sorry, i didn't want upset you (harmie #2)

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{sorry, i didn't want upset you}
crédit/ tumblr ✰ harmie #2.

Le réveil de ma soirée avec Harper a été... mouvementé. Faut dire que ce n’est plus vraiment de mon âge de faire des folies. Entre l’alcool et la course de caddies, mon corps est en véritable décomposition. D’autant plus qu’un sympathique mal de tête semble s’être invité pour me tenir compagnie toute la journée. Mais malgré tout, je me sens bien, vivante. Libérée. Comme si, inconsciemment, cette nouvelle rencontre avait changé ma vie. J’ai un sourire aux lèvres, immédiat, instinctif, lorsque je me surprends à repenser à elle. A ce petit bout de femme terriblement forte et fragile à la fois. A notre soirée. Je suis heureuse de l’avoir trouvé sur mon chemin. Et je suis convaincue que, dans la vie, rien n’arrive par hasard. Toutes les situations et les rencontres ont une finalité en soit. Et sans que je puisse vraiment mettre des mots sur ce que je ressens vraiment, je suis intimement persuadée qu’Harper fera, d’une manière ou d’une autre, partie de ma vie. Je le sens, je le sais. Au plus profond de mon être. Et, justement, comme un nouveau signe du destin, en rangeant mes affaires de la veille, je retrouve le porte feuille de la jeune femme dans mon sac à main. Sans doute oublié ou récupéré par inadvertance hier soir. Par curiosité, je ne peux m’empêcher de l’ouvrir. Un sourire vient instinctivement se poser sur mes lèvres lorsque mes doigts frôlent une photo de la jeune femme accompagnée de ses deux jeunes frères. L’amour qui s’en dégage est terriblement fort. Intense. C’est fou à quel point une simple photo peut en dire long sur toute une vie. Etrangement, j’ai comme l’impression de connaître Harper depuis toujours. Comme si la jeune femme faisait partie de ma vie depuis de longues années déjà. Je n’ai encore jamais ressenti ça auparavant. C’est troublant mais agréable en même temps. Après quelques recherches, je finis par trouver une adresse postale. Sans même y réfléchir à deux fois, je décide de lui rendre visite. Après tout, un porte feuille est indispensable au quotidien. Harper risque certainement d’en avoir besoin avant même de se rendre compte de son oubli. Et, entre nous, tous les prétextes sont bons pour forcer un peu le destin. Pour être tout à fait honnête, je suis étonnamment heureuse rien qu’à l’idée même de pouvoir la revoir. Direction le quartier ouest, au numéro #15. Arrivée devant l’immeuble en question, je ne peux m’empêcher de grimacer. La façade est pire que défraichie, les parties communes dans un état catastrophique. Les lieux n’inspirent vraiment pas confiance. Ce n’est pas un quartier que j’ai l’habitude de fréquenter. Par chance, j’arrive à profiter de la sortie d’un jeune homme pour me faufiler dans le hall d’entrée, jetant un œil sur les boites aux lettres. Watson, deuxième étage. C’est le cœur battant que je frappe à la porte avant d’apercevoir le visage de la jeune femme. « Salut ! » Harper semble perplexe, limite mal à l’aise de me voir sur son pallier. Légèrement confuse, je lui tends rapidement son porte feuille. « Euhm... tu l’as oublié hier soir et comme j’étais dans les parages, je me suis dit que je pouvais passer. » Je joue nerveusement avec une mèche de mes cheveux tout en fuyant son regard. Finalement, ce n’était peut être pas une si bonne idée de venir, comme ça, à l’improviste. Peut être qu’un simple message aurait suffit à éviter ce malaise.

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Ce matin c’est la course dans l’appartement de la famille Watson. Eliott, Josh et Harper courent dans tous les sens. On remerciera pour cela les plombs qui ont sauté dans la nuit. Le réveil n’a donc pas sonné, la machine à laver n’a pas fini son travail et la cafetière a grillé. C’est donc la panique totale au numéro #15. Josh n’a plus de t-shirt sec à se mettre à cause de la machine qui n’a pas fini son cycle cette nuit. Eliott est grincheux parce qu’il n’a pas le temps de prendre son petit déjeuner. Et Harper court, elle tente de satisfaire tout son petit monde du mieux qu’elle peut. Elle court pour que ses petits frères chéris commencent leur journée dans les meilleures conditions possibles. La grande sœur attentionnée tartine une biscotte d’une main et tente de sécher un t-shirt avec un sèche-cheveux d’une autre main. Quelques minutes plus tard, les garçons sont prêts à partir. Harper les embrasse chaleureusement chacun leur tour. «  Bonne journée les garçons, à ce soir ! » Harper souffle un peu, mais ce n’est pas fini pour elle. Dans deux heures elle doit partir au travail et l’appartement est sans dessous-dessous. C’est dans tout ce chaos que quelqu’un vient frapper à la porte, Harper rage. Elle ne va jamais arriver à être à l’heure. « Salut ! » C’est Jamie qui est là, mais comment a-t-elle pu arriver là ? Comment est-ce possible ? Harper, prise au dépourvu, reste perplexe. Le visage fermé, elle se sent à l’aise, comme prise au piège. « Euhm… tu l’as oublié hier soir et comme j’étais dans les parages, je me suis dit que je pouvais passer.» Harper récupère son portefeuille. Elle reste figée, la porte à peine entrouverte. La situation lui échappe, elle ne sait pas comment agir. Si elle laisse Jamie entrer dans l’appartement, il va falloir qu’elle assume de lui raconter un bout de sa vie. Il va falloir qu’elle explique sa situation. « Bonjour Jamie. » Harper se décompose, elle est totalement prise au dépourvu. Le feeling est bien passé hier soir avec Jamie, alors pourquoi ne pas lui faire confiance tout simplement ? Harper ouvre alors la porte en grand et invite son amie à entrer. « «  Tu veux entrer un moment. Je ne peux pas te faire de café, la cafetière a grillé cette nuit. Est-ce qu’un verre de jus d’orange te ferait plaisir ? » Harper s’éclipse dans la cuisine, en laissant Jamie seule dans le salon. Elle n’a même pas attendu sa réponse, la jolie brune voulait juste fuir la conversation, fuir le moment où Jamie verrait le bazar qui règne dans la maison. Harper ne reçoit jamais personne chez elle, hormis bien sûr ses deux meilleurs amis Finn et Clara. La pression est donc à son comble, la jeune femme a peur du jugement. Elle redoute également d’effrayer Jamie avec sa vie chaotique, elle redoute de plus jamais pouvoir la revoir après ça. Harper est dans la cuisine depuis quelques minutes déjà, mais il va bien falloir qu’elle retourne auprès de son amie...

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Le malaise est immédiat. Dans son regard, je revois la jeune femme d’hier du début de soirée. Celle qui était instinctivement distante, froide. Comme si elle avait besoin de se protéger du reste du monde. De moi. « Bonjour Jamie. » Son ton n’est pas plus rassurant. A vrai dire, sur le coup, j’ai envie de tourner les talons et de partir comme je suis venue. Comme si de rien n’était. Mais contre toute attente, Harper finit quand même par m’inviter à rentrer. « Tu veux entrer un moment. Je ne peux pas te faire de café, la cafetière a grillé cette nuit. Est-ce qu’un verre de jus d’orange te ferait plaisir ? » J'approuve d'un geste timide de la tête. « Oui, merci. » Mais Harper s’est déjà volatilisée dans la cuisine. Elle semble vouloir rester distante, sans doute encore gênée et troublée par ma présence. A cet instant, je regrette amèrement d’avoir été si intrusive. Je suis venue lui rendre visite sur un coup de tête sans vraiment réfléchir aux conséquences. A vrai dire, je ne m’attendais pas à ce que la réaction de la jeune fille soit aussi... froide. Mais elle doit avoir ses raisons. Et sans en avoir forcément conscience, en venant jusqu’à chez elle, c’est comme si je rentrais un peu dans son intimité. Dans son histoire. Dans sa vie. Une fois seule dans le salon, je ne peux m’empêcher de jeter un œil à l’environnement qui m’entoure. Cet appartement semble ridiculeusement petit pour les meubles et les nombreuses affaires qui y sont entassées. A vrai dire, pour parler poliment, c’est un peu le foutoir. Des vêtements éparpillés à droite à gauche, des papiers dans tous les sens... et des meubles qui donnent l’impression d’être en mauvais état. La table qui trône au milieu du salon est même légèrement en équilibre. Il y a aussi une lampe à moitié cassée tout près du canapé. Pourtant, malgré tout ce désordre, l’atmosphère qui en ressort reste familiale. Des photos de sourires sur les murs, des petits mots d’amour sur la table. Mais, au final, j’ai comme une impression un peu partagée. Comme s’il manquait quelque chose. Un repère, une figure parentale. Harper me rejoint alors dans le salon, deux verres de jus de fruits à la main. J’esquisse un petit sourire timide, gênée. « Je suis désolée, je ne voulais pas te déranger... » Un nouveau silence. D’un geste de la tête, la jeune femme m’invite à prendre place sur une chaise du salon et je m’exécute sans rien dire. Pourtant, une question évidente me brûle les lèvres depuis tout à l’heure. J’ai besoin de savoir. D’en avoir le cœur net. Et maladroitement, les mots viennent finalement dépasser ma pensée. « Tu vis toute seule ici avec tes frères ? » Je grimace légèrement alors que le visage d’Harper se décompose encore un peu plus. Sur le coup, j’ai comme une mauvaise intuition. Comme si je connaissais déjà la réponse. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre l’évidence qui se jouait sous mes yeux. « Si tu ne veux pas en parler, je peux comprendre. » Je ne veux pas que qu’elle se sente forcée de se confier à moi. Il faut que ça vienne d’elle. Qu’elle se sente capable de faire un pas vers moi et de m’accorder sa confiance. Naturellement, ma main vient se poser sur la sienne en guise de réconfort. Pour lui montrer que, malgré notre récente rencontre, je suis là pour elle. Parce qu’inconsciemment, dans mon cœur, elle est déjà devenue très importante pour moi.  

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La maison n’est pas rangée, la vaisselle sale déborde de l’évier et des vêtements sont éparpillés partout dans le salon. La boule dans le ventre de la jolie Harper ne cesse de grandir au fur et à mesure qu’elle fait l’état des lieux de son appartement. Comment paraître crédible aux yeux de Jamie avec cette maison qui ressemble à un lieu de guerre ? Harper prend son temps pour préparer les deux verres de jus d’orange, elle peut ainsi reprendre ses esprits, et se calmer un peu. Une fois servis, Harper prend les verrres et de dirige vers le salon en prenant une grande respiration. « Je suis désolée, je ne voulais pas te déranger. » Harper sourit à Jamie pour ne pas qu’elle se sente trop mal à l’aise et lui fait signe de prendre place sur une chaise. La jeune brune quant à elle s’assied dans le canapé. Elle recroqueville ses jambes sous ses fesses pour se mettre en boule comme si elle voulait se cacher. « Tu vis toute seule ici avec tes frères ? » La situation était déjà très embarrassante, mais là, elle a atteint le sommet. Harper se précipite sur son verre de jus d’orange, et en avale presque la moitié d’une seule traite. Elle ne veut pas répondre, elle ne sait même pas comment faire, ni par quoi commencer. « Si tu ne veux pas en parler, je peux comprendre. » La pauvre Jamie essaye tant bien que mal de dénouer la situation, mais Harper reste murer dans son silence. Le regard dans le vide, la jolie brune se replonge dans ses souvenirs d’enfance. De longues minutes s’écoulent avant qu’elle ne puisse ouvrir la bouche pour répondre à Jamie. «  Oui, je vis seule ici avec mes deux petits frères. Tu les as manqué de peu, ils sont partis à l’école juste avant que tu arrives.» Harper reprend peu à peu ses esprits. La présence de Jamie n’est pas un mal, un sentiment de confiance et de sécurité se dégage d’elle, ce qui permet de réconforter Harper. Comme si elle avait trouvé en Jamie une amie, une confidente, une épaule. «  Notre mère est morte à la naissance de mon plus petit frère, Josh. Ça a été une terrible épreuve pour toute notre famille. C’est à ce moment-là que j’ai commencé  à avoir le rôle de  mère pour mes deux frères. Je les ai élevés et aimés comme si c'étaient mes enfants.»  Harper reprend son souffle, vider son sac lui fait un bien fou. Elle a l’impression de se libérer d’un poids et d’être enfin honnête avec quelqu’un pour la première fois depuis bien longtemps.  Harper reprend une gorgée de jus d’orange pour se donner des forces. Avant que Jamie n’ait le temps de dire quoique ce soit, Harper continue son histoire. Elle prend aussi bien soin d’éviter de croiser son regard avec celui de Jamie. «  Quant à notre père… Il est devenu alcoolique après la mort de ma mère. Il ne s’est jamais occupé de nous. J’ai donc appris à être la mère et le père à la fois. Mais il ne fait maintenant plus partie de nos vies. »  Les larmes se mettent à couler sur les joues de la jolie Harper, elle ne peut plus continuer, c’est trop dur de dire ces choses. Les larmes sont unstoppables, la pauvre Harper pleure à chaudes larmes... Les blessures du passé sont encore si présentes, si blessantes.

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Un silence s’installe entre nous sans qu’il devienne forcément pesant. Je respecte la jeune femme et ne veut surtout pas la brusquer. Pour installer une relation de confiance avec elle, je me dois d’être compréhensive, à l’écoute. Harper ne doit pas sentir un quelconque jugement de ma part. Au contraire. Elle a besoin de se sentir rassurée et apaisée. Mes doigts se glissent entre les siens alors que mon regard se veut protecteur. En réalité, depuis notre rencontre, je ressens un immense besoin de la protéger. C’est plus fort que moi, je n’arrive pas à l’expliquer. La veille, je n’ai pas hésité un seul instant avant de lui venir en aide avec cet homme un peu trop importun. Là encore, aujourd’hui, ce sentiment est là, au plus profond de mon être. Finalement, le visage de la jeune femme semble reprendre un peu de couleur. « Oui, je vis seule ici avec mes deux petits frères. Tu les as manqué de peu, ils sont partis à l’école juste avant que tu arrives. » Je ne peux m’empêcher de grimacer, malgré moi. Ce n’est pas une situation commune à son âge d’avoir la responsabilité de deux enfants. Comme je l’avais pressenti, il y a un manque. Une histoire particulièrement lourde derrière tout ça. Je lui adresse un regard compatissant l’incitant à continuer sur sa lancée si le cœur lui en dit. « Notre mère est morte à la naissance de mon plus petit frère, Josh. Ça a été une terrible épreuve pour toute notre famille. C’est à ce moment-là que j’ai commencé  à avoir le rôle de  mère pour mes deux frères. Je les ai élevés et aimés comme si c'étaient mes enfants. » L’amour qu’elle porte à sa famille est émouvante. Chaque mot qu’elle emploie prouve à quel point elle serait capable de donner sa vie pour eux. C’est beau, touchant. Sa force est admirable. Son courage, encore plus. Vivre un drame comme le sien aussi jeune est terriblement difficile à encaisser. L’amour d’une mère est irremplaçable. Et pourtant, pour ses frères, elle est passée au-dessus de sa propre souffrance. En tout cas, c’est comme ça que je le ressens. Harper reprend une gorgée de jus d’orange avant de continuer. Ma main toujours dans la sienne, je resserre légèrement mon étreinte. « Quant à notre père… Il est devenu alcoolique après la mort de ma mère. Il ne s’est jamais occupé de nous. J’ai donc appris à être la mère et le père à la fois. » Les yeux de la jeune femme sont soudainement submergés par des larmes. « Mais il ne fait maintenant plus partie de nos vies. » Harper s’écroule, comme si elle venait de lâcher prise au fur et à mesure de ses confidences. Instinctivement, je me rapproche davantage d’elle pour la prendre dans mes bras. Je ne peux pas rester insensible face à la détresse de la jeune femme. Et même si j’ai encore de nombreuses questions qui me brûlent les lèvres à cet instant, je préfère les garder pour moi. Là, tout de suite, Harper a besoin d’affection. De quelqu’un capable de lui montrer qu’elle n’est plus seule. Mais la question sur son père reste dans un coin de ma tête. Il ne fait plus partie de leur vie et il y a forcément une raison à ça. « Ils ont beaucoup de chance de t’avoir, tu sais. » Je ne veux pas la prendre par pitié, lui dire à quel point je suis désolée. Ce n’est sans doute pas ce qu’elle veut entendre. C’est le discours facile que tous les gens pourraient avoir. Mais je ne veux pas être comme les autres. « Tu es une grande sœur merveilleuse. » Même si son rôle dépasse clairement le rôle de simple sœur. Elle est, pour eux, un repère. Un équilibre. « Tu n’es plus seule maintenant. » Je suis là. Mes bras viennent se loger un peu plus fort autour de son corps. « C’est peut être complètement absurde ce que je vais dire, mais, je suis là pour toi. Ce n’est pas pour rien que nos chemins se sont croisés... » Ma main vient remettre une mèche de ses cheveux derrière ses oreilles. « T’es peut-être pas du tout le genre à croire au destin, mais moi, j’y crois. » Je lui adresse un large sourire tout en plongeant à nouveau mon regard dans le sien. « Je veux être là pour toi. » A elle de me laisser rentrer dans sa vie, dans son cœur. A elle de se laisser faire, de se laisser apprivoiser.

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Harper vient de vider son cœur, elle gardait ces choses-là depuis trop longtemps. Et de se confier à une personne aussi douce et attentionnée que Jamie est une bonne chose. Elle a la maturité nécessaire pour ne pas répondre par des hostilités envers son père. Pour ne pas prendre Harper en pitié comme tant d’autres l’ont déjà fait auparavant. La jolie brune se sent comme vidée, elle ne peut plus arrêter les gouttes salées qui coulent sur son visage. Ceux ne sont pas des larmes de tristesse, mais plutôt des larmes de soulagement et de fatigue. Fatigue de garder tout cela pour elle depuis bien trop longtemps. Fatigue de gérer le quotidien toute seule. Alors qu’elle n’est qu’une jeune adulte qui ne devrait se soucier que sa vie étudiante, de ses amis et de ses soirées. Jamie s’est approchée d’Harper, elle la prend dans ses bras. Son étreinte se veut un peu forte comme pour protéger la jeune fille de tout ce malheur qu’elle a vécu. « Ils ont beaucoup de chance de t’avoir, tu sais. » Harper ne dit pas un mot, elle est blottie contre Jamie et se laisse consoler. Elle ressent une paix immense d’être ainsi entendue et épaulée. « Tu n’es plus seule maintenant.» Harper ne retient plus ses larmes, elle se laisse aller. Elle écoute attentivement sa sauveuse, et pourtant au fur et à mesure de son discours, elle commence à se calmer. Elle reprend peu à peu son souffle. Jamie remet une mèche de cheveux derrière les oreilles d’Harper. Ce geste est si touchant, Harper la remercie par un sourire plein de tendresse et de gratitude « T’es peut-être pas du genre à croire au destin, mais moi, j’y crois. » Harper lève les yeux vers son amie et plonge son regard dans le sien. La jeune femme se sent en sécurité. Mais non, pourtant elle ne croit pas au destin, comment pourrait-elle y croire après toutes les atrocités qu’elle a vécu… « Je veux être là pour toi. » Harper fixe Jamie comme vérifier la véracité de ce qu’elle dit. La jolie brune a déjà fait face à tant de déceptions et de désillusions. Elle ne croit plus à ce genre de promesses. Mais pourtant, instinctivement, Harper a le sentiment que sa vie va changer. Après quelques instants encore, Harper reprend du poil de la bête. Elle sèche ses larmes avec le dos de sa main, comme un petit enfant. « Merci Jamie. »  Harper renifle légèrement et se redresse dans le canapé. Elle ne veut paraître aussi faible face à une femme aussi forte et belle que Jamie. « Je m’excuse d’avoir craqué comme ça devant toi. C’est gênant.»  Harper adresse un large sourire à Jamie, elle doit reprendre le dessus et se montrer forte. « Et puis tu sais, la vie n’est pas être facile tous les jours, mais nous sommes heureux d’être ensemble et on s’en sort plutôt bien tous les trois. »  Harper se sent maintenant à l’aise avec Jamie comme si, de lui avoir caché la vérité sur sa vie venait entacher leur relation, et leur confiance. Harper est à nue devant Jamie, et pour une fois qu’elle déballe son histoire, elle ne ressent pas le besoin de fuir ou de se protéger. «  Je te remercie de m’avoir écouté en tout cas. Je ne suis pas confiée comme ça depuis longtemps. »  Harper aimerait en dire plus sur ce qu’elle a ressenti, mais elle ne trouve pas les mots pour décrire ce sentiment de sécurité et de confiance qui l’envahit. « Je ne sais pas trop comment te le dire, mais je veux bien que… Que tu sois là pour moi…  »  Harper rougit, les mots sont sortis sans qu’elle ne puisse les retenir. Elle détourne alors le regard, de peur de paraître ridicule. Une partie d’elle se sent honteuse mais une autre partie attend impatiemment la réponse. Jamie va-t-elle tenir sa promesse ? Va-t-elle réellement être là pour Harper ?

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Dans mon métier, ce n’est pas rare d’être confronté à des histoires comme la sienne. Et pourtant, là, maintenant, je n’ai pas le même ressenti que je peux avoir avec mes patients. Les sensations ne sont pas comparables. Avec Harper, je suis incapable de rester détachée. Son histoire et sa force de caractère me poussent à vouloir instinctivement la protéger. A vouloir rendre sa vie un peu plus paisible. Ce que je m’interdis formellement de ressentir pour mes clients. En tant que psychologue, je me dois de ne pas m’investir personnellement parlant dans la thérapie de mes patients. C’est en quelque sorte une règle d’éthique. Mais avec la jeune femme, c’est plus fort que moi. Impossible de le contrôler. Comme si une force extérieure que je ne peux expliquer m’attise à me faire perdre la tête. En un seul regard, j’ai l’impression qu’Harper peut tout me dire. Sans même avoir besoin d’ouvrir les lèvres. A cet instant, c’est tout son corps, son âme entière qui se confie à moi. Elle se met totalement à nue et se libère de ce poids resté trop longtemps sur ses épaules. « Merci Jamie. » La jeune femme se redresse, le regard fuyant. « Je m’excuse d’avoir craqué comme ça devant toi. C’est gênant. » Je viens glisser à nouveau ma main dans la sienne. « Tu n’as pas à t’excuser... bien au contraire. » Pour moi, craquer est loin d’être un moment de faiblesse. Au contraire, c’est la preuve d’une force inavouée que d’être capable de mettre des mots sur les émotions de son cœur. En soit, c’est assez facile de faire semblant. Mais se confronter à la réalité de nos sentiments est un chemin plus complexe. Plus admirable aussi. C’est ce qui fait la force de notre caractère. « Et puis tu sais, la vie n’est peut être pas facile tous les jours, mais nous sommes heureux d’être ensemble et on s’en sort plutôt bien tous les trois. » Elle peut vraiment être fière d’elle et de sa petite famille. « Crois-moi, c’est quelque chose qui crève les yeux. » C’est, en tout cas, l’image d’un amour sans faille et d’un bonheur sans limite qu’elle laisse percevoir. Des sentiments sincères dont personne ne peut douter. « Je te remercie de m’avoir écouté en tout cas. Je ne suis pas confiée comme ça depuis longtemps. » Je hoche légèrement la tête en esquissant un fin sourire. C’est moi qui devrais la remercier d’avoir eu le courage de se confier à moi. A croire qu’elle en avait vraiment besoin si ce n’est pas arrivé depuis longtemps. Ce n’est pas bon de tout garder pour soi. « Je ne sais pas trop comment te le dire, mais je veux bien que... Que tu sois là pour moi...  » Les joues de la jeune femme se mettent à rougir. Et je ne peux m’empêcher de sourire. « A partir de maintenant, considère-moi comme ton garde du corps. » Une figure imagée comme une promesse de toujours être là pour elle. Je veux devenir son pilier. Le repère qui, jusqu’à maintenant, lui avait manqué. Une épaule sur laquelle elle puisse se reposer. « Tu vas limite plus pouvoir me supporter tellement je ne vais pas te lâcher. » Et je laisse échapper un rire amusé d’entre mes lèvres. J’exagère sans doute légèrement mais autant qu’elle comprenne que ce ne sont pas des paroles en l’air. A partir de maintenant, elle peut compter sur moi. De jour comme de nuit. Et ce, en toutes circonstances. « J’espère que tu ne le regretteras pas. » Nos mains liées ensemble pour symboliser cette promesse. « Tu travailles pas aujourd’hui ? On pourrait peut-être faire quelque chose toutes les deux... » Autant prendre mon rôle très à cœur dès à présent et tout faire pour prolonger ce moment avec elle. « Ce que tu veux, peu importe. Tout ce qui peut te faire plaisir. » Ce dont elle a envie. « C’est toi qui décide. » Sur le coup, je lui laisse carte blanche. Ma principale préoccupation est de lui faire plaisir. De lui rendre le sourire. Ce sourire qui lui va merveilleusement bien.  

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Harper se sent soulagée, chaque muscle de son corps se détend et se relâche. La jolie brune ne supporte pas le mensonge, elle l’a en horreur. Alors que dans la vérité elle se sent si à l’aise. Elle ne regrette pas de s’être ainsi ouverte à Jamie. Elle avait bien sentie en elle une personne solide et capable d’encaisser ce genre d’histoire sans broncher ni faire de manières. Jamie s’était contentée d’écouter puis de consoler. Tout ce qu’il fallait à Harper pour qu’elle se sente en confiance. Elle a donc fait entrer Jamie dans sa vie, dans son quotidien et dans sa vérité. Entre Harper et Jamie il est en train de passer une sorte de feeling et d’alchimie dont seul l’univers a le secret. Un coup de foudre en quelques sortes, amical bien sûr, mais un coup de foudre tout de même. « A partir de maintenant considère moi comme ton garde du corps.» Harper sourit à Jamie, elle ne la quitte pas des yeux. « Tu vas limite plus pouvoir me supporter tellement je ne vais pas te lâcher. » La jolie brune ne dit plus un mot, elle est comme hypnotisée par cette si belle femme. Elle ne rate pas une miette de ce que Jamie lui dit. Elle boit ses paroles, et se laisse bercer par elles. Harper ne connait pas ce sentiment d’être ainsi protégée, aimée, chérie… C’est un sentiment tout nouveau pour elle, mais qui ne lui déplaît pas pour autant. « J’espère que tu ne le regretteras pas.» Harper sourit, il est certain qu’elle ne regrettera pas. Son cœur se trompe rarement, si elle a pu ainsi se confier à Jamie c’est que c’est une personne qui en vaut la peine. « Tu ne travailles pas aujourd’hui ? On pourrait faire quelque chose toutes les deux. C’est toi qui décide. » Le sourire sur les lèvres d’Harper ne s’atténue pas. Pour une fois depuis longtemps, elle se sent heureuse. Elle profite de l’instant présent. Ses mains toujours entrelacées dans celles de Jamie, la jolie brune réfléchit à ce dont elle a envie. « Non je ne travaille pas aujourd’hui. Je réfléchis à ce que nous pourrions faire. » Harper jette un coup d’œil par la fenêtre, le soleil est au rendez-vous. C’est parfait. Elle se souvient alors d’un endroit dont Finn lui a parlé la semaine dernière, un petit restaurant très romantique et cosy au bord de l’eau. « Mon meilleur ami, Finn m’a parlé d’un nouveau restaurant le long de la plage. On peut manger les pieds dans le sable. Je commence à avoir faim d’ailleurs. On peut aller manger là-bas et après on se promène qu’en dis-tu ? » Harper sent l’excitation monter en elle. Comme une petite fille à qui l’on promet une surprise si elle a été sage, elle ne tient plus en place. Elle lâche la main de Jamie et file comme un éclair dans la cuisine ranger les tasses de jus de fruit et prendre au vol son cas à main. « Je prends mon sac et on y va ? » Harper a à peine eu le temps de dire cela, qu’elle est déjà de retour auprès de Jamie sur le canapé. « Merci Jamie ! » Harper se rassied à côté de son amie et la remercie d’un simple merci qui en dit long. Merci pour cette amitié, pour cette écoute, pour ce bien-être qu’elle ressent. La jeune fille est fébrile tant elle est emballée et excitée par cette journée. L’émotion monte en elle comme un cheval au galop, ses sentiments se mélangent, son cœur bat de plus en plus vite dans ses veines. Harper ne se contrôle plus, elle sent ses sentiments se décupler, et le bonheur l'envahir. D'un coup, sans y réfléchir, elle se penche vers Jamie et dans une geste d'une audace folle, l'embrasse sur les lèvres.

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L’amitié, un sentiment si précieux. A mes yeux, c’est sans aucun doute l’un des plus beaux trésors que la vie peut nous offrir. Et avec moi, c’est tout ou rien. Quand je laisse rentrer quelqu’un dans ma vie, je ne le fais pas à moitié. Sincérité, loyauté et fidélité. Les maitres mots de mon amitié. Avec Harper, c’est comme si tout ça était naturel. Comme si nous nous connaissions depuis toujours. Comme une évidence. « Mon meilleur ami, Finn m’a parlé d’un nouveau restaurant le long de la plage. On peut manger les pieds dans le sable. Je commence à avoir faim d’ailleurs. On peut aller manger là-bas et après on se promène qu’en dis-tu ? » Un large sourire s’installe au coin de mes lèvres. « C’est une excellente idée. » Sans le savoir, Harper vient de toucher du doigt exactement ce dont j’avais besoin. Une journée simple, agréable, en adéquation parfaite avec la nature. Rien de mieux pour se ressourcer. « Je prends mon sac et on y va ? » Mais Harper s’est déjà volatilisée pour le récupérer. L’impatience de la jeune fille est tellement agréable à voir. Signe de sa bonne humeur et de sa joie retrouvée. Finalement, c’est tout ce qui m’importe. Voir son joli sourire se dessiner sur les traits de son visage. « Merci Jamie ! » Je hausse les épaules avant de répliquer le plus naturellement du monde. « Arrête un peu de me remercier. » Sur un faux ton de colère, je pointe mon index vers la jeune femme avant d’exploser de rire. Si je lui ai proposé de prolonger la journée avec elle, c’est bien parce que j’en ai envie. Je ne suis aucunement en train de me forcer ou quoi que ce soit... bien au contraire. De toute façon, je ne suis pas du genre à faire semblant. Je n’ai jamais réussi à le faire. Jouer avec les autres, très peu pour moi. Rien de mieux que la sincérité et le naturel. Nos regards se croisent dans un léger silence avant que le visage d’Harper se rapproche doucement du mien. A cet instant, l’ambiance est particulière. Comme si le temps s’était soudainement ralenti. Surprise, je ne comprends pas immédiatement ce qui est en train de se passer. Il me faut quelques secondes pour réaliser que les lèvres de la jeune femme viennent de se poser sur les miennes. Je reste figée, comme paralysée. Aucune réaction. Complètement immobile, il est impossible pour moi de la repousser. Pourtant, c’est ce que je devrais faire. C'est ce qu’il faudrait faire. Mais quelque chose me pousse secrètement à ne pas mettre fin à ce moment. Une sensation qui m’est encore inconnue et surtout totalement inconsciente. Mais je retrouve finalement mes esprits – non sans mal. D’un geste brusque, je prends mes distances et me relève précipitamment du canapé. Je récupère mes affaires à la hâte tout en fuyant le regard de la jeune femme. « Je... euh. » Je joue nerveusement avec la lanière de mon sac à main. « Je crois qu’il vaut mieux que je rentre. » Fuir. Loin, très loin. A toute vitesse. C’est sans doute le mieux à faire. Pour elle. Pour moi. Et pour notre amitié. Je ne lui laisse pas le temps de réagir que j'ai déjà tourné les talons hors de son appartement. Partie comme une voleuse. En réalité, ce baiser a chamboulé mon cœur bien plus que de raison. Au point de ne pas me laisser complètement indifférente. Même si, sur le moment, je n'en ai pas forcément conscience. Un sentiment interdit que je cherche évidemment à refouler de toutes mes forces. Non, c’est impossible. Juste IMPOSSIBLE.

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{sorry, i didn't want upset you}
crédit/ tumblr ✰ harmie #2.

Harper vient d’embrasser la belle Jamie. Elle n’en revient même pas elle-même. Elle a suivi son cœur, son esprit n’a même pas eu son mot à dire. Elle s’est laissé guider. Elle n’attendait rien en retour, elle n’y a même pas réfléchi. Elle n’a pas mesuré la portée de son acte. Mais c’est fait, il est trop tard pour revenir en arrière. Et la récation de Jamie ne tarde pas à venir. Elle s’écarte, prend ses distances et se lève d’un bond du canapé. Comme si elle avait été piquée par on ne sait quoi. Comme si il venait de réaliser ce qu’il venait de se passer. La belle Jamie a un temps de réaction assez long. Harper reste dans l'incompréhension. La jeune brune reste assise sur le canapé, le regard trouble, elle ne comprend pas ce qui se passe dans la tête de son amie. Quand soudain : « Je crois qu’il vaut mieux que je rentre. ». Harper n’a même pas le temps de comprendre ce qu’elle lui dit, Jamie est déjà sur le pas de la porte. Elle a à peine le temps de lever les yeux sur elle, elle est déjà partie.

Jamie a fui. Harper est toujours assise dans le canapé. Elle va rester là un moment, elle est comme choquée. Elle n’arrive même pas à regretter son geste. Aucun remords, aucun regret. C’est un sentiment très étrange. Elle sent bien qu’elle a pris Jamie de surprise, elle l’a braquée, lui a même peut-être fait peur. Mais impossible pour la jolie brune de regretter ce baiser. Harper est perdu dans ses sentiments. Une immense joie et une immense déception à la fois. La joie d’avoir suivi et écouté son cœur en faisant taire sa raison.  La déception d’avoir perdu la seule personne qui depuis très longtemps l’a accepté telle qu’elle est.