make me go insane, i wanna feel something ϟ brooke

Brooke Bailey

make me go insane, i wanna feel something.

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<pris>› eiza gonzalez</pris> brooke bailey

l'histoire de ma vie

where nothing's in control

le paysage se modifie au fur et à mesure qu'ils avancent. ils survolent des plaines arides, des kilomètres de verdures, des villes cosmopolites et surtout des mers. tous sont différents et pourtant, ils lui semblent si similaires vu d'en haut. comme si tout ça faisait parti d'un tout et quelque part ça l'est... c'est dingue, voilà à peine trois heures qu'elle a embarqué et son esprit commence déjà à divaguer. cela-dit que faire d'autre après tout ? un dernier coup d'oeil à travers hublot et elle se perd pour de bon. dans les méandre de ses souvenirs.

janvier 2009, new-york › "tes amis ne viennent pas ?" cole, l'homme que brooke fréquente depuis un moment la fixe d'un oeil surpris. "on ne fait pas tout toujours ensemble tu sais !" elle se défend, un léger sourire aux lèvres. ses associés et elles ont certes une certaine proximité mais rien n'est plus normal selon elle, ils viennent à peine de se lancer après tout : l'entreprise est jeune, elle demande ainsi beaucoup d'attention. mais elle persiste, ils se sont si inséparables qu'il le pense. la preuve, ils ne sont pas ici ce soir. lui offrant un regard malicieux qui en dit long, cole ne semble pas réellement convaincu. "si tu le dis. je vais en profiter pour te présenter à des amis à moi en tout cas. hé, venez !" la femme d'affaire lui lance un regard de biais alors qu'il appelle ses amis. elle n'a cela-dit pas le temps de débattre plus, quatre hommes leur font déjà face. "brooke, je te présente charles, steven, leo et blake. les gars, voici brooke, celle qui m'accompagne." elle leur souris un à un, ne pouvant s'empêcher de s'attarder sur l'un d'entre eux. leo. elle ne sait pas pourquoi, c'est sans doute à cause de la manière dont il la fixe, on dirait presque qu'il cherche à voir au plus profond de son être. c'est... singulier. tout comme lui d'ailleurs, il a un physique a en faire pâlir narcisse. elle avait déjà eu le loisir de le croiser en début de soirée, il y avait toujours une ribambelle de femmes accrochées à lui comme une moule à son rocher. rien d'étonnant vous lui direz. "enchantée." il ne l'a toujours pas lâché du regard et étrangement, il arriverait presque à la rendre nerveuse ; ce qui ne lui ressemble pas du tout. elle est bien au delà de ces enfantillages d'habitude mais là, ce n'est pas la même chose. c'est comme s'il avait de l'électricité dans l'air, la tension est presque palpable. "ça fait longtemps que vous connaissez cole ?" elle essaie de meubler la conversation comme elle le peux, tentant par de la même d'effacer la gêne qui s'est emparée d'elle de façon si inattendue. ils répondent tous un peu près en même temps et bien évidemment elle n'écoute que le châtain, sa voix attirant inexplicablement son attention : grave, profonde. son regard n'a rien perdu de sa superbe d'ailleurs, tout au long de la conversation il la contemple comme si elle était une oeuvre d'art plutôt qu'une personne. elle, elle essaie à faire comme si de rien n'était, comme si son trouble ne s'accentuait pas à chaque fois que ses yeux se posaient sur elle.

un rire silencieux et surtout, amèrement nostalgique lui échappe. la voix de l'hôtesse de l'air - dans les haut-parleurs - intime alors les passagers d'attacher leur ceinture, les informant par la même occasion qu'ils vont atterrir. alors, elle jette un dernier coup d'oeil vers le hublot avant que l'avion ne s'arrête pour de bon. la voilà de retour à wellington. pour le meilleur ou pour le pire.