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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes

 

 Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn

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MessageSujet: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyDim 31 Déc - 9:45



"Fate doesn't care about your plans"

Don’t look for society to give you permission to be yourself - Steve Maraboli



En me réveillant ce matin là, j'avais eu l'étrange intuition qu'une mauvaise journée se profilait à l'horizon: certains éléments ne pouvaient jamais tromper mon instinct. Pour commencer, j'avais passé une nuit horrible me retournant dans tous mes sens alors qu'en règle générale, je trouvais toujours le sommeil en un clin d’œil. Je n'étais pas du genre à me coucher tôt mais lorsque je dormais paisiblement dans mon lit, il ne fallait pas espérer me réveiller car il était rare qu'un élément extérieur puisse me perturber: en général, j'ouvrais mes yeux seul quand j'estimais que je m'étais suffisamment reposé. Or, aussi étrange que cela puisse paraître, ce sont bien des travaux qui m'avaient obligé à quitter mes rêves aujourd'hui. Je m'étais donc levé avec la tête des mauvais jours et mes ennuis avaient continué lorsque mon pied avait heurté une chaise dans le salon: passablement remonté, j'avais même voulu lui redonner un coup pour calmer mes nerfs mais après réflexion, je m'étais simplement contenté de l'insulter pour ne pas accumuler trop de sentiments négatifs au fond de mon cœur. Pour oublier tous ces désagréments, je m'étais donc dit qu'une douche serait la bienvenue et comme souvent, je voulais profiter de ce petit moment de détente pour me plonger dans mes pensées: c'était l'une des nombreuses habitudes qui rythmaient mon quotidien. Profitant de l'eau chaude qui coulait à volonté sur mon corps, j'avais déjà trouvé un début de réponse pour expliquer le mal qui m'avait rongé la nuit dernière.

En réalité, je crois tout simplement que je vivais dans la peur permanente d'endurer ce que j'avais déjà subi tant de fois dans le passé. Pourtant, j'essayais tant bien que mal de demeurer optimiste pour ne pas m'angoisser inutilement mais cette crainte de voir mon univers s'écrouler tel un château de cartes me dévorait littéralement de l'intérieur. En même temps, comment pouvait il en être autrement? Combien de fois avais-je pensé que la roue avait enfin tourné pour finalement réaliser que je m'étais bercé d'illusions à tort: le problème, c'est qu'au fil des années, la chute n'en devenait que plus rude et je n'étais pas certain que si le sort me concoctait à nouveau une mauvaise surprise, je parviendrais à me relever car j'étais totalement éreinté.

Au bout d'une demie heure, j'achevais ma réflexion en mettant une serviette autour de ma taille avant de finalement sortir de la douche. Mon esprit était tout embrouillé et j'avais l'étrange impression d'étouffer comme si une force invisible était en train de m’oppresser. Je me sentais fragile et plus vulnérable que jamais: autant dire tout de suite que si je ne faisais rien pou réagir, j'allais surement broyer du noir au risque de causer ma propre perte.

Seulement, il était hors de question que je tombe aussi bas, surtout pas maintenant que ma jumelle était revenue dans ma vie. Il ne fallait jamais que je m'enlève de la tête que nous formions une seule et même personne: en somme, si je précipitais ma chute, Liv en payerait aussitôt le prix. Je me fichais pas mal de souffrir de martyre car je m'étais habitué à ce que mon existence rime avec chagrin mais en revanche, je refusais catégoriquement que ma jumelle subisse une torture insoutenable au quotidien surtout si j'étais à l'origine de son mal être. Il n'y avait pas à tergiverser plus longtemps: je devais me remobiliser pour aller de l'avant et passer outre mon chagrin. Or, le meilleur moyen de mener cette mission à son terme était de me changer les idées. Jetant soudainement un coup d’œil par la fenêtre de ma salle de bain, je m'aperçus alors que le soleil brillait de mille feux et aussitôt, une idée me vint à l'esprit.

Deux heures venaient de s'écouler et je me trouvais désormais en charmante compagnie. Après tout, quoi de mieux que d'être bien entouré pour avoir le moral au beau fixe? Or, quand je ne pouvais pas être auprès de ma jumelle, je ne me sentais jamais aussi épanoui que lorsque je jouais mon rôle d'éducateur. Ces adolescents que je prenais sous mon aile étaient d'une importance capitale à mes yeux: j'aimais d'ailleurs à dire que je les considérais comme mes propres fils. Je ne pouvais dire à quel point j'éprouvais une joie incommensurable envahir chaque parcelle de mon cœur quand je réussissais à ramener l'un de ses jeunes sur le droit chemin. C'était loin d'être une partie de plaisir au quotidien mais je n'étais pas là pour les juger: en réalité, je voulais leur servir d'exemple et leur montrer que s'ils s'en donnaient les moyens, ils pouvaient croire en des jours meilleurs.

Mon but n'était pas d'être un papa poule ou de faire preuve d'une autorité exacerbée mais bien de trouver le juste milieu pour leur montrer qu'ils pouvaient m'accorder leur confiance à partir du moment où ils m’octroyaient le respect qui m'était dû. J'évitais donc de trop les gâter mais en cette période de fêtes, j'avais décidé de jouer la carte de la générosité. Je savais pertinemment qu'ils étaient toujours en quête de nouvelles aventures et j'avais donc pensé que les initier à l'escalade les satisferait à bien des égards. Tout en veillant à ce qu'ils restent disciplinés, j'arrivais donc à destination en leur compagnie et remarquai immédiatement une jolie blonde qui nous faisait face: selon toute vraisemblance, c'était donc cette charmante demoiselle qui allait nous enseigner l'art de l'escalade.

Tout en demandant aux adolescents de rester sages, je m'approchais de la belle inconnue tout en lui tendant la main.

- Je suppose que vous êtes Abby, je me trompe? Moi, c'est Caleb et comme vous pouvez le constater, je ne suis pas venu seul.

Dans la foulée, j'indiquais aux adolescents de saluer la jeune femme ce qu'ils firent sans broncher: pour l'instant, ils étaient dociles comme des agneaux mais je savais pertinemment que tôt ou tard, j'allais devoir hausser le ton pour garder le contrôle de la situation.

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MessageSujet: Re: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyMar 2 Jan - 1:03


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Abby Llewellyn & Caleb Hope



L a flemme. Voilà bien quelque chose qui caractérisait Abby. Son deuxième prénom avait beau être Eira, ses parents auraient dû faire figurer Flemme, à la place, sur sa carte d’identité. Pour preuve, lorsqu’elle avait passé la porte de la salle d’escalade en début d’après midi, elle n’était levée que depuis une trentaine de minutes. Elle n’avait pas eu grand-chose à faire de sa matinée alors elle avait traîné au lit comme elle savait si bien le faire, perdant son temps devant sa console de jeu, et ce jusqu’au tout dernier moment. Résultat des courses, elle n’avait pris qu’une douche rapide et un repas au lance pierre avant de sauter dans sa voiture pour prendre la direction de Wellington, et de la salle de sport qui abritait son terrain de jeu préféré. Ou plutôt son terrain de jeu intérieur préféré, car à ses yeux lorsqu’il s’agissait de grimper, rien ne rivalisait avec les voies naturelles et escarpées d’un récif montagneux.

La montagne n’était pas au programme ce jour là, cependant. Pas alors qu’elle était censée recevoir un groupe d’adolescents difficile et leur éducateur, pour un petit cours d’escalade. Et il était bien entendu hors de question d’embarquer une bande d’adolescents difficiles et débutants en pleine montagne. Abby n’était peut être pas la plus responsable lorsqu’il s’agissait de sa propre sécurité, elle n’était pas non plus inconsciente au point de prendre ce genre de risques. Un accident était si vite arrivé… La preuve, il avait suffit d’une sortie en voiture à son frère pour qu’il se fasse percuter par un bus, et atterrisse dans une chaise roulante pour une durée indéterminée. Le contexte était certes bien différent, il n’empêche que ça faisait réfléchir. Abby ne voulait vraiment pas avoir sur la conscience la blessure sérieuse d’un adolescent placé sous sa responsabilité. Les blessures en escalade était inévitable, son dossier médical en était la preuve, mais il était inutile de tenter le diable. Enfin, ce n’était pas le moment de s’inquiéter pour son petit frère. Pas quand elle s’apprêtait à donner un cours à une bande d’adolescents difficiles. Elle allait avoir besoin de toute sa concentration.

Malgré sa flemme, Abby avait trouvé le moyen d’arriver en avance. C’était une véritable science que d’être paresseuse et ponctuelle à la fois, mais avec les années elle avait réussi à parfaire sa technique de telle sorte qu’elle avait largement eu le temps de s’échauffer et de  mettre en place les cordes sur les voies les plus faciles avant l’arrivée de son groupe de délinquants. Quand finalement ils entrèrent dans la salle accompagnés de celui qui devait être leur éducateur, tout était prêt pour les recevoir. Chaussons d’escalade aux pieds et baudrier déjà en place autour de sa taille, elle s’approcha du groupe, et notamment du grand blond qui s’en était détaché pour venir la saluer.

Je suppose que vous êtes Abby, je me trompe? Moi, c'est Caleb et comme vous pouvez le constater, je ne suis pas venu seul. se présenta-t-il en lui serrant la main. Les adolescents qu’il accompagnait la saluèrent à leur tour. C’est ce que je vois, oui, répondit-elle avec un sourire sans prendre la peine de se présenter. Il connaissait déjà son identité après tout, il venait justement de dire son prénom. Par contre c’est pas la peine de me vouvoyer. J’ai pas encore cinquante ans, lui fit-elle remarquer. La trentaine avait beau approcher à grands pas, dans sa tête elle s’approchait davantage des quinze ans que des trente, par moments. Allez, c’est parti. Alors, vous le savez peut être déjà mais moi, c’est Abby. Et c’est avec moi que vous allez grimper cet après midi. Mais avant de penser à l’escalade, va falloir vous échauffer un peu. Je vais vous laisser faire quelques tours de salle et vous étirer pendant que je vais vous chercher du matériel. Et par matériel elle entendait des baudriers, ainsi que des chaussons d’escalade. Pour ceux qui préféraient, leurs baskets pourraient faire l’affaire, mais ils avaient quand même ce qu’il fallait dans la salle. T’as déjà grimpé ? demanda-t-elle à Caleb tandis que les jeunes commençaient à courir avec plus ou moins de bonne volonté. L’échauffement, ce n’était pas la partie la plus amusante, mais il demeurait indispensable.  

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MessageSujet: Re: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyMar 2 Jan - 14:08



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Dire que je prenais mon travail très à cœur était un euphémisme mais si j'accordais autant d'importance à chacun de ces adolescents, c'était tout sauf un simple hasard. J'étais un homme généreux qui aimait donner de son temps aux autres: être à l'écoute des gens qui m'entouraient était comme une seconde nature chez moi. Je voulais qu'ils sachent qu'ils pouvaient me faire des confidences dès lors qu'ils en ressentaient le besoin et si l'un de mes conseils leur permettait d'aller de l'avant, je vivais cela comme une petite victoire. De plus, en m'installant à Island Bay, j'avais ouvert un nouveau chapitre de mon existence et de temps à autre, j'éprouvais encore quelques difficultés à m'habituer à mon nouvel environnement. Heureusement, ma jumelle était de nouveau présente à mes côtés mais avec le recul, je réalisais qu'elle demeurait la seule famille qu'il me restait. Quand je ne pouvais pas profiter de sa compagnie, j'étais un peu seul au monde: je n'avais aucun ami sur lequel m'appuyer, ni même de copain avec qui je pouvais sortir pour m'amuser et délirer. Et côté cœur, je menais une vie de célibataire endurci mais il faut dire qu'au regard de ce que mon ex m'avait fait subir, il était possible qu'elle soit parvenue à me dégoûter de l'amour à tout jamais.

Toujours est-il que si j'oubliais ma jumelle, la seule chose qui comptait un tant soit peu à mes yeux était donc mon métier. C'est dans ce rôle que je m'épanouissais au quotidien car j'avais l'impression de donner un véritable but à mon existence en m'occupant de ces adolescents. Et puis surtout, j'avais déjà prouvé à diverses occasions que je possédais les capacités nécessaires pour leur venir en aide. Grâce à mon soutien, certains avaient réussi à tourner le dos à leur passé et avaient prouvé à leurs camarades que s'ils s'en donnaient la peine, ils pouvaient croire en des jours meilleurs. A y réfléchir de plus près, ils étaient un peu comme ma seconde famille: je n'avais pas la prétention de penser qu'ils me voyaient comme un père de substitution car ce que je désirais avant tout, c'est qu'ils me considèrent comme leur égal.

En leur accordant ce cours d'escalade, je voulais avant tout leur faire plaisir. Par expérience, je savais que ces adolescents étaient souvent perdus et qu'ils n'avaient pas le moindre repère pour avancer dans la vie. En revanche, ils possédaient un côté intrépide qui les amenaient souvent à jouer avec le feu: en somme, ils n'étaient pas du genre à avoir froid aux yeux et avaient même un goût prononcé pour l'aventure: j'avais donc dans l'idée que cette expérience leur procurerait des sensations fortes qu'ils n'oublieraient pas de sitôt. En attendant de rentrer sans le vif du sujet, je venais de faire connaissance avec Abby qui allait visiblement nous former en nous apprenant les rudiments de l'escalade. Immédiatement, elle me fit comprendre qu'il était inutile que je la vouvoie: peut-être que sans le vouloir, j'avais été maladroit mais il est vrai que dans un premier temps, j'avais souvent du mal à tutoyer une personne que je venais à peine de rencontrer.

- Désolé, une mauvaise habitude dont j'ai du mal à me débarrasser mais je ferai en sorte de te tutoyer.

Comme entrée en matière, c'était plutôt raté mais il n'y avait pas mort d'homme pour autant. En tout cas, sa réponse me donnait l'impression qu'elle ne manquait pas d'assurance et qu'elle possédait un caractère bien prononcé même si je savais que les apparences pouvaient parfois être trompeuse. Ce qui était certain par contre, c'est qu'elle n'était sûrement pas née en Australie: on pouvait clairement entendre qu'elle avait un accent aux consonances galloises. Par la suite, la jeune femme s'adressa aux adolescents et je lui laissai donc prendre les commandes de la situation. A l'entendre parler, on voyait qu'elle n'était pas une novice en la matière mais j'admettais que le contraire m'aurait surpris. En tout cas, elle avait du tempérament à revendre et cela n'était pas pour me déplaire: je doutais que les adolescents cherchent à lui tenir tête si elle montrait directement qu'elle avait du répondant. D'ailleurs, ils lui obéirent sans sourciller et commencèrent à faire quelques tours de salle. Je les observais l'air pensif avant d’adresser un clin d’œil à mon petit protégé: un adolescent avec qui je partageais une relation particulière. C'est Abby qui me sortit de mes songes en me demandant si j'avais déjà fait de l'escalade de mon côté.

- Non, ce sera une première pour moi aussi.

J'arborai un sourire sincère avant de reporter mon attention sur les adolescents. Je les surveillais toujours du coin de l’œil car je savais que parfois, ils étaient capables de se chamailler pour un rien. Pour le moment, ils se montraient exemplaires mais cela avait presque tendance à m'inquiéter: était-ce le calme avant la tempête? En tout cas, je profitai de l'occasion pour converser avec Abby.

- Et de ton côté, cela fait longtemps que tu t'adonnes à l'escalade?

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MessageSujet: Re: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyDim 7 Jan - 22:50


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D evenir prof n’avait jamais vraiment été dans les plans d’Abby. On lui avait proposé à pas mal de reprise de coacher sur son temps libre et entraîner les futures gloires de l’escalade en aurait sûrement fait rêver quelques uns, elle avait toujours refusé. Entre ce qu’elle gagnait en compétition et l’argent que lui rapportaient ses sponsors quand elle acceptait de jouer les porte manteaux, elle avait de quoi vivre confortablement. Ce n’était pas comme si elle était dépensière, de toute façon, claquer tout son fric dans une virée shopping, très peu pour elle. Ses sponsors lui offraient plus d’équipement qu’elle ne pouvait en utiliser. Bref, ses seules dépenses, c’était les voyages occasionnels qu’elle s’offrait quand l’envie de changer d’air la piquait. Mais un jour, en sortant de son entraînement, elle était tombée sur cette petite annonce. Ils cherchaient quelqu’un pour donner des cours à des enfants et jeunes adolescents et le souvenir de ses propres cours d’escalade, lorsqu’elle était gosse, avait suffit à la pousser à postuler. Ces cours, c’était son moment favori de la semaine alors qui sait, peut être pourrait-elle faire naître cette même passion chez quelques jeunes. Dans tous les cas, c’était cette parenthèse dans leur quotidien, ce moment de détente, ce défouloir. Finalement, elle les aimait bien ces cours. Et elle les aimait bien aussi, ces gosses. Ils étaient bien plus attentifs que certains adultes qu’elle avait pu coacher. Et puis dans le fond, Abby était encore une grande enfant alors elle était dans son élément, au milieu de sa foule d’élèves.

Les jeunes en difficulté, elle n’avait jamais tenté par contre. Le responsable de la salle était venu la trouver il y a quelques temps pour lui annoncer qu’un éducateur spécialisé voulait amener une bande de jeunes pour un cours et il avait pensé à elle. La patience n’était pourtant pas sa plus grande qualité, mais elle avait du caractère et il savait que si ça venait à dégénérer, elle ne se laisserait pas déborder par la panique. Elle avait accepté – évidemment, sinon ils ne seraient pas là. Elle pouvait bien se passer d’une après-midi carpette devant la console de jeu. Elle en faisait déjà bien assez, des après-midi comme ça.  

Abby s’était attendue à ce qu’ils rechignent à l’idée d’aller faire des tours de salle mais personne n’avait bronché et ils s’étaient exécutés. Son autorité naturelle à l’œuvre ? Un coup de chance ? Ou le calme avant la tempête ? Elle n’en savait rien. Toujours est-il que pour le moment, tout se passait comme sur des roulettes ! Elle en profita donc pour s’éloigner un peu avec leur accompagnateur afin d’aller récupérer le matériel dont ils auraient besoin. Et plutôt que de se regarder dans le blanc des yeux, elle avait engagé la conversation, après lui avoir demandé, de but en blanc, de la tutoyer. Elle n’était pas du genre à s’embarrasser de courbettes inutiles.

C’est donc ainsi qu’elle découvrit que Caleb n’avait jamais grimpé auparavant. Pour lui comme pour ses élèves, ce serait une première. Et de ton côté, cela fait longtemps que tu t'adonnes à l'escalade ? Longtemps ? Oh que oui. Il n’imaginait même pas à quel point. Depuis… Toujours. Ou presque. Mes parents en ont eu assez de me voir rentrer à la maison balafrée parce que j’avais décidé de grimper aux arbres, alors ils m’ont fait prendre des cours. Bon, ça m’a pas empêchée de grimper aux arbres, expliqua-t-elle. En réalité, elle avait commencé par la gymnastique. Jouer les singes sur les agrès lui plaisait pas mal, mais le justaucorps et le balai dans le derrière, c’était moins son délire. Tout en discutant, Abby avait attrapé un baudrier, qu’elle tendit à Caleb Celui-là est pour toi. Elle lui montra rapidement comment l’enfiler et le régler, avant de s’atteler à récupérer le matériel nécessaire pour les jeunes… Auxquels elle jeta d’ailleurs un rapide coup d’œil. Des choses à savoir sur ta bande de délinquants ? Eléments perturbateurs, soucis particuliers… Quoi que ce soit d’utile ? demanda-t-elle. Dans sa bouche, le terme délinquant était presque affectueux. En rien un jugement ou un reproche. Qui sait comment elle-même aurait tourné si elle n’avait pas eu un père capable de taper du poing sur la table quand ses enfants dépassaient les bornes, et une mère douce, mais ferme dans son éducation. Ils avaient eu leurs désaccords et le côté rigide de son père militaire l’agaçait souvent mais au moins, ils avaient élevé cinq enfants qui avaient tous plutôt bien tourné.

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MessageSujet: Re: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyMar 27 Fév - 5:24



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J'avais souvent entendu dire que l’avenir était incertain car on ne pouvait jamais savoir de quoi demain serait fait. D'ailleurs, pour certaines personnes, cette réalité était difficile à appréhender car ils vivaient avec cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête et craignaient toujours qu’en une fraction de seconde, leur existence bascule dans un cauchemar. Il fallait reconnaître que l’univers dans lequel nous évoluions était impitoyable en ce sens qu’il était finalement très rare que l’on arrive à nager dans le bonheur le plus complet : parfois on se battait jour et nuit pour parvenir à mener la vie dont on avait toujours rêvé et cela nous obligeait à consentir à quelques sacrifices. Et encore, seuls les plus chanceux pouvaient se targuer de parvenir à un tel résultat car en réalité, bon nombre de personnes devaient souvent se contenter du strict minimum à défaut de mieux : à vrai dire, elles s’estimaient déjà heureuses quand elles étaient épargnées pas les soucis et que le mauvais sort ne frappait pas à leur porte. Quoi qu’il en soit, il était parfois nécessaire de mener une bataille de tous les instants pour obtenir ce que l’on avait toujours désiré : on s’efforçait de bâtir les fondations de notre bonheur comme on construisait un édifice. On tentait de réunir tous les éléments susceptibles de nous procurer du bien être au quotidien et cela demandait parfois beaucoup de temps ainsi que de patience. On se donnait sans compter pour finalement atteindre le but que l’on s’était fixé et implicitement, on se disait alors qu’on allait enfin pouvoir décompresser et profiter de cet idéal de vie dont on avait tant rêvé. Pourtant, il suffisait alors que le destin décide de nous mettre à l’épreuve pour qu’en un éclair, tout ce que l’on avait mis tant de mois voir d’années à concevoir s’écroule comme un château de cartes. Telle était la dure réalité de notre existence : la recherche du bonheur s’apparentait à une quête perpétuelle qu’on avait parfois du mal à mener à bien alors qu’à l’inverse, le malheur pouvait nous frapper à tout instant et nous détruire en moins de temps qu’il ne faut pour dire ouf.

Pour ma part, j'avais pris conscience de cette réalité durant mon enfance lorsque le destin avait choisi de m'offrir un cadeau d'anniversaire empoisonné qui avait changé le cours de mon existence à tout jamais. Victime d'un accident de voiture d'une rare violence, mon père ainsi que ma mère étaient morts en une fraction de seconde. Alors que je vivais un rêvé éveillé depuis onze longues années, j'avais brusquement éprouvé une souffrance incommensurable qui m'avait donné l'impression d'être plongé dans un cauchemar interminable. Je pense d'ailleurs que d'une certaine manière, cette tragédie avait défini l'homme que j'étais devenu aujourd'hui. Si je passais l'essentiel de mon temps à veiller sur le bien être de mes proches, c'est que d'une certaine manière, je préférais m'occuper de mon prochain pour me sentir pleinement heureux : en somme, c'est le bonheur des autres qui faisaient le mien. Mon avenir ? Je ne m'en préoccupais guère préférant vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Je crois même que d'une certaine manière, je me complaisais dans mon célibat car je n'avais pas envie de construire quoi que ce soit avec une jeune femme au risque que tout s'écroule en un simple claquement de doigts.

En attendant de rentrer dans le vif du sujet, je prenais donc le temps de converser avec Abby. D'ailleurs, sa réponse ne manqua pas de m'amuser : avec ce qu'elle venait de me raconter, j'avais dans l'idée qu'elle avait dû en faire voir de toutes les couleurs à ses parents. Possédant un sens de l'intuition très aiguisé, je tentais d'analyser les moindres faits et gestes de la jeune femme dans le but de mieux la cerner. Or, de savoir qu'elle avait été une petite diablesse durant son enfance me confortait dans l'idée que devions être très différents l'un de l'autre. A dire vrai, cela ne me dérangeait pas outre mesure car cela ne signifiait pas nécessairement que le courant ne passerait pas entre nous, bien au contraire.

Par la suite, Abby me montra comment enfiler et régler un baudrier et tel un élève studieux, je fis en sorte de suivre à la lettre les indications qu'elle me donnait. Pour le moment, il n'y avait rien de bien sorcier à comprendre mais j'étais conscient que tout risquait de sacrément se corser par la suite. Dans la foulée, la jeune femme vint aux renseignements me demandant notamment si j'avais des informations précises à lui transmettre au sujet de ces adolescents. Le fait qu'elle les traite de délinquants aurait d'ailleurs pu me choquer mais en l'occurrence, j'avais bien senti qu'il n'y avait aucune connotation négative dans ce qu'elle venait de dire. Après les avoir observé à tour de rôle l'air pensif, je reportai mon attention sur Abby en arborant un sourire rassurant.

- Je te mentirais si je te disais que ce sont des enfants de chœur mais à mes yeux, ils ont tous un bon fond. Certains sont des anciens membres de gang, d'autres ont subi des violences parentales et chacun d'entre eux en a sacrément bavé. Malgré tout, ce ne sont pas des fouteurs de merde mais juste des adolescents totalement perdus qui ont besoin de se retrouver. Je t'ai observée tout à l'heure et à mes yeux, tu te comportes exactement comme il faut en leur compagnie. Si tu te montres ferme tout en leur accordant du respect, ils ne chercheront pas à défier ton autorité. Néanmoins, si tu as le moindre problème, je serai dans les parages de toute manière.

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MessageSujet: Re: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyMer 14 Mar - 23:58


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Abby Llewellyn & Caleb Hope



A bby, c’était pas la fille la plus facile à gérer qu’il soit. Ses parents avaient été les premiers à en faire l’expérience. Dans une autre vie, elle aurait pu mal tourner. Après tout, elle était assez douée pour ce qui était de faire la première connerie qui lui passait par la tête, et ce genre de tempérament peut vite mener à des débordements. Mais elle avait eu de bons parents, des frères aînés toujours la pour la recadrer et la guider sans la brider… Et elle avait eu le sport. Son père avait longtemps voulu l’envoyer dans l’armée, pour lui apprendre la discipline, comme il le disait si bien, mais c’est dans le sport qu’elle avait trouvé ce cadre, et un cadre idéal pour déverses sa colère ou sa frustration plutôt que de se laisser déborder. Dans la vie de tous les jours, c’était une véritable flemmarde. Mais dès qu’il s’agissait de grimper, ou d’enfiler une paire de gants de boxes, c’était une femme bien différente. Déterminée, combative, perfectionniste, et évidemment, compétitrice. Après la mort de son frère, elle s’était jetée corps et âme dans la compétition, déversant toute sa peine et sa colère dans le sport, et c’est bien la seule chose qui lui avait permis de ne pas perdre les pédales. Alors elle pouvait les comprendre, ces délinquants. Quand on n’a pas de moyen de se défouler, de s’exprimer, il est facile d’aller trop loin, de perdre le nord et de faire n’importe quoi. Sa façon de faire n’était peut être pas la plus saine qui soit, car grimper à s’en faire saigner les mains, à n’en plus tenir sur ses jambes, ce n’était bon pour personne, mais c’est comme ça qu’elle avait tout extériorisé. Comme ça qu’elle avait surmonté cette épreuve, seule. Alors si une après-midi à faire découvrir ce sport à des gamins en difficulté pouvait leur être bénéfique, pouvait permettre à au moins un d’entre eux d’avancer un peu dans sa vie, elle pouvait au moins sacrifier une après-midi dans son emploi du temps. De toute façon, son emploi du temps était plutôt flexible, alors c’était pas trop gênant.

D’après Caleb, elle ne s’en tirait pas trop mal pour le moment. En général, Abby n’avait pas de gros soucis de communication avec les jeunes. Elle-même était quelque part une éternelle ado, alors ils étaient à peu près sur la même longueur d’ondes, dans le fond. Et puis tant que ces jeunes ne lui donnaient pas de raison de jouer les tyrans, elle n’avait pas de raison de sortir les crocs. Le but, c’était de leur faire aimer ce sport et que tout le monde passe un bon moment, et leur hurler dessus n’aurait pas été une super entrée en matière. Tant qu’ils ne me manquent pas de respect, j’ai pas de raison d’être désagréable avec eux. Tu pourras commencer à t’inquiéter si tu m’entends ronchonner en gallois. Abby n’était pas très douée pour cacher sa colère ou sa frustration. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure. Dans son regard. Dans sa mâchoire serrée. Et puis elle ronchonnait toute seule, et le gallois commençait à faire son apparition. Elle aimait bien jurer en gallois, les insultes dans cette langue étaient plutôt amusantes.

Bon allez, au boulot, conclu-t-elle, avant de taper une fois dans ses mains pour attirer leur attention. Une fois tout le monde regroupé, elle commença son petit speech. La sécurité, tout ça tout ça. Barbant, mais nécessaire, parce que tomber du haut d’un mur d’escalade, il paraît que ça ne fait pas du bien. Elle leur expliqua les bases, comment nouer les cordes, comment assurer, le tout en passant d’un élève à l’autre pour aider ceux qui avaient plus de difficultés à enfiler leur baudrier, où à nouer la corde comme elle le leur avait expliqué. Bon, vous semblez avoir compris alors je vais arrêter de vous casser les pieds avec des trucs chiants. Direction le mur. Finissez de vous échauffer en grimpant jusqu’à la ligne rouge, ça vous permettra de vous familiariser avec les prises. Et celui qui dépasse la ligne, je lui botte le train, leur indiqua-t-elle. En en voyant deux se marrer en entendant ces paroles, elle ajouta Rigole. Tu verras. Avec un regard d’avertissement, elle se tourna à nouveau vers Caleb, Je dois me méfier de celui-là, où il fait juste l’intéressant ? lui demanda-t-elle à d’une voix moins forte tout en s’avançant avec lui vers le mur pour garder tout ce petit monde à l’œil. S’il devait y avoir des éléments perturbateurs, elle aimerait autant le savoir dès le début. L’escalade ça pouvait devenir dangereux, et elle n’avait pas envie de se retrouver à gérer un accident.

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MessageSujet: Re: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyLun 26 Mar - 6:22



"Fate doesn't care about your plans"

Don’t look for society to give you permission to be yourself - Steve Maraboli



Comme j'aimais souvent à le dire, mon boulot était loin de s’apparenter à une sinécure : être éducateur au quotidien pouvait même devenir particulièrement épuisant nerveusement parlant. Malgré tout, je n'aurais échangé ce job pour rien au monde et pour cause : à mes yeux, on ne faisait pas un tel travail par hasard mais parce que l'on considérait ce métier comme une vocation. Il fallait se donner corps et âme quand on effectuait un tel boulot car si on voyait cela comme une corvée, il était impossible d'obtenir le moindre résultat. A partir du moment où l'on était passionné par ce job et que l'on y mettait tout son cœur, le reste venait alors tout seul. De mon côté, je pense que j'aimais ce travail car d'une certaine manière, il représentait l'homme que j'étais dans la vie de tous les jours. J'avais beau ne pas être un rebelle dans l'âme, cela ne signifiait pas pour autant que j'avais toujours été du genre à suivre les règles établies, bien au contraire. N'appréciant guère que l'on me colle des étiquettes sur le front, je ne m'étais jamais considéré comme un individu anticonformiste, pas plus que je n'aimais l'idée selon laquelle je transpirais le libéralisme mais ce qui était certain en revanche, c'est que très tôt, j'avais réalisé à quel point l'on vivait dans un monde pourri où le fric et la soif de pouvoir primaient sur tout le reste. Rapidement, j'avais compris que l'on se faisait manipuler à tous les niveaux et que l'injustice régnait en maître dans une société dans laquelle la pureté et la noblesse de cœur n'avaient plus leurs places. Dire que et tout le monde naissait libre et égaux en droits restait cependant la plus belle connerie que je n'avais eu de cesse d'entendre depuis des années tant les inégalités étaient nombreuses au sein de notre société. Je crois que d'une certaine manière, cette réalité m'avait révolté dès mon adolescence et que cela expliquait en partie pourquoi j'étais devenu éducateur. Je n'avais nullement la prétention de changer le monde dans lequel j'évoluais mais je voulais croire qu'à ma manière, j'aidais certaines jeunes qui avaient toujours vécu dans la merde depuis leur naissance à entrevoir des jours meilleurs : à l'échelle mondiale, cela ne représentait pas grand-chose mais c'était toujours mieux que rien.

Chaque fois que j'emmenais ces adolescents quelque part, je savais qu'une lourde responsabilité pesait sur mes épaules car si un problème ou un malheur venait à se produire, je me retrouvais alors en première ligne et c'est moi qui risquais de payer les pots cassés. Cependant, j'avais toujours estimé que le jeu en valait la chandelle car après tout, j'étais là pour illuminer quelque peu leur quotidien au combien terne. D'ailleurs, je devais reconnaître que j'étais rassuré d'être épaulé par Abby durant ce cours d'escalade dans la mesure où on ne pouvait jamais être à l'abri d'une mauvaise surprise et que son aide ne serait alors pas de trop. Pour le moment, tout demeurait sous contrôle et la bonne humeur était au rendez-vous : la jeune femme se montrait toujours aussi directe mais ces réflexions continuaient de m'amuser au plus haut point.

- J'en prends note mais j'ai dans l'idée que si tu élèves la voix, ton accent gallois se révélera être une arme très efficace pour les mettre au pas.

Je n'aimais pas spécialement me montrer strict ou faire preuve d'autorité mais de temps à autre, il fallait que je sévisse pour éviter que la situation ne dégénère. Le tout était de savoir quand il était nécessaire de pousser une gueulante mais je restais convaincu qu'Abby se débrouillerait à merveille avec mes adolescents.

Je lui laissai donc le contrôle des opérations afin qu'elle s'adresse à mes protégés et qu'elle leur explique ainsi quelques notions de base. De la même manière que j'aimais mon métier, il était facile de voir que la jeune femme était passionnée par ce qu'elle faisait : il suffisait de l'écouter parler pour comprendre qu'elle avait l'escalade dans la peau. En tout cas, elle avait réussi à capter leur attention ce qui me confortait dans l'idée qu'ils ne voulaient pas prendre le risque de la provoquer ou de la faire tourner en bourrique : d'un autre côté, ils avaient rapidement pigé que se frotter à Abby risquait de leur être préjudiciable. Néanmoins, l'un des adolescents ne tarda pas à rire quand la jeune femme leur expliqua qu'elle n'hésiterait pas à sévir si l'un d'entre eux ne suivait pas ses recommandations. Comme je m'en étais douté, il se fit aussitôt reprendre de volée par Abby et cela ne manqua pas de calmer ses ardeurs.

Rapidement, la jeune femme me demanda alors si elle devait garder un œil sur ce petit rigolo et j'arborai immédiatement un sourire amusé avant de lui glisser quelques mots à l'oreille.

- Attends, tu vas voir.

Discrètement, j'appelai alors l'adolescent en question et lorsqu'il arriva à ma hauteur, je le contemplai avec un regard sévère.

- Tu te souviens de ce qui est arrivé la dernière fois que tu t'es fait remarquer ? Alors dis-toi que si tu commets la même erreur aujourd'hui, je laisserai Abby se charger personnellement de ton cas. C'est compris ?

L'adolescent jeta un coup d'œil en direction de la jeune femme et fit un simple hochement de tête avant de rejoindre ses camarades sans demander son reste. Dans la foulée, je reportai mon attention sur Abby tout en arborant un sourire espiègle.

- Tu connais les mecs qui ont une grande gueule mais absolument rien dans le froc ? Disons que ça lui correspond bien. Il adore jouer les grands durs et montrer sa supériorité aux autres mais dès que tu sors les crocs, il devient rapidement aussi inoffensif qu'un agneau.


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MessageSujet: Re: Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn (#)   Fate doesn't care about your plans ♪ Abby Llewellyn EmptyDim 8 Avr - 0:14


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Abby Llewellyn & Caleb Hope



A bby, elle n’avait pas peur de grand-chose. Surtout pas d’une bande d’adolescents, peu importait s’ils étaient censés être difficiles. C’est qu’elle avait un sale caractère la galloise, et elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Tant qu’ils la respectaient, ils ne rencontreraient pas de problèmes avec elle, mais le premier qui commençait à la prendre pour une truffe aurait affaire à elle. Comme ce petit mariole qui s’était mis à ricaner lorsqu’elle avait affirmé que le premier qui ferait un pas de travers se ferait botter les fesses, par ses soins. Il ne semblait pas vraiment la prendre au sérieux. Il n’était pas le premier. Il était certain qu’elle ne paraissait pas très impressionnante du haut de son mètre soixante soixante-huit. Beaucoup des adolescents présents dans la salle la dépassaient déjà… Mais il ne faut jamais se fier aux apparences. Malgré tout, elle voulu savoir si elle devait garder ce petit rigolo à l’œil. L’escalade, ça pouvait vite devenir risqué si on faisait n’importe quoi, et elle n’avait pas vraiment envie que cette petite initiation tourne au vinaigre. En plus, la dernière fois qu’elle avait dû accompagner un gamin à l’hôpital, elle avait fini bloquée dans l’ascenseur avec son ex, et ce n’était pas une expérience qu’elle avait envie de renouveler… Peu de chance que ça arrive une seconde fois, certes, mais avec la chance qu’elle avait, elle préférait éviter de tenter le diable !

Suite à sa question, Caleb fit signe au petit rigolo de venir le voir. Le garçon s’exécuta et Abby écouta l’échange en silence. Enfin l’échange… C’était surtout Caleb qui parlait. Tu te souviens de ce qui est arrivé la dernière fois que tu t'es fait remarquer ? Alors dis-toi que si tu commets la même erreur aujourd'hui, je laisserai Abby se charger personnellement de ton cas. C'est compris ? Alors qu’il lui jetait un coup d’œil, Abby l’observa, un petit sourire en coin sur le visage, le défiant presque de dire quelque chose. Mais rien ne vint. L’adolescent se contenta d’acquiescer avant de s’éloigner pour retrouver ses potes. Tu connais les mecs qui ont une grande gueule mais absolument rien dans le froc ? Disons que ça lui correspond bien. Il adore jouer les grands durs et montrer sa supériorité aux autres mais dès que tu sors les crocs, il devient rapidement aussi inoffensif qu'un agneau. A cette réflexion, un rire presque machiavélique échappa à la galloise. Oui, je vois très bien le genre. Mais qu’il joue les durs. J’ai grandit avec quatre frères, je pense que je peux gérer un mariole de 16 ans. Et puis le garçon manqué qu’était Abby en avait certainement plus dans le froc, comme l’avait dit Caleb, que ce petit rigolo. Enfin, tant qu’il respecte les consignes moi ça m’est égal. Je veux juste pas que ce cours se termine à l’hôpital. J’aimerais bien garder mon boulot, tu vois, ajouta-t-elle, tout en se dirigeant vers le mur. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Allez, je vous laisse vous encorder et vous allez pouvoir y aller. Mais personne ne monte tant que j’ai pas vérifié que vous êtes bien encordés. Et chacun y va à son rythme ok ? C’est pas une compétition, annonça-t-elle avant de commencer son petit tour de vérification, réexpliquant au passage à ceux qui en ressentaient le besoin comment ils devaient assurer leur partenaire. Je pourrais t’assurer après si jamais tu veux essayer, lança-t-elle à Caleb. Pour le moment, elle voulait être libre de passer d’un groupe à l’autre afin de pouvoir corriger leurs erreurs. C’était une première et les gestes étaient hésitants, au sol comme sur le mur, et elle devait, littéralement, avoir les yeux partout.

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