l'histoire de ma vie
afin qu'une lampe continue de brûler, il faut ajouter de l'huile
Island bay, 2001« Tu es complètement folle ma fille ! Redescend sur terre et trouve des études qui te donneront un vrai travail ! Ou du moins quelque chose qui te permettra de rebondir si jamais tout ne se passe pas comme tu le souhaite. » Agatha fronce les sourcils et serre légèrement les poings. Aussi discrètement qu’elle le peu pour à la fois ne pas exploser et ne pas s’en prendre à sa mère. Serait-ce cela la réalité ? Des gens qui crèvent vos rêves avec de simple mots comme on demande un café ? Des rêvent qui pourtant naissent seulement et ne demande qu’à être vécue pleinement.
« Donc l’idée c’est que je fasse comme tout le monde juste parce que ça me donnera un travail. Que je passe à côté de ce que je veux faire, ce qui me passionne juste pour m’assurer que j’aurais de quoi payer des factures ? » Elle essai de ne pas hausser le ton, de rester respectueuse même si elle a envie de tout autre chose au moment où elle ouvre la bouche pour lui répondre. Elle aimerait pouvoir rêver, tracer sa vie en fonction de ses envies et surtout de ce qu’elle semble avoir besoin. Peu importe le salaire qu’elle aura. Elle n’a pas besoin de la célébrité, pas du strass ni des paillettes. Elle veut juste exploiter ce que ses parents lui ont donné, bien que ce soit surtout la nature qui lui à fournis son odorat.
« Agy.. Ce que je veux s’est ne pas te ramasser à la petite cuillère si t.. » S’en est trop ! Elle explose.
« Si je n’y arrive pas ! Ça sert à ça la vie, maman… On se lance des défis et peu importe si on les réussit ou non. On s’en sort grandit et très franchement je n’ai pas envie de me réveiller un beau matin à 30, 40 ou 50 ans et d’avoir le regret de n’avoir rien fait ! Je veux y aller maintenant, parce que c’est maintenant que je construis mon avenir et de me dire que je vais réussir, parce que c’est ce que je veux. » Sa voix s’est radoucie à force de parler, même si elle reste direct. Elle ferait presque penser à ce type d’ado qui n’en font qu’à leur tête et fonce tête baissée dans la merde sans comprendre que leurs parents essayent de les protéger.
« C’est vraiment ce que je veux maman. Je travaillerais trois fois plus que les autres pour y arriver et avoir cette bourse pour pouvoir aller dans la meilleure école ! J’y arriverais, tu verras. » Ses mains avaient cessé de faire des gestes tout en parlant, argumentant auprès de sa mère. Un sourire était venu étirer ses lèvres, comme pour lui montrer qu’elle ne lui en voulait pas. Dans les yeux de sa mère elle pouvait lire un
« J’espère pour toi. » Et pour elle c’était suffisant pour avoir envie de lui prouver qu’elle avait tort de ne pas croire en son rêve depuis le début.
Island Bay, 2003La musique faisait vibrer les murs de la maison. A tel point qu’ils donnaient l’impression d’être fait de papier mâché. Il était déjà tard dans la nuit ou tôt le matin, vu l’état des adolescents et jeunes adultes encore présent dans la maison, ce n’était même plus une question de point de vue, mais surtout de taux d’alcoolémie. Elle airée dans la maison familiale en direction de sa chambre, se tenant aux murs pour rester debout. Le mal de crâne qui tambourine ses tempes et la harcèle au point de lui arracher une grimace. Le trajet est long et laborieux jusqu’à sa chambre et une fois que la porte apparait comme part magie sous son nez, un profond soulagement la saisi. Elle peine à l’ouvrir, trouvant la poignée extrêmement dure et elle manque de s’écrouler au sol et se rattrape de justesse lorsque son corps suit le même mouvement que la porte en bois. C’est de façon toute aussi laborieuse qu’elle trouve l’interrupteur. Ses yeux qui se ferment aussitôt agressés par la clarté soudaine et elle lève les mains devant eux comme si cela pouvait les acclimater plus rapidement. Lorsque c’est bon c’est comme si elle avait dessoulé, bien qu’un peu seulement. Ses pupilles allaient de l’un à l’autre des deux corps allongés dans son lit. Dans ses draps, visiblement totalement nu !
« Argg dégueu… » Avait-elle lâché et levant le dos de sa main jusqu’à sa bouche comme pour se retenir de vomir.
« Vous auriez pu faire ça ailleurs p'tain ! » Elle essayait d’avoir un ton autoritaire, mais tout ce qui en sortait donner l’air qu’elle mâchait un chewing-gum en même temps. Elle ne se donnait même pas la peine de refermer la porte derrière elle, seulement la lumière. Repartant dans le couloir dans l’espoir de trouver une place où dormir quelque part dans la maison. Pour descendre les escaliers elle avait hésité à s’asseoir sur les fesses se sentant tanguer un peu trop vers l’avant. Si elle avait été moins bourrée, son regard se serait surement mis à pétiller en voyant le dos du blond qui se dessinait devant elle. Elle titubait vers lui, se raccrochant à lui lorsqu’elle avait été assez proche pour cela.
« Chris tu sais si reste un endroit pour dormir dans cette baraque ? » Bouche toujours aussi pâteuse, mais vu son équilibre, il n’était pas forcement mieux qu’elle à cet instant et pourtant a eu deux ils semblaient un peu plus stables, surtout à partir du moment où ils s’étaient mis à marcher en direction du salon. Il semblait pourtant plus stable qu’elle. Surement parce qu’il avait l’habitude de boire alors qu’elle non. Petite fille parfaite, elle s’évertuait à ne jamais boire. Son dossier devait être irréprochable pour obtenir cette bourse aux États-Unis ! Mais ce soir elle avait bu parce que justement elle l’avait eu, qu’elle avait vu ça comme son unique chance. Le résultat n’était pas ce qu’elle avait espéré. Chris la faisait s’asseoir dans le canapé avant d’aller couper la chaine hifi qui diffusait encore de la musique, personne n’ayant pensé à le faire avant visiblement. Il l’avait allongé comme l’aurait fait son frère, remontant le plaid du salon sur ses épaules.
« Reste avec moi. » Avait-elle dit en attrapant son poignet au moment où il avait amorcé son départ. Lui faisant avorter, elle se mettait à tirer sur sa main pour qu’il vienne près d’elle. Parce qu’il était celui dont elle était le plus proche dans cette maison. En dehors de son frère, cela aller de soi ! Agatha lui faisait une place sur le canapé. Elle n’était pas bien épaisse ce qui aidait grandement à l’installation du blond auprès d’elle. Il était parfois marrant de voir à quel point deux corps pouvait se coller l’un à l’autre avec autant de perfection. La brune venait se loger dans ses bras, se tournant vers lui et l’accrochant de sa jambe pour sécuriser sa position et surtout faire face au vide dans son dos. Ils n’avaient jamais été proche de cette façon, pas aussi proche. Pourtant, elle se sentait bien, là, contre lui. Aucun des deux ne parlaient et seule la lumière du dehors à travers les vitres des fenêtres, leur permettait de voir le visage de l’autre. C’est au bout de quelques minutes, après quelques paroles échangées aussi, qu’elle avait avancé son visage vers lui, comme poussé par une certitude qu’elle se devait de confirmer. Ça n’avait jamais paru aussi clair que ce soir où elle avait les idées embrumées. Qu’il aurait pu avoir plus entre eux sans que l’un ou l’autre n’y pense vraiment. Mais plus fort que l’impact avec ses lèvres, qui n’aurait jamais lieu, elle avait amorcé un mouvement vers l’arrière, tombant du canapé et d’un geste tellement rapide qu’il lui aurait donné le tournis si elle n’avait eu autant envie de vomir. La poupée attrapait le vase en porcelaine de chine de sa mère. A moins que ce ne soit une potiche… pour y rependre dans un bruit dénué de toute féminité, le contenu liquide de son estomac. Et même si l’odeur y était absolument insupportable, elle était restée le nez au-dessus plusieurs minutes, de peur que cela ne recommence. Chris dans son dos, l’aidant comme il pouvait. En l’occurrence ici en lui tenant les cheveux même si le trou était surement trop petit pour qu’ils baignent dedans. Elle appréciait le geste.
Au petit matin, elle s’était éveillée seule sur le canapé. Ne se rappelant pas comment elle avait atterri là. Ce demandant surtout pourquoi elle n’était pas dans son lit, l’idée bien vite chassée par le mal de crâne qui l’avait suivi pendant plusieurs jours…
New Jersey – USA, 2006C’est ce qu’elle voulait. Pourtant, elle ne s’était pas vraiment préparée à ça. Avoir sa bourse avait été un soulagement pourtant, elle ne s’était accordé aucun relâchement. Sauf ce jour. Où son frère avait profité de l’absence des parents pour organiser une fête au domicile familial. Une soirée dont elle n’avait presque pas de souvenir à partir du troisième ou quatrième verre. Même ça, elle n’était pas foutue de s’en rappeler. Elle aurait pu s’avouer que l’alcool ne lui réussissait pas, mais dans son fort intérieur, elle préférait se dire que c’était parce qu’elle n’y était pas habituée. Trois ans qu’elle avait quitté sa famille pour venir dans le New Jersey pour ses études. Parce que là était la seule école des États-Unis pour devenir parfumeur. C’était ça ou la France, mais ne parlant pas très bien le français elle avait postulé pour le New Jersey en premier vœux. Elle n’avait bien évidemment pas oublié sa famille et rentrait pour les vacances quand elle en avait les moyens financiers. Elle aurait voulu rester sur le sol américain et se trouver un job d’été pour les périodes de grandes vacances, mais obtenir un visa travail n’était pas si simple ici alors souvent elle devait rentrer. Qu’est-ce qui pouvait bien la faire remonter aussi loin à cet instant précis ? Cette odeur. Un souvenir olfactif qui la ramenait à cette fameuse soirée. Pourtant, tout est flou. Elle ne voit pas bien les formes. Pourtant son visage se dessine dans le brouillard. Il est si prêt qu’elle pourrait presque le toucher, l’embrasser… Elle ferme les yeux et s’imprègne une nouvelle fois de l’odeur qui couvre l’étiquette sous son nez. Elle n’avait pas pensé à lui depuis le jour de son départ. Elle se demande ce qu’il était devenu, ce qu’il faisait de sa vie. Mais ses pensées n’allaient pas plus loin. Elle se concentrait pour reprendre le fil de son analyse d’odeurs tout en gardant dans un coin de sa tête que la prochaine fois qu’elle rentrerait au pays, elle demanderait des nouvelles de Chris à son frère.
Island Bay, 2011La tension et le stress transpiraient dans toute la maison. Le jour était important et c’est chez elle qu’elle avait décidé que le plus beau jour de sa vie aurait lieu. Face au miroir dans sa robe blanche immaculée, elle se rappelait dans le moindre détail le jour où il lui avait demandé sa main. Elle se rappelait le jour ou elle l’avait rencontré. Deux ans auparavant dans l’une de ces soirées ou les robes brillent de milles feu. Ou les cheveux sont tirés à quatre épingles. Ou les hommes comme les femmes sont apprêtées comme jamais. Le genre de soirée qu’elle n’aiment pas parce que ce n’était pas de son monde. Pourtant il avait été là au milieu des autres. Cet espèce d’aura qui avait irradié de lui et l’avait ébloui. Il ne l’avait pas remarqué ce même soir, mais quelques mois plus tard seulement, daignant s’intéresser à elle alors qu’elle s’était faite une raison. Elle n’était pas ce genre de femme, pour des hommes comme lui. Pourtant c’était elle aujourd’hui, en robe blanche qui dans quelques heures allaient porter son nom que lui. Ce serait elle dans ses bras aujourd’hui et pour le reste de leur vie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il était un bon parti, puisqu’il était l’héritier d’une filiale familiale existant depuis des années dans la production de Whisky. Elle avait appris beaucoup à son contact tout comme elle lui servait aussi, parfois, de son nez expert en fragrance et en odeurs diverses. Atout et approche intéressante en matière de boisson alcoolisée. Son beau-père aimait à dire qu’il avait trouvé la perle rare, une perle qu’il ne méritait pas. Parce qu’il était bien plus brut qu’elle moins brillant aussi. Mais ce n’était pas l’avis d’Agatha. Elle l’aimait et cela se voyait. La brune se retournait en entendant la porte s’ouvrir dans son dos. Laissant passer le corps de sa mère qui se stoppait immédiatement en portant ses mains jusqu’à sa bouche, retenant comme elle pouvait l’émotion qui était en train de l’envahir.
« Tu es magnifique ma chérie. » Agatha lui sourit en se tournant un peu plus vers elle, poussant sa traine d’un mouvement du pied vers l’arrière.
« Je ne te l’ai jamais dit, mais je suis si fière de toi. Tu as réalisé ton rêve pour ta carrière et voilà que tu vas épouser un bel homme qui te rend heureuse et qui t’aime. » Elle s’était mordu la lèvre inférieure pour retenir sa soudaine émotivité et ne pas saloper son maquillage. Elle ouvrait ses bras à sa mère, l’instant à venir d’un simplement mouvement des doigts. Elle venait d’avoir l’une des plus belles récompenses. Elle qui s’était promis plusieurs années plus tôt qu’un jour elle rendrait sa mère fière d’elle. Ce jour était arrivé. C’était décidément le plus beau jour de sa vie aujourd’hui !
New York – USA, 2017« T’es au courant de la nouvelle ? » Agatha lève le nez de ses papiers sur la secrétaire qui vient de faire claquer ses talons sur le sol en essayant de courir jusqu’à elle. La brune secoue la tête négativement tout en fronçant un peu le front.
« Ce soir on fête la promotion de Gabriel. Le grand patron l’a appelé dans son bureau ce matin et ils ont signé direct. » Elle a un peu de mal à intégrer la nouvelle, c’est surtout parce qu’elle lui parait insensée. Ce poste est pour elle. Elle a travaillé dur pour ça. Elle a fait tout ce qu’il fallait et plus encore. Elle a mis en péril sa vie de couple pour avoir ce job ! Elle regarde autour d’elle quelques secondes avant de regarder la rousse à nouveau.
« Si tu cherches à me faire une blague ce n’est pas drôle Helen. » Elle se redresse d’un air outré, la regardant de haut comme si était mal placé pour dire ce genre de choses.
« Si tu ne me crois pas, va lui demander toi-même. » Elle fronce les sourcils, mais il n’en faut pas plus pour qu’elle se lève de sa chaise de bureau et prenne la direction du bureau de Gabriel à l’autre bout du bâtiment. Elle entre dedans sans même toquer à la porte.
« C’est quoi ces conneries ? » Gabriel fait semblant d’être surpris et se tourne vers la jeune femme en faisant pivoter son siège.
« Quelle connerie Agatha ? » Elle lève les yeux aux ciels tout en abandonnant un soupire d’agacement.
« Le poste ! » Crache-t-elle.
« Oh, ça. Les nouvelles vont vite décidément. » Elle ferme les yeux quelques secondes le temps de se canaliser pour ne pas lui hurler dessus. Elle se sent trahis, littéralement…
« Tu sais que je voulais se poste. J’en avais besoin ! Alors que toi… Toi c’est juste pour le plaisir, t’es qu’un connard Gabriel. T’es une belle merde. » Finalement, la diplomatie s’échappe et elle ne retient pas les mots. De toute façon, c’était soit elle avait se job, soit rien, puisque le poste qu’elle occupe actuellement est supprimé. Elle voit sa vie défiler sous ses yeux. L’achat d’une voiture, d’un appartement, son couple mis à mal pour sa carrière… Comment est-ce qu’elle va gérer ça ? Elle tourne des talons et pour la première fois depuis des années, fait part d’un énorme manque de professionnalisme en quittant son lieu de travail. Autant qu’elle rentre chez elle, après tout. Qu’elle retrouve son mari et qu’ils pensent à comment ils vont faire.
« Chéri, je suis rentrée ! » Elle pose les clefs sur le meuble de l’entrée comme à son habitude et retire ses chaussures. Elle fronce un peu des sourcils en voyant qu’il ne répond pas alors qu’il devrait être là, peut-être qu’il est sorti faire une course ou partie voire un ami. Elle s’avance dans l’appartement, gagnant le salon et découvrant deux coupes de champagne sur le bar. Elle s’en approche et tourne la tête subitement en direction de la chambre lorsqu’elle y entend des murmures. Elle s’avance et s’apprête à pousser la porte lorsque son mari fait irruption devant ses yeux vêtu de son simple sous-vêtement.
« Qu’est-ce que tu fais ? » Demande t’elle en cherchant à regarder derrière lui. A cet instant elle n’en a pas encore la sensation, mais elle sait déjà ce qu’il fait.
« Je peux tout t’expliquer chérie, je te jure que je voulais pas… » Elle le pousse violemment et découvre alors une femme nue dans leur lit. Elle se retourne sur lui et sans calculer son geste, le gifle.
« Tu ne voulais pas ? Et tu vas me dire qu’elle est arrivée là par hasard et que ses vêtements et les tiens se sont envolés comme par magie ! Ne me prend pas pour une conne ! » La deuxième gifle était partie comme la première. Sans préméditation. Il aurait parfaitement pu l’éviter, retenir son poignet et pourtant… il l’avait laissé faire. Comme si c’était une chose qu’il avait attendu.
Island Bay, 2017L’odeur de la dinde en cours de cuisson dans le four était en train d’envahir toutes les pièces de la maison. Il ne manquait personne en ce réveillon de Noël. Ses parents, son frère. Ils étaient tous là ! Et pourtant elle n’avait pas à cœur de faire la fête. Cette année Noël avait un gout amer. L’avantage d’avoir épousé un homme riche, c’est que les divorces ne traînaient pas. Et le contrat de mariage avait palier à toute éventualité. Elle n’avait le droit à rien. De toute façon. Elle ne voulait rien de lui. Il lui avait fait suffisamment de mal. Il l’avait brisée. Leur amour avait été tout se a quoi elle pensait pouvoir se raccrocher en cas de coup dur. Pour finalement se rendre compte que cela avait surement était la chose la moins fiable dans sa vie ! Ce jour-là n’avait pas été le premier. Bien au contraire, Il n’avait été qu’un de plus. Ses futurs ex beaux-parents étaient venus à sa rencontre peut après avoir appris la découverte de la jeune femme et ils s’étaient excusés. Pour ne pas avoir dit non a se mariage, puisque leur fils n’avait jamais cessé de la tromper depuis le premier jour. Mais ils avaient pensé qu’elle le ferait changer, que le mariage le ferait stopper. Mais il n’en avait rien été. Elle avait surement été la femme la plus cocue sur cette terre et personne ne le lui avait dit… Elle s’occupait en dressant la table pour le diner lorsque sa mère s’était approchée d'elle pour l’aider.
« Ça va ma chérie ? » Agatha haussaient les épaules sans réponse, levant un regard vers sa mère qui attendait une réponse verbale. La pauvre, elle ne savait pas grand-chose de toute cette histoire. Elle ne devait pas comprendre comment elle en était arrivée si bas…
« Tu sais, si tu l’aime, pourquoi ne pas essayer de lui pardonner ? » Elle se stoppe net et regarde sa mère comme si elle venait de lui dire la pire insulte qu’il soit.
« Il m’a trompé maman. » Elle prend une grande inspiration et baisse les yeux.
« Depuis le début, avant même que nous soyons mariés… » Elle entend un hoquet de surprise de la part de sa mère, puis ses bras qui l’enlacent de son amour maternelle. C’est fort, c’est puissant… ça lui fait évidemment du bien sur l’instant. Mais jamais cela ne sera suffisant pour lui retirer cette douleur. Ni pour lui redonner confiance un jour…