But thats alright because I love the way you lie. | Siezraël #4.

C'en est presque dérangeant. C'en est étouffant de le voir là. D'être aussi proche de lui mais éloignée à la fois. Et ça te bousille, Sierra. De le voir avec cette nana devant tes propres yeux, à quelques mètres de toi. A rires aux éclats comme si tu n'existais pas. Comme si tu n'étais qu'une ombre. Elle se permet des gestes que tu trouves déplacés. Caressant la joue du brun. Posant sa main sur son bras. Tu bouillonnes. Tu menaces d'exploser d'une minute à l'autre. T'es entourée de plusieurs de tes amies. Mais t'es devenue bien silencieuse. Tu ne manges pas, Sie ? Tu tournes ton regard vers la voix. Haussant doucement les épaules. Je n'ai pas très faim. Tu soupires finalement. Et tu arrives enfin à détourner ton regard de lui. Tu en as perdu ta discrétion. Tes yeux qui le fixaient avec fureur. Aucune neutralité. Mais tu n'y peux rien. Et quand cette nana s'approche de ton petit-ami pour le susurrer de potentielles douces paroles à l'oreille, tu ne peux plus te contenir. Tu te lèves, telle une furie. Marmonnant quelques paroles au groupe de filles et tu te diriges vers les deux individus qui te filent la gerbe. On s'amuse bien par ici ? Tu permets ? J'te l'emprunte. Un sourire on ne peut plus faux vient étirer tes lèvres. Et c'est sec quand les mots franchissent tes lippes. Ce n'est pas une question. Loin de là. Et ça ne donne pas accès aux négociations. Parce que t'as déjà posé ta main sur le bras d'Azraël, l'attirant vers toi. Tes iris qui foudroient la blonde avant que tu ne t'éloignes. Tu marches d'un pas rapide. Ouvrant une salle de classe avec une certaine violence. Poussant Azra à l'intérieur de celle-ci. Un bref coup d'oeil aux alentours pour constater que la pièce est vide et que personne n'a pu vous voir y pénétrer. Alors, c'est à ça que tu joues ?! Tu commences finalement, le ton de ta voix qui se hausse plus que de raison. "Viens Sie, vivons cacher. Aimons nous à l'abris des regards." Tu balances en imitant lamentablement sa voix. Ta main qui vient furieusement pousser son torse. On est combien à croire que tu nous aimes, hein ?! Et ça te fait mal, putain. Ces doutes là. Ces mots qui s'échappent alors que tu retiens des sanglots. Parce que bordel, tu l'aimes à en crever toi, Azraël.

« Accepte la défaite, Vicky, c'était certain que j'allais te battre cette fois-ci. » S'exclame Azra, un sourire béat aux lèvres. Faut avouer qu'il a bossé comme un dingue pour cartonner, que la note est importante et qu'il est bien trop fier d'avoir décroché la lettre maximale. « La ferme Azra, si j'avais pas bu la veille, tu sais très bien qu'on serait dans un même pied d'égalité. » Elle le pousse, alors qu'ils ouvrent la porte du réfectoire. Vicky, c'est sa meilleure amie, sûrement qu'il considère la blonde comme sa petite soeur. Ils ont toujours partagé des choses, ont toujours eu cette complicité. Faut avouer qu'elle ressort de loin, Vicky. Que l'annonce de son homosexualité n'a pas aidé les choses et qu'elle a fini à la rue bien trop souvent. Et sans trop savoir pourquoi, elle n'a eu confiance qu'en Azra. Et lui aussi, faut s'l'avouer. « Ouais, la fameuse nuit où tu t'es retrouvée nue dans les bras de Laura au réveil ? Putain, j'ai vraiment raté ça. » Il n'a pas vu Sierra, n'a pas ressenti son regard lourd et insistant parce que c'est rare que Vicky s'bouge pour venir en cours et cette fois, Azra il a b'soin de la voir, de lui parler. C'est bien la seule personne qui peut entendre la vérité dans tout ça. « T'sais que je suis avec Sierra, hein ? » Et elle sourit encore plus, comme une gosse. Bien entendu, qu'elle le sait. « J'vois comment tu bouffes Sierra du regard à chaque fois qu'elle passe, bien-sûr que j'le sais. » Il sourit, un peu à la con, un regard amoureux rien qu'en repensant à leur dernière nuit. Mais de toute manière, il lui est incapable de réagir, parce que Sie se pointe. Elle ne lui laisse pas le choix, et on va pas s'mentir, Azra il supporte pas quand une fille réagit comme ça. Il supporte pas qu'on lui laisse pas le bénéfice du doute, mais en plus d'ça, il supporte pas qu'on lui parle comme s'il avait fait quelque chose de grave. Elle le pousse contre une salle, et pour le coup, il a pas vraiment envie d'en profiter. Il est juste... Blessé qu'elle lui fasse aussi peu confiance. Il n'a même pas envie d'essayer de faire d'effort, de sécher les larmes. La seule chose qu'il lui balance dans la gueule dans un ton bien trop froid, c'est ; « C'bon, tu as fini ta crise ? » Ouais, en fait, il est vachement blessé. « J'suis désolé Sierra, mais même si j'étais amoureux d'elle, d'toute manière, elle aime pas vraiment les pénis, elle. » Toujours le même ton. Il est pas méchant, au fond, mais faut s'foutre à sa place. Puis de toute manière, Azra réagit jamais quand il voit Sie avec un autre homme. Parce qu'il a confiance.

Tu réagis au quart de tour. Peut-être un peu trop excessivement, c'est vrai. Sans vraiment te rendre compte de la stupidité de tes actes. Mais tu l'aimes, Azraël. Sans jamais que tu n'ais osé le lui dire à voix haute. Tu l'aimes à en crever. Alors, tu ne supportes pas cette vision. Celle de lui avec une autre. Parce que tu tiens bien trop à lui. Parce que tu as peur qu'il t'échappe. C'est une belle relation. Une jolie histoire qui a commencé à s'écrire dans tes draps. Dans ton coeur. Et tu as la trouille que tout foire. Parce que c'est bien trop beau. Parce que ça ressemble parfois à un film. Et que tu as peur de te réveiller de ce rêve, toi. Et tu as rapidement tiré des conclusions, toi. Tu as rapidement pensé qu'il se tapait cette nana là. Et peut-être même plusieurs autres, aussi. Sûrement parce qu'en réalité, tu ne supportes pas cette distance. Tu ne supportes pas de vivre cette relation cachée aux yeux de tous. Parce que tu voudrais pouvoir le prendre dans tes bras quand tu le désires. Parce que tu voudrais pouvoir lier ta main à la sienne dans les couloirs du lycée. Alors, tu vois rouge, Sierra. Et tu ne demandes pas d'explications. Tu l'attaques directement. Ton coeur qui se serre dans ta poitrine alors que tu te sens déjà trahie. Mais tu as tord, en réalité. Et tu t'en rends rapidement compte alors que le brun ouvre la bouche. Le ton froid. Alors, tu arques un sourcil. Consciente de ta connerie. Consciente de ta réaction excessive. Oh. Que tu trouves seulement à rétorquer. Tu te sens honteuse. Et sûrement que le sang t'es rapidement monté aux joues, pour le coup. Je suis désolée ... Que tu murmures, alors. Désolée d'avoir eu l'air de ce genre de nanas. Désolée d'être peut-être ce genre de filles, en réalité. Parce que tu n'en sais trop rien, après tout. Tu n'étais jamais tombée amoureuse, toi, avant Azra. Alors tu secoues doucement la tête. Comme pour tenter de remettre tes esprits à leur place. Ton regard que tu lèves ensuite vers Azraël. Tu vois bien qu'il est furieux contre toi. Déçu par ton comportement. Et sûrement que tu le comprends un peu. J'ai cru que ... Bordel, tu me rends folle Azraël ! Et sans trop savoir pourquoi, tu hausses légèrement le ton de ta voix. Je. Je t'aime. Et j'ai pété un plomb. Parce que j'ai eu la trouille que tu puisses trouver mieux. Une fille avec qui tu peux t'afficher. Une fille qui n'est pas la jumelle de ton meilleur pote. Et tu ne sais pas trop pourquoi tu lui dis ça, c'est vrai. Mais ça n'excuse en rien mon comportement. Tu soupires, finalement. Et peut-être qu'il t'en voudra à vie, pour ça. Peut-être que tes agissements d'hystérique vont mettre un point final à votre histoire. T'en sais trop rien. Alors, c'est peut-être pour ça que tu le lui dis. Que tu lui avoues pour la première fois que tu l'aimes. Que ce ne sont pas que des sentiments.

Il est blasé. Faut avouer que là, il n'a pas envie de se battre, d'essayer d'avoir le dernier mot. Il ne supporte pas qu'elle puisse penser une seule secondes qu'il ose aller voir ailleurs. Si elle doute de lui, c'est qu'elle doit finalement douter de leur relation, pas vrai ? Il voit la chose comme ça. Ouais, en fait, il est blessé. Du coup, il laisse Sierra s'énerver, il hésite à se casser, à revenir quand il sera moins énervé. Alors ouais, les mots sortent sans qu'il ne puisse se contrôler. Il ne ment pas, son amie est attirée par les filles depuis l'époque du collège. Vicky est en plus de ça une personne importante, un mélange de soeur et de meilleure amie, celle sur qui il se tourne quand Hélios est incapable de le guider. Par conséquent, elle est la première à être au courant de ce qu'il ressent envers la soeur jumelle de son meilleur pote, la seule qui est sûrement au courant de tout ce qu'il se passe dans sa vie sentimentale. « C'est trop facile Sierra. » Qu'il souffle. Des excuses ? Pourquoi est-ce qu'il devrait les accepter aussi facilement ? Ouais, il ressent des choses vraiment fort pour elle. « Si c'était moi à ta place t'aurais réagi exactement comme moi. » Il le sait, elle peut pas mentir. On réagit tous mal face à des accusations aussi tristes que ça. Alors il est froid, ne souhaite pas à ce que les choses s'arrangent maintenant, parce qu'encore une fois, c'est trop facile putain. Et ça le gonfle, les arguments. Il n'arrive pas à se contenter d'un je t'aime, trouve que c'est loin d'être un sujet à plaisanter. « Mais on est deux dans cette relation Sierra ! Arrête de dire ça, que je trouverais mieux que toi. Putain, si j'suis avec toi, c'est parce que j'ai déjà trouvé mieux. » Sur le coup, la phrase est belle, c'est mignon, presque romantique. Mais il est distant Azra, lâche son sac sur le sol pour lâcher un juron. L'envie d'une clope est bien présente. « Mais si j'te tape une crise dès que t'es proche d'un gars crois-moi ça va vite te taper sur le système. Tu t'rends pas compte de tes accusations, du fait qu't'as même pas confiance en moi ! » Le goût à l'engueulade, peut-être qu'au fond, c'est ça qu'il cherche. Trop blessé, la fierté d'un pauvre adolescent qui veut pas s'baisser. Parce qu'il est même pas fautive.

Et t'as clairement merdé, Sierra. Parce que tu aurais du réfléchir avant de l'accuser directement. Parce que tu aurais du demander des explications plutôt que te taper une crise aussi rapidement. Mais tu n'as pas réfléchis. Tu as été excessive dans ta réaction. Bien trop excessive. Alors, tu t'excuses. Tu avoues même tes sentiments. Tu l'aimes, Azraël. Et il a pris une place beaucoup trop importante dans ta vie. Et ce en peu de temps. En quelques semaines, seulement. Mais, ça ne change rien. Parce que tu as dépassé les bornes. Parce que ça n'excuse en rien ta réaction, Sierra. Et il t'en veut. Et sûrement qu'il a raison. Alors, tu ne peux pas le contredire. Tu ne peux pas essayer de te justifier. Parce que tu n'as aucune excuse à lui servir. Aucune raison qui puisse être acceptée. J'ai cru que ... Et t'es pitoyable, en réalité. Parce que tu ouvres la bouche pour ne rien dire. Tu ouvres la bouche pour te justifier. Mais tu n'as rien de plus à ajouter, non. Tu as eu peur. Je n'ai jamais vécu et ressenti ça, putain. Encore moins en étant obligée de me cacher à longueur de journée. Et franchement, on peut pas dire que ce soit l'idéal pour une première relation. Non pas que tu sois insatisfaite de votre histoire. Mais toi aussi, ça commence à t'énerver. Parce que tu juges qu'il pourrait tourner la page, Azraël. Parce que tu as l'impression qu'il va continuer à t'en vouloir pendant des jours. Et ce n'est pas comme si c'était la énième fois que ça arrivait. Non, c'est la première fois que tu réagis comme ça. Alors, ça t'énerve qu'il te considère directement comme ces filles complètement tarées qui pètent des câbles dès qu'elles en ont l'occasion. Et ça te bouffe qu'il puisse penser ça. Qu'il tire aussi rapidement ces conclusions là. Je supporte pas ça, Azra. Je supporte pas que tu sois aussi proche mais tellement éloigné de moi. Je supporte pas de te savoir parfois dans la chambre d'Hélios alors que tu devrais être dans la mienne. Je supporte pas que ... que je n'ai pas le droit de faire ça devant tout l'monde. Et tu t'approches de lui. Venant coller tes mains de part et d'autres de son visage. Tes lippes qui viennent furieusement rencontrer les siennes. Et tant pis s'il te repousse. Tant pis s'il continue à te détester, à t'en vouloir après ça.

Il se rend compte qu'il est peut-être un peu trop difficile. Mais c'est pas sa faute, ça lui fait mal d'entendre des accusations. Il n'a même pas eu le temps d'avoir le bénéfice du doute, ni même de pouvoir se justifier en réussissant à la couper. Non, rien de tout ça. Il a juste eu l'image, pendant quelques secondes, de l'adolescent allant voir ailleurs. Mais c'est faux, c'est d'elle dont il est amoureux. C'est elle qui lui fait tourer la tête, qui lui donne des papillons dans le ventre. C'est à elle qu'il fait l'amour, elle qui a le droit à ses caresses innocentes, juste elle. Le monde d'Azraël s'est mis à tourner autour d'elle dès le moment où ils ont dépassé les limites lors de cette fameuse soirée. « Ouais, tu as cru que je te trompais. » Il l'a compris, a fait le rapprochement sans trop de difficulté, ressent encore le coeur qui se serre à cette simple insinuation. Et sans qu'elle s'en rende compte, Sierra lui fait mal, il a l'impression qu'elle regrette, qu'elle ne supporte déjà plus de se cacher. C'est là qu'il se dit que c'est sûrement elle qui mérite quelque chose de bien mieux. Si tout a commencé, c'est pas à cause de Sierra. Azraël a réussi à la chauffer, à dire les bons mots, à trouver les points faibles pour qu'elle devienne sienne. Il a pas le temps de réagir, pas le temps de répondre, parce qu'elle l'embrasse et il est incapable de décrire l'intensité du baiser. Alors il prolonge, ne repousse pas, plaquant son dos contre la porte, verrouillant celle-ci sans aucune gène. Ses mains qui se font d'hors et déjà baladeuse. Parce qu'Azra compte bien lui montrer qu'il n'y a qu'elle ; un point, c'est tout.

Tu n'as jamais ressenti ça, toi. Tu n'as jamais aimé. Ce sont des sentiments que tu découvres. Des sensations qui te sont nouvelles. Et t'es heureuse, toi, de les partager avec Azraël. T'es heureuse d'être tombée dans ses bras. Cette soirée qui a marqué ta vie, à tout jamais. Ce soir là où tu l'as choisi, Azra. Et peut-être que l'amour fait faire des choses qui ne nous ressemblent pas. Peut-être que tu as eu bien trop peur, Sierra. Parce que tu ne supportes pas cette distance. Tu ne supportes pas de devoir être si détachée lorsqu'il est à tes côtés. C'est bien trop difficile. Bien loin d'un idéal. Ce n'est pas ainsi que tu imaginais ta première relation. Non, pas du tout. Tu aurais peut-être voulu que ce soit plus simple. Plus naturel. Tu aurais peut-être préféré pouvoir présenter ce petit-ami à Hélios. Oh ça oui, tu aimerais qu'il puisse savoir, ton jumeau. Qu'il puisse comprendre tes sourires et tes rires. Qu'il puisse connaître tout ce que tu vis quand t'es dans les bras du brun. Et tu es loin d'être la copine parfaite alors que tu accuses délibérément le garçon de te tromper. Tu es loin d'être cette nana sympa qui ne se prend pas la tête alors que tu choisis de t'isoler avec Azraël pour lui cracher ta colère. Sans aucune explication. Sans qu'il ait le temps de protester, de s'expliquer. Et tu regrettes bien vite tes mots. Tu regrettes bien vite d'avoir enfilé cette carapace. Une réaction bien trop excessive, qui ne te ressemble pas. Qui ne te correspond pas, en réalité. Mais, c'est trop tard. Le mal est fait. Et tu continues à te lâcher. Tu continues à lui faire ces reproches. A dire ce qui, en réalité, te pèse tellement.
Et sûrement que tu ne devrais pas, Sierra. L'embrasser ainsi. Sûrement que tu ferais mieux de fuir, couverte de honte. Mais tu ne peux pas t'en empêcher. Et tu te sens rassurer quand le gamin ne te repousse pas. Quand vos corps viennent bloquer la porte. Quand tu entends le petit bruit du verrou qui scelle votre bulle. C'est un jeu innocent. C'est votre jeu. Parce que tout a commencé comme ça. Parce que votre histoire a débuté dans ton lit. Et ça, tu ne le regrettes pas. T'être donnée à Azraël. Sans précédent. Sans même connaître ses intentions. Et c'est peut-être de votre âge, de vous retrouver comme ça. De vous aimer ainsi. Alors, tu viens presser ton corps contre le sien. Tes deux mains qui se font baladeuses. Ton coeur qui ne cesse de s'emballer. Vos lippes ne se séparent que quelques fois pour vous permettre de reprendre votre souffle. On n'peut pas faire ça ici. Pas au bahut. Parce que c'est encore plus dangereux que lorsque Hélios est dans la pièce à côté. Mais en réalité, tu en as envie. Parce qu'il est là, le côté excitant de votre couple. Parce qu'elle est là, la base de votre relation.

Elle est en train de le rendre dingue. Il passe par toutes les émotions avec elle. L'truc, c'est qu'il se rend compte qu'il est complètement tombé amoureux d'elle. Il le sent. Parce que ça devient insupportable quand il attend trop longtemps pour une réponse à un message, parce qu'au moment où ils se croisent dans les couloirs du lycée, il n'a d'yeux que pour elle. Et, c'est sûrement le pire, quand il dort sans elle, il est toujours en train de chercher sa présence sur le lit alors qu'il est seul. Du coup, le fait qu'elle accuse, ça lui fait mal. Parce que c'est difficile aussi pour lui, cette situation. Lui aussi, il aimerait que les choses soient plus simples, lui aussi aimerait qu'ils puissent se tenir la main sans que personne ne les empêche. Le problème, c'est que son meilleur ami est le frère jumeau de Sierra, alors encore une fois, l'équation se complique. Il aurait pu lui en vouloi, mais elle l'embrasse, et il est trop faible. Le fait qu'ils vivent cacher de tous, ça a un petit goût qu'il est incapable de décrire. Alors, un simple baiser suite à une engueulade, ça suffit pour réveiller les sens d'un adolescent. Le fait que ce soit une fille aussi belle que Sierra qui lu provoque toutes ces émotions, ça l'empêche d'avoir un minimum de manière. Il y a leurs corps qui se collent, leurs lèvres qui se découvrent, les mains de Sierra qui donnent des frissons à Azra. Il est une marionette face à elle, il se laisserait presque aller juste à travers des caresses et des baisers qui le chauffent un peu trop. Et Sierra a pas tort, ils ne devraient pas le faire ici. Mais, à quoi bon essayer de se contrôler, pour en ressortir simplement bien trop frustrer ? « On s'en fout. » C'est la seule chose qu'il arrive à lui dire. La porte est verrouillé, les stores sont baissés, personne ne peut les voir. Azra agrippe les jambes de la brune, se colle contre elle, ses lèvres qui débordent sur son cou. Les dents qui mordillent sa peau, une main qui se veut dangereuse, caressant sa jambe sans hésiter à aller de plus en plus loin. « J''te tromperais jamais, Sie. » Il se sent obliger de préciser, parce qu'il veut pas qu'elle s'imagine des choses, des conneries. Et pour prouver les mots, ses lèvres débordent, retirant son tee-shirt pour embrasser sa poitrine. Elle lui appartient, c'est tout, ça s'arrête là.

Ça aurait pu être tellement plus simple si Azraël n'avait pas été le meilleur ami de Hélios. Ça aurait pu être tellement plus beau si votre relation n'avait pas été interdite. Si les deux adolescents que vous êtes n'avaient simplement pas peur d'assumer leur amour. Parce que tu l'aimes, Sierra. Tu l'aimes à en crever, le brun. C'est plus fort que toi. C'est plus fort que tout. Un premier amour, une première fois. Ça fait pousser des ailes. Ça donne des papillons dans le ventre. Et ça peut nous amener à faire les pires conneries. Être jalouse, ça ne te ressemble pas. Cacher ta vie amoureuse à ton frère, ton bonheur, ça n'est pas toi. Mais Azra, il te fait perdre la tête. Tu es carrément électrique quand il est dans les parages. L'amour, ça peut rendre dingue. Et tu le deviens encore un peu plus quand vos lippes se rencontrent. Quand le désir monte parce que c'est normal à votre âge. C'est normal de vouloir vous réconcilier ainsi. C'est normal que les hormones entrent en ébullition au moindre contact de l'être aimé. Et c'est ce qui se produit là. Malgré tes réticences que tu exprimes à voix haute. Ton corps te trahit, après tout. Et il n'a pas totalement tord, Azra. On s'en fout bien d'être au bahut. Toi, tu as simplement besoin de lui. Tu as simplement besoin de te donner à lui ; encore une fois. Alors, tu le laisses parsemer ta peau de baisers. Tu lui laisses la liberté de retirer ton haut. Tes mains qui cherchent déjà à le couvrir de caresses. Tes lèvres qui suivent une ligne imaginaire contre son épiderme. Je sais. Tu murmures dans un soupir. Bien sûr que tu le sais. En réalité, tu n'en as jamais douté. Tu es juste devenue folle, Sie. Tu as juste pris peur face à cette claque de sentiments. Et tu ne peux t'empêcher de laisser un gémissement s'échapper quand ses lippes rencontrent ta poitrine. Les yeux clos, ta tête que tu bascules doucement vers l'arrière. Tu profites quelques secondes de son souffle chaud sur toi. Avant de prendre son visage entre tes mains et de déposer tes lèvres contre les siennes. C'est plus vigoureux. Plus charnel que la première fois. Vous avez appris à vous apprivoiser, maintenant. Et puis, tu le pousses un peu, Azra. Tu l'entraînes jusqu'au bureau pour qu'il puisse s'y installer. Tu viens à nouveau sceller tes lippes aux siennes. Puis dans son cou. Son t-shirt que tu retires rapidement. Ramenant les compteurs à zéro. Tu découvres à nouveau son corps. Sa clavicule, ses pectoraux. Tes mains qui se baladent et qui arrivent rapidement à sa ceinture. Son membre que tu caresses à travers le tissu. Je t'aime. Tu murmures contre ses lèvres. Et putain que tu es sincère. Et tu l'es même beaucoup trop. Parce qu'en réalité, ces trois mots là ne peuvent pas totalement décrire ce que tu ressens réellement. Parce que c'est bien plus fort que ça. Et pour accompagner tes mots, tu viens retirer sa ceinture. Déboutonner son jean. Puis glisser ta main en-dessous de celui-ci.