quand Jacob se fait entendre. Le pauvre il n’est pas au bout de ses peines… car la jeune femme n’a absolument pas l’intention de lui offrir la satisfaction de la retrouver si facilement. Elle me prend la main, m’invitant à la suivre et comme un parfait idiot je me lève à mon tour et la suis jusqu’à un bosquet un peu plus loin. De quoi nous dissimuler à la vue de son actuel garde du corps. Je ne devrais pas rentrer dans ce jeu là, je sais ce que c’est d’être mis en galère par cette peste et pourtant je peux empêcher un sourire amusé d’étirer mes lèvres. A l’abri dans le buisson nous sommes proches, sans doute beaucoup plus que ce qu’il est raisonnable d’être. Notre cachette est plutôt étroite et je suis obligé d’entourer Cameron de mon bras pour que nous restions immobiles et stables. Jacob passe non loin, je sens la main de la jeune femme se glisser sur mon torse. Un geste que je lui connais, sensation familière au manque de laquelle je m’étais résolu en acceptant de me tenir le plus éloigné possible de Cameron. Ironique quand on voit la proximité qui règne entre nous à cet instant. Je me force à regarder droit devant mais je sens son regard sur moi, mes yeux croisent les siens, ils brillent de malice et j’aime toujours autant la lueur qui y règne. Cependant je ne m’attendais pas à ce que dans un souffle elle me réclame de l’embrasser. Pourquoi faut-elle qu’elle me mette à l’épreuve ? « Cameron… » soufflé-je « Je… peux pas… » pourtant quand on veut on peut et ce n’est pas l’envie qui me manque. Je ne parviens pas à détacher mon regard du sien, vois déjà la lueur s’estomper dans ses iris et je ne peux me résoudre à la voir disparaître totalement. Abandonnant toute lutte et toute raison, mes lèvres viennent chercher les siennes. Je crois qu’elles sont faites pour se rencontrer, s’apprivoiser, il n’y a rien de plus naturel que ce baiser et la sensation de plénitude qui m’envahie n’est pas pour me contredire. Je ne suis pas dupe, ce n’est que le résultat de ce contexte, notre proximité et peut-être un peu le champagne. Cet échange ne promet rien, ce n’est pas une réconciliation, juste un moment volé au cours des choses avant que l’on reprenne chacun notre existence de notre côté. Pourtant je ne peux m’empêcher de serrer Cameron un peu plus contre moi. « Tu devrais quand même rentrer… t’es un peu la star de la soirée. » soufflé-je en reculant finalement, un peu à contre cœur. |
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| Sujet: Re: I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) (#) | |
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| | | | I'll never be the same if we ever meet again (Cameal#13) | |
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