une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| My sincere apologies [Tessa & Brendon] | |
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| Sujet: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Ven 12 Jan - 5:01 | |
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Appartement de Tessa, 12 janvier 2018
Il arrive parfois que les rumeurs se propagent à un rythme effréné au sein de la Société. C’est même trop souvent le cas. Il n’y a qu’à penser à celles concernant moi et Lexie. Elles perdurent encore aujourd’hui même si la majorité de mes employés sont au courant que mon ex-compagne est enceinte de jumeaux. Sauf qu’en de rares occasions, une rumeur peut mettre plusieurs jours, voir plusieurs semaines avant d’atteindre la direction. C’est alors que je suis devant la machine à café de la salle de réunion que j’entends la conversation entre deux secrétaires de direction qui parle de Timothy. Puisqu’il n’a pas un prénom commun, j’arrive à situer immédiatement de qui il s’agit parmi mes employés. Elles commencent également à faire mention d’Emma, qui est sur le même département que lui d’après ce que je comprends. Alors que ma tasse termine de se remplir, elles décrivent comment personnellement elles auraient envie de l’étriper pour ce qu’il a fait subir à son ex. Intéressé, je m’approche. « Bonjour, mesdames. » Je les salue. Patricia est celle qui ose m’aborder sans crainte. Je ne suis pas du tout le genre de patron menaçant et elle le sait, contrairement à sa collègue qui évite mon regard avec soin. « Est-ce que nous pouvons vous aidez, monsieur Elder ? » Je lui souris. « Je pense que oui, Patricia. J’aimerais en savoir plus sur ce qu’il a fait, exactement. » Elles n’ont pas besoin que je leur fasse un dessin pour comprendre de qui je fais référence. C’est alors que j’apprends l’horreur que mon employé ait commise. Je suis scandalisé. Et il s’agit d’un euphémisme. Cela me met pratiquement en colère, tout comme les deux femmes. Timothy n’a pas de cœur et de respect. Je décide donc de ne pas me gêner. Je retourne à mon bureau et je demande à Lexie de le faire venir sur le champ, tranchant. Quand je suis de cette humeur, c’est mauvais signe. Il ne traine donc pas. Dix minutes plus tard, il est assit en face de moi. Je lui pose donc des questions sur comment ça se passe dans son département, le fixant avec un regard qui en dit long. Il m’est interdit de le punir pour ses comportements hors du bureau, surtout que sa compagne n’est pas l’une de mes employés contrairement à Emma. Si j’agissais contre lui, ça serait de l’abus de pouvoir et ce n’est pas une chose que je souhaite faire. Par contre, je peux agir sur les faits. « Je vois qu’il y a énormément de retard dans les rapports financiers de votre département. Puis-je savoir pour quelle raison ? Est-ce un problème de rédaction ? » Donc Emma. Timothy secoue prestement la tête. « Non, monsieur. C’est dans la validation statistique. Je n’ai pas encore eu le temps de compiler les données des cinq dernières périodes, vous savez nous avons eu plusieurs collègues en maladie et… » Je l’interromps sans remord. « Vous avez conscience que la fermeture de l’année financière demeure le trente-et-un mars, retard ou pas retard ? » Il se contente d’un oui de la tête. « Vous allez donc faire ce qu’il faut pour régler le problème d’ici février maximum ? » Encore un oui silencieux. « Je vous donne trente heures de temps supplémentaires autorisés à répartir dans les deux prochaines semaines. J’espère que ça vous sera suffisant. » Il écarquille les yeux. Il sait très bien que s’il ne parvient pas à faire ce que je demande je vais avoir ma raison pour le virer. « Oui, monsieur. C’est amplement suffisant. Tout sera réglé d’ici février. » Je lui souris. « Parfait. On se revoit pour le suivi dans deux semaines donc. » Je vois bien qu’il n’en a pas envie mais il fait avec et quitte mon bureau. De mon côté, je vais voir Lexie, m’appuyant les mains sur l’écran de son ordinateur. « Est-ce qu’il y a par hasard les coordonnées de l’ex-copine de Timothy dans son dossier d’employé ? » Elle me regarde avec son fameux regard taquin. Je ne lui en voudrais pas. C’est son dernier jour de travail avant son mariage et Liam a gagné son combat de boxe d’hier donc j’imagine qu’elle est au sommet de sa forme. Je la coupe donc avant qu’elle se fasse des scénarios. « C’est pour lui envoyer des fleurs d’excuses au nom de la Société. » En voyant mon expression amère, elle comprend que je ne rigole pas. Par chance, il y a effectivement les coordonnées de Tessa Harding dans le dossier, mais voilà un moment qu’elles n’ont pas été mise à jour. Je vérifie donc dans l’annuaire et je trouve une autre adresse pour une Tessa Harding avec le même numéro de téléphone. Je prends donc congé plus tôt aujourd’hui et j’arrête chez le fleuriste pour acheter un bouquet. J’opte pour un mélange d’orchidées et de roses. J’observe le fleuriste arranger le bouquet avec soin. Par la suite, je me dirige vers l’appartement de Tessa qui est non loin de l’hôpital. J’entre à l’intérieur du bâtiment et je grimpe au bon étage, m’arrêtant à la bonne porte. Je porte mon regard à ma montre. Il est 16h30. J’espère qu’elle est rentrée du travail. Je sonne à la porte. Dès qu’elle ouvre, je lui souris. « Madame Tessa Harding ? » Je lui demande pour être certain d’être devant la bonne personne. Par chance, c’est le cas. Je lui tends donc une main. « Brendon Elder, vice-président de la Société financière Colton pour laquelle travaille votre ex, Timothy. Je suis son patron. J’ai appris aujourd’hui la manière inacceptable dont il vous a traité et je tenais à m’excuser personnellement au nom de la Société ainsi que de moi-même pour la manière dont il a agit. Je désapprouve totalement son comportement. Ça m’attriste sincèrement ce qui vous arrive. Je tenais donc à vous offrir ce bouquet, en espérant que vous voulez bien l’accepter. Je sais que ce n’est pas grand-chose, je regrette de ne pas pouvoir faire davantage. » Je la fixe avec une réelle empathie. Pour avoir vécut une rupture il y a dix jours, je sais que ce n’est pas facile, même si je ne peux prétendre comprendre ce qu’elle vit puisque personne ne m’a fait un coup aussi bas que ce qu’elle a subit.
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Jeu 25 Jan - 20:05 | |
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Il est 16h05. Je quitte l’hôpital le sourire aux lèvres. Ce même sourire qui n’a eu de cesse d’ourler ma bouche depuis ma prise de service ce matin. La raison a cela ? Ma soirée avec Marty. Elle m’a rechargée mes batteries de bonheur complètement pour quelques semaines. La seule chose que j’espère désormais, en dehors du fait qu’entre lui et moi cela finisse par une jolie histoire d’amour digne d’un roman, cela serait qu’aucun malheur ne vienne contrebalancer radicalement ma bonhomie. Normalement, il n’y a pas lieu. Chaque membre de ma famille se porte bien aux dernières nouvelles, et mes quelques amis également. Seulement, sait-on jamais. Le destin aime bien se montrer particulièrement farceur. Je fais donc très attention à moi tandis que je regagne à pieds ma résidence non loin de là. Beaucoup de mes collègues ne comprennent pas comment je peux apprécier le fait de vivre aussi près de mon lieu de travail. Ils trouvent cela particulièrement déprimant l’idée que je puisse voir à ma fenêtre l’hôpital chaque matin en me levant. Moi cela ne me dérange pas. Au contraire, puisque c’est de mon plein gré que j’ai décidée de venir vivre ici suite à ma rupture. Je fais d’ailleurs une sérieuse économie sur l’essence en utilisant aussi peu mon véhicule. Mais qu’importe. Je rejoins mon étage où je salue ma voisine de palier poliment. Une femme d’une quarantaine d’années, très désagréable. Sont passe-temps favoris consiste à espionner mes moindres faits et gestes pour en discuter autour d’une tasse de café avec cette commère de concierge. Jusqu’ici, rassurez-vous, elle n’a rien eu de bien palpitant à raconter sur moi. Je suis de nature très calme, je reçois peu, et lorsque j’ai un invité c’est toujours quelqu’un de sexe féminin. Cela me fait penser… Peut-être me croit t’elle lesbienne ? (Rires) Si c’est le cas, je trouve cela très amusant. M’engouffrant dans mon appartement sous son absence de politesse à mon égard, je me déleste de mes clefs dans le cendrier de l’entrée, ainsi que ma paire de basket qui retrouve mon dressing, avant de défaire ma queue haute pour masser mon cuir chevelu brièvement. J’hésite un instant sur ce que j’aimerais faire. Soit prendre un bon bain. Soit lire un bon livre dans le canapé. Hum… Va pour la lecture. Je regagne ma kitchenette pour me préparer une tisane aux fruits rouges lorsque la sonnette de la porte d’entrée retentit. 16h30 à l’horloge murale. Je ne reçois jamais personne à cette heure-ci d’habitude. Se pourrait t’il que le docteur Goodwin veuille me faire une surprise ? Hum. Impossible. Les horaires du médecin ne concordent pas avec les miennes, et je doute qu’il ait ce genre de comportement spontané. Je me dirige vers la porte pour ne pas faire languir mon visiteur plus longtemps. Un homme en complet avec un bouquet en main m’apparaît derrière celle-ci. Euh… Serait-ce une mauvaise blague de me sœur Kelly ? Je suis tenté de le croire lorsqu’il me demande si je suis bien Tessa Harding. _ Elle-même. Je lui réponds, incertaine, tandis qu’il me tends déjà la main pour se présenter. Brendon Elder. Vice-président de la société Colton où travaille mon ex : Timothy. Cela ressemble de plus en plus à une mascarade d’un goût douteux. Toutefois, mes doutes s’évaporent immédiatement lorsqu’il me présente des excuses de sa part ainsi que de l’entreprise qui l’emploi pour le comportement de mon ex-petit-ami. J’ignorais que les grands patrons prenaient ce genre de situation très au sérieux. D’autant plus au point de se déplacer chez la personne concernée. Mais bon, je veux bien le croire lorsqu’il m’affirme qu’il a tenu personnellement à m’offrir ces fleurs pour le préjudice que j’ai subie, sentimentalement. Ma sœur n’aurait jamais demandé à un type de faire ce genre de chose pour rire à mes dépends au prochain repas de famille. Enfin. Si, elle aurait pu mais l’homme en question n’aurait pas eu la même classe que celui-ci, ni la même sincérité dans ses grands-yeux bruns. Il espère que je vais accepter le bouquet tout en sachant que ce n’est pas grand-chose. _ C’est déjà énorme. Je rectifie spontanément, en m’en saisissant encore un peu abasourdie par le surréalisme de cette scène. _ Mais… Je rie quelque peu. _ Entrez je vous en prie. Nous serons mieux pour discuter à l’intérieur. Loin des oreilles indiscrètes de ma voisine de palier. Je me décale pour qu’il puisse pénétrer dans l’appartement. _ Je… J’ignorai que Timothy était du genre à ce confier à son patron. Je lui confie avec amusement. _ En faite, j’ai beau y réfléchir, je ne me rappelle pas l’avoir entendu me dire un jour que vous étiez proches tout les deux. Je marque une pause. _ Est-ce qu’il sait que vous êtes ici ? J’en doute mais la question peut-être posée. _ Mais veuillez me pardonner, je manque à tous mes devoirs. Je reprends en riant. _ Installez-vous, je vous en prie. Hm… Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? Du café ? Autre chose ? Que bois un vice-président d’une aussi importante société ? De l’alcool, peut-être ? Flûte. Si c’est le cas je n’en possède pas, malheureusement. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Ven 26 Jan - 1:56 | |
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Elle se saisit au final du bouquet que je lui offre. Même si son expression est ambiguë, j’imagine à cause de la surprise, je sens qu’elle apprécie mon geste. Cela me soulage aussitôt. C’est la première fois que j’ai ce réflexe envers quelqu’un dont j’ignorais tout jusqu’à présent. Je suis donc heureux de voir qu’elle ne me claque pas la porte au nez en croyant que je lui fais une mauvaise blague. Ou pire, que j’ai été par exemple envoyé par son ex pour lui demander pardon. Je suis suffisamment sincère pour qu’elle m’invite même à entrer pour discuter. Je ne pensais pas qu’elle le ferait, la surprise venant me faire sourire. « Merci. » Je lui dis poliment en faisant les quelques pas nécessaire pour me retrouver à l’intérieur de son appartement. Je me tourne à nouveau vers elle lorsqu’elle croit que Timothy s’est confié à moi à son sujet. Je hoche négativement la tête. « Non, il ignore que je suis ici. Il ne m’a rien dit, non plus. J’ai appris ce qu’il vous a fait suite à une discussion entre deux secrétaires de direction, elles aussi choquées. Non, si j’avais appris de sa bouche cela je pense que je l’aurais renvoyé sur le champ. » Je fronce les sourcils après avoir dit cela. Je ne veux pas qu’elle s’inquiète pour lui. Elle a tout de même été sa compagne durant de nombreuses années d’après ce que j’ai compris. « Disons que je me suis occupé de le punir avec une charge de travail méritée. Il avait qu’à ne pas prendre de retard dans ses statistiques. » Je ne peux retenir un sourire amusé. Elle va croire que je suis méchant, ça y est. Je suis un excellent patron. Je ne cherche pas à tout prix à lui prouver, mais ça me semble important qu’elle connaisse les faits. « Je me suis ensuite dirigé chez vous pour vous rencontrez et m’excusez. » Je termine, appréciant le fait qu’elle souhaite par la suite m’offrir quelque chose à boire. C’est probablement par simple marque de politesse. Je ne peux donc pas refuser. « Merci, oui je veux bien prendre ce que vous avez à m’offrir. Un café, un thé, de l’eau, qu’importe. Ne vous dérangez pas pour moi. Je ne suis pas compliqué. » Je lui assure, me permettant de m’assoir sur le sofa du salon où elle semblait se trouver auparavant puisque la place est encore chaude. Je ne fais aucun commentaire à ce sujet, laissant plutôt mon regard s’attarder autour de moi. Elle a une jolie déco. Mes yeux se posent sur un livre ouvert afin de garder sa page. Le bouquin est non loin de moi, me permettant d’en observer la couverture. Je me montre curieux. « C’est intéressant jusqu'à présent ? » Je lâche d’abord, pointant sa lecture que j’ai interrompue. « Le livre. » Je précise en réalisant qu’elle ne voit peut-être pas de quoi je parle de là où elle se trouve dans la cuisine. Je souris ensuite. « Je n’ai plus vraiment le temps de lire de mon côté. Le dernier roman que j’ai terminé ça doit remonter à cinq ans facilement. Et je ne pourrais même pas vous dire lequel. Il faudrait que je m’y remette un de ces jours. » Je dis, le regard perdu dans l’admiration de la couverture de son livre. Il semble avoir été lu de nombreuses fois à voir l’état général du carton. Sans parler des pages qui ont commencés à jaunir. Ce livre à un certain âge. Un vécu qui me rend curieux encore une fois. J’accueille la tasse de café qu’elle me tend avec un sourire. « Merci. Je vais le prendre noir aujourd’hui. » Je lui dis en croisant son regard. Je porte immédiatement le liquide brûlant à mes lèvres et en savoure l’amertume qui normalement me plait un peu point. Cette journée m’incite à boire mon café au naturel, tiens.
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Ven 26 Jan - 20:25 | |
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Timothy ne s’est pas confié à son patron. Se sont plutôt deux secrétaires de direction en pleine conversation qui est à l’origine de sa prise de connaissance de ma situation. Je ne sais pas si je dois me sentir flattée ou gênée qu’elles fassent preuve, autant que cet homme, de sollicitude vis-à-vis de ma personne. J’imagine que cela devrait me mettre en joie car cela démontre bien que le comportement de mon ex n’avait rien de normal ni même d’acceptable mais… je ne sais pas. Être à l’honneur de bavardages de dizaines de personnes que je ne connais pas ne me met pas particulièrement en joie. Cela ne m’attriste pas ni ne me met en colère pour autant, cependant. Cela me rend juste… perplexe. Oui. C’est le terme qui convient. D’avantage lorsque j’entends la répercussion qu’aurait eu la franchise de mon ex-compagnon. Un licenciement c’est… Ce n’est pas un peu excessif tout de même ? Je veux dire que… Il n’a pas commis un crime non plus, Timothy. Il a juste suivit ce que son cœur lui dictait et… c’est correct, finalement. Nous n’étions pas heureux ensemble. Du moins, pas comme nous devions l’être dans une relation amoureuse pour faire des projets à long terme. Même si j’ai tendance à ne jamais en faire réellement. Bref. Ce que je tente d’expliquer c’est que, en conclusion, bien que la méthode employée soit ignoble – je suis d’accord sur le principe, cela ne mérite pas non plus de prendre de telles ampleurs sur le plan professionnel. Je lui sourie brièvement à ces derniers mots, puis lui déclare avec douceur. _ Je vous suis réellement reconnaissante pour le bouquet, ainsi que la considération que vous portez à ma rupture récente, monsieur Elder. Seulement, croyez-moi, c’est inutile de vous montrez aussi… Je cherche le mot adéquat. _ Sévère envers lui. Ce qu’il a fait m’a énormément blessée, c’est vrai, et… Je ne pensais pas discuter un jour de tout ceci avec le patron de mon ex. J’en rirai presque si je me savais pas hors d’un rêve. _ J’en ai beaucoup pleurée les premières semaines, je l’admets. Je ne suis pas à l’aise d’admettre cela à haute voix, toutefois. Surtout avec un parfait inconnu qui pourrait être juste un manipulateur, jouant un rôle douteux, pour soutirer des informations pour le compte de mon ex-petit-copain. _ Mais depuis quelques jours je… je vais bien. Je lui sourie, sincère. _ Je… Seigneur. Vais-je réellement parler de Marty avec cet homme ? Cela m’en a tout l’air. _ J’ai récemment passé du temps avec un autre homme et je me rends compte qu’il me correspond bien plus que Timothy ne me correspondait. Alors… Je marque une pause. _ Sans vouloir vous commander, monsieur, lorsque sa charge de travail aura prit fin je vous demanderai de le traiter à nouveau comme tout vos salariés, avec impartialité. Je sens que cet homme a bon fond. Son comportement, sa présence, le prouve. Rien que pour cela je serai ravie de bavarder plus longuement avec lui autour d’une boisson, celle qu’il préférera. Il m’en laisse le choix, d’ailleurs. _ Très bien. Je confirme, charmante. _ Je vous amène ça tout de suite. Je m’éclipse dans la kitchenette à ces mots. Je me saisie en premier lieu d’un vase pour y mettre les fleurs, étouffant déjà dans l’emballage que j’ôte, avant de préparer deux tasses de café que j’installe dans la cafetière à dosettes. Pendant qu’il passe, je remplie le vase d’eau fraîche où je plonge les tiges des fleurs que je me permets de sentir brièvement. Hmm. Leur parfum est agréable. La question du vice président m’interpelle. _ Je vous demande pardon ? Je rétorque aussitôt, intrigué, pour qu’il se montre plus précis sur le sens de son interrogation. Ce qu’il fait. Je suis agréablement surprise de voir qu’il s’intéresse à ma lecture. _ Oui. C’est une histoire vraie que j’aime beaucoup relire à l’occasion. Je lui partage avec joie, me saisissant de nos tasses pleines de café pour les déposer sur un plateau. J’aime qu’on s’intéresse aux romans que je possède. C’est un réel trésor à mes yeux. _ Si je ne dis pas de bêtises, l’auteure est la petite-fille de l’un des deux petits garçons de l’histoire. Je dépose sur le plateau une assiette remplie de petites tartelettes industrielles à la fraise. Mon pêché mignon. Ensuite, je le prends en main pour le rejoindre au salon. Il me confit qu’il n’a plus vraiment le temps de lire depuis ces cinq dernières années. J’imagine que le poste de vice-président d’une aussi grande société financière qu’est la sienne, provoque ce genre de désagrément. _ C’est dommage. J’espère que vous trouverez à nouveau le temps de lire à l’avenir. Je déclare avec sincérité. _ Il y a tellement de romans passionnants, même sur internet. Je dépose sur la table de salon le plateau, souriante. Je lui tends ensuite sa tasse. Je n’ai pas le temps de lui proposer du lait ainsi que du sucre qu’il les décline déjà. Cela ne me manque pas de me faire rire légèrement. _ Très bien. Je lui assure avec amusement, prenant place à côté de lui. _ Pour en revenir à ce que je disais. Je reprends, charmante. _ Il existe des plateformes de lecture sur internet, totalement gratuite. Il suffit d’installer l’application sur votre téléphone ou votre tablette, de vous créer un compte, et ensuite vous pouvez lire un chapitre dans une salle d’attente, entre deux réunions, ou encore dans les transports. Bon, les auteurs sont souvent des amateurs n’étant pas encore publiés, mais il existe parmi eux des écrivains amateurs bourrés de talents. Si vous le souhaitez je pourrai vous ajouter comme « ami » à mon compte utilisateur et ainsi vous auriez accès à mes favoris. Je m’interromps. Rie brièvement. Je n’en reviens pas moi-même d’être aussi loquace autant que « généreuse » à ce sujet. _ Quels genres de romans aviez-vous coutume de lire par le passé ? Science-fiction ? Thriller ? Romance ? Je parle littérature avec le patron de Timothy. C’est surréaliste. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Ven 26 Jan - 22:08 | |
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J’observe cette femme droit dans les yeux alors qu’elle tente de me dire quelque chose en lien avec mes récentes actions de la journée. Je ne sais pas si ce qui la bloque dans la délivrance de ses paroles est mon air intimidant que je peux donner de par mon titre. Il y a aussi la différence de grandeur qui est un autre facteur intimidant. Sauf que je ne suis pas menaçant ou déplaisant avec elle. Je lui parle honnêtement de la situation et sa réponse tout aussi sincère est ce que j’espérais en retour. Je fronce les sourcils alors qu’elle trouve mon attitude sévère. Je n’ai fait aucun abus de pouvoir, je pensais qu’elle l’avait réalisé. Il faut croire que je n’ai pas été assez clair et que j’ai en effet réveillé une inquiétude sous-jacente chez elle. Je me permets de m’avancer d’un pas alors, nous rapprochons encore davantage l’un de l’autre. Elle m’avoue avoir rencontré un autre homme et qu’il lui convient mieux que Timothy. Je ne dis toujours rien, l’observant tandis qu’elle se prépare à ajouter autre chose. Elle souhaite que j’agisse par la suite avec impartialité. Elle doute donc à ce point de ce que je compte faire à son ex. Je souris, pour lui prouver que je ne lui en veux pas de m’avoir demandé de faire quelque chose. Je ne suis pas son supérieur. Je ne suis qu’un visiteur. Elle n’a pas à croire que je vais être offusqué parce qu’elle me donne des conseils sur ma conduite. Je garde mes prunelles dans les siennes. « Le fait que vous ayez trouvé quelqu’un de bien et qui vous ressemble davantage n’excuse en rien le geste qu’il a posé. Je ne cherche pas à me venger de lui, il ne m’a rien fait à moi. Je suis pour la justice et l’équité. Et dans votre cas, personne ne s’est levée pour vous protégez de ses décisions purement égoïstes. Ce qu’il a fait est inacceptable, il le sait lui-même. Ce que je lui ai demandé de faire il l’a mérité, parce qu’il préfère perdre son temps à observer Emma au loin plutôt que de faire ce pour quoi il est payé. Je ne comptai pas m’acharner sur lui, je vous rassure. Je ne cherche pas à le punir. Je cherche à le faire réfléchir et à respecter un peu les gens autour de lui. Je ne prends pas du plaisir à lui donner ces heures supplémentaires. J’ai simplement besoin de lui rappeler que son investissement au sein de la Société financière est aussi important que celui des autres. Ça va le remettre sur les railles. Je ne dirige pas une agence de rencontre. Il le savait avant de ce mettre à faire le con. » Je réalise que mes propos deviennent légèrement teintés de colère malgré mon ton neutre et contrôlé. Je décide donc de laisser tomber avant d’aller trop loin. « Désolé. Je prends tout ce qui concerne mes employés et leur entourage très à cœur. Je vous promets toutefois que rien d’injuste ne va arriver à Timothy. » Sur ce, je me dirige dans le salon en lui laissant le choix de breuvage à m’offrir. Je remarque qu’elle lisait au moment de toquer à sa porte. Je me montre curieux par rapport à son roman. Une histoire vraie donc, c’est intéressant en effet. Je l’observe me ramener une tasse que j’accepte volontiers. Je souris à la suite de son idée de lire sur internet. Oui, ce n’est pas bête mais j’aime tellement l’effet du papier dans mes mains et même l’odeur des livres. Je ne sais pas si la lecture numérique me serait aussi agréable. Après un petit rire provoqué par mon choix de boire mon café noir aujourd’hui, elle prend place elle aussi sur le sofa. J’avale ma gorgée de café avant de me tourner dans sa direction. J’hausse un sourcil lorsqu’elle propose de m’ajouter comme ami à son compte, me permettant ainsi de lire sa propre sélection de favoris. Je souris, hésitant à accepter. Je finis par trancher. « Merci pour l’offre, mais je pense plutôt que je vais commencer par me replonger dans les romans qui prennent la poussière chez moi. Cela fait terriblement longtemps que je ne les aie pas relut. » J’avoue, réfléchissant tout en buvant une gorgée à la question suivante. « J’aime bien tout ce qui est historique, avec de l’action surtout, donc pas du Tolstoï. J’ai aussi quelques romans d’horreur et des enquêtes policières du style Agatha Christie. J’aime particulièrement lire de la poésie ou des scènes de théâtre, sans trop savoir pourquoi. Je ne me suis jamais arrêté sur la question avant. » Je ne laisse toutefois pas mon cerveau divagué plus longtemps sur la question. Je remarque qu’elle a prit le temps de mettre les fleurs dans un vase d’eau et je souris à cela. Je soupire doucement. « Vous saviez, n’est-ce pas ? » Je lève les yeux pour croiser les siens. « Qu’il allait vous quittez un jour. Vous vous en doutiez, du moins. Je sors moi-même d’une relation. La rupture est récente, mais certains pourraient vous dire que je me suis consolé rapidement. Sauf que je n’arrive pas à cesser de m’en vouloir pour avoir cru qu’avec mon ex j’étais avec la bonne personne. J’y ai cru jusqu’au bout même, avant d’en venir à l’évidence. » Pourquoi je lui en parle à elle ? Peut-être parce que je n’ai personne d’autre qui peut vraiment me comprendre. Aussi parce qu’elle ne me connait pas du tout. Elle ne connait donc pas les détails, les bêtises que j’ai pu faire par le passé. Par chance qu’elle ne sait pas cela.
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Sam 27 Jan - 17:59 | |
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L’homme d’affaire me sourit. J’en conclue immédiatement que ma démarche de lui demander une forme de clémence pour mon ex-petit-ami ne le vexe pas. Cependant, au discours qu’il me tient ensuite, je comprends que sa réaction vis-à-vis de Timothy va plus loin que je ne le croyais. Il n’y a pas qu’une volonté de « punir » un salaud, comme il le dit. Il y a un désir de prendre la défense d’un être bafoué par l’égoïsme d’un autre. C’est noble de sa part. Vraiment. Or, je me demande si son geste est réellement dénué d’intérêt. Je ne le présume pas fourbe au point d’espérer une autre forme de gratitude de ma part pour jouer au preux chevalier servant, attention. Je m’interroge juste sur l’éventualité qu’il ait pu vivre, ou assister, à une situation similaire par le passé. Une situation où il n’aurait pu intervenir à sa manière, le motivant donc présentement à rattraper ce tort. (Rires) Vous savez quoi ? Je crois que j’essaye de psychanalyser un geste qui n’a peut-être finalement que pour but de prendre la défense d’une femme incapable de le faire toute seule. Je suis réaliste à ce sujet. Je sais que bon nombre de femmes à ma place auraient eu une réaction virulente, totalement justifiée. Elles auraient brûlé ces vêtements dans le barbecue se trouvant dans la cour commune, au risque de provoquer inconsciemment un incendie sous la furie. Ou elles auraient posté des insultes sur le profil facebook de sa nouvelle copine, pour entacher leur joli bonheur d’être ensemble durant les fêtes alors qu’elles étaient seules dans leurs familles. Bref. Elles se seraient vengées. Chose dont je n’ai pas été capable parce que… Empotée que je suis lorsqu’il s’agit de me faire respecter, je n’ai rien dit concernant le fond de ma pensée quant à son attitude. Non. J’ai pleurée en silence durant des jours, pour ne pas dire quelques semaines, et j’ai relativisée au point de lui trouver des excuses. Oui. Des excuses. J’ai réussie à poser des circonstances atténuantes à ce qu’il m’a fait, comme si finalement nous avions été tout deux victimes d’un cruel coup du sort. Monsieur Elder a raison. Son entreprise n’est pas une agence de rencontre. S’il ne passait pas son temps à baver sur Emma, son travail serait fait en temps et en heure. Il n’a que ce qu’il mérite. Ni plus ni moins. _ Ne vous excusez pas monsieur Elder. Je dis suite à ces excuses pour ces explications qui m’ont ouvert les yeux. _ Vous avez agit pour le bien de votre entreprise et vous avez eu raison. On ne va pas au travail pour draguer mais bien pour faire ce que stipule notre contrat d’embauche. Je marque une pause. _ D’ailleurs, j’ignorais totalement que cette Emma travaillait également à la société Colton. La faute au fait de ne pas maladivement aller fouiner le Facebook de mon ex pour épier sa nouvelle vie, sans doute. _ Lors de notre rupture, Timothy m’a spécifié qu’il l’avait retrouvé par hasard dans un bar où il avait l’habitude d’aller boire avec certains de ces collègues. Je suppose qu’elle faisait partie de ces fameux « collègues » (je mine les guillemets des doigts) et que naïvement j’ai… Je m’interromps. _ Qu’importe. Je sourie à nouveau. _ Je vous suis sincèrement reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi. C’est vraiment très gentil. Je le répète mais cela a le mérite d’être sincère. Je l’invite à prendre place dans le salon en attendant que je nous serve deux cafés. Naturellement, la conversation dévie sur la littérature suite à sa découverte de l’un de mes romans préférés. Je lui en parle brièvement, heureuse qu’il s’y intéresse. Ce n’est pas une histoire très joyeuse puisqu’elle aborde le naufrage du Titanic ainsi que le décès du père des deux garçonnets mit à l’honneur par son auteur, la petite fille de l’un d’eux, mais elle me plaît beaucoup. J’ignore pourquoi. Peut-être par empathie pour ces deux enfants, ou ma passion pour ce paquebot de légende. Je ne saurai dire. Je le rejoins ensuite avec un plateau garni tandis qu’il me fait part d’un manque de temps pour la lecture. Cela me désole pour lui. Je lui souhaite de pouvoir le faire dans un avenir proche, avant de prendre place à côté de lui pour vanter les avantages d’utiliser une lecture plus virtuelle. Je vais même jusqu’à lui proposer de l’ajouter en tant qu’ami à mon propre compte utilisateur pour qu’il ait accès à mes favoris. Inimaginable. Surtout lorsque l’on sait que nous ne nous connaissons que depuis à peine quelques minutes. Poliment il décline mon offre. Je lui sourie en réponse. Je comprends qu’il préfère la version papier d’un bon roman. Moi-même j’apprécie de tenir un livre en main, d’en respirer son parfum, tout en savourant le bruit d’une page que l’on tourne. Quant à relire un roman prenant poussière sur une quelconque étagère : il prêche une convertie. Le bouquin trainant sur ma table basse le prouve. Cela doit bien faire vingt ans que je le possède et je ne compte plus le nombre de fois où je me suis replongée dans son intrigue, sans mauvais jeu de mot. Je découvre qu’il aime les romans historiques, plein d’actions, ainsi que les enquêtes policières de la très célèbre Agatha Christie. Une sommité dans ce domaine. Tout les férus du genre la connaissent, l’aiment. Il estime aussi la poésie, le théâtre. _ Cela nous fait un point commun. Je raffole aussi beaucoup de pièce écrite. Je déclare spontanément, ravie de pouvoir partager ma passion de la littérature avec une personne aussi distinguée. Je me saisie ensuite de ma tasse de café sur le plateau pour en boire une gorgée. Comme lui, je le bois noir. Je raffole de son amertume en bouche. Soudainement, il reprend la parole après avoir remarqué le vase contenant son bouquet. Il me demande si je savais. Je m’interroge un quart de seconde sur le sens de cette question, lorsqu’il me fournit la réponse de lui-même. Il parle de ma rupture avec Timothy. _ Effectivement. Je lui souffle à demi-mot, sans avoir le temps d’en dire plus. Je dépose ma tasse sur le plateau, l’écoutant avec attention me parler de sa rupture récente, des « on dit » qui ont suivis, ainsi que ces remords d’avoir cru à son histoire précédente. Je sens dans l’intonation de sa voix qu’il a besoin d’être rassuré à ce sujet. Je me dévoue sans mal à cette tâche, sachant que notre histoire est à quelques détails près très similaire. _ Les remords sont inutiles, croyez-moi. Je commence, charmante. _ Il n’y a rien de mal à vouloir croire que l’histoire que l’on vit avec une personne est la bonne, même quand les évidences sont là. La seule chose qui compte c’est que vous ayez su ouvrir les yeux et vous ouvrir à une autre personne. Après, ce qu’en pense les autres, cela n’a aucune importance. Seul votre bonheur avec votre nouvelle partenaire est primordial. Je marque une pause. _ Je ne connais pas les détails de votre histoire mais… croyez-moi. Il est difficile de se reconstruire après une rupture. Pouvoir le faire avec quelqu’un qui vous aime, c’est une chose fantastique. J’espère moi-même pouvoir vivre cela avec cet homme dont je vous parlais tout à l’heure. Enfin, sur ce point, rien n’est moins sûr. Marty me semble tellement inaccessible par certains aspects, que j’ai peur d’être relégué au rang de la bonne copine dévouée à l’aider dans son souhait de percer musicalement. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Dim 28 Jan - 0:39 | |
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En apprendre davantage sur comment Timothy s’en ait prit pour rompre avec Tessa me fait réaliser qu’au final il mentait à outrance. Il n’est pas très fiable comme personne, donc je compte bien contre-vérifier très attentivement les chiffres qu’il va me remettre prochainement pour ses statistiques afin de m’assurer qu’il n’a pas changé les valeurs volontairement. Cela va me donner un motif en béton de le sanctionner. Oui, je sais ce que j’ai dit. Je vais être impartial avec cet employé. Sauf que bon sang, Tessa ignore qu’il fréquente Emma depuis des années maintenant ! C’est ignoble ! Cela pousse ma colère à un autre niveau. Heureusement que la jeune femme parvient à faire dévier mon esprit quelques instants sur le sujet de la lecture. Lui dire mes préférences ne me dérange pas vraiment puisque j’ai des goûts suffisamment variés pour la rejoindre dans ses propres intérêts à un certain moment donné. Justement, je tombe sans le savoir pile sur ce qu’elle apprécie. Je souris alors qu’elle dit que nous avons un point commun, ce que je constate également. Le sujet ne monopolise malheureusement pas suffisamment longtemps mon esprit pour le faire dévier de sa hargne par rapport à cette rupture. Sans réfléchir, je commence à parler de mon propre vécut avec Anna, qui est plus récent qu’elle peut l’imaginer. Même si je n’ai en réalité été célibataire que l’espace de quelques heures, je souffre toujours de cette séparation et je ne peux en discuter avec personne puisque pour le bien de Lexie je préserve ma nouvelle relation et la fin de l’ancienne secrètes. C’est tellement frustrant que j’en viens à l’évoquer face à Tessa. Sa réponse ne me satisfait pas autant que je l’aurais cru. Je me sens toujours terriblement mal au fond. Elle me dit de ne pas avoir de remords, que c’était une bonne chose d’avoir cru qu’avec mon ex-conjointe ça serait pour la vie. Que l’important est qu’au final j’ai ouvert les yeux. Je serre la mâchoire de plus en plus. Il y a quelque chose d’insultant à ce faire dire que cette rupture était nécessaire. Tout autant de me faire confirmer que de se sortir la tête de l’eau ensuite est pénible, même en compagnie d’une autre femme pour nous donner l’amour qui nous manque tellement. Je rejette les douleurs que je dois traverser au fond. Je refuse de faire mon deuil d’Anna pour le moment. Je sais que j’aime Aubrey et que je veux vivre avec elle cette histoire en duo. Mon obstination à repousser l’instant de la douleur de séparation ne change rien à cette nouvelle relation tellement merveilleuse. Non, mon problème c’est qu’Anna est encore là, dans ma maison. Qu’elle doit y demeurer parce qu’on veut éviter une catastrophe avec Lexie et Liam. Bon sang, je réalise que je n’en peux déjà plus d’endurer ce mensonge de la sorte. Si l’italienne savait que je suis déjà en couple avec une autre, ça pourrait créer la troisième guerre mondiale. Non, Anna doit partir ! Il n’y a qu’à partir de ce moment là, lorsqu’elle sera définitivement hors de ma vie, que je vais pouvoir vraiment vivre la rupture. Je réalise d’un coup que je suis silencieux et que Tessa ne parle plus. Je lève la tête. Depuis combien de temps j’ai le regard scotché au tapis du salon à réfléchir comme si j’étais seul ? Un coup d’œil dehors me confirme qu’il fait noir désormais. D’ailleurs, la tasse de café entre mes mains est froide. Nom de Dieu, elle m’a laissé combien de temps prisonnier dans mes pensées ? Je renifle un coup. Je réalise en portant une main à ma joue qu’elle est chaude et mouillée. Je fronce les sourcils. J’ai vraisemblablement pleuré en silence. Je cherche Tessa du regard. Elle est toujours là, à côté de moi, sauf que son livre a retrouvé ses mains. Mon téléphone vibre un coup dans ma poche de veston. Je me racle la gorge, un peu gêné par la situation. J’évite de scruter en direction de Tessa, me concentrant sur l’écran de mon téléphone. C’est Liam qui m’envoie une photo de Lana. Je ne comprends pas pourquoi il le fait avant de réaliser où la photo a été prise : chez moi. Donc il est avec Anna en ce moment. Je soupire fortement, venant fermer les yeux très forts au point de commencer à voir rouge derrière mes paupières. Je renifle encore, rangeant mon téléphone. Je porte la manche de mon veston à mes yeux, me fichant pas mal de le salir au passage. Je remets ma tasse de café sur la table et je me laisse caler contre le sofa de Tessa. Je soupire à nouveau. « Quelques heures après la rupture, je me suis mis en couple avec une amie pour qui j’ai réalisé avoir des sentiments. » Je lui explique d’une voix rauque, similaire à celle que j’ai au réveil. « Comme ma meilleure amie allait se marier bientôt avec le demi-frère de ma nouvelle copine, on a décidé de leur caché notre relation pour ne pas gâcher leur bonheur d’avant-mariage. De plus, mon ex devait rester chez moi justement donc on ne voulait pas lui faire de la peine. Sauf que là je suis en train de devenir dingue, je pense. Tout ce que je veux c’est de ne plus me cacher et de ne plus voir Anna prétendre qu’elle est encore avec moi. J’ai besoin de couper les ponts. Radicalement. » J’exprime, ne sachant même pas pourquoi je commence à lui révéler tellement sur moi. Trop même. Maintenant qu’elle sait pour Aubrey, elle pourrait me nuire et… non. Tessa ne va pas me faire ça. Parce que sinon elle ne m’aurait pas laissé pleurer dans son salon tranquille si elle n’était pas un minimum empathique pour moi. D’ailleurs. « Durant combien temps j’ai… été absent ? » Je le formule ainsi pour éviter de nous gêner davantage tous les deux. Cela fait certainement plusieurs heures mais combien précisément, là est la question.
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Dim 28 Jan - 18:33 | |
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L’homme d’affaire ne semble pas apprécier ce que je lui dis. Je le vois au mouvement imperceptible de ces joues au fur et à mesure que je parle. Ces mâchoires se contractent. De colère ou de frustration, je crois. Je ne saurais le dire. Quoique. Finalement cela doit-être du pareil au même, je pense. Et seul le résultat compte. Il voulait que je lui apporte une forme de réconfort et je n’en ai pas été capable. Peut-être cela vient t’il de mon tempérament ou… le fait que l’on ne se connaisse pas vraiment ? En faite, il se trouve que je suis très mauvaise lorsqu’il s’agit d’apporter du réconfort aux autres. Non. Je suis très mauvaise en relation humaine, telle qu’elles soient, à vrai dire. Je ne sais jamais quelle attitude adoptée réellement. J’ai la fâcheuse tendance à faire également les mauvais choix. J’imagine que cela vient de mon introversion. Je n’explore pas assez le domaine relationnel et, par conséquent, j’ai toujours des lacunes là où une personne extravertie possède une plus grande connaissance. (Rires) Vous l’avez vu ? Je recommence encore à psychanalyser, presque. La situation est très simple, pourtant. Cet homme vit mal sa récente rupture, et je ne le connais pas assez pour lui venir en aide. Inutile de chercher midi à quatorze heures pour en venir à une conclusion aussi basique. Je suis d’ailleurs impuissante face aux larmes qui ruissellement silencieusement sur ces joues. Je voudrai bien faire quelque chose pour lui mais… j’ignore quoi. Je me sens véritablement très mal à l’aise face à ce qui nous arrive. Je ne comprends pas comment nous avons pu déraper aussi vite. Nous parlions de littérature puis, tout d’un coup, cela a viré au drame. Je commence un peu à paniquer, là. J’aurai bien besoin de me retrouver seul or, je ne peux pas lui demander de partir ! Non. Cela serait vraiment déplacé après ce qu’il a fait pour moi. Est-ce que cela sous-entend que je lui suis pour toujours redevable ? Je suppose que non, qu’un merci suffit à éponger la dette. Cependant, une partie de moi pense tout le contraire. (Soupir) _ Je… Quoi ? Rien. Ma phrase se meurt à ce simple petit mot que j’ai péniblement murmuré, je crois. J’ignore ne serait-ce que s’il l’a entendu et, si c’est effectivement le cas, je présume qu’il est beaucoup trop profondément plongé dans son esprit pour l’avoir pris en considération. D’ailleurs, j’ignore également ce que je tentais de lui partager. Je suis beaucoup trop confuse, inconfortable, pour pourvoir dire quelque chose de cohérent. Je pourrai peut-être appeler ma sœur ainée à la rescousse ? Non. A la réflexion il est préférable que je ne la mêle pas à cela. J’ai eu le malheur de le faire hier soir et le résultat est désastreux. On ne m’y prendra plus à « foncer », croyez-moi. La prochaine fois que je passerai du temps en compagnie de Marty, j’agirai comme j’ai l’habitude de le faire. C’est à dire ? Sans prise de tête. Je profiterai du moment sans me poser la moindre question, sans analyser maladivement tout ce qu’il dit ou fait. Oui. Bon. C’est bien joli cette résolution mais cela ne résout pas mon problème. J’ai un homme d’affaire dans mon salon, muré dans un silence pesant, et je ne sais toujours pas comment le ramener à moi. Un contact physique peut-être ? Si je m’hasardai à poser ma main sur son bras, est-ce que cela suffirait à le faire revenir à la surface ? Hum. Dans tout les cas il pourrait avoir un sursaut qui entraînerait le déversement de sa tasse de café sur lui ainsi que mon canapé. Nettoyer le tissu de ce dernier serait presque impossible. Hum. Quoi d’autre. (Réfléchit) Je peux éventuellement lui prendre sa tasse pour la remettre sur le plateau ? (Soupir) Mauvaise idée. Mon geste pourrait être mal interprété. Que dis-je ? Il le sera, même ! Non je lui laisse sa tasse tant qu’elle ne penche pas dangereusement. Je ne veux réellement pas qu’il renverse son contenu sur lui ou mon canapé. Je sais. Je fais une fixette à ce propos, mais je tiens à mes affaires telles qu’elles soient. Le mieux que je trouve est de le laisser tranquille. Il finira bien reprendre ces esprits de lui-même ! J’ai envie d’y croire. Je me saisie donc de ma tasse pour boire une gorgée de mon café, en attendant. Le temps semble très long, soudainement. J’ai adoptée un mouvement nerveux de ma jambe à partir d’un certain moment. J’ai oublié lequel. Je crois que c’est lorsque l’horloge du terminal télé affichait : 17h45. Un peu plus d’une heure que monsieur Elder c’est figé. S’il ne respirait pas, je croirai volontiers au fruit d’un mauvais sort. Définitivement, je lis beaucoup trop de livre. La magie n’existe pas. Et si elle existait, je ne comprendrai pas très bien pourquoi elle se serait abattue sur ce pauvre homme. Peut-être suis-je entrain de dormir ? L’idée m’effleure l’esprit à 18h28. Je n’ai pas faim, pas besoin d’aller vider ma vessie, et je gère relativement bien la situation. D’un certain point de vue, j’entends. Il n’y a que dans les songes que l’on est plus maitre de nos émotions, non ? Je dois en avoir le cœur net. J’attrape entre mon pouce et mon index un morceau de peau de mon avant bras, puis je le tourne sur lui-même. Aoutch. C’est douloureux. Et cela ne m’a pas réveillé. Je suis bien dans la réalité. Je soupire, dépité. Le soleil commence à pâlir, dehors. Dans un peu plus d’une heure il fera nuit. J’espère que les choses se seront débloquées d’ici là. […] Mes yeux glissent sur les mots. Ils n’ont aucune signification. Je connais pourtant ce livre parfaitement pour l’avoir relu un certain nombre de fois mais… Non. Impossible pour moi de comprendre ce que je lis. J’ai le sentiment d’être soudain face à une langue étrangère, insaisissable. Le mieux serait que je dépose le livre sur la table basse pour reprendre la lecture ultérieurement or, je ne peux pas. Je ne peux plus regarder ce pauvre homme dans l’attente impatiente qu’il se passe quelque chose. J’ai conscience que mon attitude est autant bizarre que ne l’est la sienne, cependant. Une personne normale lui aurait déjà fait signe de revenir parmi les vivants pour ne serait-ce qu’aller faire ça ailleurs. Mais je n’ai autant pas le caractère que le cœur pour ça. D’ailleurs, mes quelques mouvements dans l’appartement n’ont pas suffit à l’alerter. Comment ma voix pourrait t’elle obtenir meilleure résultat ? Aucune idée. Il ne me reste plus qu’à espérer que son estomac vienne à mon secours incessamment sous peu. Le mien commence à se tordre de faim. Tout d’un coup, du coin de l’œil, j’intercepte un léger mouvement chez mon invité. Je ne quitte pas le livre des yeux pour m’assurer que ce n’est pas une hallucination. La situation est bien trop gênante pour que je puisse lui faire front. Je me contente de faire comme si je lisais. La bonne nouvelle c’est que monsieur Elder est de retour. Il bouge de plus en plus. Je retiens un soupir de soulagement. Je devrai l’aborder, je crois. Je n’en fais pourtant rien. Un téléphone vibre, le sien. Je m’hasarde à tourner légèrement mon regard vers lui pour l’observer avec discrétion. C’est un sms. Peut-être un de ces proches ? C’est du moins ce que sa réaction m’indique. Il ferme les yeux. Je grimace quelques secondes. Je ne tiens pas à ce qu’il reparte dans sa léthargie. Seulement, comment l’empêcher ? Je m’apprête à le toucher lorsqu’il renifle. Je ramène mon bras à moi dans un geste vif, presque peureux. Il faut bien que la situation se débloque définitivement, pourtant. Il range son téléphone, s’essuie les yeux de sa manche. Je dépose mon livre sur le siège du canapé puis part chercher sur mon petit bureau ma boite de mouchoirs. Je lui tends à mon retour, à côté de lui. _ Tenez. Je lui indique d’une petite voix pour qu’il la remarque. Cela sera toujours plus agréable pour ces yeux que la manche de son veston, qu’importe la qualité du tissu. _ Je laisse la boîte à votre disposition. Je l’informe à la suite en la déposant entre nous. Cela peut toujours lui servir si les larmes reviennent. Il reprend ensuite la parole. La conversation se poursuit après plusieurs heures de silence. C’est assez… troublant. Toutefois je l’écoute avec la même attention que tout à l’heure. Je vois une certaine similarité entre lui et Timothy dans ce qu’il s’est passé après la rupture. Néanmoins, je ne dirai pas que l’homme d’affaire ressemble à mon ex pour autant. Il fait bien plus attention à son entourage. Son choix de préserver ces changements sentimentaux pour conserver le bonheur de son couple d’amis, sur le point de se marier, le prouve. Un être aussi égoïste que Timothy se serait fichue totalement de gâcher la béatitude des fiançais, de tromper même sa future-ex. Hélas, cet acte d’amour semble avoir eu un prix à payer : son propre bien-être mental. Il souffre d’être prit encore entre deux eaux. Entre son ex-compagne logeant encore chez lui sous un rôle qu’elle joue également, pour le demi-frère de sa nouvelle compagne ainsi que sa meilleure amie ; et sa nouvelle partenaire qu’il doit considérer aux yeux des autres comme une simple copine, alors qu’il a visiblement envie que tout le monde sache qu’il l’aime d’amour. Je ne peux pas prétendre savoir ce qu’il ressent mais… je peux comprendre que cela soit éprouvant. Voilà pourquoi je lui demande, assez naturellement. _ Quand doivent se marier vos amis ? Quand est prévu le départ de… Anna ? S’il ne reste que quelque jours, peut-être peut t’il envisager d’abréger ses souffrances ? _ Si j’ai bien compris, Anna ne sait pas que vous êtes de nouveau en couple avec cette amie ? Pourquoi ne pas envisager de l’informer ? Simple suggestion. _ Je ne connais pas cette personne, j’ignore totalement quelles répercussions cela pourraient avoir sur elle mais… si vous vous êtes séparés en bons termes, d’un commun accord, peut-être se montrera t’elle compréhensive ? Je marque une pause. _ J’ai conscience que toutes les femmes ne me ressemblent pas. Qu’elles ne prennent pas dans un calme presque olympien l’annonce qu’une autre à déjà prit leurs places dans les bras de celui qu’elles aiment ou… aimaient. Seulement, je pense que vous ne devriez pas vous infliger autant de peine. Je comprends que vous teniez à préserver vos proches de vos choix sentimentaux, ainsi que votre ex, et c’est vraiment admirable de votre part mais… Brendon. Me permettez-vous de vous appeler ainsi ? Je préfère m’en assurer. _ Il est important aussi que vous preniez en considération vos propres émotions. A trop garder le secret, vous allez finir par dire la vérité d’une façon que vous n’aimeriez pas. Je pense à son comportement d’aujourd’hui, par exemple. S’il agissait ainsi devant les personnes qu’il protège, la vérité éclaterait d’une façon très désagréable pour tous. Du moins, c’est ce que je crois. _ Est-ce que… Est-ce que votre ex et votre compagne actuelle se connaissent ? Se fréquentent ? Si c’est le cas, cela peut expliquer aussi pourquoi le couple se cache. Il n’y a rien de pire que cette situation. Enfin, de ce que j’en ai lu dans les livres. Je n’ai jamais expérimenté la chose. Je ne suis pas une amie ni une proche d’Emma. L’homme d’affaire s’interroge sur le temps qu’il a passé, absent. Je lui réponds très honnêtement. _ Un peu plus de 3h30, je dirai. Je n’ai pas vraiment fait le calcul. J’ai juste vu le temps défilé, lentement. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Dim 28 Jan - 21:57 | |
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Je me sens comme engourdie. Un peu comme la désagréable sensation d’avoir son cerveau endolorie par un mauvais rhume. En fait, je me sens exactement comme quelqu’un qui vient de pleurer durant des heures. Ce qui étrangement me semble le cas juste à observer l’obscurité dehors. Puisque je ne suis pas dans mon état normal, je remarque peu les choses. Je viens de réaliser après avoir rangé mon téléphone dans ma poche que cet appareil indiquait l’heure mais je n’ai pas prêté attention. Je ne vois pas grand-chose autour de moi en ce moment, à vrai dire. Mes capacités mentales sont elles endormies depuis tout à l’heure ? Probablement. Je tourne une tête lourde vers ma gauche, constatant que Tessa pose une boîte de mouchoir entre nous deux. Je me saisis de l’un d’eux mais le garde dans ma main, serrant les doigts autour du délicat mouchoir. Je porte mon dos contre le sofa, rendant ma position plus confortable. Je baisse les yeux, étant bien près de retomber dans une sorte d’état de sommeil conscient lorsque la voix de la jeune femme résonne dans mes oreilles distinctement. Je ne tourne pourtant pas la tête vers elle. J’ai peine à réfléchir à ce qu’elle me demande. Donner des dates est d’un coup devenue une tâche complexe. Je finis par y parvenir, mais non sans beaucoup d’hésitation dans la voix. « Lundi prochain pour le mariage. Anna part le 28, normalement. » Je devrais lui expliquer que Lexie et Liam vont se marier à l’extérieur du pays et ne reviendront qu’une semaine plus tard, donc que tout le monde ne peut pas être présent. Il y aura donc une réception le samedi après leur retour, soit la veille du départ d’Anna pour l’Italie. Mais ça me semble tellement long à dire que je ne tente même pas de le faire. Je me contente ainsi de la laisser dans le néant, ce qui risque d’au final ne pas vraiment me servir de mon côté. Qu’importe, pour le moment le simple fait d’entendre une personne parler près de moi est rassurant. Je ne suis vraiment pas une personne qui doit être laissée seule trop longtemps. J’ai besoin de gens autour de moi, de sentir leur énergie presque. Du coup, savoir qu’il y a une présence non loin est exactement ce qu’il me faut pour me sortir de mon coma émotionnel. Je ne réagis pas alors que Tessa se questionne à savoir pourquoi je n’informe pas directement Anna pour Aubrey. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je la laisse me parler, absorbant ses mots comme une éponge s’imbibe d’eau. Je réfléchis du mieux que je peux pendant ce temps là. Lorsqu’elle me demande si elle peut m’appeler par mon prénom, je hoche simplement la tête dans une lassitude témoignant d’un effort. Oui, mon corps est épuisé d’un coup. Encore quelques temps éveillé de la sorte et je vais reprendre pleinement mes esprits. Mais pour le moment, je suis aussi productif qu’une roche, pour dire. Une seule réponse me vient lorsqu’elle termine ses explications. « Ça va lui faire mal. » Je dis d’une voix encore plus rauque, tiens. Je finis par bouger ma lourde tête dans sa direction. Je croise le regard de Tessa. Elle me semble être la bienveillance incarnée tandis que moi je suis complètement éteint, le cœur assombrie par une peine qui a finit par sortir toute seule. « Elles se connaissent et je pense qu’elles sont… amies… depuis l’achat de la robe de mariée. » Je dis en soupirant les mots. Peu importe comment Anna voit Aubrey, je sais seulement que cette dernière à durant un temps été très jalouse de mon ex. Je l’ai appris un peu avant la rupture d’ailleurs. Sur le toit de la maison de mes parents. Je viens poser ma tête sur le côté, me permettant de ne pas avoir à supporter le poids de cette dernière mais d’arriver malgré tout à pouvoir observer mon interlocutrice. Je m’interroge ensuite naturellement sur le temps que j’ai passé immobile à réfléchir. Lorsqu’elle me révèle l’approximation, j’en suis sous le choc. Pas au point de laisser mon corps le témoigner, mais il y a un grand déclic dans mon esprit. Je parviens d’ailleurs à me redresser en position assise par la suite. Après un raclement de gorge, je me sens un peu plus éveillé que l’instant précédent. « Désolé, Tessa. Je ne voulais pas… Je ne devrais pas être encore ici. C’est juste que… j’ai un peu honte de le dire, mais je n’ai pas envie de rentrer chez moi. » Je soupire. Elle sait très bien pourquoi je ne veux pas être dans cette maison qui est pourtant la mienne. « Aubrey travaille ce soir. Je ne peux pas aller dans son appartement car son colocataire n’est pas au courant non plus. La future mariée, je dois oublier ça pour aller squatter chez elle. » Je soupire encore. « Du coup, il ne reste que le chalet. » J’en conclue en me levant. Trop vite. Je perds l’équilibre et je retombe aussitôt assis. Je ne dis rien. Il est préférable que je n’ouvre pas la bouche car un flot de jurons va résonner dans le salon. J’avale ma rage pour me contenter de porter une main à mon front légèrement chaud. « Après avoir mangé un peu. » Je dis, pour justifier ma soudaine faiblesse par un pauvre apport calorique. Je pense plutôt que j’ai besoin de m’écrouler dans un coin pour dormir un bon vingt heures, mais ça c’est hors de question. J’ai déjà suffisamment abusé de l’hospitalité de Tessa. « Hum, ça te dérange si on se fait livrer un truc ? N’importe quoi. Et après, je te jure que je te laisse tranquille. » Je dis en tournant mon regard désolé dans sa direction.
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Lun 29 Jan - 20:38 | |
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L’homme d’affaire hésite. Il me donne le sentiment que les questions que je lui ai posées sont délicates, difficiles. Mais peut-être cela ne vient t’il que du fait qu’il semble encore un peu ailleurs ? Pensif ? Si c’est le cas, je ne peux pas me permettre de le laisser repartir dans sa léthargie. Pas seulement parce que ce n’est pas bon pour lui ; mais également parce que je ne peux pas vivre avec un homme d’affaire en état de zombie dans mon canapé. Cela ne serait pas terrible au quotidien et… enfin je doute que cet homme avait l’intention d’emménager chez moi en m’apportant son bouquet de fleur. Quoique. (Réfléchit) Non. Non je suis quasiment sûre que le fait d’accepter ces excuses, ne m’engageait pas à cela. D’ailleurs, l’homme me répond enfin. Le mariage à lieu lundi prochain, et Anna part le vingt-huit janvier. Hum. Je calcule rapidement le nombre de jour que cela fait. Nous sommes le douze, aujourd‘hui. Lundi nous serons le quinze. Donc jusque là ça fait trois jours pour le cacher à ces amis. Cela me semble encore supportable. Cependant son ex quitte sa maison le vingt-huit et là ça fait… vingt six jours ! Mais c’est énorme ! _ Pourquoi autant de temps ? Je l’interroge spontanément, encore étonné du résultat. _ Pardon. Je m’excuse aussitôt pour mon côté un peu brusque. _ Je veux dire. Vos amis se marient dans trois jours et votre ex et vous vivaient encore ensemble pour eux, pour qu’ils ne se doutent de rien au fait que vous soyez séparés alors… pourquoi Anna ne part t’elle que dans vingt-six jours ? Visiblement, il y a un détail qui m’échappe. Un élément qui rendrait cette décision cohérente. Or, je me permets de lui demander plus alors que… finalement, d’une certaine façon, tout ceci ne me regarde pas. Il n’est pas obligé de tout m’expliquer, de tout justifier. Il peut même vouloir que l’on change de sujet. Toutefois, je ne peux pas le laisser ainsi. Déjà parce que cela signifierait que j’accepte qu’il passe son temps à pleurer dans mon canapé en silence, je ne le supporterai pas, puis… Enfin s’il se confit à moi c’est aussi parce qu’il cherche des conseils, non ? Dans le doute je lui en fournit un : celui d’être honnête avec cette Anna. J’ai conscience que toutes les femmes ne réagissent pas forcément bien à ce genre d’annonce mais il faut qu’il pense à lui, aussi. Il ne peut pas éternellement se faire endurer autant de peine juste pour préserver la venu de celle de ces proches c’est… terrible ! Oui. C’est le mot qu’il convient à cette situation qu’il traverse. Pour toute réponse à ma suggestion je n’obtiens qu’une seule : ça va lui faire mal. _ Effectivement. Je confirme doucement. _ Seulement, vous ne pouvez pas vous permettre d’endurer encore tout ceci durant vingt-six jours, Brendon. Je poursuis, sincèrement attristée pour lui. _ Comme je l’ai dis. A force de vous faire subir volontairement toute cette souffrance pour préserver vos amis, vous risquez de péter un plomb et de faire preuve de franchise d’une manière que vous n’apprécierez pas. Je doute qu’il ait envie dans quelque temps de déballer son sac sous un moment d’agacement. Les mots qui sortiront de sa bouche seront violents et, au vu de sa naturelle inquiétude pour le bien être des gens qui l’entourent, je crains qu’il ne s’en veuille très longtemps. Le problème se corse lorsque l’homme d’affaire m’informe d’une possible amitié entre Anna et sa nouvelle compagne. Je grimace brièvement, légèrement. Surtout parce que l’événement qui semble les avoir rapproché est l’achat de la robe de la future mariée qu’il protège de ces changements sentimentaux. Cela ressemble à une équation presque insoluble. Un parcourt de domino où si l’un des trois tombe, les deux autres suivront forcément. Je n’ai pas envie de considérer les choses en ce sens, cependant. J’ai envie de croire qu’il existe une réponse qui pourrait partiellement le soulager du poids qu’il porte seul. Enfin, il ne le porte pas réellement seul, je présume. Sa nouvelle compagne doit aussi avoir une part du poids de ce bouleversement sur les épaules. Seulement, comment le vit-elle ? Bien ? Je ne saurai dire. Chaque femme à une façon différente d’assimiler les problèmes. Certaines les affrontent de front et d’autres, comme moi, essayent de les fuir pour se donner l’illusion que tout va bien. Comment ? En voyant un aspect positif à la situation, même quand il n’y en a pas. _ Vous savez. Qu’importe le moment où Anna découvrira la vérité entre vous et cette amie, la réaction en restera la même. Ce n’est véritablement pas réconfortant ce que je dis là, même avec douceur. _ Je pense que le mieux serait que vous en parliez à Anna, tout de même. J’ajoute avec conviction. _ Elle en souffrira sûrement mais, croyez-moi, moins que de découvrir plus tard que vous lui avez cachés durant des semaines votre nouvelle relation. Cela me semble plus qu’évident, d’ailleurs. _ Moi-même j’aurais d’avantage souffert si Timothy n’avait pas eu la franchise de me dire qu’il se mettait avec Emma dès notre rupture officielle. J’ajoute pour appuyer mes conclusions. _ Cela m’a fait mal mais… cela aurait été pire que la vérité éclate plus tard. Je me serais sentie trompée. Enfin là il ne s’agit pas de moi. Brendon désire savoir depuis combien de temps il est assit dans mon canapé, sans dire un mot. Je lui réponds que cela fait approximativement plus de trois heures trente. Immédiatement, le choc semble s’emparer de ses prunelles malgré son calme apparent. Je suppose qu’il ne comptait pas agir ainsi en ma présence, et cela se confirme. Il se redresse pour s’excuser. _ Ce n’est rien. Je lui assure courtoisement. Il n’a rien fait de mal non plus. Il m’a juste fait peur car je pensais bêtement qu’il ne reviendrait jamais à la surface mais… inutile qu’il le sache, n’est-ce pas ? _ Et je comprends. Moi-même je ne voudrai pas rentrer chez moi dans une telle situation. Remarque futile de ma part, j’en conviens. Il n’a pas besoin de s’entendre confirmer ce genre de chose. Il réfléchit à voix haute. J’apprends le prénom de sa nouvelle compagne. Ou du moins je présume sa nouvelle compagne puisqu’elle est la première personne lui étant venu à l’esprit. _ Tiens, c’est drôle comme coïncidence ! Je m’exclame spontanément à la fin de sa liste d’endroit où il ne peut trouver refuge. _ L’ami avec qui j’ai eu un rendez-vous hier soir à une colocataire s’appelant Aubrey également. Je rie quelque peu. _ Ce pourrait t’il que l’on parle de la même ? Très sincèrement, je trouverai cela incroyable que le patron de mon ex-petit-ami, soit le petit-ami de la meilleure amie de Marty. Il conclut qu’il devrait aller au chalet, se levant à ces mots. _ Je doute que rester seul dans votre état soit très indiqué, Brendon. Je déclare à ce sujet, alors qu’il retombe assit sur le canapé. _ Est-ce que ça va ? Je l’interroge immédiatement, inquiète. Selon lui il devrait partir après avoir mangé. Hum. Je ne sais pas. Son état me préoccupe beaucoup trop pour que je me sente rassurée. D’ailleurs, je trouve que c’est une bonne idée que l’on commande quelque chose à manger. _ Tiens, en attendant que l’on soit livré. Je lui déclare soucieuse en lui proposant l’assiette de tartelettes à la fraise que nous n’avons même pas touchés. Je me lève ensuite pour me saisir de mon téléphone fixe. Or, je n’ai aucune idée de ce que nous pourrions commandés. Je ne connais pas ces goûts. Il m’a dit n’importe quoi mais… Stop. Je me pose beaucoup trop de questions. J’opte pour ce qui me fait envie : une pizza. Je la choisie basique pour être certaine qu’elle lui plaise également. _ Le livreur sera là dans une demi-heure. Je l’informe après avoir mit un terme à la communication. _ Est-ce que ça va mieux ? Ma question est générale. Est-ce qu’il se sent mieux physiquement autant que moralement. C’est ce que je découvre pendant que je prépare sur mon bar américain les couverts pour notre souper improvisé. _ Je n’ai que de l’eau ou du jus d’orange comme boisson pour accompagner la pizza. Je précise un peu gênée en déposant les verres face aux assiettes. Je dépose aussi des serviettes en papiers sous les fourchettes. C’est incroyable comme je suis globalement plus à l’aise avec un parfait inconnu qu’avec Marty. Je me demande bien pourquoi. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Mer 31 Jan - 3:25 | |
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Le cours de mes réflexions est ralenti, mais je sais toujours reconnaître mes erreurs quand j’en produis. Et comme je m’en doutais, Tessa devine aisément que ce n’est pas logique qu’Anna demeure chez moi aussi longtemps après le mariage et qu’on poursuive les cachoteries. La femme en face de moi n’est pas bête, bien au contraire. Je me résigne donc à lui donner les deux éléments manquants, non sans fournir encore des efforts pour y parvenir. « Ils vont se marier aux Seychelles. La réception avec nous tous sera le 27 janvier. » Je réussis à résumer à ma grande surprise. Finalement, c’était plus facile à avouer que je ne l’avais anticipé. Maintenant qu’elle sait, ça devrait aller, non ? Non. Pas parce qu’elle ne saisit pas la situation, mais parce qu’elle la comprend trop au contraire. Je sais que je devrais penser à moi et être honnête avec Anna. J’ai conscience que de me cacher de la sorte est probablement la pire idée que j’ai eu. Sauf que je ne peux pas vivre avec le fait de voir partir Anna sous la haine. Non, nous devons terminer sur une bonne note sinon je ne vais jamais me la sortir de la tête. Du coup, l’argument que je lance à Tessa n’est pas valide et elle me le rappelle sans mal. Je ferme donc les yeux, me trouvant idiot de lui répondre cela. « Je n’ai pas le choix. Je dois tenir. » Et ainsi je lui démontre en neuf petits mots qui est Brendon Elder. Et ce n’est pas très agréable de réaliser que je suis prêt à me laisser souffrir juste pour épargner un tel sort aux autres. Mais c’est ainsi et il n’est pas question que je risque même un minimum ce que j’ai établis. J’admets qu’Anna est amie avec Aubrey, du moins, comment ne pourrait-elle pas l’être après avoir passé du temps avec elle au moment du choix de la robe ? Je hoche toutefois la tête négativement aux prochaines paroles de Tessa. Je ne suis pas le moins du monde agressif ou même en colère. Non, mon état de fatigue me rend très calme désormais que je suis éveillé depuis quelques minutes à entretenir cette conversation. « Je ne l’ai pas trompé. Et lorsqu’elle sera de retour en Italie, il n’y a aucune raison de lui avouer pour cette relation. Nous vivrons nos vies séparément, pour le mieux. » Je ne me pensais pas aussi entêté. Oui j’ai avoué que ça me fait mal mais je refuse que la situation change pour autant. Quelle belle contradiction que je défends bec et ongles. Au moins, la jeune femme ne m’en veut pas pour m’être « endormi » comme ça dans son salon. Bon sang, c’est presque gênant. Surtout que ça a duré plusieurs heures. Je ne cherche pas à savoir pourquoi elle ne m’a pas réveillé. Je pense qu’elle m’a simplement laissé évacuer ma peine à mon rythme et c’est pour cela qu’elle mérite que je lui accorde au moins un cadeau en reconnaissance de son aide et de son hospitalité. Les fleurs ne comptent pas. Je dois par contre maintenir mes priorités. Je ne peux pas juste me permettre de m’inviter sans lui assurer que je sais où je vais ensuite. Le chalet est la seule option valable que je vois, malheureusement. Je ne pensais pas retourner à Wellington ce soir. Elle me distrait d’un coup de mes réflexions en m’avouant qu’elle a eu un rendez-vous hier avec le colocataire d’Aubrey. Hier c’était le match de Liam. J’y étais avec Lexie et ma nouvelle petit-amie d’ailleurs. Mais je ne me suis jamais demandé ce que Marty faisait de son côté. Je la regarde un moment, comme si cela me prenait un temps pour assembler les pièces du puzzle correctement. « Oui, c’est possible. Aubrey n’est pas un nom commun. Hum, son colocataire est Marty Goodwin. Il est pédiatre pour bébés, un truc comme ça. » C’est évident qu’on parle de la même personne. Bon sang, ce que le monde est petit. Je baisse les yeux une seconde. « Il est gentil. Super doux et timide, mais quand on sait comment l’approcher on découvre qu’il est un cœur sur deux pattes. » Je lui dis sans même réfléchir. Je reprends mes pensées plus organisées. Retomber sur le cul me dissuade de vouloir partir sans tarder. Bon, je vais en profiter pour donner à Tessa son cadeau, finalement. « Ça va, vraiment. » Je lui réponds, convaincu que quelques moments d’éveil supplémentaire accompagné d’un peu de calories vont me guérir. Elle accepte pour la livraison et me propose en attendant les tartelettes à la fraise. J’avais oublié leur existence. Je me penche lentement pour en prendre deux et je les mange en silence, écoutant distraitement pendant que Tessa s’occupe du reste. Je relève la tête alors qu’elle m’informe du temps que prendra la livraison. Je hoche la tête en continuant de mâcher pour répondre à sa question sur mon état. Oui, plus les minutes passe et mieux je me porte. Ça doit commencer à se voir physiquement, du moins j’espère. Je l’observe mettre la table, reprenant ma tasse dans ma main pour lui redonner. « Un autre café, est-ce que c’est possible ? » Je lui demande. C’est bizarre pour accompagner de la pizza, mais j’ai besoin de caféine pour m’aider, je pense. Je cesse de grignoter les tartelettes, accueillant la nouvelle tasse chaude d’un grand sourire qui me ressemble davantage. « Merci, Tessa. Pour tout. » Je lui dis, capturant son regard pour qu’elle sente bien ma reconnaissance pour ce qu’elle a fait pour moi aujourd’hui. Elle n’a pas vraiment eu le choix, mais qu’importe. Le livreur arrive ensuite. J’insiste pour tendre à la jeune femme l’argent afin de le payer. Je suis ravi de savourer une première pointe de pizza en me permettant de la déguster avec mes mains. Je me fiche si je passe pour un mal élevé, j’en ai besoin pour me réconforter. « Elle est excellente. » Je souligne, la bouche pleine. Je n’ai plus de manières, ça y est. D’ailleurs, je ne me gêne pas non plus pour me prendre une seconde pointe et être tout aussi content de la dévorer que la première. La vie est agréable quand on sait à nouveau profiter des choses simples. On ne le fait d'ailleurs pas assez souvent.
Dernière édition par Brendon Elder le Dim 4 Fév - 22:00, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Dim 4 Fév - 20:49 | |
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Les éléments manquants me sont fournis. Le mariage et la réception n’auront pas lieu le même jour. Cela explique par conséquent pourquoi le départ de cette Anna est aussi loin dans le temps sauf que... (Soupire). Non. Cet homme ne peut pas s’infliger une telle souffrance intérieure sur une période aussi longue. Il doit penser à lui et… Pour ce faire, il doit se montrer parfaitement honnête avec son ex-compagne. Elle va en souffrir très certainement, cela ne me fait aucun doute. Seulement il ne s’agit plus que d’Elle, désormais. Il s’agit également de Lui. S’il ne change pas au plus vite cette situation, il est fort à parier qu’il finira par craquer. Mon conseil est définitivement ce qui me semble le mieux. Or, j’essuie un refus. Il n’est pas prononcé aussi catégoriquement, mais cela n’a aucune importance. L’homme d’affaire estime qu’il n’a pas le choix, qu’il doit tenir. Très bien. Je n’insisterai pas dans ce cas. Cependant, avant de clore cette conversation, je crois bon de préciser avec douceur une dernière chose. _ Nous avons toujours le choix. Cela sous-entend bien ce que cela veut sous-entendre. En rejetant ma suggestion de parler à cette Anna de sa nouvelle compagne, il a choisit d’endurer cette épreuve qu’il s’inflige jusqu’au départ de celle-ci. Personnellement, ce n’est pas ainsi que j’agirai à sa place. Enfin, Dieu me garde un jour de vivre une telle chose. _ Je n’ai pas sous-entendu que vous l’aviez trompé, Brendon. Je rectifie à cette parole qui suit, le défendant d’être un salaud. _ J’ai uniquement dit que le fait de lui cacher votre nouvelle relation avec son amie pourrait être perçu, à ses yeux, comme une trahison mais… Je m’interromps. Il est réellement préférable que je le laisse tranquille à ce propos. D’ailleurs, qui suis-je pour lui donner des conseils ? Je ne suis pas capable moi-même de mener convenablement un rendez-vous avec un homme alors… Qu’importe. J’assure au patron de mon ex que je ne lui tiens pas rigueur de s’être « endormi » durant trois heures dans mon salon, et immédiatement il envisage de partir comme il aurait dû le faire depuis longtemps. Il énumère oralement la liste des endroits où il pourrait trouver refuge. Le prénom de la première personne qu’il évoque m’interpelle aussitôt. Se pourrait t’il que sa Aubrey soit également la meilleure amie de Marty, mon rendez-vous d’hier soir ? Je m’en assure avec amusement, me disant que cela serait une drôle de coïncidence qu’il soit son compagnon. C’est possible, à ces mots. Aubrey n’est pas un prénom commun. Et cela se confirme. Le colocataire de cette jeune femme est effectivement le docteur Goodwin. Je rie quelque peu alors qu’il m’en fait une fidèle description. _ Je le reconnais bien là, oui. Je lui affirme souriante, ravie de découvrir que nous avons un lien tout les deux. Enfin, d’une certaine manière. _ Je n’ai malheureusement pas eu le bon comportement avec lui hier soir. Je me surprends à lui confier, spontanément. _ Je me suis montrée très entreprenante et… je baisse les yeux quelque peu, tristement. _ Enfin, je n’ai fais que d’accentuer sa timidité, je crois. Je ne savais pas quel mot associer à son comportement avant que Brendon ne me le décrive comme timide. Je le connais comme tel, pourtant. Toutefois, c’était comme-ci je l’avais oublié au moment d’analyser cet échec. J’entends l’homme d’affaire me parler d’un chalet où il pourrait être seul. Je tente de lui faire entendre que ce n’est peut-être pas un choix avisé dans son état, mais il se lève sans y prêter attention. Cela ne me regarde pas, je comprends. Néanmoins je ne peux pas le laisser partir suite à sa chute dans le canapé, même s’il m’affirme qu’il va bien. Il suggère qu’on partage un repas ensemble. Je trouve l’idée parfaitement adéquate. Je lui offre tout de même des tartelettes à la fraise en attendant que nous soyons livrés. Ensuite, je passe commande à ma pizzeria préférée. Dans une demi-heure, le livreur sonnera à l’interphone. Cela me laisse le temps de préparer le bar américain où je dispose la vaisselle nécessaire au repas. Brendon va pour le mieux, visiblement. Je commence à m’apaiser à son sujet. Tandis que je l’informe des boissons dont je dispose, il me demande une autre tasse de café. C’est surprenant mais… oui il est possible que je lui offre la même chose. Je me saisie doucement de la tasse en lui affirmant. _ Tout-à-fait. Je rejoins ma kitchenette pour jeter dans l’évier le café froid, avant de mettre la tasse dans la cafetière à capsules. Je retire l’usagée que je remplace par une neuve, puis met le niveau d’eau nécessaire. Pendant que le café se prépare, je termine de préparer notre « table ». Une fois qu’il est prêt, je l’amène à Brendon. _ Attention, il est très chaud. Je le met en garde avant qu'il ne le boit. Il me remercie pour tout à la suite, d’un regard se voulant sincère. Je lui sourie en réponse. _ Il n’y a vraiment pas de quoi, Brendon. C’est tout naturel. Je ne l’aurai jamais mit à la porte dans son état, même si à un certain moment cela aurait été l’option la plus logique. Le téléphone de l’interphone sonne. Je me dirige vers celui-ci pour prévenir le livreur que j’arrive. L’homme d’affaire insiste pour payer. Je ne lutte pas bien longtemps, malgré la gêne. Je descends au rez-de-chaussée réceptionner la pizza qui se trouve vite sur le bar. Je prends ensuite place alors que mon invité la déguste déjà. _ Bonne appétit. Je lui souhaite poliment avant de mordre dans la part que j’ai en main. _ Effectivement. Délicieuse. Je confirme. Je me régale. J’en oublie presque la présence de Brendon qui mange plus vite que moi. Après plusieurs minutes de silence, je crois bon de préciser. _ Désolé si je ne parle pas. Je ne suis pas très douée lorsqu’il s’agit de faire la conversation. Je rie quelque peu, pour faire passer la gêne liée à cet aveu. _ Est-ce que tu désires autre chose à boire ? Je demande lorsque je constate qu’il n’a plus de café dans sa tasse. Je n’ai pas grand-chose à lui proposer mais qu’importe. La pizza cela donne soif. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: My sincere apologies [Tessa & Brendon] (#) Dim 4 Fév - 22:56 | |
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Nous avons toujours le choix ? Hum oui, en théorie. Mais en pratique la vie est beaucoup trop compliquée pour nous offrir un tel luxe en permanence. Nous avons le choix de nos actions dans une certaine limite. Nous sommes libres, mais contraints de réprimer cette liberté pour ne pas affecter celle des autres. Je ne compte pas blesser inutilement Anna alors que je sais qu’il existe un moyen pour qu’elle parte sans regret et sans colère. Ma décision est prise depuis le jour où j’ai vu en Aubrey la femme que je fréquente désormais. Je ne veux plus faire souffrir personne. Il y a toujours moi qui a mal mais j’en ai l’habitude. C’est le prix à payer pour que mon entourage se porte harmonieusement. Je pourrais prendre une balle pour n’importe lequel d’entre eux. Je ne relève donc pas sur son commentaire qui je sens se veux un moyen de me faire réfléchir. J’ai déjà suffisamment analysé la question. Je baisse donc les yeux, souhaitant conclure cet échange là. Je ne suis pas fermé à Tessa, seulement convaincu de la viabilité de mon point. La suite me cause toutefois une certaine frustration. J’observe donc la jeune femme tenter de défendre son opinion. Le mot trahison résonne très mal dans mon esprit. Je n’ai rien fait d’aussi grave ! Nous étions séparés. Nous le sommes toujours. Je ne suis pas ce genre d’homme. Même si je me suis entendu avec Aubrey pour une relation avant même la séparation avec Anna, rien ne s’est passé. Pas même un baiser. J’ai fait très attention par respect pour mon ex. Du coup, ce n’est pas une trahison ! Je me retiens intérieurement car mon instabilité émotionnelle pourrait me pousser à réellement me mettre en colère, ce qui n’est pas ce que je veux. Tessa ne m’a rien faite, nous ne faisons que discuter. Je réussis heureusement à m’en convaincre assez facilement. Cela aide de l’entende rire un peu plus tard dans la conversation. Nous réalisons une fois de plus que le monde est petit, que l’homme avec qui elle a eut un rendez-vous hier est le meilleur ami de ma nouvelle conjointe. Effectivement, il y a de quoi en rire. Je m’amuse d’ailleurs avec elle en ricanant quelques coups, avant de conserver un grand sourire en l’écoutant me parler. Elle a été trop entreprenante avec Marty. Elle l’a brusqué, quoi. J’ai l’impression qu’elle s’en veut mais je doute qu’elle ait gâché complètement leur relation car connaissant Marty, il doit faire la gueule de son propre côté, en se mettant tout sur le dos. Là-dessus, lui et moi ont est identiques. Je décide donc de l’encourager. « Ne baisse pas les bras. Je vois bien que tu as le béguin pour lui et mon petit doigt me dit que c’est la même chose de son côté. Prouve-lui que tu n’es pas prête à laisser tomber. Marty a l’habitude des relations amicales plus que des relations amoureuses. Il a probablement été intimidé par toi. Du coup, rapproche-toi de lui comme une amie pour lui prouver que tu es aussi géniale qu’il le pense et je t’assure qu’il va de lui-même réaliser que c’est à son tour d’être entreprenant. » Pourquoi je lui donne des conseils amoureux déjà ? Je ne sais pas, mais ça me vient totalement spontanément. Ça lui permettra d’y réfléchir tandis que nous soupons avec quelque chose de livrer. De la pizza est une excellente idée à mon avis. Et un café aussi, malgré la combinaison inusité. Je suis content de voir que Tessa ne me le refuse pas. J’ai besoin de cette dose de caféine dans mon système, je crois. Au moment de recevoir ma tasse, je me permets de remercier la brune pour sa présence, son écoute, son hospitalité, pour la pizza, bref pour tout. Elle m’assure que c’est tout naturel et un poids semble se libérer de sur mes épaules. Au moins, je ne passe pas pour un envahissant. C’est une bonne chose. La pizza arrive ensuite, au bonheur de nos estomacs. Je mange avec appétit, ne remarquant le silence entre nous deux que lorsqu’elle en fait la remarque. Je relève la tête, avalant ma bouchée. « Ce n’est rien, je t’assure. Je peux faire la conversation pour deux. » Je dis avant de rire. Elle n’a pas à se sentir mal de ne pas être aussi bavarde de moi ou encore Aubrey. « Marty aussi est comme ça. » Je souligne en souriant. « Et ce n’est pas une mauvaise chose. » J’affirme avant de recommencer à manger. Elle s’enquière de l’absence de café dans ma tasse et je le remarque moi aussi. Je ne vois plus rien par moi-même, décidément. Je hoche la tête de gauche à droite. « J’aurais bien pris un autre café, mais ça commence à être beaucoup de caféine pour mon vieux cœur. Je vais prendre de l’eau. » Je dis ça comme si j’avais cent-quarante ans derrière ma trentaine avancée. Qu’importe. Je termine de manger et je m’essuie les mains afin de boire la moitié de mon verre d’eau bien froide par la suite. Je ferme les yeux de bonheur en soupirant. Je porte à nouveau mon dos contre le divan afin d’y être confortablement appuyé. « Tu sais, les gens pensent tous que les patrons ont une sorte d’invincibilité. Une illusion de puissance qui nous fait les mettre au-dessus de nous. Mais non, il n’y a rien de plus faux. Nous sommes les plus imparfaits des hommes et femmes. Il faut l’être pour prétendre être le dirigeant de centaine de personnes. » Je m’étire doucement. « On est moins pire que les politiciens, par chance. L’égo est plus petit chez nous. » Je finis par dire avant de rire de bon cœur. Je regarde ensuite Tessa dans les yeux. « J’espère avoir réussis à au moins changer ta perception des patrons avec ma visite. Certains sont des salauds, mais pas tous. » Je souris.
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