(m/libre) ○ au choix

Compliqué/troublant/malsain/ambiguë ○ Point de vu de Callum. À 24 ans. Tu portais ce costume officiel des pompiers, tu étais avec ton frère. Il n'était pas nerveux, plutôt serein. Après tout, il allait épouser Daisy, et ils étaient fait l'un pour l'autre, tout le monde le disait autour d'eux. Daisy sans Heath, Heath sans Daisy ça n'existait pas. Tu as vu naitre leur idylle, tu as été le témoin de son changement, de sa fascination pour elle dés le lycée. Et tu pouvais le comprendre, sa fiancée et future femme était magnifique, énigmatique. Ce genre de beauté naturelle, elle n'en avait même pas conscience. Tu as la bague ? Il te posa la question sans la moindre angoisse. Il avait confiance en toi, et il pouvait tu étais son grand frère tu veillerais toujours sur lui. Oui ne t'inquiète pas. Tu étais son témoin et tu étais heureux de l'accompagner dans ce grand moment. Tu vis Bambi, sa jumelle remonter l'allée avant de l'apercevoir, elle, sa robe de mariée simple mais somptueuse, son émotion, sa beauté... Pour la première fois de ta vie, tu enviais ton frère. Sentiment, désagréable et peu avouable.

5 ans plus tard, au bar pour fêter la promotion de ton frère. Il n'était plus un bleu, il pouvait être fier de lui et tu l'étais. Pour l'occasion Daisy et des amis étaient venus fêter cela. Vous aviez beaucoup bu, énormément d'ailleurs et vous arrêtiez pas de dire des conneries. C'était un moment à part, une parenthèse agréable. Alors que Heath, parlait avec des collègues, tu étais allé rejoindre Daisy dehors, euphorique à cause de l'alcool. Tout va bien ? Elle afficha un sourire radieux, le rouge sur ses joues. Oui, je suis tellement fière de lui, il a réussi. Il a tellement travaillé pour en arriver là. Elle passait ses mains dans ses cheveux, tu ne sais pas pourquoi mais tu as fait ça. Il a de la chance de t'avoir. Elle haussait les épaule, roulant des yeux. Tu parles, je suis impossible en ce moment, j'enchaine les gardes, d'ailleurs je prends ma prochaine dans une heure. J'attends le coup de fil de Bambi pour me dire qu'elle est bien arrivée. Toujours angoissée à cause des avions ? On ne change pas une équipe qui gagne. Gloussa-t-elle observant une fois encore l'écran de son téléphone. Elle riait légèrement alors que quelqu'un sortit précipitamment du bar, obligeant Daisy à se plaquer contre toi. Ce fut immédiat, cette attraction, cette envie, ce truc que tu avais toujours ressenti chez elle en secret explosa subitement. Tu étais trop proche d'elle, et elle le sentit immédiatement. Qu'est-ce que tu fous ? L'alcool fit le reste. Daisy, je pense à toi très souvent et je... Elle fit non de la tête... Non, je suis la femme de ton frère. Elle secouait la tête frénétiquement. Tu eus à peine le temps de répondre que ton frère sorti en trombe. T'avait-il entendu ? Aperçu ? Merde tu ne pouvais pas gâcher ça, à cause d'une fille mais pourtant. Intervention, immédiatement, c'est urgent. Il embrassa passionnément Daisy avant de filer, lui promettant de revenir rapidement pour finir leurs discussions, tu ne compris pas, tu observas juste la gêne dans son regard quand tu lui disais au revoir merde...

Quelques heures plus tard... Blanche comme un linge, tu vis arriver Daisy, telle une furie, te claquer une gifle monumentale. Tu étais à l'hôpital, pour une fracture à l'épaule. Des larmes baignaient ses larmes. T'es qu'un connard, un irresponsable. Il est mort PUTAIN CALLUM, IL EST MORT ! L'intervention était compliquée, dangereuse et la maison s'est effondrée, vous aviez trop bu, vous n'auriez du jamais y aller... Tu n'as pas pu sauver ton frère, tu n'as pas pu le sauver et désormais tu devais vivre avec cela. Si Daisy voulait être en colère contre toi, elle avait tous les droits. Tu la comprenais. ON voulait avoir un enfant, un enfant... Et toi, pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? TU DEVAIS LE PROTÉGER ! J'aurai préféré que ce soit toi... à la place de Heath... Elle s'effondrait alors que tu ne pouvais plus supporter sa douleur...

Aujourd'hui, tu n'as plus jamais revu Daisy après l'enterrement, et pourtant cette fille elle t'obsède toujours. Oh tu as survécu durant ces trois années, tu vis comme tu peux, pompier, tu enchaines les filles parfois quand la solitude est trop lourde, tu vis comme un mec qui ne sait plus comment vivre sans un frère, la culpabilité écrasant sa cage thoracique. Tu ne lui as plus parlé, mais tu l'as vu à l'hôpital, elle est revenue travailler, toujours aussi belle mais différente. Tu sais que tu dois te faire pardonner, l'oublier ? Comment ? Tu ne sais pas encore, faire le premier pas t'en sais rien... tu sais que c'est interdit, ton frère, la mémoire de ton frère, tu sais que tu la désires, juste une passade, surement mais voilà c'est là... En toi... Seul l'avenir le décidera...